J'ai honte

  • il y a 13 ans
A la mémoire des migrants de Pantin.
Rassemblement à Pantin, devant le squat incendié (passage Roche, M° Hoche)
vendredi 30 septembre 2011, à 18h

Six migrants d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient à Pantin, ville de la banlieue parisienne.

Il s’agit de l’un des incendies les plus meurtriers depuis celui de l’hôtel Paris-Opéra du 15 avril 2005 où 25 personnes d’origine africaine, dont 10 enfants, sont mortes.

L’État refuse d’accorder des places d’urgence, particulièrement en Ile-de-France pour héberger les jeunes migrants, qui sont obligés de s’abriter dans des squats dangereux.

Des dizaines de jeunes Tunisiens arrivés en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dans la rue.

Le gouvernement de M Sarkozy porte une lourde responsabilité dans ce drame inhumain. Nous lui demandons d’accueillir sans délais touts les migrants en situation de détresse dans des centres d’hébergement en Ile-de-France, à Marseille et ailleurs.

Nous renouvelons notre appel à régulariser les enfants des révolutions du printemps arabe venus en France.
Paris le 29 septembre 2011

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« Pourquoi la France ne veut-elle pas nous aider? »

Les yeux rivés sur la façade de la mairie de Pantin, Ichem répète inlassablement cette même question. Hier, comme lui, quinze jeunes Tunisiens rescapés de l’incendie du squat de Pantin qui a fait mercredi six morts ont passé leur après-midi devant l’hôtel de ville à attendre une hypothétique aide de la France.