Tes yeux sont si profonds que j’y vois Tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais aussi beau Que comme il l'est dans tes yeux Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux lorsqu'une larme y luit Rendraient jaloux le ciel après la pluie Une bouche suffit au mois de Mai des mots Pour toutes les chansons et pour tous les hélas Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres Il leur fallait tes yeux et leurs beaux secrets Je suis pris au filet de deux étoiles filantes