Afif taqsim kurd

  • il y a 17 ans
un mot divin !
est un description celle du maquam
Le maqâm — en arabe مقام, en turc makam — est à la fois un système musical général et ses applications particulières.

Il existe plus de 120 modes appelés "Maquamat" (pluriel de "maqam"). Le terme et le concept sont communs aux musiques persane, arabe et turque. Dans la musique persane, le maqâm ou magham est caractérisé par trois notes : la note témoin (shâhed) base de la progression mélodique, la note variable (moteqayyer) dont la hauteur varie au cours du mouvement et la note d'arrêt sur laquelle se fonde toute interruption de la musique. La note d'arrêt final est suivie d'un motif (foroud) servant à revenir à l'intonation initiale. Quelques exemples de « maquam » sont données ici pour exemple :

* Maqam RAST

Ce mot vient de Perse, il signifie aligné, en arabe. La gamme RAST est considérée comme la gamme de base dans la musique arabe.
* Maqam BAYATI

Cette gamme est très utilisée en Egypte (et même dans le moyen orient exemple la Syrie). Certains musiciens se sont spécialisés dans la composition en mode Bayati comme le grand compositeur égyptien « Baligh Hamdi ».
* Maqam NAHAWAND

Elle correspond à la gamme « Do Mineur » en musique occidentale. C'est la gamme de prédilection du grand compositeur égyptien « Mohamed Al-Asabji ».
* Maqam SABA

Les trois premières notes sont celles du maqam Bayati et ce n'est pas un hasard. En effet,ce maqam à l'origine est une modulation "populaire" du bayati. Cette gamme inspire profondemment la tristesse.

Maqâm signifie littéralemment "station", sation d'une échelle mélodique en l'occurrence. Il s'agit donc d'une organisation des échelles mélodiques. A la différence du système des "gammes" (majeures, mineures...) telles qu'on les conçoit et les utilise en occident, le maqâm est plus qu'un système d'intervalles, il organise les intervalles entre chaque notes, certes, mais également les cheminements à l'intérieur de cette "échelle" modale, et ce sur plusieurs octaves. Sur ce point, le maqâm se rapproche beaucoup du système des râgas dans la musique classique indienne.

S'il est virtuellement possible d'imaginer une infinité de déclinaisons sur ce principe, quelques dizaines seulement sont régulièrement utilisées et posssèdent un nom. Il s'agit là de la deuxième définition du maqâm, qui correspond à la définition d'intervalles et de parcours mélodiques singuliers, obéissant à des règles mathématiques et esthétiques. Nous pouvons alors désigner chaque système d'intervalle et de parcours par un nom qui lui est propre et s'y réfère : Hidjaz, Huseynî, Bayatî ...

De nombreux maqâms, à la différence des échelles occidentales "tempérées" (chaque intervalle est égal sur la base arbitraire de 11 intervalles sur une octave naturelle), possèdent des intervalles avoisinnant le 3/4 de ton. Concrètement, cela reviendrait à définir un intervalle supplémentaire entre le si et le do par exemple. Nous pourrions alors jouer la - cet intervalle - do et obtenir une "couleur" particulière correspondant à l'une de grandes "familles" de maqâm.

Chaque maqâm possède donc une couleur, un sentiment particulier. Les compositions basées sur ces maqâms constituent la base de la musique dites "savantes", urbaines, en opposition aux musiques dites "populaires", d'avantage représentées dans les campagnes.

Ce système modal complexe se décline ainsi du Maghreb à la Chine, et constitue un corpus théorique d'une grande richesse, celui de la musique savante ou "classique".

Issues d'un tronc musical commun remontant au XVIIe siècle, 3 branches représentent aujourd'hui les principales déclinaisons de ce système modal qu'est le maqâm : - le maqâm persan (Iran) - le maqâm arabe - le maqâm ottoman (Turquie)

On reconnaitra à l'écoute des différentes interprétations d'un "Bayatî" ou d'un "Huseynî" à la fois des bases communes et des spécificités entre ces 3 grandes "écoles" persane, arabe et ottomane.

Liste des Maqâms les plus couramment utilisés [modifier]

* Adjem kurdî
* Bayatî
* Hidjaz
* Huseynî
* Kurdî
* Nihavend
* Rast
* Saba
* Segâh