DEATH IS SO BEAUTIFUL, 2007 Vidéo installation, format DVD Télévision, lecteur DVD, meuble TV, canapé et table basse, frigo Durée : 5’27’’ en boucle sur moniteur
«Si l’on pouvait l’exprimer dans un dilemme, on dirait : ou bien je peins l’horreur et je ne peins pas le cri, puisque je figure l’horrible ; ou bien je peins le cri, et je ne peins pas l’horreur visible, [...] puisque le cri est la capture ou la détection d’une force invisible.»1
Une fausse bande-annonce reprend les codes de celle-ci pour amener à une réflexion critique sur ce genre cinématographique : l’horreur. Ici la vidéo n’a pas de but commercial d’annoncer un film, elle a pour seul intérêt de créer un univers mental crédible où le spectateur peut fantasmer le film.
Malheureusement pas de sang, pas vraiment de violence, juste quelques jeunes filles qui courent en criant dans des espaces architecturaux vides. Où est leur agresseur ? L’horreur ici n’est pas visible. Le cri est une annonce d’un ailleurs, d’un hors champ de l’horreur.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1 Gilles Deleuze, Francis Bacon logique de la sensation, Paris, Seuil, 2002, p. 60