la Guinée manifeste à Bordeaux

  • il y a 15 ans
Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, souffle le chaud et le froid. Après avoir mis en cause l'opposition après les violences du lundi 28 septembre à Conakry, il a appelé à un "gouvernement d'union nationale" et à une "commission d'enquête internationale en rapport avec l'ONU".

Mercredi 30 septembre, sur Europe 1, il a tenté de minimiser sa responsabilité dans la sanglante répression d'une manifestation à Conakry : "L'événement m'a débordé. Cette armée, je ne contrôle pas toutes ses activités (…), dit-il. Dire que je contrôle cette armée, ce serait de la démagogie." Surtout, il a mis en cause l'opposition. "Ce sont les responsables de l'opposition qui ont commandité un acte criminel, qui ont conduit les hommes à la boucherie au profit de leurs propres ambitions", accuse Moussa Dadis Camara.

Lors d'une intervention à la télévision, mardi soir, le chef de la junte guinéenne a promis l'ouverture d'une enquête. "Les autorités feront tout ce qui est nécessaire pour établir la lumière sur ces événements tragiques qui menacent la paix sociale", a-t-il déclaré, ajoutant que toute nouvelle manifestation "subversive" est interdite. Mercredi dans la soirée, il a demandé à ce que cette enquête se fasse "en rapport avec l'ONU". Dans un communiqué lu à la télévision et à la radio, il a aussi plaidé pour "la désignation d'un sage président africain pour la médiation en Guinée".