La faute revient peut-être au week-end prolongé de la Pentecôte. Les dizaines de personnalités annoncées pour le «Paris pour la paix» sur le Champ de Mars dimanche 31 mai se sont désistées. Finalement seuls l'écrivain Marek Halter, l'actrice Tonya Kinzinger, la miss France 2000 Sonia Rolland et Dominique Sopo, président de SOS Racisme étaient présents à cet évènement organisé depuis trois ans par l'association Fair Events en faveur de la paix dans le monde.

Mais la fête, qui se tenait derrière le «Mur pour la paix», n'a pas été gâchée pour autant. Une chorale multiethnique, des danseuses du ventre et des joueurs de musique yiddish ont galvanisé les centaines de manifestants présents, munis pour la plupart d'un foulard blanc.

Des enfants venus d'Algérie, du Burundi, de Chine, de Côte d'Ivoire, d'Egypte, d'Israel, du Liban, du Maroc, de Palestine, de Pologne et de France qui avaient réalisé un dessin pour la paix sont montés sur l'estrade installée derrière le mur de la Paix. Depuis trois ans, Fair Events organise un concours international de dessins auprès d'enfants de 78 pays, dont les 20 gagnants sont invités une semaine à Paris.

Pour l'écrivain Marek Halter, «la paix, ce n'est pas concret comme la guerre, ça ne fait pas de bruit» mais «il faut soutenir toutes les initiatives car ce sont plein de graines et parfois ça pousse». Il reconnait toutefois que parler de la paix en général est difficile. «Si on parle du conflit Israélo-palestinien ou des tamouls au Sri Lanla, on comprend. mais quand on parle de la paix en général, ça perd en consistence».