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  • il y a 16 heures

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Transcription
00:00C'est un exercice très difficile, mais je vais essayer de le faire très rapidement.
00:02Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:03Essayer de parler avec mon cœur, et aussi avec mon cerveau.
00:07Si je parle avec mon cœur, je suis très très triste aujourd'hui pour Nicolas Pépé,
00:10qui est un garçon que j'adore, qui est un garçon que je connais bien,
00:13qui est un magnifique footballeur, qui fait une saison incroyable avec Villareal,
00:17qui aujourd'hui a le sentiment de voir s'abattre sur sa tête la double peine.
00:24A la fois fait insulter, incendier sur les réseaux sociaux,
00:27après une interview, des injures racistes, je vous passe toutes les choses les plus ignobles
00:34qu'il a reçues sur les réseaux sociaux, et le sentiment de ne pas être soutenu par sa hiérarchie aussi,
00:39puisque la Fédération Évoire de Football, il faut dire ce qu'il y a,
00:41n'a fait aucun communiqué malheureusement pour le soutenir.
00:44Et ça, c'est quelque chose de très difficile pour lui.
00:47Donc, la double peine, c'est ça.
00:49C'est à la fois, malgré le fait qu'on fait une bonne saison,
00:52malgré le fait qu'on aurait pu se retrouver dans ce groupe-là, on n'est pas là.
00:56Et aujourd'hui, on le sait, ce ne sont pas que pour des raisons sportives qu'il a été mis de côté.
01:01Il y a cette fameuse interview, et donc, si je parle avec mon cœur, je suis triste pour lui.
01:06Maintenant, si je parle avec mon cerveau, malheureusement, le timing de cette interview est catastrophique.
01:10Il faut dire ce qu'il y a.
01:12On est à quelques jours d'une grande compétition.
01:15Ce sont des choses, Eddy le sait,
01:17souvent dans les émissions, on a l'habitude de se vanner, de rigoler.
01:20Il sait très bien que je suis provocateur.
01:22Alors, malheureusement, quand vous dites, d'Albin Lafon, en blaguant,
01:26bon, il est Burkinabé, etc., etc.,
01:28et que, bon, on est en Côte d'Ivoire, on sait comment ça se passe,
01:31aux yeux peut-être de la fédération,
01:33puisque, évidemment, même si le sélectionneur peut-être veut le prendre d'un point de vue sportif,
01:38là, on lui dit non, parce que, qu'est-ce que ça sous-entend aussi comme question derrière ?
01:41C'est que la fédération ivoirienne est une fédération de faussaires ?
01:44C'est qu'on use de petits stratagèmes et peut-être de privilèges pour faire des faux papiers.
01:50Il y a l'histoire aussi de la moquerie autour du monde,
01:53mais le timing en lui-même est catastrophique.
01:55Et peut-être aussi que, vous voyez, ce genre de choses
01:58doit peut-être ouvrir les yeux, globalement,
02:01ou aux sportifs en général, en se disant,
02:04on peut faire des interviews, on peut faire ce qu'on veut,
02:06mais il y a aussi ce devoir aussi de régulation,
02:08avoir quelqu'un qui regarde derrière et qui se dit,
02:10quels sont les bons éléments, qu'est-ce que je peux sortir, qu'est-ce que je ne peux pas sortir ?
02:12Parce qu'encore une fois, ce sont des choses qui paraissent très bénignes,
02:16et moi, personnellement, ça m'a fait rire.
02:18Tout ce que Nico a dit, parce que je le connais bien, ça m'a fait rire.
02:21Mais malheureusement, aujourd'hui, ce n'est pas le bon timing.
02:26Quand il dit, par exemple, moi, si j'étais sélectionneur,
02:31si j'étais président de fédération,
02:33moi, tous ceux qui ont choisi la Côte d'Ivoire comme deuxième option,
02:38je les mets de côté,
02:39il y a des joueurs aujourd'hui qui sont dans ce cas-là.
02:41Sébastien Allaire, il a joué en équipe de l'équipe.
02:42Et ça peut fragiliser le vêtier.
02:44Jean-Pierre Bama a joué.
02:46Wilfried Zaha a joué pour une autre sélection.
02:48Le cas se pose aussi pour Alban Laffont.
02:51Donc, vous voyez, c'est une situation tellement complexe.
02:53Je comprends aujourd'hui l'émotion des Ivoiriens,
02:56et moi, j'en fais partie aussi.
02:57Mais c'est vrai que, voilà, aujourd'hui, je me retrouve dans une situation
03:00où mon cœur est triste,
03:02mais mon cerveau me dit, malheureusement...
03:03Il reste lucide.
03:04Et peut-être aussi que, vous voyez, ce genre de choses
03:06doit peut-être ouvrir les yeux, globalement,
03:10aux sportifs en général, en se disant
03:12on peut faire des interviews, on peut faire ce qu'on veut,
03:14mais il y a aussi ce devoir de régulation,
03:16avoir quelqu'un qui regarde derrière et qui se dit
03:18quels sont les bons éléments,
03:19qu'est-ce que je peux sortir, qu'est-ce que je ne peux pas sortir.
03:21Parce que, encore une fois, ce sont des choses qui paraissent
03:23très bénignes, et moi, personnellement, ça m'a fait rire.
03:26Tout ce que Nico a dit, parce que je le connais bien,
03:29ça m'a fait rire.
03:30Mais malheureusement, aujourd'hui, ce n'est pas le bon timing
03:34quand il dit, par exemple,
03:36moi, si j'étais sélectionneur,
03:40si j'étais président de fédération,
03:42moi, tous ceux qui ont choisi la Côte d'Ivoire
03:45comme deuxième option, je les mets de côté,
03:47il y a des joueurs, aujourd'hui, qui sont dans ce cas-là.
03:49Sébastien Allaire, il a joué en équipe de France 3.
03:51Et ça peut fragiliser le 20h.
03:52J'ai joué en...
03:53Wilfried Zaha a joué pour une autre sélection.
03:56Le cas se pose aussi pour Alban Laffont.
03:59Donc, vous voyez, c'est une situation tellement complexe.
04:02Je comprends, aujourd'hui, l'émotion des Ivoiriens,
04:04et moi, j'en fais partie aussi.
04:06Mais c'est vrai que, voilà, aujourd'hui,
04:07je me retrouve dans une situation où mon cœur est triste,
04:10mais mon cerveau me dit...
04:11Il reste plus vite.
04:13On fait aussi ce métier aussi.
04:16Parfois, il y a eu des moments où j'ai dû faire des émissions,
04:19mon pays se faisait battre,
04:20ou éliminé d'une qualification à la Coupe du Monde,
04:22mais je devais rester avec le sourire.
04:24Absolument, absolument.
04:26Sous-titrage Société Radio-Canada
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