Très belle chanson extraite de l'album qui porte le même nom (1997)
Toutes les ébènes ont rendez-vous Lambeaux de nuit quand nos ombres s'éteignent Des routes m'emmènent, je ne sais où J'avais les yeux perçants avant, je voyais tout
Doucement reviennent à pas de loups Reines endormies, nos déroutes anciennes Coulent les fontaines jusqu'où s'échouent Les promesses éteintes et tous nos vœux dissous
C'était des ailes et des rêves en partage C'était des hivers et jamais le froid C'était des grands ciels épuisés d'orages C'était des paix que l'on ne signait pas
Des routes m'emmènent, je ne sais où J'ai vu des oiseaux, des printemps, des cailloux En passant
Toutes nos défaites ont faim de nous Serments résignés sous les maquillages Lendemains de fête, plus assez saouls Pour avancer, lâcher les regrets trop lourds
Déjà ces lents, ces tranquilles naufrages
Déjà ces cages qu'on attendait pas
Déjà ces discrets manques de courage
Tout ce qu'on ne sera jamais, déjà
J'ai vu des bateaux, des fleurs, des rois Des matins si beaux, j'en ai cueilli parfois En passant