Cinéastes à tout prix

  • il y a 16 ans
On aime bien Cinéastes à tout prix, le film de Frédéric Sojcher. On vous l’a dit dès sa sortie en salles. Désormais, le voilà dans les bacs en DVD collector. Le revoir, quatre ans après, est tout à fait jubilatoire.
La Belgique est un pays qui vit le surréalisme jour après jour (les derniers avatars régionaux qui stupéfient l’Europe ne nous démentiront pas).

La bonne idée de Frédéric Sojcher est d’avoir voulu creuser un monde du cinéma où, dès les années 70, Noël Godin avec Grève et pets avait fait éclater les limites avec un film qui continue à épouvanter une frange de la bourgeoisie bien pensante belge.
Trois cinéastes. Un projectionniste (Max Naveaux), un professeur de lycée (Jacques Hardy) et un ouvrier maçon (Jean-Jacques Rousseau) tournent en Belgique des longs métrages sans autres moyens que l’argent de leurs salaires. Ils ne font pas du tout des home movies, comme les amateurs, ils ne travaillent pas avec du 8mm ou du Super 8mm, mais en 16mm.
Cinéma surréaliste, stupéfiant, invraisemblable ? Jean-Jacques Rousseau l’explique : « Le cinéma de l’absurde, c’est un cinéma incompréhensible, surréaliste, un cinéma totalement hors norme. Nous vivons une époque de normalisation absolue. Il est bien évident qu’une fois que vous êtes dans l’absurde, on vous prend pour un dingue. »
http://www.cinergie.be/endvd.php?action=display&id=298
Image/montage: Antoine Lanckmans