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  • il y a 6 heures
Après la diffusion du reportage de la rédaction de LCP, "Maire courage, au chevet de son village" qui suit le quotidien d'un maire d'une petite commune du puy du dôme, ..une « immersion », au plus près de sa vie de maire.
Valérie brochard reçoit :
- Françoise Gatel, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation
- Delphine Labails, ancienne maire de Périgueux
- Maxime Thory, maire de Montmorency

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Transcription
00:00Générique
00:01...
00:14Bienvenue dans En Immersion.
00:17En Immersion, c'est votre nouveau rendez-vous sur LCP,
00:21un magazine de reportage de la rédaction
00:23qui s'intéresse aux grands sujets qui font l'actualité,
00:26qui font débat dans la vie quotidienne des Français.
00:29Et pour aller un peu plus loin dans la réflexion,
00:32le reportage sera suivi d'un échange avec trois personnalités
00:35directement concernées par le sujet développé dans notre magazine.
00:39Et pour ce premier numéro, on vous emmène en immersion
00:43avec un maire à un élu d'une petite commune de 700 habitants
00:47dans le puits de Dôme.
00:48Yannick Tournadre termine son premier mandat dans la ville de la Tour d'Auvergne.
00:53Une mission qu'il a menée à bout de bras, peut-être aussi à bout de force.
00:57Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir.
00:59« Mère Courage », c'est le titre du film réalisé par Hélène Bonduelle
01:03et Céline Crespi qu'on va regarder ensemble dès maintenant
01:06et on se retrouve juste après pour en débattre.
01:08Bonjour, bonjour tout le monde.
01:17Alors, qu'est-ce qu'elle dit, Mme Sertilange ?
01:20« J'ai reçu mes résultats. »
01:22« Ah, et alors ? »
01:25« Faites voir. »
01:26« Tout va bien. Impeccable. »
01:32« C'est très bien. »
01:36« Vous êtes en pleine forme. »
01:39« Je disais que vous me faisiez penser à ma mamie. »
01:42« Oui. »
01:42« Oui, je vous l'ai déjà dit. »
01:44« Oui, à votre grand-mère. »
01:45« Exactement. »
01:46« Oui. »
01:47« Parce que vous rigolez tout le temps. »
01:49« Ah, tout le temps. »
01:50« Il n'y a pas de quoi pleurer pour ça. »
01:57« Oh, elle est comique. »
01:59« Comique, on aide pas toi, lui. »
02:00« Oh, pas bien. »
02:01« T'as qu'à de mots. »
02:02« À bientôt. »
02:04« Minade à vous. »
02:05« À tout de même. »
02:13« Ma grand-mère rigolait tout le temps comme ça,
02:15une de mes grand-mères.
02:17Et jusqu'au bout, elle me disait toujours
02:20« Cramponne-toi, mon pio. »
02:23Et j'y pense souvent parce que souvent,
02:25dans la vie, il faut se cramponner. »
02:27Yannick Tournadre se cramponne dès le matin
02:30car ses journées commencent souvent très tôt.
02:34À 49 ans, l'infirmier du village
02:36est aussi le maire de cette petite commune rurale.
02:40« Le métier d'être maire,
02:41c'est aussi quelque part soigner les habitants.
02:45Donc il faut à la fois soigner ses patients
02:48et soigner ses habitants.
02:50Pour tout un tas de choses différentes.
02:53Mais des fois, ça fait beaucoup de choses à...
02:56On n'a que deux mains, quoi.
02:57On n'a que deux mains et on n'a qu'une tête. »
03:00Infirmier ou maire,
03:01chez ses patients aussi souvent,
03:03tout se mélange.
03:04« Ça, c'est un mort, petit gars. »
03:07« Il est débordé. »
03:10« Mais on l'aime bien.
03:11On ne veut pas le donner à personne. »
03:15« Ils m'ont pas amené ma brouette. »
03:17« La brouette de quoi ? »
03:18« De Boudran, tu sais bien. »
03:21« Je ne l'aurais pas dit, peut-être. »
03:23« Il faut boucher deux, trois trous, c'est ça ? »
03:24« Ouais. »
03:25« Ah ben, le verre, c'est quand... »
03:27« Quand ils vont passer à quelque chose là,
03:29ils vont tout arracher. »
03:30« Eh bien, il faut que... »
03:31« Oui, il faut que je le marque. »
03:32« J'ai dû les appeler ça. »
03:33« On a vraiment les pieds sur le terrain. »
03:35« On n'est pas déconnectés du tout, du tout. »
03:37« Là, c'est pas de la politique des autres chers. »
03:44« Des fois, ça, c'est des inconvénients aussi. »
03:48« Des fois, on voudrait bien un peu se déconnecter, mais... »
03:53« Et voilà, Madeleine. »
03:55« Merci, Yannick. »
03:59Répondre aux besoins des habitants,
04:02faire vivre son village tout en conservant son métier.
04:05Difficile de déconnecter.
04:09Être maire d'une petite commune rurale,
04:12c'est souvent être sur tous les fronts.
04:14Alors, ce chemin de croix fait voir.
04:35« Comment c'est ? »
04:38« Où là ? »
04:39« Après, tu vois, il manque de croix, je vais les refaire. »
04:41« Il en manque ? D'accord. »
04:43« Elle est cassée. »
04:44« Il y en a deux ? Trois. »
04:45Ce matin de novembre,
04:47la tour d'Auvergne s'est réveillée sous la neige.
04:52« Ah, Madeleine ! »
04:54« Il faudra mettre le panneau sol glissant dans les rues de la tour. »
04:57« Oui, je crois. On va le sortir. »
05:00Yannick Tournadre est maire de ce petit bourg de 700 âmes depuis six ans.
05:06À peine élu, il a dû faire face au décès de l'unique médecin emporté par le Covid.
05:13C'était son premier combat, trouver un remplaçant et le convaincre de rester.
05:18« Salut, salut. Ça va, Héloïse ? Je te fais la bise ? Allez. T'as pas de masque ? »
05:26« J'ai pas mon masque. Ça va ? »
05:27« Ah, mais c'est Maxence qui fait de la luge dans les rues. »
05:31« Oui. »
05:32« On va prendre un arrêté. »
05:34« Il n'y a que moi qui avais le droit de le faire, ça, quand j'étais gamin. »
05:37« Hein ? C'est vrai ? »
05:38« Ouais, je me rappelle. »
05:39« T'es bien d'accord ? »
05:40« Oui. »
05:42Et Loïse Benoît a posé ses valises à la Tour d'Auvergne il y a trois ans.
05:46Et le maire a tout fait pour faciliter son installation.
05:50« C'est vraiment le village en entier qui a vraiment fait la différence.
05:55On n'en a pas parlé, mais le logement a fait aussi...
05:58J'ai été logée pendant deux ans et demi, avant de venir ici et d'être locataire au-dessus du cabinet.
06:06On en parle beaucoup entre professionnels de santé.
06:08Il y a peu de logements en milieu rural.
06:10Donc si on n'a pas de logement, on ne va pas rester travaillé. »
06:13« Je pense qu'il ne se passe pas une journée où je me dise pourvu que ça se passe bien pour Héloïse. »
06:20Et je me couche souvent le soir ou je me lève le matin.
06:24Quand je passe devant le cabinet, j'ai pourvu que tout aille bien.
06:27Parce qu'on voit que cet équilibre est tellement fragile dans nos villages.
06:32Donc effectivement, c'est un souci du maire au quotidien.
06:35Bon, Héloïse, en route ?
06:37« À bientôt. »
06:38« Bonne soirée. »
06:38« Allez, à bientôt. »
06:39Ce nouveau cabinet médical, c'était sa première victoire.
06:44La première d'une longue série.
06:46« On a réussi au fil des années à conserver ce tissu commerçant.
06:52Vous avez derrière moi la pharmacie, la boucherie, la boulangerie,
06:55cinq restaurants sur la commune, un cabinet vétérinaire, un médecin, des kinés, des infirmiers.
07:01Et puis à côté de ça, tous les services publics qui sont aujourd'hui présents, qui sont aujourd'hui restés sur la commune. »
07:11Mais ces derniers temps, un autre sujet préoccupe les habitants.
07:15« Bonjour, une demi-trade. »
07:18« Une demi-trade, tu veux ? »
07:19La seule boulangerie du village pourrait mettre la clé sous la porte.
07:23Les boulangers sont pourtant installés ici depuis 22 ans.
07:28« C'est mon petit voisin d'en face, il me soutient tous les jours, lui. »
07:31« C'est normal, on a besoin d'elles. »
07:35« Et bonjour tout le monde. »
07:39« Ça caille. Moins 7 ? »
07:40« Ça caille. Garde. »
07:42« J'en ai même des buées sur les lunettes. »
07:44« Elles sont embuées. »
07:46C'est la dernière boulangerie des villages alentours.
07:50Quatre ont fermé les unes après les autres.
07:53Et c'est bien ça le problème de Laetitia.
07:55« On s'est retrouvés avec beaucoup de travail. »
08:02« Et on a assumé jusque-là, jusqu'au mois de février, où on a eu un contrôle. »
08:06« Et là, ils nous ont dit qu'on n'était plus aux normes,
08:08que notre laboratoire n'était plus adapté,
08:09n'avait plus la taille pour pouvoir fabriquer autant de pain. »
08:13« Coup de massue ? »
08:14« Un peu, oui. »
08:16« Il a fallu réagir vite. »
08:19« Déjà, faire les premiers travaux qui étaient possibles de faire dans ce laboratoire. »
08:24« Donc là, on a mis trois semaines pour faire, mais on est quand même restés fermés trois semaines. »
08:28« Et après, il faut trouver une solution en 18 mois pour pouvoir trouver un nouveau laboratoire,
08:32pour pouvoir assurer tout ça. »
08:34« Et vous avez les moyens de faire ça ? »
08:37« Eh bien, on a les moyens. On fait appel à la mairie à ce moment-là. »
08:41« Hein ? »
08:42« Monsieur le maire, on lui dit qu'il nous faut de l'aide. »
08:44« Voilà. »
08:44« Quand les gens s'arrêtent à la boulangerie à acheter le pain,
08:47ils s'arrêtent aussi pour acheter ce qui leur manque à l'épicerie,
08:51acheter un bistec à la boucherie. »
08:53« Voilà. »
08:54« C'est vraiment cette idée de maillon de la chaîne. »
08:58« Et quand il y a un maillon qui casse, c'est la chaîne qui tombe. »
09:01« Et du coup, il faut qu'on soit vigilants. »
09:04« Avec nos moyens, on ne peut pas tout faire. »
09:06« Ce n'est pas le maire qui va venir faire le pain. »
09:09« Donc on a la chance d'avoir un couple de boulangers jeunes encore,
09:13qui a envie de se développer, qui a envie d'accroître son activité. »
09:19« Donc il faut qu'on les soutienne. »
09:21« Allez, go ! »
09:22Une fois encore, Yannick cherche des solutions.
09:26Ce pourrait être ce hangar abandonné dans une rue voisine.
09:29« C'est bien là ? »
09:32« C'est bien là. »
09:33La mairie y voit aussi son intérêt.
09:35« Voilà pourquoi la commune est intéressée par la rénovation de ce bâtiment. »
09:39« Parce qu'aujourd'hui, on a un bâtiment qui est vacant
09:42et qui fait un peu verru quand même dans ce quartier. »
09:46« Et demain, normalement, on aura quelque chose qui apportera de la vie à cette traversée de bourre. »
09:55« Et qui sera le labo. »
09:56« Et qui sera le labo. »
09:57« Donc on a tout intérêt quand même à soutenir ce projet. »
10:04« Là, ce sera le laboratoire boulangerie. »
10:08« Là, à partir de par là, vu qu'il y a la porte, ce sera le laboratoire pâtisserie. »
10:15« Là, c'est le coin plonge. »
10:19« T'as tout en tête ? »
10:20« Ouais. Là, c'est stockage par chandise fini. »
10:25« Le maire ne peut pas tout. Mais il a accepté de financer l'étude de faisabilité. »
10:32« Après, c'est un petit coup de pouce. C'est une petite carotte pour motiver un peu les troupes. »
10:39« Et puis, ça diminue un peu le risque. Bon, allez, on fait faire l'étude. Ça ne vous coûtera rien. Et on verra bien. Voilà. »
10:44« Et après, maintenant, on voit. Maintenant, on leur file le bébé, entre guillemets. »
10:49« Si ça peut se faire, c'est sûr que ça va être... »
10:51« Ça redonne un coup de boost. Quand on refait quelque chose de nouveau, on n'a plus envie. »
10:58« On est bien conscient de travailler dans des conditions comme ça. Ça sera super, quoi. »
11:01La Tour d'Auvergne est riche de commerce et de services.
11:10Mais avec un million d'euros par an, son budget est serré.
11:14Alors, pour faire aboutir ces projets, Yannick Tournadre met régulièrement la main à la patte.
11:25Une fois par semaine, il réalise certains travaux de la ville.
11:30Ce matin, il faut protéger les vitraux de l'église.
11:37« Vas-y, manque. »
11:39« Moi, c'est mon sport. »
11:46« Donc, ça détend, ça fait du bien. Il fait beau. »
11:54« Cette action-là, qui paraît peut-être un peu dérisoire, mais l'air de rien, c'est des économies. »
12:03« C'est du système D qui est utile. »
12:07« Et quand tout se passe bien, ça va. Alors, j'espère qu'aujourd'hui, on va gérer ça d'une main à deux mètres. »
12:15« Mais on a quand même la responsabilité de l'argent de la commune, des administrés. »
12:20« Il ne faut pas que notre panneau, là, tout d'un coup, on l'échappe et patatraque. »
12:24Des économies, il est prêt à en faire.
12:28Avec ses adjoints, ils ont réduit leurs indemnités de moitié.
12:31Le maire ne touche que 500 euros par mois.
12:34« Alléluia ! »
12:40« Quand je vois un maire, comme ça, jeune, en pleine action, je suis admiratif et je ne manque pas de le féliciter. »
12:48« Il vient me surveiller un peu, quand même. »
12:50« Oui, à la rigueur. »
12:52« Il m'a surveillé, j'étais tout petit. »
12:55« Il m'a taillé les oreilles en pointe. »
12:58« Oui, c'est ça. Vous ne le répéteriez pas, mais je lui ai tiré les oreilles. »
13:03René Maillet est surtout le maire honoraire de la Tour d'Auvergne.
13:1835 ans demandent à municipaux à son actif.
13:22« Ce qu'il ne dit pas M. Maillet, c'est que je me suis présenté contre lui la première fois. J'étais adjoint. M. Maillet se représentait à la tête d'une liste pour continuer sa fonction de maire une dernière fois.
13:35Et puis les jeunes, on lui a coupé un peu l'herbe sous le pied. Entre guillemets, on a tombé M. Maillet. »
13:40« Et j'étais content. »
13:43« M. Maillet qui était là installé depuis plusieurs mandats et qui voulait poursuivre son action. Nous, on arrive. Allez, hop. »
13:51« Installé depuis plusieurs mandats, mais donc aussi avec l'usure du pouvoir. »
13:55« Et oui. Ça, c'est un danger, mais alors moi, je me dis, je pense que le deuxième mandat, je serais peut-être plus fatigué avec le premier. »
14:08« Un, deux, trois. »
14:11« Tadam ! »
14:13« Et voilà. »
14:23« Ces six ans-là, je ne les ai pas vus passer honnêtement. »
14:26« Ça va tellement vite. Les journées passent tellement vite. »
14:28« On est tout le temps à fond. »
14:30« Et puis des fois, quand on s'arrête, on dit « Tiens, c'est bizarre. »
14:32« On se retrouve un peu bredouille. »
14:35« Et pourtant, rien ne prédestinait Yannick Tournadre à devenir le maire de la Tour d'Auvergne. »
14:48« Je suis un étranger ici, moi. Je ne suis pas né à la Tour d'Auvergne. »
14:55« Je ne suis pas tout à fait du cru. Je suis de l'autre côté de la colline, là, à 30 kilomètres. »
15:03« Je suis tombé amoureux de ce village, et d'autant plus depuis que je suis maire. »
15:07« Et je me dis, quand même, ce village-là, perché où il est perché, avec l'histoire qu'il possède. »
15:15« Catherine de Médicis, la fille de Catherine de Médicis, la reine Margot. »
15:21« Donc tout ça, c'est l'histoire de France, une partie de l'histoire de France qui est née ici. »
15:26« Je suis assez fier, oui, d'être maire de ce village. C'est quand même pas rien, quoi. »
15:32« La Tour d'Auvergne a réussi à conserver son école. 60 élèves y viennent chaque jour, depuis le bourg et les villages d'alentour. »
15:46« C'est aussi pour cette nouvelle génération que le maire se bat. »
15:50« Moi, je trouve ça génial ce qu'ils font. Il y a un nouveau truc tous les ans. »
15:54« Ils ont amené un médecin, un garagiste. »
15:57« Il est super dynamique. »
15:59« Il y a le petit Vival pour faire les courses. »
16:03« Au fur et à mesure, c'est un tout petit village qui concentre et l'école primaire et le collège à côté. »
16:08« Donc toutes les communes alentours, on vient ici matin et soir. »
16:12« Et maintenant, on a tous les commerces. »
16:13« C'est un vrai boulot. »
16:15« Je crois que c'est un vrai boulot de dingue, oui. »
16:17« Et la réussite d'avoir une commune quand même, comment je dirais, tout le monde est lié, tout le monde est proche. »
16:28« Lors des manifestations, tout le monde participe. »
16:30« Est-ce qu'il aurait raté ? J'en ai aucune idée. »
16:32« Pourtant, il y a un sujet qui fâche, les rythmes scolaires. »
16:38« Une partie des habitants voulaient passer à 4 jours. »
16:41Mais Yannick Tournadre a tranché, un peu vite selon certains parents d'élèves.
16:47« Moi, je ne suis pas pour 4 jours et demi. Je trouve que les semaines sont déjà assez longues. »
16:51« Mon petit toux, il est en petite section. Il vient de rentrer. »
16:54« Un mercredi matin où il pourrait dormir, je pense que ça peut être bénéfique. »
16:57« Surtout que dans toutes les autres écoles, c'est ça, aux alentours. »
17:00« Que ça soit Tov, c'est Bagnol, c'est Larod, c'est Saint-Sauve. »
17:04« Je trouve ça dommage qu'on ne puisse pas profiter des mercredis matin avec nos enfants. »
17:07« Et le maire, alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ? »
17:10« Sur le maire, je ne vous répondrai pas parce qu'on n'est pas très copains. »
17:13« Mais il faut qu'on accepte d'absorber un peu la colère des gens qui ne sont pas contents, pour différentes raisons, avec le choix des élus. »
17:24« Moi, jusqu'à présent, ça a été raisonnable et je n'ai pas eu de menace. »
17:28« Voilà, je n'ai pas eu de menace. »
17:29« J'ai eu des gens en colère, qui ont été un peu violents dans leurs propos. »
17:34« Et je pense que c'est des propos que je ne méritais pas parce que je ne suis pas là pour emmerder le monde. »
17:39« C'est ce style de propos qu'on m'a déjà dit. »
17:43« Mais voilà, je trouve que c'est des propos que je dois entendre. »
17:49Ce soir, pas de polémique. C'est banquet à la Tour d'Auvergne.
17:54« Après tout, ici ? »
17:56« On se débrouille. »
18:01Les journées de Yannick Tournadre ne s'arrêtent jamais.
18:06« Il n'y a rien à glace au nom. »
18:08« Non, non, le Dieu. »
18:12Une partie du village s'est réunie dans la salle des fêtes.
18:15Le maire a un mot pour chacun.
18:20Il connaît tout le monde.
18:21« Bonjour, bonjour. Ça va ? »
18:23« Ça va, Philippe ? Bonjour. »
18:26« Voilà, quand on arrive en retard, on fait des bises après. »
18:31Le banquet est offert par la commune pour remercier les bénévoles qui ont participé au concours national du Saint-Nectaire cet été.
18:38Ce week-end-là, c'est 132 Saint-Nectaire fermier et laitier qui ont été présentés, 9 affineurs, 159 fromages présentés aussi.
18:50Et ça a été, en définitive, 10 000 personnes qui ont convergé chez nous, sur la commune de la Tour d'Auvergne, sur le week-end.
18:58Et ça, je crois qu'on peut s'en féliciter également.
19:00Créer des moments collectifs, de la cohésion dans le village.
19:17Yannick est sur tous les fronts, mais pour ses équipes, le rythme n'est pas toujours facile à suivre.
19:25François, en début de mandat, il avait la charge d'être adjoint au maire.
19:28Et en plus, on charge des animations.
19:32Et alors, ça, c'est un sacré package qu'on lui a filé.
19:35Les animations, parce qu'il y en a eu beaucoup.
19:38Et je ne sais pas si on ne l'a pas un peu épuisé.
19:40Non, pas tout seul.
19:42Avec la contribution vraiment de tous les élus, ça a été un travail d'équipe, c'est le moins qu'on puisse dire.
19:46Je pense que pour faire avancer les choses dans une commune, il faut quand même maîtriser tout un tas de sujets.
19:53Sans parler d'être spécialiste dans un, mais il faut quand même un peu toucher sa vie un peu partout.
20:00Et sinon, vous êtes du même bord politique au niveau national ?
20:05Il ne me semble pas du tout.
20:06Et il a fallu une petite soirée, mais vraiment, ça faisait déjà un certain temps qu'on était élus tous les deux.
20:14Pourquoi on en discute comme ça, vaguement ?
20:16Mais en fait, la question, elle ne s'est jamais posée, parce qu'il y a une chose qui nous rejoint tous.
20:21Pas seulement M. le maire et moi-même, mais toute notre équipe, c'est ce côté un petit peu chauvin et cet amour pour notre village, tout simplement.
20:29Et sur la politique générale, il y aurait forcément peut-être des points sur lesquels on ne serait pas d'accord.
20:35Mais on s'en moque, en fait.
20:39Vous avez affaire à deux personnes tolérantes ?
20:41Au moment d'achever son mandat, Yannick Tournadre a encore des projets plein la tête pour sa commune.
20:58Il a choisi de se représenter.
21:00Il l'a déjà annoncé à son équipe, mais il ne sait pas encore sur qui il pourra compter.
21:05Ce soir, à la mairie, c'est l'heure des choix.
21:17Allez, Antoine, il est compté dans ceux qui repartent.
21:20J'ai déjà mis là, a pris la décision le 11 novembre.
21:23Si on a envie de repartir ensemble, c'est super chouette.
21:27Mais si on a envie d'arrêter, je le respecte tout à fait pour tout un tas de raisons.
21:30Et du coup, il ne faut pas que ça me...
21:33Je ne le prends pas comme un...
21:36Ce n'est pas un désaveu.
21:38Ce n'est pas un désaveu, voilà.
21:40Il n'y a pas de souci, on s'est toujours bien entendu du tout.
21:42Mais à un moment donné, il est temps de passer la main.
21:46Et puis là, j'arrive aussi, pour certains.
21:49Il faut suivre, quoi, quand on a...
21:50Et après, oui, mais si la tour en est arrivée là,
21:54aussi, c'est parce qu'il a mis cette cadence.
21:56Sinon, on aurait certainement dormi un peu plus longtemps sur nos lauriers.
22:01Ça, ça serait un peu mon défaut, je pense, partir billet en tête.
22:05Et des fois, que ce soit les élus autour de la table ou ma femme,
22:10me freine un peu.
22:11Mais souvent, il a de bonnes billes dans la tête,
22:13alors on ne freine pas tout le temps.
22:16Sur les 13 membres du conseil municipal,
22:185 ont pourtant dit stop à ce rythme effréné,
22:21dont François.
22:22Non, moi, je ne prolonge pas.
22:25Enfin, je ne prolonge pas.
22:26Je ne sais pas si j'aurai eu l'occasion de prolonger,
22:27mais je ne me représente pas.
22:29Et juste, je pense que c'est valable aussi un peu pour tout le monde.
22:32C'est les conséquences, malgré tout,
22:34que ça peut avoir aussi d'un point de vue personnel et privé,
22:38où l'engagement, il a quand même...
22:41Le temps qu'on passe pour l'intérêt général,
22:45on ne le passe pas pour soi.
22:46Moi, au moment où mes enfants avaient besoin de moi,
22:49je n'étais pas à la maison, quoi.
22:50Et alors, je le paye un peu aujourd'hui,
22:54parce que finalement,
22:56ils trouveraient bizarre que je revienne aujourd'hui,
22:58alors qu'ils n'ont plus besoin de moi.
23:00Donc, moi, je comprends tout à fait François,
23:03parce que ce temps-là, familial,
23:06on ne peut pas le récupérer plus tard.
23:08Yannick Tournadre va maintenant devoir reconstituer une équipe,
23:24convaincre de nouveaux colistiers de le suivre.
23:27Il a pensé à Hélène Charles.
23:28Ce matin, le vouvoiement est de rigueur.
23:33Vous êtes toute fraîche.
23:34Yannick, et dans ses petits souliers.
23:37Bon, merci de m'accueillir.
23:41Bon, ce petit café en terrasse à la Charbonnière,
23:44est-ce qu'il va me porter chance ?
23:46Ah oui.
23:47Il n'y a pas de raison.
23:49Il y a un moment que dans ma tête,
23:50j'ai des...
23:51Hélène, quand même,
23:53elle apporterait quelque chose au conseil municipal.
23:56Il faudra que tu ailles le voir.
23:59Hélène Charles est architecte à Paris.
24:02Elle vit à la Tour d'Auvergne une partie de l'année seulement.
24:05C'est sa résidence secondaire.
24:08Il ne faut pas que j'ai 14 colistiers
24:11qui ont votre profil.
24:16Mais je pense qu'un ou deux,
24:19c'est important.
24:20d'avoir un regard d'extérieur.
24:24D'avoir...
24:26Parce que vous avez la température du village
24:28vue de l'extérieur.
24:30Vous êtes en dehors,
24:31des querelles de clochers.
24:34Voilà.
24:34Et ça, en conseil municipal,
24:36il en faut un ou deux
24:36qui nous ouvrent les yeux en disant
24:37attention, là,
24:38vous plantez complètement...
24:41Moi, vue de l'extérieur,
24:43l'image du village, c'est important, quoi.
24:45Tout à fait.
24:46Et c'est plus simple à gérer, en effet,
24:47quand on est un petit peu au-dessus
24:49de loin de moi, je veux dire.
24:51Moi, ça m'intéresse,
24:52parce que depuis le début,
24:52depuis que je suis ici,
24:53je vous dis que j'aime le village,
24:55j'aime ce que vous en faites,
24:57ce qu'il devient.
24:58On me fait un petit pas,
24:59après, on peut continuer, je pense.
25:02Et visiblement,
25:03le rythme effréné de Yannick
25:04ne lui fait pas peur.
25:06Je sais très bien qu'il est hyperactif,
25:07mais moi, un petit peu aussi.
25:08C'est ça qui pourra nous aider.
25:11Et oui, je sais bien.
25:13Heureusement, oui.
25:13Non, c'est bien.
25:14Moi, j'en suis ravie.
25:15Après, j'espère juste me libérer
25:16plus vite que ce que j'ai en tête
25:18aujourd'hui, en tout cas, aussi.
25:19C'est ce qui est probablement possible.
25:21Je vous raccompagne.
25:24Je garde.
25:26Et puis alors, il faudra
25:27qu'on apprenne à se tutoyer, peut-être.
25:28Tout de suite.
25:29Tout de suite ?
25:29Avec plaisir.
25:30Bon, allez.
25:32Salut.
25:32A très bientôt.
25:34Et tu me dis qu'il faut,
25:36des fois, qu'on se revoit,
25:37qu'on se recroise.
25:38Merci.
25:38J'ai de l'énergie,
25:39il te fait pas de souci.
25:41Bon, mais c'est bien.
25:42Il en faut.
25:43Je crois.
25:43Il en faut, c'est pas toujours
25:44tout facile.
25:47Je me disais que
25:48si j'arrivais pas à convaincre Yann,
25:50ça allait être dur pour la suite, quoi.
25:53Du coup, je suis content
25:54parce que, voilà,
25:56ça donne un peu de bombe au cœur.
25:59Ça remotive, quoi.
26:00Pourquoi vous y retournez ?
26:02Parce que c'est un peu
26:04une passion pour le village,
26:05parce qu'on se dit
26:06qu'il y a des choses à faire
26:07et qu'il y a du potentiel
26:09et que je considère
26:12que je suis encore
26:13pas trop usé.
26:14Voilà.
26:15Pas trop usé.
26:16Le premier mandat
26:17m'a usé un petit peu,
26:19mais je pense que j'ai encore
26:20l'énergie pour poursuivre
26:22un mandat, voilà.
26:24L'engagement électoral
26:25est lourd.
26:27Yannick Tournadre
26:28le sait plus que quiconque.
26:30Mais en se représentant,
26:31il veut surtout
26:32encourager la relève.
26:34Pour montrer que
26:35qu'il ne faut pas être résigné.
26:37Oui, c'est ça.
26:39Qu'on avait un village
26:40qui était un peu en sommeil
26:42et qu'avec de la volonté,
26:44yes, we can.
26:45Yes, we can, oui.
26:46Oui.
26:47Et voilà, c'était Mère Courage
27:16Un film réalisé par Hélène Bonduelle, Céline Crespi et Marion Devauchel
27:21Et pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Françoise Gattel
27:25Bonjour
27:25Ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation de France
27:30A vos côtés, plutôt juste en face, nous accueillons Delphine Labailes
27:34Bonjour
27:34Bonjour
27:35Vous êtes l'ancienne maire socialiste de Périgueux, ex-maire
27:38Parce que vous avez démissionné de votre mandat en mai dernier
27:42Et vous nous expliquerez évidemment pourquoi dans quelques instants
27:45Et enfin, notre dernier invité, Maxime Thory, bonjour
27:48Bonjour
27:48Vous êtes l'actuel maire de Momorancy dans le Val d'Oise
27:52Merci infiniment à tous les trois d'avoir accepté notre invitation
27:56Alors vous venez de voir ce film, Le Quotidien, de Yannick Tournard
28:00Est-ce que vous vous reconnaissez, Françoise Gattel ?
28:03Vous qui avez été maire dans le passé de la commune de Château-Giron, si je ne me trompe pas
28:07Absolument
28:08Vous vous êtes reconnue ?
28:09Alors j'ai reconnu quelque chose qui, je crois, est assez universel
28:13On dit maire courage, mais quelqu'un d'engagé
28:17Qui s'occupe de tout et de tous
28:21Avec bienveillance et beaucoup d'exigence
28:25Ensuite on le fait différemment selon la taille de sa commune, naturellement
28:29Mais cet homme, alors c'est un soignant d'abord
28:32Parce qu'il est infirmier
28:33Et je trouve qu'il soigne son village, il soigne sa commune
28:37Enfin, un citoyen engagé, c'est juste fabuleux
28:41C'est comme une histoire, une histoire de mère qu'on raconte
28:46Qui est comme une sorte de, à la fois, de rêve
28:49On a rencontré quelqu'un qui est juste extraordinaire
28:53Au sens où il passe sa vie à s'occuper des autres
28:58Un très bel exemple
28:59Il y en a d'autres en France
29:01Delphine Labail, quand vous regardez Yannick Tournard
29:05Vous vous dites qu'il est fou d'y retourner
29:08Que c'est une folie que de briguer un deuxième mandat
29:11Je vous parle de ça parce que vous, vous avez donc quitté
29:14Vous avez décidé de démissionner
29:16Qu'est-ce qui vous attend déçue ?
29:19Alors, moi, je n'ai pas été déçue
29:21Vraiment, ça a été une passion folle que d'être maire
29:24Je m'y suis préparée pendant deux mandats
29:26En étant première adjointe
29:28Puis porte-parole de l'opposition
29:29Vraiment, j'ai adoré, je peux le dire
29:31Et je ne dis pas que je n'y retournerai pas d'ailleurs
29:34Mais aujourd'hui, je suis encore trop fatiguée
29:38Moi, je me suis épuisée
29:39Je me suis épuisée dans cette fonction
29:41Et d'ailleurs, quand on le voit
29:42Du matin au soir, on se dit
29:44Mais comment fait-il pour ne pas être fatiguée ?
29:47Vous vous êtes donc reconnue, vous aussi, un peu dans ces images ?
29:49Bien sûr, bien sûr
29:50Surtout les éléments, finalement
29:54De ce qui est représenté dans ce reportage
29:56D'abord, ce rapport aux habitants
29:58Ce contact direct
29:59Et cette manière dont ils ont de l'interpeller
30:01En l'appelant par son prénom
30:03Bien moi, à Périgueux
30:04Lorsque j'étais maire, mais toujours encore
30:06Les habitants m'appellent pour mon prénom
30:07Ils m'appellent Delphine
30:08Et c'est vraiment ce contact direct
30:11Je crois que c'est ce qui m'a le plus plu
30:12Ce qui m'a ensuite le plus plu dans le mandat de maire
30:15C'est de faire des choses
30:16Et on voit l'énergie qu'il met
30:18Pour que sa boulangerie reste ouverte
30:20Pour faire venir ce médecin
30:21Que tout le monde lui envie
30:22Je crois que quelle que soit la taille de la ville
30:24Tout le monde lui envie
30:25Cette médecin qui est venue s'installer
30:27Et qui est restée
30:28Elle est restée aussi
30:29Pourquoi ? Parce qu'il y a cette qualité de vie
30:31Un village patrimonial
30:33Et donc moi
30:35Ça me renvoie à l'image
30:36De la ville de Périgueux
30:38Cette très belle ville
30:38Cette ville moyenne
30:39Dans laquelle il fait bon vivre
30:40Et pour laquelle
30:41On met tant d'énergie
30:43Mais qu'est-ce qui s'est passé alors
30:44Delphine Labail ?
30:45Qu'est-ce qui s'est passé vous concernant ?
30:46Vous avez parlé
30:47Dans une interview
30:48Sur France Bleu Périgueux
30:50Il me semble
30:50De burn-out
30:51Oui
30:52Oui, oui, c'est ça
30:53J'ai eu du mal d'ailleurs
30:56A déterminer ce qui m'était arrivé
30:58Mais un matin
30:59Pour être plus précis
31:00C'est une après-midi
31:01Quand je suis rentrée chez moi
31:03J'étais à bout de force
31:04Et je me suis écroulée
31:05Voilà
31:06Impossible de repartir
31:07Pourtant
31:09J'avais vraiment cette habitude
31:10Le planning
31:11C'est le planning
31:12Madame la ministre le sait
31:13On ne peut pas déroger
31:14À la minute près
31:15Mon collègue maire
31:17Donc
31:18Et cet après-midi là
31:20Vraiment
31:21Je me suis écroulée
31:23Complètement
31:23Effondrée
31:24Sous quoi ?
31:25Sous la charge de travail ?
31:26Non
31:27Comme un blackout
31:29En fait
31:29À un moment donné
31:30Mon cerveau a cessé de fonctionner
31:32Finalement
31:34Toute l'énergie a quitté mon corps
31:35Et là
31:36Au milieu de mon salon
31:37Je me suis effondrée
31:39J'ai appelé mon mari
31:39En disant
31:39Il faut absolument que tu rentres
31:40Parce que
31:41Là je ne sais pas ce qui se passe
31:42Et donc
31:43J'ai pris rendez-vous
31:43Chez le médecin
31:44Qui me dit
31:44Bon
31:44Il faut un peu vous reposer
31:45Donc je prends
31:47Pas le temps de me reposer
31:48J'y repars
31:49Parce qu'il y a le planning
31:50Les gens nous attendent
31:52Les rendez-vous sont prévus
31:53Puis c'est les fêtes de fin d'année
31:54Faut lancer
31:55Les festivités de Noël
31:57Donc on repart
31:58Et puis quand on y est
31:59On est porté par cette énergie
32:00On le voit d'ailleurs
32:01Dans le reportage
32:02Cette énergie qui le porte
32:03Oui c'est un cercle vertueux finalement
32:05L'énergie des citoyens
32:06Vous donne de l'énergie
32:07Que vous remettez dans la ville
32:08Donc on est au contact
32:08Et ça repart
32:09Puis le lendemain
32:10On se dit
32:10Ouh là là
32:11Je ne vais pas réussir à me lever
32:12Et puis
32:13De mal en pire
32:14Jusqu'au moment où le médecin vous dit
32:16Non mais là
32:16Il faut vraiment s'arrêter
32:17Autrement c'est moi qui vais vous arrêter
32:18Voilà ce qui s'est passé
32:20D'accord
32:20Maxime Thory
32:22Vous vous finissez là
32:24Manda Montmorency
32:25Est-ce que vous aussi
32:27Vous allez planter des clous
32:28Dans les bâtiments nationaux
32:29Je ne sais pas
32:30Dans votre ville
32:31Le week-end
32:31C'est ce que vous faites aussi
32:32Dans votre quotidien
32:33Non non je ne vais pas planter des clous
32:35Même si évidemment
32:36Je me suis partiellement reconnu
32:38Dans l'excellent reportage
32:39Qu'on a vu
32:39Parce que maire
32:41C'est un métier de passion
32:42Et on voit toute la passion
32:43Que met ce maire
32:44Dans la gestion de sa ville
32:46Montmorency
32:47N'est pas du tout
32:48Une ville de même strade
32:48Puisqu'on a 22 000 habitants
32:50Donc on a
32:51Beaucoup plus d'agents municipaux
32:53Il y a des missions
32:54Qui sont différentes
32:54Mais ce qu'on reconnaît
32:55C'est une passion
32:56De servir l'intérêt général
32:58Une passion de s'engager
32:59Pour ses habitants
33:00Moi ça m'a beaucoup frappé
33:01Je pense que
33:02De très nombreux maires
33:03Qui regarderont ce reportage
33:04Se reconnaîtront
33:05Parce que quand on est maire
33:06On est un artisan du bien commun
33:08On s'engage
33:09Parce qu'on aime les gens
33:10Parce qu'on a envie
33:11De les servir
33:11Parce qu'on a envie
33:12D'améliorer leur vie
33:13Et c'est vraiment
33:14Ce qu'on a retrouvé
33:14Dans ce reportage
33:15Une volonté
33:16De faire venir de nouveaux médecins
33:18De se battre
33:18Pour ne pas voir
33:20Certains commerces fermés
33:21C'est ça notre quotidien
33:22C'est ce qui rend ce quotidien passionnant
33:23Mais c'est aussi
33:24On parlait de charge
33:25On parlait de masse
33:26De travail
33:27Souvent évidemment
33:29Les heures de travail
33:30Effectuées
33:31Pour le service
33:33En mairie
33:33Dépassent le cadre
33:35Et même les indemnités
33:36Qui y sont allouées
33:37On le sait
33:37Vous avez même
33:39Évacué des gens
33:42Oui alors
33:43Quand vous êtes maire
33:43Vous êtes maire
33:447 jours sur 7
33:4524 heures sur 24
33:45C'est ce que je voulais dire
33:46Et c'est ce qui fait
33:46La spécificité vraiment
33:48De cette fonction
33:49Et tout son intérêt
33:50Et toute son intensité
33:51Moi ce qui m'est arrivé
33:52Il y a un an
33:54C'est de devoir évacuer
33:55150 personnes
33:56A une heure du matin
33:57Sur décision des pompiers
34:00Car un bâtiment
34:01Qui se trouvait sur une butte
34:02Risquait de s'effondrer
34:02Sur un autre
34:03C'était le 13 janvier
34:05Lorsque vous devez
34:06Prendre cette décision
34:06C'est évidemment quelque chose
34:07D'extrêmement difficile
34:09C'est la décision la plus difficile
34:10Que j'ai dû prendre en tant que maire
34:11Et ce qui m'a frappé
34:12A ce moment là
34:13C'est qu'au moment
34:14Où je prends cette décision
34:15En fait les pompiers
34:17Nous disent que c'est à nous
34:17D'aller toquer chez les gens
34:19Et un par un
34:19De les sortir
34:21Pour les mettre en sécurité
34:23Donc tout à coup
34:24Vous rentrez dans un tourbillon
34:25Avec l'ensemble des services
34:28Qui vous appellent
34:28Les médias
34:29La nécessité d'organiser
34:30En urgence
34:31L'évacuation
34:32Le transfert
34:33L'ouverture d'un gymnase
34:34L'hébergement d'urgence
34:34Tout ça c'est extrêmement
34:36Intense
34:37Aujourd'hui
34:37Onze mois après
34:38La procédure est toujours en cours
34:39Puisque les gens
34:40Aujourd'hui
34:41N'ont toujours pas pu
34:41Réintégrer leur logement
34:42Dans une expertise judiciaire
34:44Évidemment que c'est des moments
34:45Qui vous marquent profondément
34:47Est-ce que
34:48Ce que vous retirez aussi
34:50De cette expérience là
34:51C'est peut-être
34:52Que certains citoyens
34:54Vous ont encore
34:55Et encore aujourd'hui
34:56Vous parlez de cette procédure judiciaire
34:58Des citoyens
34:59Donc de moments ainsi
35:00Qui ne sont toujours pas relogés
35:01On vient toquer à votre porte
35:03Encore aujourd'hui
35:04Pour vous demander pourquoi
35:04Bien sûr
35:05Tous les jours
35:06Sauf que c'est pas de votre fête
35:07Effectivement
35:08Donc il y a des compétences ressenties
35:09Et des compétences réelles
35:10C'est ça ?
35:11Je pense qu'il y a des compétences
35:12En tout cas
35:12Le maire à la clause de compétence générale
35:14Il est responsable de tout
35:15C'est celui que l'on peut saisir facilement
35:17C'est celui qui a porté d'engueulade
35:19Parfois aussi a porté de compliments
35:20Mais en tout cas
35:21C'est le dernier recours
35:22Des gens qui sont désespérés
35:24Moi je le vois sur cette procédure
35:25On est dans une expertise judiciaire
35:27Avec un rapport qui tarde à être remis
35:29En raison de l'incurie
35:30De certains syndics de copro
35:32Je l'explique aux gens
35:33Ils me disent
35:33Mais monsieur le maire
35:34C'est avec vous que j'ai un contact
35:36Déjà c'est vous qui avez pris la décision
35:38Et puis en fait
35:39Notre seul espoir
35:39C'est que vous puissiez essayer
35:41De faire changer les choses
35:42De faire accélérer les choses
35:43Et certes
35:44Ça n'est pas notre compétence
35:45Mais lorsqu'on est maire
35:46On ne peut pas répondre à un citoyen
35:48C'est pas de ma compétence
35:49Merci de vous débrouiller
35:50En fait les soucis des autres
35:52Sont nos soucis
35:52Parfois on est tenu directement
35:55Responsable aussi
35:56De nos décisions
35:57Mais de celles que prennent les autres
35:58Et on l'accepte
35:59Parce qu'on est là
36:00Au service des habitants
36:01Entre juillet 2020
36:03Et mars 2025
36:04Françoise Gattel
36:05Environ 2189 maires
36:08Ont démissionné
36:09Soit 6% des maires
36:10En cours de mandat
36:11Est-ce que c'est trop
36:12Ou est-ce que vous vous dites
36:13Finalement ça fait aussi
36:1494% des maires
36:16Qui restent
36:17Est-ce que vous voyez le verbe
36:18Plutôt à moitié vide
36:19Ou à moitié plein ?
36:20Je trouve que c'est trop
36:21Parce que
36:22Derrière ces démissions
36:24Il y a parfois
36:24Beaucoup de souffrance
36:26De mal-être
36:27Et que pour des personnes
36:29C'est une aventure
36:31Qui laisse parfois
36:32Un goût amer
36:33Des familles
36:34Qui ont aussi
36:35Été touchées
36:36Par les agressions
36:37Verbales ou physiques
36:38Dont peuvent être
36:39Victimes les maires
36:41Ce que l'on constate
36:43C'est qu'il y a
36:44Beaucoup plus de démissions
36:45Sur ce mandat
36:46Que précédemment
36:48Pour différentes raisons
36:49D'abord parce que
36:51Le mandat il a démarré
36:52Avec la période Covid
36:53Et ça a été compliqué
36:55De faire équipe
36:56Donc ça crée
36:58Comment dire
36:59Un collectif
37:00Moins fort
37:01Il faut dire
37:02Que nos concitoyens
37:03Sont aussi très exigeants
37:05Parfois nos concitoyens
37:06Sont dans le registre
37:08Je veux
37:09J'exige
37:10Vous devez
37:10Vous savez
37:11C'est comme
37:12L'instantanéité
37:13Dans nos vies
37:14De tous les jours
37:15Et que
37:16Vous avez un problème
37:18Naturellement
37:18Il doit être réglé
37:19Et un guichet unique
37:20C'est le maire
37:21Alors le maire va dire
37:22Comme vous l'avez dit
37:23Ah non c'est pas moi
37:24Non mais ça c'est pas mon sujet
37:25Monsieur le maire
37:26C'est vous
37:26Vous êtes là
37:27Et vous vous êtes très visible
37:28Et à la mairie
37:29Il y a toujours quelqu'un
37:30Donc
37:31Tout ça
37:32Ça crée
37:33Aussi parfois
37:34Beaucoup de stress
37:36Et puis
37:37Il faut le dire
37:38Ça devient
37:39Extrêmement compliqué
37:40Quand ta mère
37:41A un sujet
37:42Et qu'il lui faut
37:43Quatre ans
37:43Pour sortir
37:45Quelques logements
37:46Pour faire
37:47Des études diverses
37:49Et variées
37:49Ça épuise
37:51Le citoyen
37:52Qui comme celui
37:53Qu'on a vu
37:53Là notre super
37:54Maire
37:55De la tour
37:57L'élu s'engage
37:58Parce que vous pensez
37:59Que vous allez pouvoir
38:00Faire des choses
38:01Et en fait
38:01Vous dépensez
38:02Beaucoup d'énergie
38:03A essayer de bouger
38:05Des choses
38:07Juste pour pouvoir
38:09Faire un pas de plus
38:10Au lieu d'avoir
38:11Au lieu d'avoir de l'énergie
38:12Positive
38:12Pour trouver des solutions
38:14Donc le travail
38:15Que nous on est en train
38:15De faire
38:16C'est d'essayer
38:17De simplifier
38:18La vie des maires
38:20En tout cas
38:20Qu'on leur complique
38:21Pas la vie
38:21Par des normes
38:23Un peu trop compliquées
38:24Des délais
38:24Pas possibles
38:25Parce que
38:25Quand vous vous engagez
38:27Pour réaliser quelque chose
38:28Et que vous passez
38:29Vos journées
38:29A constater que
38:31Vous n'y arrivez pas
38:32À un moment
38:33Vous jetez l'éponge
38:34Donc je pense
38:36Qu'il faut que le maire
38:37Il soit considéré
38:39Par nos concitoyens
38:40Comme l'est le sapeur-pompier
38:41Volontaire
38:42On adore tous
38:44Nos sapeurs-pompiers
38:45Volontaires
38:45Ses respects
38:46Dévouement
38:47Gratitude
38:48Voilà
38:48Le maire
38:49On est dans une relation
38:50D'exigence
38:51Alors que le maire
38:53Même si on l'a élu
38:54Parce qu'il y a peut-être
38:55Oui mais parfois
38:55Vous n'avez pas voté pour lui
38:56Oui c'est vrai
38:57C'est un droit
38:57C'est la démocratie
38:58C'est vrai
38:58Mais lui il va s'occuper
39:00De tout le monde
39:00C'est vrai
39:01Et puis
39:02Quand la vie de chacun
39:04Est difficile
39:04On a besoin
39:05De se défouler
39:06Sur quelqu'un
39:06Donc c'est le maire
39:07Qui peut prendre
39:09Parfois
39:09Parce qu'il écoute
39:11Beaucoup
39:11Et on l'a vu
39:12Dans le reportage
39:13Vous avez vu
39:14Cette
39:14Je veux dire
39:16C'est dans une société
39:17Un peu compliquée
39:18Où tout le monde est nerveux
39:19Il y a une personne
39:19Qui écoute
39:20Et vous pouvez décharger
39:22Tout ce que vous avez
39:23De vie compliquée
39:24Alors on va continuer
39:25On va continuer
39:25De parler de tout ça
39:27Mais je retiens
39:28Une notion
39:29Que vous avez touchée du doigt
39:30C'est celle des normes
39:31Oui
39:32Le Premier ministre
39:33A annoncé
39:34Lors du dernier congrès
39:35Des maires
39:36Vouloir prendre
39:36Avant Noël
39:37Un méga décret
39:38J'imagine que c'est
39:39A ça peut-être aussi
39:40Vous faisiez référence
39:41En disant on travaille là-dessus
39:42Je le cite
39:44Pour élaguer
39:45Une trentaine de normes
39:46Une trentaine de normes
39:47Et de décrets
39:48Qu'il qualifie de
39:48Surréalistes
39:49Vous avez des exemples
39:50Maxime Thory ?
39:51Bien sûr
39:52J'en ai de nombreux
39:52Comme ?
39:53Comme la loi SRU
39:55Par exemple
39:55Qui nous contraint
39:56Sur l'urbanisme
39:58Qui vous contraint
40:00Lorsque vous êtes maire
40:01A construire énormément
40:02De logements
40:03Pour atteindre
40:03Votre quota de logements sociaux
40:04Ce qui parfois
40:05Peut se faire
40:06Avec une très faible
40:06Acceptabilité
40:07De votre population
40:08Qui peut aboutir
40:09A dénaturer
40:10Une partie de votre territoire
40:11Et qui génère
40:12De très fortes colères
40:13De votre population
40:14Et évidemment
40:14Quand les gens sont en colère
40:15C'est le maire
40:15Qu'ils viennent chercher
40:16Est-ce que ça fait partie
40:18Aussi de votre
40:19Des raisons
40:21De votre burn-out
40:22Est-ce qu'il y avait
40:22Trop de normes
40:24Trop de choses
40:24Comme le disait
40:26Françoise Gattel
40:26Qui parfois
40:27Vous empêchait
40:28De travailler
40:28De faire ces petits pas
40:30De faire avancer les choses
40:31Alors
40:32Il y a des difficultés
40:34C'est vrai que sur l'urbanisme
40:35On n'en manque pas
40:36Mais moi
40:37J'ai trouvé ça
40:38Plutôt intéressant
40:38Sur le plan intellectuel
40:39Et de travailler directement
40:41Avec le préfet
40:41Et les services de l'Etat
40:42A trouver des solutions
40:44Et donc à dépasser
40:45Les difficultés
40:46Alors c'est peut-être
40:46Que j'ai eu la chance
40:47De travailler avec un corps préfectoral
40:49Vraiment de proximité
40:50A l'écoute des élus
40:51C'est pas ce qui a pesé
40:53Moi dans mon burn-out
40:54De manière plus
40:56Plus spécifique
40:59Moi c'est peut-être plus
41:01La difficulté
41:03Le travail
41:04Avec notre administration
41:05C'est-à-dire que
41:06Périgueux
41:07C'est 850 agents
41:08C'est une administration pléthorique
41:09Rappelez-nous le nombre
41:11D'habitants de Périgueux
41:1130 000 habitants
41:12Oui voilà
41:12Préfecture de département
41:13Du département de la Dordogne
41:15Et nous sommes arrivés
41:16Avec dans
41:17Comme le rappelait
41:18Madame la ministre
41:19Dans un contexte très particulier
41:20Où là vraiment
41:21On a tout eu
41:22Le Covid
41:23La guerre en Ukraine
41:26L'inflation
41:27Et on a enchaîné
41:28Il n'y a pas une année
41:29Où on n'a pas eu
41:30Des difficultés
41:31Les émeutes
41:31Pour ceux qui en ont eu
41:33Alors Périgueux a été préservé
41:34C'est une grande chance
41:35Mais beaucoup de maires
41:36Ont eu à gérer
41:37Ces émeutes aussi
41:38Dans leur quartier
41:40Avec leur jeunesse
41:41Et donc on a
41:43Ce quotidien
41:44Qu'on voit très bien
41:45Dans le reportage
41:45Où on est appelé
41:47Tous les jours
41:48A régler des problèmes
41:49On a eu ces grandes crises là
41:51Aussi
41:51A devoir gérer
41:53Et dans le même temps
41:54Et bien on doit
41:55Conduire notre projet de mandat
41:57Puisqu'on s'engage devant les habitants
41:59A réaliser un certain nombre de choses
42:01A mettre en place des nouveaux services
42:02Créer des nouveaux équipements
42:03Et il faut avancer
42:04Et c'est vrai que quand même
42:05Sur ce mandat
42:06Ça a été particulièrement compliqué
42:08Et moi à Périgueux
42:09La difficulté que j'avais
42:10C'est que
42:11Pourtant élue depuis longtemps
42:12C'est mon troisième mandat
42:14Puisque j'étais première adjointe
42:15Et porte-parole de l'opposition
42:16Et bien notre administration
42:17A été fortement appauvrie
42:18Notamment en cadre
42:19Par des non-remplacements
42:21Une politique de gestion du personnel
42:24Qui avait été conduite
42:25Par le même précédent
42:25Par des historiques
42:27Qui avaient quitté la collectivité
42:28Qui avaient toute l'histoire
42:29De la collectivité
42:30Et je me suis retrouvée
42:31Dans une situation
42:32Où j'étais la seule
42:33A connaître l'histoire de la ville
42:34Pourquoi tel projet
42:35A été conduit
42:36Comment on a fait
42:36Et donc c'est une obsession
42:39Permanente
42:39Et de tous les instants
42:40Sur le quotidien
42:42Bien évidemment
42:42Sur le fait que
42:43Et bien on nous croise
42:44Quand en plus
42:45On se déplace à pied ou à vélo
42:46On est à portée d'engueulade
42:48Mais aussi
42:48On doit être là
42:50A l'écoute
42:50Et c'est je pense
42:51Pourquoi on s'engage
42:52D'être à l'écoute
42:53De nos habitants
42:54Et en plus
42:55De devoir garder
42:55Cette mémoire
42:56De devoir la retransmettre
42:58Aux autres élus
42:59Qu'on doit aussi former
42:59Dans la prise de fonction
43:00Et de l'administration
43:02Et tout cela combiné
43:03Ça m'a fini par m'épuiser
43:05Moi à un moment donné
43:06Dans l'histoire de la collectivité
43:07J'ai été DGS
43:08Et maire
43:09Et ça c'est pas possible en fait
43:11D'abord pour le bon fonctionnement
43:12De la collectivité
43:13Mais aussi humainement
43:14On ne peut pas remplir
43:15Ces deux fonctions
43:16Est-ce que
43:17Je poursuis avec vous
43:19Parce que vous parlez
43:20Justement de cet élu
43:23A portée d'engueulade
43:24Vous venez de le dire
43:25Vous avez subi des agressions ?
43:27Oui
43:27Oui
43:28J'ai subi des menaces
43:31Sur mon véhicule
43:32Qu'on allait brûler mon véhicule
43:34Montmorency comme périgueux
43:37C'est des villes moyennes
43:38Mais ce reste des petites villes
43:40Donc tout le monde sait
43:41Où vous habitez
43:41De toute façon
43:42Tout le monde vient toquer
43:42A votre porte
43:43Tout à l'heure vous le disiez
43:44Est-ce qu'on vient toquer
43:45A votre porte
43:45Mais c'est pas qu'à la porte
43:46De la mairie qu'on vient toquer
43:47C'est aussi à la porte
43:48De votre habitation
43:49Lorsque vous sortez
43:50Avec vos enfants
43:51Avec votre compagnon
43:53Votre compagne
43:53Et bien on vous interpelle
43:55Et vous devez avoir
43:56Cette disponibilité
43:56Le citoyen aujourd'hui
43:58Il attend de vous
43:59Une pleine disponibilité
44:00Donc tout cela
44:02C'est produit
44:03J'ai été insultée
44:04Aussi dans la rue
44:05De manière très violente
44:07Un conseiller municipal
44:09De mon équipe
44:10A été aussi insulté
44:12En début de mandat
44:12Et c'est peut-être
44:13Quelque chose
44:14Qu'on constatait
44:14Notamment au sein
44:15De l'association
44:16Des maires de France
44:17C'est cette recrudescence
44:19D'agression
44:20Verbale
44:21De menaces
44:23De dégradations
44:23De nos biens personnels
44:24Et parfois
44:25Allant jusqu'à la violence
44:26Alors moi
44:27Je n'ai pas subi
44:27De violence directement
44:28Mais ça complexifie
44:30Un peu l'exercice
44:31Maxime Thory
44:32Est-ce qu'on vous parle
44:34Correctement dans la rue
44:35Et sur les réseaux sociaux ?
44:38Est-ce qu'il y a ça aussi maintenant ?
44:39Bien sûr
44:40Alors dans la rue
44:41L'immense majorité
44:42Des habitants
44:42Est extrêmement respectueuse
44:45Et donc le contact est bon
44:46Évidemment qu'il peut arriver
44:47Qu'on soit à portée
44:49À portée d'insultes
44:50À portée de menaces
44:52Ça arrive
44:53C'est extrêmement rare
44:55Moi j'ai eu
44:55Un exemple très précis
44:57La boîte aux lettres
44:58De mes parents
44:59A été taguée
45:00Il y a maintenant un mois
45:02Alors qu'elle était anonyme
45:03Avec mon nom inscrit dessus
45:05Simplement pour dire
45:05Voilà
45:05On sait où habite ta famille
45:07Mais ça reste quelque chose
45:09D'extrêmement rare
45:09En général
45:10Le contact avec la population
45:11Se fait en bonne intelligence
45:12Effectivement
45:13Ce qui change aujourd'hui
45:14C'est qu'en plus
45:15Il y a les réseaux sociaux
45:16Et lorsque vous êtes présent
45:18Sur les réseaux sociaux
45:18C'est-à-dire que vous êtes
45:19Encore plus accessible
45:20C'est-à-dire
45:20Au fond on n'a même plus besoin
45:21De vous trouver dans la rue
45:22Puisqu'en fait
45:23On peut vous trouver
45:23Sur Facebook
45:24Sur Instagram
45:25Sur TikTok
45:25Sur LinkedIn
45:26Par mail
45:27Ça ça change
45:28D'une part
45:29La disponibilité
45:29Qu'on attend de nous
45:30Et d'autre part
45:31La possibilité
45:32De nous interpeller
45:33Voir de nous invectiver
45:34A toute heure
45:35Du jour et de la nuit
45:36Françoise Gattel
45:37En 2024
45:37Il y a eu
45:382500
45:39Un fait de violence
45:40Ou d'incivilité
45:41Contre les élus
45:42Recensés par le ministère
45:44De l'Intérieur
45:45Alors on parle évidemment
45:47D'outrage aussi
45:48Souvent en ligne
45:49Mais il y a aussi
45:50Des agressions physiques
45:52Des dégradations
45:53Comment vous l'expliquez ?
45:56Je pense que
45:57Le maire n'est pas
45:58À la fois
46:00Il incarne un peu l'autorité
46:02Celui qui est toujours là
46:04Donc on va décharger
46:06Sur lui
46:07Sa souffrance
46:08Sa difficulté
46:09Et puis d'une manière générale
46:10Dans la société
46:11Il y a une contestation
46:13De l'autorité
46:14C'est-à-dire
46:14Vous voyez bien
46:15Que des pompiers
46:15Qui sont des gens
46:17Extrêmement bienveillants
46:19Se font même agresser
46:20Lorsqu'ils sont
46:22En opération
46:23C'est aussi le cas
46:25Des policiers
46:25Et le premier signe
46:27On l'a eu en 2019
46:28Quand un maire
46:31C'est le maire de Signe
46:32Dans le sud de la France
46:35Il est mort
46:36Dans l'exercice
46:37De son mandat
46:38D'une manière
46:40Qui nous avait tous horrifiés
46:42Puisqu'il est en voiture
46:44Il voit des gens
46:45Faire un dépôt sauvage
46:47De déchets
46:48Il s'arrête
46:49Il interpelle les personnes
46:50Mais d'une manière
46:51Qui n'était pas violente
46:52En disant
46:53Voilà
46:53C'est une infraction
46:54Etc
46:54Les gens remontent
46:56Dans leur voiture
46:58Et un peu tendu
47:01Ou énervé
47:02Ils reculent
47:03Et en reculant
47:04Ils écrasent le maire
47:05Donc ça n'était pas
47:06Un acte volontaire
47:07Mais c'est là
47:08On a pris la mesure
47:10De ce que
47:11En étant maire
47:13Vous pouviez être mis en danger
47:15Et à cette époque-là
47:17On a interrogé
47:18C'était un fait
47:19Un peu exceptionnel
47:20Et on a découvert
47:21Qu'il y avait
47:24Beaucoup d'élus
47:25Qui étaient
47:26Enfin beaucoup d'élus
47:26Que ce mouvement
47:27S'installer
47:28Que personne ne disait rien
47:29On ignorait
47:30Parce que les élus
47:31Ne vont pas porter plainte
47:32Et quand ils portaient plainte
47:34A l'époque
47:35Le dépôt de plainte
47:36S'arrêtait là
47:37Ça n'était pas toujours traité
47:39Donc on a mis en oeuvre
47:40Tout un dispositif
47:42Qui vraiment
47:42Améliore le dispositif
47:44Le maire
47:46Il donne son numéro de téléphone
47:47A gendarmerie
47:48Ou à la police
47:49Il est totalement identifié
47:51Il appelle
47:52On sait que c'est lui
47:53Il y a des boutons d'alerte
47:54Toutes les plaintes
47:56Qui sont déposées
47:57Sont traitées
47:58Il y a des conventions
47:59Avec les procureurs
48:00Et on a mis en place
48:01Ce qu'on appelle
48:02La protection fonctionnelle
48:03C'est ça
48:04C'est-à-dire
48:04Si vous êtes agressé
48:06Parce que vous êtes maire
48:07Ou conseiller municipal
48:08Avant
48:10C'était le cas
48:11De ce maire
48:12En 2019
48:13Ou d'autres adjoints
48:15Vous étiez blessé
48:15Vous aviez un arrêt de travail
48:17C'était pas un arrêt de travail
48:18Parce que d'abord
48:19Quand vous êtes maire
48:19Vous ne travaillez pas
48:20Il fallait un avocat
48:21La ville ne pouvait pas payer
48:22Alors que quand vous êtes salarié
48:24Si vous êtes agressé
48:25Si vous êtes chauffeur
48:26Dans une entreprise
48:28C'est l'entreprise
48:29Qui prend ça en charge
48:30Donc on a développé
48:31Tout un système
48:32De sécurité
48:33De protection
48:34Ça c'est la loi
48:35C'est la loi de mars 2024
48:36Qui renforce
48:37De formation
48:38À la gestion de conflits
48:40Moi je l'ai fait
48:41Avec le GIGN
48:42Et la gendarmerie
48:43On vous apprend
48:43Quand vous arrivez
48:44Dans un endroit
48:44Aussi nerveux
48:45Mais
48:46Ça vous choque ou pas
48:47Qu'on apprenne aux élus
48:48À se défendre
48:49Physiquement avec le GIGN
48:51Vous voyez ce que je veux dire ?
48:52Oui, alors moi je me dis
48:54Qu'on est dans une société
48:57Extrêmement nerveuse
48:59Mais on le sait
49:00Regardez toutes les agressions
49:03La nervosité
49:04La manière dont on se parle
49:06Et ça veut dire que le maire
49:07Parce qu'il est au milieu des gens
49:09Il prend les coups
49:11Comme les autres
49:12Et parfois un peu plus
49:13Parce qu'il incarne l'ordre
49:16La société
49:18Et que parfois on est un peu perdu
49:20Dans cette société
49:21Ou en tout cas
49:22On se lâche
49:24Et on se lâche
49:25Jusqu'à taper
49:26Jusqu'à agresser
49:29Y compris la famille
49:30Oui, bien sûr
49:31Et c'est là où
49:32On l'a vu aussi avec Vincent Jeanbrun
49:34Mère de l'Ile-et-Rose à l'époque
49:35Quand la famille est touchée
49:37Enfin, vous vous êtes touchée comme mère
49:40Ça vous pouvez
49:41Vous en quitter
49:42Quand c'est votre famille
49:44Bien sûr
49:44Là vous dites
49:45Halte
49:46Evidemment
49:47Je quitte le jeu
49:47En tout cas depuis mars 2024
49:49Vous l'avez dit
49:49Des procédures ont été
49:51On été mises en place
49:52Alors vous êtes trois
49:52Sur ce plateau
49:54Ancienne édile ou maire en poste
49:56Trois expériences
49:57Mais vous le savez
49:58On compte aujourd'hui
49:5934 875 maires
50:01En métropole et outre-mer
50:03Et certains d'entre eux
50:05Se réunissent une fois par an
50:06Lors du congrès
50:07Des maires de France
50:08Qui s'est tenue
50:09Fin novembre
50:10Elsa Mondingava
50:11S'est rendue sur place
50:12Elle a recueilli
50:13Les témoignages
50:14De nombreux édiles
50:15On les écoute
50:16C'est le chien qui aboie
50:18C'est le monsieur
50:19Qui a fait sa tronçonneuse
50:20Le dimanche
50:21On est un peu
50:22Je dis la maman
50:22De tout le monde
50:23On est mère
50:23Mais dans tous les sens
50:24Du terme
50:25Des déjections canines
50:26Entre guillemets
50:27Jusqu'à du coup
50:28Le fait de ne plus avoir
50:29Le départ d'un médecin
50:30Se dire
50:30Voilà comment on va faire
50:31Pour remplacer les médecins
50:32On a porté de baffe
50:33Mais on est aussi
50:34Souvent on incarne
50:35Le dernier service public
50:36Si les maires
50:37Savent bien
50:37Ce que l'on attend d'eux
50:38Ils savent aussi
50:40Ce qui leur simplifierait la vie
50:41Et c'est parfois
50:43Une question d'argent
50:44Je tiens à le dire
50:45Quand vous êtes élu
50:45D'une commune
50:46De moins de 500 habitants
50:47Vous êtes inférieur à 1000 euros
50:48En France
50:49On a un peu le culte
50:50Du tabou
50:51Au niveau du financier
50:52Mais l'indemnité
50:52C'est tout en tout
50:53Transparence
50:54Il y a une fonction
50:55Elle est compliquée
50:56D'ailleurs
50:56Si c'était si bien rémunéré
50:58Que ça
50:58Il y aurait beaucoup plus
50:59De candidats
50:59Qu'on en a à cette heure-ci
51:00Il faut aussi pouvoir
51:01Concilier vie professionnelle
51:03Et engagement municipal
51:05Moi j'ai 45 ans
51:06Je suis mon propriétaire de banque
51:07Donc j'ai un employeur privé
51:08Aussi
51:09Qui me laissent aussi
51:11Puisque c'est des absences
51:12C'est à dire qu'à un moment donné
51:12Pour exercer mes fonctions d'élu
51:13J'ai une assistive du travail
51:16Pour pouvoir tout simplement
51:17Gérer ma commune aussi
51:18Donc ça fait partie
51:19De la vie
51:20De beaucoup de maires
51:21Aujourd'hui
51:21Parce qu'ils font face
51:23A de plus en plus de violences
51:24Les élus demandent
51:25A être mieux protégés
51:26Moi je me suis fait agresser
51:28Physiquement
51:28Donc effectivement
51:30Par des gens
51:30Qui n'étaient pas de la commune
51:31Qui montaient la fibre
51:32Tout simplement
51:33Ils m'ont sauté dessus
51:34Enfin bref
51:34Heureusement qu'il y a un habitant
51:36Qui est venu me défendre
51:37Tout ça
51:37Ça a été classé sans suite
51:38Dans ce moment là
51:39Vous voyez
51:40Donc on a cette responsabilité là
51:42Mais cette exposition
51:44Vis-à-vis des administrés
51:47Ou des gens en général
51:48Et ça
51:49Ça peut poser problème
51:50Ça fait peur
51:51Augmenter les indemnités
51:53Faciliter les absences
51:54Garantir une meilleure protection
51:56Ce sont les axes du texte
51:58Sur le statut de l'élu
51:59Avec un seul objectif
52:01Continuer à susciter des vocations
52:03Donner l'envie
52:04A d'autres de venir
52:06De devenir maire
52:07D'intégrer des conseils municipaux
52:08Pour plus tard
52:09De devenir maire des villages
52:10Delphine Labail
52:12Ça tombe plutôt bien
52:13Le statut de l'élu
52:14Vient tout juste
52:15D'être réformé
52:16Je prends comme ça
52:17Quelques points principaux
52:19Revalorisation des indemnités
52:20Protection fonctionnelle
52:22On en a parlé
52:22Étendu à tous les élus
52:23Amélioration aussi
52:24Des conditions d'exercice
52:25Facilitation de l'engagement
52:27Avec un congé électoral
52:28Qui passerait de 10 à 20
52:29À 20 jours
52:30Est-ce que ce sont des points
52:32Qui pourraient vous conduire
52:33Vous amener à vous représenter ?
52:35Oui, oui, oui
52:35Alors c'est vraiment des éléments
52:36Qui sont facilitateurs
52:38Ça c'est de bonnes avancées
52:39Il y a aussi
52:40Les cotisations pour la retraite
52:42Avec ce trimestre par mandat
52:45Il reste encore des choses
52:47À travailler
52:47Je pense sur la question
52:49De la formation obligatoire
52:50Au moment de la prise de fonction
52:52Pour toutes les équipes
52:53Ce travail sur les modalités
52:55De prise de décision
52:56Comment on installe ce collectif
52:58Que vous évoquiez
52:59Madame la ministre
53:00Et qui a été fortement
53:02Endommagée en début de mandat
53:05On ne va pas le redire
53:05À cause du Covid
53:06Oui, ces outils nouveaux
53:09Pourraient me conduire
53:11À m'engager de nouveau
53:12Comme maire
53:13Ou sur d'autres mandats
53:14Qui sont tout aussi intéressants
53:17Maxime Thory
53:18La revalorisation des indemnités
53:21Elle concerne surtout
53:21Les maires des communes
53:22De moins de 1000 habitants
53:23Du coup, vous sentez
53:24Un peu exclu du dispositif ?
53:25Alors en l'espèce
53:26Complètement exclu
53:27Puisque c'est en dessous
53:27De 20 000 habitants
53:28Et que moi aussi
53:29C'est à 22 000
53:29C'est ça
53:30Ma question plus globale
53:31C'est au-delà de cette réforme
53:33Du statut de l'élu
53:34Vous, vous allez vous représenter
53:35Ou pas ?
53:36Il est fort probable
53:36Que je me représente
53:37Oui
53:37En tout cas, je conserve
53:38En tout cas, la langue de bois
53:39Ça vous maîtrisiez bien
53:40Je plaisante
53:42Vous allez donc bien vous représenter
53:43En tout cas, je conserve
53:44Cette passion de servir ma vie
53:45Cette envie de faire des choses
53:46D'améliorer la vie
53:49Des moments renseignes
53:49Et des moments renseignes
53:50Je pense qu'aujourd'hui
53:52Les freins à cette fonction
53:53Ils sont financiers
53:54Mais en réalité
53:56Ils sont plutôt d'autres ordres
53:57Notamment, on l'a évoqué
53:59La complexité des règles
54:00La confrontation
54:02Aujourd'hui à une forme de violence
54:03Ce qui a été fait
54:04Est très bien
54:05C'est une belle avancée
54:06Je pense qu'il faut la saluer
54:07Parce que ça fait quand même
54:08Depuis la loi de 1982
54:10Que l'on parle de doter la France
54:12D'un statut de l'élu local
54:12Absolument
54:13Ça a été fait
54:14Donc c'est une vraie avancée
54:14Il faut le saluer
54:16Et félicitations
54:17Madame la ministre
54:18Pour ça
54:18Néanmoins, ça n'épuise pas le sujet
54:21Si on veut aujourd'hui
54:23Lutter contre cette crise des vocations
54:25Alors il faut travailler
54:26Sur la liberté d'action des maires
54:28Ça a été dit dans le reportage
54:29Le sentiment
54:30En fait, quand vous êtes maire
54:32Vous vous rendez des comptes
54:34Mais parfois, vous avez le sentiment
54:35De ne pas décider
54:35Il faut absolument en France
54:37Que ceux qui décident
54:38Rendent des comptes
54:39Et que ceux qui rendent des comptes
54:40Décident
54:40Donc il faut qu'on puisse
54:41Retrouver cette liberté d'action
54:43Ne pas être entravé
54:43Une forme d'indépendance
54:45Une forme d'indépendance
54:46Ne pas être entravé parfois
54:47Par les décisions de l'État
54:49De certains de ces services déconcentrés
54:51Par des opérateurs
54:52Moi je vous donne un exemple très concret
54:53En deux mots
54:55L'ONF
54:55L'Office national des forêts
54:56Je suis maire de Montmorency
54:57Il y a une forêt à côté
54:58Je ne gère pas
54:59La forêt de Montmorency
55:01L'ONF la gère pas très bien d'ailleurs
55:03Puisqu'il y a des coupes rases
55:04Le problème c'est qu'aujourd'hui
55:06C'est à moi
55:07Que les gens demandent des comptes
55:09Sur la gestion de cette forêt
55:10Des choses très concrètes comme ça
55:11Qui font que
55:12Quand vous êtes maire
55:13Vous voulez bien rendre des comptes
55:14Sur vos décisions
55:15Sur celles des autres
55:15C'est plus difficile
55:16Bon le message est passé
55:17Je crois
55:18Vous avez la ministre
55:19Juste en face
55:20Françoise Gatel
55:21Malgré tout
55:21Les maires restent
55:23Les élus les plus appréciés
55:24Des français
55:25Avec 60 à 70%
55:27D'opinions favorables
55:28Selon les sondages
55:29Vous l'envisagez comment
55:31Cette élection municipale
55:33A venir là
55:33En mars 2026
55:34Alors c'est assez étonnant
55:37Parce que
55:37Le nombre de démissions
55:39Que vous avez rappelé
55:39Qui n'a jamais été aussi conséquent
55:41Laissait chacun penser
55:43Qu'on aurait des problèmes
55:44De candidature
55:45Alors que
55:46Il semblerait
55:47Aujourd'hui
55:48Qu'on a plus de 60%
55:50Des maires
55:52Sortants
55:53Qui repartiraient
55:54Quand j'ai plus de 60%
55:55C'est peut-être 70%
55:56C'est formidable
55:57Oui c'est ça
55:58Vous voyez
55:58Ça veut dire que
55:5940% qui sont sûrs
56:00De se représenter
56:01Et 30% qui hésitent
56:02À peu près
56:03Moi je pense qu'on sera
56:03À peu près
56:04Dans les eaux
56:05Habituels
56:06Alors après
56:06Il y a des endroits
56:07Où il n'y a qu'une liste
56:08Il n'y a pas de candidat
56:08Mais globalement
56:09C'est rassurant
56:11De se dire que
56:11Dans notre pays
56:12Il y a des citoyens
56:13Qui disent
56:14Moi je vais y aller
56:15J'ai envie de servir
56:16J'ai envie d'être
56:17Moi ça me
56:18C'est un bonheur infini
56:19Donc moi je
56:20Sincèrement
56:22Je pense que
56:23Quand on dit
56:24On va y arriver
56:25Je pense qu'il y aura
56:26Des mères au mois de mars
56:27Et des gens enthousiastes
56:29Et aussi des gens d'expérience
56:31Et bien on vérifiera ça
56:32Donc en mars 2026
56:33Merci infiniment
56:34À tous les trois
56:35D'avoir participé
56:35À ce numéro
56:36D'En immersion
56:37Dans le quotidien
56:39Dans les quotidiens
56:40Des mères de France
56:41On se retrouve
56:41On se retrouve très vite
56:43Pour un prochain numéro
56:44D'En immersion
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