La mode, façon ou contre-façon de l'art ? - Les Mardis des Bernardins
- il y a 11 ans
"Mardi des Bernardins" du 15 octobre 2013
Le rapprochement de l’art contemporain et de la mode, notamment la Haute-Couture, questionne profondément la nature-même de celle-ci. Les invités de ce débat ont à la fois précisé leur perception de ce rapprochement et interrogé sa légitimité. Le mouvement est indéniable, les créateurs de mode peuvent se vivre et penser en artiste. Cependant, Jean-Jacques Picart, en tant qu’acteur du monde de la mode, l’a rappelé : le créateur de mode créé parce qu’il doit vendre et, quelles que soient ses création, portées ou non, le cycle de création en saisons printemps-été/automne-hiver est moins proche du temps de création de l’artiste que de l’urgence économique. Si donc la mode et l’art diffèrent autant, dans leur finalité comme dans leur processus de création, pourquoi ce rapprochement ? L’intérêt financier. Il faut donner au public le désir de découvrir les collections à acheter ; il faut légitimer le prix d’une robe qui si elle se cantonne à la robe et son utilisation reste trop chère, qui si elle devient œuvre d’art n’a plus de prix ; les artistes, eux, y gagnent en notoriété. Pierre-Alain Challier, galeriste, le dit clairement, il ne pourrait pas se résoudre à exposer des articles de mode dans un lieu dédié à l’art.
Organisé par les Jeunes Mécènes du Collège des Bernardins
INTERVENANTS
Pierre-Alain Challier, galeriste
Jean-Jacques Picart, consultant Luxe et Mode
Alain Quemin, sociologue de l'Art
Animé par Anne-Dauphine Julliand, journaliste
Le rapprochement de l’art contemporain et de la mode, notamment la Haute-Couture, questionne profondément la nature-même de celle-ci. Les invités de ce débat ont à la fois précisé leur perception de ce rapprochement et interrogé sa légitimité. Le mouvement est indéniable, les créateurs de mode peuvent se vivre et penser en artiste. Cependant, Jean-Jacques Picart, en tant qu’acteur du monde de la mode, l’a rappelé : le créateur de mode créé parce qu’il doit vendre et, quelles que soient ses création, portées ou non, le cycle de création en saisons printemps-été/automne-hiver est moins proche du temps de création de l’artiste que de l’urgence économique. Si donc la mode et l’art diffèrent autant, dans leur finalité comme dans leur processus de création, pourquoi ce rapprochement ? L’intérêt financier. Il faut donner au public le désir de découvrir les collections à acheter ; il faut légitimer le prix d’une robe qui si elle se cantonne à la robe et son utilisation reste trop chère, qui si elle devient œuvre d’art n’a plus de prix ; les artistes, eux, y gagnent en notoriété. Pierre-Alain Challier, galeriste, le dit clairement, il ne pourrait pas se résoudre à exposer des articles de mode dans un lieu dédié à l’art.
Organisé par les Jeunes Mécènes du Collège des Bernardins
INTERVENANTS
Pierre-Alain Challier, galeriste
Jean-Jacques Picart, consultant Luxe et Mode
Alain Quemin, sociologue de l'Art
Animé par Anne-Dauphine Julliand, journaliste