On croit que tout est fini Et puis subitement un petit rouge- gorge se met à chanter Le ciel, dévoré par les nuages Tisse une toile translucide pour laisser filtrer le soleil D'abord timide, emprunté, n'apportant qu'un pâle rayon Il éclate dans toute sa splendeur pour réchauffer les corps et les âmes Les idées semblent plus lumineuses Les soucis qui encombraient notre mémoire deviennent, tout à coup, dérisoires Ce n'est pas encore la joie, mais le repos se fraye un chemin Les tracasseries ont été raccrochées au vestiaire Elles reviendront peut-être demain Mais j'ai entrevu le soleil, Je sais maintenant qu'il existe J'ai approché la lumière, j'ai entendu le silence Ce sont des armes redoutables pour tous les rabat-joie Tout cela n'est peut-être qu'une illusion? Mon âme est sûrement partie en vacances Non! Le rêve devient réalité quand l'esprit n'est pas là pour contredire les pensées Et puis , il existe quelqu'un en moi qui dit invariablement « Taisez-vous » Mon nuage est suffisamment solide pour me servir de bouclier