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  • il y a 15 minutes
Michel Édouard Leclerc, président du comité stratégique et porte-parole du mouvement E.Leclerc, revient sur la crise agricole qui frappe les France et ses agriculteurs sur BFMTV ce dimanche 14 décembre. 

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Transcription
00:00Je n'opposerai pas l'un à l'autre.
00:04D'abord, je ne suis pas vétérinaire.
00:05Je ne sais pas du tout gérer une crise sanitaire de cette ampleur,
00:08mais je suis ancien mari d'éleveuse pendant 17 ans.
00:13Donc, je sais l'attachement qu'on peut avoir,
00:15paradoxalement, avec une bête,
00:17même qu'on amènera un jour à l'abattoir.
00:19On dit que quand on perd son troupeau, on perd son âme.
00:23Je ne sais pas, mais sans être trop littéraire,
00:27je pense que c'est un super choc.
00:29Parce que vous avez plusieurs types d'agriculture.
00:31Là, on met sur le même plan la réaction ou le commentaire
00:38s'agissant d'agriculteurs, disons, de l'économie de grande consommation
00:43et puis une agriculture plus vivrière, de montagne et tout ça.
00:46Donc, ce n'est pas le même rapport aux bestiaux, à l'abête
00:50et même à la ferme.
00:52Ce n'est pas le même métier presque.
00:53Enfin, si, c'est le même métier, pardon, dans sa diversité,
00:55mais c'est très différent.
00:56Donc, évidemment, c'est beaucoup d'émotions.
01:00Après, c'est des questions.
01:01C'est des questions.
01:02Alors, on les a eues pour d'autres crises sanitaires.
01:06La grippe aviaire, on ne s'attache pas à un canard ou à un poulet
01:09comme à un veau ou à une vache, mais quand même...
01:13Parce que la grippe aviaire, elle est en cours en ce moment.
01:15Mais il y a beaucoup d'épidémies.
01:16Et il y a beaucoup aussi d'abattages dans le cadre de la grippe aviaire
01:21et personne n'en parle.
01:22Si, si, si, si, on en parle beaucoup.
01:24Enfin, je veux dire, il n'y a pas de blocage, il n'y a pas de manifestation.
01:27Non, mais justement, je comprends.
01:31Je ne sais pas comment vous le dire.
01:32Je ne suis peut-être pas le plus légitime pour le dire.
01:34Mais je comprends, quand on est lecteur de la France agricole,
01:38quand on est lecteur de Ouest France, ou du Télégramme.
01:42Oui, je suis obligé de les citer, les deux.
01:45Ou dans le Sud-Ouest, tout ça.
01:47C'est quand même une addition de crises d'épisodes aussi,
01:50qui font peur, notamment à des jeunes qui viennent de reprendre des élevages,
01:57qui sont endettés.
01:58Et donc, la première question, c'est est-ce que la méthode est la bonne ?
02:03C'est ce que j'allais vous poser comme question.
02:05Est-ce que vous pensez que c'est aussi une question de méthode,
02:06et peut-être même de tact, puisqu'on sait que Laurent Nunez a entre-temps dit
02:10on va changer de méthode, on va essayer d'y aller en douceur.
02:13Est-ce que ça aussi, ça compte dans la revendication ?
02:15Je ne suis pas, mais vraiment, je n'ai aucune légitimité, je ne suis pas compétent.
02:18Dans ce que vous en connaissez, en tout cas, on a l'impression que c'est intime.
02:21Ce que je ressens, c'est qu'il y a une différence entre celui qui vit d'un marché à l'export
02:27et qui ne veut pas que les bêtes, l'ensemble des bêtes françaises soient vaccinées
02:33parce que du coup, ça casse le marché à l'export, et je crois que ça concerne,
02:36j'ai lu mes journaux aujourd'hui, donc c'est 1,5 million d'animaux
02:41dont le marché est perdu, voilà, c'est un coût économique.
02:45Et de l'autre côté, vous avez une agriculture qui ne vit pas de cette exportation,
02:49qui vit de son environnement, et là, en fait, ils sont contre cet abattage,
03:00voilà, entre la vaccination et l'abattage, selon que vous soyez exportateur ou pas,
03:05vous ne défendez pas les mêmes intérêts.
03:06Ce qui est très compliqué, en fait, dans cette crise.
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