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  • il y a 1 semaine
Après 6 mois de travaux, les députés de la mission d'information sur les contrôles de produits importés en France dans le cadre des politiques de réciprocité présentent les conclusions de leurs travaux. Les députés de la commission du développement durable ont discuté et adopté le rapport d'information des rapporteurs Julien Guibert (RN) et Antoine Vermorel-Marques (DR) le 10 décembre, réalisé au terme d'une vingtaine d'auditions. Les députés avaient tenté d'auditionner les représentants de la plateforme chinoise Shein pour conclure leurs travaux, en vain. Retrouvez la présentation des mesures préconisées par les députés.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, la séance est ouverte sur LCP.
00:00:11Aujourd'hui, cette question, comment contrôler la qualité des produits qui arrivent sur le territoire français ?
00:00:19Après six mois de travaux, les députés d'une mission d'information de l'Assemblée nationale ont rendu leurs conclusions.
00:00:26Concrètement, ils ont planché sur les contrôles de produits importés en France dans le cadre des politiques dites de réciprocité.
00:00:35Deux députés sont à la tête de cette mission d'information, un élu du Rassemblement national, Julien Guibert,
00:00:41et son collègue de la droite républicaine, Antoine Vermorel-Marquès.
00:00:45Ils ont mené une vingtaine d'auditions pour creuser leur sujet.
00:00:49Ils ont même tenté d'auditionner les responsables en France de l'entreprise controversée Shein,
00:00:55qui est au cœur de la polémique en vain.
00:00:58Ces derniers n'ont pas répondu à leur demande.
00:01:00Retour tout de suite sur les travaux de cette mission.
00:01:02A tout à l'heure.
00:01:05La présentation des conclusions de la mission d'information sur le contrôle des produits importés
00:01:10s'inscrit pleinement dans la cohérence des travaux de la commission.
00:01:14Et elle ne pouvait mieux tomber au cœur des échéances de cette semaine à Paris, à Bruxelles, au Brésil.
00:01:21Créée à l'initiative d'Antoine Vermorel-Marquès, co-rapporteur avec Julien Guibert,
00:01:25cette mission présidée par Romain Eskenazi revêt une importance particulière tant elle met en évidence
00:01:31le lien entre différents phénomènes dont l'ampleur prend des proportions de plus en plus préoccupantes.
00:01:38Vous soulignez l'empreinte carbone des produits importés.
00:01:40On pourrait également parler d'empreintes environnementales,
00:01:43qu'il s'agisse de pesticides, de consommation d'eau ou de déforestation.
00:01:47Cette empreinte pèse sur la santé des animaux, des plantes et finalement des populations.
00:01:52L'agriculture et le textile avec la mode ultra-fashion sont particulièrement concernés,
00:01:58mais aucun secteur n'est épargné ni l'industrie ni les commerces.
00:02:03Les conséquences de la concurrence déloyale sont vécues au cœur de nos territoires,
00:02:08la crise agricole, les fermetures d'usines, la disparition de commerces en centre-ville.
00:02:12La réponse doit être globale.
00:02:15Refus des accords internationaux inéquitables,
00:02:18défense de nos ambitions environnementales à Bruxelles ou à Vélême,
00:02:21lutte contre les abus des grandes plateformes et des petits colis,
00:02:25verdissement de l'industrie et bien sûr amélioration des contrôles.
00:02:30Nous avons ce matin une occasion de plus de contribuer à une expression forte du Parlement
00:02:35et je donne sans plus attendre la parole au Président puis au co-rapporteur.
00:02:45Je remercie beaucoup Madame la Présidente, Messieurs les rapporteurs, chers collègues.
00:02:50Dans notre société de consommation mondialisée, je le dis en toute humilité en tant que législateur,
00:02:55je considère qu'une carte électorale a plus de pouvoir de changement sur le monde,
00:03:00moins de pouvoir de changement sur le monde qu'une carte de crédit.
00:03:02A travers un simple achat, vous avez un impact volontaire ou involontaire sur l'environnement,
00:03:08sur l'emploi, sur la fiscalité et donc la qualité de nos services publics.
00:03:13Or les Français sont en train, bien souvent sans le savoir,
00:03:17de détruire des filières économiques entières, d'accélérer le réchauffement climatique
00:03:21et de porter atteinte à leur propre santé.
00:03:25Simplement, ce rapport, demandé par M. Antoine Verborel-Marquès,
00:03:29co-rapporté par Julien Guiber que je salue, n'est pas un réquisitoire contre les consommateurs.
00:03:35Comment vouloir aux consommateurs, dans le cadre d'une baisse généralisée du pouvoir d'achat,
00:03:40d'acheter des produits manifestement légaux sur des sites parfaitement accessibles,
00:03:46trois à quatre fois moins chers que ce qu'ils peuvent trouver dans le commerce ?
00:03:49Ce rapport n'est pas non plus un réquisitoire contre le commerce en ligne,
00:03:53dont la pratique a explosé, passant de 17 milliards à 83 milliards de recettes en quelques années.
00:04:00C'est d'ailleurs un mode de consommation qui peut profiter à nos PME,
00:04:04leur ouvrir des marchés et notamment les ouvrir à l'exportation.
00:04:08Simplement, ce nouveau mode de commerce a fait émerger de nouveaux acteurs,
00:04:14des plateformes dites places de marché, essentiellement chinoises,
00:04:19qui permettent de déverser sur notre marché par centaines de millions
00:04:23des produits qui ne respectent pas ni nos normes, ni nos règles, ni nos lois.
00:04:29Je tiens à remercier la qualité des travaux qui étaient les nôtres pendant cinq mois,
00:04:34la collaboration entre les deux rapporteurs et moi-même,
00:04:37et à citer, car ce n'est pas l'usage de les nommer dans le rapport,
00:04:41M. Frédéric Taillet et Mme Delphine Dinard, pour la qualité de notre accompagnement.
00:04:4529 auditions, deux déplacements, un à Bruxelles, un à Roissy,
00:04:50nous ont permis de mieux appréhender la problématique,
00:04:53que je vais décrire rapidement dans la minute qui ne me reste,
00:04:55avant de laisser les rapporteurs esquisser les 29 propositions
00:04:59que nous formulons pour améliorer à court terme la situation,
00:05:02car il y a urgence, comme l'ont témoigné l'ensemble des fédérations
00:05:06que nous avons auditionnées, du textile à l'électronique,
00:05:10aux médicaments, en passant par le jouet,
00:05:12et bien entendu les produits agricoles.
00:05:14Les produits agricoles étaient d'ailleurs le premier secteur
00:05:17qui a appelé notre attention, mais très vite nous avons réalisé
00:05:20que l'ampleur du phénomène était bien plus grave encore
00:05:22avec les produits dits manufacturés.
00:05:26175 millions d'articles sont arrivés à Roissy en 2022,
00:05:29410 millions en 2023,
00:05:33775 millions en 2024.
00:05:35Cela double chaque année pour atteindre le chiffre pharaonique
00:05:38de 4,6 milliards de colis arrivés sur le territoire européen en 2024,
00:05:43soit 12 millions par jour.
00:05:46Je finirai en vous donnant un chiffre sur une opération de contrôle
00:05:49qui a eu lieu fin 2022,
00:05:51sur 250 palettes,
00:05:53qui a révélé que plus de 95% des produits
00:05:56ne respectait pas nos normes techniques, nos normes sociales,
00:05:59nos normes environnementales,
00:06:01faisant courir un risque à la fois sur notre économie,
00:06:03avec des filières entières mises en danger,
00:06:051 500 boutiques de vêtements ont fermé rien qu'en 2024,
00:06:09mais également sur notre environnement,
00:06:11avec une augmentation du trafic aérien,
00:06:14une augmentation du trafic sur route,
00:06:16l'importation de produits utilisant des produits chimiques
00:06:18interdits sur notre territoire,
00:06:20et enfin des conséquences graves sur les consommateurs,
00:06:22avec des produits qui peuvent présenter des dangers réels,
00:06:25notamment des jouets.
00:06:27L'affaire des poupées pédopornographiques
00:06:29était donc simplement l'arbre qui cache la forêt,
00:06:32les fraudes étant érigées en système
00:06:34par ces sociétés de places de marché.
00:06:36Il convient donc de faire évoluer
00:06:38à la fois la législation française et européenne
00:06:40pour mieux protéger notre environnement,
00:06:42les consommateurs et notre économie.
00:06:44Je vous remercie.
00:06:45Merci, M. le Président, Mme la Présidente, mes chers collègues.
00:06:54L'incompréhension du présent n'est fatalement de l'ignorance du passé.
00:06:57Cette phrase de Marc Bloch résonne avec une acuitité particulière
00:07:01au moment où nous présentons les conclusions de cette mission d'information.
00:07:05Ce que révèle notre travail, ce n'est ni une anomalie ponctuelle,
00:07:08ni une dérive récente, mais bien les conséquences directes
00:07:10de choix anciens répétés et assumés depuis plusieurs décennies.
00:07:14Dès les années 1990, la France et l'Union européenne
00:07:16ont fait de l'ouverture des marchés un dogme,
00:07:19ont progressivement démantelé les instruments de protection économique
00:07:23tout en alourdissant dans le même temps
00:07:25les contraintes imposées à leurs propres producteurs.
00:07:27Pendant longtemps, ceux qui alertaient sur les effets de ces orientations
00:07:30ont été marginalisés ou caricaturés.
00:07:33Aujourd'hui, la réalité leur donne raison.
00:07:35La mission qui nous était confiée posait une question simple,
00:07:38presque élémentaire.
00:07:39Maîtrisons-nous encore ceux qui entrent sur notre territoire ?
00:07:42Les chiffres apportent une réponse sans ambiguïté.
00:07:44Le taux de contrôle effectif des produits importés
00:07:46dans l'Union européenne est infinitestimale.
00:07:50Il s'établit à 0,0092% selon les données
00:07:55de la Commission européenne elle-même.
00:07:57Dans ces conditions, les discours sur la sécurité des consommateurs,
00:07:59sur la loyauté des échanges ou sur l'exemplarité environnementale
00:08:03ne résistent pas à l'examen des faits.
00:08:05Ce constat explique la position que je défends en tant que rapporteur,
00:08:08celle d'un renforcement structurel des contrôles,
00:08:11notamment par la généralisation des contrôles extraterritoriaux
00:08:14et par la remise en cause de la présomption de conformité des importations,
00:08:17telles que prévues par les propositions numéro 20 et 21 du rapport.
00:08:20Il ne s'agit pas d'adurcissement idéologique,
00:08:22mais d'un minimum de sérieux face à l'ampleur des flux concernés.
00:08:26Les opérations ciblées conduites par les douanes françaises
00:08:28sur les petits colis issus du commerce en ligne
00:08:30ont mis en évidence des niveaux de non-conformité extrêmement élevés,
00:08:33notamment sur certains échantillons à autour de 90%.
00:08:37Ces résultats sont éclairants, mais ils restent marginaux
00:08:39face à l'ampleur des flux concernés.
00:08:41Chaque année, ce sont plusieurs milliards de colis
00:08:44qui pénètrent sur le territoire de l'Union.
00:08:47Cette situation n'est pas le fruit du hasard.
00:08:50Elle est la conséquence directe de l'irresponsabilité juridique
00:08:52organisée autour des plateformes qui tirent profit de ces flux
00:08:55tout en échappant largement à toute obligation réelle.
00:08:58Dans les faits, le système actuel protège davantage
00:09:00les intermédiaires que les consommateurs.
00:09:03Face à cette situation, le rapport a fait le choix d'une ligne claire.
00:09:06Transférer la responsabilité des produits non conformes
00:09:08vers les places de marché lorsque le vendeur ou l'importateur
00:09:11n'est pas identifiable.
00:09:13Et prévoir des mécanismes de suspension ou d'interdiction
00:09:15en cas de manquement répété conformément aux propositions numéro 4
00:09:19et numéro 5.
00:09:20C'est un choix de cohérence et d'efficacité.
00:09:22Cette défaillance du système frappe de plein fouet
00:09:25l'agriculture française.
00:09:26Nos agriculteurs respectent des exigences strictes,
00:09:29souvent parmi les plus contraignantes au monde.
00:09:31Les investisseurs s'adaptent, se conforment à des règles
00:09:32toujours plus nombreuses, parfois au prix de leur équilibre économique
00:09:35voire de leur survie.
00:09:37Dans le même temps, des produits agricoles importés,
00:09:39cultivés à l'aide de substances chimiques interdites chez nous
00:09:41ou selon des pratiques proscrites sur notre sol,
00:09:43accèdent librement à notre marché.
00:09:45Une telle asymétrie n'est ni soutenable ni acceptable
00:09:47à justifier pleinement l'opposition constante,
00:09:50d'ailleurs du Rassemblement national,
00:09:51à tout accord commercial ne garantissant,
00:09:53par une stricte réciprocité des normes
00:09:55et en particulier à l'accord avec les pays du Mercosur,
00:09:58quelle que soit l'instauration de clauses miroirs
00:10:00qui ne seront jamais applicables,
00:10:03d'où notre opposition claire et ferme
00:10:04à la proposition numéro 14 du rapport.
00:10:06Cette injustice prend aujourd'hui une dimension particulière
00:10:08violente avec la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse.
00:10:13Dans plusieurs territoires, des éleveurs français
00:10:14ont vu l'intégralité de leur cheptel abattu
00:10:16dans des conditions d'une extrême brutalité,
00:10:18sous escort des forces de l'ordre,
00:10:20alors que dans le même temps,
00:10:20des viandes importées issues des pays
00:10:22ne respectant ni nos normes sanitaires
00:10:24et ni nos exigences de bien-être animal
00:10:27continuent d'entrer sans contrôle sur le marché français.
00:10:30Cette situation met en lumière l'effondrement
00:10:31de notre souveraineté sanitaire et élémentaire.
00:10:34Elle révèle aujourd'hui une logique profondément déséquilibrée,
00:10:37une rigueur extrême pour la production nationale
00:10:39et une tolérance préoccupante pour les importations.
00:10:43C'est dans ce contexte que le rapport défend l'interdiction
00:10:45de toute importation de produits cultivés ou transformés
00:10:48à l'aide de substances interdites de l'Union européenne
00:10:50conformément à la proposition numéro 13
00:10:53ainsi que la fin de l'asymétrie des contrôles sanitaires
00:10:56entre production française et importation
00:10:57prévue par la proposition numéro 23.
00:11:00Ma position en tant que député du Rassemblement national
00:11:02est la constance et la cohérence.
00:11:04Il est impossible d'accepter sur notre territoire
00:11:06ce qu'il est interdit d'y produire.
00:11:08Il ne s'agit ni d'un repli ni d'un refus des échanges
00:11:10mais d'une exigence élémentaire de justice et de cohérence.
00:11:13Dans cet esprit, le rapport propose le coût
00:11:15de la destruction des marchandises frauduleuses ou non conformes
00:11:18soient supportées par l'importateur
00:11:19ou à défaut par la place de marché
00:11:22assorties de sanctions proportionnées au profit tiré de l'illégalité
00:11:25conformément aux propositions numéro 18 et 19.
00:11:28Là encore, il s'agit de faire porter la responsabilité
00:11:30sur ceux qui organisent les flux
00:11:31et non sur ceux qui la subissent.
00:11:33Les travaux de l'émission ont également mis en évidence
00:11:35un point central dans le cadre réglementaire actuel.
00:11:37L'essentiel des leviers d'action
00:11:39en matière de politique commerciale
00:11:41et de contrôle des importations
00:11:42relève de la compétence de l'Union européenne.
00:11:45Les Etats ont progressivement renoncé
00:11:46à décider seul, à filtrer, à protéger.
00:11:49Dans les faits, la France se trouve aujourd'hui
00:11:50fortement contrainte dans sa capacité d'action.
00:11:53Cette réalité explique que le rapport appelle
00:11:55à une mobilisation au niveau européen
00:11:57notamment par le renforcement du rôle
00:11:58de l'autorité douanière européenne,
00:12:00par l'hormonisation des procédures
00:12:02et par une coordination accrue des contrôles
00:12:03comme le prévoient les propositions
00:12:05numéro 16, 22 et 25.
00:12:07Dans ce contexte, certaines réponses avancées
00:12:08consistent à privilégier une approche fiscale
00:12:12en particulier par la taxation des petits colis.
00:12:14C'est précisément sur ce point que nous avons exprimé
00:12:16nos positions claires,
00:12:17notamment s'agissant de la proposition numéro 9.
00:12:19Une réponse purement fiscale
00:12:21ne règle ni la question de la sécurité des produits
00:12:23ni celle de la conformité aux normes.
00:12:25Elle entretient une confusion préjudiciable
00:12:27entre contrôle et taxation.
00:12:29Un produit non conforme n'est pas rendu acceptable
00:12:31parce qu'il est taxé.
00:12:32S'il présente un risque ou ne respecte pas nos règles,
00:12:34il doit être interdit et non monnayé.
00:12:36Par ailleurs, cette logique fait peser l'effort
00:12:38non pas sur les acteurs responsables des flux
00:12:40ou sur ces plateformes qui en tirent profit,
00:12:41mais sur les consommateurs eux-mêmes,
00:12:43souvent déjà fragilisés par la baisse du pouvoir d'achat.
00:12:46C'est pourquoi notre groupe refuse la surtaxation
00:12:49et appelle à privilégier notre voie,
00:12:50celle du contrôle effectif,
00:12:51de l'interdiction et de la responsabilité,
00:12:53d'autant plus qu'une taxe franco-française
00:12:55reporterait les livraisons sur d'autres pays européens.
00:12:58A cet égard, les propos récemment tenus
00:12:59par le directeur général de la BPI France,
00:13:01selon lesquels l'Europe doit se fermer temporairement
00:13:03le temps de se réarmer,
00:13:05traduisent une prise de conscience tardive
00:13:07mais révélatrice.
00:13:08Encore faut-il, comme l'a souligné Marine Le Pen,
00:13:09que cette idée de fermeture s'accompagne
00:13:11d'un véritable réarmement industriel,
00:13:13productif et stratégique,
00:13:15car le risque majeur qui se profile
00:13:16n'est pas seulement celui de la quantité des importations,
00:13:18mais bien celui de la montée en gamme rapide
00:13:21de la production chinoise.
00:13:22Demain, ces produits pourront respecter formellement
00:13:25nos normes techniques, sanitaires ou environnementales,
00:13:27tout en étant proposés à des coûts de production
00:13:28sans commune mesure avec ceux supportés par nos entreprises.
00:13:31Dans un tel scénario,
00:13:32ce sont des secteurs entiers de l'économie française
00:13:34qui se trouveraient exposés à une concurrence
00:13:36juridiquement irréprochable,
00:13:37mais juridiquement dévastatrice,
00:13:38des produits conformément inondraient sur leur marché.
00:13:41Présents dans toutes les chaînes de distribution,
00:13:43tandis que notre tissu industriel,
00:13:44nos PME et nos emplois sera progressivement fragilisé,
00:13:47et la montée de la fast fashion a déjà coûté
00:13:48près de 40 000 emplois ces dernières années
00:13:51dans la filière textile.
00:13:52Nous sommes désormais à un moment critique.
00:13:53L'affaiblissement de notre économie
00:13:55n'est plus un risque abstrait.
00:13:56Il est à l'œuvre,
00:13:57et demain, il sera peut-être déjà trop tard
00:13:59pour l'enrayer.
00:14:00Continuer sur cette trajectoire,
00:14:01c'est accepter de regarder disparaître
00:14:02nos filières agricoles, industrielles et commerciales,
00:14:04tout en demandant toujours plus d'efforts à des Français
00:14:07qui n'en ont plus les moyens.
00:14:08Je conclurai par une évidence rappelée par le général de Gaulle,
00:14:12il n'y a de politique que nationale.
00:14:14Tant que cette réalité sera niée,
00:14:16tant que la souveraineté économique sera diluée,
00:14:17la France restera spectatrice de son propre déclassement.
00:14:20Le travail de cette mission montre sans détour
00:14:22la cohérence des propositions formulées
00:14:24et les raisons pour lesquelles nous nous opposons
00:14:26à celles qui prolongent l'impuissance actuelle.
00:14:28J'aimerais terminer en remerciant
00:14:30mes deux collègues,
00:14:32Monsieur le Président de cette mission d'information
00:14:35et mon collègue co-rapporteur,
00:14:37Antoine Vermoël-Marquès,
00:14:39pour ce travail transpartisan et passionnant
00:14:41qui nous a animés depuis le début de cet été.
00:14:43J'aimerais également remercier nos deux administrateurs
00:14:45pour le travail que vous avez pu faire
00:14:48et vous remercier pour tout ce que vous avez pu effectuer
00:14:50dans le cadre de cette mission d'information.
00:14:52Merci.
00:14:52Merci.
00:14:56Madame la Présidente, Monsieur le Président,
00:14:58Monsieur le co-rapporteur,
00:15:00merci chers collègues d'être présents ce matin
00:15:01pour la présentation de notre rapport.
00:15:04Ce rapport est le fruit de deux tendances structurelles
00:15:07depuis le début des années 2000
00:15:09qui sont contradictoires
00:15:10et qui conduisent à une perte de compétitivité
00:15:12et à une concurrence déloyale.
00:15:14La première, c'est évidemment les accords de libre-échange
00:15:18qui se sont multipliés depuis les accords de l'OMC
00:15:20et qui ont multiplié les échanges commerciaux
00:15:23avec aujourd'hui, on demande aux douanes françaises
00:15:25de contrôler 3 millions de conteneurs chaque année
00:15:28et 353 millions de petits colis chaque année.
00:15:32Cette explosion structurelle du commerce international
00:15:34s'est accompagnée aussi d'un mouvement national
00:15:36de transposition, de surtransposition,
00:15:39de normes supplémentaires,
00:15:40de contrôles supplémentaires sur nos entreprises
00:15:42pendant que dans le même temps, à la fois,
00:15:45on laissait rentrer à nos frontières
00:15:46des produits qu'on ne contrôlait pas.
00:15:48Et c'est cet effet ciseau
00:15:49qui a conduit à la destruction de nombreux emplois
00:15:51et qui a conduit à une concurrence déloyale
00:15:53que nous vivons aujourd'hui.
00:15:55Le rapport que nous vous présentons
00:15:57contient un chiffre qui est peut-être le seul à retenir
00:15:59et qui doit tous nous interpeller
00:16:01par rapport à notre mission de contrôle
00:16:04de l'action du gouvernement.
00:16:06Seulement 0,008% des produits que nous importons
00:16:11sont contrôlés effectivement par nos services de douane.
00:16:14C'est-à-dire que sur un million d'articles
00:16:16qui rentrent sur notre territoire national,
00:16:18seulement 82 sont contrôlés.
00:16:20Et quand nous prenons ce chiffre de 82,
00:16:24sur ces 82 articles qui sont contrôlés,
00:16:2680 à 90% ne respectent pas nos normes de sécurité,
00:16:31essentiellement parce que,
00:16:33en ce qui concerne des normes sociales et environnementales,
00:16:35elles sont très peu contrôlées,
00:16:36voire très difficilement détectables à l'importation.
00:16:41Ce phénomène massif de fraude à l'importation
00:16:45est moindre,
00:16:47et c'est aussi une révélation de notre rapport,
00:16:48même s'il doit nous interpeller en matière agricole.
00:16:51Environ 10% des produits alimentaires que nous importons
00:16:54sont dans la fraude,
00:16:56ce qui quand même est très grave pour la santé humaine,
00:17:00mais bien moindre que les produits manufacturés
00:17:02où le taux de fraude s'élève à 80 ou 96%
00:17:05en fonction des différents échantillons.
00:17:08Le problème majeur que nous rencontrons
00:17:10depuis quelques années,
00:17:12et je dis vraiment depuis quelques années
00:17:13parce que le phénomène a explosé depuis 2022,
00:17:15c'est le phénomène du petit colis.
00:17:18Pourquoi ce petit colis-là,
00:17:20ces petits colis de moins de 150 euros
00:17:22explosent en France et dans le monde ?
00:17:26Déjà parce qu'il y a une règle
00:17:28qui fait qu'en tout 150 euros,
00:17:29vous n'avez pas de droit de douane,
00:17:30vous n'avez pas de déclaration douanière à faire.
00:17:32Ça avait été voulu pour faciliter les échanges
00:17:34entre particuliers,
00:17:35entre le français qui envoyait
00:17:37quelques kilos de fromage ou de charcuterie à l'étranger,
00:17:40et d'avoir un échange entre particuliers
00:17:41sans formalité administrative.
00:17:43Et ça a été détourné complètement
00:17:44par les plateformes asiatiques aujourd'hui
00:17:46qui profitent de ce système
00:17:48pour ne pas mettre de droit de douane,
00:17:50pour ne pas avoir de contrôle,
00:17:51et donc permettre l'importation
00:17:53de petits colis dans notre pays.
00:17:55Et on le voit dans les chiffres,
00:17:56le nombre d'articles contenus
00:17:57dans ces petits colis
00:17:58a été multiplié par 4,5 en deux ans.
00:18:01Nous sommes passés de 170 millions d'articles
00:18:03à 750 millions d'articles
00:18:05en deux ans dans les aéroports
00:18:06de Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:18:07Il y a eu une embolie très forte.
00:18:09Et depuis que les Etats-Unis ont mis fin
00:18:10à ce système d'importation par un droit de douane
00:18:12de 50 dollars sur tous les colis
00:18:14en dessous de 100 dollars,
00:18:15le nombre de petits colis depuis cet été
00:18:18a augmenté de 15% sur le territoire européen.
00:18:22Donc on a vraiment...
00:18:23C'est un tsunami de petits colis
00:18:24et un détournement du modèle
00:18:25d'importation classique.
00:18:27Le modèle d'importation classique,
00:18:28c'est quoi ?
00:18:28C'est des biens manufacturés
00:18:30qui sont dans un conteneur
00:18:32importés par un bateau,
00:18:33et puis c'est les fameux centres logistiques
00:18:35en France,
00:18:36où ensuite on met tout ça
00:18:36dans des colis
00:18:37adressés au client final.
00:18:39Là, avec le petit colis,
00:18:40le colis part de Chine directement,
00:18:42à votre nom,
00:18:43arrive à l'aéroport
00:18:44sans aucun intermédiaire,
00:18:45sans aucune présence européenne
00:18:47de l'importateur.
00:18:49Et donc,
00:18:49qui légalement est le responsable
00:18:51de l'importation de ce petit colis ?
00:18:53C'est le client final,
00:18:54puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire
00:18:55entre le vendeur et le client.
00:18:57Et donc, non seulement le client achète
00:18:58un produit de mauvaise qualité
00:18:59qui est dangereux pour sa santé,
00:19:00mais en plus, légalement,
00:19:01tel qu'est conçu notre droit,
00:19:03c'est lui qui est responsable
00:19:04de l'importation de ce colis.
00:19:05Et l'exportateur de ce bien,
00:19:08quand il se fait contrôler,
00:19:09les fameux 82 cas sur un million,
00:19:12il n'a pas à sa charge
00:19:14le coût de la destruction.
00:19:15Donc, c'est ce que nous avons constaté
00:19:16à Roissy-Charles-Gaulle,
00:19:17c'est-à-dire que les douanes,
00:19:18quand elles contrôlent un colis,
00:19:19elles le font très peu souvent,
00:19:20malheureusement,
00:19:21avec les moyens qu'elles ont.
00:19:22Mais en plus,
00:19:22quand elles découvrent une fraude,
00:19:24la destruction du bien,
00:19:25de l'article,
00:19:26est à la charge du contribuable
00:19:27et même pas aux vendeurs chinois
00:19:29ou asiatiques
00:19:29qui nous l'ont envoyé,
00:19:30ce qui est quand même
00:19:30un scandale absolu
00:19:32en matière de financement public.
00:19:33Alors, dans notre rapport,
00:19:34nous proposons trois types de solutions.
00:19:37La première, c'est des sanctions.
00:19:38La deuxième, c'est des contrôles.
00:19:39Et la troisième, c'est aussi
00:19:40de libérer un peu nos entreprises.
00:19:42Sur le premier type,
00:19:44sur les sanctions,
00:19:45c'est évidemment la question
00:19:46de la responsabilité des plateformes
00:19:48et la notion d'importateur présumé.
00:19:50Si les plateformes
00:19:50ne sont pas en mesure
00:19:51de nous fournir l'identité
00:19:53et la présence
00:19:54d'un responsable légal en Europe,
00:19:56alors à ce moment-là,
00:19:57elles doivent être considérées
00:19:58comme l'importateur présumé
00:20:00et donc responsables
00:20:01de l'importation de ce produit.
00:20:02La deuxième chose,
00:20:04c'est qu'il nous faut des amendes
00:20:04en pourcentage de chiffre d'affaires
00:20:06très élevé
00:20:06et notamment des amendes administratives.
00:20:09Il faut bien comprendre
00:20:10que la règle est européenne,
00:20:11mais la sanction est nationale.
00:20:12Et donc,
00:20:13dans la proposition de loi
00:20:14que mon groupe vous avait soumise
00:20:15et qui avait été adoptée
00:20:16à l'unanimité il y a un an
00:20:17en commission des affaires économiques,
00:20:18on avait proposé,
00:20:19en plus de la destruction du produit,
00:20:20d'avoir une sanction administrative
00:20:22pour l'exportateur.
00:20:24Et ça, c'est du droit national,
00:20:26ce n'est pas du droit européen.
00:20:27Le deuxième type de proposition,
00:20:29c'est l'accentuation des contrôles
00:20:31avec notamment l'union douanière
00:20:33qui est en construction
00:20:34à l'échelle européenne
00:20:35et la taxation des petits colis
00:20:36qui l'objectif n'est pas
00:20:37de taxer le consommateur.
00:20:39L'objectif est simplement
00:20:39qu'on arrête d'importer
00:20:41par petits colis
00:20:41et qu'on importe par conteneur.
00:20:43Le même T-shirt
00:20:43qui arrive par petits colis
00:20:44ou le T-shirt
00:20:45qui arrive par conteneur,
00:20:46le prix de fabrication est le même.
00:20:48Il n'y aura pas de taxation
00:20:49si le T-shirt arrive par conteneur.
00:20:51Pour le client final,
00:20:51ça ne change strictement rien.
00:20:53Par contre,
00:20:53ça change la possibilité
00:20:54pour les douanes
00:20:55de pouvoir contrôler correctement.
00:20:57Vous avez un conteneur
00:20:58qui arrive avec 2 000 jouets
00:20:59à l'intérieur,
00:21:00vous en contrôlez un
00:21:01qui est non conforme,
00:21:01vous renvoyez les 1 1999 autres.
00:21:04Vous avez 2 000 petits colis
00:21:05qui rentrent,
00:21:06il faut ouvrir
00:21:06les 2 000 petits colis
00:21:07pour pouvoir les renvoyer.
00:21:08D'où la fraude généralisée
00:21:10avec le petit colis
00:21:11et la nécessité pour nous
00:21:12de davantage réguler.
00:21:14Nous avons aussi découvert
00:21:15que les pays
00:21:17qui nous envoyaient
00:21:17le plus de produits,
00:21:20c'est-à-dire la Chine
00:21:20et les Etats-Unis,
00:21:21sont aussi les deux pays
00:21:22les plus pointilleux
00:21:24quand nous,
00:21:24nous décidons d'exporter vers eux.
00:21:26Et donc,
00:21:27ce que les fédérations,
00:21:28les nombreuses fédérations
00:21:29que nous avons auditionnées
00:21:29nous ont dit,
00:21:30c'est que par exemple,
00:21:31quand elles,
00:21:31elles souhaitent envoyer
00:21:32des produits de luxe
00:21:33ou d'autres produits
00:21:34à l'étranger,
00:21:34notamment en Chine,
00:21:35la Chine envoie chez nous
00:21:37des inspecteurs chinois
00:21:38dans leurs usines
00:21:39pour leur donner un agrément
00:21:40qui leur donne le droit
00:21:42d'exporter en Chine
00:21:42avant que les produits
00:21:44arrivent chez eux.
00:21:44Ce qui nous pose d'ailleurs
00:21:45un problème en termes
00:21:46d'espionnage industriel.
00:21:47Et nous,
00:21:47nous sommes incapables
00:21:48de le faire.
00:21:48Alors,
00:21:48la Commission européenne
00:21:49a commencé à le faire
00:21:50en envoyant des inspecteurs
00:21:51dans les pays tiers,
00:21:52mais notamment avec le débat
00:21:53qu'on a en ce moment
00:21:54sur le Mercosur.
00:21:55Ce serait une très bonne chose,
00:21:56notamment pour la détection
00:21:57d'hormones,
00:21:58de pouvoir envoyer
00:21:58des inspecteurs européens.
00:22:00Et la dernière chose
00:22:01qui est une proposition
00:22:02à laquelle je tiens
00:22:03particulièrement avec mon groupe,
00:22:05si nous considérons
00:22:06que 50% de notre empreinte carbone
00:22:07est liée à nos importations,
00:22:09alors non seulement
00:22:09il faut que nous ayons
00:22:11des accords contraignants
00:22:13en matière de décarbonation
00:22:15de nos importations
00:22:16comme pour la SNBC,
00:22:17et surtout il faut
00:22:18que les administrations
00:22:19françaises soient compétentes
00:22:20pour contrôler
00:22:21nos importations
00:22:22au lien des douanes
00:22:22et la DGCCRF.
00:22:24En clair,
00:22:24quand la DREAL,
00:22:25quand l'OFB,
00:22:26quand l'inspection du travail
00:22:27fait des contrôles
00:22:28sur nos entreprises françaises,
00:22:29elle doit pouvoir avoir
00:22:29une mission de contrôle
00:22:30sur les produits étrangers.
00:22:32Et donc c'est toutes
00:22:32ces propositions
00:22:33qu'on vous soumet ce matin
00:22:34et je voudrais simplement
00:22:35conclure en remerciant
00:22:36à la fois mon groupe
00:22:37d'avoir demandé
00:22:38cette mission d'information.
00:22:40J'espère que ce rapport
00:22:41permettra collectivement
00:22:43d'avancer.
00:22:43Évidemment,
00:22:44nos deux administrateurs
00:22:45et en particulier
00:22:46M. Taillet
00:22:47qui se souviendra
00:22:48comme nous
00:22:48de ce rapport
00:22:49pour des raisons personnelles.
00:22:51Mme la Présidente
00:22:52aussi pour son appui,
00:22:53Sandrine Lefeur,
00:22:54qui a permis
00:22:54à cette mission
00:22:55d'être non pas
00:22:55une mission flash
00:22:56mais une mission d'information.
00:22:57M. le Président
00:22:58et mon co-rapporteur
00:22:59Julien Guibert
00:23:00pour les échanges
00:23:01que nous avons eus.
00:23:02Et je conclurai simplement
00:23:03en ne remerciant pas
00:23:04une personne
00:23:06que nous avions conviée
00:23:07qui a refusé
00:23:07de se soumettre
00:23:08et de venir répondre
00:23:09à nos réponses.
00:23:10Et donc je ne remercierai pas
00:23:11Chine pour l'absence
00:23:12de ses réponses
00:23:12dans ce rapport parlementaire.
00:23:16M. le Président
00:23:16Merci beaucoup.
00:23:18Je voulais juste
00:23:19vous faire un petit point
00:23:20par rapport à Chine justement.
00:23:22Je voulais rappeler
00:23:23que le propos
00:23:24d'une mission d'information
00:23:25ou d'une audition en commission
00:23:26n'est pas de faire le procès
00:23:28de tel ou tel
00:23:29à la place de la justice
00:23:30mais bien de se pencher
00:23:31sur des questions
00:23:32de politique publique.
00:23:34Par ailleurs,
00:23:34l'article 5 bis
00:23:35de l'ordonnance de 1958
00:23:37sur le fonctionnement
00:23:37des assemblées parlementaires
00:23:39prévoit qu'une commission permanente
00:23:41peut convoquer
00:23:42toute personne
00:23:42dont elle estime
00:23:43l'audition nécessaire
00:23:44sous réserve
00:23:45de la protection
00:23:46du caractère secret
00:23:47de questions de défense,
00:23:48diplomatie ou sécurité
00:23:50et d'autre part
00:23:51du respect
00:23:51du principe
00:23:52de la séparation
00:23:53de l'autorité judiciaire
00:23:55et des autres pouvoirs.
00:23:57Le fait de ne pas répondre
00:23:58à la convocation
00:23:59est puni
00:23:59de 7500 euros d'amende.
00:24:03Cet article
00:24:04n'interdit pas
00:24:05à une commission permanente
00:24:06d'exercer
00:24:07ses missions de contrôle
00:24:08et d'entendre
00:24:09sur des questions
00:24:10de politique publique
00:24:11des personnes
00:24:12qui font par ailleurs
00:24:13l'objet
00:24:14de procédures judiciaires.
00:24:16Le tribunal judiciaire
00:24:17de Paris
00:24:17se prononcera vendredi
00:24:19sur la demande
00:24:19de blocage du site
00:24:20pour 3 mois
00:24:21ou à minimum
00:24:22de suspension
00:24:23de la marketplace
00:24:24réclamée
00:24:25par le gouvernement
00:24:26en raison
00:24:27des produits illicites
00:24:28qu'elle vendait.
00:24:29L'État a par ailleurs
00:24:29demandé
00:24:30à ce que ces mesures
00:24:31ne puissent être levées
00:24:32qu'à la condition
00:24:33de la mise en œuvre
00:24:34de moyens techniques
00:24:35réellement efficaces
00:24:37visant à prévenir
00:24:38la vente
00:24:38de tout produit
00:24:39illicite
00:24:40sous le contrôle
00:24:40de l'ARCOM.
00:24:44On en vient maintenant
00:24:45aux orateurs
00:24:45des groupes
00:24:46et je donne la parole
00:24:47à David Manier
00:24:48pour 3 minutes.
00:24:51Je vous remercie
00:24:52Madame la Présidente,
00:24:53Messieurs les rapporteurs,
00:24:54mes chers collègues.
00:24:55Donc au nom
00:24:55du Rassemblement National
00:24:56je vous adresse d'abord
00:24:57mes félicitations
00:24:58et mes remerciements
00:24:59pour ce rapport exhaustif
00:25:00et votre présentation
00:25:02qui malheureusement
00:25:03révèle une situation
00:25:04d'une gravité exceptionnelle
00:25:06pour notre économie,
00:25:07pour notre souveraineté
00:25:07et pour nos agriculteurs.
00:25:09Aujourd'hui,
00:25:10la France n'est plus
00:25:10en capacité de contrôler
00:25:11ce qui rentre
00:25:12sur son territoire.
00:25:13Comme vous l'avez annoncé
00:25:14tout à l'heure,
00:25:15seuls 0,0082%
00:25:16des produits importés
00:25:18sont effectivement vérifiés
00:25:20et selon les aveux
00:25:21de la Commission européenne
00:25:22elle-même.
00:25:23Pendant que nos producteurs
00:25:24respectent parfois
00:25:25au prix de leur survie
00:25:26des normes environnementales,
00:25:28sanitaires et techniques
00:25:28toujours plus exigeantes,
00:25:31arrivent chaque jour
00:25:31dans notre pays
00:25:32des marchandises
00:25:33qui ne s'y conforment pas.
00:25:35Le rapport cite
00:25:36un chiffre effarant.
00:25:36Lors d'une opération
00:25:38de contrôle,
00:25:3896,2%
00:25:40des produits issus
00:25:41du commerce électronique
00:25:42se sont révélés
00:25:43frauduleux
00:25:44ou non conformes.
00:25:46Ce laxisme
00:25:46et cette incapacité
00:25:47à protéger
00:25:48nos frontières commerciales
00:25:49ont des conséquences directes.
00:25:51Désindustrialisation,
00:25:52destruction d'emplois,
00:25:54affaiblissement
00:25:54de nos filières agricoles,
00:25:57sans parler
00:25:57de l'impact environnemental.
00:25:59Car le rapport rappelle
00:26:00un fait que
00:26:01trop de responsables politiques
00:26:03préfèrent ignorer.
00:26:0556%
00:26:06de l'empreinte carbone
00:26:07française
00:26:08provient désormais
00:26:08des émissions importées.
00:26:10Autrement dit,
00:26:11nous délocalisons
00:26:12notre pollution
00:26:13en même temps
00:26:14que notre production.
00:26:15Face à cette situation,
00:26:17donc les recommandations
00:26:17sont sans ambiguïté,
00:26:19responsabiliser juridiquement
00:26:20les plateformes
00:26:21qui inondent l'Europe
00:26:22de produits dangereux,
00:26:23renforcer les contrôles,
00:26:25notamment douaniers
00:26:25et sanitaires,
00:26:27imposer des mesures
00:26:28miroir réelles
00:26:29et surtout,
00:26:30comme le dit
00:26:30la proposition numéro 14,
00:26:32s'opposer frontalement
00:26:33à tout accord commercial
00:26:34à commencer
00:26:35par l'accord
00:26:36UO-Mercosur
00:26:37qui ne garantirait
00:26:38pas une concurrence
00:26:39véritablement loyale.
00:26:41Et c'est ici
00:26:41que les deux sujets,
00:26:43celui des importations
00:26:44non contrôlées
00:26:45et celui du Mercosur,
00:26:46se rejoignent pleinement.
00:26:48L'accord UO-Mercosur
00:26:49est l'exemple parfait
00:26:50de ce que nous
00:26:51ne pouvons plus accepter.
00:26:52Il ouvrirait
00:26:53encore davantage
00:26:54nos marchés
00:26:54à des produits agricoles
00:26:55cultivés avec des pesticides
00:26:57interdits chez nous,
00:26:58issus de terres déforestées,
00:27:00soumis à aucune
00:27:01des obligations environnementales
00:27:02pesant sur nos agriculteurs.
00:27:04Pendant que l'Europe
00:27:05demande à nos éleveurs
00:27:06de modifier leurs pratiques
00:27:07et de supporter
00:27:08des charges toujours
00:27:09plus lourdes,
00:27:09elle accepterait
00:27:10que des gargaisons
00:27:11entières de viande
00:27:12produites sans aucune
00:27:13exigence équivalente
00:27:15entrent librement
00:27:16sur notre sol.
00:27:17Ce rapport
00:27:18dit très clairement
00:27:19que chacun
00:27:20de nous sait
00:27:21qu'il ne sert à rien
00:27:22d'imposer
00:27:22des normes
00:27:23aujourd'hui
00:27:24plus strictes
00:27:25à nos producteurs
00:27:25si nous les laissons
00:27:26entrer massivement
00:27:27des produits
00:27:28qui les bafouent.
00:27:30C'est la disparition
00:27:31programmée
00:27:32de nos exploitations
00:27:32familiales,
00:27:33c'est le renoncement
00:27:34pur et simple
00:27:35à notre souveraineté alimentaire.
00:27:37Ainsi,
00:27:37ma question est simple.
00:27:38Au vu de ce rapport
00:27:39qui démontre
00:27:40l'effondrement
00:27:40de nos contrôles,
00:27:41l'afflux massif
00:27:42de produits non conformes
00:27:44et l'absence totale
00:27:45de réciprocité,
00:27:46comment le gouvernement
00:27:47peut-il aujourd'hui
00:27:48encore défendre
00:27:49un accord
00:27:49eu au Mercosur
00:27:50qui reviendrait
00:27:52à sacrifier nos agriculteurs,
00:27:54à abandonner
00:27:54notre souveraineté alimentaire
00:27:56et à livrer la France
00:27:57à une concurrence
00:27:58étrangère
00:27:59qui ne respecte
00:28:00ni nos normes
00:28:01ni nos valeurs.
00:28:01Je vous remercie.
00:28:02Merci.
00:28:03Je donne la parole
00:28:04à Daniel Brulbois.
00:28:07Merci,
00:28:07Madame la Présidente.
00:28:09Madame la Présidente,
00:28:10mes chers collègues,
00:28:10au nom des députés
00:28:11de mon groupe,
00:28:12je souhaite
00:28:13vous remercier,
00:28:14chers collègues
00:28:15Antoine Vermorel-Marques
00:28:16et M. Julien Guibert,
00:28:19pour la qualité
00:28:19de vos travaux
00:28:20sur le contrôle
00:28:21des produits importés
00:28:21en France
00:28:22et en Europe.
00:28:22Un véritable fléau
00:28:24que vous avez souligné
00:28:25qui constituent
00:28:28ces millions
00:28:28de produits
00:28:29entrant sur notre territoire
00:28:30sans être contrôlés
00:28:31alors même
00:28:32qu'ils ne respectent
00:28:33ni nos normes sanitaires,
00:28:35environnementales
00:28:35ou techniques.
00:28:37La réalité est alarmante,
00:28:39vous l'avez très bien souligné,
00:28:40notre système d'espace
00:28:40et des marchandises
00:28:41qui menacent
00:28:42nos filières économiques,
00:28:43notre santé
00:28:44et notre environnement.
00:28:45Vous prenez l'exemple
00:28:46des récents
00:28:47des trois plateformes chinoises,
00:28:49TEMU,
00:28:49Chine,
00:28:50Alix Expo,
00:28:51dont le développement
00:28:52récent
00:28:53est fulgurant
00:28:54des équilibres
00:28:55des circuits commerciaux
00:28:56et instaure
00:28:56une concurrence déloyale
00:28:59avec des produits dangereux.
00:29:00Vous le soulignez,
00:29:0186% des jouets
00:29:02vendus en ligne
00:29:04sont dangereux,
00:29:04c'est vraiment grave.
00:29:07Nos entreprises
00:29:07qui investissent
00:29:08pour respecter
00:29:09des normes exigeantes
00:29:10comme nos agriculteurs
00:29:11qui se décarcassent
00:29:13pour respecter
00:29:14des normes très strictes
00:29:15se retrouvent
00:29:16en compétition
00:29:17avec des produits importés
00:29:18qui échappent
00:29:18à toutes ces contraintes.
00:29:20C'est une injustice économique
00:29:21qui pèse sur nos emplois,
00:29:23nos territoires
00:29:23et notre capacité à énover
00:29:25car elle met en péril
00:29:26nos TPE,
00:29:27nos PME,
00:29:27nos ETI
00:29:28dont la chaîne de valeur
00:29:29se trouve,
00:29:31elle,
00:29:31en France.
00:29:32Face à ce constat,
00:29:33il faut agir,
00:29:34vous l'avez dit,
00:29:35la réforme de l'Union douanière
00:29:36européenne
00:29:37est une avancée
00:29:38mais elle doit s'accompagner
00:29:39de mesures drastiques
00:29:41de contrôle
00:29:42et de responsabilité.
00:29:44Cela passe
00:29:45par l'extension
00:29:46des mesures miroirs,
00:29:47vous l'avez dit,
00:29:47qui garantissent
00:29:48une réciprocité des règles
00:29:49ce qui est une condition
00:29:51de la France
00:29:52pour accepter
00:29:53le Mercosur.
00:29:55Il est aussi essentiel
00:29:56d'investir
00:29:56dans les moyens humains
00:29:57et techniques
00:29:58de nos douanes
00:29:58car le fait
00:29:59que la politique commerciale
00:30:01soit une politique européenne
00:30:02n'exonère pas
00:30:03l'État français
00:30:04de sa responsabilité
00:30:05pour faire respecter
00:30:07les règles
00:30:07qu'elles soient nationales
00:30:08ou européennes.
00:30:09Il en va
00:30:10de la défense
00:30:11de nos valeurs,
00:30:11la qualité,
00:30:12la sécurité,
00:30:13la transparence
00:30:13et l'équité.
00:30:14C'est aussi une condition
00:30:15pour réussir
00:30:16notre transition écologique
00:30:17puisque c'est le sujet
00:30:18dans cette commission
00:30:19car, vous le dites,
00:30:2156% de l'empreinte carbone
00:30:23de la France
00:30:24est importée.
00:30:25C'est énorme.
00:30:26Vous relevez
00:30:27très justement
00:30:28une prise de conscience
00:30:29de ce problème
00:30:30récente
00:30:31puisque l'article 22
00:30:32du PLF 2026
00:30:33va permettre
00:30:34la taxation
00:30:35des petits colis.
00:30:37Enfin,
00:30:37vous faites
00:30:37une trentaine
00:30:38de propositions
00:30:39que je trouve
00:30:39très intéressantes.
00:30:40Le contrôle,
00:30:41bien sûr,
00:30:41avec les moyens
00:30:42affectés,
00:30:43les sanctions
00:30:44qui doivent être
00:30:45dissuasives
00:30:45mais surtout
00:30:46bien ciblées
00:30:47et des amendes,
00:30:49bien sûr,
00:30:49l'information
00:30:50du consommateur
00:30:51aussi
00:30:51et une chose
00:30:52importante aussi,
00:30:53la prise en charge
00:30:54du coût
00:30:54de la destruction
00:30:55des colis importés.
00:30:56Dans le jurat,
00:30:57on est vraiment concerné,
00:30:58on a des douanes
00:30:58très efficaces
00:30:59qui confisquent
00:31:01des biens illicites
00:31:02mais à chaque fois,
00:31:03c'est le contribuable
00:31:03qui paye la destruction.
00:31:05Donc, bravo
00:31:05pour vos propositions,
00:31:07elles sont vraiment
00:31:07pertinentes.
00:31:10Merci beaucoup,
00:31:10Madame la députée.
00:31:11Je donne la parole
00:31:12à Sylvain Carrière.
00:31:14Merci Madame la Présidente,
00:31:16Monsieur le Président,
00:31:17Messieurs les rapporteurs.
00:31:19Au nom de mon groupe,
00:31:19nous vous remercions
00:31:20pour le travail
00:31:21sur ce sujet
00:31:21si essentiel.
00:31:23La multiplication
00:31:25des accords
00:31:25de libre-échange
00:31:26reste la règle
00:31:27de l'Union européenne
00:31:28avec cinq nouveaux accords
00:31:30déjà signés
00:31:31depuis 2019
00:31:32et la volonté
00:31:33d'en signer un nouveau
00:31:34avec le Mercosur
00:31:35dans les jours à venir.
00:31:37Le résultat,
00:31:37on le connaît,
00:31:38la délocalisation
00:31:39de nos émissions carbone
00:31:40détruit l'environnement,
00:31:42la concurrence déloyale
00:31:43qui touche
00:31:43les industries
00:31:44et les agriculteurs
00:31:45entraîne
00:31:46une perte
00:31:46de souveraineté
00:31:47industrielle
00:31:48et agricole
00:31:48inacceptable.
00:31:50Cette concurrence
00:31:50met en difficulté
00:31:51de nombreux secteurs
00:31:52agricoles
00:31:52tels que l'élevage,
00:31:53la viticulture
00:31:54et si on prend l'exemple
00:31:56de l'apiculture,
00:31:57nous continuons
00:31:57de signer des accords
00:31:58qui mettent en danger
00:31:59la filière.
00:32:00L'accord signé
00:32:01avec l'Ukraine
00:32:01en juin 2025
00:32:02augmente encore
00:32:04les quotas
00:32:04d'importation de miel,
00:32:05quotas qui ont été
00:32:06multipliés par six
00:32:07en dix ans.
00:32:09L'Union nationale
00:32:10des apiculteurs français
00:32:11nous alerte d'ailleurs
00:32:11une partie importante
00:32:13de ces produits
00:32:14ne respecte pas
00:32:15les normes européennes.
00:32:17Cela doit donc changer.
00:32:19Notre groupe
00:32:19défend ainsi
00:32:20un protectionnisme
00:32:21solidaire
00:32:21pour que les produits
00:32:23importés respectent
00:32:24les normes sociales,
00:32:25sanitaires
00:32:25et environnementales
00:32:27qui s'appliquent
00:32:28en France
00:32:28et dans l'Union européenne.
00:32:30Nous sommes heureux
00:32:31de voir que les groupes
00:32:32RN et DR
00:32:33s'intéressent
00:32:34à cette question.
00:32:35Habituellement,
00:32:36votre réponse
00:32:36contre la concurrence déloyale
00:32:38des accords de libre-échange
00:32:39est toujours la même,
00:32:40affaiblir les normes européennes
00:32:42plutôt que de s'attaquer
00:32:43aux importations
00:32:43qui ne les respectent pas.
00:32:45Nous sommes donc
00:32:46heureux
00:32:46mais surpris
00:32:47notamment par la proposition
00:32:4913 de votre rapport
00:32:50qui vise à refuser
00:32:52toute démarche
00:32:52d'abaissement
00:32:53des normes européennes
00:32:54sur le sujet
00:32:55des pesticides.
00:32:56Il me semble pourtant
00:32:57que vos groupes
00:32:57au Parlement européen
00:32:58ont soutenu
00:32:59une série de lois
00:33:00omnibus
00:33:01qui ont affaibli
00:33:02ces normes.
00:33:03J'espère donc
00:33:04qu'ils suivront
00:33:04votre proposition 13
00:33:06et voteront
00:33:06contre la huitième
00:33:07loi omnibus
00:33:08visant justement
00:33:09à supprimer
00:33:10le réexamen
00:33:11systématique
00:33:11des substances
00:33:12pesticides.
00:33:14Messieurs les rapporteurs,
00:33:15voici donc
00:33:15une première question.
00:33:17Comment rester crédible
00:33:18dans notre défense
00:33:19d'une politique
00:33:20de réciprocité
00:33:21écologique et sociale
00:33:22quand dans le même temps
00:33:23on détricote
00:33:24les normes européennes
00:33:25à coup de loi omnibus ?
00:33:27Pour en revenir
00:33:28à la question du contrôle,
00:33:29mon groupe soutient
00:33:30ardemment la lutte
00:33:32contre les produits
00:33:32importés
00:33:33ne respectant pas
00:33:34les normes européennes.
00:33:35Pour cela,
00:33:36nous avons besoin
00:33:36donc de moyens.
00:33:37Or,
00:33:38ils sont en baisse
00:33:39aujourd'hui.
00:33:40Les effectifs
00:33:41de la Direction générale
00:33:42de la concurrence
00:33:43de la consommation
00:33:44et de la répression
00:33:44des fraudes
00:33:45ont diminué
00:33:46de près de 25%
00:33:48en 15 ans.
00:33:49Selon les syndicats,
00:33:50le laboratoire
00:33:50de Montpellier,
00:33:51par exemple,
00:33:52aurait besoin
00:33:52à lui seul
00:33:53de 16 agences
00:33:54supplémentaires
00:33:55pour réussir
00:33:56à effectuer
00:33:56les contrôles
00:33:57prévus en 2025.
00:33:59Nous avons également
00:33:59besoin d'instaurer
00:34:00des sanctions fermes
00:34:02et bien ciblées
00:34:02pour qu'elles ne soient
00:34:03pas contournables,
00:34:04notamment par les grosses
00:34:05plateformes.
00:34:06Messieurs les rapporteurs,
00:34:07vous l'aurez donc compris,
00:34:08il est urgent d'agir
00:34:09pour qu'enfin
00:34:10les Françaises
00:34:10et les Français
00:34:11aient accès
00:34:12à des produits
00:34:12qui respectent
00:34:13leur portefeuille,
00:34:14leur santé
00:34:14et notre environnement.
00:34:17Je vous remercie.
00:34:17Merci beaucoup.
00:34:19Je donne la parole
00:34:19à Gérard Leseul.
00:34:22Merci,
00:34:23Madame la Présidente,
00:34:24Monsieur le Président,
00:34:26Messieurs les co-rapporteurs,
00:34:27chers collègues,
00:34:29merci pour votre travail.
00:34:31Pendant de nombreuses années,
00:34:32certains ont cru
00:34:33aux thèses de Fukuyama
00:34:34et la fin de l'histoire
00:34:35ou encore aux faiblesses
00:34:37de Serge Tchuruk.
00:34:39Ils ont été naïfs
00:34:40et béats
00:34:41en croyant
00:34:42à la mondialisation heureuse
00:34:43et à la diffusion
00:34:44par le marché libéral
00:34:45d'un modèle social
00:34:46et démocratique
00:34:47sur l'ensemble du globe.
00:34:49Votre rapport nous indique
00:34:50qu'en 2004,
00:34:51les importations françaises
00:34:53en provenance de Chine
00:34:54s'élevaient à 17 milliards d'euros.
00:34:56Elles atteignaient
00:34:5678 milliards d'euros
00:34:58en 2022,
00:34:58soit une multiplication
00:34:59par plus de 4
00:35:00en moins de 20 ans.
00:35:02Cette croissance
00:35:02est intimement liée
00:35:03au développement
00:35:04du commerce en ligne
00:35:05et de l'abandon occidental
00:35:06d'une souveraineté industrielle.
00:35:09Votre rapport démontre
00:35:10l'ampleur des risques
00:35:11liés à la commercialisation
00:35:12de produits non conformes
00:35:13à importer massivement
00:35:15par le biais
00:35:15de plateformes
00:35:16de commerce en ligne.
00:35:16Ces produits présentent
00:35:17de graves dangers
00:35:18pour certains,
00:35:19pour les consommateurs,
00:35:20allant des médicaments
00:35:21contrefaits
00:35:22et des denrées agricoles
00:35:23contenant des pesticides
00:35:24cancérigènes
00:35:25à des articles
00:35:26pour enfants
00:35:27et nourrissons défectueux
00:35:28tels que des lits,
00:35:30tables à langer
00:35:30ou jouets
00:35:31comportant des risques
00:35:32de chute,
00:35:32d'étouffement,
00:35:33de strangulation,
00:35:33d'incendie
00:35:34ou d'exposition
00:35:35à des substances chimiques
00:35:37interdites.
00:35:37Ces dérives
00:35:38constituent une menace
00:35:40directe pour la santé publique
00:35:41et la sécurité
00:35:41de nos usagers,
00:35:43nos économies,
00:35:44voire nos démocraties.
00:35:46Face à ces fraudes
00:35:46massives et volontaires,
00:35:47la France a engagé
00:35:48par exemple
00:35:49des poursuites judiciaires
00:35:50contre la plateforme
00:35:51Hushain
00:35:52à la suite
00:35:53de la vente
00:35:53de produits
00:35:53tels que des poupées
00:35:54pédopornographiques
00:35:56ou des armes blanches.
00:35:57Si cette réponse
00:35:58est présentée
00:35:59comme un signal
00:35:59politique fort,
00:36:01elle intervient
00:36:01bien tardivement
00:36:02alors que notre pays
00:36:04est inondé
00:36:04depuis de nombreuses années
00:36:05par des produits
00:36:06de piètre qualité
00:36:07qui ne respectent
00:36:08ni nos normes
00:36:09de sécurité,
00:36:10ni nos obligations
00:36:10environnementales
00:36:11et encore moins
00:36:12nos règles sociales.
00:36:14Malheureusement,
00:36:15cette mobilisation ponctuelle
00:36:16est insuffisante
00:36:17pour constituer
00:36:18une réponse durable.
00:36:20A l'échelle européenne,
00:36:21le Digital Service Act,
00:36:22entré en application
00:36:23en mars 2024,
00:36:25offre des outils
00:36:26intéressants de régulation
00:36:27mais reste relativement
00:36:30inadapté
00:36:31à la réalité
00:36:33du commerce
00:36:33de produits
00:36:34en ligne.
00:36:38Le texte
00:36:38analyse
00:36:39pardonnez-moi
00:36:42j'ai un problème
00:36:43de lecture
00:36:44le texte
00:36:47analyse également
00:36:48la réforme douanière
00:36:49européenne en cours
00:36:50qui prévoit
00:36:51la fin de l'exonération
00:36:52des droits de douane
00:36:52pour les achats
00:36:53de moins de 150 euros
00:36:54et l'instauration
00:36:55d'une contribution
00:36:55pour les petits colis
00:36:56à hauteur
00:36:57de 3 euros
00:36:58par colis.
00:36:59Vous avez fait
00:36:59de nombreuses
00:37:01propositions,
00:37:02vous formulez
00:37:0329 propositions
00:37:04qui visent
00:37:05à renforcer
00:37:06les contrôles
00:37:06harmoniser
00:37:07leur efficacité
00:37:08et nous sommes
00:37:09d'accord
00:37:10avec ces propositions
00:37:11à titre collectif
00:37:13nous aurions aimé
00:37:14d'ailleurs peut-être
00:37:14ajouter une trentième
00:37:15concernant le devoir
00:37:17de vigilance
00:37:17que vous auriez pu
00:37:18appeler de vos voeux
00:37:20tant en France
00:37:20qu'au niveau
00:37:21européen
00:37:22mais parce que
00:37:23votre rapport
00:37:24porte un regard
00:37:25lucide
00:37:26sur la situation
00:37:27et des propositions
00:37:28concrètes
00:37:29nous soutenons
00:37:30ces propositions
00:37:31et nous voterons
00:37:31pour ce rapport
00:37:32je vous remercie
00:37:33Merci monsieur le député
00:37:35je donne la parole
00:37:36à Guillaume Lepers
00:37:37Merci madame la présidente
00:37:40messieurs les rapporteurs
00:37:42chers collègues
00:37:42je souhaite vous remercier
00:37:44au nom du groupe
00:37:45de la droite républicaine
00:37:46pour ce travail
00:37:47approfondi
00:37:48voilà près d'un an
00:37:50que j'alerte le gouvernement
00:37:51sur cette concurrence
00:37:52des loyales
00:37:52avec cette mission
00:37:53d'information
00:37:54vous mettez enfin
00:37:55par écrit
00:37:56ce que vivent
00:37:57depuis des années
00:37:58les acteurs du commerce
00:37:59en ligne
00:37:59comme du commerce physique
00:38:00pour certains acteurs
00:38:02extra-européens
00:38:03cette concurrence
00:38:04est devenue systémique
00:38:05leur modèle économique
00:38:07repose sur la violation
00:38:08de nos règles
00:38:09en profitant du manque
00:38:10d'harmonisation
00:38:11des contrôles
00:38:12au sein du marché
00:38:13commun
00:38:13pour faire entrer
00:38:15des millions
00:38:15de petits colis
00:38:16parfois et souvent
00:38:17dangereux
00:38:18pour les consommateurs
00:38:19et il faut le dire clairement
00:38:20ces plateformes
00:38:22fraudent
00:38:22en toute connaissance
00:38:23de cause
00:38:24l'épisode du 6 novembre
00:38:25dernier
00:38:26avec des avions cargo
00:38:27détournés
00:38:28de Charles de Gaulle
00:38:29vers Liège
00:38:29pour échapper
00:38:30au contrôle douanier français
00:38:32en est une illustration
00:38:33flagrante
00:38:34ces pratiques
00:38:35ont des conséquences
00:38:36très concrètes
00:38:37sur nos territoires
00:38:37vous le rappelez
00:38:38dans votre rapport
00:38:39désertification
00:38:41des coeurs de ville
00:38:41faillite en cascade
00:38:43dans le textile européen
00:38:44à cela s'ajoutent
00:38:45des charges croissantes
00:38:46pour les collectivités
00:38:48incapables
00:38:49de recycler
00:38:49des volumes
00:38:50toujours plus importants
00:38:52de vêtements
00:38:52issus de la fast fashion
00:38:53je veux saluer
00:38:55aussi le travail
00:38:56mené sur la question
00:38:57de la data
00:38:58à titre personnel
00:38:59je reste convaincu
00:39:00que l'épisode Wish
00:39:01a servi de test
00:39:03grandeur nature
00:39:04pour ces entreprises
00:39:05afin de capter massivement
00:39:06les données des consommateurs
00:39:08dans une logique
00:39:09de monétisation
00:39:10face à ces dérives
00:39:12votre mission
00:39:13propose
00:39:13un ensemble
00:39:14de mesures
00:39:15utiles
00:39:15je regrette toutefois
00:39:17que l'Union Européenne
00:39:18n'agisse pas
00:39:19avec la même rapidité
00:39:21que les Etats-Unis
00:39:22où une décision simple
00:39:23a suffi
00:39:24à casser
00:39:25la logique
00:39:25des petits colis
00:39:26pour revenir
00:39:27à celle
00:39:28des containers
00:39:28pour autant
00:39:30je soutiens
00:39:30pleinement
00:39:30vos propositions
00:39:31je crois aussi
00:39:32que les autorités
00:39:33françaises
00:39:34et européennes
00:39:34doivent adopter
00:39:35une ligne
00:39:36beaucoup plus ferme
00:39:37bloquer
00:39:38l'accès
00:39:38au marketplace
00:39:39frauduleuse
00:39:40tant que la conformité
00:39:41n'est pas assurée
00:39:42et suspendre
00:39:43immédiatement
00:39:44la distribution
00:39:45de marchandises
00:39:45concernées
00:39:46mes chers collègues
00:39:47l'heure est grave
00:39:48nous ne sommes
00:39:49qu'au début
00:39:50d'une déferlante
00:39:51ces mesures
00:39:52sont un premier pas
00:39:53mais si nous voulons
00:39:54réellement protéger
00:39:55nos entreprises
00:39:56nos commerces
00:39:56et nos emplois
00:39:57alors des décisions
00:39:58beaucoup plus fortes
00:39:59devront être prises
00:40:00je vous remercie
00:40:01merci monsieur le député
00:40:03on poursuit avec
00:40:04Marie Pochon
00:40:05merci madame la présidente
00:40:07chers collègues
00:40:07je voudrais commencer
00:40:08par un regret
00:40:09celui de l'absence
00:40:10des représentants
00:40:10de Chine
00:40:11de l'audition
00:40:12que vous avez organisée
00:40:12sur le contrôle
00:40:13des produits importés
00:40:14alors qu'on découvrait
00:40:14la vente
00:40:15sur leur plateforme
00:40:16d'armes
00:40:16ou de poupées
00:40:17pédopornographiques
00:40:19sans doute
00:40:19que leurs représentants
00:40:21étaient mal à l'aise
00:40:22d'admettre l'entreprise
00:40:23de dérégulation
00:40:24à laquelle ils participent
00:40:25par pur appât du gain
00:40:26ou que 60%
00:40:27des produits importés
00:40:27par petits colis
00:40:28n'étaient toujours pas
00:40:29conformes à nos normes
00:40:30encore en 2020
00:40:31mais le malaise
00:40:32n'est pas que celui
00:40:32des industriels
00:40:33de la fast fashion
00:40:34en agriculture
00:40:35entre 10 et 25%
00:40:36des produits importés
00:40:37en France
00:40:37ne respecteraient pas
00:40:38les normes minimales
00:40:39applicables aux producteurs
00:40:40français
00:40:41en 2024
00:40:42le taux de contrôle physique
00:40:43des produits importés
00:40:44dans l'Union Européenne
00:40:45s'est établi
00:40:45à tenez-vous bien
00:40:460,0082%
00:40:49la question du contrôle
00:40:50de ce qui se trouve
00:40:51dans nos assiettes
00:40:52dans nos vêtements
00:40:52dans les jouets
00:40:53dans tout ce que nous importons
00:40:54souvent à bas prix
00:40:55mettant à mal
00:40:56non seulement notre santé
00:40:57notre environnement
00:40:57mais aussi notre tissu
00:40:58artisanal et industriel
00:41:00est absolument essentiel
00:41:01aussi je souhaitais
00:41:03remercier nos collègues
00:41:03co-rapporteurs
00:41:04pour cette mission
00:41:05elle dit le malaise général
00:41:07de notre modèle économique
00:41:08ultra-libéralisé
00:41:08dans lequel nous construisons
00:41:10nous-mêmes
00:41:10le socle d'une concurrence
00:41:11déloyale organisée
00:41:13en important des viandes
00:41:14produites avec des hormones
00:41:15ou des antibiotiques
00:41:16activateurs de croissance
00:41:16interdits chez nous
00:41:17des produits issus
00:41:19du travail des enfants
00:41:20ou des produits issus
00:41:21de la déforestation importée
00:41:22alors que dans le même temps
00:41:23on détricote la loi européenne
00:41:24sur le sujet
00:41:24même pas encore appliqué
00:41:26face à ce malaise grandissant
00:41:28certains ici prônent
00:41:29de jouer le jeu
00:41:30d'abaisser nos normes
00:41:31via la fameuse simplification
00:41:33quitte à mettre en péril
00:41:34notre santé
00:41:34notre environnement
00:41:35nos paysages
00:41:36nos droits sociaux
00:41:36notre art de vivre
00:41:37tout ce qu'il faut
00:41:38pour baisser les prix
00:41:39afin de jouer le jeu
00:41:40de la compétition internationale
00:41:42j'assume d'au contraire
00:41:43défendre d'autres règles du jeu
00:41:45parce que celles-ci
00:41:45sont inégales
00:41:46injustes voire criminelles
00:41:48de défendre la protection
00:41:49de la qualité
00:41:50et du prix de nos productions
00:41:51de défendre la hausse
00:41:51des salaires
00:41:52et de nos protections sociales
00:41:54de défendre notre santé
00:41:55et notre souveraineté
00:41:56de défendre donc
00:41:57la fin du malaise
00:41:58sur l'accord
00:41:59Union européenne-Mercosur
00:42:00et d'en sortir pour de bon
00:42:01ou de défendre des moyens
00:42:03pour les organismes
00:42:03de contrôle
00:42:04plutôt que de vider
00:42:05ceux de la DGCCRF
00:42:07menacés d'une nouvelle baisse
00:42:08de 11%
00:42:09dans le PLF
00:42:102026
00:42:11alors peut-être
00:42:12serons-nous plus cohérents
00:42:13et un peu moins mal à l'aise
00:42:15je vous remercie
00:42:16Merci Madame la députée
00:42:18je donne la parole
00:42:19à Jimmy Parrain
00:42:19Merci Madame la Présidente
00:42:22mais je crois qu'on a
00:42:23à peu près tous
00:42:23la même conclusion
00:42:24sur ce rapport
00:42:25et quels que soient
00:42:26les bancs
00:42:26sur lesquels nous soyons
00:42:27il faut aller
00:42:28vous avez raison
00:42:29Monsieur Guibert
00:42:29vers une meilleure qualité
00:42:30des produits
00:42:31et vers plus de contrôle
00:42:33mais alors vous êtes
00:42:34un peu pas clair
00:42:35en refusant
00:42:36de taxer
00:42:37un peu plus fort
00:42:38ces petits colis
00:42:39importés
00:42:40l'Europe
00:42:42avait porté
00:42:43l'ambition
00:42:43de tirer la qualité
00:42:46du monde
00:42:46vers le haut
00:42:47ça portait un très joli nom
00:42:50cette fonction
00:42:51et l'objectif
00:42:53c'était vraiment
00:42:54qu'en 2050
00:42:54ce soit nos pays importateurs
00:42:56qui aient les mêmes normes
00:42:57de qualité
00:42:57que nous ayons
00:42:59en Europe
00:43:00j'ai peur
00:43:00qu'on en prenne
00:43:01un chemin
00:43:01complètement inverse
00:43:02avec ce qui va se passer
00:43:04aujourd'hui
00:43:04à Bruxelles
00:43:05et avec
00:43:06l'omnibus
00:43:07moi
00:43:08vous avez des chiffres
00:43:09importants
00:43:103 millions de containers
00:43:11importés
00:43:11375 millions
00:43:13de petits colis
00:43:1482 pour 1000
00:43:15colis contrôlés
00:43:16et c'est pas 60%
00:43:18les chiffres
00:43:19qu'on avait
00:43:19Madame Pochon
00:43:20c'est pas 60%
00:43:21c'est 90%
00:43:23ne correspondent pas
00:43:24aux normes
00:43:25alors qu'est-ce qu'il faut
00:43:25qu'on fasse
00:43:26il faut vraiment
00:43:27qu'on nous sommes
00:43:28enfin qu'est-ce qu'il faut
00:43:29qu'on fasse
00:43:29nous sommes le continent
00:43:30le plus puissant
00:43:31en termes de consommation
00:43:33je crois qu'il faut vraiment
00:43:34pour renforcer
00:43:35notre industrialisation
00:43:36et notre consommation
00:43:37il faut qu'on arrive
00:43:38à apporter
00:43:38nos pays
00:43:39avec lesquels
00:43:41nous échangeons
00:43:41même environnemental
00:43:44que nous
00:43:44vous savez
00:43:45la solution brutale
00:43:47qu'a choisie
00:43:48les Etats-Unis
00:43:48de taxer
00:43:50de plus de 50%
00:43:51c'est ça que vous disiez
00:43:51tout à l'heure
00:43:52ces petits colis
00:43:53c'est une solution brutale
00:43:55mais une solution efficace
00:43:56pour arriver à tirer
00:43:57la qualité des produits
00:43:58vers le haut
00:43:59voilà
00:43:59merci encore pour votre rapport
00:44:00on le signera
00:44:01on essaiera de le porter
00:44:02maintenant il faut
00:44:03continuer à le porter
00:44:04dans tout
00:44:05parce que mine de rien
00:44:06on est tous un peu d'accord
00:44:07j'ai vraiment le sentiment
00:44:08qu'on comporte
00:44:09cette idée
00:44:10de meilleure qualité
00:44:11de refus
00:44:12d'une concurrence
00:44:13totalement dérégulée
00:44:14pour le bien
00:44:16et puis pour l'avenir aussi
00:44:17parce que
00:44:18c'est
00:44:19ce rythme là
00:44:20vous savez
00:44:20on a une obligation
00:44:22de baisser
00:44:23notre consommation plastique
00:44:25à ce rythme là
00:44:25cette consommation
00:44:26elle va pas baisser
00:44:27elle va être multipliée
00:44:28par trois
00:44:28mettons-nous au travail
00:44:30portons un petit peu
00:44:31la voix de la France
00:44:32dans ces négociations là
00:44:33et joyeux Noël
00:44:35merci monsieur le député
00:44:39on poursuit avec
00:44:41Jean-Michel Brard
00:44:42merci madame la présidente
00:44:45messieurs les rapporteurs
00:44:46chers collègues
00:44:47je tiens tout d'abord
00:44:48à saluer le travail
00:44:49approfondi et rigoureux
00:44:50mené par nos collègues
00:44:51rapporteurs
00:44:51les nombreuses auditions
00:44:53les déplacements
00:44:54sur le terrain
00:44:54et la qualité
00:44:55de l'analyse produite
00:44:56font de ce rapport
00:44:57un document de référence
00:44:58votre travail part
00:45:00d'un constat clair
00:45:01et étayé
00:45:02la France
00:45:03et plus largement
00:45:04l'Union Européenne
00:45:04ne maîtrise pas
00:45:05les flux de produits
00:45:06qui entrent sur leur territoire
00:45:07moins de 0,1%
00:45:09des produits importés
00:45:10dans l'Union Européenne
00:45:11font l'objet
00:45:11d'un contrôle physique
00:45:12cette situation
00:45:13fragilise lourdement
00:45:15notre tissu économique
00:45:16elle met en danger
00:45:17les consommateurs
00:45:18confrontés à des produits
00:45:19non conformes
00:45:19parfois dangereux
00:45:20et elle aggrave
00:45:22les atteintes à l'environnement
00:45:23sur le terrain
00:45:24la réalité est brutale
00:45:26avant hier
00:45:27lors d'un rendez-vous
00:45:28de travail
00:45:29avec les représentants
00:45:29des agriculteurs
00:45:30de ma circonscription
00:45:31du Pays de Ré
00:45:31en Loire-Atlantique
00:45:32ils m'ont encore alerté
00:45:34ils subissent
00:45:35une concurrence déloyale
00:45:36nos agriculteurs
00:45:37et nos filières
00:45:38agroalimentaires
00:45:39respectent des normes
00:45:40sanitaires, environnementales
00:45:41et des productions
00:45:42auxquelles ne sont pas
00:45:43soumis
00:45:43les produits importés
00:45:44le sentiment d'injustice
00:45:46est profond
00:45:47et vous le savez
00:45:48la colère
00:45:48ne faiblit pas
00:45:49prenons deux exemples
00:45:51concrets
00:45:51l'Union Européenne
00:45:52s'abrête à ratifier
00:45:53un accord de libre-échange
00:45:55avec le Mercosur
00:45:55qui permettra
00:45:57aux entreprises européennes
00:45:58d'exporter
00:45:58des produits industriels
00:45:59et des services
00:46:00en étant exemptés
00:46:02de droits de douane
00:46:02en contrepartie
00:46:04ce sont à terme
00:46:0499 000 tonnes
00:46:05de bœuf par an
00:46:06qui pourraient entrer
00:46:07sur le marché européen
00:46:08à un taux préférentiel
00:46:1060 000 tonnes
00:46:11de riz
00:46:12et 45 000 tonnes
00:46:13de miel
00:46:13un quota d'importation
00:46:15en franchise
00:46:15de droits
00:46:16de 180 000 tonnes
00:46:17de volaille
00:46:18est aussi prévu
00:46:18sur 5 ans
00:46:19l'accord de libre-échange
00:46:22entre l'Union Européenne
00:46:23et le Maroc
00:46:23vieux de 25 ans
00:46:24impose une pression
00:46:25sans cesse
00:46:26plus grande
00:46:26sur nos producteurs
00:46:27de tomates cerises
00:46:28et crée une situation
00:46:29ubuesque
00:46:30dans les supermarchés français
00:46:32à côté de chez nous
00:46:33les barquettes
00:46:33de tomates cerises
00:46:34allongées
00:46:35à l'origine Maroc
00:46:35sont vendues
00:46:3699 centimes
00:46:37d'euros
00:46:37les 250 grammes
00:46:39et les barquettes
00:46:40de tomates
00:46:40origine France
00:46:42produites par nos maraîchers
00:46:44sont vendues
00:46:45à 2,29 euros
00:46:47les 250 grammes
00:46:48force est de constater
00:46:51que le principe
00:46:52de réciprocité
00:46:53n'est pas opérant
00:46:54pour garantir
00:46:54une équité
00:46:55dans les échanges commerciaux
00:46:56le recours
00:46:57aux clauses miroirs
00:46:58qui aurait pourtant
00:46:58mérite d'harmoniser
00:46:59et d'aligner davantage
00:47:00les normes
00:47:01auxquelles doivent se soumettre
00:47:02les producteurs
00:47:02reste limité
00:47:03les nombreux obstacles
00:47:05rendent l'extension
00:47:06et l'application
00:47:07de ces clauses miroirs
00:47:08particulièrement complexes
00:47:09et incertaines
00:47:10Messieurs les rapporteurs
00:47:11avez-vous identifié
00:47:13d'autres leviers
00:47:13qui permettraient
00:47:14de protéger
00:47:15nos agriculteurs
00:47:15et notre filière
00:47:17agroalimentaire
00:47:18je vous remercie
00:47:19Merci Monsieur le député
00:47:21on poursuit avec Marc Chavant
00:47:23et on aura ensuite
00:47:234 questions de 1 minute
00:47:25que je prendrai
00:47:26tout de suite
00:47:26après les orateurs
00:47:27Merci Madame la Présidente
00:47:29Monsieur le Président
00:47:30Messieurs les co-rapporteurs
00:47:31mes chers collègues
00:47:32tout d'abord
00:47:33encore une fois
00:47:33merci pour la qualité
00:47:34de votre travail
00:47:36menée sans aucun tabou
00:47:38la meilleure preuve
00:47:40c'est que sur
00:47:40l'ensemble de ces bancs
00:47:42on est d'accord
00:47:43sur le constat
00:47:43même si on n'est pas
00:47:44forcément d'accord
00:47:45sur les solutions
00:47:46tout a été dit
00:47:48ou beaucoup de choses
00:47:49mais je vais revenir
00:47:49quand même sur des chiffres
00:47:50plusieurs milliards
00:47:51de petits colis
00:47:52qui arrivent en Europe
00:47:53chaque année
00:47:55le chiffre double
00:47:55tous les ans
00:47:56un million de colis
00:47:57qui arrivent en France
00:47:58de petits colis
00:47:59qui arrivent en France
00:48:00chaque jour
00:48:01sur ces un million
00:48:02de colis
00:48:0282 contrôles
00:48:04donc ma première remarque
00:48:06c'est même pas une question
00:48:07c'est que
00:48:07la puissance publique
00:48:09ne met pas les moyens
00:48:10de contrôler
00:48:12ce qui arrive
00:48:14sans taxe
00:48:14sans aucune
00:48:15des produits
00:48:17qui ne correspondent
00:48:18on n'a aucune norme
00:48:19et il faudrait peut-être
00:48:20déjà commencer
00:48:21par mettre les moyens
00:48:22pour effectuer des contrôles
00:48:2382 colis contrôlés
00:48:27sur un million de colis
00:48:28qui arrivent chaque jour
00:48:29je pense que voilà
00:48:30c'est effrayant
00:48:31je note que
00:48:33plus de 50%
00:48:34de l'empreinte carbone
00:48:35française
00:48:36est due à nos importations
00:48:37alors je ne veux pas dire
00:48:39qu'il ne faut pas
00:48:39une fois n'est pas coutume
00:48:42je partage l'analyse
00:48:43de Marie Pochon
00:48:44sur ces sujets
00:48:45alors je le souligne
00:48:46parce que c'est pas
00:48:46voilà je le dis
00:48:48il faut absolument
00:48:50quand on voit ces chiffres
00:48:52se donner les moyens
00:48:54et que ce rapport
00:48:54ne reste pas
00:48:55comme beaucoup de rapports
00:48:56un rapport de plus
00:48:57où on fait des constats
00:49:00et puis après
00:49:00le rapport est enterré
00:49:01et ne débouche sur rien
00:49:02donc je pense
00:49:03qu'il est urgent
00:49:03de réagir
00:49:04parce que
00:49:04ce sont nos emplois
00:49:06c'est les finances publiques
00:49:08qu'on assèche
00:49:09c'est en fait
00:49:10la ruine de notre pays
00:49:11pour des colis
00:49:13qui arrivent
00:49:13sans aucune régulation
00:49:15et principalement
00:49:16de Chine
00:49:17donc
00:49:18et sans jeu de mots
00:49:19donc
00:49:21je note
00:49:22que vous voulez
00:49:23conférer le statut
00:49:24d'importateur
00:49:25présumé aux plateformes
00:49:26d'e-commerce
00:49:26dès lors que
00:49:27les importateurs
00:49:30producteurs
00:49:32vendeurs
00:49:32ne sont pas identifiés
00:49:33donc c'est une bonne chose
00:49:34encore faut-il
00:49:35encore une fois
00:49:35pouvoir
00:49:36contrôler
00:49:37contrôler
00:49:40ces flux
00:49:42et si les produits
00:49:43arrivent en flux tendu
00:49:44de Chine
00:49:44je pense que
00:49:44ce sera impossible
00:49:45donc je pense
00:49:46que vous avez
00:49:46des mesures
00:49:47à nous proposer
00:49:48pour que
00:49:48à un moment donné
00:49:49ces colis
00:49:50soient
00:49:50stockés
00:49:52en Europe
00:49:55pour pouvoir
00:49:56enfin
00:49:56les contrôler
00:49:58efficacement
00:49:59les détruire
00:50:00et puis
00:50:00faire payer
00:50:01ceux
00:50:01qui sont en train
00:50:02une fois de plus
00:50:03de tuer notre économie
00:50:04voilà
00:50:04je ne serai pas plus long
00:50:05je vous remercie
00:50:06merci beaucoup
00:50:08monsieur le député
00:50:08on passe aux questions
00:50:09de une minute
00:50:10et je donne la parole
00:50:11à Sébastien Imbert
00:50:12merci madame la présidente
00:50:15messieurs les rapporteurs
00:50:17en tant que membres
00:50:17de cette mission
00:50:18d'information
00:50:19j'ai pu me rendre compte
00:50:20à l'occasion
00:50:20d'un déplacement
00:50:21sur la plateforme logistique
00:50:22de l'aéroport Charles de Gaulle
00:50:23de l'ampleur
00:50:24de la déferlante
00:50:25de produits
00:50:25de piètre qualité
00:50:26qui inonde
00:50:27le marché français
00:50:28et qui met en danger
00:50:29la sécurité
00:50:30des personnes
00:50:31et l'économie nationale
00:50:33en France
00:50:34on estime entre 15 et 22%
00:50:35la part des importations
00:50:37de meubles
00:50:37en provenance de Chine
00:50:38et dans le même temps
00:50:3965% des meubles
00:50:40des français
00:50:41sont importés
00:50:42ceci constitue
00:50:43une concurrence low cost
00:50:44que nos fabricants français
00:50:45ne peuvent malheureusement
00:50:46contrer
00:50:46cependant le marché
00:50:48du meuble en France
00:50:49reste dynamique
00:50:49et pèse 12,5 milliards d'euros
00:50:51fait vivre
00:50:5113 260 entreprises
00:50:53de fabrication
00:50:54et 75 000 salariés
00:50:56dans mon département
00:50:57des Vosges
00:50:57c'est 700 emplois directs
00:50:59que l'industrie du meuble
00:51:00fait vivre
00:51:00alors que la concurrence
00:51:01internationale déloyale
00:51:03menace notre industrie
00:51:04du meuble
00:51:04en inondant notre marché
00:51:05de produits à bas coût
00:51:06quelles sont vos préconisations
00:51:07pour protéger
00:51:08notre tissu industriel
00:51:10je vous remercie
00:51:11merci monsieur le député
00:51:13je donne la parole
00:51:13à Olivier Becht
00:51:14merci beaucoup
00:51:15madame la présidente
00:51:16je pense qu'en fait
00:51:17on est tous d'accord
00:51:18d'abord on a
00:51:19les standards
00:51:21en Europe
00:51:21et en France
00:51:22les plus élevés au monde
00:51:23on aimerait tous
00:51:24que le monde entier
00:51:25rejoigne nos standards
00:51:26malheureusement
00:51:27il faut être réaliste
00:51:28ce ne sera pas le cas
00:51:29il nous a fallu
00:51:30des décennies
00:51:30pour atteindre ces standards
00:51:31et donc le monde entier
00:51:32prendra des décennies
00:51:33voire peut-être davantage
00:51:34pour rejoindre les standards
00:51:36que nous avons actuellement
00:51:37et en attendant
00:51:39malheureusement
00:51:39il y a une concurrence
00:51:40déloyale
00:51:41qui s'exerce
00:51:43vis-à-vis des produits
00:51:43qui rentrent
00:51:44alors que faut-il faire
00:51:45un évidemment
00:51:46garder toutes les normes
00:51:47qui protègent notre santé
00:51:49et notre sécurité
00:51:50imposer à tous les produits
00:51:52importés
00:51:53de respecter nos normes
00:51:55pour éviter justement
00:51:56cette concurrence déloyale
00:51:57j'attire votre attention
00:51:58que ce ne sont pas
00:51:59des clauses miroirs
00:51:59mais des mesures miroirs
00:52:00c'est-à-dire qu'il faut
00:52:01que ce soit dans la législation
00:52:02que ce soit précisé
00:52:03et non pas dans les traités
00:52:04de commerce
00:52:04que ce sont les normes européennes
00:52:06qui doivent s'appliquer
00:52:07à l'importation
00:52:08ce qui pose d'ailleurs
00:52:08des problèmes
00:52:09sur les règles de l'OMC
00:52:11il faut des contrôles stricts
00:52:12et puis il y a un éléphant
00:52:13dans la pièce
00:52:14si vous me permettez quand même
00:52:15un sujet dont malheureusement
00:52:17personne ne parle
00:52:18c'est le pouvoir d'achat
00:52:19parce qu'à partir du moment
00:52:20où on met des produits
00:52:22made in France
00:52:23les français veulent du made in France
00:52:24mais ils veulent aussi
00:52:25du made in France parfois
00:52:27au prix du made in China
00:52:28et donc il faut absolument
00:52:30insister sur cette question
00:52:31de modèle économique
00:52:32qui permette aux françaises
00:52:34et aux français
00:52:34d'acheter ces produits
00:52:35merci
00:52:36merci beaucoup monsieur le ministre
00:52:37je donne la parole
00:52:38à Fabien Di Filippo
00:52:39bienvenue dans notre commission
00:52:40merci beaucoup
00:52:41madame la présidente
00:52:43messieurs les rapporteurs
00:52:44effectivement on assiste
00:52:45à l'explosion
00:52:46de l'importation
00:52:47de petits colis
00:52:47en Europe
00:52:48le chiffre de 12 millions
00:52:50de colis par jour
00:52:51c'est-à-dire 145 colis
00:52:52à la seconde
00:52:53à 91%
00:52:54en provenance de Chine
00:52:55donne le vertige
00:52:57même si les contrôles douaniers
00:52:58font des efforts
00:53:00remarquables
00:53:01et bien
00:53:02il faut savoir que
00:53:03sur 1 million de colis
00:53:04importés en France
00:53:04on en contrôle 82
00:53:06c'est-à-dire que le taux de contrôle
00:53:08est à 3 chiffres
00:53:09après la virgule
00:53:10donc les douanes
00:53:12sont structurellement incapables
00:53:13de suivre la hausse
00:53:14de ces volumes-là
00:53:15et quand on voit
00:53:15les statistiques
00:53:16du ministère des comptes publics
00:53:17sur la non-conformité
00:53:18on atteint 94%
00:53:20sur les produits
00:53:21achetés en ligne
00:53:22avec 2 tiers
00:53:23de produits estimés
00:53:24dangereux
00:53:25et en cette période
00:53:25de Noël
00:53:26si on parle des jouets
00:53:26c'est 96%
00:53:28des jouets testés
00:53:29provenance d'Asie
00:53:30qui sont non conformes
00:53:31et 9 sur 10 quasiment
00:53:32qui sont dangereux
00:53:33donc 3 remarques
00:53:343 questions
00:53:35afin de lutter
00:53:36contre la concurrence
00:53:37déloyale
00:53:38le commerce de la mode
00:53:39par exemple
00:53:39a perdu 14 000 entreprises
00:53:41et près de 47 000 emplois
00:53:42au cours des 12 dernières années
00:53:44alors d'une part
00:53:45peut-on arrêter
00:53:46d'importer
00:53:47ce que la France
00:53:47n'a pas le droit
00:53:48de produire
00:53:48je parle en agissant
00:53:49sur les substances
00:53:50interdites
00:53:51ça serait un premier axe
00:53:52d'accueil
00:53:52et d'action
00:53:53et le deuxième
00:53:54peut-on envisager
00:53:55un déréférencement
00:53:56automatique
00:53:57des marketplaces
00:53:57si plus de 5%
00:53:59des produits
00:53:59non conformes
00:54:00étaient détectés
00:54:02afin de protéger
00:54:03nos productions françaises
00:54:04et les consommateurs
00:54:05je vous remercie
00:54:06merci monsieur le député
00:54:08je donne maintenant
00:54:08la parole à Justine Gruet
00:54:10merci madame la présidente
00:54:12on a une dissonance
00:54:14finalement
00:54:15entre la volonté
00:54:16de normes
00:54:16importantes et essentielles
00:54:17concernant la santé publique
00:54:19l'environnement
00:54:19et le respect
00:54:20des droits
00:54:20de notre société
00:54:21qui est voulu
00:54:22par les français
00:54:23par contre
00:54:24on a aussi
00:54:25cette difficulté
00:54:26de pouvoir d'achat
00:54:27et le coût
00:54:27est nécessairement différent
00:54:29entre un produit
00:54:30fabriqué en France
00:54:30et en Union Européenne
00:54:32et ces produits
00:54:33importés par Chine
00:54:34qui ne respectent pas
00:54:35toujours l'éthique
00:54:35que les français
00:54:36souhaitent
00:54:37dans leur consommation
00:54:38je tenais à remercier
00:54:39toutes les personnes
00:54:39notamment les douanes
00:54:40pour leur rôle
00:54:41de contrôle essentiel
00:54:42merci aux deux co-rapporteurs
00:54:44de leur engagement
00:54:45sur ce sujet
00:54:46quelle suite
00:54:47pourrons-nous donner
00:54:48pour une réelle efficacité
00:54:49et finalement
00:54:50redonner toute sa place
00:54:51à nos commerces
00:54:51de proximité
00:54:52est-ce qu'ils ont
00:54:53les mêmes armes
00:54:54pour arriver à conserver
00:54:56leur activité commerciale
00:54:58et comment on peut
00:54:59s'en jeter
00:55:00la pierre aux français
00:55:01qui dans une période
00:55:02difficile en termes
00:55:03de pouvoir d'achat
00:55:04peuvent être tentés
00:55:05par cette facilité
00:55:07de commande
00:55:07à toute heure
00:55:08du jour et de la nuit
00:55:09à des coûts
00:55:10qui défient
00:55:12toute concurrence
00:55:13et que justement
00:55:14ils arrêtent
00:55:14d'avoir cette dissonance
00:55:16entre ce qu'ils souhaitent
00:55:17au fond d'eux-mêmes
00:55:17c'est-à-dire
00:55:18consommer français
00:55:18avec des produits
00:55:19qui respectent
00:55:20les normes
00:55:21que nous imposons ici
00:55:22et finalement
00:55:23cet accès
00:55:23en libre service
00:55:24à des produits
00:55:26qui ne répondent
00:55:27absolument pas
00:55:28à l'éthique
00:55:28qu'on souhaite voir
00:55:29en France
00:55:30je vous remercie
00:55:30merci madame la députée
00:55:32je vais donner
00:55:32la parole maintenant
00:55:33aux deux co-rapporteurs
00:55:35pour qu'ils puissent
00:55:36nous faire une réponse globale
00:55:37et puis à monsieur le président
00:55:39s'ils souhaitent aussi
00:55:40faire des réponses
00:55:40ou une conclusion
00:55:41allez-y
00:55:42oui
00:55:44donc concernant
00:55:46la première intervention
00:55:47de monsieur Manier
00:55:48effectivement
00:55:49vous l'avez souligné
00:55:50sur la faiblesse
00:55:50des contrôles
00:55:51puisque aujourd'hui
00:55:51vous l'avez rappelé
00:55:530,0082%
00:55:55des produits
00:55:55entrants
00:55:56sont contrôlés
00:55:57donc on est
00:55:58dans l'infiniment
00:55:59petit
00:56:01on va dire
00:56:02et pourtant
00:56:02on a des services
00:56:03de douane
00:56:04présents
00:56:04notamment
00:56:06dans les ports
00:56:07et dans les aéroports
00:56:08français
00:56:08mais effectivement
00:56:09aujourd'hui
00:56:10travailler avec un code
00:56:11des douanes
00:56:11qui est dépassé
00:56:12justement
00:56:12notamment
00:56:13par ce flux
00:56:13des petits colis
00:56:14qui aujourd'hui
00:56:15la procédure
00:56:16est identique
00:56:17aussi bien
00:56:17pour contrôler
00:56:18un conteneur
00:56:18qu'un simple colis
00:56:19donc il y a besoin
00:56:21de réformer
00:56:21complètement ça
00:56:22et effectivement
00:56:23il faut aussi
00:56:23un renforcement
00:56:24des moyens humains
00:56:25sur le terrain
00:56:26des moyens humains
00:56:26des services
00:56:27des douanes
00:56:27de la DGCCRF
00:56:29pardon
00:56:29et des services
00:56:31vétérinaires
00:56:31et vous l'avez
00:56:33souligné aussi
00:56:34aujourd'hui
00:56:34lutter contre
00:56:36le bilan carbone
00:56:37sans rappeler
00:56:37effectivement le chiffre
00:56:38c'est 56%
00:56:40des émissions
00:56:41de gaz
00:56:42françaises
00:56:43qui sont liées
00:56:44aux produits
00:56:44d'importation
00:56:45et il faut le rappeler
00:56:46puisque vous avez
00:56:47tout de suite rebondi
00:56:48notamment sur le Mercosur
00:56:49et notamment
00:56:50sur l'éventualité
00:56:51des clauses miroirs
00:56:52alors moi dans ce rapport
00:56:53c'est vrai que je me porte
00:56:54un peu en faux
00:56:54puisque je ne suis pas favorable
00:56:56justement aux ces clauses miroirs
00:56:58parce qu'accepter ces clauses miroirs
00:56:59serait accepter
00:57:00le Mercosur
00:57:01et moi je rejette
00:57:02le Mercosur
00:57:03dans son ensemble
00:57:05puisqu'on le voit bien
00:57:05aujourd'hui
00:57:06on n'arrive pas
00:57:07à effectuer
00:57:08des contrôles
00:57:09au niveau
00:57:10de nos frontières
00:57:10aussi bien françaises
00:57:11qu'européennes
00:57:12donc on ne pourrait pas
00:57:13vérifier
00:57:13justement que ces clauses miroirs
00:57:16soient parfaitement adaptées
00:57:18et pour vous donner
00:57:18quelques chiffres
00:57:19par exemple
00:57:19pourquoi je suis
00:57:20fortement opposé
00:57:22à ce Mercosur
00:57:23et d'ailleurs
00:57:24mon collègue
00:57:24co-rapporteur aussi
00:57:2560%
00:57:27aujourd'hui au Brésil
00:57:31par exemple
00:57:3160% des pesticides
00:57:32qu'ils utilisent
00:57:34sont non conformes
00:57:34à la législation européenne
00:57:36et si vous prenez
00:57:37effectivement d'autres chiffres
00:57:38vous prenez
00:57:38par exemple
00:57:39pour la viande bovine
00:57:40aujourd'hui
00:57:42il suffit d'un coup de tampon
00:57:43d'un vétérinaire local
00:57:44en Argentine
00:57:44qui explique
00:57:45que cette viande
00:57:46est conforme
00:57:47à nos exigences européennes
00:57:48donc dans ces conditions
00:57:49on ne peut pas faire confiance
00:57:50à ses partenaires
00:57:51sur la véracité
00:57:53d'éventuelles clauses miroirs
00:57:54donc c'est pour ça
00:57:54que je suis opposé
00:57:56à ces clauses miroirs
00:57:57parce qu'aujourd'hui
00:57:58on ne peut pas contrôler
00:57:59ce qui s'y rentre
00:58:00et vous imaginez bien
00:58:01un coup de tampon
00:58:02au niveau local
00:58:02d'un vétérinaire
00:58:03vous imaginez bien
00:58:05que c'est un petit peu faible
00:58:05d'autant plus
00:58:06que notamment
00:58:07sur certaines choses
00:58:07comme notamment
00:58:08et ça c'est Madame Pochon
00:58:10qui l'a souligné tout à l'heure
00:58:11qui a parlé du bœuf aux hormones
00:58:12et il faut savoir
00:58:13que sur le bœuf aux hormones
00:58:14les systèmes de tests
00:58:15utilisés aujourd'hui
00:58:16ne détectent ces hormones
00:58:18que sur les dernières semaines
00:58:19de vie du bovin
00:58:20donc vous imaginez
00:58:21ils sont donnés notamment
00:58:21en début de croissance
00:58:23de ces bovins
00:58:23donc à la fin de vie
00:58:24de ces bovins
00:58:25en fait
00:58:25ces hormones
00:58:27ne sont plus détectables
00:58:28donc c'est pour ces raisons
00:58:29effectivement
00:58:30que je suis opposé
00:58:31fortement au Mercosur
00:58:32et merci
00:58:33d'avoir posé cette question
00:58:35et en rappelant
00:58:36que 8 à 12%
00:58:37de l'alimentation
00:58:38que nous importons
00:58:39est non conforme
00:58:40à nos exigences sanitaires
00:58:42et normatives
00:58:43merci
00:58:44merci
00:58:47merci madame la présidente
00:58:49simplement peut-être
00:58:50pour répondre individuellement
00:58:51à chacun de nos collègues
00:58:52et vous remercier
00:58:53pour la qualité
00:58:54de vos interventions
00:58:55et aussi l'attachement
00:58:56que vous avez porté
00:58:56à notre rapport
00:58:58concernant la question
00:59:00de Daniel Brulbois
00:59:01on a dans notre mission
00:59:03d'information
00:59:04auditionné notamment
00:59:05la fédération du jouet
00:59:06je sais que dans votre département
00:59:07mais ce n'est pas
00:59:07dans votre circonscription
00:59:08vous avez je jura
00:59:09et on peut voir
00:59:10à quel point
00:59:10notre industrie du jura
00:59:11c'est chez vous
00:59:12dans votre circonscription
00:59:13et à quel point
00:59:14cette industrie du jouet
00:59:15à quelques jours de Noël
00:59:17est concurrencée
00:59:18par des jeux
00:59:19achetés en ligne
00:59:20qui selon la fédération
00:59:22que nous avons auditionné
00:59:23sont à 86% dangereux
00:59:25je ne parle pas
00:59:26de non conformité
00:59:27je parle de danger
00:59:28pour les enfants
00:59:28et donc c'est vraiment
00:59:30laisser la possibilité
00:59:32à des plateformes
00:59:32de vendre des jouets
00:59:33qui non seulement
00:59:34concurrencent
00:59:34ceux qui sont produits
00:59:35dans votre circonscription
00:59:36mais en plus
00:59:36sont dangereux pour les enfants
00:59:38donc c'est un cadeau
00:59:39empoisonné
00:59:39qui est fait
00:59:40à nos enfants
00:59:40et quand ces jouets
00:59:42sont détectés
00:59:43la charge de la destruction
00:59:45comme vous l'avez dit
00:59:45revient au contribuable
00:59:47et non pas
00:59:47à celui qui l'a envoyé
00:59:49dans notre pays
00:59:50ce qui est quand même
00:59:50complètement dingue
00:59:51c'est comme si vous étiez
00:59:52pris en flagrant délit
00:59:53sur la route
00:59:54et que l'amende
00:59:55était payée
00:59:55par votre voisin
00:59:56on est rentré
00:59:57dans un système
00:59:58qui n'a vraiment pas de sens
00:59:59notre collègue
01:00:00Sylvain Carrière
01:00:01nous a alerté
01:00:02sur la question du miel
01:00:03et il a raison
01:00:03le rapport
01:00:04que nous remettons
01:00:05devant vous aujourd'hui
01:00:06a un paragraphe entier
01:00:08sur la question du miel
01:00:0946% du miel importé
01:00:11des pays tiers
01:00:12émis sur le marché
01:00:12de l'Union Européenne
01:00:13est suspecté
01:00:14d'être frelaté
01:00:14c'est à dire
01:00:14un miel sur deux
01:00:15pendant que toute notre apiculture
01:00:17est en train de mourir
01:00:18parce que nous importons
01:00:19des miels
01:00:20qui contiennent des sucres
01:00:21qui ne sont donc pas du miel
01:00:22mais qui sont indétectables
01:00:23pour le consommateur
01:00:24et même concernant la Chine
01:00:2675% du miel
01:00:27venant de Chine
01:00:28serait frauduleux
01:00:30il y a un sujet
01:00:32qui certainement
01:00:33nous pose question
01:00:35ou peut-être
01:00:36nous dissociera
01:00:37c'est la question
01:00:38du détricotage
01:00:39des normes nationales
01:00:40comme vous avez pu l'évoquer
01:00:41mais j'avais beaucoup de doutes
01:00:43au début de cette mission
01:00:44d'information
01:00:44et au fur et à mesure
01:00:46des auditions
01:00:46on a quand même constaté
01:00:47qu'à chaque fois
01:00:48que nous créons
01:00:49une norme supplémentaire
01:00:51en France
01:00:52nous n'avons pas
01:00:53la possibilité
01:00:53d'arrêter le produit
01:00:54à la frontière nationale
01:00:55pourquoi ?
01:00:56parce que
01:00:57les importateurs
01:00:58sont très forts
01:00:59dans leur capacité
01:01:00à choisir
01:01:00leur point d'arrivée
01:01:02sur le territoire
01:01:02du marché commun
01:01:03et donc
01:01:04si jamais il y a
01:01:05une norme française
01:01:06qui interdit l'importation
01:01:07d'un produit
01:01:07ils vont l'envoyer
01:01:09à Liège
01:01:10à Berlin
01:01:10à Amsterdam
01:01:11et une fois
01:01:11qu'il est rentré
01:01:12sur le marché commun
01:01:13c'est le droit européen
01:01:15nous n'avons plus
01:01:15la possibilité
01:01:16de le bloquer
01:01:16et donc soit
01:01:18nous sortons
01:01:18du marché commun
01:01:19et nous remettons
01:01:19en place
01:01:20des règles nationales
01:01:20avec des contrôles
01:01:22aux frontières nationales
01:01:23ce qui n'est évidemment
01:01:23pas mon souhait
01:01:24mais soit sinon
01:01:25cette disposition là
01:01:27est inefficiante
01:01:28inefficace
01:01:29et c'est notamment
01:01:30le cas du diméthoat
01:01:31que nous avions interdit
01:01:32en France
01:01:32pour les cerises
01:01:33et qui a mis 4 ans
01:01:33ensuite à être interdit
01:01:34à l'échelle européenne
01:01:35et pendant ces 4 ans là
01:01:36nous avons arraché
01:01:37les cerisiers
01:01:37pendant qu'on continuait
01:01:39à importer ces cerises
01:01:39qui n'arrivaient certes
01:01:40plus sur les ports français
01:01:41ou les aéroports français
01:01:42mais qui arrivaient
01:01:43dans les aéroports
01:01:44et ports européens
01:01:45notre codec
01:01:46Gérard Le Seul
01:01:47nous a alerté
01:01:48à juste titre
01:01:49sur la question du DSA
01:01:50le Digital Service Act
01:01:52en fait
01:01:52cette réglementation européenne
01:01:54a été conçue
01:01:55il y a quelques années
01:01:55pour réguler
01:01:56les grandes plateformes
01:01:57en ligne
01:01:57et à l'époque
01:01:58nous pensions surtout
01:02:00à Facebook
01:02:00Meta
01:02:01X
01:02:02et donc l'enjeu du DSA
01:02:03c'était de réguler
01:02:04les propos xénophobes
01:02:05racistes
01:02:05antisémites
01:02:06et tous ceux
01:02:07contre lesquels
01:02:08nous luttons tous les jours
01:02:08et donc la réglementation
01:02:10qui a été voulue
01:02:10ça a été de dire
01:02:11le rôle de Facebook
01:02:13c'est de retirer ce contenu
01:02:15et c'est exactement
01:02:15le même mécanisme
01:02:16qui s'applique aujourd'hui
01:02:17à Chine
01:02:18et aux grandes plateformes
01:02:18commerciales
01:02:19on leur demande
01:02:20de retirer les armes
01:02:20de retirer les poupées
01:02:21pédopornographiques
01:02:22mais la différence
01:02:23avec du contenu
01:02:24xénophobe
01:02:25antisémite
01:02:26raciste
01:02:26ou je ne sais quoi
01:02:28c'est qu'ils se sont fait
01:02:28du bénef
01:02:29sur ce contenu là
01:02:30et donc c'est là
01:02:31où il y a une défaillance
01:02:32dans le DSA
01:02:33c'est que le DSA
01:02:33n'a pas envisagé
01:02:34la possibilité
01:02:36de réguler
01:02:36des plateformes
01:02:37commerciales
01:02:38qui vendent des biens
01:02:38et non pas
01:02:39qui mettent simplement
01:02:40en ligne du contenu
01:02:41et c'est là
01:02:41où il y a une évolution
01:02:42nécessaire
01:02:43et qu'il est inadapté
01:02:44et j'espère que
01:02:45les travaux
01:02:46dont vous avez souligné
01:02:47la qualité
01:02:48avec notre président
01:02:49Romain Eskenazi
01:02:50qui est de votre groupe
01:02:50monsieur Le Seul
01:02:51pourront aboutir
01:02:52à une proposition de loi
01:02:52peut-être transpartisane
01:02:53qui pourra nous réunir
01:02:54pour essayer
01:02:55à notre niveau national
01:02:56de combler les trous
01:02:57notre collègue Guillaume Lepers
01:02:59dont je tiens vraiment
01:03:01aussi à saluer
01:03:02l'engagement
01:03:02dans cette mission d'information
01:03:03parce qu'il était
01:03:03l'un des premiers
01:03:04notamment avec
01:03:05les commerces
01:03:06de Villeneuve-sur-Lotte
01:03:07et puis aussi
01:03:08avec le rôle
01:03:08que vous avez joué
01:03:09à Jiffy
01:03:10à nous alerter
01:03:10sur la question
01:03:11des guirlandes électriques
01:03:11à Noël
01:03:12où les contrôles
01:03:13ne sont pas les mêmes
01:03:14et on ne peut pas dire
01:03:14que ce sont les mêmes guirlandes
01:03:15qui sont vendues
01:03:16sur les grandes plateformes asiatiques
01:03:17que celles qui sont vendues
01:03:18dans des magasins
01:03:18comme ceux de Jiffy
01:03:19et donc c'est normal
01:03:20qu'il y ait une distorsion
01:03:21de prix
01:03:22et une distorsion
01:03:22de concurrence
01:03:23c'est vraiment un enjeu
01:03:24mes chers collègues
01:03:25peut-être important
01:03:26c'est celle du pouvoir d'achat
01:03:27on dit
01:03:28mais enfin
01:03:29il faut aussi faire attention à ça
01:03:30l'enjeu c'est pas un enjeu
01:03:31de pouvoir d'achat
01:03:32l'enjeu c'est de ne pas permettre
01:03:33à des vendeurs de vendre
01:03:35des produits
01:03:35qui ne sont pas conformes
01:03:36c'est pas une question
01:03:37de est-ce que c'est du made in China
01:03:38ou du made in je ne sais quoi
01:03:39la question c'est que
01:03:40quoi qu'il arrive
01:03:41sur notre territoire
01:03:42ça doit être conforme
01:03:42et ça ne doit pas être dangereux
01:03:43pour nos enfants
01:03:44les guirlandes électriques
01:03:45ne doivent pas prendre feu
01:03:45sur le sapin
01:03:46et c'est pas un enjeu
01:03:47de est-ce que ça coûte 2 euros
01:03:483 euros ou 10 euros
01:03:49ça ne doit pas prendre feu
01:03:50et si ça ne devait pas prendre feu
01:03:51les coûts
01:03:52seraient certainement
01:03:53similaires
01:03:54notre collègue
01:03:56Marie Pochon
01:03:57et je pense qu'on a
01:03:58les mêmes attaches agricoles
01:03:59nous a alerté
01:04:00sur la question
01:04:01des hormones de bœuf
01:04:01et elle a raison
01:04:02et la seule manière
01:04:03de pouvoir contrôler ça
01:04:04c'est ce que la commission européenne
01:04:05commence à faire
01:04:06timidement
01:04:07mais qui nous a vraiment interpellé
01:04:08c'est l'envoi d'inspecteurs
01:04:10dans les pays tiers
01:04:11et notamment dans les pays
01:04:13qui nous envoient
01:04:14des matières agricoles
01:04:15elle commence à le faire
01:04:16c'est l'unité F
01:04:18située en Irlande
01:04:19de la commission européenne
01:04:20de la direction santé
01:04:21qui est en charge
01:04:23d'envoyer dans les pays tiers
01:04:24de faire des audits
01:04:25sur pièce et sur place
01:04:26auprès des importateurs
01:04:27notamment de viande
01:04:28afin de s'assurer
01:04:29que les services
01:04:30certificateurs
01:04:31font leur boulot correctement
01:04:32et ils ont fixé
01:04:33comme cible
01:04:34aujourd'hui
01:04:35cette direction
01:04:35de faire 38%
01:04:37des audits
01:04:37à réaliser dans les pays tiers
01:04:38c'est à dire qu'elle fait
01:04:39à la fois des audits
01:04:40dans les pays des états membres
01:04:41et dans les pays tiers
01:04:42c'était très peu
01:04:43dans les pays tiers
01:04:43et maintenant
01:04:44ils se sont mis pour objectif
01:04:45d'atteindre 38%
01:04:46ce qui montre
01:04:46que l'on peut
01:04:47au sein d'un même service
01:04:48à la fois contrôler
01:04:49nos entreprises nationales
01:04:51mais aussi d'envoyer
01:04:52des inspecteurs
01:04:53dans les pays tiers
01:04:53il y a quand même
01:04:54un biais à tout ça
01:04:54c'est qu'ils commencent
01:04:55à faire des visios
01:04:56donc des contrôles
01:04:57sur pièce et sur place
01:04:58en visio
01:04:58depuis l'Irlande
01:04:59dans des pays tiers
01:05:00on peut se douter
01:05:01que le contrôle
01:05:02n'est pas très efficace
01:05:02et ça fait partie
01:05:03des recommandations
01:05:04de notre rapport
01:05:06sur la question
01:05:07de notre collègue
01:05:09je laisserai peut-être
01:05:10notre collègue rapporteur
01:05:11sur Jimmy Payne
01:05:12mais juste pour terminer
01:05:14peut-être mes réponses
01:05:15sur notre collègue
01:05:16Jean-Michel Brard
01:05:17qui nous alerte
01:05:18sur la question
01:05:18de la concurrence
01:05:19déloyale agricole
01:05:19vous l'avez vécu
01:05:20dans votre circonscription
01:05:21avec le port de Pornic
01:05:22l'une des choses
01:05:23que nous révélons
01:05:24dans notre rapport
01:05:24c'est que 90%
01:05:25du poisson
01:05:26que nous consommons
01:05:26est désormais importé
01:05:28ce qui montre bien
01:05:29d'un point de vue historique
01:05:30ce scandale absolu
01:05:32d'avoir à la fois
01:05:33ouvert notre marché
01:05:34sans contrôle
01:05:35et rajouter des normes
01:05:36supplémentaires à nos pêcheurs
01:05:37et ce qui a conduit
01:05:38à la baisse de la production
01:05:39sans baisser la consommation
01:05:41avec un taux aujourd'hui
01:05:42de dépendance aux poissons
01:05:43de 90%
01:05:44et donc la seule possibilité
01:05:46pour nous
01:05:46d'arriver à rééquilibrer ça
01:05:47c'est de protéger
01:05:48nos agriculteurs
01:05:49avec des mesures miroirs
01:05:50et surtout avec l'envoi
01:05:51d'inspecteurs
01:05:52dans les pays tiers
01:05:53pour aller contrôler
01:05:53dans les pays africains
01:05:56américains
01:05:56chinois
01:05:57comment sont produits
01:05:58les produits agricoles
01:06:00et ça
01:06:00ça nécessite
01:06:01des efforts financiers
01:06:03notre collègue
01:06:04Fabien Di Filippo
01:06:06qui est particulièrement
01:06:07concerné
01:06:08notamment
01:06:08dans sa circonscription
01:06:09à Sarbourg
01:06:10avec la présence
01:06:12de Steelcase
01:06:13par exemple
01:06:13qui est quand même
01:06:13un constructeur
01:06:14de meubles important
01:06:15on a auditionné
01:06:16la fédération
01:06:17de l'ameublement
01:06:18qui est concurrencée
01:06:19de manière frontale
01:06:20maintenant depuis 20 ans
01:06:21par les plateformes asiatiques
01:06:22et près de 90%
01:06:2490%
01:06:25des produits proposés
01:06:26par les vendeurs
01:06:27sur les grandes plateformes
01:06:28asiatiques
01:06:29en matière d'ameublement
01:06:30se sont révélés
01:06:31non conformes
01:06:32c'est une table allongée
01:06:33qui est dangereuse
01:06:34pour l'enfant
01:06:35c'est un bureau
01:06:35qui ne tient pas debout
01:06:36et c'est un enjeu
01:06:38très important
01:06:38sur la question
01:06:39que vous nous posez
01:06:40sur le déréférencement
01:06:41des plateformes
01:06:42ça nous a été soumis
01:06:43par les douaniers
01:06:43notamment à Roissy
01:06:44de dire
01:06:45il faut nous créer
01:06:46une présomption
01:06:46de non conformité
01:06:47c'est à dire
01:06:48qu'à partir du moment
01:06:48où on a trouvé
01:06:49différents produits
01:06:50qui sont non conformes
01:06:52on doit pouvoir dire
01:06:52qu'il y a une présomption
01:06:53de non conformité
01:06:54sur l'ensemble
01:06:54des produits vendus
01:06:55sur la plateforme
01:06:56et c'est notamment
01:06:57ce que le gouvernement
01:07:00pour montrer que 80%
01:07:02de ces produits
01:07:03étaient non conformes
01:07:04pour que devant le juge
01:07:05on puisse montrer
01:07:07des éléments de preuve
01:07:08qui disent que
01:07:08c'est pas un fait particulier
01:07:10mais que c'est un fait
01:07:11comme le dit le DSA
01:07:11systémique
01:07:12un risque systémique
01:07:13qui doit aboutir
01:07:14à la fermeture
01:07:15de la plateforme
01:07:17et puis enfin
01:07:18peut-être sur les questions
01:07:19de pouvoir d'achat
01:07:20nous avons pu répondre
01:07:21à la question d'Olivier Becht
01:07:22mais sur la dernière question
01:07:23de Justine Gruet
01:07:24j'espère qu'on aura
01:07:25une proposition de loi
01:07:26transpartisane
01:07:27vous avez à Dole
01:07:28dans votre circonscription
01:07:29de nombreux commerces
01:07:30nous vivons en ce moment
01:07:31ce que nous avons vécu
01:07:31dans les années 80
01:07:32nous avons vécu
01:07:33la désindustrialisation du pays
01:07:34et nous vivons en ce moment
01:07:35la décommercialisation du pays
01:07:37et il n'est pas normal
01:07:38qu'on laisse concurrencer
01:07:39nos commerces de proximité
01:07:41par des plateformes en ligne
01:07:42qui vendent tout
01:07:43et n'importe quoi
01:07:44alors que nos propres commerçants
01:07:45eux
01:07:45se voient contrôlés
01:07:47par évidemment
01:07:48l'inspection du travail
01:07:49mais aussi
01:07:50pour la qualité
01:07:51de leurs produits
01:07:51et ont une responsabilité
01:07:52dans la vente
01:07:53de leurs produits
01:07:54et c'est pour ça
01:07:54que l'on affirme haut et fort
01:07:56que ce qui est illégal
01:07:58dans nos commerces de proximité
01:08:00doit aussi être illégal en ligne
01:08:02avec des sanctions fortes
01:08:04je vous remercie
01:08:04alors je vais compléter
01:08:12peut-être certaines réponses
01:08:14j'essaie de ne pas être redondant
01:08:15sur les réponses
01:08:15parce que beaucoup de réponses
01:08:16ont été formalisées
01:08:18par Antoine Vermoel-Marquès
01:08:19j'en suis parfaitement d'accord
01:08:21alors peut-être
01:08:22juste pour compléter
01:08:23au niveau de la réponse
01:08:24de madame Brulbois
01:08:25vous essayez la concurrence déloyale
01:08:27et notamment au niveau
01:08:27de la filière jouée
01:08:28et vous avez entièrement raison
01:08:29et notamment dans ce rapport
01:08:31on en parle page 47
01:08:33notamment sur une étude
01:08:35lancée par l'association
01:08:36UFC Que Choisir
01:08:37qui a été menée récemment
01:08:38en octobre 2025
01:08:39notamment sur Temu et Shine
01:08:41sur 27 chargeurs USB
01:08:4227 jouets destinés aux enfants
01:08:44de moins de 3 ans
01:08:45et 27 bijoux sur chaque plateforme
01:08:47et en fait
01:08:48il y a des défauts majeurs
01:08:50de marquages de conformité
01:08:51erronés sur les boîtiers
01:08:52se brisant lors d'une simple chute
01:08:54donc on peut se poser la question
01:08:55c'est quand même pour des enfants
01:08:56ou alors des broches
01:08:57qui se tordent
01:08:58ou s'enfoncent anormalement
01:08:59donc en fait
01:09:00on voit bien que
01:09:01sur l'entièreté des produits testés
01:09:02il n'y en avait que 2
01:09:03qui répondaient aux normes
01:09:03donc on voit bien
01:09:04effectivement la difficulté
01:09:05et lors d'ailleurs
01:09:05de notre visite
01:09:07à l'aéroport de Paris
01:09:08on avait pu
01:09:08notamment lors d'ouverture
01:09:10de colis
01:09:10avec les services de douane
01:09:11tomber notamment
01:09:12sur certains produits
01:09:14notamment je me souviens
01:09:15d'une lampe
01:09:15de copie Minecraft
01:09:18qui sont
01:09:19particulièrement aimées
01:09:20par nos enfants
01:09:21avec un marquage CE
01:09:22et il suffisait
01:09:23de faire une légère torsion
01:09:24de cette lampe
01:09:25pour voir qu'elle pouvait
01:09:26se briser
01:09:26donc on voit bien
01:09:27justement
01:09:28le fait que le produit
01:09:30n'est pas aux normes
01:09:30et qu'il y a aussi
01:09:31une falsification du logo CE
01:09:33et vous avez demandé
01:09:34également plus de moyens
01:09:35notamment pour les services
01:09:36de douane
01:09:36et vous avez entièrement raison
01:09:37puisque monsieur le président
01:09:39l'a dit tout à l'heure
01:09:39en 2022
01:09:40170 millions de colis
01:09:42en 2024
01:09:43775 millions de colis
01:09:44c'est uniquement
01:09:45pour l'aéroport de Paris
01:09:46et dans le même temps
01:09:47on n'a pas bougé d'effectifs
01:09:48c'est-à-dire autour
01:09:49de 1400 agents des douanes
01:09:50pour l'aéroport de Paris
01:09:51donc en fait
01:09:52ils ne peuvent pas
01:09:52se démultiplier
01:09:53il y a un volume à traiter
01:09:54qu'ils sont aujourd'hui
01:09:55incapables de pouvoir traiter
01:09:56et c'est pour ça
01:09:57qu'il faut avancer
01:09:57peut-être aussi
01:09:58vers d'autres solutions
01:09:59en plus de l'humain
01:09:59peut-être avancer aussi
01:10:00sur les passeports uniques
01:10:01et également aussi
01:10:02sur de l'intelligence artificielle
01:10:05pour pouvoir mieux
01:10:05cibler les produits
01:10:06Madame Pochon
01:10:07j'avais répondu une partie
01:10:09notamment sur le bœuf
01:10:09aux hormones
01:10:10vous l'avez souligné
01:10:11il y a peu de contrôle
01:10:11et ça nous en sommes d'accord
01:10:13moi ce que j'aimerais dire
01:10:14c'est aussi
01:10:15je suis opposé
01:10:16à toute forme de surtransposition
01:10:17aux règles européennes
01:10:18et vous dénions aussi
01:10:19justement
01:10:19qu'il y avait une baisse
01:10:21des moyens de la DGCCRF
01:10:22et vous avez entièrement raison
01:10:25aujourd'hui
01:10:26il ne faut pas baisser
01:10:27les moyens de la DGCCRF
01:10:28il faut bien sûr
01:10:29les démultiplier
01:10:31tout comme les services de douane
01:10:31pour pouvoir effectuer
01:10:32de véritables contrôles
01:10:34dans nos points d'arrivée
01:10:37en France
01:10:38et partout en Europe d'ailleurs
01:10:38puisque c'est l'espace Schengen
01:10:40et également pour Monsieur Pahin
01:10:42puisque vous m'interpellez
01:10:42effectivement sur le fait
01:10:43que je me dissocie
01:10:44sur une des propositions
01:10:46c'est vrai qu'on est assez
01:10:47d'accord sur quasiment
01:10:48toutes les propositions
01:10:50sauf deux il me semble
01:10:51et notamment sur la taxe
01:10:53des petits colis
01:10:54où effectivement
01:10:54je ne suis pas en accord
01:10:55je vais répondre pourquoi
01:10:57de façon extrêmement claire
01:10:58moi je pense que cette taxe
01:11:00si elle a lieu d'être
01:11:01il faut qu'elle soit européenne
01:11:02et pas franco-française
01:11:03je vais vous citer également
01:11:04lors d'auditions
01:11:06lors d'auditions
01:11:06que nous avons menées
01:11:08nous avons notamment
01:11:09un certain nombre
01:11:09d'interlocuteurs
01:11:11d'interlocuteurs
01:11:12qui nous ont
01:11:13notamment
01:11:13la fédération du e-commerce
01:11:16ou la fédération
01:11:17justement du textile
01:11:18et également
01:11:18certains services de douane
01:11:20d'autres pays européens
01:11:20qui nous ont simplement
01:11:22alerté
01:11:22que si cette taxe franco-française
01:11:24est appliquée
01:11:25en fait le flux
01:11:26de ces colis
01:11:26ne serait plus livré
01:11:27en France
01:11:28mais serait livré
01:11:29dans d'autres pays européens
01:11:30d'ailleurs
01:11:30lorsque
01:11:31je vais vous donner
01:11:31un exemple très concret
01:11:33lorsque madame
01:11:33la ministre
01:11:35a bombé le torse
01:11:37en disant
01:11:37on va bloquer
01:11:38tous les colis
01:11:38l'e-shine
01:11:38et elle avait raison
01:11:39et entièrement raison
01:11:40de le faire
01:11:40sauf qu'en fait
01:11:41elle a bloqué
01:11:41200 000 colis
01:11:42en 24 heures
01:11:43mais dans la réalité
01:11:44c'est que
01:11:4436-48 heures après
01:11:46il n'y avait quasiment plus
01:11:47aucun colis
01:11:48qui n'arrivait en France
01:11:49parce qu'en fait
01:11:49ils étaient tous livrés
01:11:50dans d'autres aéroports
01:11:52en Europe
01:11:53et donc en fait
01:11:54on contourne la difficulté
01:11:55c'est-à-dire que demain
01:11:55vous êtes certains
01:11:56que là
01:11:56si on a 775 millions
01:11:58de colis
01:11:58qui arrivent
01:11:59qui arrivent
01:12:00à l'aéroport de Paris
01:12:01si demain
01:12:02cette taxe rentrait en vigueur
01:12:04uniquement en France
01:12:05on vous tomberait certainement
01:12:06à 50 ou 100 millions
01:12:07puisque les autres produits
01:12:08seraient livrés
01:12:08à Liège
01:12:10ou à Francfort
01:12:11ou à Milan
01:12:12puisque de toute façon
01:12:13c'est l'espace Schengen
01:12:14et pour l'industrie chinoise
01:12:15livrer Milan
01:12:16Francfort
01:12:17ou Paris
01:12:18c'est la même chose
01:12:18et c'est le même coup pour eux
01:12:19donc en fait
01:12:19on contournerait le problème
01:12:21donc il faut qu'il y ait une réponse
01:12:21européenne
01:12:22et encore une fois
01:12:23on se trompe de cible
01:12:24c'est-à-dire qu'en définitive
01:12:25on cible le consommateur
01:12:26parce que c'est le consommateur
01:12:27qui a payé cette taxe
01:12:28au lieu de rendre responsable
01:12:29responsable
01:12:31ces marketplaces
01:12:32et encore une fois
01:12:34en fait
01:12:35on répond à une problématique
01:12:37par une taxe
01:12:37et moi j'estime que
01:12:38effectivement
01:12:39la problématique
01:12:40c'est que ces produits
01:12:40ne sont pas aux normes
01:12:41c'est soit ils sont aux normes
01:12:42soit ils ne sont pas aux normes
01:12:43s'ils ne sont pas aux normes
01:12:43ils doivent être interdits
01:12:44sur le territoire européen
01:12:45tout simplement
01:12:45Merci
01:12:46Je vous remercie
01:12:50madame la rapporteure
01:12:51messieurs les présidents
01:12:52je tiens tout d'abord
01:12:54à m'excuser
01:12:54pour mon absence
01:12:55de quelques minutes
01:12:56de cette commission
01:12:57on a pu me faire par écrit
01:12:58un retour
01:12:58sur les interventions
01:13:00que j'ai pu manquer
01:13:01et je m'en excuse encore une fois
01:13:02par rapport au contrôle
01:13:03qui est revenu plusieurs fois
01:13:04ce chiffre
01:13:05qui est effectivement
01:13:05assez marquant
01:13:06dans le rapport
01:13:070,008%
01:13:09des contrôles
01:13:10on dit qu'il faut faire quelque chose
01:13:11il faut renforcer les contrôles
01:13:13mes chers collègues
01:13:15moi j'ai proposé
01:13:16un amendement
01:13:17au PLF
01:13:18pour augmenter de 10%
01:13:19le moyen des douanes
01:13:20même si on multiplie
01:13:21par 100
01:13:22on multiplie par 100
01:13:24le nombre de douaniers
01:13:25et je pense que vous êtes
01:13:26toutes et tous conscients ici
01:13:27des contraintes budgétaires
01:13:28qui sont les nôtres
01:13:29et c'est pas beaucoup mieux
01:13:29chez nos voisins européens
01:13:30même si on multiplie par 100
01:13:32les contrôles
01:13:32on sera encore en dessous de 1%
01:13:34donc clairement
01:13:35il faut les augmenter
01:13:38et les renforcer
01:13:38mais ça ne peut pas être
01:13:39notre salut
01:13:40nous n'arriverons jamais
01:13:41à contrôler
01:13:42la majorité
01:13:43plus de 50%
01:13:44des colis qui arrivent
01:13:45il faut agir en amont
01:13:46et interdire
01:13:47et faire en sorte
01:13:47que ces produits
01:13:48n'arrivent pas
01:13:49sur le sol national
01:13:51je rappelle que
01:13:52la France
01:13:53a le déficit commercial
01:13:54le plus important
01:13:55de l'Union Européenne
01:13:55nous sommes à 993 milliards
01:13:57d'importation
01:13:59en 2024
01:14:00et donc c'est bien
01:14:03pardon
01:14:03non non non
01:14:05vous n'avez pas laissé
01:14:06993 milliards d'importation
01:14:08c'est ce que j'ai dit
01:14:09j'ai pas dit de déficit
01:14:10j'ai dit d'importation
01:14:11et faisant de nous
01:14:12le premier déficit commercial
01:14:15effectivement en Europe
01:14:16donc les importations
01:14:18sont massives
01:14:18nous sommes totalement
01:14:19dépendants
01:14:20pour un certain nombre
01:14:20de produits
01:14:22et donc les importations
01:14:23vont continuer
01:14:24ce qu'il faut
01:14:24c'est qu'on ne puisse plus
01:14:25importer par mini colis
01:14:27des produits
01:14:28qui sont interdits
01:14:29on a parlé beaucoup
01:14:31des conséquences
01:14:31en termes de sécurité
01:14:32on a parlé des jouets
01:14:33on a raison
01:14:34je pense que c'est
01:14:35une des industries
01:14:35les plus en souffrance
01:14:36à cause de cette concurrence
01:14:38déloyale
01:14:39en plus du textile
01:14:40mais également
01:14:40de l'électronique
01:14:41de l'amoblement
01:14:42et sans mettre de côté
01:14:43bien sûr
01:14:44même si ça n'arrive pas
01:14:45par petits colis
01:14:46l'importation
01:14:46de produits agricoles
01:14:47notre collègue rapporteur
01:14:49a parlé de 8 à 12%
01:14:51de non conformité
01:14:52aux lois européennes
01:14:53mais si on prend
01:14:53les normes françaises
01:14:54qui sont un peu plus dures encore
01:14:55c'est 25%
01:14:57c'est à dire
01:14:57un quart des produits
01:14:58qui sont importés
01:14:59qui ne respectent pas
01:15:00nos lois
01:15:00qui ne respectent pas
01:15:01nos normes
01:15:03en termes de conséquences
01:15:04écologiques
01:15:05vous avez
01:15:06j'étais rapporteur
01:15:07sur le budget aérien
01:15:08l'année dernière
01:15:09le secteur aérien
01:15:10est le seul secteur
01:15:11économique français
01:15:12qui augmente
01:15:12ses émissions de gaz
01:15:13à effet de serre
01:15:13chaque année
01:15:14juste si on prend
01:15:15simplement
01:15:15Chine et Tému
01:15:16c'est 90 avions cargo
01:15:18par jour
01:15:19qui arrivent en Europe
01:15:20uniquement avec des petits colis
01:15:21Chine et Tému
01:15:23et avec également
01:15:24la pollution
01:15:25sur les routes
01:15:26camions
01:15:26camionnettes
01:15:27pour les derniers kilomètres
01:15:28qui augmente
01:15:28également
01:15:29un chiffre
01:15:30qui m'a beaucoup marqué
01:15:31également
01:15:3224% de ces colis
01:15:33sont retournés
01:15:34un produit sur quatre
01:15:36qui est livré
01:15:37est retourné
01:15:38générant encore
01:15:39des flux logistiques
01:15:40en termes de production
01:15:41de gaz à effet de serre
01:15:43donc il faut agir
01:15:44en amont
01:15:44pour empêcher
01:15:45que ces colis
01:15:46avec des produits
01:15:47illégaux
01:15:48arrivent
01:15:48un certain nombre
01:15:49d'initiatives
01:15:50sont prises actuellement
01:15:51qui vont dans le bon sens
01:15:52d'autres qui ne vont
01:15:53pas du tout
01:15:54dans le bon sens
01:15:55l'initiative
01:15:56qui va dans le bon sens
01:15:57effectivement
01:15:57le DSA
01:15:58on en a parlé
01:15:58le Digital Services Act
01:16:00voté en 2022
01:16:01appliqué en 2024
01:16:02la commission européenne
01:16:03est en train de recruter
01:16:04150 personnes
01:16:05pour le mettre en oeuvre
01:16:06quand on allait
01:16:07à la commission européenne
01:16:08certains le décrivent
01:16:09comme un outil très puissant
01:16:10et d'autres disent plutôt
01:16:11et je reprendrai
01:16:12les propos
01:16:13de notre rapporteur
01:16:14que effectivement
01:16:15ces dispositions
01:16:17sont plutôt prévues
01:16:18pour les réseaux sociaux
01:16:19moi je reprendrai
01:16:20une autre analogie
01:16:21si je roule moi
01:16:23à 180 km heure
01:16:24en centre-ville
01:16:25je suis aujourd'hui
01:16:26arrêté par la police
01:16:27on me demande simplement
01:16:28de rouler désormais
01:16:29à 50 km heure
01:16:30et c'est tout
01:16:31il ne m'arrive rien
01:16:32ni amende
01:16:33ni retrait de permis
01:16:35et même d'ailleurs
01:16:36ça n'est pas la police
01:16:36qui m'arrête
01:16:37mais c'est un citoyen
01:16:38de la ville
01:16:39de signaler à la police
01:16:40que je roule
01:16:41à 180 km heure
01:16:42mais en fait
01:16:43c'est aujourd'hui
01:16:43les citoyens
01:16:44qui font le rôle d'alerte
01:16:46c'est un citoyen
01:16:47qui a découvert
01:16:47cette poupée
01:16:48qu'il a signalé
01:16:49au service de contrôle
01:16:51et effectivement
01:16:53c'était toi
01:16:54pour les armes
01:16:55mais en tout cas
01:16:56ça veut dire que
01:16:56pour ne pas renier
01:16:58leur marche
01:16:58en développant des IA
01:16:59ou en recrutant
01:17:00des personnes
01:17:01des femmes et des hommes
01:17:02pour faire le service qualité
01:17:03et bien le service qualité
01:17:04est assuré par les citoyens
01:17:05eux-mêmes
01:17:06et par les administrations
01:17:07payées par nos impôts
01:17:09mais pas par l'entreprise
01:17:10elle-même
01:17:10comme le font
01:17:11l'ensemble
01:17:11des boutiques
01:17:13on reprend souvent
01:17:14l'analogie
01:17:15de la place de marché
01:17:16et effectivement
01:17:16le placier du marché
01:17:17ne peut pas être responsable
01:17:18si le boucher
01:17:19sur son marché
01:17:19a une vente
01:17:20qu'il déclare
01:17:21comme charolaise
01:17:22et qu'au final
01:17:22elle n'est pas charolaise
01:17:23à ce niveau de détail
01:17:24on peut effectivement
01:17:25entendre
01:17:26que ça n'est pas
01:17:26au placier de marché
01:17:27de vérifier la bonne conformité
01:17:29de l'ensemble des produits
01:17:30qui sont vendus
01:17:30mais lorsque vous avez
01:17:32un contrôle sur un marché
01:17:33et que 90% des produits
01:17:34vendus sur ce marché
01:17:35sont illégaux
01:17:36et non conformes
01:17:37je peux vous garantir
01:17:38que vous auriez
01:17:38un arrêté préfectoral
01:17:40de fermeture de ce marché
01:17:41en attendant
01:17:42que les produits
01:17:43se mettent aux normes
01:17:43ça n'est pas le cas
01:17:44aujourd'hui
01:17:45sur les plateformes en ligne
01:17:46il faut donc
01:17:46changer notre droit
01:17:47pour l'adapter
01:17:48à la nouvelle réalité
01:17:49de ces pratiques commerciales
01:17:52ce qui va le long sens
01:17:52j'ai dit le DSA
01:17:53la réforme douanière
01:17:54qui est en cours
01:17:55effectivement l'annulation
01:17:56de cette absence
01:17:57de droit de douane
01:17:58à moins de 150 euros
01:17:59cette taxe petit colis
01:18:00je vous rassure
01:18:00chaque collègue
01:18:01qui ne sera pas franco-française
01:18:02c'est un signe
01:18:03qu'on envoie à l'Europe
01:18:04mais qui sera bien européenne
01:18:05les fédérations demandent
01:18:06même plutôt 25 euros
01:18:07pour ajuster
01:18:08la compétitivité
01:18:09prise
01:18:10je rappelle qu'aux Etats-Unis
01:18:11c'est 140%
01:18:11d'augmentation
01:18:12de droit de douane
01:18:13qui ont résulté
01:18:14effectivement
01:18:14un véritable déport
01:18:16du marché européen
01:18:18américain
01:18:19vers le marché européen
01:18:20juste témus
01:18:22à dépenser
01:18:22l'année dernière
01:18:232 milliards d'euros
01:18:24en publicité
01:18:25pour vendre
01:18:26ces produits
01:18:26sur le marché
01:18:28européen
01:18:29les clauses miroirs
01:18:31on en a parlé
01:18:31donc voilà
01:18:32un certain nombre
01:18:33de dispositions
01:18:33sont en cours
01:18:34mais c'est beaucoup trop lent
01:18:35et vraiment
01:18:36l'ensemble des fédérations
01:18:37nous a alerté
01:18:38si on ne va pas plus vite
01:18:39et plus fort
01:18:40le jour où cette réforme
01:18:41de braigneur sera vraiment
01:18:42mise en oeuvre
01:18:43à horizon 2028
01:18:44ils auront tous disparu
01:18:45c'est des filières entières
01:18:47qui sont menacées
01:18:48par cette concurrence déloyale
01:18:50à l'inverse
01:18:50un certain nombre
01:18:51de signes
01:18:51sont plutôt négatifs
01:18:53je pense évidemment
01:18:54à l'arrivée
01:18:54de Chine
01:18:55dans un grand magasin
01:18:56parisien
01:18:56je pense à la perspective
01:18:58de la ratification
01:18:59du Mercosur
01:19:00et je pense au détricotage
01:19:01du devoir de vigilance
01:19:03pas plus tard qu'hier
01:19:03qui est un très mauvais signe
01:19:05ils font donc agir rapidement
01:19:06à la fois au niveau
01:19:07européen et national
01:19:08au niveau européen
01:19:10c'est le sens d'une proposition
01:19:11de résolution
01:19:12inspirée par nos travaux
01:19:13présentée par notre collègue
01:19:15Olivier Grégoire
01:19:15en commission
01:19:17des affaires européennes
01:19:18le 3 décembre dernier
01:19:19adoptée à l'unanimité
01:19:20qui demande d'appliquer
01:19:21pleinement l'ensemble
01:19:22des articles du DSA
01:19:23notamment son article de 70
01:19:25qui peut permettre
01:19:25la suspension d'une plateforme
01:19:28qui n'est pas activée aujourd'hui
01:19:29je rappelle que
01:19:31s'agissant de TEMU
01:19:32il y a une enquête
01:19:32en cours à la commission européenne
01:19:34qui dure depuis 3 ans
01:19:36et depuis 3 ans
01:19:37ces gens continuent
01:19:37de pouvoir vendre
01:19:39librement leurs produits
01:19:40alors même qu'un contrôle massif
01:19:41et ça a été dit
01:19:42a eu lieu à Roissy en 2022
01:19:43sur les petits colis
01:19:44en provenance de Chine
01:19:45et font apparaître
01:19:4695% de non-conformité
01:19:482 ans et demi
01:19:49à 3 ans plus tard
01:19:50ce site était toujours en ligne
01:19:51et continue à vendre
01:19:52y compris
01:19:53des produits parfaitement
01:19:54hors la loi
01:19:55comme ça a été signalé
01:19:56la PPRE demande également
01:19:58l'accélération
01:19:59de la réforme douanière
01:19:59et j'ai fait pour ma part
01:20:00ajouter 2 amendements
01:20:02pour réactiver
01:20:03le devoir de vigilance
01:20:04comme l'a soulevé
01:20:04mon collègue Gérard Le Seul
01:20:06dans son intervention
01:20:06mais également
01:20:07pour soutenir
01:20:09la demande de commission européenne
01:20:10sur Chine
01:20:11il n'y en a pas aujourd'hui
01:20:12on a une sur TEMU
01:20:12depuis 3 ans
01:20:13mais il n'y en a pas sur Chine
01:20:14elle est demandée
01:20:15par mon collègue
01:20:16notamment Pierre Jouvet
01:20:17et qui cherche aujourd'hui
01:20:18à récolter
01:20:19les 180 signatures nécessaires
01:20:20pour lancer cette commission
01:20:22d'enquête sur Chine
01:20:23à l'échelle de l'Union européenne
01:20:24mais il y a un certain nombre
01:20:25de dispositions
01:20:26et je finirai là-dessus
01:20:27qui doivent être prises
01:20:28au niveau national
01:20:28la République ne peut pas être
01:20:31tout simplement passive
01:20:32et laisser passer ses contrôles
01:20:34avec 95% de non-conformité
01:20:35sans pouvoir rien faire
01:20:36il y a selon moi
01:20:38plusieurs dispositions
01:20:39qui seraient urgents
01:20:40de prendre au niveau français
01:20:41d'abord c'est
01:20:41d'appliquer au niveau français
01:20:43ce concept d'importateur présumé
01:20:45on ne peut pas être
01:20:45dans une zone
01:20:46de non-droit
01:20:47et lorsque les douaniers
01:20:48trouvent un produit illégal
01:20:49ils ne peuvent pas
01:20:50se retourner vers la plateforme
01:20:51ils ne sont pas responsables
01:20:51des produits qui vendent
01:20:52c'est une plateforme de marché
01:20:53ils ne peuvent pas
01:20:54se retourner vers le producteur
01:20:55il est dans une quelconque
01:20:57banlieue chinoise
01:20:57et absolument introuvable
01:20:59ils ne peuvent pas
01:20:59se retourner vers le mandataire
01:21:01qui est censé représenter
01:21:02le producteur sur le sol européen
01:21:04vous avez une adresse en Allemagne
01:21:06un code postal en France
01:21:07un numéro de téléphone en Italie
01:21:08ce sont des fantômes
01:21:09qui n'existent pas
01:21:10il faut que lorsqu'on prend
01:21:11acte de l'absence
01:21:12de ce mandataire
01:21:13rendre automatiquement
01:21:14responsable
01:21:14la plateforme du produit
01:21:15à travers la notion
01:21:17d'importateur présumé
01:21:19et à cet importateur
01:21:20pouvoir mettre des sanctions
01:21:21très franchement
01:21:22les sanctions
01:21:23qui sont des amendes
01:21:24n'ont aucun effet
01:21:24il y a dans
01:21:25complément d'enquête
01:21:27précisé
01:21:27la sanction qui a été prise
01:21:29par la DGCCRF
01:21:30parce que plus de 57%
01:21:32des promotions
01:21:33étaient des fausses promotions
01:21:34moins 57%
01:21:36moins 90%
01:21:37en fait la plupart du temps
01:21:38le produit ne baisse pas
01:21:39voire pour 11% des cas
01:21:40en fait le prix augmentait
01:21:41ils auraient donc
01:21:42appliqué une amende
01:21:43de 40 millions d'euros
01:21:44ce qui correspond
01:21:45à 0,1%
01:21:46de leur chiffre d'affaires
01:21:47pourtant 40 millions d'euros
01:21:48c'était une amende
01:21:48absolument inédite
01:21:50la seule chose
01:21:51qui pourrait avoir un effet
01:21:52c'est la suspension
01:21:53et je pense que lorsque
01:21:54et ça a été dit
01:21:55par notre collègue LR
01:21:57lorsque on constate
01:21:59que les fraudes sont systémiques
01:22:01et à plusieurs reprises
01:22:02il faut pouvoir suspendre
01:22:03la plateforme
01:22:04jusqu'à ce qu'elle puisse
01:22:05se mettre aux normes
01:22:05l'autre notion
01:22:06et ça a été rappelé
01:22:07par mon collègue
01:22:08pour aider les douaniers
01:22:10à rendre plus effectif
01:22:11leur contrôle
01:22:11c'est une nouvelle notion
01:22:13à intégrer dans le droit français
01:22:14à la demande des douaniers
01:22:15qui est la notion
01:22:16et je finirai là-dessus
01:22:17de présomption
01:22:18de non-conformité
01:22:19qui doit concerner
01:22:20évidemment le même produit
01:22:21lorsque vous avez
01:22:23un produit qui revient
01:22:24et qui était non-conforme
01:22:25pas la peine de relancer
01:22:26toute une procédure
01:22:27qui dure un mois
01:22:28pour considérer
01:22:29qu'il est non-conforme
01:22:30et le jeter
01:22:30il faut une présomption
01:22:31de non-conformité
01:22:32mais également
01:22:33pour les produits similaires
01:22:34la fédération du jouet
01:22:35s'alarmait
01:22:35d'un jouet
01:22:36avec un produit détachable
01:22:38qui pouvait étouffer
01:22:38un enfant
01:22:39il arrive le lendemain
01:22:40non plus de couleur rouge
01:22:41mais de couleur bleue
01:22:41et bien on doit recommencer
01:22:42toute la procédure de contrôle
01:22:44il faut pouvoir intégrer
01:22:45une présomption
01:22:46de non-conformité
01:22:47pour pouvoir mieux contrôler
01:22:48les produits
01:22:49qui arrivent
01:22:49sur notre territoire national
01:22:50voilà je vous remercie
01:22:52pour votre attention
01:22:52et pour vos questions pertinentes
01:22:54oui alors rapidement
01:22:57rapidement je voulais juste
01:22:59redire un petit mot
01:23:00puisqu'il y a une proposition
01:23:01qu'on n'a pas forcément
01:23:02balayé dans nos échanges
01:23:03et on m'avait interrogé là-dessus
01:23:04je n'avais pas répondu tout à l'heure
01:23:05c'était sur la proposition
01:23:08numéro 12
01:23:08que je porte effectivement
01:23:10dans ce rapport
01:23:11notamment pour imposer
01:23:12aux vendeurs établis
01:23:13hors de l'Union Européenne
01:23:14l'obligation de disposer
01:23:16d'un lieu de stockage
01:23:17d'un représentant
01:23:18ou d'un point de présence
01:23:19en Europe
01:23:20en fait tout simplement
01:23:20puisqu'on l'a vu
01:23:21lors des auditions
01:23:22notamment avec les services
01:23:24de la DGCCRF
01:23:25et des douanes
01:23:25en fait la réalité
01:23:26c'est que contrôler
01:23:28le flux de petits colis
01:23:29c'est aujourd'hui
01:23:30c'est très compliqué
01:23:30et en fait le fait
01:23:31d'avoir un stock physique
01:23:32sur le continent européen
01:23:33permettrait effectivement
01:23:34de pouvoir contrôler
01:23:35physiquement les stocks
01:23:37les stocks directement
01:23:38donc c'est une proposition
01:23:39également de ce rapport
01:23:40c'est la numéro 12
01:23:41merci
01:23:41juste en mot de conclusion
01:23:45mes chers collègues
01:23:46juste une proposition
01:23:47qui vous concerne tous
01:23:48et qui a créé un précédent
01:23:50dans cette mission d'information
01:23:51en lien avec Sandrine Lefeur
01:23:52sur laquelle on peut
01:23:54être d'accord ou pas
01:23:55mais l'ordonnance de 1958
01:23:57fait qu'une personne
01:23:59qui refuse de se présenter
01:24:00à la convocation
01:24:01d'une présidence
01:24:02de commission d'enquête
01:24:03ou de commission parlementaire
01:24:04est punie par la loi
01:24:06de 7500 euros d'amende
01:24:07le groupe Chine
01:24:09a refusé de venir
01:24:10et vous imaginez bien
01:24:11que 7500 euros d'amende
01:24:12pour le groupe Chine
01:24:13c'est encore moins
01:24:14qu'une pièce d'un centime
01:24:15dans la poche d'un français
01:24:15et l'une des propositions
01:24:17de ce rapport
01:24:17c'est qu'on ait
01:24:19peut-être une proposition
01:24:20de loi transpartisane
01:24:21pour modifier
01:24:22ce montant d'amende
01:24:23parce que je pense
01:24:24que de nombreuses personnes
01:24:25qui se disent
01:24:26qu'elles n'ont pas vocation
01:24:27à rendre des comptes
01:24:28à la représentation nationale
01:24:29et donc à s'asseoir
01:24:30sur la démocratie
01:24:31s'appuyeront désormais
01:24:32sur cette ordonnance
01:24:33de 1958
01:24:34quitte à avoir
01:24:35un signalement
01:24:35auprès de la procureure
01:24:36de la République de Paris
01:24:37et payer l'amende
01:24:38de 7500 euros
01:24:39et donc je vous proposerai
01:24:40si vous en êtes d'accord
01:24:41qu'on puisse avoir
01:24:41une réflexion transpartisane
01:24:42sur cette question là
01:24:43qui concernera
01:24:44toutes les commissions d'enquête
01:24:45et toutes les commissions
01:24:46permanentes à l'avenir
01:24:47parce que je vois bien
01:24:48l'intérêt de certaines personnes
01:24:49de ne pas se présenter
01:24:50devant nous
01:24:50au prix de 7500 euros
01:24:52je vous remercie
01:24:52Merci beaucoup
01:24:55et effectivement
01:24:55peut-être pour précision
01:24:57c'est vrai que la sanction
01:24:58elle retombe
01:24:59alors il n'y a pas vraiment
01:25:00eu de précédent
01:25:01mais normalement
01:25:01sur l'entreprise
01:25:02sur Chine
01:25:04comme ils n'ont pas
01:25:04de siège
01:25:05en France
01:25:06nous on a assigné
01:25:08en tout cas
01:25:08dans mon courrier
01:25:09à la procureure de la République
01:25:10on a bien assigné
01:25:11la personne
01:25:11la personne qui n'est pas venue
01:25:13puisqu'elle réside en France
01:25:15et on a la main
01:25:16uniquement sur le territoire
01:25:17national
01:25:18Monsieur Le Sol
01:25:20une dernière intervention
01:25:22très brièvement
01:25:24pour soutenir
01:25:25totalement
01:25:26la proposition
01:25:27faite par notre collègue
01:25:28merci
01:25:29merci beaucoup
01:25:30donc chers collègues
01:25:32dans l'application
01:25:33de l'article 145
01:25:34alinéa 7
01:25:35du règlement
01:25:35nous en venons
01:25:36à l'autorisation
01:25:37de la publication
01:25:38du rapport
01:25:38de la mission d'information
01:25:39qui est pour la publication
01:25:41qui est contre
01:25:43publiée à l'unanimité
01:25:46je vous remercie
01:25:48voilà pour les conclusions
01:25:49de la mission d'information
01:25:51qui a travaillé
01:25:52sur le contrôle
01:25:53des produits importés
01:25:55face à une concurrence
01:25:56déloyale
01:25:56marquée par des produits importés
01:25:58qui ne respectent pas
01:25:59les normes imposées
01:26:00aux producteurs français
01:26:02il est urgent
01:26:03d'agir
01:26:03pour protéger
01:26:04notre économie
01:26:06c'est ce que disent
01:26:07les rapporteurs
01:26:09de cette mission
01:26:10ils pointent
01:26:11les insuffisances
01:26:12des contrôles actuels
01:26:13et les lacunes
01:26:14de notre législation
01:26:15fin de cet épisode
01:26:16à très vite
01:26:17sur LCP
01:26:18au coeur
01:26:19de l'Assemblée nationale
01:26:20de l'Assemblée nationale
01:26:22de l'Assemblée nationale
01:26:22de l'Assemblée nationale
01:26:23de l'Assemblée nationale
01:26:26de l'Assemblée nationale
01:26:26de l'Assemblée nationale
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