Reconquête des quais de seine JC Choblet / APUR

  • il y a 14 ans
Lorsque Paris Plages fut créé, il y a huit ans, l’idée de consacrer alors trois kilomètres de la Voie Georges Pompidou en plein cœur de Paris, à un usage piéton estival, ludique et sportif de la ville, était de l’ordre de l’utopie. Mais cette « utopie réalisée » a toujours était pensée comme le premier geste d’une projection politique de la ville, l’appropriation par de nouveaux usages des bords de seine. Aujourd’hui, Paris Plages appartient à la culture parisienne, c’est un rendez-vous attendu qui a généré de nouveaux comportements et de nouvelles attentes.

Le prochain enjeu de cette projection politique est le passage au pérenne. Bien sûr il serait sans fondement et improductif, de penser qu’il suffirait de pérenniser l’événement estival pour pérenniser la vision politique dont il est porteur.
À l’image d’une répétition générale festive, Paris Plages a préparé les usagers de la ville à une possible appropriation des espaces de bords de seine, et a créé un nouveau type d’espace public urbain en récupérant des « espaces délaissés » comme des dessous de pont, des bouts de port, des contre-allées autoroutières…. Ni place, ni rue, ni parc, ces espaces sont envisagés aujourd’hui comme des bulles de possibles, réparés ils peuvent devenir des zones de liens dans la ville.
Jean-Christophe Choblet et Valérie thomas