Quelle est notre zone de confort au-delà de laquelle on ne veut pas être approché par un étranger ?

  • il y a 2 mois
Avec Sandie BOULANGER, Somatothérapeute et sexothérapeute. Auteure de «L’Art du toucher » - Éditions La Musardine + son site : lelienaucoeurdusoin.com (le lien au cœur du soin) ; Didier MEILLERAND, Journaliste expert santé mentale et fondateur du Psychodon. Auteur de « 50 chansons pour la santé mentale » - Éditions Érès.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-07-05##

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00:00:0014h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:05Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures et nous sommes bien sûr sur Sud Radio avec Sandi Boulanger.
00:00:12Alors avec elle, nous avons évoqué la dernière fois l'importance du toucher grâce à la sortie de son livre qui aborde le toucher.
00:00:20Ça s'appelle « L'art du toucher ». C'est un joli livre et j'ai pensé qu'il serait intéressant d'évoquer aujourd'hui notre zone intime.
00:00:26Vous savez, cette zone interdite au-delà de laquelle on ne supporte pas qu'un étranger entre dans cette zone.
00:00:33Voyez, je vais vous parler de moi comme ça deux minutes. J'étais le week-end dernier chez des amis qui faisaient un pique-nique.
00:00:39Il y avait beaucoup de monde et beaucoup de gens que je ne connaissais pas et tous venaient, voulaient me faire la bise.
00:00:45Or pour moi, la bise, c'est quelque chose qui est réservé à mes amis.
00:00:48Alors pour éviter que tout le monde me fasse la bise, je tendais ma main, ce qui est aussitôt à protéger ma zone personnelle.
00:00:54Et je crois qu'on a tous des réticences à être touchés à certains endroits par certaines personnes.
00:01:00Et forcément, ça parle de nous. Bien sûr, ça parle de la manière dont on est avec son corps, de la manière dont on a été éduqué aussi, de notre culture.
00:01:09Et c'est donc important, évidemment, de se respecter. Et donc, je vous propose durant ces deux heures qu'on vous aide à vous découvrir et également à vous respecter.
00:01:18Et je suis sûre que Sandy Boulanger nous donnera des conseils très concrets.
00:01:22Et pour ça, bien sûr, vous nous appelez au 0 826 300 300. Bonjour Sandy Boulanger.
00:01:27Bonjour Brigitte, merci de me recevoir sur ce sujet qui me tient à cœur.
00:01:31Oui, notre zone corporelle, elle est délimitée de manière très invisible.
00:01:40Donc forcément, c'est complexe. Alors, il y a bien sûr la peau.
00:01:44Mais quand on est, par exemple, dans les transports en commun, ce n'est pas toujours drôle d'être touché, d'être frôlé par des inconnus.
00:01:53Oui, oui. Et puis, c'est différentes sphères parce qu'il y a dans les transports en commun.
00:01:57Là, effectivement, c'est un peu l'apogée des personnes qu'on ne connaît pas et qu'on n'a pas envie de rencontrer trop de près.
00:02:05Mais il y a aussi après dans nos cercles plus restreints, il y a le travail, il y a la famille, il y a les amis.
00:02:11Et puis, il y a souvent maintenant quand même ces moments où on est un peu dans le milieu professionnel en représentation,
00:02:18quand on est lors de dîner ou justement sur ces fameuses journées où on construit de la cohésion et de l'esprit d'équipe,
00:02:26où effectivement, ça va être amené à changer.
00:02:30Alors, je crois déjà quand on est, je ne sais pas vous, mais moi, en préparant l'émission, j'ai essayé de réfléchir.
00:02:35Et je me suis souvenu que quand j'étais petite, déjà, j'avais pas envie d'être obligée d'embrasser la grande-tante, le grand-oncle.
00:02:46Peut-être parce que je suis aussi très sensible aux odeurs.
00:02:49Est-ce que c'est dû à notre éducation ou est-ce que chacun, on a déjà nos zones de prédilection ?
00:02:59Je crois que c'est un mélange des deux, en fait, parce qu'on a beaucoup parlé ces dernières années dans la pédagogie auprès des enfants,
00:03:07dans cette éducation où on dit qu'il faut arrêter de forcer les enfants à embrasser les autres, les gens, mamie, tout ça.
00:03:15Mais je crois qu'il y a une partie d'éducation, effectivement, il y a des personnes où on ne se touche pas, on ne se fait pas la bise,
00:03:21on va se saluer, mais on peut le faire avec déjà émotion et en présence, donc c'est déjà bien.
00:03:27Ou effectivement, parfois, le toucher est banni.
00:03:30Et puis d'autres, au contraire, c'est très ouvert, mais il n'y a pas forcément quelqu'un derrière le contact, donc c'est très aléatoire.
00:03:37Et puis il y a notre personnalité, il y a effectivement ça qui rentre quand même en ligne de compte,
00:03:42si on est plutôt introverti ou si on est plutôt extraverti.
00:03:45Et ça, dès l'enfance, en fait, on le voit très rapidement, ce trait de caractère-là.
00:03:49Et après, évidemment, il y a des familles où on est beaucoup plus charnel, si je puis dire, que d'autres.
00:03:55Et forcément, ça va influencer par la suite, j'imagine.
00:03:58Oui, et aussi, on peut avoir un contact facile avec nos très proches et pas du tout facile avec les autres, justement.
00:04:05Donc c'est pour ça que c'est un sujet à dentelle et délicat, parce que ça va vraiment dépendre des sphères où nous allons évoluer.
00:04:13Et il y a un autre paramètre aussi à prendre en compte, c'est que ça va dépendre des moments.
00:04:17C'est-à-dire que parfois, on va être en saturation sensorielle et même le toucher ne sera plus possible.
00:04:22Parfois, certains bruits, on ne supporte plus.
00:04:24Donc en fonction justement de notre état, qui n'est pas que émotionnel,
00:04:28mais qui est aussi en fonction de toutes ces stimulations qu'on peut avoir au niveau sensoriel,
00:04:33on sature et là, en fait, il n'y a plus grand-chose qui passe.
00:04:37Ni odeur, ni bruit, ni toucher.
00:04:39Oui, bien sûr. Là, on a besoin de retrouver son autonomie, si je puis dire.
00:04:44Et tout bruit, tout geste peut être intrusif.
00:04:48Exactement. Alors que pourtant, d'habitude, avec ces personnes-là, ça se passait plutôt bien.
00:04:53Ça aussi, c'est important de le prendre en compte.
00:04:55Bien sûr. Et puis, il y a des moments, par exemple, je pense, évidemment,
00:05:00l'exemple le plus frappant, c'est les seins des femmes,
00:05:04qui peuvent aimer être embrassées quand elles sont jeunes, adolescentes.
00:05:11Et puis après avoir été mère, parfois, le sein est devenu une zone interdite.
00:05:16Donc, on peut aussi avoir des changements, si je puis dire, dans nos zones érogènes, même.
00:05:23Exactement. Alors ça, c'est un changement flagrant,
00:05:26quoiqu'on n'y pense pas souvent, mais c'est vrai qu'il est flagrant.
00:05:29Ce changement de statut ou cette addition de facettes identitaires
00:05:34peut venir perturber le côté érotique.
00:05:36Mais il y a aussi ce moment où, justement, parfois dans l'amour,
00:05:39une femme va adorer qu'on touche sa poitrine et à d'autres moments, ça va être interdit.
00:05:44Donc, vous voyez, ça reste toujours quand même très complexe.
00:05:47Et ce n'est pas non plus un problème, je veux dire, de pouvoir se laisser toucher,
00:05:51d'avoir justement une zone de confort qui est mouvante.
00:05:55Ce n'est pas un problème, ce n'est pas anormal.
00:05:58Par contre, c'est assez intéressant de se demander, effectivement,
00:06:01qu'est-ce qui se passe pour moi, là, pour que je n'ai pas envie de faire la bise aux gens,
00:06:05où je me sens intrusé, en fait. C'est ça dont il est question.
00:06:09Quand on a envie d'être tranquille avec soi,
00:06:12et qu'on a un périmètre qui va être de plus en plus lointain, important et grand,
00:06:18c'est qu'on a besoin de quelque chose. Il faut venir aller s'écouter, oui.
00:06:21Bien sûr. Et puis, en préparant l'émission aussi,
00:06:25je me suis rappelée d'une enquête qui avait été faite sur les hommes et les femmes.
00:06:29Et les hommes n'ont pas au moins de problème à ce qu'on touche une partie de leur corps,
00:06:36même une partie éventuellement un peu intime, par exemple la cuisse.
00:06:40Alors que chez les femmes, c'est plus compliqué.
00:06:43Donc, on voit bien que la question du harcèlement, là, évidemment, est brûlante.
00:06:49Bien sûr, parce que nous n'avons pas les mêmes codes sociaux
00:06:52et les mêmes représentations du corps des femmes, ni celui des hommes.
00:06:55On le voit très bien sur ces grands débats dans l'espace public de
00:06:59un homme sans t-shirt, alors pourquoi une femme avec un petit t-shirt serait désirable,
00:07:03alors qu'un homme sans t-shirt, quand il fait chaud, ne l'est pas.
00:07:05Donc, on a cette érotisation, en fait, des parties du corps.
00:07:09Et effectivement, moi, ce que j'aime bien voir derrière cet état-là aussi,
00:07:13c'est de se dire que finalement, le corps d'un homme est beaucoup moins érotisé.
00:07:17Ni par les hommes, ni par les femmes.
00:07:19Parce que finalement, une cuisse est une cuisse.
00:07:21Qu'elle soit poilue ou pas, en plus aujourd'hui,
00:07:23on ne peut pas dire que ça soit plus féminin que masculin, ça dépend des cas.
00:07:26Mais c'est surtout pourquoi est-ce que le toucher d'une certaine zone identique
00:07:30chez une femme serait plus érotique que chez un homme ? C'est très questionnant.
00:07:35Mais il y a peut-être aussi l'interprétation, c'est-à-dire qu'on va considérer
00:07:38qu'un homme qui touche une femme, c'est déjà une avance sexuelle,
00:07:43ce qui n'est pas forcément le cas d'ailleurs.
00:07:46Quand un homme aide une femme à mettre son manteau,
00:07:48je ne pense pas que ce soit dans un but de lui plaire,
00:07:52mais ça peut être tout simplement ce qu'on appelait avant de la galanterie.
00:07:56Je sais bien que le mot n'existe plus, mais ça reste, ce code reste présent.
00:08:01Oui, oui, oui. Et c'est effectivement cette idée que de toute façon,
00:08:05l'homme est un prédateur et qu'il n'a qu'une pensée de toute façon sexualisée.
00:08:11Mais ce qui a été beaucoup le cas du toucher en général finalement après,
00:08:16c'est que ce toucher est devenu un peu interdit,
00:08:19notamment parce qu'il est très rapidement sexualisé.
00:08:21Et beaucoup plus quand c'est un homme qui touche une femme.
00:08:24Eh bien, on va parler de tout ça avec vous et vous allez nous raconter
00:08:28quelles sont vos zones autorisées ou interdites.
00:08:31Nous avons Lorraine dans un instant qui va nous rejoindre.
00:08:3514h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:08:38Nous sommes aujourd'hui avec Sandy Boulanger,
00:08:41somatothérapeute, pardon, sexothérapeute et autrice de L'art du toucher.
00:08:47C'est aux éditions de la Musardine, dans ce livre,
00:08:49où nous évoquez justement tout ce que l'on peut dire sur le toucher.
00:08:53Mais c'est vous qui allez nous raconter où vous aimez ou pas être touchée.
00:08:57Bonjour Lorraine.
00:09:01Oui, bonjour.
00:09:02Merci d'être avec nous Lorraine.
00:09:06Oui, vous nous entendez.
00:09:07Merci, bonjour. Je suis ravie de vous entendre.
00:09:10Eh bien nous, on serait ravis de vous entendre un peu plus Lorraine.
00:09:12C'est à vous de prendre la parole. Allez-y.
00:09:15Bonjour Lorraine. Dites-nous.
00:09:18Je suis contente de vous avoir.
00:09:20Le sujet m'intéresse beaucoup parce que je me pose pas mal de questions.
00:09:23C'est des choses qui m'intéressent et que je n'arrive pas à exprimer
00:09:28ou que je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à l'exprimer.
00:09:31Parce que, comme je disais en antenne tout à l'heure,
00:09:36c'est que je n'ai pas de tabou sexuellement parlant.
00:09:43J'ai vraiment du mal à me laisser aller pour qu'on touche mon anus ou autre chose.
00:09:50Mais moi, je n'ai pas du mal à caresser mon compagnon sur ces endroits-là.
00:09:54J'ai même du plaisir à le faire.
00:09:57Mais je ne suppose pas qu'on me le fasse.
00:09:59Je ne sais pas pourquoi je fais tabou.
00:10:02En même temps, ce n'est pas forcément gênant.
00:10:05C'est votre droit.
00:10:08Je suis très mal à l'aise.
00:10:11Oui, bien sûr.
00:10:12Ce qu'on entend dans ce que vous nous partagez, c'est que la réciprocité n'est pas possible.
00:10:17C'est-à-dire que dans cet échange de dons et de réceptions,
00:10:21vous savez vraiment facilement donner.
00:10:24Il y a beaucoup de choses que vous pouvez offrir.
00:10:26Vous dites, je n'ai pas de tabou.
00:10:29Mais par contre, vous ne pouvez pas recevoir.
00:10:32Est-ce que vous pouvez accepter qu'on vous touche la vulve, les seins, les fesses ?
00:10:38Oui, partout, oui.
00:10:40Sauf l'anus ?
00:10:42Oui.
00:10:43C'est certainement pour vous cette zone très interdite
00:10:48qui remonte peut-être soit à votre prime enfance,
00:10:51quand il y a eu le moment où il a fallu apprendre la propreté.
00:10:58Ou alors, c'est parce que dans votre tête, c'est une zone un peu sale
00:11:02et que vous n'avez pas envie que personne n'y mette son nez.
00:11:06Oui.
00:11:07Il y a peut-être des odeurs, oui.
00:11:10Vous êtes peut-être très à cheval sur votre propre hygiène.
00:11:14Et donc là, on n'est jamais certain à cet endroit-là.
00:11:18Donc, personne n'y touche.
00:11:22Ça peut être ça, c'est peut-être autre chose.
00:11:25Oui, vous pouvez l'accepter chez votre partenaire.
00:11:28Mais du coup, vous n'acceptez pas de vous.
00:11:32C'est comme si effectivement, votre corps à vous, votre anus à vous,
00:11:36il n'était pas propre ou aussi désirable que l'autre.
00:11:44Ah, je ne sais pas.
00:11:46Ou alors, on va vous donner d'autres hypothèses.
00:11:50Oui, je veux bien.
00:11:52Chaque fois que ça me travaille.
00:11:54Peut-être aussi qu'à un moment donné, il y a eu, je ne sais pas,
00:11:59un parent qui a trop mis de thermomètre pour prendre votre température dans cette zone.
00:12:04Et qu'à un moment donné, en tant qu'enfant, vous avez ressenti ça comme une agression
00:12:09et que donc aujourd'hui, plus personne n'a le droit de vous agresser de ce côté-là.
00:12:14Oui.
00:12:16Mais ce sont des interprétations, je ne dis pas que c'est la réalité.
00:12:20C'est vous qui avez votre vérité, ce n'est pas moi.
00:12:23Oui, parce que c'est quand même une zone interdite.
00:12:26Vous parlez de thermomètre, Brigitte, et je pense parfois aussi aux suppositoires.
00:12:31Quand parfois certains enfants ont eu beaucoup de suppositoires,
00:12:35que ce soit pour dégager les bronches ou que ce soit pour des constipations
00:12:40ou pour éviter des constipations.
00:12:43Il peut y avoir aussi, je ne sais pas si c'est votre cas,
00:12:47un investissement en tout cas autour de votre anus.
00:12:50Il y a quelque chose qui, là, votre corps vous dit stop,
00:12:53pas possible pour que moi, il y ait quoi que ce soit qui rentre.
00:12:56Vous êtes constipée ou pas ?
00:12:59Souvent, oui.
00:13:01Et c'est ce que vous nous disiez au début, vous avez du mal à lâcher prise.
00:13:05Bon, historiquement et dans la symbolique quand même,
00:13:08l'anus c'est l'endroit le plus intime de soi.
00:13:14C'est-à-dire que c'est là où on peut vérifier si suffisamment
00:13:19on est en confiance pour se laisser aller.
00:13:21C'est pour ça que parfois on utilise des crèmes ou autre chose
00:13:26pour pouvoir aider à dilater.
00:13:28Parce que l'anus étant très musclé, par définition,
00:13:32il est extrêmement complexe à se libérer tout seul si on a du mal à lâcher.
00:13:37Donc la constipation, ça peut aussi pouvoir dire ça.
00:13:42Et puis c'est aussi le symbole du lâcher prise ou pas.
00:13:45C'est ça, c'est exactement ça.
00:13:48Et si vous vous lâchiez jusque là ?
00:13:51J'arrive pas.
00:13:52Ben oui, c'est pour ça.
00:13:53Je suis toujours dans le contrôle, même en intimité.
00:13:56Mais en quoi ça vous gêne ?
00:13:58Parce que finalement, on a tout à fait le droit de ne pas avoir envie
00:14:01que quelqu'un touche notre anus.
00:14:03Ça peut être une zone interdite.
00:14:06Je vous rassure Lorraine, vous n'êtes pas la seule.
00:14:08Pour qui c'est une zone interdite ?
00:14:11D'accord.
00:14:12Mais ça me fait bizarre dans le sens où moi j'arrive à donner
00:14:16et à ne pas avoir de complexe pour l'autre.
00:14:18Mais que moi, j'arrive pas à me laisser aller pour ça.
00:14:21Je suis tout le temps dans le contrôle, même dans les trucs banals.
00:14:25Je sais pas pourquoi.
00:14:27J'ai pas essayé de travailler là-dessus.
00:14:29Je vais vous donner un petit truc qui peut-être peut vous aider
00:14:32à libérer un peu les choses.
00:14:35Puisque j'imagine, si vous nous appelez, si vous nous en parlez,
00:14:37c'est que ça vous pose un petit problème quand même.
00:14:39Moi je vous conseillerais, quand vous avez des rapports intimes,
00:14:44éventuellement de mettre un petit plug anal dans votre anus
00:14:50avec un petit bijou, vous voyez.
00:14:52De manière à rendre cette zone tout de même interdite
00:14:56puisqu'elle sera fermée par un objet.
00:14:58Mais en même temps, elle sera mise en valeur.
00:15:02D'accord.
00:15:04En tout cas, ça provoquera quelque chose chez vous.
00:15:08Alors après, je ne dis pas que ça libèrera.
00:15:10Mais ça aura un effet sur vous de toute façon.
00:15:15Parce que ce sera, d'une certaine manière, lui donner sa place.
00:15:19Oui, de réinvestir.
00:15:22Et là, ce n'est pas l'autre qui vient, c'est vous qui installez.
00:15:26Et n'oubliez pas le lubrifiant, bien sûr.
00:15:29Si c'est un tout petit quand même, ça devrait rentrer.
00:15:32Oui, mais ne prenons pas de grands erreurs.
00:15:36Parce que vous voyez, quand en plus on a des troubles du transit
00:15:40et qu'on se dit qu'on va se relâcher,
00:15:42il y a encore plus inconsciemment cette idée que potentiellement
00:15:45il y a des selles qui vont arriver.
00:15:48Oui, tu as aussi.
00:15:50C'est pour ça que c'est très intéressant d'aller investir avec un plug.
00:15:55Un plug très joli pour que vous puissiez sentir
00:15:59qu'il n'y a rien qui descend au niveau de vos selles
00:16:02quand il y a quand même une stimulation anal.
00:16:05D'accord, merci beaucoup du conseil.
00:16:08Et après, effectivement, y aller progressivement
00:16:10avec un toucher extérieur d'un doigt.
00:16:13Ou pas d'ailleurs, ce n'est pas la question.
00:16:15Mais en tout cas, cet objet, je vous dis encore une fois
00:16:18qu'avec un petit bijou, prenez vraiment un plug anal.
00:16:21Ne mettez pas autre chose, sinon ça serait un problème.
00:16:25Ça va forcément vous faire investir la zone d'une autre manière.
00:16:31Et ça fera bouger quelque chose.
00:16:34Et vous pouvez le faire seul même d'ailleurs,
00:16:36dans un moment d'intimité de vous à vous,
00:16:39pour voir comment ça se passe.
00:16:41Absolument.
00:16:43D'accord, j'ai essayé. Merci beaucoup.
00:16:46Je vous en prie. Merci Lorraine.
00:16:48D'abord, c'est une zone, en effet, assez souvent interdite.
00:16:53Quoi qu'on en dise, ça reste...
00:16:55Très connotée.
00:16:57On a tendance toujours à d'abord penser que c'est par rapport à la propreté, etc.
00:17:01Dans le cas de Lorraine, je pense qu'il y a peut-être en effet
00:17:04quelque chose qui est dû à, durant l'enfance peut-être,
00:17:09une zone un peu trop souvent inspectée pour des raisons de santé, certes.
00:17:14Oui, ça a été une zone chargée, en tout cas.
00:17:17Voilà. Et à un moment donné, on dit stop.
00:17:20Et ça peut tout à fait se comprendre.
00:17:22Et encore une fois, se respecter, je crois que c'est aussi le principe de cette émission aujourd'hui.
00:17:26C'est de bien faire comprendre à chacun d'entre nous
00:17:29qu'on a le droit d'avoir des zones interdites.
00:17:32Et que même si on est amoureux,
00:17:35on n'est pas obligé d'accepter d'être touché partout, partout, partout.
00:17:38Exactement. Et puis d'être à l'aise avec ce non.
00:17:41Et c'est pas pour ça que ce sera une barrière à faire sauter plus tard non plus.
00:17:45C'est bien aussi d'avoir son cadre et d'être accepté dans son cadre.
00:17:50Merci en tout cas, Lorraine. On continue dans un instant.
00:17:53On va revenir justement sur le sein avec notre sexy news,
00:17:57avec Fleur Chéry qui nous rejoint dans un instant.
00:18:04Eh bien Sandy Boulanger, nous retrouvons Fleur Chéry.
00:18:07Je crois que vous allez nous parler du cancer du sein.
00:18:09Exactement, puisqu'on parle des zones du corps, celles qu'on aime, celles qu'on n'aime pas.
00:18:13Le sein, ça peut être une zone assez délicate pour les femmes,
00:18:16surtout celles qui sont touchées par ce cancer.
00:18:19Et j'ai appris un chiffre récemment qui fait assez froid dans le dos,
00:18:22ou plutôt froid dans la poitrine.
00:18:23La France détient le record du taux d'incidence sur le cancer du sein.
00:18:27Le taux d'incidence, c'est le nombre de cas rapporté à la population d'un pays.
00:18:31Il est à 105 cas pour 100 000 habitants en France.
00:18:35A titre de comparaison, il est à 96 aux Etats-Unis, donc en dessous.
00:18:3987 en Italie ou encore 33 en Chine.
00:18:42Oui, mais attention parce qu'on est un des pays qui fait le plus la mammographie.
00:18:47Très bien, mais alors j'allais y venir. Merci beaucoup Brigitte.
00:18:52Oui, alors pourquoi est-ce que je parle de ce chiffre ?
00:18:55Parce qu'il fait aussi débat dans l'actualité.
00:18:57Il y a quelques semaines, une proposition de loi déposée par l'Assemblée nationale
00:19:00proposait de rembourser intégralement les soins liés à la guérison du cancer du sein.
00:19:04Un projet de loi qui est actuellement toujours en examen et qui passera peut-être cette année.
00:19:08Ce chiffre élevé, vous avez raison Brigitte,
00:19:10on peut le relativiser et le remettre dans son contexte
00:19:13parce qu'on a une culture française qui favorise les campagnes de dépistage du cancer du sein
00:19:17depuis 20 ans. On a commencé en 2004 et c'est assez massif.
00:19:20La Santé publique française encourage chaque femme entre 50 ans à 74 ans
00:19:24à bénéficier d'un dépistage gratuit tous les deux ans.
00:19:28Et selon les chiffres officiels, une femme sur deux participe à ce programme.
00:19:32Alors Santé publique France estime toujours que le chiffre est assez faible,
00:19:35mais moi je trouve quand même que c'est un chiffre qui est assez considérable,
00:19:39que les femmes sont assez responsables sur ce sujet
00:19:41et qu'on est un des pays du monde les plus incitatifs pour prendre soin de sa santé.
00:19:46Et donc c'est pour ça qu'on a un des chiffres les plus hauts dans le monde.
00:19:50Ceci étant dit...
00:19:51Est-ce que vous avez les chiffres du pourcentage de guérison ?
00:19:55Parce que plus c'est pris tôt...
00:19:5688% des cancers du sein aujourd'hui ne sont pas mortels.
00:20:01C'est une bonne nouvelle.
00:20:02Et aujourd'hui on arrive à le détecter avant 5 ans en moyenne.
00:20:08Donc 88% aujourd'hui, c'est un chiffre qui est évidemment tout le temps en augmentation.
00:20:13Et je vais y venir sur pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on guérit mieux un cancer du sein qu'avant.
00:20:17Donc ceci étant dit, les risques de développer un cancer du sein sont bien liés à notre environnement.
00:20:22Il y a des facteurs qui intègrent le mode de vie,
00:20:24comme la consommation d'alcool, le tabagisme, l'obésité ou le manque d'activité physique.
00:20:28Donc évidemment entre les pays ça peut éventuellement influer.
00:20:32Même si encore les raisons claires et précises du développement d'un cancer,
00:20:36on sait qu'il y a la génétique aussi par exemple,
00:20:38c'est pas tout à fait bien défini, bien compris encore aujourd'hui par la science.
00:20:42Donc par exemple en France, le taux d'incidence il évolue entre les régions.
00:20:46Il est beaucoup plus haut dans les Hauts-de-France par exemple que dans les Dom-Tom.
00:20:51En France on a donc ce taux record dans le monde de femmes qui souffrent du cancer du sein,
00:20:55alors peut-être à cause de la mammographie,
00:20:57mais on a aussi une recherche qui est à la pointe pour mieux le comprendre et mieux le soigner.
00:21:02J'ai eu l'opportunité de visiter hier un laboratoire de recherche à l'Institut Curie dans le centre de Paris
00:21:08qui travaille sur l'impact des métaux dans le développement du cancer
00:21:11et qui fédère les plus grands chercheurs internationaux autour de cette problématique,
00:21:15celle de sauver des vies, en particulier celle des femmes.
00:21:19Et quand vous visitez un centre de recherche reconnu à l'échelle mondiale
00:21:22en plein cœur de Paris et à quelques jours des législatives,
00:21:25vous ne pouvez que constater cette beauté indéniable.
00:21:29En France, dans un même temps, quand certains s'invectivent sous les feux des projecteurs,
00:21:33en se diabolisant, en s'indignant sur des petites phrases,
00:21:38en ayant peur du vent qui souffle fort un coup à droite, un coup à gauche,
00:21:41il y en a d'autres qui, dans l'ombre d'un laboratoire,
00:21:43viennent des quatre coins du monde, ne parlent pas la même langue
00:21:47et se battent tous ensemble contre un ennemi commun, le cancer,
00:21:50indifférent à l'orage qui gronde et qui évidemment passera demain
00:21:53quand eux marqueront peut-être l'histoire à jamais.
00:21:57En France, il y a une beauté invisible, celle de préférer les microscopes
00:22:00aux micros des plateaux télé, celle de préférer un travail collectif,
00:22:04constant, humble et silencieux aux déchirements faciles et bruyants
00:22:08que provoquent toujours la peur et la colère.
00:22:11Il y a une beauté à voir nos combats dans l'infiniment petit
00:22:14plutôt que dans la petitesse de nos égaux.
00:22:16Et il y a une beauté à démontrer par l'exemple que la science
00:22:19change le monde plus vite que n'importe quel slogan politique.
00:22:23Je ne savais pas que vous aviez envie de nous faire un peu de politique
00:22:28intelligente, parce que oui, ce que vous dites est très juste.
00:22:33Et peut-être j'ajouterais que, me semble-t-il,
00:22:38c'est toujours une vraie épreuve un cancer.
00:22:41On en parle d'ailleurs de temps en temps avec vous
00:22:46sur le cancer, la sexualité, etc.
00:22:50Je crois qu'il y a quelque chose aussi d'important à dire
00:22:54et je sais qu'il y a quand même quelques courants qui vont dans ce sens-là.
00:22:58On fabrique tous les jours des cellules cancéreuses dans notre corps
00:23:03et c'est en général notre système immunitaire qui est très...
00:23:07Et donc on sait que très souvent, quand malheureusement
00:23:12un cancer arrive à gagner la partie, si je puis dire,
00:23:15il y a eu des moments difficiles.
00:23:18Je pense qu'on devrait aussi dire aux femmes de s'occuper mieux d'elles
00:23:24et pas toujours de s'occuper des enfants, des maris, etc.
00:23:29Moi, pour avoir eu plusieurs amies femmes qui ont eu des cancers du sein,
00:23:33c'était toujours des femmes qui s'oubliaient un peu trop.
00:23:38Après, ça vaut ce que ça vaut ce que je viens de dire.
00:23:41Je ne parlerai pas face à des chercheurs de tout ça,
00:23:44mais je trouve que c'est important.
00:23:46Les femmes doivent s'occuper d'elles beaucoup plus.
00:23:49Je crois que de toute façon, cette expérience du cancer
00:23:53amène à pouvoir vivre ça aussi.
00:23:55C'est faire quelque chose de ce qui se traverse,
00:23:58quelle que soit la raison pour laquelle on a cette maladie
00:24:02et où elle se situe d'ailleurs.
00:24:04C'est toujours une expérience d'alchimiste, en fait.
00:24:08Qu'est-ce que je fais faire de cette maladie ?
00:24:10Qu'est-ce qui était pour moi fatigant, dysfonctionnant avant
00:24:14et qui va me permettre aujourd'hui de me mettre au cœur de ma vie ?
00:24:17Comme si je prenais en premier le masque à oxygène dans l'avion,
00:24:21on apprend à ça aussi.
00:24:23C'est-à-dire qu'on a quand même beaucoup mélangé
00:24:26l'égoïsme et l'égocentrisme.
00:24:28L'égoïsme, ce n'est absolument pas un vilain mot,
00:24:31c'est au contraire partir à partir de soi.
00:24:35Alors que l'égocentrisme, c'est partir à partir de soi et d'y rester,
00:24:40dans les sens de la sémantique grecque.
00:24:43En fait, on diabolise le fait de prendre soin de soi
00:24:46pour pouvoir offrir le meilleur de nous-mêmes aux autres.
00:24:49Et le cancer, qu'il soit du sein ou ailleurs,
00:24:52parce qu'effectivement, majoritairement, c'est cancer féminin du sein,
00:24:55mais effectivement, il y a quand même d'autres cancers,
00:24:58ça reste quelque chose où on va transformer cette aventure.
00:25:02Après, la question de mon Dieu, pourquoi moi ?
00:25:04Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
00:25:06C'est surtout qu'est-ce que j'en fais pour être ?
00:25:09Et qui j'ai envie de continuer à être ?
00:25:11Et les zones, justement, de contact, dans ces cas-là,
00:25:15la limite de notre possibilité d'accueillir l'autre,
00:25:19elles vont changer et ces frontières sont nécessaires,
00:25:22et physiquement, et psychologiquement,
00:25:25pour traverser ce désert qui est le cancer,
00:25:28pour être en fait un alchimiste de Pablo Coelho, en fait.
00:25:33Oui, en tout cas, on ne peut qu'encourager les femmes
00:25:36à faire leur mammographie.
00:25:38Les gestes d'autopalpation aussi peuvent être un premier indicateur
00:25:43avant évidemment de faire une mammographie,
00:25:45et c'est vrai qu'on a aussi le privilège de vivre en France
00:25:48avec une santé publique assez bien organisée sur ces sujets-là,
00:25:52donc autant en profiter quand c'est encore possible.
00:25:55Merci beaucoup, Fleur Chéry.
00:25:57Je rappelle également qu'on peut vous retrouver sur votre podcast Fantasme,
00:26:01un podcast qui explore les fantasmes de vos invités,
00:26:04qui est disponible évidemment sur toutes les plateformes.
00:26:07Merci.
00:26:08Merci beaucoup.
00:26:09Nous avons Catherine qui va répondre à trois questions intimes.
00:26:12Bonjour, Catherine.
00:26:13Bonjour à vous, et merci de m'accueillir,
00:26:16c'est toujours un plaisir de vous écouter, Brigitte,
00:26:19et puis bien sûr, quand vous invitez.
00:26:21Bonjour, Catherine.
00:26:22On y apprend plein, plein de choses.
00:26:23Eh bien, Catherine, justement, vous pourrez poser une question
00:26:26après à Sandy Boulanger, mais d'abord, vous allez répondre à trois questions.
00:26:30Première question, vos seins.
00:26:32Est-ce que vous aimez qu'on les embrasse, qu'on les titille,
00:26:35qu'on les pince, qu'on les caresse ou pas ?
00:26:38Oui, oui, bien sûr.
00:26:40Ça me fait même beaucoup d'effets.
00:26:42Beaucoup d'effets.
00:26:43Vous savez qu'il y a même des femmes qui ont des orgasmes
00:26:46quand on leur caresse les tétons.
00:26:48Ah oui, ça peut être électrique jusqu'à l'orgasme, peut-être pas.
00:26:54Mais c'est un bon départ.
00:26:56D'accord, d'accord, très bien.
00:26:59Deuxième question.
00:27:01Quelle est la partie du corps chez l'homme qui vous attire le plus
00:27:05et qui vous excite le plus ?
00:27:10Pas forcément le pénis, parce que sinon, c'est trop facile.
00:27:13C'est trop facile, d'accord.
00:27:15Je veux autre chose.
00:27:17Moi, ce que j'aime chez un homme, c'est ses mains, déjà.
00:27:20C'est fou.
00:27:21Toutes les femmes me répondent ça.
00:27:24C'est étonnant.
00:27:25Après, me dire que ça m'excite, non.
00:27:27C'est pas les mains qui vont m'exciter.
00:27:30C'est vous, Brigitte, qui avez posé l'interdit de pas dire le pénis.
00:27:35Vous cherchez aussi qu'on vous réponde main ?
00:27:38Mais non, mais c'est marrant parce que
00:27:40toutes les femmes, quand je leur demande qu'est-ce qu'elles regardent en premier
00:27:43chez un homme, etc., c'est toujours les mains.
00:27:46C'est peut-être plus difficile à avouer que c'est le paquet qu'on regarde
00:27:49à travers le pantalon qu'on devine, non ?
00:27:51On regarde pas comme ça directement.
00:27:54On n'est pas obsédé.
00:27:56Ça voudrait dire qu'on est obsédé si on regarde le paquet ?
00:27:58Un petit peu quand même.
00:28:00Pourquoi ?
00:28:01Faut peut-être quand même...
00:28:03C'est politiquement correct de regarder plutôt les yeux et les mains ?
00:28:06Mais non, mais je veux dire, moi je sais pas, non.
00:28:09J'aime les hommes et j'aime leur pénis.
00:28:12Mais c'est pas ce que je regarde en premier, moi.
00:28:15Vous regardez ça en premier, Catherine ?
00:28:19Non, mais je peux éventuellement avoir un petit œil quand même qui traîne.
00:28:23Vous voyez ?
00:28:24Ah oui, oui.
00:28:26Parce que c'est un grand débat.
00:28:27Non, on regarde déjà...
00:28:29Moi j'aime bien le son de la voix aussi.
00:28:31Le son de la voix c'est quelque chose de très important.
00:28:33Ah oui.
00:28:34C'est viril, une voix d'homme.
00:28:38Mais j'ai dû en voir trop, moi, alors ça m'intéresse plus.
00:28:40Ça doit être ça.
00:28:44C'est la surstimulation sensorielle.
00:28:47Ça doit être ça, il y a un moment...
00:28:49La vue a été surstimulée.
00:28:51Et dernière question, tiens justement, Catherine.
00:28:54Est-ce que vous êtes attirée un tout petit peu par les femmes ?
00:28:58Alors non, pas du tout.
00:28:59J'étais sûre.
00:29:00Parce que j'ai eu un partenaire un jour qui voulait qu'on fasse une petite expérience à trois.
00:29:04Donc j'ai voulu lui faire plaisir, mais...
00:29:08Bon après, ça me rebute pas plus que ça, mais ça m'apporte rien.
00:29:12C'est pas du tout votre orientation.
00:29:15Non.
00:29:16Mais vous avez su le faire quand même pour lui faire plaisir.
00:29:18Oui, je sais.
00:29:19Ce qui me dérange dans une relation intime avec une femme,
00:29:23c'est sa peau trop fine, trop douce.
00:29:26Ça me gêne.
00:29:27Ah bah c'est mou, c'est pas dur, c'est sûr.
00:29:29Il manque quelque chose.
00:29:33Je vous adore, Catherine.
00:29:34Vous pouvez poser une question si Andy Boulanger vous écoute.
00:29:42Il y a une espèce de dualité chez moi, de deux personnes.
00:29:46Une qui aime bien les relations et tout ça,
00:29:50et puis un espèce d'éducation, de blocage, de choses comme ça,
00:29:57qui fait que le cerveau...
00:29:59J'ai l'impression qu'il y a en dessous le nombril et au-dessus du nombril.
00:30:03Et j'ai l'impression que des fois tout n'est pas bien organisé dans ma tête,
00:30:07parce que je n'arrive pas à soutenir le regard d'un homme,
00:30:12je suis toujours très embarrassée,
00:30:15et ça m'énerve, je me pestouille.
00:30:20C'est mignon, pestouille.
00:30:22C'est un mot qui vient du sud.
00:30:25Vous voyez, vous avez bien compris que c'est une histoire qui est dans votre tête,
00:30:30c'est cette frontière que vous marquez en dessous du nombril et au-dessus du nombril.
00:30:35Forcément, le nombril c'est la naissance,
00:30:38donc c'est très culturel et l'éducation que vous avez reçue,
00:30:42mais je crois que c'est intéressant d'écouter cette petite voix,
00:30:45parce que lorsque vous baissez les yeux quand un homme vous regarde,
00:30:48j'aimerais que vous puissiez écouter qui parle dans votre tête.
00:30:51C'est qui qui parle et qui dit quoi, pour dire quoi.
00:30:54Quel juge en fait, parce qu'on a tous un juge intérieur,
00:30:57mais des fois ce juge intérieur ce n'est pas vraiment nous.
00:31:00C'est ce qu'on a entendu, qu'on devrait penser.
00:31:04Et donc dans ces cas-là, il faut écouter son juge intérieur,
00:31:07et puis vous savez souvent, il a quand même beaucoup de conscience et de raison ce juge intérieur.
00:31:13Donc écoutez-le bien. Pourquoi vous devez baisser les yeux ?
00:31:16Qu'est-ce que ça veut dire si vous soutenez le regard ?
00:31:19Qu'est-ce que ça dit de vous si vous vous laissez regarder,
00:31:23que vous montrez que vous soutenez le regard ?
00:31:26Ah ben que je suis une...
00:31:28Consentante.
00:31:30Non voilà, je suis une fille de mauvaise vie.
00:31:33Une fille de joie.
00:31:35Je suis loin dans les propos que j'ai pu entendre.
00:31:37Mais ce n'est pas ça que ça veut dire pour l'homme.
00:31:40Vous voyez ce que je veux dire ?
00:31:42Si vous soutenez le regard face à un homme,
00:31:45l'homme il entend que vous êtes consentante.
00:31:48D'accord.
00:31:49Et vous, vous imaginez que vous lui dites que vous êtes une pute.
00:31:54C'est la personne que je...
00:31:56C'est moi, c'est moi.
00:31:58Mais oui mais on voit bien que c'est quelque chose que vous avez appris toute petite ça.
00:32:04Avoir du plaisir ou être consentante, aimer faire l'amour, c'est mal vu.
00:32:11Plutôt que d'être une femme joyeuse à avoir du sexe,
00:32:14vous vous sentez fille de joie à être sexuée.
00:32:18Et pourtant vous leur regardez le paquet d'après ce que vous m'avez dit Catherine.
00:32:23C'est ce que je me suis toujours dit quand j'ai eu les premières relations sexuelles.
00:32:29Comment je peux...
00:32:30Parce que j'ai eu un jour un ami qui était un voisin et tout ça.
00:32:34On s'est vu dans l'intimité et il m'a dit
00:32:36mais toi, jamais on aurait pensé que tu es une mère de famille,
00:32:41que tu es machin, que tu es truc.
00:32:43Mais non, ce qu'il se passe là, c'est le jour et la nuit de l'image que tu donnes.
00:32:48C'est ça, c'est que vous êtes une femme très honnête mais une vraie salope quoi.
00:32:51Mais éthique, s'il vous plaît.
00:32:54Une salope éthique.
00:32:55Mais du coup, vous n'avez pas besoin de vous camoufler.
00:32:58C'est-à-dire qu'accepter quand même que vous ayez cet attrait pour le sexe
00:33:03et puis c'est pas pour ça que tout le monde va le voir et vous juger.
00:33:08Je suis sûre que vous allez réfléchir à ce que vous a dit Sandy, ça va vous aider.
00:33:12Merci Catherine, merci beaucoup.
00:33:14Allez, on fait une petite pause et on se retrouve dans un instant avec vous bien sûr
00:33:18sur Sud Radio 0826 300 300, à tout de suite.
00:33:26Et nous revenons sur le toucher, sur cette art du toucher.
00:33:30Je suis bien d'accord avec vous Sandy Boulanger, il y a l'art de la caresse.
00:33:35C'était le livre de Gérard Leleu et il y a le vôtre, l'art du toucher aux éditions de la Musardine.
00:33:40Vous êtes sexothérapeute, vous savez de quoi vous parlez.
00:33:43Et on va écouter Bertrand. Bonjour Bertrand.
00:33:48Merci de toute mon admiration. Je voudrais réagir sur plusieurs points.
00:33:54Oui, allez-y.
00:33:55D'abord, j'ai envie de vous dire que le toucher, c'est quand même devenu quelque chose d'extrêmement dangereux depuis Nito.
00:34:08C'est-à-dire que toucher une femme aujourd'hui implique un véritable consentement de la personne en question.
00:34:16Oui, Bertrand, j'entends ce que vous dites et je comprends le sens de ce que vous dites.
00:34:21Mais on ne peut pas dire que toucher une femme sans son consentement, ce soit autorisé.
00:34:26C'est très bien que Nito l'ait dit de manière peut-être un petit peu forte et caricaturale.
00:34:33Mais c'est quand même important que la femme soit d'accord qu'on la touche.
00:34:37On est bien d'accord.
00:34:38Et alors, justement, pour réagir par rapport à ça, j'avais envie de vous dire quelque chose.
00:34:44Les zones érogènes, l'art de la caresse, tout ça, c'est très, très bien.
00:34:48Mais il y a un moment aussi magique qui est celui où une femme vous prend par la main.
00:34:56C'est-à-dire qu'à partir du moment où une femme vous prend par la main, ça veut dire qu'elle instaure une relation de confiance
00:35:05et que, quelque part, elle s'accorde à vous permettre de franchir une première enceinte.
00:35:11Et ça, je trouve ça absolument majestueux.
00:35:14Je veux dire parce que c'est vraiment une promesse sur des choses qui vont beaucoup plus loin.
00:35:21Mais le moment où une femme vous prend par la main, ça, c'est quelque chose de magique.
00:35:25Mais j'adore ce que vous dites parce que très souvent, c'est un conseil que je donne
00:35:28si on veut faire comprendre à un homme avec qui on a déjà des relations amicales ou professionnelles
00:35:34qu'on peut aller plus loin, c'est en effet de lui prendre la main.
00:35:37Oui, et de la prendre par la main en croisant les doigts.
00:35:41Ah, en croisant les doigts, il faut être très précis.
00:35:43Ah oui, en croisant, mais je veux dire, ça va, si vous voulez, ça va plus loin.
00:35:49Et puis les propos que je pourrais tenir sur le corps d'une femme,
00:35:53enfin sur tout ce que ça peut avoir de sacré, bon enfin...
00:35:57Ben vous voyez, oui, c'est de l'art alors, nous sommes d'accord.
00:36:00C'est l'art de toucher et d'être touché alors.
00:36:02Oui, oui, tout à fait.
00:36:05En sachant que, bon, ça peut paraître un petit peu surréaliste ce que je suis en train de dire,
00:36:12mais je veux dire, le sommet de la création, le saint Grail de la création, c'est le corps de la femme.
00:36:19On n'a rien conçu de plus beau et de plus parfait que cela jusqu'ici.
00:36:26Ça, c'est un point que je tenais à souligner.
00:36:31Et puis par rapport à la distance, j'avais envie de vous citer cette petite réflexion
00:36:38d'un poète persan dont j'ai oublié le nom, qui disait
00:36:43« J'aime, donc je m'éloigne, je prends distance de révérence.
00:36:48Il faut que les étoiles aient assez de place pour faire leur génuflexion. »
00:36:53D'accord, oui. Et le sous-texte, c'est quoi ?
00:36:57Le sous-texte, ça veut dire simplement, si vous voulez, qu'il faut savoir respecter la distance,
00:37:04il faut laisser l'imaginaire s'enflammer dans tous les sens du terme
00:37:11et que parfois, faire un pas en arrière, c'est la manifestation, encore une fois, d'un immense respect.
00:37:19On sait très bien que certaines relations intimes sont liées par un désir brut.
00:37:26À partir du moment où vous reculez, vous laissez de l'espace à l'autre,
00:37:30ça sous-entend que vous la considérez, vous la respectez, vous lui accordez quelque part un petit peu...
00:37:39D'accord. Et vous le faites ? Est-ce que vous le faites, Bertrand, pour vous ?
00:37:43Oui, absolument.
00:37:45De votre défense de votre périmètre, oui ? Vous le faites pour vous aussi, du coup ? Par rapport à la femme ?
00:37:52Non. Enfin, la défense de mon périmètre, alors, je vais encore vous dire deux choses.
00:37:59Deux choses, la première, il y a quelque chose que je déteste véritablement, c'est le culte de la bise obligatoire.
00:38:08Je trouve ça absolument révoltant de bien imposer et imposer le prétexte que les gens vous connaissent ou vous rencontrent dans une soirée.
00:38:16L'injonction de cette promiscuité qui dure quelques secondes ne présente pour moi pas d'intérêt.
00:38:24Donc vous ne vous laissez pas biser, vous tendez votre main, vous aussi ?
00:38:28Je n'aime pas ça. Je préfère tendre la main ou procéder à une inclination.
00:38:33Et alors, là, vous n'êtes pas obligé de me croire, mais les plus beaux moments que j'ai connus, c'était complètement…
00:38:42Personne ne comprenait. J'avais une relation amicale avec une dame que je croisais sur un tapis de salle de musculation.
00:38:51Il y avait toujours un bon maître entre nous deux et c'était assez comique parce qu'on parlait parfois de sujets très sérieux.
00:39:00Elle était amoureuse de la Chine et moi des romantiques allemands.
00:39:03Et entre deux séries d'abdos, on parlait comme ça.
00:39:07Mais il y avait toujours un maître entre nous. Il y avait toujours un bon maître entre nous.
00:39:11Et cette distance-là, on ne la franchissait pas.
00:39:13Et c'est vrai que moi, personnellement, en tant qu'homme, je veux dire, la provocité, l'injonction d'être trop près, trop vite,
00:39:27ce n'est pas perçu comme un viol, ce serait bien excessif, mais tout de même comme une atteinte à mon intégrité à la fois physique et mentale.
00:39:39Vous aussi, vous pouvez lancer un MeToo si vous voulez, parce que bien sûr que les hommes ont besoin de ce périmètre-là aussi, de votre intégrité physique et mentale.
00:39:48J'ai commis d'énormes erreurs de communication.
00:39:52Si vous feuilletez un ouvrage sacré au savoir-vivre, on vous dira toujours que la distance standard entre des gens qui ne se connaissent pas, c'est 1m60.
00:40:00Alors bon, fort de cette information, moi personnellement, je l'écris très au sérieux, parce que j'ai dit, oh là là, à plusieurs reprises, je me suis trop rapproché, trop vite.
00:40:111m60, ça me paraît beaucoup.
00:40:161m60, c'est peut-être beaucoup.
00:40:18C'était à quelle époque, dans les codes sociaux ?
00:40:20Écoutez, je pense quand même que de toute façon, ces codes ont été écrits à une époque où la contraception n'existait pas.
00:40:27Donc, on a encore...
00:40:31Oui, mais enfin, à moins d'un mètre, on ne risque pas non plus de se reproduire, Bertrand.
00:40:37Non, d'accord. Non, non, mais je...
00:40:39Là, si vous voulez, je suis libre d'en ressentir tout ce que ça fait.
00:40:43Oui, oui, bien sûr. Non, mais je suis assez... Vous savez, moi, j'aime la sexualité, j'aime la tendrège, mais pas n'importe où, n'importe quand, avec n'importe qui.
00:40:53Là, la sexualité, parce que la sexualité, si vous voulez, pour moi, c'est le sommet de la création.
00:41:00Mais 1m60, c'est difficile.
00:41:02C'est une grande zone de sécurité, là, 1m60.
00:41:05Bon, alors, j'enlève le 1m60. On va dire simplement quand même que la sexualité étant le sommet de la création, je veux dire, c'est pas quelque chose qui peut être banalisé et avilé. Voilà.
00:41:18D'accord.
00:41:20Oui, oui, mais on entend votre... Vous l'avez dit, vous l'avez dit, vous êtes un romantique, Bertrand.
00:41:25Oui, oui, c'est sacré.
00:41:27Et merci de ce témoignage, parce que c'est vrai qu'on doit laisser la place à tout le monde.
00:41:32Bien sûr.
00:41:33Et respecter le... C'est le but de cette émission, Sandi Boulanger, et c'est important d'entendre Bertrand qui donne son avis de manière très claire.
00:41:41Et je pense que ça a vraiment du sens.
00:41:44Et c'est très important de pouvoir avoir un témoignage d'homme, justement, sur sa... sur son périmètre de sécurité.
00:41:49Parce qu'on parle toujours envers la femme.
00:41:52Merci à vous de votre partage d'intimité, c'était vraiment intéressant.
00:41:56Merci, docteur, et bonne soirée à vous.
00:41:58Merci, Bertrand.
00:41:59Avant de donner la place aux infos, on va évidemment vous donner une petite devinette.
00:42:05Sandi Boulanger, qu'est-ce qu'il faut répondre à sa femme pour gagner du temps et ne pas provoquer de conflits ?
00:42:14Vous ne savez pas ?
00:42:15Pas encore.
00:42:16Eh bien, vous aurez la réponse, évidemment, après les infos.
00:42:19On continue avec vous, bien sûr.
00:42:20Venez nous raconter quelle est votre zone de sécurité au 0 826 300 300.
00:42:26On se retrouve dans un instant.
00:42:32Nous continuons à évoquer le toucher avec vous.
00:42:34Sandi Boulanger, vous êtes sexothérapeute et vous avez sorti ce livre, L'art du toucher, aux éditions de la Musardine.
00:42:41Vous parlez aussi des différentes religions, des différentes cultures.
00:42:45Et forcément, ça a aussi une influence.
00:42:48Il y a des pays où on est plus touche-touche que d'autres.
00:42:52Ça a forcément aussi une influence sur notre capacité à accepter d'être touché ou pas.
00:43:00Exactement.
00:43:01Ça crée un cadre de normes sociales, en fait.
00:43:04Dans le sud-est de la France, quand on se dit bonjour et qu'on se met une main sur l'épaule,
00:43:11c'est moins bien vu si on le fait à Strasbourg, par exemple.
00:43:14Alors que pourtant, il n'y a pas d'intention sexuelle derrière.
00:43:17Mais effectivement, ces normes sociales ne sont pas identiques en fonction de notre culture.
00:43:21Des fois, la culture, c'est même le département.
00:43:23Ce n'est pas forcément toujours un pays différent.
00:43:26Oui, bien sûr.
00:43:27Et le nombre de bises, suivant les régions aussi.
00:43:30Moi, je suis toujours étonnée parce qu'il y a des gens, il faut absolument en faire 3 ou 4 ou 2.
00:43:35Bon, ça va quoi.
00:43:37Mais on sent que c'est important.
00:43:40Oui, c'est un groupe d'appartenance.
00:43:42Vous comprenez, c'est vraiment, en psychologie sociale, c'est fondamental d'avoir nos propres règles.
00:43:47On appartient à ce groupe-là.
00:43:50Donc, on peut soutenir.
00:43:51C'est ça qu'il y a derrière aussi, ces codes sociaux.
00:43:54Eh bien, on continue avec vous, bien sûr, à évoquer tout ça.
00:43:57Mais d'abord, je voudrais la réponse à ma devinette.
00:43:59Quelle réponse faire à sa femme pour gagner du temps ?
00:44:03Oui.
00:44:04Voilà, c'est à peu près ça.
00:44:05Oui, chérie.
00:44:06Et on gagne du temps parce que de toute façon...
00:44:09Voilà, c'est une blague.
00:44:10C'est ce que femme veut faire.
00:44:12Oui, bien sexiste.
00:44:13Trop mignonne.
00:44:14Oui, mais moi, je...
00:44:15C'est vendredi, c'est permis.
00:44:17Je continue.
00:44:18Bonjour Fabien.
00:44:19Fabien, pardon.
00:44:20Excusez-moi.
00:44:21Oui.
00:44:22Bonjour.
00:44:23Alors, vous êtes très tactile, je crois, Fabien.
00:44:26Oui, oui, je vous entends, on vous entend.
00:44:29Sandy vous entend.
00:44:30Bon.
00:44:31Eh bien, bonjour à tous.
00:44:32Je vais vous faire un petit clin d'œil.
00:44:3569, c'est une année érotique.
00:44:37Oui.
00:44:39Bientôt bon anniversaire alors.
00:44:41Ah, je vois, je vois, je vois.
00:44:44Vous avez vu.
00:44:45Voilà.
00:44:46Enfin, je ne suis pas pressé de prendre un an de plus quand même, Fabien.
00:44:49Non, mais il est en cours, il est en cours.
00:44:52Oui, oui, c'est ça, c'est ça.
00:44:54Ce n'est pas le suivant.
00:44:56Bien, oui, alors, je vais peut-être démarrer un petit peu sur les bisous.
00:45:04Oui.
00:45:05Moi aussi, bon, j'ai pas mal d'amis.
00:45:09Et puis, il y en a une, elle vient du Canada.
00:45:13L'autre, il a grandi entre la Bretagne et Tahiti.
00:45:18Mais c'est un gars, mais non, les bisous, non, non, non.
00:45:23Et puis, mais par contre, plein d'autres, ça marche.
00:45:27Bon.
00:45:28Deux, trois, quatre.
00:45:29Moi, je suis très tactile.
00:45:30Très bisous, hein.
00:45:31Enfin, voilà.
00:45:33Mais celui qui ne veut pas de bisous, vous le respectez ?
00:45:38Évidemment, sinon…
00:45:40Bon, ben, tout va bien.
00:45:41Mais quel sens ça a, du coup, pour vous, ces bisous que vous donnez aux amis, les hommes, les femmes ?
00:45:48Quel sens vous y mettez, vous ?
00:45:50Alors, moi, c'est un sens de signe, d'affection.
00:45:55C'est ça, c'est une preuve que vous aimez bien cette personne.
00:46:00Et du coup, quand on ne veut pas recevoir une bise de vous pour dire bonjour,
00:46:05est-ce que vous le prenez un peu contre vous ?
00:46:08Non, pas du tout.
00:46:09Ok.
00:46:10Bon.
00:46:11Dites-nous, oui.
00:46:12Vous êtes, excusez-moi, parce qu'il y a Brigitte, et vous, vous êtes…
00:46:15Sandy Boulanger.
00:46:17Je suis sexothérapeute.
00:46:19Sexothérapeute, oui, je suis psychomotricien.
00:46:21Oui.
00:46:22Voilà.
00:46:23Donc, je ne sais pas combien de temps on a, mais moi, je voulais vous dire des petites choses.
00:46:28Allez-y, on vous écoute, allez-y, vous avez tout votre temps, Fabien.
00:46:33C'est très gentil.
00:46:35Fabien, en fait, l'histoire du toucher, ça démarre tout petit.
00:46:45Oui, intra-utérin, même avant.
00:46:48Oui, même avant.
00:46:50C'est le premier sens.
00:46:52Oui, oui, justement.
00:46:53Mais moi, je veux dire, après la naissance, et je vais vous faire quand même quelques
00:46:59petites références importantes, Winnicott, comment l'enfant est porté, c'est le
00:47:08holding, comment l'enfant est manipulé, c'est le handling, et comment on présente
00:47:17à tout petit les objets.
00:47:21C'est l'objet de présentime.
00:47:24Bien.
00:47:25À partir de là, ce que je veux dire, c'est que le toucher est constructeur du corps propre.
00:47:36Là-dessus, vous avez Osieux qui a développé...
00:47:41Alors attendez, que tout le monde comprenne, Fabien, c'est important ce que vous dites,
00:47:46pour que tout le monde comprenne bien, ça veut dire que la manière dont on va toucher
00:47:52l'enfant, le faire toucher, etc., ça va lui permettre de mieux comprendre son corps,
00:47:59c'est bien ça que vous voulez dire ?
00:48:01Voilà.
00:48:02C'est-à-dire qu'il y a deux choses qui donnent à l'enfant sa consistance corporelle,
00:48:08il y a deux choses qui se lient, c'est le portage, le toucher, par la peau, c'est-à-dire
00:48:14quelque chose de contenant, et puis ça s'associe, c'est-à-dire que vous voyez bien, la peau
00:48:19c'est une enveloppe.
00:48:20Oui, je suis bien d'accord avec vous, et je pense que c'est important de pouvoir préciser
00:48:26aussi pour ceux qui nous écoutent que là, vous abordez effectivement deux choses, d'un
00:48:31côté sur ce qui est de Winnicott, qui est de la psychologie, et de l'autre, en Osieux,
00:48:38c'est de la psychanalyse.
00:48:39Donc il y a un endroit où effectivement, ce mot à peau, il est tout aussi réel que
00:48:45imaginé.
00:48:46Tout à fait.
00:48:47C'est important qu'on puisse clarifier ça, effectivement, dans notre zone de confort
00:48:53justement, c'est qu'il y a ce contact, et il y a surtout aussi cet imaginaire autour
00:48:59de nos frontières.
00:49:00Je suis tout à fait d'accord pour la place de l'imaginaire à donner dans l'expérience,
00:49:06c'est fondamental.
00:49:08Alors je voudrais, parce qu'on a parlé, par exemple, il me semble, des doigts sur
00:49:19le cuir chevelu, dans les cheveux.
00:49:21Oui.
00:49:22Alors je vais y revenir.
00:49:24Parce que je vais avoir quelque chose à dire là-dessus.
00:49:28Ben allez-y, dites-le, oui.
00:49:30Oui, ben alors.
00:49:34Oui Fabien, allez-y.
00:49:36Oui, oui, oui.
00:49:37Ben c'est simple.
00:49:40Qu'est-ce que...
00:49:41C'est-à-dire, je reprends toute zone du corps, et je dis, à côté des orifices,
00:49:50c'est-à-dire des orifices qui jouissent à entendre, à voir, à s'entendre, à parler,
00:49:57et la suite.
00:50:00Bon, à côté de ça, la peau, qui relie tout ça, a quelque chose de très particulier.
00:50:07C'est que d'un côté, elle a une fonction contenante de frontière, entre l'intérieur,
00:50:19l'extérieur, etc., de barrière.
00:50:21Mais en même temps, elle est susceptible d'être excitée.
00:50:28Exemple, l'aiguillie.
00:50:32Vous voyez bien que, même un petit peu dans le cou, ça peut ouvrir quelque chose de la peau.
00:50:41Mais Fabien, on ne va pas faire un cours...
00:50:46On va finir.
00:50:47Oui.
00:50:48On finit sur le cas du cuir chevelu.
00:50:56Puisque, en fait, c'est rigolo quand même.
00:50:58Ce n'est pas la peau, on appelle ça cuir.
00:51:00Oui, allez-y.
00:51:01Mais, eh bien, moi, ce que je sais, ce que je vous confie de mon enfance,
00:51:08c'est sûrement que j'ai adoré les mains de ma mère dans mes cheveux.
00:51:22Comme ça se fait pour tout enfant.
00:51:25Ce qui est d'ailleurs en Chine...
00:51:27D'accord.
00:51:28Parce que vous aimez particulièrement qu'on vous caresse le cuir chevelu, c'est ça ?
00:51:33Pas du tout.
00:51:34Oui, non, pas particulièrement.
00:51:37Non, mais est-ce que vous pouvez conclure ? Parce que sinon, on ne comprend pas.
00:51:42Je conclue simplement sur ceci.
00:51:45C'est que si vous réservez votre cuir chevelu, les doigts dans les cheveux, à votre partenaire uniquement,
00:51:56c'est que ça vous fait des frissons.
00:51:58Et qu'en fait, dans le cuir chevelu, quand on passe les doigts, ce n'est pas du tout comme la peau.
00:52:06Ça peut faire des frissons.
00:52:08Et là, on est dans l'excitation.
00:52:10Et l'excitation, l'érogénéisation, ça peut être réservé justement.
00:52:17Oui, sauf quand on n'est pas enfant.
00:52:19Quand on est enfant, il n'y a pas cette excitation sexuelle de la mère qui passe la main dans les cheveux.
00:52:25Bien sûr.
00:52:26Mais vous savez très bien que la fusion entre le sein et la sexualité adulte a des liens.
00:52:37Oui. Merci en tout cas, Fabien, de votre cours sur la peau et sur le cuir chevelu.
00:52:46Dans un instant, on va faire une petite pause.
00:52:48Et puis dans un instant, Sandy Boulanger, si vous avez envie d'ajouter quelque chose, évidemment, vous aurez la parole.
00:52:5414h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:52:58Toujours en compagnie de Sandy Boulanger, sexothérapeute, autrice de l'art du toucher aux éditions de la Musardine.
00:53:05Vous voulez réagir au témoignage de Fabien qui était peut-être un peu confus ?
00:53:11Oui, je pense qu'il doit y avoir beaucoup d'émotions derrière aussi.
00:53:15C'est pour ça qu'il y a une sorte de confusion.
00:53:17La confusion, c'est que parfois, le toucher, le contact que l'on peut recevoir enfant est tellement extraordinaire
00:53:24qu'on a du mal à pouvoir le retrouver à l'âge adulte parce qu'un enfant a un toucher pur, en fait.
00:53:30Il n'y a pas de sexualisation quand on est touché, quand on est enfant.
00:53:34Mais peut-être que ce toucher a pu être sexualisé par les adultes et c'est après du coup confusant.
00:53:39Donc cette histoire de cuir chevelu, de frissons, d'excitation,
00:53:43je pense qu'il y avait beaucoup besoin de comprendre.
00:53:48Quand on vit des choses difficiles, on a besoin d'amener parfois de la rationalisation,
00:53:53de la compréhension, du cours, de la logique.
00:53:56Et c'est un peu ce que j'ai entendu.
00:53:58De la théorie.
00:53:59Exactement.
00:54:00Ça contient la théorie.
00:54:01Là, c'est plus du moi-peau.
00:54:03Leslie est avec nous, bonjour.
00:54:06Bonjour.
00:54:07Bonjour Brigitte.
00:54:08Bonjour votre invitée.
00:54:09Bonjour Leslie.
00:54:10Sandy Boulanger qui est avec nous.
00:54:11Alors racontez-nous, est-ce que vous aimez toucher ou être touchée ?
00:54:16Oui, moi c'était plutôt dans la contradiction avec mon conjoint
00:54:21qui lui n'aime pas être touchée au niveau de son anus.
00:54:25Et donc, oui.
00:54:29Oui, mais c'est assez fréquent chez les hommes.
00:54:34Oui.
00:54:35Plus que chez les femmes.
00:54:36C'est vrai que le seul que j'ai connu, c'est pas possible pour lui,
00:54:40il le fera jamais, il voudra jamais le faire.
00:54:43En fait, je suis un peu mitigée parce que je sais qu'on entend
00:54:47les mythes du point G à cet endroit-là.
00:54:51Et d'un autre côté, en tout cas selon mes dons, moi ça ne me dérange pas
00:54:55parce que lorsque je l'ai fait à d'autres hommes,
00:54:58je trouvais que ça cassait un petit peu de leur virilité.
00:55:00Donc ça ne me dérange pas en soi.
00:55:02Mais si on parle du toucher, lui en tout cas c'est impossible pour lui.
00:55:05Du coup, vous allez être contente d'apprendre, Leslie,
00:55:08qu'on peut faire vibrer la prostate pas seulement en introduisant son doigt
00:55:14ou un objet dans l'anus, on peut aussi le solliciter au niveau du périnée,
00:55:20ce qui s'appelle le scrotum entre les testicules et l'anus.
00:55:24C'est-à-dire que si vous pressez avec votre pouce à cet endroit-là
00:55:29dans un moment de fort plaisir pour votre partenaire,
00:55:34ça va quand même de toute façon, parce que c'est une zone qui est très musclée,
00:55:38ça va venir forcément presser de toute façon sa prostate.
00:55:42Après, j'ai envie de vous dire pourquoi c'est important pour vous
00:55:45d'aller lui stimuler l'anus en fait, si lui c'est non.
00:55:48Non, en fait ça m'importe peu, mais c'était juste qu'on entend tellement partout
00:55:53le point G, j'ai l'impression que c'est un loupé.
00:55:56Alors le point G, c'est concernant les femmes.
00:55:58Chez les hommes, on appelle ça le point H.
00:56:01Ah oui, sinon H c'est hémorroïde.
00:56:04Pardon, le point P comme prostate, vous avez raison.
00:56:08Donc c'est important de remettre juste les mots,
00:56:12parce que sinon il y a des auditeurs qui ne vont plus rien comprendre.
00:56:15Mais oui, c'est-à-dire que vous auriez envie de lui offrir une extase plus importante
00:56:21et ça vous ennuie de ne pas pouvoir lui offrir.
00:56:24C'est ça, exactement.
00:56:26On est dans la curiosité mutuelle en général, on se cherche constamment.
00:56:30Et donc je me suis dit, mais mince Macron, ce petit truc,
00:56:34si il tenait ça, il connaîtrait autre chose.
00:56:37Mais si, vous allez voir comment c'est comme ça,
00:56:40effectivement ça va être une autre sensation pour lui.
00:56:43Donc il faut quand même bien préparer sa position quand même.
00:56:48Donc ça veut dire qu'effectivement c'est une posture où vous aussi,
00:56:51vous êtes à l'aise pour pouvoir effectuer cette pression
00:56:54au niveau de son scrotum et de son périnée.
00:56:57Mais il faut que vous soyez vous à l'aise
00:57:00et que vous puissiez accompagner sa respiration avec la vôtre.
00:57:03C'est une synchronisation qui aide aussi à décupler les plaisirs.
00:57:07Et puis vous allez voir que lui va sentir quelque chose de différent
00:57:11dans ses sensations orgasmiques.
00:57:14Et puis peut-être qu'il acceptera un jour que vous vous approchiez de cette zone-là ou pas.
00:57:19En tout cas, vous allez découvrir de nouvelles sensations par une stimulation externe, déjà.
00:57:25Je vais essayer.
00:57:27Avant d'entendre le contexte, parce qu'après il y a une question de position.
00:57:30Personnellement, moi je ne le vois pas mettre à Califourchon.
00:57:33Mais peut-être en même temps...
00:57:36Ah non, vous pouvez imaginer qu'il est sur le dos.
00:57:39Et que du coup, vous êtes devant, entre ses jambes ouvertes, écartées.
00:57:44Comme une position de missionnaire, mais inversée.
00:57:47En fait, c'est vous qui êtes dessus.
00:57:49Et puis vous pouvez avoir une pratique plutôt masturbatoire.
00:57:52Donc soit sa main, soit la vôtre.
00:57:55Et en même temps, vous effectuez cette pression au niveau de son spirit.
00:58:00Mais l'idéal, ce serait même qu'il soit à quatre pattes.
00:58:03Mais ça, je pense que ce sera difficile de lui faire comprendre pour l'instant.
00:58:06Mais c'est toujours intéressant aussi, Leslie, de le questionner.
00:58:11Quel est le danger si vous allez toucher cette zone ?
00:58:15Je pense que c'est juste une limite.
00:58:18Même si c'est vrai qu'on pourrait se dire, pourquoi avoir peur ?
00:58:22Ça ne veut pas dire qu'on change d'attirance pour le texte.
00:58:25C'est la peur de l'homosexualité, vous croyez ?
00:58:28Oui, je pense que c'est ça.
00:58:30C'est possible, bien sûr, c'est très fréquent.
00:58:33De toute façon, que ce soit lui ou comme je vous l'ai dit, comme moi.
00:58:36Personnellement, même s'il est vrai, que je l'ai déjà fait avec d'autres hommes,
00:58:40ça me dérangerait de le lui faire.
00:58:42J'aimerais pas, je l'associe ça comme si je...
00:58:46Ce que vous n'aimeriez pas, c'est le prendre avec un gosse-ceinture, c'est ça ?
00:58:51Aussi, mais que ce soit mon pouce ou mon index.
00:58:54J'aimerais pas avoir ce rapport-là avec mon époux.
00:58:57Et donc, c'est pour ça que je voulais...
00:58:59Tout va bien, alors.
00:59:01Ça vous rassure qu'il n'ait pas du tout envie que vous jouiez avec ça,
00:59:04mais vous aviez envie de lui offrir un orgasme prostatique,
00:59:07mais surtout, vous voulez pas y toucher.
00:59:10Tout à fait.
00:59:12Mais on doit bien s'amuser avec vous, Leslie, quand même.
00:59:15Ouais, on s'amuse bien.
00:59:18Parce que du coup, vous comprenez ce que vous dites,
00:59:21que vous voulez essayer quelque chose que vous ne voulez surtout pas faire.
00:59:25D'accord.
00:59:27Il y a la technique du coup, du Péréné, on va essayer comme ça.
00:59:30Avec une gâterie et le pouce qui s'appuie, on va essayer comme ça.
00:59:33Qui est d'ailleurs pas une gâterie, c'est aussi une érotisation extraordinaire,
00:59:37la masturbation.
00:59:40Ah oui ?
00:59:41Oui, c'est pas une gâterie.
00:59:43Je veux dire, c'est pas une cerise sur le gâteau.
00:59:45Je pouvais coupler ça, je pouvais coupler avec la gâterie
00:59:47et en dessous, l'appuyer sur le Péréné,
00:59:49ou effectivement, masturber.
00:59:51Deux-deux, je vais voir, on va être créatifs.
00:59:53Mais je vais essayer que ça aille bien.
00:59:55Oui, vous allez certainement lui procurer quelque chose de voluptueux, oui.
01:00:01Ça dépend, parce que c'est parfois...
01:00:04C'est toujours pareil, si l'homme n'est pas disponible à la caresse,
01:00:09il se passera peut-être pas grand-chose,
01:00:11mais au moins, ça vous permet d'aller explorer quelque chose de nouveau,
01:00:14et il me semble que c'est un petit peu votre envie.
01:00:16Vous êtes une curieuse, finalement, Leslie.
01:00:18Oui.
01:00:19Et puis, si jamais vous avez peur d'avoir une tendinite,
01:00:22vous pouvez toujours essayer avec un anneau pour pénis et testicules.
01:00:29Et il en existe même où ça va venir vibrer derrière les testicules,
01:00:34donc au niveau du scrotum.
01:00:36Et en plus, il y a cette vibration de cet objet
01:00:38qui pourrait être très aidant et rigolo entre vous.
01:00:42Intéressant.
01:00:43J'ai déjà essayé, mais c'est vrai que peut-être que je n'ai pas encore la main.
01:00:48Cela dit, avec un vibromasseur pour femmes,
01:00:51vous pouvez aller titiller cette zone, pourquoi pas.
01:00:54Oui, à l'extérieur, du coup.
01:00:56C'est bien ce que je voulais dire, oui.
01:00:57Mais l'idéal, ce que dit Sandy et qu'il faut bien entendre,
01:01:02c'est qu'en fait, il faut quand même appuyer,
01:01:04comme si on voulait remonter le périnée jusqu'à la prostate.
01:01:10Vous voyez ce que je veux dire, Leslie ?
01:01:12Donc, ce serait une pression et je remonte.
01:01:14Ce n'est pas juste que je reste dessus et je masse.
01:01:16Non, absolument.
01:01:18C'est pour ça que je vous parle de tendinite.
01:01:20Il faut y aller un peu.
01:01:22Et puis, il faut laisser le temps aussi de sentir les sensations.
01:01:26Donc, ce n'est pas le bouton magique.
01:01:29Non, je ne vais pas me poser.
01:01:31On va faire ce que ça fait.
01:01:33Il faut découvrir.
01:01:36Et puis, vous en profitez pour caresser aussi les testicules.
01:01:41Pourquoi pas les fesses ?
01:01:43Voilà, il faut s'amuser.
01:01:45Il faut que ce soit un jeu.
01:01:47Comme vous avez l'habitude de faire, du coup, c'est ça.
01:01:49Vous aimez bien explorer les choses tous les deux.
01:01:51Oui.
01:01:52Mais pas sans anus.
01:01:53Voilà.
01:01:55C'est ça.
01:01:57Eh bien, merci pour cette leçon de toucher.
01:01:59Ce n'est pas différent de ce que j'ai essayé.
01:02:01Merci à vous.
01:02:02Vous nous raconterez, éventuellement.
01:02:04Vous avez toutes les vacances pour essayer.
01:02:07On se retrouve à la rentrée et on veut un compte rendu.
01:02:10C'est sûr.
01:02:12Je parlerai un peu plus dans les aigus, peut-être.
01:02:14C'est très détendu, s'il te plaît.
01:02:16Merci beaucoup.
01:02:18Merci de votre bonne humeur, en tout cas, Leslie.
01:02:20Merci beaucoup.
01:02:21Alors, on va faire une petite pause.
01:02:23On va se retrouver pour un Love Conseil.
01:02:25Je vous propose trois principes pour faire durer son couple.
01:02:27Et nous accueillerons Didier Mellerand.
01:02:29Vous le connaissez peut-être, si vous connaissez le Psychodon,
01:02:32qui nous revient avec un livre musical.
01:02:36On se retrouve dans un instant.
01:02:42Eh bien, Sandy Boulanger, on a envie de faire durer son couple.
01:02:46Donc, j'ai préparé ce Love Conseil avec trois principes
01:02:49qui permettent de faire durer le couple.
01:02:51Premier principe, vouloir d'abord que ça dure
01:02:55et le meilleur pour son couple.
01:02:57En tout cas, avoir envie de devenir meilleur ensemble.
01:03:01Et c'est important parce que ça se travaille, ça.
01:03:04Oui.
01:03:05C'est une décision, en fait, à chaque fois.
01:03:07On a l'impression que ça se fait tout seul,
01:03:09mais ça se décide à deux.
01:03:11Même s'il y en a un qui peut mettre plus d'énergie,
01:03:13c'est quand même une décision à deux.
01:03:15Deuxième principe, même s'il y a des divergences entre vous,
01:03:18il faut être capable de s'intéresser à ce qui se passionne l'autre
01:03:21et puis avoir quand même des intérêts communs.
01:03:24Moi, je remarque que, par exemple, un animal de compagnie,
01:03:28ça peut devenir un lien solide entre les partenaires.
01:03:31Mais ça peut être une passion, ça peut être une occupation commune.
01:03:36Alors, les enfants, certes, c'est quand même autre chose.
01:03:41Donc, pour moi, je les exclue de ce que j'appelle ce deuxième principe.
01:03:46Et troisième principe, un soutien réciproque,
01:03:50aider son partenaire à se réaliser,
01:03:52à accomplir ce qui est important pour lui,
01:03:54savoir lui dire ce qu'il fait de bien,
01:03:57mais aussi savoir l'aider quand il prend une mauvaise piste,
01:04:02ne pas hésiter à lui signaler.
01:04:05Alors, évidemment, de manière sympathique.
01:04:08Oui, c'est dans le fond, je suis complètement d'accord.
01:04:11La solidarité dans le couple,
01:04:12c'est d'ailleurs une chose très difficile à maintenir.
01:04:15Mais c'est essentiel.
01:04:16Oui.
01:04:17Et nous avons le plaisir de l'accueillir.
01:04:19Didier Mellerand, bonjour.
01:04:21Bonjour, Brigitte.
01:04:22Je suis toujours très heureux de vous voir.
01:04:24Et c'est pas failloté.
01:04:25Non, non, mais c'est réciproque.
01:04:27Vous partagez de la vie.
01:04:29Alors, vous êtes au départ journaliste,
01:04:32vous êtes ensuite expert en santé mentale
01:04:35et surtout fondateur du Psychodon,
01:04:39qui est quand même quelque chose de formidable
01:04:41que vous avez créé
01:04:43et qui va passer sur France 2 maintenant.
01:04:47Oui, on a fait cinq Olympias avec les plus grandes stars de la pop.
01:04:50J'ai eu le plaisir de vous recevoir sur un plateau de télé.
01:04:52La dernière fois, oui, j'étais venue.
01:04:54C'était très impressionnant de monter sur la scène de l'Olympia
01:04:57pour parler de la santé mentale.
01:04:59En tout cas, vous l'avez raconté dans un autre livre,
01:05:03votre parcours, votre frère schizophrène, etc.
01:05:07Il faut toujours le rappeler.
01:05:09En France, on est tous concernés par la santé mentale
01:05:12parce que si ce n'est pas nous, c'est un proche ou un ami.
01:05:17Et c'est un sujet qui est délicat
01:05:20parce que c'est quand même une maladie
01:05:24quand on a un problème psychique.
01:05:27Et en même temps, ce n'est pas forcément quelque chose qui se voit,
01:05:31mais c'est quelque chose qu'on peut améliorer, qu'on peut guérir.
01:05:3412 millions de personnes sont concernées
01:05:36par un trouble psychique en France, vous le savez.
01:05:39Je vous entendais parler du couple.
01:05:41Parfois, le couple est aussi à l'épreuve
01:05:43de la maladie psychique de l'autre,
01:05:45du conjoint ou de la conjointe.
01:05:47Lorsque celle ou celui qu'on aime
01:05:50traverse un épisode dépressif
01:05:53ou vit avec une dépression chronique
01:05:55ou avec une bipolarité.
01:05:57Et l'expérience de l'autre avec cette maladie,
01:06:01avec cette perturbation psychique
01:06:04est une opportunité pour l'amour aussi.
01:06:07Et c'est une opportunité de vie
01:06:09de regarder l'autre avec sa différence
01:06:12et de se dire comment on va faire ensemble.
01:06:14Moi, ce que je remarque aussi,
01:06:16je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça Sandy Boulanger,
01:06:18mais je remarque que quand quelqu'un a une fragilité psychique,
01:06:21qui n'est pas forcément une maladie,
01:06:23mais une fragilité,
01:06:24le fait d'être en couple
01:06:26ou en tout cas d'être entouré par de la famille,
01:06:28ça soutient beaucoup.
01:06:30Et je trouve que dans notre société
01:06:32où les gens sont de plus en plus éparpillés,
01:06:35je trouve que c'est d'autant plus un sujet important.
01:06:40Oui, c'est du moins peau,
01:06:42on revient sur la psychanalyse et en yeux.
01:06:44Mais du coup, dans cette pratique concrète aussi du toucher,
01:06:47et on arrive vraiment dans tout ce qu'on s'est partagé aujourd'hui
01:06:50sur nos zones de confort et d'inconfort,
01:06:53de proximité, de contact,
01:06:55je pense que dans la santé mentale aussi,
01:06:58c'est très important de prendre en compte
01:06:59que ça peut être un vrai contenant aussi,
01:07:01au-delà des mots, avec un O et un U,
01:07:04de pouvoir avoir un contact physique,
01:07:07c'est ce qui peut être le réceptacle
01:07:09de toutes les émotions et de toute l'horreur
01:07:11que l'on peut vivre autour.
01:07:13Oui, et puis le corps,
01:07:14le corps nous parle de notre santé mentale.
01:07:16Vous connaissez bien les expressions
01:07:18« j'ai la gorge nouée »,
01:07:20ça peut empêcher d'être à l'autre,
01:07:22« j'ai la boule au ventre ».
01:07:24Mais en fait, ce corps,
01:07:26on peut l'entendre à travers les mots
01:07:28qui nous sont dits et qui nous parlent
01:07:30de la santé mentale de l'autre.
01:07:32Et si ce n'est pas facile,
01:07:34il y a des vecteurs,
01:07:37des activateurs, des stigmatisations.
01:07:39C'est pour ça que nous avons choisi la pop
01:07:41et que nous avons fait 5 Olympias
01:07:43et que je publie 5 ans de chansons pour la santé mentale.
01:07:45C'est parce que les chansons
01:07:47nous ramènent tous, toutes,
01:07:49à notre inconscient collectif,
01:07:51à notre histoire, à une rencontre,
01:07:53à un slow, à une valse,
01:07:55à une joie où on a mis la musique à fond
01:07:57dans la voiture. On a tous
01:07:59un souvenir avec une chanson
01:08:01et ça peut nous aider
01:08:03à être avec l'autre parce que
01:08:05c'est facilitant de passer par les paroles
01:08:07et la musique. Et si on a du mal
01:08:09ou touché, on peut déjà tenter
01:08:11de chanter ensemble, c'est facile
01:08:13et c'est un beau prétexte
01:08:15pour être avec l'autre.
01:08:17En tout cas, la musique, on le sait,
01:08:19est aussi
01:08:21un bon moyen d'aller mieux.
01:08:23Et donc justement, moi j'ai
01:08:25vraiment beaucoup aimé ce livre
01:08:275 ans de chansons pour la santé mentale
01:08:29c'est aux éditions RS,
01:08:31c'est en partenariat avec
01:08:33le Psychodôme évidemment.
01:08:35C'est distribué partout par le groupe Gallimard que nous saluons.
01:08:37Absolument, et c'est un livre
01:08:39qui a ce mérite de faire comprendre
01:08:41à quel point une chanson
01:08:43et d'ailleurs il faut absolument
01:08:45que je vous présente
01:08:47Christophe Médici qui a sorti un livre sur
01:08:49les chansons et nos missions de vie.
01:08:51Et je crois que vous allez
01:08:53vraiment vous entendre parce que
01:08:55quelque part, les chansons qu'on aime
01:08:57ça parle de nous
01:08:59et c'est ce que vous dites
01:09:01enfin c'est ce que vous écrivez finalement dans ce
01:09:03livre, vous avez pris 50 tubes
01:09:05de chansons françaises.
01:09:07Oui, d'Édith Piaf à Joe Dassin
01:09:09à Aurel Sann, à Maître Guinz
01:09:11ou à Angèle et
01:09:13toutes, j'ai essayé de les
01:09:15observer par le prisme de
01:09:17la psy, à regarder
01:09:19à ce qu'elles nous disent de notre santé mentale
01:09:21à ce qu'elles nous disent de nous
01:09:23à ce qu'elles nous disent de notre relation au monde
01:09:25de notre relation aux autres
01:09:27et il y a
01:09:29vous parliez du couple
01:09:31autant de chansons que d'histoires
01:09:33quand Dalida nous chante, il venait d'avoir 18 ans
01:09:35quelle belle histoire !
01:09:37Cougar avant l'heure !
01:09:39Non mais ce qui est intéressant aussi
01:09:41c'est que vous les avez mis par ordre chronologique
01:09:43et on voit bien
01:09:45l'évolution de notre société, ça je trouve ça très très
01:09:47intéressant, quand Charles Trenet
01:09:49il y a très longtemps chantait
01:09:51Il y a de la joie, moi j'ai pas l'impression
01:09:53ce week-end qu'il y a beaucoup de monde qui chantera Il y a de la joie
01:09:55Enfin je rigole
01:09:57Les notions positives de Il y a de la joie
01:09:59de Charles Trenet, oui
01:10:01On aimerait bien
01:10:03une chanson comme ça qui sortirait
01:10:05et qui ferait un vrai tube
01:10:07Mais parce que je pense qu'à l'époque ça a beaucoup soutenu
01:10:09Qui chante ça ?
01:10:11Peut-être que nous sommes
01:10:13dans une période où nous
01:10:15pourrions
01:10:17je sais pas quelle chanson vous choisirez
01:10:19mais où on pourrait évoquer Des Enchantés
01:10:21de Mylène Farmer, parce que
01:10:23peut-être que c'est ce qu'il se passe en trame
01:10:25de fond, mais
01:10:27vous Brigitte
01:10:29D'ailleurs c'est une chanson qui date des
01:10:31années 90 je crois
01:10:33et elle est intéressante cette chanson parce que
01:10:35en effet elle annonçait
01:10:37ce qui est en train de
01:10:39se passer depuis
01:10:41les années 2010 à peu près
01:10:43et le Covid a remis
01:10:45encore un coup
01:10:47sur ce désenchantement
01:10:49des adolescents
01:10:51Vous m'avez demandé
01:10:53de choisir une chanson
01:10:55En fait j'ai choisi
01:10:57une chanson d'abord que j'aime beaucoup
01:10:59parce que je trouve
01:11:01qu'elle vieillit très très bien
01:11:03c'est la chanson de Juliette Gréco, Déshabillez-moi
01:11:05Déshabillez-moi
01:11:13Déshabillez-moi
01:11:17Déshabillez-moi
01:11:21Oui mais pas tout de suite
01:11:25Pas trop vite
01:11:29Sachez me convoiter
01:11:31Et quand on
01:11:33écoute les paroles
01:11:35en fait elle n'a pas pris une ride
01:11:37cette chanson parce que c'est une chanson
01:11:39où c'est la femme qui décide
01:11:41contrairement à ce qu'on pourrait croire
01:11:43Ça rejoint votre sujet d'aujourd'hui
01:11:45du toucher, ce toucher de la soncioté
01:11:47Prenons le temps
01:11:51Moi ce que j'entends aussi beaucoup
01:11:53c'est cette pudeur extravertie
01:11:55que vous pouvez avoir aussi
01:11:57Brigitte
01:11:59Oui
01:12:01Brigitte là elle a aussi une pudeur extravertie
01:12:03qui est très contraste
01:12:05et Juliette Gréco avait
01:12:07cela aussi
01:12:09Je signale que dans les livres, à la fois vous expliquez
01:12:11la chanson, ce qu'elle signifie
01:12:13sur le plan humain, psychique
01:12:15et ensuite vous donnez des conseils de lecture
01:12:17alors c'est parce que vous n'aviez pas encore
01:12:19rencontré Sandy Boulanger, parce que vous donnez
01:12:21comme conseil de lecture
01:12:23François Solem
01:12:25L'éloge de la caresse
01:12:27Ah bah oui, qui a fait des poèmes magnifiques
01:12:29mais je le cite d'ailleurs
01:12:31dans mon livre là qui sort
01:12:33parce que c'est magnifique ce qu'il décrit
01:12:35C'est de la poésie
01:12:37mais c'est toucher et être touché
01:12:39au-delà des
01:12:41cinq sens qu'on connait d'ailleurs, c'est fascinant
01:12:43C'est un livre qui m'a
01:12:45beaucoup marqué, L'éloge de la caresse
01:12:47Je trouve qu'il y a
01:12:49une invitation au toucher
01:12:51qui est une invitation
01:12:53très
01:12:55particulière
01:12:57qui nous demande
01:12:59à tous aussi, et peut-être aux
01:13:01hommes que nous sommes
01:13:03un apprentissage
01:13:05un effort, parce que nous
01:13:07n'avons peut-être pas grandi
01:13:09en étant, en tout cas
01:13:11mon sentiment, en étant éduqué
01:13:13à la caresse
01:13:15on a dû apprendre
01:13:17et en fait
01:13:19ce sont les femmes
01:13:21qui nous ont appris
01:13:23Oui, bien sûr, mais on est quand même encore
01:13:25dans une culture, dans une éducation
01:13:27où on se touche
01:13:29pas trop
01:13:31et avec
01:13:33les rapports hommes-femmes qui sont compliqués
01:13:35aujourd'hui, je dirais
01:13:37que ça s'arrange pas trop
01:13:39alors qu'en fait, se toucher
01:13:41c'est indispensable, on a besoin
01:13:43d'être touché, et je me demande
01:13:45d'ailleurs dans quelle mesure, là je vous pose
01:13:47la question à tous les deux, Didier Mellerand
01:13:49Sandy Boulanger, dans quelle mesure
01:13:51des problèmes psychiques ne peuvent
01:13:53pas venir aussi d'un mauvais
01:13:55toucher ou d'un manque
01:13:57de toucher ? Ah bah si, ça on le sait quand même
01:13:59il y a eu énormément d'études qui ont été faites
01:14:01dans les années 50-60
01:14:03dans les orphelinats aux Etats-Unis
01:14:05ou dans les pays de l'Est
01:14:07des enfants qui ne recevaient que des soins primaires
01:14:09basiques, sans aucun contact
01:14:11avaient des retards
01:14:13de développement moteur, des troubles
01:14:15psychiques, donc le fait
01:14:17d'être touché mais d'être mal touché
01:14:19fait des ravages, qui sont d'ailleurs
01:14:21en psychothérapie dans les cabinets
01:14:23très complexes à déceler
01:14:25parce que justement, les personnes souvent
01:14:27décrivent une enfance géniale, parfaite
01:14:29fabuleuse, c'est vraiment quand on
01:14:31va après dans le pli
01:14:33de la patte du millefeuille, qu'on se rend compte
01:14:35effectivement que ces touchés n'étaient
01:14:37absolument pas constructeurs
01:14:39ni saints, ni fondateurs
01:14:41parfois, parce que vous savez
01:14:43bien que la façon avec laquelle
01:14:45la mère a touché l'enfant dès la naissance
01:14:47comment elle l'a porté ?
01:14:49Avec force ? Avec caresse ?
01:14:51Avec tendresse ? Comment le père
01:14:53l'a porté, l'a touché, l'a présenté
01:14:55au monde ? C'est cela qui
01:14:57va faire de nous des êtres
01:14:59plus ou moins sécures
01:15:01plus ou moins aimants
01:15:03donc les premiers touchés sont évidemment
01:15:05fondateurs
01:15:07de ce jeune être qui
01:15:09se développera, et pour revenir
01:15:11à la musique et à la chanson
01:15:13le toucher est une expérience
01:15:15à travers la parole et la musique des chansons
01:15:17c'est l'occasion de danser
01:15:19et de se toucher
01:15:21quand on danse un rock, il y a
01:15:23des touchés, quand on danse un slow
01:15:25il y a des touchés
01:15:27et ces touchés là sont
01:15:29extrêmement
01:15:31très subtils
01:15:33mais en même temps ils sont très intéressants
01:15:35pour la santé mentale, cela déploie
01:15:37des émotions, et nos émotions
01:15:39c'est du déploiement d'hormones, des hormones
01:15:41de bonheur, des hormones qui nous
01:15:43donnent envie d'être heureux
01:15:45de danser, d'être amoureux
01:15:47donc il ne faut pas éviter, hésiter
01:15:49et ne pas éviter la danse
01:15:51le toucher, et j'ai pris
01:15:53une chanson qui s'appelle « Viens danser »
01:15:55de Gilbert Montagnier, parce qu'elle marche
01:15:57tout le temps, je suis sûr que rien
01:15:59qu'en vous donnant le titre, vous entendez
01:16:01les paroles et les musiques.
01:16:03Mais vous avez raison Didier Merlerand
01:16:05il n'y a pas que les mots qui peuvent
01:16:07faire aller mieux, il y a la musique
01:16:09il y a la danse
01:16:11et c'est important. On va faire une petite pause
01:16:13et on se retrouve dans un instant
01:16:15on continue à essayer de vous
01:16:17toucher, vous qui nous écoutez sur Sud Radio
01:16:19à tout de suite.
01:16:25On est avec Sandy Boulanger
01:16:27à l'occasion de ce livre formidable
01:16:29« L'art du toucher » aux éditions de la Musardine
01:16:31et puis on essaye
01:16:33d'aller mieux en chantant
01:16:35Didier Merlerand est avec
01:16:37nous, on vous connait
01:16:39vous étiez d'ailleurs sur Sud Radio
01:16:41l'année dernière, vous allez
01:16:43j'espère revenir et vous êtes
01:16:45en tout cas là
01:16:47pour la sortie de ce joli livre
01:16:49tout rose
01:16:51« 50 chansons pour la santé
01:16:53mentale » c'est aux éditions RS
01:16:55et vous abordez
01:16:5750 grands tubes
01:16:59et vous nous expliquez
01:17:01le sens
01:17:03de l'humain grâce à ces chansons
01:17:05par exemple « Place des grands hommes »
01:17:07de Patrick Bruel, ça permet
01:17:09de devenir
01:17:11ce qu'on doit devenir
01:17:13qui on est
01:17:15« Un homme heureux » de William Scheller
01:17:17c'est le choix du bonheur, enfin bref
01:17:19il y a
01:17:21« Ma liberté de penser »
01:17:23Florent Pagny, je pense
01:17:25une très jolie chanson, j'aime beaucoup cette chanson
01:17:27de Florent Pagny aussi
01:17:29et puis à chaque fois
01:17:31vous donnez des conseils de lecture
01:17:33c'est un livre qu'on feuillette
01:17:35comme ça, on ne le lit pas évidemment
01:17:37du début à la fin mais de temps en temps
01:17:39j'aime beaucoup cette chanson et puis
01:17:41on la lit et on découvre pourquoi on l'aime beaucoup
01:17:43parce que finalement ça parle de nous
01:17:45je vous propose Sandy Boulanger de feuilleter
01:17:47le livre et de dire
01:17:49à Didier Mellerand quelle est la chanson
01:17:51la chanson de votre choix
01:17:53voilà, choisissez une chanson, on vous laisse le temps
01:17:55de choisir. « La santé mentale »
01:17:57c'est un sujet qui vous
01:17:59touche,
01:18:01que vous avez investi
01:18:03totalement Didier Mellerand
01:18:05on a tous autour de nous forcément
01:18:07des gens qui ne vont pas bien parce que
01:18:09psychiquement ils sont abîmés
01:18:11ou ils ont une maladie
01:18:13quel conseil vous avez envie de donner
01:18:15à nos auditeurs ?
01:18:17Quel premier conseil basique
01:18:19que vous aimeriez donner ?
01:18:21Ce que vous faites, il faut en parler
01:18:23surtout ne pas rester dans le déni
01:18:25alors vous pouvez
01:18:27si vous l'entendez
01:18:29vous pouvez appeler Brigitte Lay
01:18:31mais vous pouvez aussi appeler
01:18:33des numéros d'écoute
01:18:35il y a des numéros d'écoute
01:18:37lorsque vous êtes confronté à des situations graves
01:18:39parce que votre conjoint ou votre conjointe va mal
01:18:41et que le suicide vous semble en trame de fond
01:18:43vous savez c'est un suicide
01:18:45abouti
01:18:47toutes les heures en France
01:18:49une tentative de suicide toutes les 3 minutes
01:18:51donc il y a le 31-14, vous composez
01:18:53le 31-14, 24h sur 24
01:18:55parce qu'il faut en parler
01:18:57et puis il y a toutes les lignes d'écoute
01:18:59vous retrouvez toutes les lignes d'écoute sur le site du Psychodon
01:19:01www.psychodon.org
01:19:03ça va de SOS Amitié
01:19:05à SOS Dépression
01:19:07où vous pouvez parler avec d'autres
01:19:09Le tabou est encore fort par rapport à la santé mentale
01:19:11Très fort
01:19:13Les personnes dépressives sont souvent
01:19:15stigmatisées comme étant
01:19:17faibles
01:19:19Yaka Faucon
01:19:21ça ne marche pas
01:19:23Yaka Faucon ça ne marche pas
01:19:25comme l'a dit la dépression
01:19:27donc lève-toi, prends tes médicaments
01:19:29ça ne fonctionne pas
01:19:31les personnes qui ont un trouble schizophrénique
01:19:33elles sont souvent stigmatisées
01:19:35elles sont folles ou dangereuses
01:19:37il faut faire progresser les tabous
01:19:39lutter contre les tabous ça va mieux
01:19:41entre 2017 lorsque nous avons lancé
01:19:43le Psychodon et fait le premier Olympia
01:19:45avec Yannick Noah et d'autres artistes de la pop
01:19:47on ramait dans le désert
01:19:49maintenant
01:19:51nos spots à la télévision
01:19:53font que
01:19:55la déstigmatisation est à l'oeuvre
01:19:57mais il y a encore beaucoup
01:19:59de tabous, il faut en parler
01:20:01la santé mentale
01:20:03des femmes aussi
01:20:05j'ai envie de dire
01:20:07je me souviens, il est malheureusement décédé
01:20:09Serge Tribolet était un psychiatre
01:20:11que j'aimais beaucoup, qui disait
01:20:13on est toujours le fou de quelqu'un
01:20:15j'ai trouvé cette phrase magnifique
01:20:17être dans le délire
01:20:19est-ce que c'est être fou ou est-ce que c'est
01:20:21un moment difficile, pas une manière
01:20:23de sauver sa peau
01:20:25vous avez choisi la chanson ?
01:20:27oui alors en plus j'ai ouvert et je suis tombée
01:20:29sur la première chanson qui m'a
01:20:31bouleversée quand j'étais plus jeune
01:20:33c'est Lily de Pierre Perret
01:20:35et je trouve qu'en plus elle est d'actualité
01:20:37elle est vraiment d'actualité
01:20:39oui oui
01:20:41c'est vrai qu'elle est magnifique la musique, les paroles
01:20:43j'ai toujours été bouleversée par cette
01:20:45chanson donc je suis ravie
01:20:47de la redécouvrir et je vois
01:20:49que vous en donnez des conseils
01:20:51de lecture sur Boris
01:20:53Cyrulnik, Edgar Morin
01:20:55je vous aime, du bonheur bien sûr
01:20:57c'est que nous avons les mêmes
01:20:59références
01:21:01à travers ça, alors du coup
01:21:03j'ai pas eu encore la chance de le lire
01:21:05mais je vais me le procurer avec plaisir
01:21:07on sent toute votre délicatesse et toute votre poésie
01:21:09c'est à dire qu'il y a du chemin
01:21:11derrière ça aussi, derrière ce que vous êtes
01:21:13en train de partager
01:21:15c'est pas anodin, c'est pas innocent
01:21:17c'est pas l'alchimiste
01:21:19vous affrontez l'espérance
01:21:21et moi je trouve que les chansons quand on va pas bien
01:21:23qu'on a dans nos têtes, tous
01:21:25c'est hyper important de savoir qu'on peut switcher sur
01:21:27une autre et que ça va nous soutenir
01:21:29c'est un contenant
01:21:31souvent je parle de flexibilité mentale
01:21:33et lors de nos rencontres
01:21:35et il y en a plusieurs
01:21:37à venir avec vos auditeurs
01:21:39à travers la France
01:21:41on se rencontrera
01:21:43je vous parle souvent de flexibilité
01:21:45mentale, c'est à dire qu'il ne faut pas hésiter
01:21:47à changer d'émotion, vraiment pas hésiter
01:21:49on a le droit d'être triste
01:21:51mais il faut surtout
01:21:53accepter sa tristesse
01:21:55sinon on est dans un déni
01:21:57et ça fait des ravages
01:21:59vous parliez de Lili et de Pierre Perret
01:22:01elle était plutôt jolie, Lili, elle était venue faire quoi
01:22:03les poubelles à Paris
01:22:05et cette peur de l'autre
01:22:07ce que cette chanson nous parle
01:22:09du racisme, c'est évidemment
01:22:11d'actualité, cette peur
01:22:13de l'autre
01:22:15et comment changer ce regard
01:22:17sur l'autre, sur celui qui est différent
01:22:19chacun peut trouver une recette
01:22:21mais en tout cas, l'exercice d'aller vers une autre
01:22:23chanson, je pense aussi aux femmes
01:22:25j'allais vous en parler tout à l'heure, c'est un sujet
01:22:27d'actualité et Angèle
01:22:29nous a fait
01:22:31Balance ton quoi
01:22:33c'est assez fort
01:22:35aussi, c'est assez fort cette façon
01:22:37d'interpeller
01:22:39la société et les hommes
01:22:41mais de toute façon, les chansons
01:22:43qui ont
01:22:45marqué et qui restent
01:22:47par exemple, quand Goldman
01:22:49chante Elle a fait un bébé toute seule
01:22:51il était en avance sur son temps
01:22:53les artistes sont en avance
01:22:55sur leur temps, souvent
01:22:57c'est pour ça que
01:22:59je suis passionnée par la
01:23:01chanson et
01:23:03j'écoute volontiers des chansons
01:23:05de mon adolescence, parce que j'ai remarqué que c'est
01:23:07souvent celles-là qui nous ont le plus marqué
01:23:09qui nous font du bien quand on a besoin
01:23:11d'écouter quelque chose pour se sentir mieux
01:23:13et je voulais juste
01:23:15puisqu'on est déjà en fin d'émission
01:23:17je voulais juste, Didier Mellerand, raconter
01:23:19une petite anecdote que vous m'avez
01:23:21confiée et j'espère que vous ne m'en voudrez pas
01:23:23de la donner à tous les éditeurs
01:23:25vous étiez
01:23:27adolescent, pas très bien
01:23:29et vous avez osé
01:23:31frapper à la porte d'un psychiatre
01:23:33qui vous a beaucoup aidé
01:23:35et c'est ce que j'ai envie de transmettre
01:23:37à tous ceux qui ne vont pas bien ou qui ont quelqu'un
01:23:39qui ne va pas bien, aller
01:23:41chercher de l'aide, c'est
01:23:43ne pas être faible
01:23:45que de demander de l'aide, c'est au contraire
01:23:47d'être fort, d'oser
01:23:49demander de l'aide. Et maintenant
01:23:51nous avons beaucoup travaillé pour
01:23:53c'est pas parfait mais il y a presque dix séances
01:23:55qui sont conventionnées, vous pouvez
01:23:57aller sur la plateforme
01:23:59Mon Psy pour consulter un psy
01:24:01proche de chez vous
01:24:03ou sur le site du Psychodon sur la plateforme
01:24:05cher psy, et en tout cas
01:24:07moi je dis toujours
01:24:09et je crois que c'est tout simple, on a mal aux dents
01:24:11avant que ça soit une carie et qu'on nous
01:24:13arrache la dent, on va chez le dentiste, on a un problème
01:24:15de vision, avant qu'on ait
01:24:17un gros problème de vision, on va chez l'ophtalmologiste
01:24:19je me sens pas bien dans ma tête
01:24:21c'est aussi simple
01:24:23il faut aller voir le psychologue
01:24:25et il n'y a pas de tabou
01:24:27et maintenant grâce au premier conventionnement
01:24:29il y a une dizaine de séances gratuites
01:24:31enfin conventionnées par la sécu
01:24:33oui on avance
01:24:35et il faut lever
01:24:37comme j'essaye de lever le déni de
01:24:39l'inceste, il faut lever aussi le déni
01:24:41de la santé mentale
01:24:43plus on sera de gens qui vont bien
01:24:45plus la société sera belle à vivre
01:24:47donc aidons-nous les uns les autres
01:24:49en chanson
01:24:51absolument, ça s'appelle
01:24:5350 chansons pour la santé mentale, c'est aux éditions
01:24:55RS, merci beaucoup Didier
01:24:57et puis
01:24:59l'art du toucher, oui
01:25:01l'art du toucher aussi, ça fait du bien
01:25:03donc ce week-end
01:25:05n'oubliez pas les caresses
01:25:07les massages, les toucher
01:25:09entre personnes consentantes
01:25:11évidemment, merci beaucoup Sandy Boulanger
01:25:13lundi on sera avec Vincent Hupertin
01:25:15on va parler d'un sujet difficile
01:25:17on va parler de l'anorgasmie
01:25:19c'est peut-être aussi
01:25:21un peu une maladie, c'est important qu'on en parle
01:25:23ensemble, et puis tout de suite
01:25:25vous retrouvez Alexandre Delovane

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