LETTRE D'AMOUR 1
  • il y a 11 ans
Je te regarde, tu ne me vois pas.
Je pense à toi, tu m'ignores.
Je t'espère, tu t’éloignes.
Chaque jour j'attends une parole, un geste, un sourire de toi. Je ne récolte que ton silence, ta froideur, ton indifférence, peut-être même ton mépris, comme si j'étais invisible à tes yeux, mort à ton coeur.
Alors que je veux t'approcher, tu me fuis. Quand j'essaie de t’aborder mes mots s'envolent, tu ne les entends plus. Et lorsque je tente de te faire deviner mes sentiments, trop timide pour les dévoiler avec des roses, ce n'est jamais le bon moment...
A croire que l'Univers entier me refuse la moindre de tes attentions.
Tu ne te rends pas compte que depuis si longtemps je cherche tes yeux, ton souffle, tes mains. Hélas ! Je retourne à ma solitude chaque soir. Avec pour unique réconfort mes rêves de toi.
Qui demeurent à l'état de rêves.
Je suis la flamme et le vent, je suis le ciel bleu et la tempête, je suis l'orage et je suis la brume, je suis l'aube fraiche appelant le feu du crépuscule et la nuit impatiente de retrouver la lumière.
De même que le soleil fixe la lune, je te contemple en rayonnant, toi l’insaisissable... Comme lui, je règne isolé dans mon ciel immense et t'aime à la folie.
Incompatibles amants qui, l'un au zénith, l'autre au firmament, se suivent et se fuient, s'opposent et se complètent, se cherchent et se cachent. Et pas une fois ne se rencontrent.
Malheureusement, tel Hélios courant en vain après Séléné, c'est de loin que je brûle d'amour pour toi.
Moi, l'astre inconnu de ta vie, la muette étoile de ton quotidien, la lueur esseulée que tu côtoies sans vraiment la regarder... Seul un "OUI" de toi me fera apparaître, tel que Dieu m’a fait, à la porte de ton coeur.
Sauf que peut-être un serment l'enchaîne déjà ailleurs... En ce cas dis-le moi franchement (aussi je t’en prie fais vite) : si tu n'es plus libre je me retirerai de la scène sans un mot, devenant simple étoile filante.

SIgné : ton plus grand secret
Recommandée