Dominik Coco : Né à Pointe-à-Pitre le 24 octobre 1966, j’ai passé mon enfance à Sainte-Anne. J’affectionne beaucoup ma commune. Lakou Zaboka, c’est le quartier où j’ai grandi en fait. A travers ce titre, j’ai voulu faire aussi référence à la cour, propre aux structures des maisons traditionnelles antillaises. Il y a la cour qui se trouve juste derrière la maison, où l’on faisait à manger et plantait des arbres fruitiers de "première main " comme le piment, le citron. Il y a celle aussi que l’on appelle "cour à l’échelle de quartier". C’est très typique des Antilles, mais tend à disparaître. Cela correspondait à un mode de vie jadis, les familles se regroupaient, on s’entraidait. J’ai grandi dans un quartier comme cela à Sainte-Anne, Lakou Zaboka. Dans les années 80, quand j’étais ado, ça bougeait bien culturellement et politiquement. Il y avait beaucoup de mouvements associatifs. Le premier festival de Gwo Ka de Sainte-Anne date de cette époque. Petite commune située au sud-est de la Guadeloupe, Sainte-Anne est un lieu important pour la musique traditionnelle. Esnard Boisdur, la famille Geoffroy (le groupe Kan’nida) sont de là. J’ai été marqué par tout ça.
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