C'est un petit village de mandarins sur mon balcon des Chartreux, à Marseille. J'ai multiplié les mandarins et les cages comme jadis Jésus les pains. En fait, tout est né des incessantes chamailleries des trois femelles qui cohabitaient avec un seul mâle (heureux oiseau). Donc, j'en ai mis une en pénitence. En fait, pénitence relative car je lui ai acheté un joyeux compagnon. Mais les deux femelles pour un seul mâle se balançaient encore des mournifles, des chiffarnasses et se volaient toujours dans les plumes. Alors, nouvelle séparation et installation d'une femelle solitaire dans une cage studio. Une question m'obsède : ai-je bien retiré de la cage celle qui attaquait l'autre qui nichait. En tout cas, l'exilée a perdu sa queue dans la capture et le transfert et ressemble à un petit poulet. En attendant son mâle. Ce balcon ressemble de plus en plus à un appartement de marchand de sommeil.