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La commission d'enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l'audiovisuel public, créée à la demande du groupe d'Éric Ciotti (Union des droites pour la République), poursuit ses travaux. Les députés auditionnent Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, accompagnée de Christophe Tardieu, secrétaire général du groupe, Livia Saurin, secrétaire générale adjointe, et Christian Vion, directeur général adjoint. Retrouvez les temps forts de cette audition.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour et bienvenue sur LCP. La séance est ouverte. Dans cet épisode, retour sur l'une des grandes auditions de la semaine, Delphine Ernotte face aux députés.
00:00:17Elle était sur le gris des questions de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale qui interroge la neutralité de l'audiovisuel public.
00:00:25La patronne de France Télévisions est venue accompagner du directeur général et du secrétaire général du groupe.
00:00:32Un groupe qui traverse une zone de turbulence. Après plusieurs erreurs au sein des rédactions, tout de suite, la salle de la commission d'enquête.
00:00:40Bonne audition, à tout à l'heure.
00:00:43France Télévaisse, l'âge de l'aveu de l'un de vos directeurs coûte aux contribuables probablement plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année.
00:00:50Qu'est-ce que vous répondez très concrètement au-delà des réponses par écrit ?
00:00:55Quand vous voyez un appel au don politique pour le comité justice pour Adama, quand vous voyez des postes successifs qui dénoncent le privilège blanc,
00:01:05quand vous voyez des incitations à ne pas dire bonjour monsieur ou bonjour madame pour ne pas mégenrer les personnes,
00:01:11quand vous voyez des publications qui invitent ou incitent à consommer des contenus pornographiques transsexuels
00:01:18alors que c'est une plateforme de France Télévisions payée par nos impôts à destination des mineurs,
00:01:23quand vous voyez une publication intitulée top 3 des érections qui existent,
00:01:26au-delà de me fournir une réponse par écrit, vous à titre personnel, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:01:31Est-ce que c'est l'ADN du service public de fournir ce type de contenu à destination des jeunes ?
00:01:37Peut-être pour préciser la question, ce qui serait utile, comment sont modérés les contenus présents sur la plateforme ?
00:01:42Est-ce qu'il y a un modérateur qui a failli ou qui n'a pas permis d'empêcher la publication de certains ?
00:01:48Comment on gère ces contenus ? Je pense que c'est aussi une précision importante pour que tout le monde puisse comprendre ici la manière dont ça fonctionne.
00:01:54Je vais laisser mon secrétaire Christophe Tardieu répondre sur un certain nombre de points.
00:01:59C'est compliqué. J'entends ce que vous dites, monsieur le rapporteur, et bien sûr.
00:02:06Mais je rappelle quand même que notre offre ne peut pas se résumer à un exemple pris ici ou là.
00:02:15Ça ne m'empêchera pas de répondre plus avant.
00:02:18Mais c'est impossible sur une offre aussi large, aussi variée, aussi diverse que celle de Slash ou de l'ensemble de notre offre, d'avoir, comment dire, une gestion par l'anecdote.
00:02:32Je ne sais pas comment vous dire. Je ne cherche pas à être...
00:02:34Voilà, mais oui, vous allez trouver tel ou tel peut-être qui ne vous convient pas.
00:02:38Peut-être que ça ne vous convient pas. Je l'entends, monsieur le rapporteur.
00:02:44Nous, nous essayons avec nos contenus et nos propositions Slash, qui ne sont pas modérées d'ailleurs, qui sont choisies par nos équipes.
00:02:54Donc nous assumons ce que nous mettons sur nos antennes.
00:02:57Tout ce que nous mettons sur nos antennes, nous cherchons à correspondre aux questions que se posent ces jeunes, ces adolescents ou ces jeunes adultes.
00:03:08Donc oui, il y a des questions qui se posent sur la sexualité. Je ne peux pas dire autre chose.
00:03:12Qui n'a pas eu un ado en face de soi ? On sait tous qu'il y a des questions qui se posent sur ces sujets-là.
00:03:18On sait aussi que les adolescents se posent beaucoup de questions sur la santé mentale.
00:03:22Et on a eu énormément de programmes Slash qui parlent de santé mentale.
00:03:29On sait que c'est un sujet, et notamment depuis le Covid, extrêmement prégnant, extrêmement grave d'ailleurs chez les jeunes adultes.
00:03:36Donc voilà. Je ne vais pas ici vous faire la ligne éditoriale.
00:03:39Et d'ailleurs, M. le Président, je vais faire comme pour mon directeur financier.
00:03:46Vous avez prévu d'auditionner le directeur des antennes et des programmes.
00:03:50Donc non que je veuille lui renvoyer toutes les questions, mais vous aurez aussi l'occasion d'y revenir avec lui.
00:03:56Sur le point que vous mentionnez, je vais laisser Christophe Tardieu y répondre.
00:04:01Je pense courte, M. le Saitre-Général.
00:04:02Très courte, M. le Président. Évidemment, la raison pour laquelle on souhaite faire une réponse écrite aux questions légitimes posées par le rapporteur,
00:04:12c'est qu'il y a toujours des biais de présentation qui peuvent tout à fait se justifier.
00:04:17Ça, c'est le premier élément de réponse.
00:04:20Deuxième élément de réponse. Slash coûte 17 millions d'euros par an sur un budget total de programme de 900 millions.
00:04:27Donc on n'est pas sur des dizaines de millions. On est bien d'accord.
00:04:30Dernier point, parce que c'est le seul point sur lequel je suis totalement formel.
00:04:34Les autres nécessitant en effet une recherche un peu plus approfondie sur l'ensemble des programmes de Slash,
00:04:39c'est qu'il n'a jamais, jamais été question de faire un relais de dons pour la plateforme de soutien à M. Traoré.
00:04:48J'ai une question, si M. le rapporteur le permet.
00:04:50Est-ce que vous analysez le public jeune qui suit Slash ?
00:04:54Est-ce que, par exemple, vous êtes capable de dire catégorie sociale, la sensibilité politique,
00:04:59qui permettrait d'évaluer une forme d'analyser la ligne éditoriale ?
00:05:05Est-ce qu'il y a des analyses précises sur le public jeune qui suit aujourd'hui cette plateforme ?
00:05:09Pardon. Nous n'avons pas d'analyser aussi précises que celles que vous pointez.
00:05:14Enfin, pas à ma connaissance, mais on va regarder sur notamment les catégories socio-économiques.
00:05:22Ce qu'on peut dire de manière générale sur...
00:05:26Parce que c'est une question importante en fait.
00:05:28Qui regarde les contenus de France Télévisions au fond ?
00:05:30C'est ça la question que vous posez.
00:05:31Je vous ai donné la couverture, c'est-à-dire qu'en gros, par catégorie d'âge,
00:05:37c'est extrêmement simple de vous redonner ça de façon précise.
00:05:42Sur les catégories socio-professionnelles, je vous l'ai dit,
00:05:45on est plutôt plus regardés par les catégories socio-professionnelles,
00:05:50dites-moi, les CSP moins que par les CSP plus.
00:05:53Donc on est... La télé, c'est populaire et c'est notre fierté d'ailleurs.
00:05:58Et quant à la couleur politique, alors évidemment, pour ce que ça veut dire,
00:06:03en tout cas, on parle à tout le monde, tout le monde nous regarde,
00:06:07quelles que soient ses opinions.
00:06:09Il faut dire aussi que quand on parle à un Français sur deux chaque jour
00:06:12et huit Français sur dix chaque semaine,
00:06:14bah oui, tout le monde nous regarde.
00:06:17Merci. Monsieur le rapporteur.
00:06:19Merci Madame la Présidente. Merci Monsieur le Secrétaire général.
00:06:21Pour vous répondre, Monsieur le Secrétaire général,
00:06:23vous semblez douter de ce contenu de France TV Slash
00:06:26qui appelait à financer la cagnotte en soutien au Comité de justice pour Adama.
00:06:32Je vous fournirai par e-mail et sur mes réseaux sociaux
00:06:35la preuve exacte de cette publication de France TV Slash
00:06:38qui appelait à financer cette cagnotte-là.
00:06:41Elle existe et je m'étonne en tant que secrétaire général
00:06:44que vous l'ayez omise et que vous nous disiez devant la représentation nationale
00:06:48après avoir prêté serment qu'elle n'existe pas.
00:06:50Je vous en fournirai la preuve.
00:06:51Et elle m'a, comme beaucoup de Français, profondément choqué.
00:06:54Pour répondre à vos explications sur les audiences,
00:07:00je voudrais simplement faire une comparaison très simple
00:07:03et vraiment je vous appelle à faire des réponses courtes.
00:07:05Quand je compare le groupe France TV au groupe TF1,
00:07:09le groupe France TV, vous le savez,
00:07:11quand on parle des audiences, bénéficie de 4 chaînes
00:07:14parmi les 6 premières chaînes de France.
00:07:17Le groupe France TV, par rapport à TF1,
00:07:19bénéficie de 3 fois plus de salariés.
00:07:21Le groupe France TV bénéficie de l'absence de publicité
00:07:26entre 20h et 6h du matin.
00:07:28Et enfin, le groupe France TV, par rapport à TF1,
00:07:31bénéficie d'un coût de grille, d'un budget de grille
00:07:33120% plus élevé que celui de TF1
00:07:36pour réaliser une audience un peu en dessous de 20% supérieure
00:07:41à celle de TF1.
00:07:41Quand je regarde les exemples européens,
00:07:45puisque c'est ce qui nous intéresse,
00:07:47je vois qu'en Allemagne, la part d'audience cumulée
00:07:49des deux groupes publics, ZDF et ARD,
00:07:52tourne autour de 50%, très loin devant les 27%
00:07:55du groupe France TV.
00:07:57Je vois aussi que la part d'audience chez les jeunes
00:08:01de France TV est de 21%,
00:08:04qui est un niveau nettement inférieur à celui de l'Allemagne et d'Italie.
00:08:07Donc, j'ai quand même l'impression que,
00:08:09et je pense que c'est un constat que font beaucoup de Français,
00:08:12que malgré la puissance des concours publics
00:08:16et les plus de 2,5 milliards d'euros alloués par l'État,
00:08:22et en dehors de tous les avantages compétitifs
00:08:23que vous bénéficiez par rapport à TF1,
00:08:25les résultats ne sont pas aussi proportionnels
00:08:28aux concours publics accordés.
00:08:32La question est longue, quand même, monsieur le rapporteur.
00:08:35La question, c'est pourquoi Miss France fait plus d'audience
00:08:39que le Téléthon ?
00:08:41Oui, pourquoi Miss France fait plus d'audience que le Téléthon ?
00:08:43C'est une bonne question.
00:08:44Mais là, il faudrait plusieurs heures de dissertation,
00:08:46monsieur le Président.
00:08:48Non, alors, tout d'abord, je crois que j'ai...
00:08:51Pardon, je n'ai pas été claire.
00:08:54En fait, on parle de comment mesure-t-on l'audience aujourd'hui ?
00:08:58Quand on voit l'énergie que nous avons mise,
00:09:01et à dessein d'ailleurs, puisque aujourd'hui,
00:09:02et à raison, je dirais plutôt, France.tv,
00:09:06la plateforme de France Télévisions,
00:09:07est la première plateforme gratuite en France,
00:09:10avec près de 5 millions de gens qui se connectent chaque jour
00:09:13et plus de 41 millions de Français.
00:09:15On n'est que 68 millions, donc plus de 41 millions
00:09:18qui se connectent chaque mois.
00:09:20On ne peut plus mesurer l'impact de France Télévisions
00:09:23aux seules chaînes linéaires.
00:09:27Donc, je pense que c'est important.
00:09:28Et si on ne regarde d'ailleurs que l'échelle linéaire,
00:09:33le groupe France Télévisions est premier groupe.
00:09:35Et si on regarde sur la plateforme numérique, également.
00:09:38Alors après, vous dites, on coûte plus cher.
00:09:40C'est parfaitement exact, monsieur le rapporteur,
00:09:42vous avez raison.
00:09:44Mais c'est ce que j'ai essayé d'expliquer dans ma conclusion,
00:09:46que j'ai dû expédier à l'arraché.
00:09:50Mais nous avons aussi des missions de service public
00:09:52qui, en effet, ne sont pas en tant que telles rentables.
00:09:55Je voudrais rappeler à la représentation nationale
00:09:58que plus de la moitié des effectifs du groupe
00:10:01sont soit en région, dans les 24 antennes régionales
00:10:06de France 3, soit outre-mer, dans les 9 départements
00:10:11et territoires, et que la somme des deux représente
00:10:14plus de la moitié des effectifs.
00:10:16C'est une mission très importante pour nous.
00:10:18Mais c'est une mission qui n'est pas assurée aujourd'hui
00:10:21par les groupes privés et pour de bonnes raisons.
00:10:24parce qu'il n'y a pas de rentabilité.
00:10:26BFM s'y est un peu essayée.
00:10:27Je crois qu'ils sont un peu en train de revenir en arrière
00:10:30pour précisément cette raison-là.
00:10:32Donc vous avez raison.
00:10:33Je pense que comparer les groupes est intéressant,
00:10:36mais il faut le faire, toutes choses égales par ailleurs.
00:10:39Et en la matière, c'est assez compliqué.
00:10:41En revanche, là où je pense qu'il y a une comparaison
00:10:44qui est plus facile à faire, si je puis me permettre,
00:10:47c'est de comparer les services publics européens entre eux.
00:10:50Vous l'avez esquissé, d'ailleurs, monsieur le rapporteur.
00:10:52Vous m'avez posé la question, je vous réponds.
00:10:55Donc on a regardé entre la France et tous les pays européens
00:11:01quel était le coût du service public.
00:11:03Donc là, j'inclue Radio France et toutes les entreprises
00:11:05de service public par habitant.
00:11:08Donc la France est en fait en milieu de tableau.
00:11:16La France coûte 51 euros par habitant et par an.
00:11:23La moyenne européenne est à 50.
00:11:25On est entre l'Irlande et l'Espagne.
00:11:28Ce sont des chiffres donnés par l'Union des radios
00:11:32et des télévisions européennes.
00:11:33Alors en premier, dans les plus chers, il y a la Suisse, il y a l'Allemagne.
00:11:37Je rappelle que l'équivalent des 4 milliards d'argent public
00:11:41pour l'audiovisuel public en France, c'est 10 milliards en Allemagne.
00:11:44En Grande-Bretagne, je ne sais plus, Olivia, je crois que c'est ici.
00:11:48C'est 8 milliards en Grande-Bretagne.
00:11:53Voilà, donc ce n'est pas tout à fait comparable.
00:11:56Donc il y a l'Allemagne, la Norvège, la Finlande, le Danemark, l'Autriche,
00:11:59la Belgique, la Suède, le Royaume-Uni, la Slovénie, l'Irlande.
00:12:02Et au milieu du tableau, je vous le transmettrai,
00:12:04mesdames et messieurs, vous l'avez, je crois, la France.
00:12:08Voilà, donc on peut faire toutes les comparaisons qu'on veut.
00:12:13En tout cas, ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'en tant que service public,
00:12:18et j'inclus mes collègues, nous sommes dans la moyenne européenne.
00:12:22Et voilà, la moyenne, vous voyez le point rouge au milieu des points.
00:12:26Merci, Madame la Présidente.
00:12:28Par espièglerie, je le dirais, aux rapporteurs sur les questions d'audience,
00:12:30qui sont importantes, que comme il a indiqué avoir été biberonné à la carte au trésor,
00:12:33et comme moi, que ce ne sont pas les programmes qui ont le plus d'audience,
00:12:36et pourtant, ce sont des programmes de qualité.
00:12:38Mais je lui recède le micro.
00:12:43Merci, Madame la Présidente.
00:12:48Pour répondre à nouveau à Monsieur le Secrétaire Général,
00:12:51j'ai retrouvé la publication de France TV Slash
00:12:54sur l'appel au don pour le comité justice pour Adama,
00:12:59qui explique, en faisant rapport d'une vente en ligne,
00:13:03que tous les bénéfices des ventes seront intégralement reversés
00:13:06au comité justice pour Adama.
00:13:07C'est une publication en date du 9 juin 2020,
00:13:11que vous avez peut-être supprimée depuis, mais qui a existé,
00:13:14qui a été publiée, et vous ne pouvez pas dire devant la représentation nationale
00:13:18que ça n'a pas existé.
00:13:20C'est profondément choquant, c'est une rupture avec les principes légaux,
00:13:24principes à vocation constitutionnelle d'ailleurs,
00:13:27de neutralité, d'honnêteté, d'indépendance, de pluralisme.
00:13:31Donc vous ne pouvez pas nous dire devant la représentation nationale
00:13:34que ces publications n'ont pas existé.
00:13:36Je vous les enverrai, et ils m'ont été rappelés d'ailleurs
00:13:38par bon nombre d'auditeurs.
00:13:39La parenthèse est fermée.
00:13:41Je voudrais revenir dans les erreurs stratégiques,
00:13:44peut-être sur France Info TV, car vous en avez parlé.
00:13:48Je voudrais simplement vous poser une question,
00:13:49une question très simple.
00:13:51Le budget de France Info TV a été doublé.
00:13:53Il est passé de 14 à 28 millions d'euros officiellement,
00:13:56même si nombre, d'ailleurs, de chaînes d'information en continu,
00:14:00de LCI, AC News et BFM TV, me disent en off,
00:14:02que pour fonctionner, une chaîne d'infos en continu
00:14:05a besoin à minima de 70 à 80 millions d'euros.
00:14:09L'absence de comptabilité analytique fait peser un doute
00:14:12sur le coût réel de France Info TV.
00:14:15On voit, notamment ce matin,
00:14:16j'ai reçu nombre de signalements de téléspectateurs,
00:14:19que France Info a publié sur ses réseaux sociaux
00:14:22un reportage intitulé
00:14:24« Les nazis ont-ils créé les marchés de Noël ? »
00:14:27J'ai regardé moi-même ce reportage,
00:14:29il dure deux minutes.
00:14:31Et en deux minutes,
00:14:32on a une sorte d'association
00:14:34qui explique que si la France est l'un des pays
00:14:37qui promeut le plus les marchés de Noël,
00:14:40c'est en partie par une affiliation un peu lointaine
00:14:42avec Adolf Hitler et les nazis
00:14:44qui ont promu les premiers les marchés de Noël.
00:14:47Des entorses comme ça qui choquent nombre
00:14:50et des millions de Français,
00:14:51il y en a eu plusieurs.
00:14:52J'interpelle votre attention sur le sujet
00:14:55car elle date d'aujourd'hui.
00:14:57Je voudrais simplement une réponse rapide sur le sujet.
00:15:00Quel est le coût véritable aujourd'hui de France Info TV
00:15:02sachant que les audiences peinent à décoller ?
00:15:05Elle reste inférieure à 1 %,
00:15:07que vous l'avez lancée il y a quasiment 10 ans,
00:15:118 ans pour être exact.
00:15:12Est-ce que vous continuez,
00:15:13vous continuerez à financer à perte France Info TV
00:15:17alors que les audiences peinent à décoller ?
00:15:20Madame la Présidente, je vous laisse répondre.
00:15:22Comme il y a beaucoup de Français,
00:15:24et on le voit puisque les chaînes d'information continue,
00:15:26diffusent notre commission d'enquête et qu'ils regardent.
00:15:28C'est important, M. le rapporteur,
00:15:29quand vous posez des questions,
00:15:30peut-être de préciser bien le cadre de votre question
00:15:32parce que pas toutes les personnes qui nous regardent
00:15:35ont suivi ce reportage.
00:15:36Vous faites référence, je l'indique,
00:15:38à un reportage de France Info
00:15:40qui a été publié ce matin,
00:15:41diffusé ce matin, je crois, ou hier,
00:15:43et qui explique, je cite,
00:15:45l'intégralité de ce reportage,
00:15:47qui se pose la question de savoir
00:15:48si les nazis ont réhabilité les marchés de Noël
00:15:50en indiquant que les marchés de Noël
00:15:52étaient remis au goût du jour dans les années 30
00:15:54et que la tradition existait depuis le XIIIe siècle
00:15:57dans le monde germanophone.
00:15:58Et c'est un reportage que chacun pourra regarder
00:16:00qui revient sur l'histoire de ces foires
00:16:02et de ces marchés de Noël.
00:16:03Je le précise parce qu'il faut que tout le monde
00:16:04ait ici le même niveau d'information,
00:16:07ce qui ne vous empêche pas, Mme la Présidente,
00:16:08de répondre à la question du rapporteur.
00:16:10Il a le droit de s'émouvoir de ce reportage
00:16:12et vous avez le droit de vous en justifier.
00:16:14Oui, alors, je rappelle,
00:16:18vous faites référence, M. le rapporteur,
00:16:20à des gens qui s'émeuvent et je l'entends tout à fait.
00:16:23Et nous aussi, nous avons des téléspectateurs
00:16:26qui peuvent nous contacter.
00:16:28Et je le rappelle d'ailleurs
00:16:29que les téléspectateurs qui nous contactent
00:16:34ou qui saisissent, qui l'arcome, qui le chipip,
00:16:37toutes les demandes sont instruites.
00:16:39Je ne voudrais quand même pas laisser dire,
00:16:40vous avez rappelé, M. le Président,
00:16:42que cette audition était publique.
00:16:45Je ne voudrais quand même pas vous laisser dire,
00:16:47M. le rapporteur, sous couvert d'une question,
00:16:49des choses qui ne sont pas exactes.
00:16:52Je voudrais rappeler que l'autorité
00:16:54qui peut éventuellement,
00:16:57et qui l'a déjà fait d'ailleurs,
00:16:59et je reviendrai peut-être sur ce cas particulier,
00:17:01sanctionner France Télévisions, c'est l'arcome.
00:17:04Je rappellerai que l'arcome,
00:17:07effectivement, peut nous faire des mises en garde,
00:17:10des rappels, etc.,
00:17:12mais n'a jamais sanctionné France Télévisions
00:17:15pour malhonnêteté de l'information
00:17:19ou pour des manquements qui seraient extrêmement graves.
00:17:24Par ailleurs, je n'ai pas vu ce reportage dont vous parlez.
00:17:29Vous savez que France Info est une construction commune,
00:17:33donc il faut déjà qu'on regarde
00:17:34si ce reportage a été fait par les équipes de Radio France
00:17:37ou par les équipes de France Télévisions.
00:17:39Vous savez que c'est une œuvre commune
00:17:40entre France Télévisions et Radio France.
00:17:43Donc, je ne peux pas vous laisser dire
00:17:45que sur France Info,
00:17:47comme sur n'importe quelle autre chaîne,
00:17:49il y a des choses complètement scandaleuses qui passent.
00:17:52Si tel était le cas,
00:17:54l'arcome aurait été saisi,
00:17:56l'arcome aurait sanctionné.
00:17:58La seule sanction que l'arcome a délivrée
00:18:01depuis que je suis présidente de France Télévisions,
00:18:04c'est pour une séquence problématique
00:18:06qui s'est passée,
00:18:07je pense que c'est important
00:18:08que la représentation nationale
00:18:10et que tout le monde le sache,
00:18:11une séquence problématique
00:18:13qui s'est passée
00:18:13dans la nuit de l'attentat de Nice
00:18:16du 14 juillet 2016.
00:18:20Voilà.
00:18:21Parce que,
00:18:22dans cette nuit sombre
00:18:24et très difficile,
00:18:26nous avons diffusé
00:18:27à 1h37 du matin
00:18:29l'interview d'un homme
00:18:32qui était auprès du corps sans vie de sa femme,
00:18:35recouvert d'un drap blanc,
00:18:37et que l'arcome,
00:18:39et à mon avis a raison,
00:18:40a considéré que nous n'avions pas à le faire.
00:18:43D'ailleurs, nous l'avons nous-mêmes retiré.
00:18:45Il se trouve que j'étais en régie ce jour-là
00:18:46puisque c'était les attentats de Nice,
00:18:48vous vous souviendrez tous.
00:18:51Et voilà.
00:18:51Donc, c'est la seule sanction
00:18:53que l'arcome ait prononcée.
00:18:56Donc, vous l'avez dit,
00:18:57M. le Président,
00:18:58c'est une commission d'enquête,
00:19:00c'est la représentation nationale,
00:19:02mais chacun a son rôle.
00:19:03Et bien sûr que je répondrai
00:19:04à M. le rapporteur,
00:19:05ça me semble essentiel,
00:19:07mais voilà.
00:19:08Merci, Mme la Présidente.
00:19:10M. le rapporteur,
00:19:10est-ce que vous avez d'autres questions ?
00:19:11Je n'ai pas dit le coup de France Info
00:19:12puisque M. le rapporteur
00:19:13va m'en vouloir.
00:19:14C'est environ 40 millions
00:19:16par an.
00:19:18Et par ailleurs,
00:19:19je rappelle que
00:19:20le fonctionnement de France Info
00:19:21s'appuie aussi
00:19:22sur la rédaction nationale,
00:19:24qu'on va d'ailleurs accroître
00:19:26ces synergies
00:19:29et que c'est bien l'intérêt
00:19:31d'avoir une chaîne d'information
00:19:33quand on a aussi
00:19:34des éditions nationales,
00:19:35c'est qu'on peut mutualiser
00:19:36un certain nombre de coups.
00:19:37Je laisse le rapporteur
00:19:38poser ces questions complémentaires
00:19:39que de savoir
00:19:40si les nazis ont réhabilité
00:19:42ou non les marchés de Noël,
00:19:43ce qui est une question importante.
00:19:44On peut parler d'autre chose
00:19:46dans cette commission d'enquête.
00:19:47Absolument.
00:19:48Allez-y, M. le rapporteur.
00:19:49Madame la Présidente,
00:19:50vous évoquez que
00:19:51l'Arcom ne vous avait jamais
00:19:53saisi sur le cas
00:19:54de France Info.
00:19:55Je me permets de vous
00:19:56de rappeler que l'Arcom
00:19:57a émis une mise en garde
00:19:58pour France Info TV
00:20:00qui est expliquée
00:20:01sur le sujet
00:20:02Gaza-Côte d'Azur.
00:20:05Et nous avons auditionné,
00:20:07donc vous voyez que l'Arcom
00:20:08a bien fait des mises en garde
00:20:10à l'égard de France Info TV.
00:20:11Cette chaîne est loin
00:20:12d'être irréprochable,
00:20:13contrairement à ce que vous pouvez
00:20:14nous dire devant la représentation
00:20:16nationale,
00:20:16il faut être factuel.
00:20:18La semaine dernière,
00:20:18nous avons également auditionné
00:20:20le comité d'éthique
00:20:21de France Télévisions.
00:20:22Nous sommes revenus
00:20:22sur un point extrêmement sensible.
00:20:25Le 25 janvier 2025,
00:20:27cette même chaîne
00:20:27France Info TV
00:20:28a diffusé à l'antenne
00:20:29un bandeau d'information
00:20:30indiquant, je cite,
00:20:32« 200 otages palestiniens
00:20:33retrouvent la liberté ».
00:20:35Il s'agissait en réalité
00:20:36de détenus palestiniens
00:20:37qui avaient été condamnés
00:20:39pour des crimes terroristes
00:20:41et antisémites.
00:20:43Il y a eu nombre de remarques
00:20:44sur les réseaux sociaux.
00:20:45Il y a eu une émotion
00:20:46extrêmement légitime
00:20:47qui a été aussi suscitée
00:20:49par des téléspectateurs.
00:20:50Et le comité d'éthique
00:20:51nous a expliqué
00:20:52qu'il n'avait pas saisi l'Arcom,
00:20:54qu'il ne s'était pas saisi lui-même,
00:20:56qu'il le regrettait,
00:20:57qu'à refaire,
00:20:58il le ferait probablement,
00:20:59mais qu'il était dépourvu
00:21:01de tout moyen accordé
00:21:03par la direction
00:21:04de France Télévisions
00:21:05pour effectuer un travail de veille
00:21:06et pour effectuer son travail
00:21:08en toute indépendance.
00:21:10Madame la Présidente,
00:21:11vous nous expliquez
00:21:11que France Info TV
00:21:12est une chaîne
00:21:13qui est irréprochable.
00:21:14Vous omettez des mises en garde
00:21:15de l'Arcom
00:21:16et vous oubliez
00:21:18les révélations
00:21:19du comité d'éthique
00:21:20de France Télévisions
00:21:21la semaine dernière
00:21:22qui se plaint
00:21:23d'un manque de moyens
00:21:24et qui nous explique
00:21:25que si elle avait connaissance
00:21:27de façon plus profonde
00:21:28de nombre d'entorses,
00:21:29elle les signalerait.
00:21:31Est-ce que vous n'avez pas
00:21:32l'impression
00:21:32qu'il y a un problème
00:21:33sur le traitement
00:21:34de la neutralité
00:21:35chez France Télévisions
00:21:35et des moyens accordés
00:21:37à votre comité d'éthique ?
00:21:38Je vous laisse répondre
00:21:38madame la Présidente
00:21:39puis le secrétaire général.
00:21:41J'indique quand même
00:21:41que madame Albanel,
00:21:42présidente du comité d'éthique,
00:21:43quand vous l'avez interrogé,
00:21:44monsieur le rapporteur,
00:21:46sur ce sujet
00:21:46qui a effectivement ému
00:21:48et choqué beaucoup de Français
00:21:49et je le dis ici,
00:21:50j'en fais partie,
00:21:51je pense que c'est partagé
00:21:52par l'ensemble
00:21:53de la représentation nationale
00:21:54que Christine Albanel
00:21:55a indiqué
00:21:56et elle a reconnu
00:21:56que cette faute
00:21:57aurait dû être sanctionnée,
00:21:58je veux le dire,
00:21:58parce qu'elle l'a dit
00:21:59devant les membres
00:22:00de notre commission d'enquête,
00:22:01elle ne s'en est pas
00:22:01laver les mains,
00:22:03même si effectivement
00:22:04le comité d'éthique
00:22:04ne s'est pas auto-saisi
00:22:06de ce sujet,
00:22:07ce qu'on peut regretter
00:22:07comme vient l'indicter,
00:22:08monsieur le rapporteur.
00:22:11Je vais laisser d'abord
00:22:12le secrétaire général
00:22:12qui va répondre
00:22:13sur la question d'avant
00:22:14et ensuite je reprends
00:22:15la parole sur votre question,
00:22:16monsieur le rapporteur.
00:22:18Sur ce que vous évoquez
00:22:20sur les marchés de Noël,
00:22:21c'est Radio France,
00:22:22ce n'est pas France Télévisions,
00:22:23c'est donc sur notre site
00:22:24et c'est bien Radio France
00:22:25qui a publié ce...
00:22:27Alors il ne s'agit pas
00:22:27pour nous de se défausser,
00:22:28simplement comme l'a expliqué
00:22:29la présidente tout à l'heure,
00:22:31franceinfo.fr,
00:22:32c'est une oeuvre commune
00:22:33de Radio France
00:22:33et de France Télévisions.
00:22:36Quant au chipip...
00:22:38Pardon, tu veux...
00:22:39Non, juste parce que
00:22:41vous avez dit,
00:22:42monsieur le rapporteur,
00:22:43et je pense que c'est important,
00:22:45je ne considère pas du tout
00:22:46que nous soyons
00:22:48en tout point irréprochables,
00:22:49ce n'est pas mon propos.
00:22:51J'ai simplement indiqué
00:22:53parce que ce que vous disiez
00:22:54avait l'air très très grave
00:22:56vu de chez moi
00:22:57qu'il y avait un organe
00:23:00de contrôle,
00:23:00et pas qu'un d'ailleurs,
00:23:02qui était notamment l'ARCOM,
00:23:03et qu'en matière de sanctions,
00:23:04je parle de sanctions,
00:23:05une mise en garde
00:23:05n'est pas une sanction,
00:23:06c'est là la nuance,
00:23:08mais on pourra faire
00:23:08la liste des mises en garde,
00:23:09bien sûr,
00:23:10et de manière générale,
00:23:12je ne considère pas du tout
00:23:13que nous soyons irréprochables.
00:23:15Vous avez cité
00:23:16des problèmes d'antenne
00:23:19qu'évidemment,
00:23:20j'ai vus,
00:23:21et je l'ai dit d'ailleurs
00:23:22dans mon propos introductif,
00:23:23les problèmes répétés
00:23:25que nous avons eus
00:23:26à la fois,
00:23:28sur France Info d'ailleurs,
00:23:29sur le bandeau,
00:23:30qui était une erreur,
00:23:31bien sûr qu'il y a eu
00:23:31des conséquences,
00:23:33et il y a eu des sanctions
00:23:34suite à ça.
00:23:37Il y a eu une autre erreur,
00:23:38pas une erreur d'ailleurs,
00:23:40une faute sur Gaza Rivera,
00:23:41qui a eu des conséquences
00:23:42très directes,
00:23:43puisqu'il y a eu
00:23:45un changement de direction
00:23:46à la tête de France Info.
00:23:47Donc, bien sûr,
00:23:49qu'il y a parfois des erreurs,
00:23:52parfois des fautes,
00:23:54et qu'il doit y avoir
00:23:55une réaction.
00:23:57Pour autant,
00:23:59pour autant,
00:24:00ça ne veut pas dire
00:24:01que...
00:24:02Comment dire ?
00:24:04Ça ne veut pas dire
00:24:05que l'information
00:24:08de France Télévisions
00:24:10n'est pas rigoureuse,
00:24:12n'est pas impartiale,
00:24:13puisque je vous ai donné
00:24:14une certaine liste d'études,
00:24:16et on pourrait en donner d'autres,
00:24:19que cette information,
00:24:22surtout,
00:24:22et ça, je crois que c'est peut-être
00:24:23le plus précieux,
00:24:25a la confiance des Français.
00:24:27On sait que,
00:24:28comparer la confiance
00:24:30qui est mise
00:24:31dans l'information
00:24:32du service public
00:24:32en général
00:24:33est très, très au-dessus
00:24:35de l'information
00:24:36que les Français mettent
00:24:37dans les chaînes privées,
00:24:38et alors,
00:24:39sans comparaison aucune,
00:24:40avec la confiance
00:24:41qu'ils accordent
00:24:42aux réseaux sociaux
00:24:43et qui est assez faible.
00:24:44Donc, en fait,
00:24:45ma position est pleine
00:24:46de nuances,
00:24:47et je vous l'accorde,
00:24:49il y a eu des erreurs,
00:24:50j'en ai d'ailleurs tenu compte,
00:24:51comme je souhaite
00:24:52qu'on en tienne compte
00:24:53à chaque fois
00:24:54qu'elles se produisent.
00:24:55M. le rapporteur,
00:24:56je vous indique juste
00:24:57que, pour que les membres
00:24:59des différents groupes politiques
00:25:01puissent s'exprimer,
00:25:02et M. le rapporteur,
00:25:03je vous céderai à nouveau
00:25:05la parole
00:25:05pour la durée
00:25:06que vous souhaitez.
00:25:07Je vous propose,
00:25:08si vous êtes d'accord,
00:25:09chers collègues,
00:25:09que le rapporteur
00:25:10puisse poser encore
00:25:10quelques questions
00:25:11et qu'à 17h15,
00:25:12pour 4-5 minutes,
00:25:13dans 5 minutes,
00:25:13je puisse permettre
00:25:15aux groupes politiques,
00:25:16si vous en convenez,
00:25:17de prendre la parole
00:25:17chacun pour 2 minutes.
00:25:18Mme la Présidente,
00:25:21je vous laisserai répondre
00:25:21en bloc aux questions
00:25:23des groupes politiques
00:25:24et des députés,
00:25:25et ensuite,
00:25:26M. le rapporteur
00:25:27pourra reprendre
00:25:27sa série de questions.
00:25:29Donc, je laisse
00:25:29le rapporteur poser
00:25:30encore quelques questions,
00:25:32des réponses courtes,
00:25:33Mme la Présidente,
00:25:33dans 5 minutes,
00:25:34je donne la parole
00:25:34aux groupes politiques
00:25:35pour qu'ils puissent s'exprimer.
00:25:37Réponse aux groupes politiques,
00:25:39et ensuite,
00:25:39le rapporteur pourra
00:25:40reprendre la parole.
00:25:42Merci, M. le Président.
00:25:44Je vais vraiment vous demander,
00:25:45merci pour vos réponses,
00:25:46Mme la Présidente,
00:25:46mais je vais vraiment vous demander
00:25:48de faire des réponses courtes.
00:25:503 minutes 30
00:25:51ne suffiront pas
00:25:51à poser quelques questions,
00:25:52mais je garantis
00:25:53à l'ensemble des groupes
00:25:54présents ici
00:25:55qu'ils auront le droit
00:25:56à la parole,
00:25:57probablement qu'une dizaine
00:25:58ou une quinzaine de minutes,
00:25:59avant de faire une première pause,
00:26:01une salve de questions,
00:26:02seront nécessaires.
00:26:03M. le rapporteur,
00:26:04pardon,
00:26:04je voudrais simplement...
00:26:05M. le rapporteur,
00:26:05M. le rapporteur,
00:26:06si je décide
00:26:08de quand je donnerai
00:26:08la parole aux groupes politiques...
00:26:09Là, il manque 3 minutes,
00:26:10je vous laisse...
00:26:11En 3 minutes,
00:26:12on n'arrivera jamais
00:26:12à faire une question
00:26:13et une réponse.
00:26:13M. le rapporteur,
00:26:14je vous laisse poser
00:26:16quelques questions.
00:26:17La présidente répond rapidement
00:26:18et dans 5 minutes,
00:26:20si c'est 6 minutes,
00:26:20sera 6 minutes,
00:26:21dans 5, 6 minutes,
00:26:22je laisse la parole
00:26:23au groupe politique.
00:26:24Allez-y,
00:26:24M. le rapporteur.
00:26:26Merci, M. le président.
00:26:27Madame la présidente,
00:26:28vous reconnaissez
00:26:29qu'il y a eu des erreurs
00:26:30sur la ligne éditoriale
00:26:31sur un certain nombre
00:26:32de sujets,
00:26:32vous le reconnaissez,
00:26:33mais je m'étonne
00:26:34que vous n'ayez
00:26:35à aucun moment
00:26:36saisi
00:26:37votre comité d'éthique.
00:26:39La PDG de Radio France,
00:26:40elle,
00:26:41l'a saisi
00:26:41à plusieurs reprises.
00:26:43Il y a un décalage criant
00:26:44entre la saisie de votre comité d'éthique, l'utilité de votre comité d'éthique,
00:26:48les moyens que vous lui accordez et ce qui est fait chez Radio France.
00:26:51Donc vous pouvez peut-être constater des erreurs devant la représentation nationale,
00:26:54mais encore faut-il, selon moi et selon beaucoup de Français,
00:26:57prendre ces responsabilités, saisir votre comité d'éthique
00:26:59et jouer votre rôle de présidente qui, à nouveau, est garante des principes de neutralité.
00:27:04J'ai deux questions à vous poser, parce que j'ai cru comprendre
00:27:07qu'on allait faire circuler la parole à l'ensemble des groupes.
00:27:10Il y a beaucoup de chiffres qui ont circulé ces dernières semaines
00:27:14qui ont choqué des millions de Français.
00:27:17Madame la Présidente, en pleine crise du Covid en 2020,
00:27:21France Télévisions, selon la Cour des comptes, page 163 du rapport,
00:27:26a dépensé 1,5 million d'euros en frais de réception et de cocktail,
00:27:31soit trois fois plus que chacune des deux années suivantes,
00:27:34alors que l'ensemble des Français étaient confinés,
00:27:36les rassemblements étaient interdits,
00:27:38les déplacements professionnels extrêmement limités
00:27:41et l'ensemble des faits annulés.
00:27:43Comment est-ce que vous justifiez de telles dépenses ?
00:27:46Est-ce que vous avez l'impression que France Télévisions
00:27:49s'est mise au-dessus des lois ?
00:27:52Alors tout d'abord, monsieur le rapporteur,
00:27:53je voudrais réagir à votre affirmation,
00:27:55qui est de dire qu'il faut saisir le comité d'éthique.
00:27:57Le comité d'éthique, comme on l'a dit, le CHIPIP,
00:28:00est indépendant de France Télévisions,
00:28:01ce n'est pas un organe de France Télévisions,
00:28:03et dans la loi qu'il a instituée, c'était un relais plutôt des téléspectateurs
00:28:09ou de l'ARCOM qui pouvaient le saisir.
00:28:11Moi, je n'ai pas besoin du CHIPIP pour, avec évidemment le directeur de l'Info,
00:28:17et surtout en soutenant le directeur de l'Info,
00:28:20que l'organisation France Télévisions prenne les décisions qui conviennent
00:28:24quand il y a une faute.
00:28:25On a, je pense, besoin du CHIPIP, peut-être,
00:28:30pour éclairer plus la représentation nationale,
00:28:33et puis les Français aussi.
00:28:35Et c'est pour ça qu'avec Christophe Tardieu,
00:28:39une des propositions, c'est que le CHIPIP puisse,
00:28:42une fois par an, choisir au hasard les programmes qu'il veut étudier,
00:28:46fasse une analyse un peu à froid,
00:28:48et restitue l'ensemble des saisines et de ces saisies aléatoires,
00:28:52à la fois au Conseil d'administration,
00:28:54et évidemment, on publiera les rapports.
00:28:55Donc moi, je ne pense pas,
00:28:57contrairement peut-être à ce que vous indiquez, monsieur le rapporteur,
00:29:00que l'existence d'un CHIPIP soit l'alpha et l'oméga
00:29:06d'un fonctionnement d'une entreprise.
00:29:08Bon, ça, c'est une fois que j'ai dit ça.
00:29:09Est-ce que vous regrettez, madame la présidente,
00:29:11que, par exemple, le Conseil d'administration n'ait jamais saisi des CHIPIP,
00:29:14c'est ce que madame Albanel nous a indiqué ?
00:29:16Oui, c'est vrai.
00:29:17On a prévu d'ailleurs de faire un rapport annuel
00:29:20au Conseil d'administration du CHIPIP,
00:29:25inviter notamment les membres du CHIPIP
00:29:27à échanger avec le Conseil d'administration.
00:29:30Alors, vous posez la question...
00:29:33Donc, en effet, j'ai vu ce qui a circulé sur les frais de cadre.
00:29:38Alors, je tiens à dire quand même assez solennellement,
00:29:40les frais de réception,
00:29:42que pendant le Covid, monsieur le rapporteur,
00:29:44France Télévisions était en première ligne.
00:29:46Toutes les équipes ont été sur le pont sans s'arrêter,
00:29:50et ce, malgré les confinements.
00:29:53Ce fut le cas, évidemment, dès les premiers jours,
00:29:55avec notre mission d'information
00:29:58et nos journaux télévisés,
00:30:00qui ont fait des audiences records.
00:30:01Nous avons ensuite engagé, dès les premières semaines,
00:30:08des cours d'école à la maison
00:30:09pour prendre le relais des écoles fermées.
00:30:13Je vous rappelle qu'on touchait à peu près
00:30:16un million d'enfants par jour.
00:30:19Nous avons ensuite permis la continuité de la création
00:30:22et l'exposition du travail des artistes,
00:30:25alors que les lieux culturels étaient fermés.
00:30:27Alors, oui, on a fait des dépenses,
00:30:30non pas de réception, mais de restauration.
00:30:33Parce que je vous rappelle que toutes les cantines étaient fermées,
00:30:35que les restaurants étaient fermés.
00:30:37Et oui, je le dis ici,
00:30:39les services généraux ont pris sur eux
00:30:41de commander des paniers et repas,
00:30:43parce que c'est un scoop.
00:30:45Les techniciens à France Télévisions,
00:30:47ils mangent à midi.
00:30:48Les profs de l'éducation nationale
00:30:50qui ont assuré l'école,
00:30:51ils mangent à midi également.
00:30:53Et c'est comme ça qu'on a pu continuer
00:30:56à être en première ligne sur ce sujet.
00:31:00Donc 44% de ce que vous indiquez
00:31:03correspondent aux dépenses des équipes
00:31:05de tournage de fiction et des autres tournages,
00:31:07soit 658 000 euros.
00:31:09Vous êtes précis, je suis précise.
00:31:1119%, soit 290 000,
00:31:14concernent les équipes de France 3 et Outre-mer.
00:31:16C'est les dépenses de restauration des personnels.
00:31:18Ils ont continué à travailler.
00:31:19Il n'y avait plus de cantine, je le redis.
00:31:22Et 18%, soit 274 000 euros,
00:31:24concernent la direction des sports,
00:31:26notamment le Tour de France et Roland-Garros,
00:31:28qui se sont quand même déroulés,
00:31:30mais exceptionnellement, on se le rappelle,
00:31:31à l'automne.
00:31:33La part des dépenses de réception
00:31:34que vous mentionnez
00:31:36de la présidence et du secrétariat général
00:31:39a été de 11 000 euros en 2020,
00:31:43soit 200 euros par semaine
00:31:46pour une équipe constituée de plusieurs personnes
00:31:49et qui a comme mission
00:31:49de représenter quotidiennement une entreprise
00:31:51qui a une antenne 24 heures sur 24
00:31:53et fonctionnent donc à plein régime.
00:31:56Je vous redis que pendant le Covid,
00:31:58comme les soignants,
00:31:59nous avons fonctionné à plein régime.
00:32:02Vous avez dit, Madame la Présidente,
00:32:04que la Cour des comptes n'est pas à ce niveau de détail
00:32:06et que ça a pu imprimer un peu de la confusion
00:32:07parce que vous nous indiquez,
00:32:09et je pense que vous avez confirmé ces chiffres,
00:32:10que les frais de représentation de la présidence,
00:32:12c'est-à-dire vos frais de représentation,
00:32:15ceux du secrétaire général,
00:32:16se sont élevés à 11 000 euros,
00:32:18ce qui est très loin,
00:32:18effectivement, des millions d'euros.
00:32:21Est-ce que, du coup, vous regrettez que la Cour des comptes
00:32:23ne soit pas allée dans ce détail ?
00:32:25Est-ce que vous avez répondu à la Cour des comptes
00:32:26sur ce sujet ?
00:32:28Je le redis ici,
00:32:30comme la Cour des comptes a pu le rappeler dans son communiqué,
00:32:32c'est la Cour des comptes qui décide
00:32:33ce qu'elle regarde, ce qu'elle ne regarde pas,
00:32:35et je peux vous dire qu'elle est restée longtemps chez nous,
00:32:38on a fourni à peu près tous les chiffres.
00:32:40Je pense que le tableau qui figure dans le rapport
00:32:42de la Cour des comptes n'est pas hyper clair
00:32:44parce qu'il y a des lignes qui se chevauchent, etc.
00:32:45Mais bien sûr qu'on peut répondre
00:32:48à la représentation nationale.
00:32:50En tout cas, les 46 millions que j'ai vus circuler
00:32:52sont clairement des frais de train, d'avion,
00:32:57des frais de repas,
00:32:58des choses qui sont utiles au service.
00:33:01Donc on aura l'occasion d'y revenir.
00:33:03Comme, en effet, vous avez prévu d'auditionner
00:33:05le directeur financier,
00:33:07il pourra rentrer dans un détail encore supplémentaire
00:33:09de ce que nous avez donné à la Cour des comptes.
00:33:11Mais en tout cas, une chose est claire,
00:33:13et je le redis ici,
00:33:15parce qu'en effet, j'ai vu circuler des informations
00:33:17qui ne sont pas exactes pendant le Covid.
00:33:20C'était des frais pour alimenter ceux qui travaillaient
00:33:23et qui étaient en première ligne.
00:33:24Et pour qu'il n'y ait pas de fantasmes,
00:33:26j'indique que le rapporteur a le droit
00:33:28de demander des documents
00:33:30et que s'il le souhaite,
00:33:31il pourra faire effectivement toute la lumière
00:33:33sur ces questions-là.
00:33:34Et que France Télévisions a d'ores et déjà indiqué
00:33:36qu'il était prêt à lui communiquer
00:33:38tous les documents qu'il souhaitait.
00:33:39Nous allons prendre une dernière question
00:33:40et ensuite, on ouvre le tour de table
00:33:42des différents groupes politiques.
00:33:44Merci, Monsieur le Président.
00:33:46Permettez-moi de m'étonner sur un point,
00:33:49c'est que ces frais de cocktail et de réception,
00:33:51je ne travestis pas les faits,
00:33:52qui sont expressément cités par le rapport
00:33:54de la Cour des comptes,
00:33:55sont trois fois supérieurs en 2020,
00:33:58en pleine année Covid,
00:33:59à chacune des deux années suivantes.
00:34:01Alors, j'écoute votre explication.
00:34:04Vous m'indiquez que ça a été
00:34:05des frais de cantine,
00:34:07notamment pour bénéficier aux personnes
00:34:09qui étaient en première ligne lors du Covid.
00:34:1244%.
00:34:1244%, ça fait donc plus de la moitié,
00:34:16soit près d'un million d'euros,
00:34:17près de 900 000 euros,
00:34:19qui ont été consacrés à des frais de cocktail
00:34:22et de réception.
00:34:24Comment justifiez-vous,
00:34:25si on est de 1 million,
00:34:26vous expliquez que ce n'est pas 1,5 million,
00:34:28mais c'est plutôt 1 million,
00:34:30comment justifiez-vous
00:34:31qu'il y ait eu 1 million d'euros
00:34:33de frais de cocktail et de réception
00:34:35en pleine année,
00:34:37alors que tout était bouclé en France ?
00:34:39Madame la Présidente.
00:34:40Je crois que je n'ai pas été
00:34:42assez explicite,
00:34:44Monsieur le rapporteur.
00:34:45La pédagogie, c'est l'art de la répétition.
00:34:46Il n'y a évidemment eu aucune réception
00:34:49pendant le Covid.
00:34:50Je dis simplement
00:34:51que nous avons dû fonctionner
00:34:53dans des circonstances particulières
00:34:55et que tous ceux qui ont dû travailler
00:34:58pendant cette période
00:34:58ont constaté,
00:34:59notamment les entreprises.
00:35:01Et donc, je vous redis
00:35:02qu'il s'agit majoritairement
00:35:04de frais,
00:35:04et je vous ai donné d'ailleurs le détail,
00:35:06et je vous le redonnerai par écrit
00:35:08si je n'ai pas été assez claire,
00:35:10mais il s'agit de frais de repas
00:35:12pour les salariés qui travaillaient.
00:35:13Voilà.
00:35:14La ligne s'appelle
00:35:15frais de réception et achats alimentaires.
00:35:17Oui, la ligne s'appelle
00:35:18frais de réception et achats alimentaires.
00:35:20Donc, il faut considérer
00:35:20que c'est des achats alimentaires.
00:35:22Il faut être clair
00:35:23pour ceux qui nous regardent.
00:35:24Le rapport de la Cour des comptes
00:35:25sur France Télévisions
00:35:26est disponible en ligne
00:35:27et effectivement,
00:35:29je ne viens pas en défense
00:35:30de France Télévisions,
00:35:31je viens préciser
00:35:31pour celles et ceux
00:35:32qui nous écoutent,
00:35:33pour les collègues parlementaires,
00:35:34que la ligne est très générale.
00:35:36Et donc, si le rapporteur
00:35:37veut avoir dans le détail
00:35:38les frais de représentation
00:35:40de la présidence
00:35:41et du secrétariat général,
00:35:42vous nous indiquez
00:35:43que c'est 11 000 euros,
00:35:44vous communiquerez des documents
00:35:45et chacun pourra se faire un avis.
00:35:48Mais je le redis ici,
00:35:49j'ai le tableau sous les yeux,
00:35:49le rapporteur aussi,
00:35:50c'est une ligne très générale
00:35:51qui inclut aussi les dépenses
00:35:53que vous avez effectuées
00:35:53pour vos salariés,
00:35:54les journalistes
00:35:55qui étaient présents sur le terrain.
00:35:56Après, chacun peut juger
00:35:57les montants.
00:35:57Je ne tirerai pas
00:35:59de mon rôle de président,
00:36:00je n'ai pas qualifié ces montants,
00:36:02mais il faut être précis.
00:36:02Monsieur le rapporteur,
00:36:03une dernière question
00:36:03et ensuite,
00:36:05on ouvre le tour de table.
00:36:06Avant d'ouvrir le tour de table,
00:36:08une question qui est importante,
00:36:10qui a suscité l'émotion
00:36:11de millions de Français.
00:36:14La Cour des comptes
00:36:15a fait état de la gravité
00:36:16de la situation financière
00:36:17de France Télévisions.
00:36:18C'était le sens
00:36:19de ma première question
00:36:19de cette audition.
00:36:21Un déficit cumulé
00:36:22de 81 millions d'euros,
00:36:23une trésorerie
00:36:24qui est désormais négative,
00:36:26des capitaux propres
00:36:27inférieurs à la moitié
00:36:28du capital social,
00:36:30une situation de quasi-fate
00:36:31selon le Code du commerce,
00:36:33de quasi-dissolution
00:36:35selon le Code du commerce.
00:36:37Et pourtant,
00:36:37la Cour des comptes
00:36:38nous a appris,
00:36:39Madame la Présidente,
00:36:40que vous bénéficieriez
00:36:42cette année
00:36:43d'une prime de performance
00:36:45ou en tout cas
00:36:45d'un variable
00:36:46sur atteinte d'objectifs.
00:36:48Madame la Présidente,
00:36:49j'imagine que dans un contexte
00:36:50où on demande toujours
00:36:51plus d'efforts aux Français,
00:36:52nous sommes bien placés,
00:36:53nous députés,
00:36:54pour le dire,
00:36:55puisque dans ces débats budgétaires,
00:36:56le nombre d'augmentation
00:36:58d'impôts et de taxes
00:36:59est croissant.
00:37:02Est-ce que vous pouvez nous donner
00:37:03le montant exact
00:37:04de votre rémunération ?
00:37:06Percevrez-vous cette année
00:37:07une prime de performance
00:37:09ou un variable
00:37:10sur atteinte d'objectifs ?
00:37:12Et si oui,
00:37:12quel en est le montant ?
00:37:16Monsieur le Secrétaire général,
00:37:17je vous laisse répondre.
00:37:18Bien sûr.
00:37:19Merci, Monsieur le Président.
00:37:20Monsieur le rapporteur,
00:37:21pour répondre à votre question,
00:37:23la part variable
00:37:24dans la rémunération
00:37:25de Delphine Arnott
00:37:26est prévue dans son contrat,
00:37:27contrat qui est signé
00:37:28avec l'État.
00:37:29Bien.
00:37:30Comme n'importe quel dirigeant
00:37:31d'entreprise publique,
00:37:33ce dernier passe un contrat
00:37:35avec l'État
00:37:36dans lequel est prévue
00:37:37sa rémunération.
00:37:38Et depuis une dizaine d'années,
00:37:39il est en effet prévu
00:37:40une part fixe
00:37:42et une part dite variable.
00:37:44Et la part variable
00:37:46est attribuée
00:37:47en fonction de critères
00:37:48extrêmement précis.
00:37:50Il y en a cinq ou six
00:37:51en fonction des années.
00:37:53Ces critères sont fixés
00:37:54par le comité des rémunérations,
00:37:56qui est une instance
00:37:58du conseil d'administration
00:37:59et qui est ensuite
00:38:01présenté au conseil d'administration
00:38:04pour validation
00:38:05et à chaque fin d'année,
00:38:08on vérifie
00:38:09si ces critères
00:38:10ont été atteints
00:38:11ou non.
00:38:13Et donc,
00:38:14cette vérification
00:38:16permet de dire
00:38:16que sera attribuée
00:38:1870 %,
00:38:1980 %,
00:38:2090 %
00:38:21de la part variable
00:38:23de la présidente.
00:38:25Donc,
00:38:26le fait de percevoir
00:38:27la part variable
00:38:27n'a strictement rien à voir
00:38:29avec la situation financière
00:38:31de l'entreprise.
00:38:31et c'est exactement
00:38:32la même chose
00:38:33pour l'ensemble
00:38:34des salariés
00:38:35de France Télévisions
00:38:37qui bénéficient
00:38:38ou non
00:38:39d'une part variable.
00:38:40Bon nombre
00:38:41de directeurs
00:38:41de France Télévisions
00:38:42dans leur contrat
00:38:43bénéficient
00:38:45d'une part variable
00:38:46ou d'une part variable.
00:38:47Et cette dernière,
00:38:49évidemment,
00:38:50répond à un certain
00:38:51nombre de critères.
00:38:52Lorsque les critères
00:38:53sont atteints,
00:38:54la part variable
00:38:55est versée
00:38:55toute ou partie
00:38:56et lorsqu'ils ne sont pas atteints,
00:38:58la part variable
00:38:59n'est pas versée
00:38:59du tout.
00:39:01C'est bien comme cela
00:39:01que cela procède
00:39:02et s'agissant
00:39:04de la part variable
00:39:04de la présidente,
00:39:06ces critères
00:39:06de part variable
00:39:07sont déterminés
00:39:08en lien avec les tutelles,
00:39:10en lien avec l'État
00:39:10qui est l'actionnaire,
00:39:11ce qui est tout à fait pertinent.
00:39:13Et si les critères
00:39:14sont atteints,
00:39:16la part variable
00:39:16est versée.
00:39:17S'ils ne sont pas atteints,
00:39:18elle n'est pas versée.
00:39:19Merci, M. le secrétaire général.
00:39:21Ce qui me permet,
00:39:21oui, je vais vous laisser
00:39:22la parole,
00:39:22ce qui me permet de préciser
00:39:23quand même,
00:39:24parce que je pense
00:39:24que c'est important,
00:39:25puisque les Français regardent
00:39:26et ce n'est pas toujours
00:39:27le cas
00:39:27d'autres assemblées travaillées,
00:39:30que le politique,
00:39:31c'est-à-dire
00:39:31les députés que nous sommes,
00:39:33les ministres
00:39:34ont aussi un rôle.
00:39:35Et qu'en l'occurrence,
00:39:36la rémunération
00:39:37des dirigeants
00:39:38des entreprises publiques
00:39:39dépend en partie
00:39:41de la loi,
00:39:42donc des parlementaires
00:39:42qui sont ici,
00:39:43est un décret
00:39:44pris à l'époque
00:39:46du président Hollande
00:39:47qui avait encadré
00:39:48la rémunération
00:39:48des dirigeants
00:39:49d'entreprises publiques.
00:39:50Ce que j'essaye de dire,
00:39:51et c'est important
00:39:51que chacun l'ait en tête,
00:39:53parce que ces questions-là
00:39:53suscitent beaucoup de fantasmes,
00:39:55que Mme Ernot
00:39:56ne définit pas son salaire,
00:39:57puisqu'il est encadré
00:39:59et plafonné
00:40:00en vertu de ce décret
00:40:01qui date de 2012
00:40:02et qui prévoit
00:40:03un plafond.
00:40:05Et que par ailleurs,
00:40:06j'indique que
00:40:07chacun pourra
00:40:08aller comparer
00:40:08les rémunérations
00:40:09des dirigeants
00:40:10de l'audiovisuel privé.
00:40:11Alors,
00:40:11on peut considérer
00:40:12que comme c'est de l'argent
00:40:13privé,
00:40:14c'est un sujet différent.
00:40:16Mais si
00:40:17les parlementaires
00:40:18que nous sommes
00:40:19contestons
00:40:20votre rémunération,
00:40:22il nous appartient
00:40:23de le changer,
00:40:24puisque je rappelle
00:40:25que c'est un décret
00:40:25pris par les ministres.
00:40:28Et donc,
00:40:28M. le rapporteur
00:40:29pourra interroger
00:40:30le moment venu
00:40:30la ministre de la Culture,
00:40:31puisque nous l'auditionnerons,
00:40:33et éventuellement
00:40:34d'autres acteurs politiques
00:40:35de l'État,
00:40:36pour qu'ils puissent
00:40:36expliquer
00:40:37ces rémunérations.
00:40:38Mais je veux être précis,
00:40:39parce qu'on ne peut pas
00:40:40laisser penser ici,
00:40:40M. le secrétaire général
00:40:41et M. le rapporteur,
00:40:42que la rémunération
00:40:43de Mme Ernot
00:40:44dépendrait de son bon vouloir,
00:40:46voire même
00:40:46du conseil d'administration.
00:40:48C'est une particularité
00:40:49des entreprises publiques.
00:40:49Merci, M. le Président.
00:40:52Je crois avoir posé
00:40:53une question simple
00:40:54que se posent
00:40:55nombre de Français.
00:40:56Je n'ai pas eu
00:40:57de réponse.
00:40:58Quelle est la part variable
00:41:00qui sera attribuée
00:41:01cette année
00:41:02à la présidente
00:41:03de France Télévisions ?
00:41:04Vous nous expliquez
00:41:05que la part variable
00:41:06est indépendante
00:41:06des résultats
00:41:07de l'entreprise.
00:41:08J'ai été moi-même
00:41:08entrepreneur,
00:41:09créateur d'entreprise
00:41:10et chef d'entreprise.
00:41:11L'ensemble des parts variables
00:41:12étaient, d'une façon
00:41:13ou d'une autre,
00:41:14dépendantes des résultats
00:41:15de l'entreprise.
00:41:16C'est la moindre des choses
00:41:17et je m'étonne
00:41:18de votre justification.
00:41:18Je m'étonne d'autant plus
00:41:20de l'absence de réponse
00:41:21sur le montant.
00:41:22Quel est le montant
00:41:23de la part variable
00:41:25qui sera attribuée
00:41:25cette année
00:41:26que la Cour des comptes
00:41:27nous a signalé ?
00:41:28Et dernier point,
00:41:29je reçois nombre
00:41:30de réactions
00:41:32à la réponse précédente
00:41:33que vous nous avez faite.
00:41:35Beaucoup de soignants
00:41:36de l'hôpital public
00:41:37qui étaient encore plus
00:41:39en première ligne
00:41:40en 2020
00:41:41au cours de l'année Covid
00:41:42m'indiquent
00:41:43que jamais
00:41:43l'hôpital public
00:41:44ne leur a payé
00:41:45leur repas.
00:41:47Comment justifiez-vous
00:41:48que le 1,5 million
00:41:49de frais de cocktail
00:41:50et de réception ?
00:41:51Vous estimez
00:41:51que c'est 44 %.
00:41:52Vous nous expliquez
00:41:54qu'il y a eu
00:41:54des rémunérations
00:41:55de frais de repas.
00:41:56J'ai l'impression
00:41:57que l'ensemble
00:41:57des fonctionnaires
00:41:58y compris en première ligne
00:42:00à l'hôpital
00:42:00n'ont pas bénéficié
00:42:01des mêmes largesses.
00:42:03C'est une deuxième question
00:42:04que je vous pose
00:42:04parce que j'ai l'impression
00:42:05qu'elle suscite
00:42:06un peu l'indignation
00:42:07notamment sur les réseaux sociaux.
00:42:08Voilà, deux questions en une
00:42:09et ensuite,
00:42:10je vous le promets,
00:42:10on passe la question
00:42:11à l'ensemble des députés.
00:42:12D'accord, M. le rapporteur,
00:42:13M. le rapporteur,
00:42:15je l'ai indiqué
00:42:15en préambule de cette audition,
00:42:18on n'est pas dans un live tweet
00:42:19en direct,
00:42:19on n'est pas sur TikTok,
00:42:21X et Facebook
00:42:21en temps réel,
00:42:23on est là,
00:42:23non mais,
00:42:24même pas mentir,
00:42:24vous aurez...
00:42:25Non, non, non,
00:42:25mais je n'ai pas remis en cause.
00:42:28Bon, jusqu'à preuve du contraire,
00:42:29je suis encore présent
00:42:29de cette commission d'enquête,
00:42:30j'ai le droit de m'exprimer
00:42:31deux minutes.
00:42:32Je dis simplement
00:42:32qu'on n'est pas en temps réel
00:42:34perfusé sur les réseaux sociaux,
00:42:36on est dans le cadre
00:42:37d'une commission d'enquête,
00:42:38vous êtes concentré
00:42:39au nom des Français,
00:42:40vous êtes concentré
00:42:41sur l'audition
00:42:42de la présidente
00:42:43de France Télévisions
00:42:43et du secrétaire général,
00:42:44vous pouvez lui poser
00:42:45toutes les questions
00:42:45et jusqu'à maintenant,
00:42:47je crois qu'elle a répondu
00:42:48à quasiment toutes les questions.
00:42:50On ne va pas faire
00:42:50de hiérarchie entre les Français,
00:42:52pardon.
00:42:52Les soignants ont joué
00:42:53un rôle décisif
00:42:54pendant le Covid
00:42:55et la crise sanitaire,
00:42:56nous les en remercions
00:42:57collectivement,
00:42:58on ne va pas commencer
00:42:59à hiérarchiser.
00:43:00Il y a eu aussi
00:43:00des journalistes
00:43:00qui ont contribué
00:43:01à l'information,
00:43:02je pense que les Français
00:43:03étaient très heureux
00:43:04de pouvoir allumer
00:43:05leur télévision
00:43:06et regarder les chaînes privées
00:43:07comme publiques
00:43:08pour pouvoir comprendre
00:43:09ce qui se passait.
00:43:10Les journaux n'ont jamais
00:43:11eu autant d'audience,
00:43:12France Télévisions
00:43:13comme TF1,
00:43:14comme les chaînes d'information
00:43:15continue qu'à un moment
00:43:16du Covid.
00:43:17On sait très bien
00:43:17que c'était le grand rendez-vous
00:43:18où les Français
00:43:19se retrouvaient le soir
00:43:19autour de leur poste de télévision
00:43:21pour pouvoir regarder
00:43:22ces journaux télévisés
00:43:24qui étaient parfois
00:43:24le seul moment de la journée
00:43:25où on avait une forme
00:43:26d'espérance
00:43:27dans ces temps troubles.
00:43:29Donc pardon M. Lapporteur,
00:43:30je suis un peu vif
00:43:30mais commençons pas
00:43:31à hiérarchiser
00:43:31celles et ceux
00:43:32qui ont joué
00:43:33un rôle important
00:43:34et décisif
00:43:34pendant la crise sanitaire.
00:43:36Je crois qu'on était tous
00:43:37très heureux
00:43:37d'avoir aussi des journalistes
00:43:38qui pouvaient nous informer
00:43:39quelles que soient
00:43:40les antennes,
00:43:41les programmes
00:43:42et le lieu
00:43:43où elles exerçaient
00:43:44leur métier
00:43:45et leur fonction.
00:43:46Maintenant,
00:43:47Mme la Présidente,
00:43:48je vous laisse répondre
00:43:49à la question précise
00:43:49du rapporteur.
00:43:51Mon scrutin général
00:43:53va répondre juste.
00:43:55Je vous remercie
00:43:56d'avoir dit ça
00:43:56parce qu'en effet
00:43:57ce n'était pas du tout
00:43:58mon intention
00:43:58de nous comparer
00:43:59en quelque forme
00:44:01que ce soit.
00:44:02C'était simplement
00:44:03pour rappeler
00:44:03que France Télévisions
00:44:04a travaillé très fortement
00:44:05pendant la période.
00:44:07Ceci étant dit,
00:44:08je voudrais juste dire
00:44:09Christophe Tardieu répondra
00:44:11sur la part variable
00:44:11et je vous dirai
00:44:12pourquoi c'est lui
00:44:13qui répond d'ailleurs.
00:44:14Je voudrais simplement dire
00:44:15que le salaire
00:44:16dans sa forme
00:44:17avec une part fixe,
00:44:18une part variable
00:44:19telle qu'il est prévu
00:44:20pour moi aujourd'hui
00:44:21est exactement
00:44:23le salaire
00:44:24qui a été décidé
00:44:25pour Rémi Fimelin
00:44:26en 2010
00:44:27par Nicolas Sarkozy
00:44:28donc à l'euro près.
00:44:30Je dis juste
00:44:31que depuis 15 ans
00:44:32c'est la même chose.
00:44:33Après,
00:44:34on peut discuter
00:44:35est-ce que c'est trop
00:44:35ou pas assez ?
00:44:36Ce n'est pas moi
00:44:36qui décide.
00:44:37Vous l'avez bien rappelé,
00:44:38c'est en effet
00:44:39le ministre des Finances.
00:44:44Comme nous étions attachés
00:44:45à faire des réponses
00:44:46courtes mais précises,
00:44:47on va continuer
00:44:48dans cet esprit.
00:44:50Comme l'a souligné
00:44:51la présidente,
00:44:52le montant de son salaire
00:44:53ce n'est pas elle
00:44:54qui le détermine
00:44:55mais en effet
00:44:56c'est l'État.
00:44:57Il est d'ailleurs
00:44:57correspond grosso modo
00:44:59au salaire
00:45:00des dirigeants
00:45:01des grandes entreprises
00:45:02publiques françaises
00:45:03dont l'État
00:45:03est actionnaire
00:45:04à 100%.
00:45:05Le montant
00:45:05il est public,
00:45:06il se monte
00:45:07à 322 k euros
00:45:09fixes
00:45:09et une part variable
00:45:10d'un montant
00:45:11maximum
00:45:12de 78 000 euros
00:45:14soit un montant
00:45:15total
00:45:16maximum
00:45:16de 400 000 euros
00:45:19brut
00:45:19évidemment
00:45:20et
00:45:21pour répondre
00:45:22à la question
00:45:23de M. le rapporteur
00:45:24il y a dans les critères
00:45:25de la part variable
00:45:26en effet
00:45:27un critère
00:45:28qui porte
00:45:29sur les résultats
00:45:29budgétaires
00:45:30et comptables
00:45:31de l'entreprise
00:45:31et donc
00:45:32en effet
00:45:33en fonction
00:45:33de la dégradation
00:45:34des comptes
00:45:35il est probable
00:45:36et c'est encore
00:45:37trop tôt pour le dire
00:45:38mais il est probable
00:45:39que cette part
00:45:39d'objectif
00:45:40ne sera sans doute
00:45:40pas atteinte
00:45:41et donc
00:45:42ne sera pas versée
00:45:42dans le montant
00:45:43de la part variable
00:45:44mais il n'y a pas
00:45:45que les montants
00:45:46liés
00:45:48aux résultats
00:45:49économiques
00:45:50et financiers
00:45:50de l'entreprise
00:45:51dans les critères
00:45:52de la part variable
00:45:53je précise
00:45:54que la présidente
00:45:56n'intervient pas
00:45:57dans les discussions
00:45:58avec l'état
00:45:59sur le montant
00:45:59de sa part variable
00:46:00et que lorsque
00:46:01le montant
00:46:02est examiné
00:46:04et approuvé
00:46:05par le conseil
00:46:06d'administration
00:46:06la présidente
00:46:08se déporte
00:46:09et ne siège pas
00:46:09pendant cette période
00:46:10du conseil d'administration
00:46:11merci monsieur le
00:46:12secrétaire général
00:46:13pour cette réponse
00:46:13transparente
00:46:14et je laisse la parole
00:46:15à Mme Mansoury
00:46:16pour une durée
00:46:18de deux minutes
00:46:18merci monsieur le
00:46:20président
00:46:20je vais essayer
00:46:21d'être rapide
00:46:21à mon tour
00:46:22juste simplement
00:46:23revenir sur la question
00:46:24qui a été posée
00:46:24plusieurs fois
00:46:25par monsieur le rapporteur
00:46:26il a effectivement
00:46:28cité les réactions
00:46:29sur les réseaux sociaux
00:46:30qui sont absolument légitimes
00:46:31puisque ce sont des français
00:46:32aussi qui parlent
00:46:33et qu'il s'agit
00:46:33de leur argent
00:46:35madame la présidente
00:46:36vous n'avez pas justifié
00:46:38encore une fois
00:46:39les montants
00:46:39qui ont été
00:46:40qui ont augmenté
00:46:41pendant cette période
00:46:42de confinement
00:46:43concernant la réception
00:46:45et les cocktails
00:46:46alors même
00:46:46qu'aucun rapport
00:46:48de coût régional
00:46:49des comptes
00:46:49et voilà une autre source
00:46:50aucun rapport
00:46:52de coût régional
00:46:52des comptes
00:46:53ne montre que
00:46:54ces dépenses-là
00:46:55ont augmenté
00:46:55pour d'autres services
00:46:56publics
00:46:57sans vouloir faire
00:46:57bien sûr
00:46:58de hiérarchie
00:46:58mon deuxième point
00:47:00porte sur la neutralité
00:47:02du service public
00:47:03évidemment
00:47:04pour poser un peu
00:47:05de contexte
00:47:0570% des français
00:47:07estiment qu'il y a
00:47:08une dégradation
00:47:08de l'information
00:47:09du fait
00:47:10de l'orientation
00:47:11de plus en plus
00:47:12des journalistes
00:47:13et je crois
00:47:14que le service public
00:47:14est tout à fait
00:47:16concerné aussi
00:47:16madame la présidente
00:47:18vous condamnez
00:47:19régulièrement
00:47:20l'idéologie
00:47:21des news
00:47:22que vous considérez
00:47:23être d'extrême droite
00:47:24peut-être trop libéral
00:47:25ou trop conservatrice
00:47:27pardonnez-moi
00:47:28et avec tout le respect
00:47:29je ne crois
00:47:29que ce n'est pas
00:47:31de votre rôle
00:47:31ni de votre ressort
00:47:33de critiquer
00:47:34le contenu
00:47:35d'une chaîne
00:47:36d'une chaîne privée
00:47:37en revanche
00:47:38il est de votre ressort
00:47:39par contre
00:47:40de garantir
00:47:41la neutralité
00:47:42du service public
00:47:43de l'audiovisuel
00:47:43et quand on voit
00:47:45que 4%
00:47:46du temps de parole
00:47:47seulement
00:47:47est alloué
00:47:48à des personnalités
00:47:49de droite
00:47:49quand 24%
00:47:50est alloué
00:47:51à des personnalités
00:47:52de gauche
00:47:52je crois qu'on peut
00:47:53se poser des questions
00:47:54donc je vous le demande
00:47:55madame la présidente
00:47:56est-ce que vous envisagez
00:47:58des dispositifs
00:47:59pour arriver
00:47:59à une égalité
00:48:00parfaite
00:48:01des contenus
00:48:02sur les chaînes
00:48:02de l'audiovisuel public
00:48:04ou au moins peut-être
00:48:05à l'équité
00:48:06puisqu'on sait aujourd'hui
00:48:06que la majorité
00:48:07des français
00:48:08sont de droite
00:48:08donc pourquoi pas
00:48:09envisager peut-être
00:48:10du contenu
00:48:10un peu plus à droite
00:48:11enfin
00:48:12comme vous êtes
00:48:14très ferme
00:48:15je le disais tout à l'heure
00:48:15sur le contenu
00:48:17de chaînes privées
00:48:18comme c'est le cas
00:48:19pour ces news
00:48:20est-ce que vous considérez
00:48:21pas parfois
00:48:22qu'il y a de l'idéologie
00:48:23qui est un peu excessive
00:48:24aussi
00:48:25et je conclurai là-dessus
00:48:26pour citer quelques exemples
00:48:27le rapporteur l'a fait
00:48:28tout à l'heure
00:48:28vous avez parlé de détails
00:48:29voici d'autres titres
00:48:31qui sont particulièrement
00:48:32excessifs
00:48:33dans l'intitulé
00:48:34pourquoi les blancs
00:48:35du nord
00:48:35polluent le sud global
00:48:37les vaches
00:48:37premières victimes
00:48:38du machisme
00:48:39agro-industriel
00:48:40n'est-ce pas là
00:48:40de la caricature
00:48:41et du progressisme
00:48:42excessif
00:48:43merci chers collègues
00:48:44vous aurez donc
00:48:44tout le loisir
00:48:45madame la présidente
00:48:45de répondre à la question
00:48:46est-ce que les français
00:48:47sont de droite
00:48:47je laisse la parole
00:48:49à madame Calves
00:48:51ensemble pour la république
00:48:52mais plus sérieusement
00:48:53je ne doute pas
00:48:53que vous répondez aux questions
00:48:54de madame Mansoury
00:48:54madame Calves
00:48:55merci monsieur le président
00:49:00monsieur le rapporteur
00:49:01mes chers collègues
00:49:02comme nous y invitent
00:49:02les principes de transparence
00:49:03de cette commission
00:49:04j'ai été membre
00:49:05du conseil d'administration
00:49:06de France Télévisions
00:49:07au nom de l'Assemblée nationale
00:49:08en 2023-2024
00:49:09et ai rapporté
00:49:10plusieurs années
00:49:11la mission d'avance
00:49:12à l'audiovisuel public
00:49:13et encore dernièrement
00:49:14avec Sophie Télipollian
00:49:15sur les derniers contrats
00:49:16d'objectifs et de moyens
00:49:17les coms toujours non finalisés
00:49:19au nom des députés
00:49:20d'ensemble pour la république
00:49:21j'aimerais rappeler
00:49:22notre confiance
00:49:23dans les missions
00:49:23et l'utilité
00:49:24de l'audiovisuel public
00:49:25son rôle dans l'information
00:49:27pour la cohésion
00:49:28de notre société
00:49:28pour la création
00:49:29et la culture
00:49:30de notre pays
00:49:30madame la présidente
00:49:32concernant la création
00:49:33et la valorisation
00:49:33du patrimoine
00:49:34audiovisuel français
00:49:35vous avez souligné
00:49:36la part importante
00:49:37de France Télévisions
00:49:38dans le financement
00:49:39du cinéma
00:49:40des séries
00:49:40ou encore comme vous l'avez
00:49:41souligné
00:49:42dans les documentaires
00:49:43souvent de grande qualité
00:49:44et de diversité
00:49:45pourriez-vous nous donner
00:49:47de plus amples précisions
00:49:48et nous préciser surtout
00:49:49le processus
00:49:50par lequel France Télévisions
00:49:51sélectionne
00:49:52les oeuvres cinématographiques
00:49:54et audiovisuelles
00:49:54qu'elle va acquérir
00:49:56auprès des sociétés
00:49:57de production
00:49:57quels sont les critères
00:49:58éditoriaux
00:49:59financiers
00:49:59stratégiques
00:50:00comment sont déterminés
00:50:01les niveaux de prix
00:50:03lors des négociations
00:50:04d'acquisition
00:50:04quelles garanties
00:50:05vous mettez en place
00:50:07pour assurer
00:50:07transparence
00:50:08équité entre les producteurs
00:50:10et donc l'efficacité
00:50:11aussi de la dépense publique
00:50:13et quels sont les droits
00:50:14dont vous disposez
00:50:14sur ces oeuvres
00:50:15que vous financez
00:50:18et puis j'avais une autre
00:50:20question aussi
00:50:20sur les coopérations
00:50:22vous avez eu
00:50:23beaucoup de coopérations
00:50:24à mettre en oeuvre
00:50:25on va passer vite
00:50:26sur les différentes
00:50:27modifications
00:50:27ou tentatives
00:50:28de modification
00:50:29de la gouvernance
00:50:30mais vous avez
00:50:30à pouvoir nous dire
00:50:32aujourd'hui
00:50:32on est en plein
00:50:33dans le fonctionnement
00:50:33de l'audiovisuel public
00:50:34et dans ces coopérations
00:50:36c'est important
00:50:37de pouvoir le faire
00:50:38enfin une question
00:50:39de prospective
00:50:40qui concerne
00:50:41le fonctionnement
00:50:42et l'avenir
00:50:43de tous les médias
00:50:44c'est l'intelligence artificielle
00:50:45je voulais savoir
00:50:46aujourd'hui
00:50:46quelles sont
00:50:47les principales stratégies
00:50:49investissement
00:50:49de France Télévisions
00:50:50dans le domaine
00:50:50de l'intelligence artificielle
00:50:52que ce soit
00:50:52dans la production
00:50:53l'indexation des contenus
00:50:54la recommandation
00:50:56ou l'automatisation
00:50:58de certaines tâches
00:50:59comment
00:51:00et là on touche
00:51:01à la question
00:51:01de la neutralité
00:51:03également
00:51:03c'est comment
00:51:04France Télévisions
00:51:04encadre-t-elle
00:51:05l'usage de l'IA
00:51:06pour garantir
00:51:07le respect
00:51:08de la déontologie
00:51:08journalistique
00:51:10la protection
00:51:11également
00:51:11des droits d'auteur
00:51:12et la lutte
00:51:13contre les risques
00:51:13de désinformation
00:51:14je vous remercie
00:51:16ce qui me permet
00:51:17d'indiquer
00:51:17à celles et ceux
00:51:18qui nous écoutent
00:51:18que vous avez produit
00:51:20un rapport
00:51:21sur l'impact
00:51:21de l'intelligence artificielle
00:51:23dans la culture
00:51:23qui évoque ces questions-là
00:51:24et qui est tout un fait pertinent
00:51:26je donne la parole
00:51:27maintenant
00:51:27à monsieur
00:51:29Emmerick Caron
00:51:29que je remercie par avance
00:51:30de déclarer
00:51:31comme l'a fait
00:51:31la maman Calves
00:51:32tout intérêt public
00:51:33ou privé
00:51:33qu'il aurait eu
00:51:34ou aurait
00:51:34dans l'audiovisuel
00:51:35si c'est pas décompté
00:51:37de mon temps de parole
00:51:37je veux bien
00:51:38j'étais salarié
00:51:41du service public
00:51:42je suis peut-être
00:51:42même le seul ici
00:51:43d'ailleurs
00:51:43à l'avoir été
00:51:44donc évidemment
00:51:46ça me
00:51:46ça m'octroie
00:51:48un prisme particulier
00:51:48et c'est l'occasion
00:51:50de rappeler ici
00:51:50tout l'attachement
00:51:51que j'ai au service public
00:51:53que je ne souhaite
00:51:53absolument pas
00:51:54voir privatisé
00:51:55mais qu'au contraire
00:51:56je souhaite
00:51:57voir renforcé
00:51:58merci
00:51:59je vous laisse poser
00:52:00votre question
00:52:00et intervenir
00:52:01monsieur Caron
00:52:02merci monsieur le président
00:52:03madame la présidente
00:52:04alors renforcer
00:52:04l'audiovisuel public
00:52:06justement comme je le souhaite
00:52:07ça passe par la conformité
00:52:08à des exigences
00:52:08et notamment des exigences
00:52:09éthiques
00:52:10j'ai peu de temps
00:52:11et six questions
00:52:12je vous remercie
00:52:14d'avoir la gentillesse
00:52:14de tenter de répondre
00:52:15à chacune d'entre elles
00:52:16premièrement
00:52:16est-ce que vous trouvez
00:52:17normal que l'ARCOM
00:52:17s'en soit pris récemment
00:52:18et deux fois de suite
00:52:19à l'émission
00:52:19complément d'enquête
00:52:20sur France 2
00:52:21d'abord en venant
00:52:22à la rescousse
00:52:23de CNews
00:52:25alors qu'aujourd'hui
00:52:25l'IB donne raison
00:52:27à complément d'enquête
00:52:27puis en adressant
00:52:28une mise en garde
00:52:29suite à un sujet
00:52:29sur le Sénat
00:52:30qui n'avait pas pu
00:52:30à son président
00:52:31Gérard Larcher
00:52:32d'ailleurs est-ce que
00:52:32vous trouvez normal
00:52:33que le président du Sénat
00:52:34qui nomme trois membres
00:52:35de l'ARCOM
00:52:35intervienne pour faire
00:52:36sanctionner une émission
00:52:37de France Télé
00:52:37deuxièmement
00:52:38est-ce que vous trouvez
00:52:38normal que la chaîne
00:52:39info de France Télé
00:52:40ait embauché des chroniqueurs
00:52:42venus de CNews
00:52:42chaîne dont vous dites
00:52:44vous-même
00:52:44qu'elle est d'extrême droite
00:52:45troisièmement
00:52:46est-ce que vous trouvez
00:52:47normal d'avoir nommé
00:52:47à la tête du plus gros
00:52:48JT de la télévision publique
00:52:49la compagne d'un candidat
00:52:51quasi déclaré
00:52:51à l'élection présidentielle
00:52:52quatrièmement
00:52:54est-ce que vous trouvez
00:52:54normal que Patrick Cohen
00:52:56dont on connaît
00:52:57désormais le positionnement
00:52:58dont on connaît
00:52:59désormais le positionnement
00:53:01politique
00:53:01entre PS
00:53:02Macron
00:53:02Glucksmann
00:53:03est-ce que vous trouvez
00:53:04normal que Patrick Cohen
00:53:05soit depuis 14 ans
00:53:06le seul éditorialiste
00:53:08de l'émission phare
00:53:10d'Access
00:53:10de France Télé
00:53:11et que les téléspectateurs
00:53:13n'entendent chaque soir
00:53:14que son avis
00:53:14ce qui ne serait pas tant
00:53:15de faire entendre
00:53:16d'autres voix
00:53:16celles de l'anticapitalisme
00:53:19écologiste par exemple
00:53:20cinquièmement
00:53:21est-ce que vous trouvez
00:53:21normal qu'une autre
00:53:22éditorialiste vedette
00:53:23de France Télé
00:53:23Nathalie Saint-Cric
00:53:25par ailleurs directrice
00:53:26des rédactions nationales
00:53:26de France Télé
00:53:27affirme sur France Info TV
00:53:28que les musulmans
00:53:29sont antisémites
00:53:30est-ce que vous trouvez
00:53:31normal qu'un autre jour
00:53:32elle se retrouve
00:53:33sur la scène du CRIF
00:53:33avec l'ambassadeur
00:53:34de l'état voyou israélien
00:53:35en train de tutoyer
00:53:37son ami négationniste
00:53:38Raphaël Enthoven
00:53:38vous savez c'est
00:53:39l'homme qui prétend
00:53:40qu'il n'y a pas de journaliste
00:53:40à Gaza
00:53:41tout ça
00:53:42avant de recevoir
00:53:42le Mementoven
00:53:43deux jours plus tard
00:53:44sur son plateau
00:53:45de France Télé
00:53:45sans indiquer au spectateur
00:53:46évidemment sa relation réelle
00:53:47avec cet invité
00:53:48est-ce que vous trouvez
00:53:49normal qu'elle continue
00:53:51à nier
00:53:51contre l'avis
00:53:52de tous les spécialistes
00:53:53la réalité du génocide
00:53:55à Gaza
00:53:55ce qui m'amène
00:53:56à cette dernière question
00:53:57est-ce que vous trouvez
00:53:59normal que France Télé
00:54:00ait depuis octobre 2023
00:54:02invisibilisé
00:54:03le calvaire
00:54:04des palestiniens
00:54:05à Gaza
00:54:05en le taisant
00:54:06en le cachant
00:54:07comme le prouvent
00:54:08plusieurs études
00:54:09et qu'elle ait choisi
00:54:10d'adopter le point de vue
00:54:12du gouvernement
00:54:12criminal israélien
00:54:13est-ce qu'il ne s'agit pas là
00:54:15du plus impardonnable
00:54:17des fiascos
00:54:18de France Télé
00:54:19depuis deux ans
00:54:20merci monsieur Caron
00:54:22j'indique
00:54:23si on peut
00:54:23dans cette commission
00:54:24éviter
00:54:25de qualifier
00:54:26des intervenants
00:54:28qui ne s'y trouvent pas
00:54:28comme vous venez de le faire
00:54:29en l'occurrence
00:54:30de Raphaël Antoven
00:54:30que vous venez d'accuser
00:54:31monsieur Caron
00:54:32de négationniste
00:54:33je vous cite
00:54:33c'est un fait monsieur le président
00:54:34je vous laisse
00:54:35c'est un fait
00:54:36quand on dit qu'il n'y a pas
00:54:37de journaliste
00:54:37à Gaza
00:54:38c'est nier une réalité factuelle
00:54:40alors qu'ils ont été assassinés
00:54:42en quantité
00:54:43plus de 250 journalistes
00:54:44assassinés à Gaza
00:54:45depuis octobre 2023
00:54:46donc il est assez incroyable
00:54:48effectivement
00:54:49que ce genre de personnage
00:54:51soit invité
00:54:51sur le service public
00:54:52comme expert
00:54:53monsieur Caron
00:54:54j'indique simplement
00:54:55que le cadre
00:54:56de cette commission
00:54:57d'enquête
00:54:57monsieur Caron
00:54:58nous sommes ici
00:54:59dans le cadre
00:54:59d'une commission d'enquête
00:55:00sur le fonctionnement
00:55:01du public
00:55:01vous pouvez poser
00:55:02toutes les questions
00:55:03vous en avez posé
00:55:03des nombreuses
00:55:04j'indique que ce n'est pas
00:55:04le lieu
00:55:05dans cette commission d'enquête
00:55:06à partir du moment
00:55:07où la personne
00:55:07que vous accusez
00:55:08de négationniste
00:55:09n'est pas présente
00:55:09de le faire
00:55:10je me permets de vous le dire
00:55:11je suis le président
00:55:12de cette commission d'enquête
00:55:12vous avez le droit
00:55:13de contester
00:55:14le fait que je vous l'indique
00:55:16mais je vous le dis
00:55:17et je laisse la parole
00:55:22à madame
00:55:23Aïda Adizadeh
00:55:24pour le groupe socialiste
00:55:26merci monsieur le président
00:55:32on a assisté
00:55:33dans cette première partie
00:55:34d'audition
00:55:34à des questions
00:55:36qui ont démontré
00:55:36tout l'intérêt
00:55:37de la représentation nationale
00:55:39pour la bonne dépense
00:55:40des données publiques
00:55:41on peut que s'en féliciter
00:55:42moi je fais partie
00:55:43de ceux qui pensent
00:55:44que tout argent public
00:55:45doit être dépensé
00:55:46de manière rationnelle
00:55:48et doit être transparente
00:55:50je m'étonne aussi
00:55:50que ça vient
00:55:51de ceux
00:55:52qui font alliance
00:55:54avec un parti
00:55:54qui a détourné
00:55:55beaucoup d'argent public
00:55:57et je m'étonne aussi
00:55:59je pense que
00:56:00venant de ce bord là
00:56:02pour s'appliquer
00:56:03cette transparence
00:56:05à nos propres données publiques
00:56:06par exemple
00:56:06à rendre transparent
00:56:07comment nous
00:56:09même nous députés
00:56:10nous dépensons l'argent public
00:56:11je pense qu'on ne les retrouvera pas
00:56:11de notre côté
00:56:12si jamais on venait à le demander
00:56:13moi je suis pour la transparence totale
00:56:15de chaque euro public dépensé
00:56:17et je dois vous dire
00:56:19madame la présidente
00:56:20que dans les réponses
00:56:20que vous avez apportées
00:56:21je pense qu'il faut muscler
00:56:23votre réponse
00:56:23parce que vous avez
00:56:24des apprentis vétérinaires
00:56:26à vos portes
00:56:26je pense moi
00:56:27à cette expression populaire
00:56:30quand on veut tuer son chien
00:56:31on dit qu'il a la rage
00:56:32et là
00:56:33les apprentis vétérinaires
00:56:34ils vous en ont trouvé
00:56:35quantité de rage
00:56:36vous êtes trop cher
00:56:37vous êtes trop biaisé
00:56:38vous dépensez mal l'argent
00:56:39vous êtes trop rémunéré
00:56:40combien de petits fours
00:56:41avez-vous mangé
00:56:42est-ce que quelqu'un
00:56:42a repris du dessert
00:56:43on est dans un niveau
00:56:45stratosphérique
00:56:46de rage détectée
00:56:47tout ça
00:56:48n'est pas sérieux
00:56:49tout ça n'est pas digne
00:56:50de la démocratie
00:56:51mais ce n'est pas étonnant
00:56:52parce que les pouvoirs
00:56:54ceux qui le représentent
00:56:55l'extrême droite
00:56:56ou la droite qui s'est extrémisée
00:56:57quand ils viennent au pouvoir
00:56:58la première chose
00:56:59qu'ils attaquent
00:57:00c'est bien
00:57:01l'indépendance
00:57:02de l'audiovisuel
00:57:03public
00:57:04et c'est par là
00:57:04qu'ils commencent
00:57:05pourquoi ils commencent par là ?
00:57:06parce qu'ils savent
00:57:07que c'est comme ça
00:57:07qu'on représente le monde
00:57:08et ceux qui contrôlent
00:57:09la représentation du monde
00:57:11contrôlent
00:57:11comment les gens
00:57:12perçoivent le monde
00:57:13contrôlent la culture
00:57:14vous êtes au coeur
00:57:15de la bataille culturelle
00:57:17vous êtes l'enjeu
00:57:18de la bataille culturelle
00:57:19et je dois vous dire
00:57:21que j'aimerais
00:57:22que vous soyez un peu plus
00:57:23armés
00:57:23pour répondre
00:57:24à cette bataille culturelle
00:57:25vous devez faire un effort
00:57:26sur la transparence
00:57:26de votre compte public
00:57:27vous devez faire un effort
00:57:28aussi sur
00:57:28les systèmes d'alerte
00:57:30quand il y a
00:57:32des dysfonctionnements
00:57:32les dysfonctionnements
00:57:33qui sont remontés
00:57:34ne sont pas de nature
00:57:35à ébranler
00:57:36une institution
00:57:37aussi vieille
00:57:37et importante
00:57:38que la vôtre
00:57:38et pour autant
00:57:39les réponses
00:57:39que vous y apportez
00:57:40sont un peu inquiétantes
00:57:41je termine
00:57:42sur une dernière chose
00:57:43la bonne dépense
00:57:45de l'argent public
00:57:45commence aussi
00:57:46par les frais de taxi
00:57:47moi je m'étonne
00:57:47que quand je viens à France Info
00:57:49et que je suis invitée
00:57:50et c'est une très bonne chose
00:57:51pour pouvoir m'exprimer
00:57:52sur vos chaînes d'info
00:57:53et bien le taxi
00:57:54est automatiquement
00:57:55pris en charge
00:57:55chez vos concurrents
00:57:57ce n'est pas le cas
00:57:57il y a un budget taxi
00:57:58on nous dit
00:57:58vous habitez trop loin
00:58:00moi j'habite en Bonlieu
00:58:00on ne le prendra pas en charge
00:58:01la bonne dépense
00:58:02de l'argent public
00:58:03c'est aussi la pardon
00:58:04de descendre à ce niveau là
00:58:05mais je pense que
00:58:06l'argent public
00:58:06doit être dépensé
00:58:07de manière très très précaution
00:58:09merci
00:58:09donc on peut prendre
00:58:10dans ces cas là ici
00:58:11tout ce l'engagement
00:58:12que quand on est invité
00:58:13sur le duel public
00:58:13on refuse le taxi
00:58:17question de la représentation nationale
00:58:18bon je pense qu'il faut avancer maintenant
00:58:20monsieur Tchekoli
00:58:21pour la droite républicaine
00:58:23Madame la Présidente
00:58:28en préambule à ma prise de parole
00:58:30je tenais à redire
00:58:31que ainsi que mon groupe
00:58:33nous sommes bien évidemment
00:58:35profondément attachés
00:58:35aux services publics audiovisuels
00:58:37et nous considérons
00:58:38qu'il a toute sa place
00:58:39bien évidemment
00:58:40dans cette offre
00:58:41pour autant
00:58:42les autres médias privés
00:58:43ont également toute leur place
00:58:45n'en déplaise
00:58:45à certains de mes collègues
00:58:46je pense que
00:58:47cette complémentarité
00:58:49les français y ont droit
00:58:50ils ont droit
00:58:51de choisir le média
00:58:52qu'ils veulent consulter
00:58:53et bien évidemment
00:58:54d'entendre quelque part
00:58:56ce qu'ils ont envie d'entendre
00:58:57alors
00:58:58par contre
00:58:59il y a une mission
00:59:00qui vous est propre
00:59:01et je voudrais revenir dessus
00:59:02en premier lieu
00:59:03c'est
00:59:03ce qui relève
00:59:05des antennes régionales
00:59:06de France Télévisions
00:59:07dont le travail
00:59:08il faut bien le dire
00:59:09serait difficilement remplaçable
00:59:10par des opérateurs
00:59:11privés
00:59:12avec une qualité
00:59:13de service équivalente
00:59:15en effet
00:59:15ce service que vous apportez
00:59:17on peut difficilement
00:59:19le rendre
00:59:20entre guillemets
00:59:21réaliste
00:59:22en matière financière
00:59:23alors
00:59:24les langues régionales
00:59:25qui gagnent par exemple
00:59:26énormément
00:59:26être soutenues
00:59:27par votre média
00:59:28c'est cet attachement
00:59:30qui m'a conduit
00:59:30à céger aujourd'hui
00:59:31dans cette commission
00:59:32et dans la défense
00:59:34de ce que vous pouvez apporter
00:59:35par rapport à ce que
00:59:36les autres médias
00:59:37ne font pas
00:59:37alors pour autant
00:59:38lorsqu'on est attaché
00:59:39au service public
00:59:40audiovisuel
00:59:41on a le souci
00:59:41de sa bonne gestion
00:59:42ainsi que de son impartialité
00:59:44alors l'impartialité
00:59:45ça a été dit
00:59:46par certains de mes collègues
00:59:47on peut s'étonner
00:59:48quand même des chiffres
00:59:49de
00:59:49concernant les temps
00:59:52de parole accordé
00:59:52aux invités
00:59:53entre la gauche
00:59:53et la droite
00:59:54ce sont des chiffres
00:59:55notamment qui avaient été
00:59:56relevés par l'institut
00:59:57Thomas Mour
00:59:57et ces chiffres
00:59:58sont quand même éloquents
00:59:59on est loin
01:00:00de quelques pourcents
01:00:01d'écart
01:00:01on est sur des rapports
01:00:03de 1 à 6
01:00:03on peut même dire
01:00:05que les personnalités
01:00:05droites sont 7 fois
01:00:06plus attaquées
01:00:07que défendues
01:00:08voyez donc je pense
01:00:09que là-dessus
01:00:09dans ce qui est
01:00:11un média public
01:00:12on doit arriver
01:00:12à avoir une représentativité
01:00:14qui se rapproche
01:00:14beaucoup plus
01:00:15d'une réalité
01:00:16il apparaît également
01:00:18que les équilibres
01:00:19financiers de France Télévisions
01:00:20sont aujourd'hui préoccupants
01:00:21avec un déficit important
01:00:22malgré un niveau
01:00:23de financement public
01:00:24considérable
01:00:24je rappelle
01:00:26que chaque français
01:00:27octroie chaque année
01:00:28plus de 38 euros
01:00:29à votre groupe
01:00:29dans ce contexte
01:00:32on a 15%
01:00:33des salariés
01:00:34qui touchent
01:00:35plus de 80 000 euros
01:00:35par an
01:00:36ce qui est déjà
01:00:37une somme considérable
01:00:38je sais que nous autres
01:00:39députés
01:00:40sommes souvent victimes
01:00:41de cet amalgame financier
01:00:42et pour ma part
01:00:44ce que je trouve
01:00:44encore plus étonnant
01:00:45dans une structure publique
01:00:47c'est que 31 cadres
01:00:48touchent plus de 200 000 euros
01:00:49par an
01:00:50ce qui pour moi
01:00:50constitue une somme
01:00:51extrêmement
01:00:52extrêmement
01:00:54extrêmement
01:00:54forte
01:00:55voilà
01:00:56et extrêmement
01:00:57importante
01:00:58sachant que
01:00:59dans l'audiovisuel
01:01:00public
01:01:00vous le savez
01:01:01comme moi
01:01:01on n'a quand même
01:01:02pas les mêmes risques
01:01:03en matière de sécurité
01:01:04de l'emploi
01:01:05que dans le privé
01:01:06merci monsieur
01:01:07le député
01:01:09et la présidente
01:01:10vous répondra tout à l'heure
01:01:11et on quitte la Corse
01:01:12pour être dans le Val
01:01:13de Marne
01:01:13avec le groupe écologiste
01:01:15et madame
01:01:16Taillé-Polluant
01:01:17qui peut également
01:01:18peut-être nous indiquer
01:01:19si elle a eu
01:01:19des intérêts publics
01:01:21privés
01:01:21sur l'audiovisuel
01:01:22alors j'ai un intérêt
01:01:28un intérêt majeur
01:01:29pour l'audiovisuel public
01:01:30et pour la qualité
01:01:30de l'information
01:01:31et je suis membre
01:01:32du CA de l'INA
01:01:33au titre
01:01:34de mon mandat
01:01:35de député
01:01:37pour la commission
01:01:38des affaires culturelles
01:01:39mais sinon
01:01:39aucunement
01:01:40madame la présidente
01:01:42j'ai trois questions
01:01:42à vous poser
01:01:43la première est très simple
01:01:44avez-vous déjà subi
01:01:46des pressions politiques
01:01:47au sujet de programmes
01:01:48avant
01:01:49ou après
01:01:50leur diffusion
01:01:51deuxième question
01:01:53vous avez donné
01:01:54et esquissé ici même
01:01:56mais vous avez donné
01:01:57une interview
01:01:57dans le Figaro
01:01:58sur un certain nombre
01:01:59de mesures
01:02:00que vous alliez prendre
01:02:01puisqu'il y a eu
01:02:02effectivement
01:02:03de graves dysfonctionnements
01:02:05ces dernières semaines
01:02:06ces derniers mois
01:02:07notamment
01:02:07sur l'information
01:02:09je voudrais
01:02:10que vous puissiez
01:02:10nous préciser
01:02:11quelles seront les fonctions
01:02:12notamment vous avez évoqué
01:02:13la question du directeur
01:02:15éditorial unique
01:02:16quelles seront
01:02:18ces fonctions
01:02:18et comment à la fois
01:02:20assurer le pluralisme
01:02:22au sens du pluralisme
01:02:23des rédactions
01:02:24des angles
01:02:25des visions
01:02:26de travail
01:02:27et en même temps
01:02:28cette centralisation
01:02:29moi je m'interroge
01:02:30et donc je voudrais
01:02:31que vous nous en disiez
01:02:32davantage
01:02:32enfin une dernière question
01:02:35on a le sentiment
01:02:37depuis ces dernières années
01:02:39et avec ce budget
01:02:40constant
01:02:41malgré l'inflation
01:02:43que vous êtes face
01:02:45à une difficulté majeure
01:02:46qui est finalement
01:02:47de concilier
01:02:47la mise en oeuvre
01:02:49des missions
01:02:49que vous confie la loi
01:02:51et auxquelles
01:02:51personnellement
01:02:52je suis extrêmement attachée
01:02:53des droits sociaux
01:02:55et des conditions
01:02:56de travail
01:02:56face à des moyens
01:02:59qui sont insuffisants
01:03:00pour ma part
01:03:02je considère
01:03:02que les salariés
01:03:03ont été
01:03:04considérablement atteints
01:03:05que les conditions
01:03:07de travail
01:03:07ont été dégradées
01:03:08le fait de pouvoir
01:03:10faire son travail
01:03:11dans de bonnes conditions
01:03:12notamment
01:03:13le fait de donner
01:03:14du matériel technique
01:03:15à la hauteur
01:03:16des ambitions
01:03:16du service public
01:03:17je pense notamment
01:03:18à des épisodes
01:03:18de non remplacement
01:03:20de caméras
01:03:20dans des antennes
01:03:22régionales
01:03:23comment sortir
01:03:24de ce triangle
01:03:25mortifère
01:03:26qui finit toujours
01:03:27par tomber
01:03:27sur la tête
01:03:28des salariés
01:03:29je pense pour ma part
01:03:30bien entendu
01:03:31qu'un engagement
01:03:33beaucoup plus fort
01:03:34de la nation
01:03:35dans le cadre budgétaire
01:03:36serait extrêmement
01:03:37important
01:03:38et nécessaire
01:03:39indispensable
01:03:40dans le contexte
01:03:40géopolitique actuel
01:03:41pour permettre
01:03:42aux françaises
01:03:43et aux français
01:03:44d'avoir accès
01:03:44à une information
01:03:45de qualité
01:03:45et préserver
01:03:46notre exception
01:03:46culturelle
01:03:47merci chers collègues
01:03:48monsieur Balanant
01:03:49pour le groupe
01:03:49démocrate
01:03:51merci monsieur le président
01:03:52quand on est
01:03:53responsable
01:03:55et membre
01:03:55d'une commission
01:03:56d'enquête
01:03:57on a effectivement
01:03:58de grands pouvoirs
01:04:01mais ces grands pouvoirs
01:04:02ils donnent une responsabilité
01:04:03aussi monsieur le rapporteur
01:04:05je viens de prendre
01:04:07renseignement
01:04:07sur un des mensonges
01:04:08que vous venez de faire
01:04:09et après je poserai
01:04:10ma question
01:04:10à l'hôpital public
01:04:12les gens ont été
01:04:13parfaitement nourris
01:04:14pendant la crise
01:04:16Covid
01:04:16j'ai un échange
01:04:18avec une personne
01:04:20qui est responsable
01:04:21dans un hôpital
01:04:22donc ce petit mensonge
01:04:24est tout simplement
01:04:25je dois le dire
01:04:26lamentable
01:04:27lamentable par rapport
01:04:28à ce que justement
01:04:29l'état français
01:04:30est ce que nous avons
01:04:31tous essayé
01:04:32de
01:04:33non c'était pas payé
01:04:35par les employés
01:04:35pas du tout
01:04:36pas du tout
01:04:37bon monsieur
01:04:37maintenant
01:04:38je vous invite
01:04:38à poser cette question
01:04:39merci pour cette précision
01:04:40et la question
01:04:41que je vais vous poser
01:04:42c'est
01:04:43dommage que monsieur
01:04:44le rapporteur
01:04:45qui avait beaucoup
01:04:45de questions
01:04:46n'a posé parfois
01:04:47trois quatre fois
01:04:47les mêmes questions
01:04:48et n'a pas été
01:04:49sur ces questions
01:04:49de fond
01:04:50aujourd'hui
01:04:51madame la présidente
01:04:52de France TV
01:04:54et messieurs
01:04:55et madame
01:04:55qui a été auditionnée
01:04:57aujourd'hui
01:04:58comment appréhendez-vous
01:05:00la difficulté
01:05:02de faire de l'information
01:05:03aujourd'hui
01:05:03face aux nouvelles
01:05:05technologies
01:05:06comment faire
01:05:07une information
01:05:08pluraliste
01:05:09comment faire
01:05:09une information
01:05:10vérifiée
01:05:11comment faire
01:05:11une information
01:05:12qui s'adapte
01:05:13à tous vos publics
01:05:14parce que c'est
01:05:14une particularité
01:05:15de France Télévisions
01:05:16vous avez du public
01:05:17très jeune
01:05:18et vous avez
01:05:19des publics
01:05:20très très divers
01:05:21comment aujourd'hui
01:05:23on s'adapte aussi
01:05:25au choc
01:05:26et ça a été en partie
01:05:27posé par ma collègue
01:05:29Céline Calvez
01:05:30qui connaît parfaitement
01:05:31bien les sujets
01:05:32comment on s'adapte
01:05:33au debunk
01:05:36j'ai oublié
01:05:36le terme français
01:05:37face à l'IA
01:05:38comment on s'adapte
01:05:39face aux fausses informations
01:05:41qui peuvent être
01:05:42parfois même
01:05:43dans une commission
01:05:44d'enquête
01:05:45mise sur la table
01:05:46voilà je crois
01:05:48ce qu'on attend
01:05:48comme réponse
01:05:50pour que collectivement
01:05:51on fasse
01:05:52une transformation
01:05:53de ce service public
01:05:54qui doit
01:05:55de l'audiovisuel
01:05:56qui comme
01:05:57beaucoup de domaines
01:05:58se prend le mur
01:05:59de la technologie
01:06:00qui va très vite
01:06:01et qui change
01:06:02beaucoup de choses
01:06:02et notre audiovisuel
01:06:04public
01:06:04je conclue
01:06:05monsieur le président
01:06:06je conclue
01:06:06monsieur le président
01:06:07notre audiovisuel
01:06:08public
01:06:09elle est fondamentale
01:06:10tout simplement
01:06:11pour maintenir
01:06:12notre souveraineté
01:06:12intellectuelle
01:06:13culturelle
01:06:14et nos valeurs
01:06:15de ce pays
01:06:15merci monsieur
01:06:16Balanant
01:06:16madame Piron
01:06:17pour le groupe
01:06:17horizon et indépendant
01:06:18merci monsieur le président
01:06:20monsieur le rapporteur
01:06:21madame la présidente
01:06:22notre groupe horizon
01:06:23tient à rappeler
01:06:24un positionnement
01:06:24constant
01:06:25nous sommes attachés
01:06:27à l'audiovisuel public
01:06:28et à France
01:06:28les visions
01:06:28en particulier
01:06:29mais cet attachement
01:06:30nécessite justement
01:06:32également d'être exigeant
01:06:33exigeant sur la gestion
01:06:35sur la qualité du service rendu
01:06:36et sur le respect
01:06:37d'un principe
01:06:38qui fonde la légitimité
01:06:39même du service public
01:06:40l'impartialité
01:06:41et le pluralisme
01:06:42je souhaite d'ailleurs
01:06:44vous remercier
01:06:44pour les chiffres
01:06:45et éléments transmis
01:06:46à notre commission
01:06:47qui nous permettent
01:06:48d'apprécier plus finement
01:06:49les évolutions en cours
01:06:50ils montrent
01:06:51des transformations réelles
01:06:53une baisse d'environ
01:06:5312% des effectifs
01:06:54en 10 ans
01:06:55un coût global
01:06:56pour le contribuable
01:06:56largement inférieur
01:06:57comme vous l'avez dit
01:06:58dans vos propos liminaires
01:06:59par rapport à il y a 10 ans
01:07:01une fois l'inflation
01:07:02prise en compte
01:07:02ainsi qu'une contribution
01:07:03décisive
01:07:04au financement
01:07:05de la création en France
01:07:06en effet
01:07:07France et Vision
01:07:07représente 44%
01:07:09des investissements
01:07:09dans l'animation
01:07:1045% dans le documentaire
01:07:1285% dans le spectacle vivant
01:07:14et un tiers de la fiction
01:07:15vous n'avez pas transmis
01:07:16le chiffre pour le cinéma
01:07:17est-il inclus
01:07:19dans la fiction
01:07:19dans ce contexte
01:07:21j'aimerais vous poser
01:07:22deux questions
01:07:23d'abord la question
01:07:24sur la souveraineté culturelle
01:07:26le projet de rachat
01:07:27de Warner Bros
01:07:28par Netflix
01:07:28illustre une tendance
01:07:30lourde
01:07:30les plateformes internationales
01:07:32consolident leur poids
01:07:33dans la diffusion
01:07:34et le financement
01:07:35de contenu
01:07:36cette dynamique
01:07:36interroge
01:07:37car elle risque
01:07:38d'accroître
01:07:39la dépendance
01:07:39de notre industrie
01:07:40aux grands acteurs
01:07:41privés internationaux
01:07:42et contribue
01:07:43à accentuer un déséquilibre
01:07:44qui est déjà
01:07:45fortement marqué
01:07:46dans ce paysage
01:07:48en pleine recomposition
01:07:49comment évaluez-vous
01:07:50concrètement
01:07:50vos investissements
01:07:51et vos dépenses
01:07:53consacrées
01:07:53à la création française
01:07:55pourriez-vous détailler
01:07:56un petit peu
01:07:56par exemple
01:07:57la répartition
01:07:58de vos dépenses
01:07:59entre ce qui révèle
01:08:00de l'information
01:08:01des flux
01:08:02des émissions de flux
01:08:03du cinéma
01:08:04ou de la fiction
01:08:04des documentaires
01:08:05d'animation
01:08:06ainsi que des actions
01:08:07culturelles et éducatives
01:08:09enfin
01:08:09deuxième question
01:08:11j'aimerais vous interroger
01:08:11sur la mission
01:08:12d'éducation aux médias
01:08:13et de l'éducation
01:08:14en général
01:08:15dans un contexte
01:08:16de désinformation
01:08:16de polarisation
01:08:18et de défiance
01:08:19elle n'est plus accessoire
01:08:21nous aimerions
01:08:22vous entend détailler
01:08:23ce que France et Vision
01:08:24met concrètement en oeuvre
01:08:26et mettra en oeuvre
01:08:27à l'avenir
01:08:28auprès des jeunes publics
01:08:29via l'OMNI
01:08:30dans vos rédactions
01:08:31dans vos partenariats
01:08:32avec l'éducation nationale
01:08:33et dans vos contenus numériques
01:08:34merci
01:08:35madame la députée
01:08:37j'indique que j'avais laissé
01:08:38à madame Mansoury
01:08:39un peu plus de temps
01:08:40au début
01:08:4015 secondes de plus
01:08:41et je les ai laissé
01:08:43à chaque groupe politique
01:08:45c'est pour ça que j'ai permis
01:08:46qu'on dépasse un tout petit peu
01:08:47sur les deux minutes
01:08:47c'est aussi
01:08:48caractère pluraliste
01:08:49de cette commission
01:08:50j'ai quatre questions
01:08:51et puis ensuite
01:08:52je vois pas
01:08:54madame
01:08:56madame Sicard
01:08:56excusez-moi
01:08:56parce que vous aviez
01:08:57pour le rassemblement national
01:08:58pardon
01:08:58j'allais déjà passer la parole
01:08:59parmentier
01:09:00excusez-moi
01:09:00allez-y madame Sicard
01:09:01merci monsieur le président
01:09:02madame la présidente
01:09:04de France Télévisions
01:09:05ce matin
01:09:06dans le Figaro
01:09:07vous déclarez
01:09:07ne pas fabriquer
01:09:08de l'opinion
01:09:09mais de l'information
01:09:10je vous propose
01:09:12de nous éclairer
01:09:13sur ce qu'est
01:09:13une information
01:09:14et une opinion
01:09:15en 2019
01:09:16France 3
01:09:17falsifie une photo
01:09:18de gilet jaune
01:09:19et censure une pancarte
01:09:20sur laquelle était écrit
01:09:21Macron dégage
01:09:22le CSA
01:09:23prédécesseur de l'ARCOM
01:09:25avait alors estimé
01:09:25que cette manipulation
01:09:26constituait un manquement
01:09:28à l'exigence d'honnêteté
01:09:29de l'information
01:09:30madame Ernot
01:09:31est-ce une information
01:09:32ou une opinion
01:09:32en juin 2025
01:09:34vous diffusez un complément
01:09:35d'enquête sur le Sénat
01:09:36votre journaliste
01:09:38fait état
01:09:38au palais du Luxembourg
01:09:39je cite
01:09:40de sénateurs dealers
01:09:41et de trafiquants de drogue
01:09:44des accusations
01:09:45non étayées
01:09:46balancées
01:09:47comme des vérités
01:09:48ce 27 novembre 2025
01:09:50pour ce reportage
01:09:51l'ARCOM vient de vous rappeler
01:09:52à la rigueur
01:09:53et à l'honnêteté
01:09:54et a saisi
01:09:54votre propre comité d'éthique
01:09:56madame Ernot
01:09:57est-ce une information
01:09:58ou une opinion
01:09:59et enfin
01:10:01Crépol
01:10:01Thomas Perrotot
01:10:0316 ans
01:10:03poignardé à mort
01:10:05par des racailles
01:10:05du quartier de la Monet
01:10:06venu armer de couteaux
01:10:08de 25 cm
01:10:09hurlant
01:10:09on est là
01:10:10pour tuer du blanc
01:10:11votre journaliste
01:10:13Patrick Cohen
01:10:14sur France 5
01:10:15décrit les meurtriers
01:10:16comme
01:10:16je cite
01:10:17des jeunes
01:10:18venus s'amuser
01:10:19et draguer des filles
01:10:20ils victimisent
01:10:21même les assaillants
01:10:22je cite à nouveau
01:10:23les offensés
01:10:24sortent des couteaux
01:10:25on est à deux doigts
01:10:27de l'inversion accusatoire
01:10:28les agresseurs
01:10:29deviennent des victimes
01:10:30et les victimes
01:10:31deviennent des agresseurs
01:10:32l'ARCOM vous a
01:10:34encore une fois
01:10:35épinglé par manquement
01:10:36à l'honnêteté
01:10:36et à la rigueur
01:10:37de l'information
01:10:38madame Ernot
01:10:39est-ce une information
01:10:40ou une opinion
01:10:41l'honnêteté
01:10:42madame
01:10:42ce n'est pas
01:10:43CNews
01:10:44qui vous reproche
01:10:44d'y manquer
01:10:45c'est l'ARCOM
01:10:46quand on choisit
01:10:47ce qu'on montre
01:10:48et ce qu'on cache
01:10:48quand on falsifie
01:10:50des images
01:10:50quand on transforme
01:10:51des bourreaux
01:10:52en victimes
01:10:52ce n'est pas
01:10:53de l'information
01:10:54c'est de l'opinion
01:10:55alors madame Ernot
01:10:57ma question est simple
01:10:57qui trompe les français
01:10:59CNews
01:11:00qui assume sa ligne
01:11:00éditoriale
01:11:01et se finance
01:11:02sur le marché
01:11:03ou France Télévisions
01:11:04qui diffuse une opinion
01:11:05déguisée en information
01:11:07financée
01:11:08avec l'argent
01:11:09des français
01:11:09je vous remercie
01:11:10merci madame la députée
01:11:13je laisse la parole
01:11:15à madame Parmentier
01:11:17pour le groupe
01:11:18rassemblement national
01:11:19merci monsieur le président
01:11:21madame la présidente
01:11:22la réservation de suite
01:11:23au majestique
01:11:24pour dix nuits
01:11:25lors du festival
01:11:27de Cannes 2023
01:11:28pour des montants
01:11:28de 1700 euros
01:11:30la nuit
01:11:30a choqué
01:11:31de nombreux français
01:11:32ce montant
01:11:33dépasse largement
01:11:34le plafond autorisé
01:11:35de 350 euros
01:11:36la nuit
01:11:36ce qui est déjà joli
01:11:37selon le syndicat
01:11:39CFE-CGC
01:11:40qui a déposé
01:11:41une plainte
01:11:42pour détournement
01:11:42de fonds
01:11:44et abus
01:11:44de confiance
01:11:45qui vous vise
01:11:46personnellement
01:11:47et comme dirigeante
01:11:48lorsque nous l'avons
01:11:49auditionné
01:11:50dans cette même commission
01:11:51la cour des comptes
01:11:52a révélé sous serment
01:11:54que ces suites
01:11:55de luxe
01:11:55avaient été réglées
01:11:56par des groupes
01:11:57privés
01:11:57qu'une dirigeante
01:11:59d'un groupe audiovisuel
01:12:00public comme vous
01:12:00s'autorise des séjours
01:12:01à plusieurs dizaines
01:12:02de milliers d'euros
01:12:03offerts par des entreprises
01:12:04privées
01:12:05à fortiori dépendantes
01:12:07de vos décisions
01:12:08interroge gravement
01:12:09sur l'éthique
01:12:10et l'indépendance
01:12:11de France Télévisions
01:12:12Madame Ernotte
01:12:13pouvez-vous nous donner
01:12:14la liste précise
01:12:15des groupes privés
01:12:16sociétés de production
01:12:17ou intermédiaires
01:12:18qui ont financé
01:12:19directement
01:12:20ou via des mécanismes
01:12:21de barter
01:12:22les nuits au majestique
01:12:24du festival de Cannes
01:12:252023
01:12:26ainsi que la nature exacte
01:12:28des contreparties
01:12:28contractuelles
01:12:29accordées par France Télévisions
01:12:31enfin pouvez-vous nous assurer
01:12:33qu'un tel fonctionnement
01:12:34ne se reproduira pas
01:12:35à l'avenir
01:12:35je vous remercie
01:12:36je vous demande vraiment
01:12:37de tenir une minute
01:12:38le rapporteur a accepté
01:12:39je le remercie
01:12:39qu'on finisse les questions
01:12:40comme ça les députés
01:12:41se seront exprimés
01:12:41ça permet à tout le monde
01:12:42de s'exprimer
01:12:43mais faites vraiment une minute
01:12:44parce qu'après c'est bien normal
01:12:45le rapporteur
01:12:45pourra reprendre
01:12:46ses questions
01:12:47je donne la parole
01:12:48à monsieur Saint-Houle
01:12:50pour une minute
01:12:50monsieur le président
01:12:52puis-je vous suggérer
01:12:54de laisser répondre
01:12:55parce qu'on a eu
01:12:56une longue série de questions
01:12:57et on va passer au travers
01:12:58de beaucoup de réponses
01:12:59en fait je pense
01:13:00il y a
01:13:01sinon c'est comme vous voulez
01:13:02soit je laisse
01:13:03il y a deux options
01:13:04soit je laisse
01:13:05madame Ernotte répondre
01:13:06au groupe politique
01:13:07mais ensuite
01:13:07le rapporteur prend la main
01:13:08et ça veut dire
01:13:09que les questions
01:13:10des députés
01:13:10arriveront dans
01:13:12une heure
01:13:13à peu près
01:13:14moi je pense
01:13:14qu'on a quatre questions
01:13:15vous pouvez faire
01:13:16une minute chacun
01:13:17et ensuite
01:13:17on laisse
01:13:18madame Ernotte répondre
01:13:19alors allez-y
01:13:19monsieur Saint-Houle
01:13:20pour une minute
01:13:20je prends quatre questions
01:13:21quatre minutes
01:13:22madame Ernotte répond
01:13:23et ensuite le rapporteur
01:13:24aura loisir
01:13:25de terminer
01:13:26avec les questions
01:13:27qu'il voudra
01:13:27moi aussi
01:13:28j'ai tout mon temps
01:13:29merci monsieur le président
01:13:31je voudrais adresser
01:13:32quelques questions
01:13:33à monsieur Tardieu
01:13:34en particulier
01:13:34j'aimerais savoir
01:13:35s'il a contribué
01:13:36à l'embauche
01:13:36de madame Albanel
01:13:37en tout cas
01:13:38ce n'est pas vraiment
01:13:39une embauche
01:13:39mais en tout cas
01:13:40au sein du comité d'éthique
01:13:41et si votre carrière professionnelle
01:13:46en commun
01:13:46avec madame Albanel
01:13:47a joué dans ce recrutement
01:13:49j'aimerais savoir
01:13:49quelle appréciation
01:13:50porte madame Ernotte
01:13:52sur le documentaire
01:13:54qui a été diffusé
01:13:54sur madame Oudea Castera
01:13:56sur France 5
01:13:56durant cet été
01:13:57et qui a été réalisé
01:14:00par quelqu'un
01:14:00qui avait manifestement
01:14:01un conflit d'intérêt
01:14:02avec madame Oudea Castera
01:14:03et j'aimerais savoir
01:14:05si des suites
01:14:06ont été données
01:14:07et j'aimerais aussi
01:14:09m'assurer
01:14:09savoir si
01:14:10à propos du complément
01:14:11d'enquête
01:14:12sur ces news
01:14:12il a été
01:14:13la question s'est posée
01:14:15de le déprogrammer
01:14:16s'il y a eu une réunion
01:14:17et si monsieur Tardieu
01:14:19vous avez participé
01:14:20à cette réunion
01:14:21d'urgence
01:14:21pour savoir
01:14:22s'il fallait ou non
01:14:23déprogrammer ce programme
01:14:24merci monsieur Saint-Toulon
01:14:25on voit que vous avez été rapporteur
01:14:26d'une autre commission
01:14:27d'enquête
01:14:28ce qui nous rappelle
01:14:29quelques souvenirs
01:14:30je laisse la parole
01:14:31maintenant à monsieur Ballard
01:14:33pour une minute
01:14:34madame Soudet
01:14:35et ensuite monsieur Girard
01:14:36et on aura terminé
01:14:37par ce tour de table
01:14:38étant entendu que monsieur Girard
01:14:39m'a indiqué que ça durerait
01:14:4010 secondes
01:14:41et moi après
01:14:41j'ai des comptes à rendre
01:14:42aussi aux rapporteurs
01:14:42merci président
01:14:45madame la présidente
01:14:46j'ai une série de questions
01:14:48j'en conviens
01:14:48elles sont précises
01:14:49il y en a plusieurs
01:14:50donc vous pourrez répondre
01:14:50par écrit
01:14:51ou on pourra aller
01:14:52sur place
01:14:53pour voir ces réponses
01:14:55elles concernent
01:14:55les sociétés de production
01:14:56vous avez baissé le montant
01:14:57des programmes de flux
01:14:59à 430 millions d'euros
01:15:01par an
01:15:02dans ces conditions
01:15:03est-ce que toutes les sociétés
01:15:04de production
01:15:05ont vu leur contrat
01:15:05orienté à la baisse
01:15:07est-ce que les principaux
01:15:08bénéficiaires
01:15:08que sont MediaOne
01:15:10Benidget
01:15:11Together ont été impactés
01:15:13ensuite
01:15:14est-ce que vous connaissez
01:15:15le coût des émissions
01:15:16produites par ces sociétés
01:15:18connaissez-vous
01:15:18le montant des marges
01:15:19réalisées par ces sociétés
01:15:21pour chaque émission
01:15:22concernant MediaOne
01:15:24pourrez-vous nous produire
01:15:26un tableau
01:15:26des commandes
01:15:27passées ces 5 dernières années
01:15:29avec cette société
01:15:30enfin pouvez-vous
01:15:31nous dire
01:15:32enfin enfin
01:15:32j'en ai encore plusieurs
01:15:33pouvez-vous nous dire
01:15:34comment sont établis
01:15:35les contrats
01:15:36avec ces sociétés
01:15:38est-ce que la clause
01:15:39d'audience
01:15:40est toujours appliquée
01:15:41la cour des comptes recommande
01:15:42elle l'a fait devant nous
01:15:43la mise en place
01:15:44d'un comité de contrôle
01:15:45des achats externes
01:15:46quand verra-t-il le jour
01:15:47et concernant
01:15:48les programmes de stock
01:15:49cette fois
01:15:50on comprend
01:15:51que vous allez
01:15:52dénoncer l'accord
01:15:53avec le monde
01:15:53de la production
01:15:54alors de combien
01:15:55et cela s'étalera
01:15:57sur combien d'années
01:15:57enfin pourquoi
01:15:58les commandes
01:15:59de votre propre filiale
01:16:00de production
01:16:00ne dépassent pas
01:16:01les 100 millions d'euros
01:16:03monsieur Ballard
01:16:04pouvez-vous juste indiquer
01:16:04à la commission d'enquête
01:16:05les engagements
01:16:06que vous avez eu
01:16:06j'ai oublié de le faire
01:16:07oui j'ai été journaliste
01:16:0840 ans
01:16:09dont 6 ans
01:16:10dans le service public
01:16:11merci de se rappeler
01:16:12le président
01:16:13merci beaucoup
01:16:13madame Soudet
01:16:14pour une minute
01:16:15merci
01:16:17madame la présidente
01:16:18moi j'aimerais revenir
01:16:19sur le bandeau
01:16:21de François Info
01:16:21vous en avez parlé
01:16:22sur les 200 otages
01:16:23palestiniens
01:16:23parce qu'en vérité
01:16:24il y a une chose
01:16:25qu'on n'a pas mentionné
01:16:25et qui pourtant
01:16:26a choqué beaucoup
01:16:26l'opinion publique
01:16:28c'est que suite
01:16:29à la réaction courroucée
01:16:30de la députée Yadam
01:16:31il y a la responsable
01:16:32de communication
01:16:33Muriel Attal
01:16:33qui sur Twitter
01:16:34a réagi
01:16:35je cite
01:16:36on a immédiatement réagi
01:16:37Caroline
01:16:37la direction de l'info
01:16:38et de France Télé
01:16:39ont été des lucs
01:16:40avec un petit coeur
01:16:41donc vous remarquerez
01:16:42entre le Caroline
01:16:43et le coeur
01:16:43qu'il y a une certaine
01:16:44proximité
01:16:44qui est clairement
01:16:45affichée
01:16:46et revendiquée
01:16:46c'est ça qui a choqué
01:16:48en vérité
01:16:49parce que c'était
01:16:49la manifestation
01:16:50d'une collusion
01:16:51finalement
01:16:51entre une députée
01:16:53de la Macronie
01:16:54et la direction
01:16:56de France Info
01:16:57et alors de ce point de vue là
01:16:58autant vous êtes assez
01:17:00réactif sur pas mal de sujets
01:17:01autant là
01:17:01on ne vous a pas entendu
01:17:02et pourtant ça a eu
01:17:03encore une fois
01:17:04vous l'avez dit vous même
01:17:05ça a eu des conséquences
01:17:06cette histoire
01:17:06parce qu'il y a eu
01:17:07un journaliste
01:17:07quand même
01:17:08qui a été sanctionné
01:17:09donc voilà
01:17:10on est en droit
01:17:10de se poser la question
01:17:11de l'indépendance
01:17:13de l'institution
01:17:15pour d'autres députés
01:17:16ça ne répond pas aussi vite
01:17:17et de façon générale
01:17:17en vérité
01:17:18ce qu'ils interpellent aussi
01:17:19c'est que depuis
01:17:19que vous êtes à la tête
01:17:21de l'audiovisuel
01:17:22de France Télé
01:17:23en fait
01:17:24il y a
01:17:25la situation
01:17:25qui se dégrade beaucoup
01:17:26et donc
01:17:27finissez votre phrase
01:17:30finissez votre phrase
01:17:30allez-y
01:17:31finissez votre phrase
01:17:32monsieur le président
01:17:32finissez votre phrase
01:17:33ce que je voulais savoir
01:17:34c'est que comme la situation
01:17:35se dégrade notamment
01:17:35avec Xavier Niel
01:17:37qui accapare beaucoup
01:17:38de programmes
01:17:39est-ce que de façon générale
01:17:40vous n'êtes pas une agente
01:17:41de communication
01:17:42de la Macronie
01:17:42madame Soudet
01:17:43madame Soudet
01:17:45pour être
01:17:45madame Soudet
01:17:47pour être sûre
01:17:47qu'on vous a
01:17:48qu'on vous a bien compris
01:17:50je veux juste être clair
01:17:51mais moi pardon
01:17:52je voudrais être clair
01:17:53vous nous expliquez
01:17:55par exemple
01:17:55que le fait que des journalistes
01:17:56de France Info
01:17:57aient qualifié
01:17:58des prisonniers palestiniens
01:18:00d'otages
01:18:00n'est pas un sujet pour vous
01:18:01je vous ai toujours
01:18:01parce que comme on est filmé
01:18:02que les gens vous regardent
01:18:03en fait vous avez mal compris
01:18:05moi ce que je regrette
01:18:06c'est simplement
01:18:06qu'on n'ait pas parlé du tout
01:18:07de ce qui s'est en suivi
01:18:09et du fait que
01:18:11madame Yadant
01:18:12ait réagi
01:18:13et que tout de suite
01:18:13on ait une réaction
01:18:14assez douteuse
01:18:15de la part de Muriel Attal
01:18:17si ça c'est pas assez clair
01:18:18monsieur le président
01:18:19je m'interroge
01:18:19merci madame Soudet
01:18:21je vous dis juste
01:18:22que vous mettez en cause
01:18:23une députée
01:18:24de cette assemblée
01:18:25membre de nos commissions
01:18:26d'enquête
01:18:27vous aurez le loisir
01:18:28de l'interroger
01:18:30elle s'est émue
01:18:32sur Twitter
01:18:32notre collègue
01:18:34effectivement
01:18:34d'un reportage
01:18:35de France Info
01:18:36qui l'a choqué
01:18:36je crois que c'est son droit
01:18:37comme votre collègue
01:18:38Caron vient de le faire
01:18:39tout à l'heure
01:18:39comme chaque collègue député
01:18:41ici l'a fait
01:18:42une députée
01:18:43quelle qu'elle soit
01:18:45quel que soit son groupe politique
01:18:46a le droit de s'émouvoir
01:18:47de contenu diffusé
01:18:48sur le public
01:18:49comme privé
01:18:50je crois que chacun ici
01:18:51vient de s'exprimer
01:18:52sur ces sujets là
01:18:53donc évitez de mettre en cause
01:18:54des collègues
01:18:55membres de cette commission
01:18:56d'enquête
01:18:56voilà
01:18:57Monsieur le Président
01:18:57Monsieur le Président
01:18:58si je peux me permettre
01:18:58Merci Monsieur le Président
01:19:05ce sera très court
01:19:06puisque Madame la Présidente
01:19:08a déjà répondu
01:19:09en partie pour une question
01:19:11que j'allais poser
01:19:12donc Madame la Présidente
01:19:16chers collègues
01:19:17ensuite
01:19:18c'était donc
01:19:19question plus générique
01:19:20comment pouvez-vous garantir
01:19:21la neutralité
01:19:22et l'indépendance éditoriale
01:19:24du service public
01:19:25lorsque des producteurs privés
01:19:27sont invités
01:19:27en promotion
01:19:28dans les émissions
01:19:29qu'ils produisent eux-mêmes
01:19:31comme on l'a vu
01:19:32avec Xavier Niel
01:19:33ou Mathieu Pigasse
01:19:34sur France 5
01:19:35je vous remercie
01:19:36Merci Madame la Présidente
01:19:39je vous propose
01:19:39et je vous invite
01:19:41de réponses
01:19:42aux nombreuses questions
01:19:43vous ne pourrez pas aller
01:19:44dans le détail
01:19:45de tous les sujets
01:19:46il y a des réponses
01:19:48qui peuvent être faites
01:19:48par écrite
01:19:49il y aura une audition
01:19:50du directeur général adjoint
01:19:52sur des questions
01:19:52peut-être plus financières
01:19:53j'indique à Monsieur Ballard
01:19:54que nous allons auditionner
01:19:55les producteurs
01:19:56aussi
01:19:57donc il y aura
01:19:58bien des occasions
01:19:59d'aller dans le détail
01:20:00de toutes les questions
01:20:01qui ont été posées
01:20:01donc je vous invite quand même
01:20:02à répondre dans la mesure du possible
01:20:03aux différentes questions
01:20:04s'il y a besoin de précision
01:20:06vous pourrez le faire par écrit
01:20:07et il y aura d'autres auditions
01:20:08qui permettront
01:20:09d'approfondir le sujet
01:20:10Allez-y Madame la Présidente
01:20:12Bien
01:20:13donc je vais essayer
01:20:14d'être concise
01:20:16donc je crois
01:20:18que vous m'avez interpellé
01:20:20sur CNews
01:20:22et l'article
01:20:23que
01:20:23l'article du Figaro
01:20:27voilà
01:20:27je voudrais rappeler
01:20:29que
01:20:29j'ai dit que CNews
01:20:31et France Télévisions
01:20:32je considère que
01:20:33nous ne faisons pas
01:20:34le même métier
01:20:34en fait
01:20:35je vous renvoie d'ailleurs
01:20:36aux signatures
01:20:37de nos deux chaînes
01:20:38à France Télévisions
01:20:39nous considérons
01:20:39que l'information
01:20:40n'est pas une opinion
01:20:41à CNews
01:20:43c'est venez avec vos convictions
01:20:44vous vous ferez une opinion
01:20:45et monsieur Nedjar
01:20:47lui-même
01:20:48le patron
01:20:48a qualifié CNews
01:20:49de chaîne d'opinion
01:20:50au pluriel
01:20:50opinion
01:20:51alors quand je parle
01:20:53de chaîne d'opinion
01:20:53que je sois claire
01:20:54c'est pas du tout
01:20:55un jugement moral
01:20:56c'est un autre modèle éditorial
01:20:59et c'est pas le nôtre
01:21:00d'ailleurs
01:21:01nommer un modèle éditorial
01:21:02c'est pas le juger
01:21:03définir ça n'est pas condamner
01:21:05il existe d'ailleurs en France
01:21:08une presse d'opinion
01:21:09comme l'humanité
01:21:11valeurs actuelles
01:21:12enfin tout le spectre
01:21:12est représenté
01:21:13il existe même
01:21:14des radios
01:21:15d'opinion
01:21:16comme radio courtoisie
01:21:17ou radio libertaire
01:21:19en revanche
01:21:20jusqu'à présent
01:21:20il n'y avait pas
01:21:22de chaîne d'opinion
01:21:22c'est une apportation
01:21:25américaine
01:21:25en réalité
01:21:26et qui se base
01:21:28d'ailleurs
01:21:28sur le principe
01:21:29du free speech
01:21:30plutôt que sur celui
01:21:31de la liberté
01:21:32d'expression
01:21:33alors on peut considérer
01:21:35que voilà
01:21:36on va
01:21:36on va
01:21:37on peut
01:21:38on peut considérer
01:21:39qu'il faut accompagner
01:21:40cette évolution
01:21:41factuelle
01:21:41de la réalité
01:21:43mais à ce jour
01:21:44elle n'est pas prévue
01:21:44par la loi
01:21:45et moi je pense
01:21:46qu'il faut
01:21:47en tout cas mon opinion
01:21:48et c'est pas moi
01:21:49qui vais
01:21:49c'est votre rôle
01:21:50et c'est évidemment
01:21:51quelque chose
01:21:51que vous allez peut-être
01:21:53débattre dans cette enceinte
01:21:54mais qui appartient
01:21:55à la représentation nationale
01:21:56en tout cas je voulais signaler
01:21:58que Roque-Olivier Mestre
01:22:00en tant qu'enceinte
01:22:02président de l'ARCOM
01:22:03a considéré
01:22:05pour lui
01:22:05donc avec sa vision éclairée
01:22:07que c'était une évolution
01:22:09nécessaire de la loi
01:22:10donc voilà
01:22:11je livre ça
01:22:12évidemment
01:22:13c'est ma réflexion
01:22:15sur mon secteur
01:22:16mais c'est à vous
01:22:16qu'il incombe
01:22:17d'aller plus loin
01:22:19sur cette question
01:22:20nous nous dissonnerons
01:22:21Roque-Olivier Mestre
01:22:21demain après-midi
01:22:22voilà
01:22:23bon
01:22:24sur la question du Covid
01:22:26j'ai l'impression
01:22:26qu'on a passé
01:22:27beaucoup de temps
01:22:28et je ne voudrais pas
01:22:29vous en faire perdre
01:22:31un peu plus
01:22:31je redis que
01:22:32la Cour des Comptes
01:22:33a passé
01:22:34de nombreux mois
01:22:36à France Télévisions
01:22:37à tout audité
01:22:38dans le détail
01:22:39elle a rendu
01:22:40ses conclusions
01:22:41elle considère
01:22:42qu'on a fait baisser
01:22:44les frais
01:22:45pas de représentation
01:22:48mais les frais
01:22:48de fonctionnement
01:22:49d'une certaine manière
01:22:50qu'on peut continuer
01:22:51et d'ailleurs
01:22:53j'ai pris la remarque
01:22:54de l'un d'entre vous
01:22:55sur les frais de taxi
01:22:55il se trouve que oui
01:22:56en effet
01:22:57même si les frais de taxi
01:22:58ont baissé
01:22:59en fait les frais de taxi
01:23:00concernent principalement
01:23:02en effet les invités
01:23:02de France Info
01:23:03beaucoup
01:23:04parce qu'il y en a
01:23:0550 par jour
01:23:05donc je vous remercie
01:23:07à l'avenir
01:23:07d'accepter
01:23:08de venir en transport
01:23:11en commun
01:23:12ce que je voudrais dire
01:23:13plus généralement
01:23:14parce que
01:23:14j'entends ce que
01:23:15non parce qu'on va réduire
01:23:17pour tous les invités
01:23:18pas uniquement pour ceux
01:23:19de la représentation nationale
01:23:20je vous rassure
01:23:21ce que je voulais vous dire
01:23:22en reprenant ce
01:23:24en essayant de faire
01:23:25une vision un peu
01:23:26d'ensemble
01:23:26de tous les points
01:23:28que vous avez mentionné
01:23:29jusqu'ici
01:23:30de la part des groupes
01:23:32des députés
01:23:33de monsieur le rapporteur
01:23:34de monsieur le président
01:23:35la cour des comptes
01:23:37c'est pas rien
01:23:37c'est une institution
01:23:40qui passe du temps
01:23:42à auditer une entreprise
01:23:43par ailleurs
01:23:44comme vous l'avez
01:23:45beaucoup remarqué
01:23:46tout est transparent
01:23:47chez nous
01:23:48ce que nous produisons
01:23:49se voit à l'antenne
01:23:5024h sur 24
01:23:52il n'y a pas grand chose
01:23:53de caché au fond
01:23:54au sein de France Télévisions
01:23:55et je voudrais redire ici
01:23:57non pas pour clore le sujet
01:23:59et évidemment
01:24:00je reviendrai
01:24:00sur toutes les questions
01:24:01que vous voudrez me poser là-dessus
01:24:02mais pour vous dire
01:24:03que dans son rapport
01:24:05la cour des comptes
01:24:07ne soulève
01:24:07aucune irrégularité
01:24:10de gestion
01:24:11aucune
01:24:12je vais vous répondre
01:24:13sur Cannes
01:24:14puisque c'est quelque chose
01:24:15mais aucune irrégularité
01:24:17de gestion
01:24:18je crois que c'est important
01:24:19j'enchaîne sur Cannes
01:24:22donc
01:24:22puisque en effet
01:24:23il y a eu
01:24:25j'ai vu passer des tweets
01:24:26sur cette histoire
01:24:27alors
01:24:29tout de suite
01:24:30je vous rassure
01:24:31il n'y a pas eu
01:24:32un euro
01:24:32d'argent
01:24:34public
01:24:35il n'y a pas eu
01:24:37un euro
01:24:37d'argent public
01:24:38dépensé
01:24:39pour les chambres d'hôtel
01:24:40des dirigeants
01:24:40de France Télévisions
01:24:41à Cannes
01:24:42alors oui
01:24:43en effet
01:24:45nous
01:24:46depuis de nombreuses années
01:24:48d'ailleurs
01:24:49nous procédons
01:24:50pour le paiement
01:24:51de ces chambres
01:24:51qui sont à des tarifs
01:24:52totalement prohibitifs
01:24:53et totalement hors des clous
01:24:54par rapport aux tarifs
01:24:55régulés de France Télévisions
01:24:57vous avez raison de le dire
01:24:58à ce qu'on appelle
01:25:00du barter
01:25:01alors ça concerne
01:25:02le milieu publicitaire
01:25:03c'est une sorte
01:25:04d'échange
01:25:05c'est des sociétés
01:25:05de barter
01:25:06qui ne font que ça
01:25:07d'ailleurs
01:25:07donc ça n'a absolument
01:25:08rien à voir
01:25:09avec des sociétés
01:25:10de production
01:25:10c'est un autre domaine
01:25:12où en fait
01:25:13la régie publicitaire
01:25:15confie ses invendus
01:25:17publicitaires
01:25:18c'est-à-dire ce qu'elle
01:25:18n'arrive pas à vendre
01:25:19à commercialiser
01:25:19en échange de services
01:25:21bon
01:25:21c'est spécifique
01:25:22et ça fait des années
01:25:24qu'on fait ça
01:25:24pour
01:25:25les chambres
01:25:27des dirigeants
01:25:27de Cannes
01:25:28donc je vous confirme
01:25:30qu'aucun producteur
01:25:31n'a payé les chambres
01:25:33de qui que ce soit
01:25:34et il n'y a pas eu
01:25:36un euro d'argent public
01:25:37dépensé
01:25:38dans Cannes
01:25:39alors après
01:25:39pardon d'insister
01:25:41mais je voudrais dire
01:25:43que par ailleurs
01:25:44depuis plusieurs années
01:25:46j'ai fait le choix
01:25:47de la sobriété
01:25:48et j'ai réduit
01:25:50au fur et à mesure
01:25:51la représentation
01:25:52notamment
01:25:53des dirigeants
01:25:55à Cannes
01:25:55au bénéfice
01:25:56de la production
01:25:56et j'ai donc
01:25:59circonscrit
01:26:00Cannes
01:26:01aux nécessités
01:26:02de services
01:26:02je voudrais quand même
01:26:04puisqu'on parle de Cannes
01:26:05me féliciter
01:26:06que nous ayons
01:26:08avec le Média Brut
01:26:09renoué
01:26:10enfin noué
01:26:11un partenariat
01:26:11avec le Festival de Cannes
01:26:13je pense que c'est
01:26:14très positif
01:26:15pour le Festival de Cannes
01:26:16qui est le premier
01:26:17festival de cinéma
01:26:18au monde
01:26:19que grâce à ce partenariat
01:26:21on arrive à faire
01:26:22rayonner le cinéma
01:26:23international
01:26:24mais aussi français
01:26:25auprès de plus
01:26:27de 33 millions
01:26:28de téléspectateurs
01:26:29et que voilà
01:26:30et je ne voudrais pas
01:26:32circonscrire
01:26:32le sujet Cannes
01:26:33dans cette instance
01:26:34à une question
01:26:35tout à fait légitime
01:26:36et pertinente
01:26:37et j'espère avoir
01:26:37répondu de manière
01:26:39assez claire
01:26:39parce que c'est bien
01:26:40autre chose
01:26:41et voilà pour cette audition
01:26:43des responsables
01:26:43de France Télévisions
01:26:45devant la commission
01:26:46d'enquête
01:26:46de l'Assemblée Nationale
01:26:48sur la neutralité
01:26:49de l'audiovisuel public
01:26:51commission d'enquête
01:26:52créée par le groupe
01:26:54d'Eric Ciotti
01:26:55allié du Rassemblement National
01:26:57dans la foulée
01:26:58de l'affaire
01:26:59Le Grand Cohen
01:27:00ces deux journalistes
01:27:01du service public
01:27:02accusés de connivence
01:27:04avec le parti socialiste
01:27:06après la diffusion
01:27:08à l'heure insue
01:27:09début septembre
01:27:09d'une vidéo
01:27:10où on les voit
01:27:11avec des membres du PS
01:27:13c'est la fin
01:27:14de cet épisode
01:27:15on se retrouve très vite
01:27:16sur LCP
01:27:17Ciao ciao
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