- il y a 8 minutes
Chaque week-end, Jean-Wilfried Forquès vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Générique
00:00Bonsoir à tous, notre édition spéciale sur la disparition de Brigitte Bardot se poursuit évidemment sur BFM TV.
00:12On va en parler avec nos reporteurs sur le terrain, avec nos spécialistes et bien sûr avec nos invités ce soir en plateau.
00:19Mais pour parler bien sûr de bébé Brigitte Bardot, l'actrice, et bien forcément il faut la voir.
00:26Vous ne voyez pas que je m'en ai vu !
00:28Alors viens, ça suffit.
00:31Vous connaissez un pays où les gens ne pensent qu'à danser et à rire.
03:55Je voulais vous montrer un bouquet
03:57en particulier et des mots
03:58regarder il y a celui-ci
04:00où il y a deux lettres
04:01deux initiales qui sont entrées
04:03dans l'histoire
04:03Bibis avec ce cœur
04:05et puis cette dernière volonté
04:06pour Brigitte Bardot
04:07être enterrée ici
04:08près des tombes de ces animaux
04:09dans cette petite villa
04:10de pêcheurs
04:10appelés à devenir un musée
04:11là où tout a commencé
04:13et là où tout s'est achevé
04:15Merci Lola
04:16Lola Baye.
04:17Il a envoyé spéciale de BFMTV
04:18à la Madrague dans le Var
04:20avec Valentine Ribes
04:21Pour les images, alors Brigitte Bardot avait 91 ans, elle était très fatiguée, on le savait, elle était malade depuis plusieurs mois.
04:30On en sait un peu plus ce soir d'ailleurs sur les circonstances de sa disparition, c'était très tôt ce matin,
04:35et c'est Bruno Jacquelin, le directeur de la fondation Brigitte Bardot, qui le raconte.
04:40Et j'ai une pensée pour Bernard Dormal, son mari, qui l'a accompagné jusqu'au bout, qui était à ses côtés lorsqu'elle s'est éteinte,
04:47et c'était à 5h50 ce matin, il l'entendait respirer normalement, et puis à 5h55, elle lui a dit tout doucement son petit mot d'amour qui est piou-piou, et c'était fini.
05:02Voilà, ça s'est fini comme ça, Bruno Ricard, vous étiez un ami de Brigitte Bardot, on savait qu'elle était sur la fin d'une certaine façon,
05:12ne le cachait pas, elle l'avait dit, on va y revenir, dans un instant avec un document qu'elle s'était exprimé sur BFMTV.
05:21Vous, vous attendiez à cette disparition aussi rapidement ?
05:25Aussi rapidement, peut-être pas quand même, parce que j'espérais qu'elle vive encore beaucoup plus longtemps que ça, qu'elle soit centenaire.
05:30Ça aurait été un rêve, mais je la savais très malade, absolument, oui.
05:36Et elle vous le disait ? Elle l'exprimait ?
05:39Non, non, non. Moi, je ne l'avais pas eu au téléphone, j'ai vu Bernard au téléphone son époux, plusieurs fois,
05:45et on n'a jamais évoqué le fait qu'elle soit vraiment très très malade.
05:50Fabrice Leclerc, pour Paris Match, Bardot, c'était forcément, forcément de l'or massif, j'allais dire.
05:56Le magazine lui a consacré des dizaines, des centaines de pages.
06:0045, 45 ouvertures.
06:0245 ouvertures. Et la dernière, c'était la semaine dernière ?
06:05La dernière, c'est le numéro 4000 de Paris Match, qui est un numéro anniversaire, qui est sorti cette semaine,
06:11avec évidemment qui on pouvait mettre d'autre en couverture que Brigitte Bardot,
06:15qui était à la fois un symbole de Paris Match, mais aussi un symbole de la France, mais aussi un symbole de la femme.
06:22Et voilà. Et la 45e couverture, ça sera le numéro spécial qui va sortir entre demain et mardi dans les kiosques,
06:32et qui a un numéro hommage suite à son décès.
06:36Alors, on a souvent utilisé l'expression, parfois un peu galvaudée, les monstres sacrés du cinéma.
06:43C'était la dernière star française du cinéma ?
06:45Moi, j'aime jamais dire que c'est la dernière star, c'est la dernière icône.
06:49Pour moi, Bardot, c'était à la fois la quintessence du cinéma français dans le monde entier,
06:55parce qu'elle a été connue comme ça, cette fameuse scène du film de Vadim.
06:59Pour moi, c'était aussi la quintessence de tout ce que le cinéma peut provoquer de terribles.
07:04C'est-à-dire, moi, elle me fait penser par moments au destin de James Dean ou de Marilyn Monroe,
07:08qui sont des acteurs incroyables, qui deviennent des sortes comme ça d'icônes, oui,
07:13mais qui ont été en fait plus ou moins broyées par le système qui les a aidés.
07:18Bardot, elle a eu la grande chance de pouvoir dire au bout de 20 ans,
07:21et d'avoir tourné avec les plus grandes époques, de dire stop, j'arrête,
07:24moi, c'est la défense des animaux de cinéma, j'en ai un peu rien à faire.
07:28Et je crois que c'est cette liberté-là par rapport, par exemple, à Marilyn Monroe,
07:33à qui on pourrait la comparer.
07:34Mais Bardot a eu la liberté, le courage et la grande gueule pour dire stop,
07:40j'arrête le cinéma, j'arrête cette sorte d'exploitation,
07:44et je vais utiliser ma célébrité pour la seule cause que je veux défendre,
07:49c'est-à-dire celle notamment de la défense des animaux.
07:52Alors, nous a rejoint également Elora Attevenay, bonsoir.
07:55Vous êtes la productrice du documentaire Bardot.
07:58J'imagine que pour produire un tel documentaire, question image,
08:02on a peut-être l'embarras du choix, vous avez dû faire des choix,
08:07parce que des images de Bardot, il y a des films, il y a des interviews,
08:12il y a des biographies, il y a des livres.
08:15C'est sûr qu'il y a énormément d'images autour de Brigitte Bardot,
08:19puisque c'est la femme, la française la plus filmée au monde,
08:22et aujourd'hui, Brigitte n'est plus là, sa voix s'est éteinte,
08:26mais dans le documentaire, elle est gravée à jamais,
08:28et lorsque quelqu'un décède, je trouve qu'il y a deux manières
08:32de consoler son chagrin.
08:34Le premier, c'est d'avoir de la gratitude, d'avoir eu la chance
08:37de la rencontrer, cette personne regrettée, qui est Brigitte Bardot,
08:40et la deuxième, c'est d'honorer sa mémoire.
08:42Et donc cet ultime documentaire que j'ai réalisé me console un peu,
08:46parce qu'il honore la mémoire de Brigitte,
08:47et elle revient pour ça au cinéma, dès mercredi,
08:50après un demi-siècle d'absence.
08:52Je sais qu'il y a beaucoup de chaînes qui vont passer des reportages,
08:55mais si le public veut passer 1h30 en toute intimité avec Brigitte
08:58une dernière fois, c'est en salle qu'ils peuvent la retrouver,
09:02elle a répondu à tout, elle s'est confiée sur tout,
09:04on a eu tellement de chances de recueillir son dernier témoignage,
09:08c'était unique, c'était précieux.
09:10Tout s'est accéléré cette année, je sais que sur le plateau,
09:12il y a Bruno que je salue, puis aussi Paris Match
09:15qui était avec nous pour cette aventure.
09:17On a fait son dernier interview cette année,
09:19puis on était en sélection au Festival de Cannes cette année,
09:22et puis le film sort au cinéma ce mois-là de décembre,
09:25et aujourd'hui mon père Brigitte.
09:27Et le monde, je crois, disait que notre documentaire
09:30est un peu comme un testament,
09:31elle disait souvent le mot formidable,
09:34et aussi le mot terrible.
09:35Alors j'ai envie de dire que c'est formidable,
09:37que ces dernières paroles soient immortalisées dans notre film,
09:40et terrible qu'elle ait disparu aujourd'hui.
09:42Et elle a certes disparu physiquement,
09:44mais elle a tant apporté au monde,
09:46et je ne sais pas si le public s'en rend compte,
09:48qu'elle reste influente dans notre quotidien, je crois.
09:51– Je vous sens, il est venu très touché, très ému par cette disparition.
09:58J'imagine que vous aviez pu nouer un certain nombre de relations,
10:03de proximité à force de la rencontrer, d'échanger avec elle.
10:07Cette femme, elle était comment ?
10:10On dit souvent qu'elle parlait franc, elle était cash,
10:13elle était comment ? Elle était bienveillante aussi ?
10:15– Oui, elle était totalement libre,
10:18et sa liberté est assez magnifique,
10:21mais elle était aussi, et ça je ne le savais pas,
10:23avant de la rencontrer et de passer ces moments avec elle,
10:26elle était très touchante, très empathique,
10:29très sensible, très généreuse,
10:30elle passait toutes ses journées à répondre aux gens.
10:32La première phrase qu'elle m'a dit,
10:34quand j'ai fait son dernier interview cette année,
10:35c'était, c'est terrible ce qui se passe à Mayotte,
10:38elle a toujours une pensée pour les autres,
10:40tout ce qui est autour d'elle, elle s'en moque,
10:41et surtout quand vous la rencontrez et qu'elle sait que vous partagez,
10:45moi c'est le cas, j'étais bénévole dans sa fondation
10:48et dans plein d'autres fondations pour la défense animale,
10:50et quand elle sait qu'on a le cœur pour soutenir la cause animale,
10:55forcément elle vous aime tout de suite et elle vous accueille,
10:57et moi elle m'a accueillie,
10:59elle a beaucoup pleuré pendant cette interview,
11:02on se tenait beaucoup la main,
11:03c'était très touchant et c'était un moment
11:05qui restera aggravé à jamais dans mon cœur,
11:08et j'espère, et vraiment j'espérais,
11:10parce qu'au départ ce documentaire c'était aussi beaucoup pour la cause animale,
11:14mais maintenant j'espère que,
11:15puisqu'elle a répondu à tout,
11:17elle s'est confiée sur tout,
11:18que le public pourra la rencontrer comme je l'ai rencontré
11:20et découvrir qui est vraiment Brigitte Bardot.
11:23Gérard Chacnes, vous êtes avec nous également ce soir en plateau,
11:25merci d'être là-bou,
11:26vous connaissiez bien également l'actrice,
11:28vous êtes photographe,
11:29auteur, je l'ai dit, de l'ouvrage Brigitte après Bardot,
11:32qu'est-ce que vous retenez de son passage sur le grand écran ?
11:36Elle a marqué le 7e art ?
11:38Elle a marqué le 7e art,
11:39moi je ne peux pas trop parler de cette période cinéma,
11:42puisque j'ai commencé à travailler avec elle en 86,
11:46c'est-à-dire que j'ai commencé à la suivre régulièrement,
11:50la première séance que j'ai faite...
11:51– Mais vous l'avez suivie parce que vous l'aviez regardée au cinéma
11:53et que certainement elle vous avait...
11:55– Tout à fait, je connaissais bien Brigitte,
11:59Brigitte c'était une icône,
12:03c'était vraiment...
12:04En 86, tout le monde connaissait Brigitte.
12:08Moi il se trouve que j'ai fait ma première séance en studio,
12:13je ne vous cache pas que les 24 heures qui ont précédé,
12:16je n'ai pas dormi,
12:16et quand je suis arrivé,
12:18quand elle m'a regardé dans l'objectif,
12:21elle m'a souri
12:22et c'était parti pour 40 ans de photos,
12:26donc j'ai fait le tour du monde avec elle,
12:28j'ai fait des séances en studio,
12:30on parlait de Paris Match tout à l'heure,
12:32j'ai fait plus d'une cinquantaine de couvertures de Paris Match,
12:36dont 8 avec Brigitte,
12:37qui est le maximum que j'ai fait avec une artiste,
12:40et c'est vrai que Brigitte, c'était ça.
12:44– Claire Fleury, spécialiste cinéma de BFM TV,
12:47qu'est-ce qu'il faut retenir en quelques phrases ?
12:49Il y a un sujet que vous avez réalisé,
12:51qu'on regardera un peu plus tard,
12:52qu'est-ce qu'il faut retenir en quelques secondes de Brigitte Bardot ?
12:56– D'une certaine façon, j'ai envie de dire,
12:57elle a complètement libéré,
12:59on l'a dit depuis le début de la journée,
13:01l'image de la femme,
13:03mais aussi l'image de l'actrice,
13:04parce qu'elle a imposé finalement son personnage de Brigitte Bardot
13:08dans « Et Dieu créa la femme »,
13:10Roger Vadim, qui est son mari,
13:12s'inspire énormément d'elle.
13:14Par exemple, cette scène de Mambo,
13:16qu'on a vue à de nombreuses reprises aujourd'hui,
13:19c'est une scène qui lui a inspiré,
13:21en voyant sa femme danser,
13:23en voyant les regards qui se braquent sur elle.
13:27Donc, finalement, Bardot,
13:29elle a imposé sa nature au cinéma,
13:31elle a imposé son phrasé,
13:32alors on s'en souvient,
13:33il y avait des détracteurs qui disaient
13:35« Mais non, elle ne joue pas,
13:37elle ne sait pas parler.
13:38Mais voilà, elle a imposé une forme de nature
13:41dans un cinéma qui restait quand même
13:43parfois un petit peu guindé. »
13:46Vous diriez un style Bardot ?
13:48Complètement.
13:49Et puis, il y a aussi une volonté,
13:54finalement, une forme de naturel.
13:56Voilà, on parlait de son phrasé,
13:57elle n'a pas cherché du tout à le modifier.
13:59Il faut aussi rappeler que ça a été une grande actrice,
14:02dans « La vérité » d'Henri Georges Clouseau.
14:04Elle est tout simplement formidable.
14:05Alors, c'est sûr, elle est avec un réalisateur
14:08qui était habitué à malmener ses actrices,
14:11qui l'a poussée à bout,
14:13mais elle est complètement transfigurée.
14:15Et ce film reste un chef-d'œuvre.
14:17Ça reste aussi son plus gros succès au cinéma
14:19aux alentours de 6 millions d'entrées.
14:22Donc voilà, alors,
14:23c'est sûr, elle n'a pas forcément une filmographie
14:26qui est jalonnée de chef-d'œuvre,
14:29mais d'une certaine façon,
14:30elle a un petit peu dynamité les codes du cinéma,
14:32malgré elle, sans doute.
14:33Allez, on repart sur le terrain à 22h10.
14:36On va retrouver Mylène Argelas,
14:37envoyée spéciale de BFM TV,
14:39qui est à Saint-Tropez.
14:40Une ville, en quelque sorte,
14:41Mylène, qu'il avait un petit peu adoptée
14:43il y a une cinquantaine d'années, on va dire.
14:45Oui, Jean-Wilfrid, c'est bien simple.
14:50Depuis que nous sommes arrivés ici,
14:52tous les habitants que nous croisons
14:53ont un souvenir de Brigitte Bardot pour eux,
14:56pour en tout cas certaines personnes
14:57avec qui nous avons discuté.
14:59Brigitte Bardot, c'était comme un membre de la famille.
15:01Tout le monde a un souvenir,
15:03un échange peut-être avec l'actrice.
15:05C'est le cas justement de Cécile.
15:06Cécile qui tient un magasin ici
15:09sur le port de Saint-Tropez.
15:10Cécile, vous êtes arrivée à Saint-Tropez
15:12il y a 60 ans.
15:14Vous me disiez tout à l'heure
15:15que vous avez eu en échange
15:16une discussion avec Brigitte Bardot.
15:18Racontez-moi justement cette discussion.
15:19Alors cette discussion,
15:21je suis femme chef d'entreprise
15:22et il y a 18 ans,
15:24nous avons concouru pour les voiles de Saint-Tropez
15:27et j'avais un frère qui vivait avec moi
15:30qui était acteur, auteur, compositeur
15:32et qui a eu l'idée pour le défilé des équipages
15:35de choisir Brigitte Bardot
15:36et son combat pour les animaux.
15:39Donc nous avons fait une arche de Noé
15:42et toutes les femmes chefs d'entreprise
15:45avaient des perruques blondes
15:46et des tenues vichy.
15:49Et donc nous avons défilé
15:51et quand Brigitte Bardot a appris ça,
15:55elle m'a appelée
15:56et elle m'a remerciée chaudement.
15:58Elle était émue,
16:00elle était transportée
16:02parce qu'elle m'a expliqué
16:04que tous les gens
16:06parlent de sa carrière d'actrice
16:08et jamais de son combat pour les animaux.
16:10Et là, on a touché le point sensible
16:13et ça m'avait vraiment émue,
16:16moi aussi évidemment,
16:18parce qu'on avait tapé vraiment dans le mille avec elle.
16:20Je vais trahir un secret, Cécile,
16:21mais tout à l'heure,
16:22on a vu même des personnes venir
16:23vous présenter leurs condoléances.
16:25Comment vous avez réagi ?
16:27Alors là, je suis ébahie.
16:31J'ai eu des condoléances
16:33plusieurs fois au téléphone.
16:34Bonsoir.
16:36Sonia va bien ?
16:38Oui.
16:38Et regardez.
16:39Alors pour l'anecdote,
16:40je vais vous dire une petite chose.
16:42Quand je suis arrivée la première année à Saint-Tropez,
16:45je vendais des petits chats en laine
16:46que je fabriquais.
16:48Je travaillais avec ma sœur.
16:50Et la coïncidence veut que Sonia
16:53fait les restaurants aussi.
16:54et c'est extraordinaire.
16:58Voilà.
16:58Je faisais le même métier.
17:00Merci beaucoup en tout cas, Cécile.
17:02Et en discutant aussi ici
17:04avec des habitants de Saint-Tropez,
17:05beaucoup attendent un hommage maintenant
17:07de la ville.
17:08Ils vont évidemment rester très attentifs
17:10sur ce qui sera fait par la ville de Saint-Tropez
17:12dans les prochains jours.
17:13Merci Milan.
17:14Minard Argelas avec Eliott Francom
17:16pour les images.
17:17Je reviens vers vous, Claire Fleury.
17:19J'aimerais qu'on revienne avec vous
17:20sur la dernière interview
17:22de Brigitte Bardot accordée à un média.
17:24Alors pas celle qu'on va écouter tout à l'heure
17:26sur BFM TV à 23h15
17:28qui est absolument exceptionnelle,
17:30mais ce rendez-vous téléphonique
17:32accordé à Stephen Bellery,
17:34le chef du service culture de BFM TV.
17:36Racontez-nous.
17:37Oui, alors c'était le 17 septembre dernier.
17:39C'est un entretien téléphonique
17:40qu'elle va effectivement accorder à Stephen
17:43pour s'entretenir avec lui
17:45parce qu'elle a à nouveau une cause à défendre.
17:48Elle souhaite médiatiser une campagne d'adoption
17:50pour sa fondation.
17:52Et puis alors voilà,
17:53tous les deux se connaissent plutôt bien
17:55et de longue date.
17:57Et la conversation va s'élargir
17:59et Brigitte Bardot va lui confier
18:01qu'elle est en fait hospitalisée.
18:03Là, la conversation va donc aller
18:05sur son état de santé,
18:07sur son état d'esprit.
18:09Elle va finalement s'exprimer
18:11d'une certaine manière sans phare.
18:13On sent que c'est une femme meurtrie.
18:15Il faut dire que pendant l'été,
18:17elle a perdu coup sur coup
18:18deux de ses proches.
18:19Jacques Charrier, son ancien mari
18:22et le père de son fils Nicolas
18:23et puis aussi Christian Brincourt
18:25qui était un ami de longue date,
18:28son confident.
18:29Et donc voilà,
18:30elle va tenir des propos très forts
18:32qu'on va faire le choix
18:33de ne pas diffuser à l'époque
18:34afin de ne pas polluer son message.
18:37Alors qu'elle avait donné son autorisation.
18:39Tout à fait.
18:39Et on va décider de mettre en avant
18:41son message pour la cause animale
18:44et de garder ce son pour plus tard
18:47afin de respecter aussi ces combats.
18:50Et comme on avait respecté cet engagement,
18:52elle nous avait dit qu'on pouvait
18:54le diffuser ensuite
18:55et on l'écoute.
18:57Justement, c'est quoi votre état d'esprit
18:59aujourd'hui, Brigitte ?
19:00Je voudrais bien me tirer.
19:02Vous en avez assez ?
19:03J'en ai assez.
19:04Est-ce que je peux vous demander
19:05comment ça va, Brigitte ?
19:07On s'est vus au mois de mai,
19:07vous étiez plutôt en forme ?
19:09Ben oui, ça change.
19:11Les choses vont, viennent, démarrent, s'arrêtent.
19:17La vie est pleine de surprises.
19:22Vous êtes optimiste ?
19:23Vous espérez sortir bientôt ?
19:24Je ne suis pas du tout optimiste.
19:27Pas du tout.
19:28Je me suis battu toute ma vie.
19:31Et malgré tout, vous avez l'énergie
19:33de prendre votre téléphone
19:35et de discuter avec moi aujourd'hui.
19:37C'est assez fou.
19:38C'est complètement singulé,
19:40mais très sympathique.
19:45Vous aurez 91 ans le 28 septembre,
19:48donc dans quelques jours à peine.
19:51Vous fêterez cet anniversaire
19:52avec le sourire
19:53ou il y a un petit peu de fatigue aussi,
19:56comme vous me disiez tout à l'heure ?
19:57Il y a une lassitude
19:58et un étirement
20:00que vous n'imaginez pas.
20:03C'est toujours un mystère pour vous, la vie ?
20:05Oui, c'est un mystère.
20:06Je saurai bientôt
20:08à quoi il correspond.
20:10Voilà.
20:11Brigitte Bardot, c'était ça, Bonorica ?
20:13C'est tout à fait ça, Brigitte.
20:15Un naturel...
20:16Complètement naturel.
20:19Il n'y a pas plus simple que ça.
20:21Et puis, Claire Fleury,
20:22ce que disait ce matin,
20:23j'ai écouté Stephen Bellery,
20:26quand elle fixa le rendez-vous,
20:28elle l'appelait à la minute près.
20:30C'est-à-dire qu'elle tenait ses engagements ?
20:32C'était une femme de parole
20:34et de parole,
20:35quoi qu'il se passe dans la vie,
20:36avec tout le monde.
20:38On a regorgé d'anecdotes
20:40sur l'antenne
20:41pour dire que parfois,
20:42elle recevait des courriers,
20:43des gens qui lui demandaient
20:44des coups de main,
20:46de l'aide,
20:47même de l'aider financièrement.
20:50Et elle répondait
20:51toujours présent.
20:52Il y avait une forme
20:53de droiture chez elle.
20:55Pareil dans ses engagements.
20:57Quand elle se fixe un objectif,
20:58elle ne le lâchait pas.
20:59Et combien de fois
21:00elle s'est fait avoir,
21:00malheureusement ?
21:01Malheureusement.
21:03Et Laura Tabney,
21:05ce bout d'interview
21:07qu'on vient d'écouter,
21:08c'est très touchant,
21:09très poignant.
21:12Je n'avais pas vu
21:13qu'il y avait Claire sur le plateau
21:14et donc je l'embrasse aussi.
21:16Et je rejoins tout à fait
21:17ce qu'elle dit.
21:17C'est-à-dire que Brigitte,
21:18c'est quelqu'un
21:19de la fois spontané,
21:22très empathique,
21:23très sincère,
21:24très marrant,
21:25parce que même dans ce moment-là,
21:26elle arrive à nous faire rire
21:27et elle nous fait toujours rire
21:29parce qu'elle a toujours
21:30la phrase pour nous donner
21:32le sourire.
21:33Et en même temps,
21:35elle était aussi tous les jours
21:36très triste
21:37pour sa cause
21:37et son combat.
21:39Alors sa cause,
21:40son combat,
21:41on va en parler
21:41dans quelques instants
21:43avec vous,
21:44Fabrice Leclerc.
21:46La carrière au cinéma,
21:47elle s'arrête en fait
21:48en 1973,
21:50c'est-à-dire
21:51au siècle dernier.
21:5245 films.
21:53Elle a tourné
21:5345 films en 20 ans,
21:56entre 53 et 73.
21:58J'aurais tendance à dire
21:59que c'est une carrière éclaire,
22:00relativement courte.
22:01C'est une carrière relativement courte
22:03qu'elle arrête elle-même.
22:04Oui, c'est ça.
22:04C'est pas comme Garbo
22:05qui ne veut plus apparaître
22:06sous-là.
22:07Elle l'arrête
22:07parce qu'elle ne veut plus
22:08de faire de cinéma,
22:09parce que le cinéma
22:10n'a jamais été
22:11le rêve de sa vie.
22:13Elle voulait être danseuse.
22:15Le cinéma l'a happée.
22:17Elle a rencontré
22:18Vadim en faisant un essai
22:20avec Yves Allégrès.
22:22Vadim l'a un peu enrôlée
22:24et puis ensuite,
22:25c'est parti dans cette liberté.
22:27Et elle a explosé.
22:29Le film
22:29Édiocre et la femme
22:31n'a pas marché en France.
22:32Il a été très mal reçu.
22:33Il avait été difficile à produire.
22:35Et ce sont aux États-Unis
22:36où l'explosion va avoir lieu.
22:39Le film ressort ensuite.
22:40Elle va faire ensuite
22:4020 ans de carrière.
22:42La plupart du temps,
22:43il y a très peu de films
22:44qu'elle aime réellement.
22:46C'est un métier
22:46qu'elle fait un peu
22:47par professionnalisme
22:53et sûrement en attendant
22:55de pouvoir...
22:55Mais qu'elle fait plutôt bien
22:55quand même.
22:56Qu'elle fait plutôt bien
22:56puisqu'il y a quand même
22:57une petite sûrement symbolique.
22:59Elle ne l'a pas voulu du tout.
23:01Mais elle disparaît aujourd'hui.
23:02Et aujourd'hui,
23:02le 28 décembre,
23:04on fête les 130 ans du cinéma.
23:06Je ne sais pas.
23:07C'est quelque chose
23:08qui m'est venu tout à l'heure.
23:09Et me dire que Bardot
23:10s'en va le jour précis
23:12du 130e anniversaire du cinéma,
23:15elle l'aura tellement marqué
23:16pour le coup.
23:17Alors, on va parler tout à l'heure
23:18de ses engagements,
23:20notamment pour la cause animale.
23:21On ira sur le terrain,
23:23notamment avec des cinéphiles
23:24qui en parlent
23:25et qui en ont parlé
23:26à notre reporter sur le terrain.
23:28Elle va nous raconter tout ça.
23:29Claire Fleury,
23:30avant d'aborder cet aspect,
23:32l'autre aspect de Brigitte Bardot
23:35après le cinéma,
23:36il faut quand même parler
23:37et s'attarder quelques secondes,
23:39quelques minutes
23:40sur sa vie,
23:41sa vie sentimentale.
23:43C'est une vie un petit peu
23:44particulière, je vais dire.
23:48Oui, alors c'est une vie
23:49mouvementée.
23:50Elle aimait dire que...
23:52Elle aimait les hommes.
23:53Et qu'elle avait surtout peur
23:54de la solitude.
23:55Elle détestait être seule.
23:58Donc, cette vie sentimentale,
24:00elle va commencer très jeune
24:01avec Vadim.
24:04Elle vient d'un milieu
24:05très bourgeois.
24:07Cet homme qui est un peu plus âgé
24:09qu'elle,
24:09qui veut l'épouser,
24:10ça ne plaît pas aux parents
24:12de Brigitte.
24:13Et déjà,
24:14alors qu'elle est toute jeune,
24:15elle ne va pas céder.
24:17Et elle va aller
24:17contre les conventions,
24:19contre la pression familiale.
24:22Elle va suivre son cœur.
24:23Voilà, après,
24:24sur le tournage
24:25des dieux créés à la femme,
24:27elle va rencontrer
24:28un autre de ses grands amours.
24:30Trintignant.
24:31Trintignant.
24:31Donc, elle va abandonner
24:34Vadim pour Trintignant.
24:36Je ne vais peut-être pas faire
24:38la liste de tous ses amants.
24:40Non, parce qu'elle est importante
24:40et longue.
24:41Elle est importante et longue.
24:42Mais voilà,
24:43elle a toujours aimé.
24:45Elle s'est toujours moquée,
24:48finalement, des conventions.
24:49Elle ne restait pas pour un homme
24:50pour rester avec lui.
24:52Il fallait qu'elle soit aimée
24:54et en retour qu'elle aime.
24:58Et c'est un petit peu ça.
24:59Elle a finalement montré aux femmes.
25:01Elle disait,
25:02je quitte pour ne pas être quittée.
25:04Ce qui est le propos de quelqu'un
25:06qui a peur de la solitude.
25:09Alors, je vous le disais,
25:10parmi les engagements,
25:11la défense de la cause animale,
25:15nous sommes à proximité
25:17d'un cinéma parisien.
25:18Alizé Boissin,
25:19vous êtes sur place pour BFM TV.
25:20Vous avez rencontré des cinéphiles
25:23qui vous parlent de Bardot
25:25et notamment de cet engagement.
25:29Absolument,
25:30parce que ce qui reste en tête
25:31de la majorité des Français,
25:32en tout cas des personnes
25:33que nous avons rencontrées
25:34avec Jean-Baptiste Margota,
25:35c'est d'abord l'icône de cinéma,
25:37évidemment,
25:37sa beauté,
25:38sa manière de jouer,
25:39ses films,
25:40le mépris,
25:41la vérité,
25:41en passant par le trou normand.
25:43Et puis,
25:43il y a aussi la cause animale.
25:45La cause animale,
25:45c'est Valérie qui nous en a parlé,
25:47qu'on a croisé ici,
25:48dans le quartier Odéon,
25:49parce qu'elle a pu déjà croiser
25:52dans des salons militants
25:53Brigitte Bardot.
25:54Elle, Valérie,
25:55qui est militante
25:55pour la cause animale
25:56depuis des années.
25:57La fondation Brigitte Bardot,
25:58vous le savez,
25:59qui a été créée en 1986
26:00par Brigitte Bardot
26:01et pour qui elle a consacré
26:03toute sa vie
26:03après sa carrière de cinéma.
26:05Je vous propose
26:05d'écouter ce témoignage.
26:06Alors,
26:11manifestement,
26:12nous n'avons...
26:13Alors,
26:13on va l'écouter.
26:15Brigitte Bardot,
26:16je la connais
26:16parce que je suis dans
26:17la cause animale
26:17depuis longtemps
26:18et donc,
26:19je l'ai vue
26:20à la fondation.
26:22Bardot a fait
26:23beaucoup de choses,
26:23on a pu la critiquer
26:24longtemps,
26:25mais bon,
26:26qui ne fait pas des erreurs ?
26:28C'était une grande dame
26:29et voilà,
26:30c'est une personne
26:31qui s'en va
26:32et c'est triste,
26:34je trouve.
26:34Vous avez entendu
26:36ce témoignage,
26:37je vous le disais,
26:38la cause animale
26:39qui a été très à cœur
26:41pour Brigitte Bardot
26:42et qui reste bien ancrée
26:43ici dans les Français,
26:45la cause animale donc
26:45et ses 45 films,
26:47ses 20 années
26:47de carrière dans le cinéma.
26:50Merci Alizé,
26:51Alizé Boissin sur place
26:52avec Jean-Baptiste Margota
26:54donc pour les images,
26:55l'engagement
26:56pour la cause animale,
26:58ça c'était important
26:58pour Brigitte Bardot ?
27:00C'était l'essence même
27:01de sa vie,
27:02je veux dire,
27:02elle a toujours été
27:03sensible
27:04à cause animale.
27:05Plus que le cinéma
27:06comme on l'a dit ?
27:07Bien sûr,
27:08c'est comme une mesure,
27:10c'était son ADN
27:11entre guillemets,
27:12c'était les animaux,
27:13il fallait qu'elle sauve
27:13les animaux,
27:14ça a toujours été comme ça.
27:15Ensuite,
27:16il y a eu l'engagement,
27:17alors Claire,
27:18vous m'avez dit
27:19cet après-midi,
27:19elle n'est pas féministe,
27:20il y a eu quand même
27:21l'engagement.
27:22Elle disait
27:22qu'elle était masculiniste.
27:23D'accord,
27:24mais il y a eu
27:24cet engagement
27:25pour les femmes,
27:26une meilleure place
27:27des femmes
27:28dans la société ?
27:29Oui,
27:29mais elle a été
27:30une des premières
27:32femmes libres
27:34et vous en parliez,
27:36une vie libre,
27:39c'était un précurseur.
27:42Bon,
27:42ce n'est pas le féminisme
27:43d'aujourd'hui,
27:44mais je trouve
27:45que pour l'époque,
27:47elle était quand même
27:48avant tout le monde,
27:50c'était une femme libre,
27:51elle ne le cachait pas
27:52et elle le revendiquait.
27:54Et je trouve ça très bien.
27:57Elle va manquer ?
27:58Elle va évidemment manquer,
28:00pas vraiment au cinéma,
28:02ce n'est pas méchant
28:02ce que je dis,
28:03mais elle a fini le cinéma,
28:04ça fait tellement longtemps,
28:05en 1973,
28:06que voilà,
28:07c'est une image du cinéma.
28:10Elle va manquer manifestement
28:11dans la vie
28:12de beaucoup de gens.
28:13Moi,
28:13je suis très fasciné
28:15du fait que
28:16beaucoup de cinéphiles
28:16parlent en fait
28:17de son engagement
28:18pour la cause animale.
28:19Ce qui résume bien
28:21Bardot,
28:21finalement.
28:21D'un mot sur la suite,
28:22je sais qu'on a très peu
28:23d'informations,
28:24les obsèques,
28:25on ne sait pas,
28:25mais vous me disiez
28:26qu'elle souhaitait
28:27être enterrée.
28:28Elle avait demandé
28:29à pouvoir être enterrée
28:31à la Madrague
28:32et cette demande
28:32a été acceptée
28:33par les autorités locales.
28:35Après,
28:35sur la date des obsèques,
28:36on ne les a pas.
28:37Manifestement,
28:38ça ne serait pas cette semaine
28:39puisqu'il y a un pont
28:40que ce serait plutôt
28:41en tout début d'année,
28:43mais ça,
28:43aucune information
28:44confirmée pour le moment.
28:46Merci à tous
28:47d'avoir participé
28:48à ce débat
28:49sur la disparition
28:51de Brigitte Bardot.
28:52Voilà ce qu'on pouvait dire.
28:53On y reviendra,
28:54bien sûr,
28:55tout à l'heure
28:55à 23h.
28:56Et son dernier entretien
28:57accordé à BFM TV
28:59sera à suivre
29:00à partir de 23h15.
29:01Dans quelques minutes
29:02sur BFM TV,
29:03nous partons aux Etats-Unis
29:04où le président Trump
29:05a rencontré
29:05le président Zelensky.
29:06On en parle
29:07avec notre envoyé spécial
29:08et nos invités
29:09en plateau.
Écris le tout premier commentaire