On ira tous au CHU

A quoi sert un hôpital qui n’opère plus ?
En 2010, le ministère de la santé a estimé qu’à moins de 1000 patients par an, un bloc opératoire
n’est ni rentable, ni suffisamment sécurisé pour le malade. Une équipe chirurgicale qui ne
pratique pas chaque jour, perd la main…
Cela concerne la plupart des centres hospitaliers des villes moyennes situées dans des
départements ruraux. Ils ont jusqu’à fin 2013 pour prouver que leurs blocs opératoires ne doit
pas fermer...
Sandrine a ausculté la vie de trois services chirurgicaux d’un même territoire, le département
du Cher.
Elle apprendra, à Vierzon et Saint-Amand que lorsqu’un patient âgé nécessite une intervention
délicate et pratiquée à Bourges, Bourges ne peut bien souvent pas l’accueillir. Les chirurgiens
vierzonnais et saint-amandois se tournent alors vers les CHU d’Orléans, Tours et même
Clermont-Ferrand.
D’ici 10 ans, les centres hospitaliers des villes moyennes seront des dispensaires. On viendra
y consulter des médecins, faire quelques examens et finir sa vie. Logique implacable d’un
mouvement entamé il y a déjà longtemps : les médecins de campagne ont disparu et aujourd’hui,
tout le monde va à l’hôpital pour le moindre mal ; mais l’hôpital va mal, il manque d’argent et de
bras, il va devoir supprimer des services.
Demain, on ira tous au C.H.U…