"Le Quattro Volte" : devenir-chèvre
  • il y a 13 ans
Dans son deuxième film, Michelangelo Frammartino démonte pierre par pierre l'édifice pyramidal du haut duquel l'homme règne depuis toujours sur la nature. Et s'il y a d'abord un berger, dans "Le Quattro Volte", le film n'est pas son histoire. Plutôt celle d'une âme, qui voyagerait de porteur en porteur. "Héritier de la perspective, le cinéma est en partie responsable du déséquilibre par lequel l'homme est mis au centre de tout. La caméra doit donc prendre en charge le rétablissement d'un ordre naturel, nous dit le cinéaste. Et cela se fait en mettant l'homme à l'arrière plan."