Au sud de Dacca, à quelques minutes des quartiers huppés, se dressent de vastes chantiers. Du matin au soir, camions et pelleteuses envahissent des kilomètres de terre en friche. Des montagnes de sable directement extrait de la rivière et des immeubles en cours de construction surplombent les bidonvilles du coin. Tout autour, les habitants vivent en permanence dans un nuage de poussière. Fortement polluée par les industries agglutinées sur ses berges et peu à peu mangée par le sable qui servira en partie à alimenter le secteur du BTP, la rivière Buriganga n'est aujourd'hui plus que le fantôme d'elle-même.
