2/3 La conquête coloniale de l’Algérie - Vidéo, Titres, Dialogue

  • il y a 11 ans
Le centre de la pre­mière grande résis­tance à laquelle se heurte la conquête fran­çaise, celle que va per­son­ni­fier pen­dant onze ans le mara­bout Abd el Kader, c’est le Tell du centre et de l’ouest. Les villes d’Abd-el-Kader, Mascara, Boghar, etc., sont en plein Atlas tel­lien, et le der­nier massif d’où Abd el Kader conduira ses der­niè­res gran­des luttes sera celui de l’Ouarsenis, qui com­mence à 50 kilo­mè­tres de la mer. Après la chute d’Abd el Kader, le der­nier bas­tion de la résis­tance sera la Kabylie, Tell de l’est. La grande Kabylie, qui borde la mer, et qui est à moins de cent kilo­mè­tres d’Alger, ne sera occu­pée pour la pre­mière fois en 1857, et défi­ni­ti­ve­ment qu’après 71, alors que les oasis de biskra et de Laghouat, en bor­dure du Sahara, à 400 kilo­mè­tres de la mer, seront conqui­ses, la pre­mière dès 1844, et la seconde défi­ni­ti­ve­ment, en 1852.

La raison en est que les Hauts-Plateaux, le Sahara, et même , l’Atlas saha­rien, vieille mon­ta­gne qui n’est plus guère cons­ti­tuée que de légè­res ondu­la­tions cou­pées de larges cou­loirs, ne sont que des plai­nes. Le Tell, au contraire, c’est la mon­ta­gne. La plaine, assez peu peu­plée d’ailleurs, et peu­plée pres­que exclu­si­ve­ment d’Arabes plus ou moins noma­des, n’a pas pu résis­ter ; c’est la mon­ta­gne qui a résisté, la mon­ta­gne qui, en Algérie, est plus peu­plée que la plaine, peu­plée de pay­sans culti­va­teurs, la plu­part de langue ber­bère. Cela est conforme à la règle de tou­jours et de par­tout : c’est tou­jours la mon­ta­gne qui résiste au conqué­rant ; la mon­ta­gne est par­tout le der­nier asile de l’indé­pen­dance. Ce massif kabyle qui résista le der­nier à la conquête fran­çaise, est celui qui avait aussi le mieux résisté à la conquête arabe, puis­que si il a accepté la reli­gion de l’Islam, il a gardé sa langue et son Droit.

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