En 1958 sort le dernier album de Ferré édité chez Odéon Intitulé « Encore du Léo Ferré », il contient une des plus célèbres chansons de l’artiste à la sublime poésie: « l’étang chimérique » Une chanson qui évoque là encore l’Espagne qui inspirait si souvent Ferré Aparaissant sous quelques vers dans « De sac et des cordes », il devait figurer aussi en 1950 dans un opéra intitulé « la vie d’artiste » au contenu un peu autobiographique et qui ne verra jamais le jour (refusé par la radio-télévision française et la Scala de Milan Ferré estimait lui-même qu’il avait trop de défauts) Une chanson initialement accompagnée avec un son de clavecin et que l’artiste reprendra plus tard en accompagnement piano en 1988 au TLP Dejazet, sublime version que j’ai reprise ici !
Nos plus beaux souvenirs fleurissent sur l'étang Dans le lointain châteaux d'une lointaine Espagne Ils nous disent le temps perdu ô ma compagne Et ce blanc nénuphar c'est ton coeur de vingt ans
Un jour nous nous embarquerons Sur l'étang de nos souvenirs Et referons pour le plaisir Le voyage doux de la vie Un jour nous nous embarquerons Mon doux Pierrot ma grande amie Pour ne plus jamais revenir
Nos mauvais souvenirs se noieront dans l'étang De ce lointain château d'une lointaine Espagne Et nous ne garderons pour nous ô ma compagne Que ce blanc nénuphar et ton coeur de vingt ans
Un jour nous nous embarquerons Sur l'étang de nos souvenirs Et referons pour le plaisir Le voyage doux de la vie Un jour nous nous embarquerons Mon doux Pierrot ma grande amie Pour ne plus jamais revenir