Un poème, comme une tentative de surmonter un amour agonisant : l'infidélité de son égérie russe, de sa muse Gala avec le peintre allemand dadaïste Max Ernst, sorte de ‘ménage à trois’, et son départ avec Salvador Dali.
« Ta chevelure glisse dans l'abîme qui justifie notre éloignement. »
Entre un passé heureux et quelques souvenirs, la brisure du lien amoureux.
Paul Éluard L’amoureuse
Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s’engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière Font s’évaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien à dire.
Illustrations : Gala et Éluard et Gala
La rencontre de Gala et d’Éluard : http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/I00006125/paul-eluard-et-gala.fr.html
Et un clin d’œil : une invitation à écouter ‘L'amoureuse’ de Jérôme Minière sur le texte de Paul Éluard. https://www.youtube.com/watch?v=tg0UqzLRFu4&feature=related