Colonel Mang : "Un para ne peut donner qu'une coloration para à des jeunes"

  • il y a 13 ans
Aujourd’hui colonel en retraite de l'armée camerounaise, Sylvestre Mang a été élève de la première promotion de l'Ecole militaire inter-armes du Cameroun (EMIA), dirigée en 1960 par un officier français, le lieutenant Jacques Lefèvre. Lefèvre était un "Bigeard-boy", formé par Bigeard pendant la guerre d'Algérie. Ce parcours a influé sur les enseignements prodigués à Yaoundé aux futurs cadrés de l'armée camerounaise, initiés à partir de 1960 à combattre les maquis camerounais avec les méthodes de la guerre d'Algérie.
"Un para ne peut que donner la coloration para commando à des jeunes, explique le colonel Mang à propos de Jacques Lefèvre. Il voulait des combattants. L’ambiance avec lui, c’était l’Indochine, c’était l’Algérie."
"Tous les instructeurs étaient comme ça, ajoute Mang. Même quand on a eu l’indépendance, ils voulaient encore faire la guerre, s’étonne-t-il. Ils ont été formés pour ça, ils ont grandi dans cette mentalité. Ça les enrichissait, et ils ont fini par en faire une façon de vivre, une religion."