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  • il y a 20 heures
"Le Nouvel Obs" et Veolia France ont organisé une table ronde pour questionner l'action locale face à l'urgence climatique. Pour inventer les bonnes pratiques sur le terrain, élus, chercheurs et entrepreneurs étaient réunis.

Vidéo réalisée en partenariat, avec François Gemenne (Spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations), Kristell Niasme (Maire de Villeneuve-Saint-Georges), Léonore Moncond'huy (Maire de Poitiers, Vice-Présidente du Grand Poitiers), Thierry Marx (Chef cuisinier), et Pierre Ribaute (Directeur Général eau en France Veolia).

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Transcription
00:00L'écologie, au niveau municipal, elle se loge dans le quotidien des gens.
00:06Concrètement, pour nous, l'écologie ça veut dire une ville plus verte, donc plus fraîche,
00:09mais aussi plus belle. Ça veut dire une ville où les enfants sortent dehors, à la crèche,
00:13à l'école. Moi, j'oppose une posture de l'élu qui n'est pas dans le jugement,
00:16pas dans l'enjonction, mais dans le faire ensemble, dans le fait de prendre les gens
00:21là où ils en sont, les acteurs du territoire là où ils en sont, les entreprises, les associations,
00:25et les embarquer, en tout cas embarquer toutes celles et ceux qui font un chemin sincère vers l'écologie.
00:30Moi, je plaide pour un État qui soit exigeant, un État planificateur en matière de transition écologique,
00:44parce que c'est une question d'égalité entre territoires. Par exemple, le zéro artificialisation net,
00:48c'est essentiel et on a vraiment besoin que tous les territoires soient logés à la même enseigne.
00:52Mais nous avons besoin, nous collectivités, de moyens pour mettre en œuvre ces exigences en matière
00:57d'écologie. Par exemple, le fonds vert qui avait été lancé en 2024 a été doté de 2,5 milliards d'euros.
01:01Cette année, le projet de loi de finances prévoit 650 millions d'euros. Donc il a été divisé par 4 en 2 ans.
01:07Or concrètement, ce fonds, c'est ce qui nous permet de ne pas rogner sur la qualité environnementale
01:10les bâtiments dans nos investissements. L'eau est une préoccupation et c'est la préoccupation
01:15numéro 1 des habitants des territoires au niveau local, devant par exemple la police municipale.
01:23Des enjeux de rareté de la ressource pour près d'un tiers des Français, quasiment 30% également aussi
01:29sur la qualité de l'eau, bien loin devant la thématique du prix qui est seulement 4%.
01:34Préserver la ressource, c'est un sujet qui va dans la bonne direction. Travailler sur le rendement de
01:38réseau, baisser les fuites, ça va dans la bonne direction. Il faut adapter et trouver le compromis
01:45local des différentes parties prenantes qui va permettre d'avancer.
01:50En 2016, la Seine et Lière se sont rappelés à nous avec un phénomène de crues qui a inondé
01:55jusqu'à près de 2 mètres de hauteur 3 quartiers, parce que j'ai vraiment 3 quartiers qui sont très touchés.
02:00Ça a des conséquences lourdes sur le quotidien, sur les assurances, sur la réhabitation des
02:05logements, sur les problèmes d'assainissement. Donc il faut, c'est pas anodin quand on a une
02:09crue sur un secteur quel que soit, l'augmentation du niveau des eaux. Donc les familles elles sont devenues
02:14très très conscientes de l'enjeu climatique.
02:17L'idée reçue la plus dangereuse sur le niveau local et sur l'écologie locale, c'est que ça
02:22n'aurait pas d'importance, c'est que ça n'aurait pas d'impact et que face à certains
02:26renoncements de grands États comme les États-Unis, que face à l'actualité au fond, ce que l'on
02:33pourrait faire au niveau local n'a pas beaucoup d'importance. Rien n'est plus faux quand je me
02:37déplace en France ou en Europe, quand je vois toutes les solutions qui sont développées
02:41dans les entreprises, dans les collectivités, dans la société civile et qui gagneraient à être
02:46mieux connues, à être massifiées de manière à faire baisser leurs coûts. Quand je vois
02:51le déploiement des énergies renouvelables dans le monde qui aujourd'hui dépasse toutes
02:55les prévisions, il y a évidemment également aussi des raisons d'espérer.
02:59Le fait maison, ce qui est formidable, qu'on le fasse pour soi-même ou qu'on le fasse à titre
03:02professionnel, ça nous garantit finalement la transformation du produit. Un, de sourcer des produits
03:08de qualité, deux, de les transformer et de pouvoir les proposer pour donner du plaisir et de l'émotion
03:13aux personnes qui vont les déguster. Ça c'est très important parce que ça évite cette industrialisation
03:19ou sur-industrialisation de l'action de manger. Et ça fait, cette sur-industrialisation nous ramène à être
03:27des consommateurs et plus des mangeurs. Or qu'il faut absolument revenir au statut de mangeur
03:33qui est beaucoup plus sain pour la planète et pour nous-mêmes. Dans nos écoles, là nous travaillons
03:37avec des gens qui sont très éloignés d'un projet métier, et bien finalement nous avons de plus en plus
03:41de demandes de gens qui veulent devenir cuisiniers, boulangers, pâtissiers et qui ne s'intéressaient
03:46pas au départ à ces métiers. Donc ça c'est bon signe, ça veut dire qu'on reprend conscience que finalement
03:52manger sur cette planète est un acte militant.
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