J'ai tout d'abord eu envie de faire un film sur le cinéma, sur ce processus mystérieux et ce qu'on appelle (à tort) diriger un film ou des acteurs. On ne dirige pas un film : on le fait.
"J'ai eu envie de faire ce film, à cause de la prolifération des making of destinés à faire croire que le mystère du tournage est ainsi dévoilé. Lorsque les making of ne dévoilent que la futilité des films, l'apparence du tournage. Le coeur en reste secret. Comme le coeur du volcan. C'est le moment de l'Epreuve, celui où la peur est la même pour chacun : acteur ou metteur-en-scène, et qu'à ce moment là le tournage devient un huis-clos inviolable. C'est ce huis-clos, le sujet de "Sex is comedy". Mais au-delà du couple impossible metteur-en-scène/acteur, c'est un sujet sur les rapports humains, sur le masculin et le féminin, sur la subtilité de celui qui obéit/celui qui commande : "En quelque sorte sur le pouvoir du plus faible."