Cinéma. Alicia Vikander : « Lara Croft c’est l’héroïne par excellence"

La Suédoise Alicia Vikander enfile la tenue de Lara Croft dans une nouvelle version de Tomb Raider.

Vous aviez la pression en reprenant le rôle de Lara Croft ?
Très clairement. Et pour différentes raisons ! Personnellement, j’ai toujours été attirée par ce personnage. Parce que, comme beaucoup de filles de ma génération, je voulais être Lara quand j’étais plus jeune. C’est l’héroïne par excellence : elle est combative, déterminée et indépendante. C’est un modèle de femme… Toute ma vie je me souviendrais de ma première rencontre avec Lara : c’était une séquence où elle se fait attaquer par un ours. Très effrayant ! J’étais littéralement tétanisée devant l’écran. J’avais une sacrée responsabilité sur les épaules. Honnêtement, il y a peu de rôles aussi fort pour les femmes et on ne doit pas se louper quand on s’en empare. Je sais qu’on sera aussi très attendu par les gamers.

Quand on incarne un personnage aussi codifié, est-ce qu’il y a de la place pour une véritable interprétation ?
Ce fut le cas parce qu’on m’a laissé intervenir dans l’écriture du personnage. Je savais que je voulais emmener Lara dans une certaine direction. Quelque chose de beaucoup plus réaliste et crédible, où elle est cette jeune adulte débarquant dans la vie sans repères et se retrouve face à son destin. C’est le sens de toute la séquence londonienne, très terre-à-terre. Elle bosse, doit gagner sa vie, a des relations avec ses collègues. Pour moi c’était important de lui donner de l’épaisseur, que ça ne soit pas qu’une héroïne en pixels.

Vous étiez jusque-là une actrice plutôt discrète, alors pourquoi avoir accepté de tourner dans une superproduction ?

Par curiosité. Jusqu’à présent c’est vrai que j’ai surtout joué sur les planches ou dans des films européens, un peu plus confidentiels. Mais je crois que j’avais envie d’un rôle un peu plus physique, un peu plus sportive. Et puis : incarner une héroïne de cette trempe-là, marcher dans les traces d’Angelina Jolie, qui a été pour moi un modèle absolu : c’était compliqué de dire non, vous ne trouvez pas ?