Suite à la manifestation du 16 octobre et à la veille de la journée interprofessionnelle du 19, la mobilisation contre la réforme des retraites explose. Aux avant-postes de la contestation et en tête des cortèges : les jeunes.
C’est en effet la fronde des lycéens qui relance le mouvement contre la réforme. Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, s’est dit inquiet par les incidents lors des manifestations de lycéens. "Lorsqu’il y a des manifestations de lycéens, il y a forcément des risques de problèmes graves", a estimé le maire de Meaux, qui en a appelé à la "responsabilité" des parents et des enseignants. Il s’en est également pris à Ségolène Royal, qui avait "cautionné le fait que des lycéens descendent dans la rue". Le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand a également estimé que Ségolène Royal avait « mis de l’huile sur le feu ».
De leur côté les jeunes récusent une quelconque instrumentalisation de leur mouvement par les syndicats ainsi qu’une récupération par le Parti socialiste. Dans de nombreux lycées et universités, les jeunes ont voté un mouvement de grève reconductible, main dans la main avec les salariés. A Montreuil, le 14 octobre, un jeune homme de seize ans avait été blessé à l’œil par le tir d’un flash-ball de policier. Cette fronde lycéenne peut-elle échapper à la violence ? Le mouvement actuel est-il régi par les mêmes dynamiques qu’en 2006 au moment du CPE, voire qu’en 68 ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités de Ca Vous Regarde en parlent ce soir.
Invités :
+ Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis,
+ Henri Vacquin, sociologue,
+ Ivan Rioufol, journaliste au Figaro,
+ Bruno Julliard, secrétaire national PS en charge de l’éducation.
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