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  • il y a 2 jours
À LA UNE / Casse du Louvre : une pyramide de failles

Les sections cultures des syndicats CFDT, CGT et Sud ont déposé un préavis de grève pour le 15 décembre 2025. « Les personnels des musées du Louvre et Eugène Delacroix tiennent à leur établissement et ont le sentiment aujourd'hui d'être le dernier rempart avant l'effondrement », écrivent les syndicats. Le 19 octobre, des bijoux de la Couronne étaient dérobés en plein jour par trois braqueurs pénétrant à travers les fenêtres du musée. En novembre, les salles Campana (abritant une collection de vases grecs) ont été forcées de fermer à cause d'un plancher jugé trop fragile. Le 26 novembre, c'est une fuite d'eau qui touchait plus de 300 périodiques et publications scientifiques à la bibliothèque des Antiquités égyptiennes. Les syndicats dénoncent un « mode de gouvernance confisqué par quelques décideurs et qui étouffe la remontée d'information, empêche la remontée d'information, empêche l'anticipation des risques et place les agents dans des situations intenables ». La commission culture du Sénat se penche sur le dossier de la sécurité du musée le plus visité au monde depuis un mois. L'Assemblée nationale s'apprête à lancer sa propre commission d'enquête sur le sujet. Comment le musée du Louvre peut-il renforcer sa sécurité et éviter de nouveaux braquages ?

Invités :
- Didier Rykner, directeur de la rédaction de « La Tribune de l'Art »
- Alexis Corbière, député « écologiste et social » de Seine-Saint-Denis
- Alexis Fritche, secrétaire général de la CFDT-Culture
- En visioconférence : Laurent Lafon, sénateur « union centriste » du Val-de-Marne, Président de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport

Chroniques :

« Le mot du jour » : MUSÉE par Mariette Darrigrand

« Quelle histoire ! » : Non Mr Trump : l'Europe n'a pas peur ! par Laurent Guimier


LA QUESTION QUI FÂCHE / Brandt en liquidation : comment sauver l'industrie française ?

Jeudi 11 décembre 2025, le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation de Brandt, fleuron industriel et géant de l'électroménager. 700 salariés vont donc perdre leur emploi. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, où est implanté le groupe centenaire, décrit « une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l'industrie française ». La veille de cette annonce, la région Île-de-France prévoyait de débloquer une aide d'un million d'euros, tout comme l'Etat qui annonçait 5 millions d'euros pour empêcher le dernier fabricant d'électroménager de quitter le territoire français. Cette décision intervient moins de trois mois après l'annonce de réduction d'effectifs pour l'usine Stellantis de Poissy, ou encore un mois après la liquidation judiciaire de l'aciérie Novasco. Pour sauver l'industrie française, la France Insoumise défend la nationalisation. Le 27 novembre, les députés ont ainsi adopté une proposition de loi de LFI visant à nationaliser ArcelorMittal mais celle-ci ser

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Transcription
00:00:00Musique
00:00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale
00:00:31avec pour m'accompagner ce soir Mariette Darigrand, la sémiologue.
00:00:35Bonsoir ma chère Mariette.
00:00:37Bonsoir Adéline.
00:00:37Et merci d'être là aux côtés de Laurent Guimier.
00:00:39Bonsoir.
00:00:40Bonsoir Adéline.
00:00:40Vous allez bien tous les deux ?
00:00:41Très très bien.
00:00:42C'est parti pour le sommaire de ce soir avec à la une le Louvre.
00:00:46Un premier rapport d'enquête accablant, une grève en perspective et des joyaux de la couronne toujours dans la nature.
00:00:52Le musée le plus visité du monde vit une fin d'année compliquée.
00:00:54Deux mois après le cambriolage retentissant de la galerie d'Apollon,
00:00:58les députés, eux, préparent une commission d'enquête parlementaire
00:01:01et nous en parlons ce soir avec Alexis Corbière.
00:01:03Bonsoir.
00:01:04Député écologiste et membre de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale.
00:01:08Merci d'être là aux côtés d'Alexis Fritsch, secrétaire général de la CFDT Culture
00:01:12qui appelle à la grève à partir de lundi prochain.
00:01:15Bonsoir à vous.
00:01:15Bonsoir.
00:01:16Merci de votre invitation.
00:01:16Voilà, aux côtés de Didier Rickner.
00:01:18Bonsoir.
00:01:19Bonsoir.
00:01:19Vous êtes journaliste et fondateur du magazine en ligne La Tribune de l'Art.
00:01:22Merci d'être avec nous.
00:01:24Mariette, quel est votre mot du jour ce soir ?
00:01:26Écoutez Adeline, le mot musée s'imposait ce soir.
00:01:29Il a l'air tout simple, tout le monde sait ce que c'est.
00:01:31Mais en fait, vous allez voir, il est très riche et il pose des questions politiques importantes.
00:01:35On a hâte d'entendre ça, Mariette.
00:01:36À suivre aussi.
00:01:38Quelle histoire avec Laurent Guimier ?
00:01:39Donald Trump qui prophétise l'effacement de la civilisation européenne sous le poids de l'immigration.
00:01:45Face à ça, l'Europe est plutôt muette et discrète.
00:01:48Je vous explique pourquoi et pourquoi ça pourrait peut-être changer bientôt.
00:01:52Dans la deuxième partie de chaque voie qu'on de place à la question qui fâche,
00:01:55on va parler de la liquidation judiciaire de Brandt, dernier fabricant français d'électroménagers.
00:02:00C'est la plus grosse liquidation dans l'industrie en 2025.
00:02:03710 emplois supprimés.
00:02:05Faillite industrielle ou faillite politique ?
00:02:08On en débat avec trois députés.
00:02:10Richard Ramos, député modem du Loiret, où se trouve une des deux usines Brandt.
00:02:14Aurélie Trouvé, député LFI de Seine-Saint-Denis, membre de la Commission des Affaires économiques.
00:02:19Et Guillaume Bigot, député Rassemblement national du territoire de Belfort.
00:02:22Nous attendons vos réactions ou vos réflexions.
00:02:24Vous pouvez flasher le QR code qui s'affiche ici sur votre écran.
00:02:27À 20h30, rendez-vous avec Marco Pommier pour Bourbon Express, le journal de l'Assemblée nationale.
00:02:32Voilà pour le menu de ce soir.
00:02:33Installez-vous confortablement.
00:02:35Chaque voix compte, c'est parti.
00:02:38C'est une image sur un écran dans un poste de sécurité.
00:02:47Une image floue qui montre quand même une camionnette, puis une nacelle qui monte jusqu'à une fenêtre.
00:02:53Deux personnes qui l'escaladent et qui vont en redescendre six minutes plus tard.
00:02:57Oui, les images du casse du Louvre se sont bien affichées à un moment sur les écrans du PC sécurité du musée.
00:03:02Mais pas en direct, faute d'écran suffisant.
00:03:05Et pas net, parce que les caméras sont vieilles et mal réglées.
00:03:08Voilà notamment ce que l'on a appris hier grâce au rapport de l'enquête administrative menée juste après le cambriolage de début octobre.
00:03:16Un cambriolage qui aurait pu être évité à 30 secondes près.
00:03:20Baptiste Garguichartier nous explique pourquoi.
00:03:22A 30 secondes près, les agents de Securitas ou les policiers à bord de la voiture auraient pu empêcher la fuite des voleurs.
00:03:35Le casse, dont les images ont fait le tour du monde, aurait pu être évité à 30 secondes près.
00:03:41Ce sont les conclusions d'une enquête présentée hier au Sénat.
00:03:44Elles sont accablantes.
00:03:45Ce jour-là, il est un peu plus de 9h30.
00:03:48Quatre individus visage dissimulé s'emparent de huit bijoux, dont des parures du premier empire en moins de 4 minutes chrono.
00:03:57C'est tellement fou que ça en devient presque réel.
00:03:59C'est un suspense, il y a une intrigue derrière ça.
00:04:01On aurait pu les mettre dans un endroit, une salle plus facilement sécurisée.
00:04:06L'enquête révélée hier pointe plusieurs manquements qui auraient pu sauver les bijoux de la couronne.
00:04:11Un nombre de caméras très insuffisant, la porte-fenêtre de la galerie d'Apollon, mal sécurisée et un PC de sécurité sous-dimensionné.
00:04:21Pourtant, il y a plus de 5 ans, l'un des grands mécènes du Louvre, la joaillerie Van Cleef & Harpel, avait déjà alerté.
00:04:27En vain.
00:04:28La thonite avait montré clairement les faiblesses du point de vue de la fenêtre, de l'accès côté qu'est Mitterrand,
00:04:35et avait fait des préconisations précises.
00:04:37Aucune de ces mesures n'a été appliquée.
00:04:39Ni Laurence Descartes, la directrice du musée, ni ses deux administrateurs n'avaient connaissance du rapport.
00:04:45Et pour cause, il a été sorti des archives au lendemain du CAS, et ce ne sont pas les seuls coups durs pour le Louvre.
00:04:51Depuis le 19 octobre dernier, fermeture d'une partie de l'aile gauche, inondation aussi,
00:04:56qui aura endommagé des œuvres datant de l'Antiquité égyptienne.
00:05:00Toutes ces défaillances sont pour les employés la preuve que les moyens alloués à la sécurité sont très insuffisants.
00:05:06Une partie du personnel l'annonce, une grève reconductive sera organisée dès lundi prochain.
00:05:12Voilà, les termes de notre débat sont posés.
00:05:17Je voulais d'abord avoir votre sentiment à tous les trois, après ces dernières informations de ce rapport d'enquête administrative.
00:05:22On rappelle que c'est une enquête administrative qui avait été diligentée par le ministère de la Culture après le cambriolage.
00:05:28Comment est-ce que vous avez réagi, Alexis Corbière, en entendant toutes ces informations hier sur ce CAS,
00:05:33qui aurait pu être évité à 30 secondes près, sur l'ensemble des conclusions de ce rapport administratif ?
00:05:40Il y a une enquête qui est en cours.
00:05:42On ne va pas se prendre non plus pour tous improviser un inspecteur de police.
00:05:46Ils font leur travail, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:05:48Quelle complicité peut-être ? Je dis ça sans aucun élément.
00:05:51Ça, ça doit être mené tranquillement.
00:05:54Nous, les parlementaires, on doit réfléchir à comment on crée les conditions que ça ne se reproduise pas
00:05:59et veiller à ce que, notamment, est-ce que les investissements publics, est-ce que les différents responsables,
00:06:04alors on a cité notamment, madame la directrice, qu'on a déjà auditionné une première fois, mais c'était un peu rapide,
00:06:10quelles mesures ont été prises ?
00:06:11Elle nous a dit que ça tombait mal et qu'il y avait un plan pluriannuel qui, justement, ça tombait mal,
00:06:17qui allait se déclencher avant que le cambriolage se mette en place.
00:06:21Bon, on peut s'interroger.
00:06:23Et puis, on aimerait aussi se dire comment ça se fait, la presse nous le dit, nos amis sénateurs,
00:06:27que beaucoup d'alertes manifestant ont été faites, mais il y a quand même un ministère aussi de tutelle,
00:06:30le ministre de la Culture, parce que ce dont on parle, ce n'est pas un musée parmi d'autres.
00:06:34C'est le vaisseau amiral, véritablement.
00:06:36C'est le musée le plus visité du monde.
00:06:38Du monde. On est au genre 9,2, on est même monté à plus de 10 millions de visiteurs.
00:06:42Et puis, c'est l'École du Louvre, l'Institut national du patrimoine.
00:06:46C'est quelque chose qui rayonne dans le monde entier, qui rayonne dans le monde entier.
00:06:49Donc, il y a un enjeu à ce qu'on rassure, si je puis dire, tous ceux qui font confiance souvent à la France,
00:06:53pour dire que ça ne se reproduira pas, que des mesures sont prises.
00:06:56Alors, c'est vraiment pour laquelle, pour répondre à votre question, moi, tout ça m'intéresse.
00:06:59Enrichi l'idée que, nous, les députés, nos collègues sénateurs font le boulot, mais à nous aussi de faire le travail.
00:07:04On a décidé, il y a 15 jours maintenant, de mettre en place une commission d'enquête parlementaire.
00:07:09Mercredi prochain, il y aura un vote pour savoir, je crois que ce sera le président de la commission,
00:07:13le président actuel portier, qui sera le président et qui sera le rapporteur.
00:07:17Moi, je suis intéressé par le sujet, mais les députés seront intéressés pour ça, qui est le rapporteur.
00:07:22Et on va travailler, auditionner, sur un intitulé de commission qui est plus large seulement que la question du Louvre.
00:07:26Vous l'avez déjà établi, l'intitulé de la commission ?
00:07:28L'intitulé, c'est la sécurité des musées.
00:07:31Des musées ?
00:07:31Des musées.
00:07:32Des musées nationaux, en particulier, parce qu'on va voir.
00:07:35Bon, voilà.
00:07:36Et après, je vous livre une première anecdote, c'est qu'on a été, quelques députés, on a pu visiter un mardi,
00:07:44quelques jours après le cambriolage, pour voir un peu les lieux.
00:07:46On a vu la galerie Apollon, tout ça a été assez impressionnant.
00:07:48Puis on a vu ce PC de sécurité dont vous venez de parler.
00:07:51Bon, moi, je dis ça, je l'ai dit devant la commission pour un peu plaisanter.
00:07:54Je suis élu de Saint-Saint-Denis à Bagnolet, vous connaissez peut-être Porte de Bagnolet, il y a un enchant.
00:07:58Le poste de sécurité du supermarché, que je connais bien, est de mon point de vue plus équipé et plus moderne, quasiment, que le poste de sécurité du Louvre.
00:08:06J'ai vu des agents, non mais je le dis, qui travaillent durement, en plus les types que venaient de faire la nuit, c'était des hommes,
00:08:11qui ne cessent de décrocher le téléphone parce qu'il faut gérer un livreur qui amène un truc.
00:08:15Et alors qu'on était un mardi jour où il n'y avait pas de visite, quelques écrans, et il y en a un écran, flou, c'est-à-dire qu'on ne voit pas bien,
00:08:22où la caméra est dirigée sur le quai François Mitterrand.
00:08:25Et un peu pour plaisanter, j'avais bien compris que c'était là, j'ai demandé, celui-là, cet écran, on est d'accord que c'est celui qui donne sur cette allée
00:08:32où s'égarait le véhicule ? Effectivement. Lui, on ne voit pas bien. J'ai cru comprendre ce que nous disent les sénateurs,
00:08:37c'est qu'il y a une caméra placée à un autre endroit, qui elle aussi, manifestement, n'a pas été vue en direct.
00:08:43Donc là, il y a des choses qui, de toute manière, et même les responsables, le directeur du cabinet de madame, la directrice des cas,
00:08:50tout le monde considère que là, ça ne va pas. Mais ce n'est pas le seul sujet.
00:08:53Moi, je ne vais pas parler à la place des syndicalistes. Il y a des alertes, des gens qui travaillent depuis un moment,
00:08:58des problèmes de personnel. Moi, de ce que j'ai compris, les personnels ont été nickels.
00:09:01Et je ne dis pas ça parce que...
00:09:02Mais alors, c'est ce que j'allais vous dire, Alexis.
00:09:04Parce qu'ils ont fait une première chose, et je vais terminer là-dessus, c'est que d'abord, quand ça va si vite,
00:09:07il faut sécuriser d'abord les visiteurs.
00:09:09Et c'est ce qu'ils ont fait.
00:09:10Et ils ont fait. Et franchement, bravo.
00:09:12Voilà, les visiteurs ont immédiatement été évacués ce soir-là.
00:09:14Vous ne comprenez pas ce qui se passe quand il y a des gens qui débarquent.
00:09:15Vont-ils l'armée ? Vont-ils faire exploser les choses ?
00:09:18Vont-ils prendre ces terroristes, mais pas uniquement les cambriolages ?
00:09:21Voilà. Et honnêtement, même si je ne sous-estime pas l'ampleur du patrimoine,
00:09:24la première chose à faire, et moi, je les remercie,
00:09:26parce que ce n'est pas des cow-boys, les gens,
00:09:27c'est d'abord de protéger en ne sachant pas ce qu'ils font.
00:09:29Et ils ont fait un boulot formidable.
00:09:31Alexis Fritsch, c'est d'ailleurs un des points qui a dû vous rassurer
00:09:33d'une certaine façon dans le rapport qui a été révélé hier devant le Sénat.
00:09:37Il dit bien, ce rapport, que les agents et les responsables
00:09:39de la sécurité du musée ont agi comme ils pouvaient
00:09:41et selon les protocoles établis.
00:09:44Donc le personnel, ce jour-là, n'est pas en cause.
00:09:47Mais quand Alexis Corbière nous raconte
00:09:49qu'il va visiter ce PC Sécurité un mardi,
00:09:52je crois que c'était le 26 novembre,
00:09:53c'est-à-dire un mois après le cambriolage,
00:09:56et que finalement, un mois plus tard, rien n'a été fait.
00:09:59C'est-à-dire que pour l'instant, rien n'a bougé, on est d'accord ?
00:10:01Oui, évidemment. Alors, moi, je voulais vous remercier d'abord
00:10:04de nous donner, à travers moi,
00:10:06je suis un des représentants des 24 000 agents du ministère de la Cour.
00:10:09Chaque voix compte.
00:10:09Et des 2 000 agents du ministère,
00:10:13et des 2 000 agents du musée du Louvre.
00:10:16Moi, je profite, monsieur Corbière, que vous êtes là,
00:10:20pour vous inviter, et inviter aussi la commission culture du Sénat
00:10:25à nous rencontrer, à rencontrer les personnels,
00:10:29parce que c'est elles et eux qui savent au quotidien
00:10:32ce qui se passe, les difficultés qu'il y a.
00:10:35Et moi, je salue et je remercie votre antenne de nous donner la parole,
00:10:40parce que nous avons été, à aucun moment, reçus par les commissions parlementaires.
00:10:45Et en fait, à aucun moment entendu.
00:10:47Par le passé aussi, j'allais vous dire, Alexis Fritsch,
00:10:49parce que ce que dit le rapport, il pointe la vétusté et l'insuffisance du matériel.
00:10:53C'est ça, pour eux, la cause du casse du 19 octobre.
00:10:57PC de sécurité obsolète, caméras extérieures au nombre de 5,
00:11:00porte-fenêtres mal sécurisées, grilles de protection non remplacées.
00:11:03Ça, vous l'avez vu tous les jours depuis des années.
00:11:05Vous avez essayé d'alerter.
00:11:07Pourquoi est-ce que vos alertes sont restées l'être mortes ?
00:11:08En 2013, nous alertons en intersyndical de la dégradation des conditions de visite
00:11:15et des conditions de sécurité.
00:11:18Il y a eu 5 rapports, la commission des inspecteurs,
00:11:23les hauts fonctionnaires du ministère de la Culture,
00:11:25qui ont fait un très beau travail.
00:11:27Alors, nous, on demande à ce que nous soit communiqué le rapport,
00:11:30y compris, comme ça a été fait pour les sénateurs hier, de façon confidentielle.
00:11:34On a participé, on a été auditionné,
00:11:37et on n'a aucun élément sur ce qui a été décidé
00:11:41et ce qui a été identifié dans ce rapport.
00:11:44Nous, on pense, si vous voulez, que l'affaire date de bien plus longtemps.
00:11:48Ça fait 30 ans que ce qui a été fait, au fond,
00:11:52sur la question des musées nationaux,
00:11:56c'est qu'on a priorisé de faire rentrer du monde.
00:12:00Au dépens, vous le rappeliez,
00:12:02au dépens de la sécurité des visiteurs et des œuvres.
00:12:06Ça fait 30 ans que ce qu'on fait,
00:12:09les grands projets qu'il y a d'aménagement dans les établissements,
00:12:13sont pour faire la course aux chiffres.
00:12:19– Par ailleurs, pour ce qui est du Louvre,
00:12:20pour un résultat qui n'est pas exactement concluant,
00:12:22enfin, je ne sais pas si vous êtes allé au Louvre récemment,
00:12:24mais voir la Joconde, c'est devenu une épreuve du Décathlon, en fait.
00:12:28– Le parcours du combattant.
00:12:29– Vous essayez de la percevoir.
00:12:30– 30 000 visiteurs par jour, c'est une ville moyenne en France.
00:12:379 millions de visiteurs, vous imaginez, et les impacts.
00:12:40Alors moi, je trouve que la priorité n'a pas été faite
00:12:43sur la sécurité des visiteurs et des œuvres,
00:12:47et nous, on le conteste.
00:12:48C'est pour ça que nous avons procédé à un préavis de grève.
00:12:52Mme Rachida Dati nous a reçu, a apporté un certain nombre d'éléments,
00:12:58mais c'est insatisfaisant.
00:12:59Nous, ce qu'on pense, c'est que ce n'est pas uniquement des caméras,
00:13:02en plus ce qu'il faut, ou un beau PC de sécurité,
00:13:07il faut des agents pour que, évidemment, du moment où vous avez une caméra,
00:13:11si vous n'avez personne derrière pour intervenir, ça ne marche pas.
00:13:15– On va reparler de votre…
00:13:16– Juste, sans parler à leur place, quand ils se sont mis en grève,
00:13:18en juin, ils réclamaient, ils s'opposaient à la suppression de 190 postes,
00:13:22je parle sous votre contrôle, notamment dédié à la sécurité.
00:13:25C'est quand même piquant qu'au mois de juin, ils se soient mis en grève,
00:13:27eux, pour qu'il n'y ait pas suppression de 190 postes,
00:13:30et là où il a parfaitement…
00:13:31Moi, je ne veux pas porter des accusations,
00:13:32ce n'est pas qu'un problème technique et technologique, c'est aussi un problème.
00:13:34– M. Cambier, je vous invite à nous recevoir,
00:13:37que la Commission reçoive celles et ceux qui sont…
00:13:39– Je pense que la Commission est en train d'établir la liste des personnes
00:13:42qui seront entendues.
00:13:45– C'est évident, c'est évident.
00:13:46– Ne recevez pas uniquement…
00:13:47– Je voudrais aussi vous entendre, Didier Rickner,
00:13:50sur, d'une part, ce rapport d'enquête administrative révélé hier,
00:13:54et puis, le rapport Van Cleef, le rapport Van Cleef & Arpels,
00:13:57qui est une annexe au rapport qui a été présenté hier devant les sénateurs.
00:14:01Vous voulez bien nous en parler, de ce rapport Van Cleef ?
00:14:02– Je ne l'ai pas lu, moi, je ne l'ai pas vu.
00:14:04– Personne, en fait, j'ai l'impression.
00:14:05– J'ai beaucoup de documents, je pourrais vous parler de documents
00:14:06que d'autres n'ont pas, manifestement.
00:14:08Ce rapport, je ne l'ai pas vu.
00:14:09Simplement, ce que je note, c'est que manifestement,
00:14:11elle a dit qu'elle l'avait le 23 octobre,
00:14:13elle l'a remis à la commission d'enquête.
00:14:15Je crois qu'elle a été reçue par votre commission…
00:14:18– Auditionnée, oui.
00:14:19– Auditionnée, pardon, par la commission culturelle de l'Assemblée nationale.
00:14:22Nettement, après, elle n'en a pas parlé une seconde de ce rapport.
00:14:25– C'est vrai.
00:14:25– Donc, là, il y a déjà…
00:14:26Elle a caché quelque chose, je pense.
00:14:28Et moi, ce que je voudrais dire par rapport à ce qu'on a vu…
00:14:31En tout cas, je n'ai pas vu non plus le rapport de l'inspection,
00:14:33mais enfin, j'ai écouté et j'ai analysé.
00:14:34– Alors, si vous voulez bien, vous savez,
00:14:35on est en direct avec Laurent Laffont.
00:14:37– Oui, très bien.
00:14:38– Le sénateur, Laurent Laffont.
00:14:39Bonsoir, monsieur le sénateur.
00:14:40– Président.
00:14:40– Vous présidez la commission culture du Sénat.
00:14:43Bonsoir, monsieur le président.
00:14:44Merci d'être avec nous.
00:14:46C'est devant votre commission que le rapport d'enquête administrative
00:14:49a donc été présenté hier, avec en annexe,
00:14:51cette audite de Van Cleef & Harpel.
00:14:53D'abord, est-ce que vous en connaissiez l'existence auparavant ?
00:14:57– Non, moi, je l'ai appris en lisant Le Monde il y a quelques jours.
00:15:00Et c'est suite à cette lecture du Monde et surtout de la découverte de cette audite Van Cleef & Harpel
00:15:07qui, disons-le, décrivait ce qui allait se passer le 19 octobre,
00:15:11que j'ai rappelé qu'il y avait une enquête administrative
00:15:14et que ce serait bien que cette enquête administrative nous soit rendue publique,
00:15:18enfin, qu'on ait consultation.
00:15:19J'ai reçu l'enquête administrative quelques jours après.
00:15:23Et à la lecture de cette enquête,
00:15:24j'ai considéré que moi, je ne pouvais pas conserver seul ce document
00:15:32et j'ai souhaité que nous poursuivions des auditions
00:15:34au niveau de la commission de la culture du Sénat
00:15:37et que les sénateurs qui le souhaitent dans des conditions de sécurité
00:15:40parce que ce rapport reste…
00:15:43– Attendez, comment ça ? Pardonnez-moi de vous interrompre.
00:15:44Vous, vous avez eu accès à cette audite.
00:15:47D'autres sénateurs veulent y avoir accès,
00:15:49mais il y a des conditions pour le consulter ?
00:15:51– Oui, parce que c'est un rapport qui n'est pas public.
00:15:55Donc, nous avons fait en sorte que les sénateurs de la commission
00:15:59qui le souhaitaient puissent lire le rapport
00:16:00dans des conditions qui faisaient qu'on ne pouvait pas prendre de photos
00:16:05ni de photocopies pour garder le caractère confidentiel du rapport.
00:16:09Mais le contenu de ce rapport me paraît extrêmement important
00:16:12pour comprendre ce qui s'est passé,
00:16:14pour comprendre les défaillances, ce qui n'a pas marché,
00:16:19ce qui explique, parce que c'est tout ce qu'on voit
00:16:21à la lecture de ce rapport, c'est que ce n'est pas un accident
00:16:25le 19 octobre, ce n'est pas quelque chose qui est la série
00:16:28d'un manque de chance, d'une accumulation de hasards, etc.
00:16:33C'est en fait des décisions qui n'ont pas été prises,
00:16:36des investissements qui n'ont pas été faits,
00:16:38des recommandations qui n'ont pas été suivies des faits,
00:16:42qui a abouti à ce cambriolage du 19 octobre.
00:16:45– Didier Hickner voudrait vous poser une question, monsieur le Président.
00:16:48– Oui, enfin, ce n'est pas tellement une question que je voudrais surtout signaler
00:16:50qu'hier, donc, les inspecteurs ont décrit ce qui s'était passé,
00:16:55ils ont expliqué que la présidente du Louvre, Laurence Descartes,
00:16:59avait en 2022 repoussé le schéma directeur,
00:17:03parce que dans le schéma directeur,
00:17:05elle voulait que le PC central, c'est ce qu'ils ont dit exactement,
00:17:09soit près de la direction, elle voulait qu'il y ait 5 PC de sécurité,
00:17:14elle voulait que l'hypervision soit prise en compte,
00:17:16et elle voulait qu'il y ait des caméras suffisamment extérieures.
00:17:20Moi, j'ai les avant-projets, alors c'est quand je disais,
00:17:22j'ai l'impression que les inspecteurs, les affaires culturelles,
00:17:25bizarrement, n'ont pas consulté des documents que j'ai,
00:17:27dont je ferai état bientôt dans un article,
00:17:30qui sont les avant-projets définitifs.
00:17:32Alors, il faut savoir que je n'ai pas, pour le moment,
00:17:34je n'ai pas l'avant-projet définitif d'hypervision,
00:17:35mais il y avait un avant-projet définitif d'hypervision.
00:17:38Il y a un avant-projet définitif sur les postes de sécurité,
00:17:42eh bien, il était prévu parfaitement,
00:17:43contrairement à ce qui a été dit manifestement à l'inspection,
00:17:46que ce soit dans le pavillon Mollien,
00:17:48c'est-à-dire juste à côté de la direction.
00:17:50Il était prévu qu'il y ait 5 postes,
00:17:52il y en avait déjà 5, mais on conservait 5 postes,
00:17:54un poste principal et 4 autres postes.
00:17:57Or, elle dit, il fallait que ce soit fait.
00:17:59Il était prévu des caméras périphériques.
00:18:02Donc, elle a dit, et s'était dit d'ailleurs déjà,
00:18:05je crois dans le rapport de la Cour des comptes,
00:18:06que tout cela avait été repoussé parce que ça n'allait pas.
00:18:09Ce n'est pas vrai.
00:18:10Donc, on a perdu 3 ans.
00:18:11On a perdu 3 ans.
00:18:13Et si tout cela avait été mis en place,
00:18:15il est probable que ce casse n'aurait pas pu avoir lieu.
00:18:18Donc, la sécurité qui, soi-disant, était au cœur de ce qu'elle voulait faire,
00:18:22c'est totalement faux.
00:18:23D'ailleurs, hier, ce qui a été dit aussi,
00:18:25c'est que c'était très peu d'investissements
00:18:29à partir du moment où il est arrivé à la tête.
00:18:32Donc, il y a vraiment une responsabilité qui, moi, me paraît écrasante.
00:18:35– Alexis Fritsch.
00:18:36– Moi, je voulais, merci, je voulais rappeler quelque chose
00:18:39qu'a dit un des inspecteurs hier, qui nous a semblé très important,
00:18:42c'est la chaîne de responsabilité.
00:18:44L'autonomie n'est pas de l'indépendance.
00:18:47L'établissement n'a pas fait appel aux personnes qui sont les sachants
00:18:54au sein du ministère de la Culture.
00:18:56Il y a une chaîne de responsabilité aussi avec la tutelle de l'établissement.
00:19:01Aujourd'hui, ça tient à changer, mais il y a une responsabilité partagée
00:19:06sur ce qui n'a pas été fait.
00:19:07Ce n'est pas uniquement une question budgétaire,
00:19:09c'est aussi, ça a été une politique, encore une fois,
00:19:13de faire entrer plus de personnes, de faire une politique de visiteurs
00:19:18plus que de sécuriser les œuvres et les visiteurs.
00:19:23– Laurent ?
00:19:23– Je ne sais pas si M. Laffont est toujours avec nous.
00:19:25– Normalement, M. Laffont est encore là.
00:19:26– Oui, parce que je me fais la parole de M. Fritsch
00:19:29qui souhaitait être reçu par les commissions et les élus,
00:19:33donc je me fais l'entremetteur.
00:19:35Est-ce que vous allez recevoir les personnels du Louvre, M. Laffont ?
00:19:40– Alors, d'abord, M. Fritsch, nous avons déjà échangé,
00:19:45donc nous sommes déjà en contact.
00:19:46Nous, notre travail, il est totalement complémentaire
00:19:49de ce que vont faire nos collègues députés,
00:19:51qu'Alexis Corbière a rappelé il y a quelques instants.
00:19:54Ce n'est pas un travail de fond qui va donner lieu à beaucoup d'auditions.
00:20:01On a prévu trois auditions, celles d'hier, auxquelles vous avez fait référence.
00:20:06Nous recevrons Jean-Luc Martinez la semaine prochaine et son équipe,
00:20:09et puis le lendemain, Laurence Descartes et son équipe.
00:20:12– C'est l'ancien président du Louvre.
00:20:13– Absolument, parce que comme vous l'avez rappelé il y a quelques instants,
00:20:18et comme ça apparaît très clairement dans le rapport,
00:20:21il y a eu un problème de transmission entre les deux équipes.
00:20:23Les deux audits, celui de 2017 et celui de 2019,
00:20:28manifestement n'ont pas été portés à connaissance,
00:20:30en tout cas c'est ce qui est dit par Laurence Descartes,
00:20:33n'ont pas été portés à connaissance au moment de la transmission,
00:20:37et on voudrait exactement savoir ce qu'a dit l'un
00:20:40et ce qu'a entendu l'autre, si je peux résumer ainsi,
00:20:43pour savoir ce qui s'est passé au moment de la transmission.
00:20:47– Et d'ailleurs, puisque vous parlez de transmission…
00:20:50– Attends, moi je voudrais, parce que je n'ai pas du tout le même niveau de connaissance que vous,
00:20:54mais de ce que j'ai lu quand même, les préconisations dans le rapport 2018,
00:20:57notamment qui demandaient l'épaisseur du verre plus important, ont été suivies.
00:21:02Donc moi il faudra…
00:21:03– Des vitrines seulement, pas de la fenêtre par exemple.
00:21:05– Mais il y avait, me semble-t-il, à l'époque,
00:21:09mais ce sera intéressant de bosser dessus,
00:21:10la technique qui est utilisée par les cambrioleurs,
00:21:13à savoir une meuleuse, si je puis dire, autonome,
00:21:16n'existait pas au moment de ce rapport.
00:21:18Ce que je veux dire, c'est que moi je ne…
00:21:19Attention à ce qu'on ne soit pas encore trop dans les boucs émissaires,
00:21:21tout était déjà prévu, c'est plus compliqué que ça,
00:21:24et moi c'est pour ça que je pense qu'il faudra prendre le temps de détailler.
00:21:27– Oui mais, M. Corbière, je voudrais revenir un instant vers M. Laffont,
00:21:31Laurent Laffont, sur ce rapport Van Clif dont vous venez de parler.
00:21:34– D'abord, on s'étonne qu'un jouaillier ait fait un audit de sécurité
00:21:37sur le musée du Louvre, peut-être que vous pouvez nous expliquer pourquoi.
00:21:41Pardon pour cette question béotienne,
00:21:42mais pourquoi est-ce que c'est Van Clif & Harpel
00:21:44qui vient faire un audit de sécurité sur le Louvre ?
00:21:46Peut-être que vous pouvez nous répondre.
00:21:48– Oui, c'est ce qu'on appelle un mécénat de compétence,
00:21:51c'est-à-dire que le Louvre avait décidé de changer les vitrines,
00:21:54et pour ça, ils font appel à des gens qui ont l'habitude de changer des vitrines,
00:21:59et qui en plus le font sous forme de mécénat, c'est-à-dire que c'est beaucoup moins coûteux.
00:22:03Ce que je voudrais dire à Alexis Corbert, pour répondre à sa remarque,
00:22:07en fait, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'audit de Van Clif & Harpel,
00:22:10il y avait des recommandations qui concernaient l'intérieur de la galerie d'Apollon,
00:22:14et puis d'autres qui concernaient l'extérieur, essentiellement la fenêtre.
00:22:17En fait, les recommandations traitaient de l'intérieur ont été suivies des faits,
00:22:21notamment la vitrine qui protégeait les joyaux a bien correspondé,
00:22:26en termes d'épaisseur, à ce qui était demandé.
00:22:28En revanche, tout ce qui était de l'extérieur n'a pas été suivi des faits.
00:22:31Et ce qui est dit dans le rapport, et c'est très caractéristique du fonctionnement au stylo du Louvre,
00:22:37c'est que l'intérieur était sous la responsabilité d'une direction,
00:22:41alors que l'extérieur était sous la responsabilité d'une autre direction.
00:22:44Et en fait, celle qui avait demandé le mécénat de compétence à Van Clif
00:22:49a suivi les recommandations du rapport,
00:22:52alors que l'autre, qui ne se sentait pas concerné par le rapport, n'a pas suivi les faits.
00:22:56Est-ce qu'en découvrant ce rapport, M. Laffont, est-ce que vous ne vous êtes pas dit que ce rapport,
00:23:01il n'avait pas pu tomber entre de mauvaises mains,
00:23:03tant on a l'impression qu'il s'agit d'un mode d'emploi du casse du 19 octobre ?
00:23:07La facilité d'accès à la rembarde par le sol est mentionnée dans ce rapport.
00:23:11Les experts de Van Clif et Narpel s'évoquent sur un document visuel dans cette audite,
00:23:17l'hypothèse du recours à une nacelle par des malfaiteurs aguerris.
00:23:20Non, à ma connaissance, dans le rapport, il n'y a pas de référence à la nacelle.
00:23:26En revanche, pour répondre à votre question, moi, je n'y répondrai pas parce que c'était la police d'y répondre,
00:23:31de savoir s'il y a un lien entre l'existence de cette audite et le cambriolage qui a eu lieu quelques années plus tard.
00:23:38Nous, ce qui nous intéresse surtout de savoir, c'est pourquoi, ayant demandé un rapport sur la sécurisation de la galerie d'Apollon,
00:23:45pourquoi il n'y a pas eu, les recommandations n'ont pas été suivies des faits ?
00:23:49C'est ça qui nous apporte, nous, en tant que parlementaires, comme députés.
00:23:53Pour le reste, est-ce qu'il y a un lien direct entre ce rapport ou la connaissance qu'ont pu avoir certains de ce rapport et le cambriolage ?
00:24:00Ce n'est bien sûr pas à nous d'y répondre, c'est à la police de le faire.
00:24:04Merci, en tout cas, Laurent Laffont, d'avoir été en direct avec nous ce soir dans Chaque Voix Compte.
00:24:08Je voudrais qu'on parle de deux choses dont parlent tous les touristes qu'on a croisés cet après-midi aux abords du musée.
00:24:14C'est à la fois le casse et à la fois la grève.
00:24:17Je vous propose de les écouter, ces touristes que Dario Borgogno a rencontrés cet après-midi.
00:24:26Terminées les photos souvenirs devant la pyramide, le meilleur angle est désormais ici, devant la galerie d'Apollon, devenu célèbre malgré elle.
00:24:34Ça a été quand même un moment assez tragique pour le lourd.
00:24:39Donc on voulait immortaliser ça avec ma fille et le voir comme ça a quand même laissé une mauvaise image de la sécurité qu'ils pouvaient avoir dans un endroit tel que le lourd.
00:24:47Depuis le cambriolage, la réputation de la sécurité du musée s'est grandement effritée, même à l'étranger.
00:24:54Nous avons vu beaucoup de vidéos de la sécurité du musée et cela paraissait assez léger.
00:24:58Que des gens puissent cambrioler tout en étant surveillés par des caméras, je ne sais pas quel est le problème ici avec la sécurité, mais c'est incroyable.
00:25:09La sécurité semble plus concentrée sur le fait qu'on ne touche pas les œuvres d'art plutôt que sur la protection des œuvres elles-mêmes.
00:25:15Alors pendant que les enquêteurs cherchent les bijoux, les Français, eux, cherchent un responsable.
00:25:19Il y aura eu des remises en cause qui auraient dû être faites au niveau du personnel, sur une faute comme ça, c'est pas un coup de pas de chance.
00:25:29Les gens qui étaient, on va dire, un peu responsables de la sécurité, un peu plus haut passé, ont un peu voulu, je pense, reporter la faute un peu sur telle chose ou telle chose et les gens se défausent un peu.
00:25:38Ça inquiète sur ce qui pourrait se passer vis-à-vis d'œuvres plus importantes comme les tableaux.
00:25:45Pour cet archéologue, le coupable est tout trouvé.
00:25:47Il n'y a pas assez de gardiens, c'est pas contrôlé, les fenêtres sont pas contrôlées.
00:25:51Il faut de l'argent pour faire ça, tous les budgets ont considérablement été baissés.
00:25:56Madame Dati, notamment, s'en est pas gênée.
00:25:58Il suffit que l'État paye ce qu'il doit au Louvre parce que la sécurité, ça dépend de l'État.
00:26:03Dernière évolution notable, l'arrivée depuis lundi de ces balustrades le long du musée pour empêcher les véhicules de monter sur le trottoir, peut-être un peu tard.
00:26:13C'est déjà ça, il y a des petites barrières pour qu'on ne puisse pas se garer sur le trottoir.
00:26:16Alexis Fritsch, vous appelez donc à la grève au Louvre à partir de lundi prochain.
00:26:20Grève reconductible.
00:26:22Qu'est-ce qui pourrait vous conduire à lever votre préavis ?
00:26:25Écoutez, depuis qu'on a posé le préavis de grève, nous avons déjà eu trois réunions,
00:26:30dont une avec la ministre de la Culture qui nous a reçues en intersyndicale,
00:26:36qui nous a fait des annonces qui vont dans le bon sens, mais qui sont aujourd'hui insuffisantes.
00:26:43Nous, on a deux revendications fortes.
00:26:46La première, c'est que les effectifs du musée soient augmentés.
00:26:50Et ça, je fais appel aux deux chambres parlementaires pour qu'elles, dans les projets de loi de finances,
00:26:58ils prennent ça aussi en compte.
00:26:59Donc, on demande l'augmentation du nombre d'effectifs au sein du musée du Louvre.
00:27:06Et le deuxième, c'est que le schéma de sécurité soit réellement mis en œuvre.
00:27:12Alors, il y a des promesses, 2026, etc.
00:27:15Petite confidence, ce que nous disait la ministre, c'est qu'elle allait procéder à une possible réorganisation au sein du musée.
00:27:25Alors, on n'a pas...
00:27:26Réorganisation de la direction ?
00:27:28Écoutez, on lui a posé la question.
00:27:29Elle nous a dit qu'elle nous annoncerait ça officiellement le 20 décembre prochain.
00:27:34Alors, le 20 décembre prochain, c'est un samedi.
00:27:36C'est un samedi.
00:27:36C'est un samedi.
00:27:37Est-ce que vous, vous réclamez le départ de la présidente du Louvre, Laurence Descartes ?
00:27:41Non, la CFDT ne demande pas des départs des personnes.
00:27:45On pense qu'il y a une responsabilité partagée, qu'il faut revoir ça.
00:27:50Nous, ce que demandent les 2000 agents du musée, c'est que ça change.
00:27:56Si vous voulez que ce qui est promis, c'est-à-dire un schéma de sécurité et des effectifs en plus, soit une réalité.
00:28:04Les têtes, vous savez, une personne ou une autre, il y a eu trois directions successives.
00:28:09Ce n'est pas une responsabilité de cette seule direction.
00:28:12Il y a eu des directions successives qui n'ont pas pris leur responsabilité sur ce schéma de sécurité.
00:28:18Non, puis, pardon, mais moi, je ne suis pas pour la démagogie et les fusibles.
00:28:22Parce que, bon, premièrement, je suis content que la ministre vous reçoive.
00:28:25Moi, je lui ai écrit, ce n'est pas pour amener le choix d'un mois, dès le 21 octobre, notamment.
00:28:28Je reprenais les revendications.
00:28:31Je l'ai demandé, je n'ai pas de réponse.
00:28:32La ministre serait bien qu'elle nous dise aussi, à la représentation parlementaire, ce qu'il en est, sur des sujets qu'on pose.
00:28:37Parce que c'est des sujets sérieux.
00:28:38On ne peut pas être dans l'hémicycle avec Madame Dati de dire, il faut moins de fonctionnaires, il faut moins de personnel.
00:28:43Mais quand il y a un problème, dire devant les syndicats, ne vous inquiétez pas.
00:28:45Tout est lié.
00:28:46Comme moi, je me bats pour que ce budget ne soit pas à la baisse, notamment chez les enseignants, chez les personnes de la culture, etc.
00:28:51Bon, donc tout ça a des conséquences.
00:28:54Et deuxièmement, je répète que ce n'est pas le musée, et la ministre de la culture, et même le président de la République, disons le mot,
00:29:00qui a quand même marqué son élection en allant au Musée du Louvre, s'intéresse grandement à ce qui se passe au Louvre.
00:29:05Donc je trouverais, à moins que le travail parlementaire qu'on fera démontrera qu'il y a des responsabilités personnelles de la présidente,
00:29:10ce serait un peu trop facile que, comment dire, ce soit la seule...
00:29:13Mais à tout le moins, est-ce qu'elle est en mesure d'exercer sereinement aujourd'hui sa fonction, après tout ce qui s'est passé depuis deux mois ?
00:29:19S'il y a eu des injonctions au-dessus d'elle, qui lui demandaient de faire certaines choses, notamment d'aller vers l'acquisition, là aussi, d'oeuvres,
00:29:26moi ça m'intéresse de voir.
00:29:27D'un mot, d'un mot.
00:29:27Tous ces choix-là, c'est non des conséquences.
00:29:28Les acquisitions, ce n'est pas le problème, parce qu'il y a l'argent au Louvre, et ce n'est pas l'argent des acquisitions, c'est le 300 millions qu'il y a de côté.
00:29:35Et il y a quand même, en France, il devrait y avoir, quand même, les gens sont responsables.
00:29:40Elle a une très grande autonomie, même en tant que présidente de l'interdiction public.
00:29:43On démontre, c'est des faits, et je l'ai démontré dans des articles, et ça a été démontré par beaucoup, qu'elle a repoussé quelque chose alors qu'elle ne devait pas le faire.
00:29:50Elle l'a fait parce qu'il y a ce projet défendu par le président de la République, qui s'est d'être approprié, et qui la défend maintenant mordicus.
00:29:56Je pense que le problème, ce n'est pas uniquement le problème de Laurence Descartes, mais c'est en grande partie, elle est responsable de cela.
00:30:02Et donc, je pense que, vraiment, c'est problématique.
00:30:04Il faut aussi abandonner ce projet, l'ouvre-renaissance, qui est une des causes de cela.
00:30:08Moi, je vous trouve très en verve contre la présidente, mais pas un mot sur la ministre.
00:30:13Pas la ministre, vous savez bien, comme moi, mais je peux très bien parler de la ministre.
00:30:15La ministre, il y a des ministres tous les deux ans.
00:30:18Donc, la présidente, elle est là depuis quatre ans.
00:30:20Et la ministre, elle est, c'est tutelle, mais elle n'est pas du tout, elle ne dirige pas le Louvre.
00:30:25Le Louvre est une autonomie.
00:30:26C'est un problème, d'ailleurs, des établissements publics, qui sont très autonomes.
00:30:30Un dernier mot, le dernier mot sera pour Alexis Fritsch, si vous voulez.
00:30:33Moi, je vous remercie.
00:30:35Nous avons une proposition à faire, qu'il y ait une commission interministérielle
00:30:41qui travaille sur la question de la sécurité des œuvres dans les musées.
00:30:46Il n'y a pas que des musées au ministère de la Culture,
00:30:47il y a des musées au ministère de la Défense, au ministère de l'Éducation nationale, etc.
00:30:52Donc, il faut une commission interministérielle qui prenne ça en compte
00:30:56et que ça ne reste pas un sujet uniquement au ministère de la Culture.
00:30:59Et le dernier mot, c'est quand même pour Mariette,
00:31:02parce que vous savez, Mariette, c'est son métier, les mots, le sens des mots.
00:31:05Et ce soir, Mariette, vous avez choisi de nous parler de ce mot musée
00:31:08qui ne pose aucun problème de compréhension à personne.
00:31:10On est d'accord, tout le monde sait ce qu'est un musée.
00:31:13Voilà, c'est ça.
00:31:14Non, mais ce qui m'intéressait là-dedans, et c'est là qu'il a surpris,
00:31:16c'est l'émotion que contient ce mot, bien sûr, depuis le 19 octobre.
00:31:20Et c'était une émotion, sur le coup, qui ressemblait fortement à ce qui s'est passé
00:31:24au moment de l'incendie de Notre-Dame.
00:31:25C'est ça que je trouve très frappant.
00:31:28Alors, qu'est-ce qu'il a, ce mot, pour enflammer comme ça les affects ?
00:31:30Eh bien, c'est comme si, je crois, chaque Français s'était senti voler.
00:31:34Il y avait une vraie spoliation.
00:31:36Et je crois que c'était ressenti comme un vol d'identité.
00:31:40Et ça, c'est tout à fait intéressant, même si nous n'allons pas tous les jours au Louvre.
00:31:44Et là-dessus, sur cette identité nationale,
00:31:47eh bien, le mot peut nous éclairer l'histoire du mot.
00:31:49Alors, quelle est donc l'histoire du mot musée, Mariette ?
00:31:51Eh bien, écoutez, c'est un mot grec, bien sûr, muséone.
00:31:54Et c'était, sur le Parthénon, le temple des muses.
00:31:59Le temple des muses.
00:32:00Donc, un lieu sacré.
00:32:01Là où se situait aussi, bien sûr, Athéna.
00:32:04C'était la fondatrice d'Athènes.
00:32:06Donc ça, ça veut dire que dans un musée, se tient toujours la mémoire d'un peuple.
00:32:11Et c'est une mémoire qui est esthétique.
00:32:12Parce que chaque muse, elle représente un art, la danse, la musique, etc.
00:32:16Donc tout ça, ça finit par fonctionner comme une sorte de religion commune.
00:32:20Un sentiment qui réunit autour d'une origine et fabrique une forme de sacré.
00:32:24Même dans notre pays très laïque.
00:32:26Oui, parce que le sacré, ce n'est pas forcément la religion instituée.
00:32:29Ça peut se faire hors de toute église.
00:32:32Et dans notre histoire, le sacré muséal, il se fait à deux moments fondateur.
00:32:36Fondateur de notre histoire, c'est d'abord la Révolution.
00:32:39Qu'est-ce qui se passe à la Révolution ?
00:32:41Eh bien, les galeries royales du Louvre, pleines de tableaux, de sculptures,
00:32:46elles deviennent le musée central des arts.
00:32:48Alors à ce moment-là, évidemment, le mot musée, il dit que le beau doit appartenir à tout le monde.
00:32:53Première étape.
00:32:54Et c'est une sorte de...
00:32:55Le 10 août 1793.
00:32:57Premier ministère de la Culture, en fait.
00:32:59Oui, c'est ça, exactement.
00:33:01Et puis ensuite, bien sûr, Napoléon va surabonder là-dedans.
00:33:03Et il va créer, finalement, le premier musée à la française en tant que service public.
00:33:08Donc c'est tout cet héritage-là, même si on ne le connaît pas, mais qui est dans nos mémoires inconscientes,
00:33:13je crois qu'il a été touché quand le Louvre a été visité.
00:33:16Les gens montrent bien encore leur intérêt, leur curiosité pour ça.
00:33:20Alors il paraît qu'un des voleurs, Adeline, s'est défendu en disant qu'il ne savait pas
00:33:26qu'il se trouvait devant le patrimoine français.
00:33:29C'est un problème.
00:33:30Il pensait peut-être qu'il était dans une des bijouteries de luxe juste à côté Place Vendôme.
00:33:33Eh bien, c'est possible.
00:33:34Van Cleef, peut-être.
00:33:35Il a demandé quand même pardon à la France.
00:33:38C'est quand même très significatif de cette espèce de sentiment nationalo sacré.
00:33:43Alors, c'est là où je voulais en venir sur la question politique,
00:33:45parce que je trouve que là, c'est précisément...
00:33:47On touche à la question de l'identité nationale.
00:33:49C'est une question très politique, très épineuse et toujours assez mal posée.
00:33:54Donc, il me semble que l'affaire du Louvre pourrait être un pas
00:33:57pour nous aider à faire mieux sur ce plan-là de l'identité nationale.
00:34:01Parce qu'elle nous dit quelque chose d'important, cette émotion qui a été ressentie le 19 octobre.
00:34:06Si tant de gens ont été touchés par ce vol,
00:34:09c'est parce que le sentiment d'être français,
00:34:12quel que soit l'endroit qu'on occupe dans la société,
00:34:14quelle que soit son origine,
00:34:16il peut passer par la sensibilité à un héritage esthétique.
00:34:20Par les belles choses, par l'art.
00:34:22Et ça, c'est tout à fait intéressant.
00:34:23Par le romanesque aussi, parce que quand on parle des bijoux de la couronne,
00:34:27on est carrément dans les trois mousquetaires.
00:34:29Bon, voilà.
00:34:29Donc, pour finir, c'est ça que je trouve important à retenir de l'épisode,
00:34:32sur le plan des mots.
00:34:33C'est qu'on est là devant une mémoire populaire, commune.
00:34:37Ça, c'est tout à fait intéressant.
00:34:39Donc, c'est une sorte de touche-pas à mon Louvre.
00:34:42Touche-pas à mon Louvre.
00:34:44Et ça, ça nous ramène, Adeline, à l'origine du terme, justement.
00:34:47Parce que la mère des muses, elle s'appelait Mnemosyne.
00:34:52Et Mnemosyne, c'est la mémoire, celle qui a la puissante mémoire.
00:34:56Merci infiniment, Mariette.
00:34:58Et merci à vous trois d'être venus ce soir sur le plateau de Chaque Voix Compte.
00:35:01On suivra donc la grève à partir de lundi.
00:35:04Et la commission d'enquête parlementaire, dont vous serez peut-être le rapporteur, Alexis Corbière.
00:35:08Merci d'avoir été là ce soir.
00:35:09Chaque Voix Compte.
00:35:10Chaque Voix Compte, pour vous aussi, Didier Rickner.
00:35:12On vous lit dans la tribune de l'art, sur les réseaux sociaux.
00:35:15Merci d'avoir été là.
00:35:16Dans un instant, un autre monument.
00:35:18Le dernier fabricant français d'électroménager de Brandt,
00:35:21qui a été mis en liquidation ce matin.
00:35:23Plus de 700 emplois supprimés.
00:35:24On en parle dans un instant avec trois députés.
00:35:26Mais d'abord, c'est quelle histoire ?
00:35:28Et c'est Laurent Guimier.
00:35:36Laurent, ce soir, on parle de Donald Trump et de sa dernière bombe verbale.
00:35:39Le président américain voit dans l'Europe une civilisation en voie d'effacement.
00:35:44Et vous nous dites ce soir que finalement, c'est peut-être une bonne nouvelle.
00:35:47Oui, Adeline.
00:35:48Alors, évidemment, dit comme ça, ça peut paraître étonnant.
00:35:50Et comme dans quelques minutes, je vais presque dire merci, Donald Trump.
00:35:54Thank you.
00:35:54Tenez à vous prévenir.
00:35:55Rappel des faits, tout d'abord.
00:35:57Temps 1, jeudi dernier, la Maison-Blanche publie un document de référence,
00:36:01la Stratégie nationale de sécurité.
00:36:03Alors, tous les présidents nouvellement élus la produisent.
00:36:06C'est en gros la vision américaine de l'État du monde.
00:36:08En quelques dizaines de pages.
00:36:10Page 25.
00:36:11L'Europe est dans la ligne de mire de Trump.
00:36:13En risque, je cite, vous l'avez dit, d'effacement civilisationnel.
00:36:17À cause de quoi, je cite encore, des politiques migratoires qui transforment le continent
00:36:21et engendrent des conflits.
00:36:23Tant d'eux, et on est habitué à cela avec Donald Trump, que le président américain
00:36:27ajoute à ce document assez austère une interview.
00:36:30Évidemment, il figure, il incarne cette doctrine.
00:36:34Et pas n'importe qui et n'importe où interview aux médias politico, qui est une référence
00:36:38aux Etats-Unis, mais aussi en Europe.
00:36:40Politico, c'est un média très implanté dans les milieux politiques et médiatiques,
00:36:45à Bruxelles et dans les grandes capitales.
00:36:47Alors, c'est du Trump, vous le voyez, c'est encore plus violent.
00:36:49Sur le lien immigration, délinquance, effacement, je lis, si vous regardez Paris, c'est un
00:36:55endroit bien différent, j'adorais Paris, c'est un endroit bien différent d'avant.
00:36:59Si vous regardez Londres, vous avez un maire nommé Cannes, c'est un maire horrible,
00:37:02j'adore Londres, je déteste voir ça arriver.
00:37:05Ça.
00:37:05C'est l'un des plus beaux endroits du monde et il laisse les gens entrer comme ça.
00:37:09Et alors, ces propos ont beaucoup fait réagir en Europe, justement.
00:37:12Évidemment, Adeline, pays par pays, les pros et les anti-Trump montent au créneau.
00:37:16Je vous en donne un exemple, parmi d'autres, en France, Jordan Bardella-RN, qui était en
00:37:21visite à Londres cette semaine, dit qu'il partage pour la plus grande part cette idée
00:37:25de l'effacement de notre civilisation.
00:37:27Ce à quoi répond la députée européenne macroniste Nathalie Loiseau.
00:37:32Il y a au RN, je cite, « une attirance pour la soumission qui est le contraire de l'esprit
00:37:36français ». Ce récit de Trump, que j'appelle la théorie de l'engrenage, qui existe au
00:37:42fond depuis dix ans dans notre classe politique et dans notre débat politique surtout, civilisation
00:37:49en danger, Europe un peu molassonne, Etats-Unis fort et viril, le sauveur de l'Occident, c'est
00:37:55moi Trump.
00:37:55Mais le débat de ce côté-ci de l'Atlantique, il est forcément éclaté, pays par pays,
00:37:59et il faut le constater, la riposte des Européens et le soutien des souverainistes,
00:38:06il est divisé par 27, en 27 petits débats.
00:38:08Mais je n'ai pas oublié que vous m'avez dit au début de la chronique que tout cela
00:38:11était peut-être une bonne nouvelle.
00:38:12Et là, je ne la vois pas arriver, la bonne nouvelle, Laurent.
00:38:15Eh bien, je dis bonne nouvelle parce qu'on est allé tellement loin dans la force du verbe
00:38:20trumpien qu'il n'est plus possible de se cacher à la fois chez les pro-européens et
00:38:25chez les souverainistes quand il s'agit de répondre ou d'approuver Trump.
00:38:30Prenons les pro-européens.
00:38:31Trump force l'Europe à répondre, à exister, à parler d'une voix et d'un visage.
00:38:34Parce qu'aujourd'hui, l'Europe, c'est qui ? C'est quoi ?
00:38:36Est-ce que c'est Mme von der Leyen ? M. Costa, président du Conseil européen ?
00:38:41Mme Callas, affaires étrangères ?
00:38:42Ou Mme Metzola, parlement ?
00:38:44J'ai regardé les réseaux sociaux de ces quatre éminentes personnalités.
00:38:48Aucun de ces grands dirigeants européens n'a répondu à Trump directement.
00:38:52Or, en communication politique, un acteur qui ne raconte rien n'existe pas.
00:38:57C'est comme ça.
00:38:57Ça peut paraître un tout petit peu caricatural.
00:39:00Mais enfin, la grammaire digitale l'impose.
00:39:02Ce qui est intéressant, c'est que ce sentiment de frustration,
00:39:05ce n'est pas uniquement la gamberge d'un journaliste.
00:39:07Ça vient aussi de la société civile.
00:39:09Regardez ce camion le mois dernier devant les bâtiments européens de Bruxelles.
00:39:12C'est un pool de défenseurs des droits humains qui s'attaquent aux géants de la tech.
00:39:18Et ils interpellent Ursula von der Leyen, en l'apprenommant Ursula évidemment,
00:39:22avec son visage devant le Parlement.
00:39:25C'était juste un mois avant que le magazine Time, c'est tombé aujourd'hui,
00:39:28désigne les géants de l'IA comme personnalité de l'année.
00:39:31Alors évidemment, côté atlantique, Trump, Musk, Sam Altman et les autres.
00:39:35De l'autre côté, chez nous, il y a Bruxelles qui paraît très très loin.
00:39:38Et un camion devant le Parlement européen, vous croyez vraiment que ça va faire avancer les choses ?
00:39:41Alors non, ça non.
00:39:43Mais c'est la preuve que la colère des citoyens face au silence apparent des dirigeants transcende les clivages.
00:39:50Il n'y a pas que les Européens, B.A. j'allais dire.
00:39:52Je me suis promené sur les réseaux sociaux, je vous l'ai dit.
00:39:55Et vous allez voir, je ne suis pas le seul à ressentir, je crois, ce malaise.
00:39:57Regardez cette vidéo postée par Madame Leïla Cheybi.
00:40:00Elle est élue insoumise au Parlement européen.
00:40:02Et elle tente de raconter la différence entre les institutions à Bruxelles.
00:40:07Accrochez-vous parce que c'est un peu compliqué.
00:40:10Le Conseil européen, c'est l'instance qui réunit les chefs d'État.
00:40:12Et le Conseil de l'Union européenne, c'est l'instance qui réunit les ministres.
00:40:15En gros, les représentants des gouvernements.
00:40:17Le Parlement européen, représentant des députés.
00:40:19Et la Commission européenne, 27 commissaires.
00:40:21Parce qu'il y a 27 pays dans l'Union européenne.
00:40:22Et chaque pays nomme un commissaire.
00:40:24C'est un peu le gouvernement, la Commission européenne.
00:40:26Conseil de l'Europe, rien à voir.
00:40:28C'est une instance qui ne fait pas partie de l'Union européenne.
00:40:32Alors, je vous épargne le reste du tuto.
00:40:34Parce que, elle fait un peu d'humour.
00:40:37De la pédagogie aussi.
00:40:38Et de la pédagogie, j'allais le dire.
00:40:40Et en plus, elle dit, en gros, tout ça, c'est à faute des journalistes qui ne comprennent rien.
00:40:43C'est un tout petit peu lourd.
00:40:45Parce qu'au fond, j'en reviens à l'essentiel quand même.
00:40:4771% des Européens pensent et assument, c'est l'Eurobaromètre qui le dit,
00:40:52que la voix de l'Europe compte dans le monde.
00:40:53Ça, c'est une donnée statistique.
00:40:55Je pense donc qu'avec ses outrances, Trump est l'homme de l'électrochoc,
00:41:00pour nous, les Européens, d'où qu'on vienne,
00:41:02pour apprendre de toute urgence à se faire entendre clairement,
00:41:06à la fois de l'opinion et puis de Trump.
00:41:09C'est l'émergence d'une classe politique européenne
00:41:11qui va peut-être finir un jour par arriver.
00:41:13Et en médecine comme en politique, un électrochoc, c'est un mal pour un bien.
00:41:17C'est pour ça que je vous dis qu'on peut être positif.
00:41:19Finalement, ça peut être une bonne nouvelle.
00:41:20Merci Laurent.
00:41:21On passe à la question qui fâche.
00:41:25J'accueille sur le plateau de chaque voix compte Richard Ramos.
00:41:33Bonsoir.
00:41:34Bonsoir.
00:41:34Député modem du Loiret, Aurélie Trouvé.
00:41:36Bonsoir.
00:41:36Bonsoir.
00:41:37Député LFI de Seine-Saint-Denis et Guillaume Bigot.
00:41:40Bonsoir.
00:41:40Bonsoir.
00:41:41Député RN du territoire de Belfort.
00:41:43C'est donc un nouveau choc industriel pour la France.
00:41:45Brandt, dernier fabricant français de gros appareils électroménagers,
00:41:48a été placé ce matin en liquidation judiciaire.
00:41:50710 emplois supprimés.
00:41:52Le projet de scope porté par les salariés a été rejeté.
00:41:55C'est la fin d'une marque emblématique qui venait de fêter son centenaire.
00:42:00Et c'est Stéphanie Despierre qui pose ce soir la question qui fâche.
00:42:07Un bleu de travail jeté au feu.
00:42:09Des archives dévorées par les flammes.
00:42:11Comme un adieu à l'entreprise Brandt,
00:42:14un fleuron de l'industrie française qui emporte avec elle trois marques mythiques.
00:42:18Sautaire, dédié triches et vedettes.
00:42:22Vedettes, méritent votre confiance.
00:42:24Ça c'est vrai ça.
00:42:26L'attachement à ces marques emblématiques,
00:42:29le savoir-faire centenaire,
00:42:30n'ont pas suffi à sauver l'usine d'électroménagers de Vendôme.
00:42:34La liquidation judiciaire, là franchement,
00:42:37ça met une claque à tout le monde quoi.
00:42:40A tout le monde.
00:42:41Au moins on est tous sur le carreau cette fois.
00:42:43Voilà.
00:42:43On a démarré d'une feuille de métal pour transformer cette feuille de métal,
00:42:50pour en arriver à un produit fini.
00:42:52On a un savoir-faire, c'est terminé.
00:42:54Là ça va en fumer.
00:42:56Noël quand même c'est un drôle de cadeau qu'ils nous ont fait.
00:42:58Pourtant ces salariés avaient un projet de coopérative pour sauver l'usine.
00:43:02Pour les soutenir, les collectivités locales et l'Etat promettaient plus de 20 millions d'euros.
00:43:07Le tribunal a dit non ce matin.
00:43:09Pas de vision sur la pérennité, pas de vision sur le business plan et mal établi.
00:43:13Donc liquidation totale, 700 salariés dehors.
00:43:18Sur les réseaux sociaux, le ministre de l'économie fait part de sa profonde tristesse.
00:43:23Un message qui sonne comme un aveu d'impuissance.
00:43:27Nous apprenons avec une profonde tristesse la liquidation judiciaire de Brandt.
00:43:31C'est un fleuron français qui s'éteint.
00:43:33A Vanbrante, il y a eu Novasco à Agondange, Vancorex à Ponteclay, ArcelorMittal à Basse-Indre ou encore les sirops Tesser à Kroll.
00:43:44Et la liste est encore longue.
00:43:47Selon une étude publiée par le journal Les Echos, la désindustrialisation s'accélère au quatrième trimestre.
00:43:53Depuis septembre, 165 sites industriels et 10 000 emplois sont menacés.
00:43:59Après les filiales des grands groupes, désormais ce sont les sous-traitants et les entreprises de taille intermédiaire qui sont touchées.
00:44:06Alors la question qui fâche la voici.
00:44:08Comment sauver l'industrie française ?
00:44:10Brandt, est-ce une faillite politique ou une faillite industrielle ?
00:44:14Faillite politique ou faillite industrielle ?
00:44:16Richard Ramos, l'une des deux usines Brandt se trouve dans votre circonscription à Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans.
00:44:22C'est là-bas que sont fabriqués les fours et les tables de cuisson terre-mort.
00:44:25Comment réagissez-vous ce soir d'abord ?
00:44:27Bon, ce n'est pas ma circo, c'est juste à côté, mais c'est pareil, c'est dans le même département.
00:44:32C'est une honte ce qui s'est passé.
00:44:33C'est une honte parce que les collectivités, la région, la métropole et l'État avaient répondu présents.
00:44:42Et on avait un projet d'entreprise.
00:44:44Tout ça s'est fait un peu rapidement et il arrive qu'on ne liquide pas sec, on laisse un peu de temps au temps.
00:44:52Là, aujourd'hui, parce que les banques n'ont pas été au rendez-vous, il y a une banque, je crois, qui est le Crédit Agricole, qui avait dit, je veux bien mettre un million et demi si d'autres arrivent.
00:44:59On fait tomber aujourd'hui ces salariés, on fait tomber un vrai savoir-faire, le seul, le dernier savoir-faire.
00:45:06Et donc là, c'est la honte des banques, c'est la honte des collectivités.
00:45:09Vous dites comme Bercy, vous dites que c'est les banques qui n'ont pas joué le jeu.
00:45:12C'est clair, c'est les banques qui n'ont pas joué le jeu.
00:45:14Les collectivités, l'État mettait 5 millions, 12 millions sur les collectivités, avec des collectivités, en plus la région et la métropole, qui n'étaient pas du même bord politique.
00:45:23Donc vous avez vu, ça avait dépassé l'enjeu politique pour un enjeu de territoire.
00:45:28Et plus que le territoire, c'est encore un fleuron international qui s'éteint.
00:45:33Et donc je pense que ce qui s'est passé, c'est une honte.
00:45:36Et j'espère qu'il est encore temps que le gouvernement et surtout le procureur aujourd'hui puissent faire appel de la décision.
00:45:44C'est le dernier espoir.
00:45:46Et s'il y a un appel à lancer ce soir, c'est de dire à l'État, c'est de dire au procureur, faites appel.
00:45:52Faites appel parce que cette décision, elle est inique.
00:45:55Elle est inique pour les salariés, mais elle est inique dans la volonté des uns et des autres, de bord politiques différents, de reconstruire aujourd'hui une industrie en France.
00:46:03Aurélie Trouvé.
00:46:04Je reprends le terme, c'est une honte pour 700 familles, 700 emplois sacrifiés.
00:46:12C'est des savoir-faire, c'est un fleuron de l'industrie quand même.
00:46:15Tout le monde connaît la marque Brandt.
00:46:17Et puis c'est tout l'électroménager, en réalité français, le fameux « made in France » qui est aujourd'hui en très grand danger derrière Brandt.
00:46:25Mais moi, il y a quand même quelque chose qui ne me va pas.
00:46:27Quand le ministre de l'économie dit « nous apprenons avec tristesse », ils ont appris avec tristesse pour Vancouver, ils ont appris avec tristesse pour Novasco, ils apprennent avec tristesse pour Brandt.
00:46:37Mais on n'attend pas d'un ministre de l'économie, d'un gouvernement, qu'ils apprennent avec tristesse.
00:46:41On attend qu'ils agissent.
00:46:43Ils vont laisser couler combien de boîtes comme ça sans agir ?
00:46:46Et nous, législateurs, nous sommes là aussi pour agir.
00:46:50Alors vous allez faire quoi ?
00:46:51Alors, premièrement, moi je viens de déposer, je vais déposer une proposition de loi qui garantisse un droit de préemption pour les salariés quand ils veulent reprendre en coopérative.
00:47:03J'espère qu'on pourra le porter de façon...
00:47:04Alors, en quoi est-ce que ça aurait facilité la scope ?
00:47:07Alors, c'est nécessaire et pas suffisant, je vais m'expliquer.
00:47:11Mais d'abord, il faut qu'il y ait une préférence, si vous voulez, pour un projet de coopérative au moment où il y a la décision, l'examen et la décision du tribunal de commerce.
00:47:21Parce que là, il y avait un projet de coopérative par les salariés, comme VanCorex et comme Novasco.
00:47:25Mais il faut aussi qu'ils puissent avoir le temps de monter un projet viable.
00:47:29Parce que là, ça ne faisait qu'une dizaine de jours qu'ils avaient pu le monter parce qu'ils n'avaient pas l'information.
00:47:33Donc, il faut aussi qu'on oblige les boîtes qui vont mal et qui cherchent un autre repreneur à informer beaucoup plus rapidement les salariés
00:47:41pour qu'ils puissent monter ce projet de reprise en coopérative.
00:47:45Voilà, donc il y a des décisions fortes à prendre.
00:47:47Et sur le financement, j'y arrive, qu'a fait la Banque publique d'investissement ?
00:47:50Comment ça se fait par ailleurs qu'on a 211 milliards d'aides publiques pas ciblées, sans contrepartie en France chaque année ?
00:47:58Et que là, l'État n'est mis que 5 millions d'euros ?
00:48:00Ça ne valait pas un peu plus que 5 millions d'euros, franchement ?
00:48:02Je crois que c'est le maire d'Orléans qui explique que BPI France ne peut pas, dans le cas précis de Brandt, intervenir,
00:48:09puisque c'est une entreprise qui fait plus de 250 salariés.
00:48:11Et alors, il ne faudrait peut-être pas qu'on agisse à force de voir les boîtes fermées les unes après les autres ?
00:48:15Je voudrais d'ailleurs, si vous voulez bien, vous faire écouter le maire d'Orléans qui disait lui aussi son écoeurement ce matin.
00:48:22Je suis écoeuré. J'en ai marre de ceux qui nous parlent de réindustrialiser la France.
00:48:27Je les invite à venir partager ce moment avec nous.
00:48:30Je les invite à voir à l'intérieur les salariés.
00:48:33Arrêtez de jouer, arrêtez de déconner.
00:48:37Si vous avez un peu des tripes, montrez-les et faites en sorte que cette boîte, elle tourne.
00:48:42Mais là maintenant, liquidation judiciaire, c'est terminé.
00:48:45Et les derniers salaires dans les prochains jours ?
00:48:47Les derniers salaires, les derniers tout.
00:48:49Voilà, on ferme.
00:48:51Vous voyez, il y a marqué là, regardez bien.
00:48:52Il y a marqué Brandt et en dessous, qu'est-ce qu'il y a marqué ?
00:48:54France.
00:48:55On va fermer la France pendant qu'on y est.
00:49:00Guillaume Bigot, votre réaction ce soir ?
00:49:03On ne peut pas ne pas exprimer notre solidarité à l'égard des 700 salariés.
00:49:07Mais je crois que quels que soient les bancs de l'Assemblée, on aura cette même solidarité.
00:49:12Et on aura...
00:49:12Alors, je ne sais pas quel est le...
00:49:15Je ne connais pas M. Gouard, le maire d'Orléans.
00:49:18Je ne sais pas à quelle partie il appartient.
00:49:20Simplement, je tiens à souligner qu'il y a...
00:49:22Il est LR.
00:49:23Il est LR ?
00:49:23Bon.
00:49:24On ne peut pas vouloir des choses sans vouloir les conséquences de ce qu'on veut.
00:49:28C'est-à-dire qu'en fait, là, il y a un petit problème et un gros problème.
00:49:30Le petit problème, ça a été souligné par mes collègues à juste titre.
00:49:34Probablement, les pouvoirs publics de mèche avec les actionnaires ont accéléré la manœuvre.
00:49:37Le temps pour se retourner et pour monter une alternative sous forme de scope.
00:49:41Ils avaient réuni 20 millions d'euros de promesses.
00:49:4320 millions d'euros de promesses d'argent public, effectivement.
00:49:45Vous avez raison.
00:49:46Ça existe, il faut le dire.
00:49:48Ça existe, par exemple, de l'autre côté des Pyrénées.
00:49:50Il y a des scopes qui fonctionnent très bien.
00:49:51Il y a 80 scopes...
00:49:53Enfin, il n'y a pas besoin d'aller vers les Pyrénées.
00:49:54Vous allez à Duralex.
00:49:55Oui, oui, mais c'est beaucoup plus répandu.
00:49:57C'est beaucoup plus répandu, par exemple, en Espagne.
00:49:59Mais qu'importe, il y aurait beaucoup de choses à faire là-dessus pour ces reprises.
00:50:02Mais c'est un petit débat dans le débat.
00:50:04La question n'est pas celle-là.
00:50:05La question, c'est comment on peut produire et réindustrialiser en France quand, un, on a une monnaie surévaluée, quand, deux, on n'a aucune protection douanière, quand, trois, on a une Chine qui sponsorise à 60% son acier,
00:50:17et quand, quatre, on se permet, en plus, de vouloir faire une transition écologique avec des normes absolument délirantes qui n'ont pour effet que de produire plus de CO2,
00:50:26parce qu'on délocalise ici une industrie moins gourmante en CO2 pour la délocaliser dans des pays qui sont plus gourmands en CO2.
00:50:32Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le commissaire européen chargé de l'environnement qui m'a dit, le Green Deal, ça ne sert absolument pas à sauver la planète.
00:50:37Alors, à quoi ? Eh bien, à détruire notre industrie.
00:50:40Et donc, à partir du moment où vous ne voulez pas dire non à Bruxelles, où vous êtes pour la construction européenne telle qu'elle fonctionne ou elle dysfonctionne actuellement,
00:50:46il faut arrêter de faire les tartuffes et de dire, ah, on pleure, il y a 700 emplois.
00:50:50Mais vous avez voulu ça.
00:50:51Donc, vous avez les conséquences de ce que vous voulez.
00:50:53Donc, vous dites quoi ? Vous dites barrière douanière ?
00:50:55Bien évidemment.
00:50:56Vous dites quota d'importation ?
00:50:57Bien évidemment.
00:50:58Vous dites taxes ?
00:50:59Surtout, baisser le prix de l'énergie. Comment vous voulez réindustrialiser quand on a une énergie deux à trois fois plus chère en Europe que ce qu'il y a en Chine ou aux Etats-Unis ?
00:51:06Là, on est dans un sujet transpartisan. Il y a 700 emplois qui sont en jeu. Il y a une industrie qui est en jeu.
00:51:10Est-ce que vous êtes d'accord aussi ?
00:51:11Que tous les partis soient d'accord avec nous pour sortir du marché européen de l'électricité ?
00:51:15J'aimerais bien qu'ils soient tous d'accord pour mettre des barrières douanières en France si l'Europe n'en veut pas.
00:51:19J'aimerais bien qu'ils soient d'accord pour dire, on peut sortir des traités si notre survie industrielle et économique en dépend.
00:51:25Mais ils ne veulent pas.
00:51:26Aurélie trouver.
00:51:27Bien sûr que de toute façon, il faut absolument protéger davantage les industries face au chaos des marchés, à la concurrence déloyale.
00:51:35Par exemple, utiliser la commande publique pour faire véritablement de la préférence pour la production française.
00:51:43Vous dites la commande publique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un établissement public qui va commander une machine à laver ou une gazinière, il ne va pas la commander chez Brandt ?
00:51:50Très bien que la France insoumise, par ailleurs, nous assumons parfaitement le fait qu'il faille aujourd'hui désobéir aux règles néolibérales de l'Union européenne.
00:51:59Mais là, en la matière, j'ai envie de dire, on ne peut pas seulement dire que c'est la faute à la Chine ou que c'est la faute à l'Europe, etc.
00:52:05Il y a aujourd'hui un vrai problème d'aide publique, de financement et d'aide publique, mais aussi de financement privé, pour des projets qui sont portés par les salariés, parce que c'est le cas ici.
00:52:17Ça pouvait être pris et viable par les salariés. Et moi, je veux redire ce qu'a dit mon collègue Ramos. Il y a dix jours, dix jours, pour que le procureur de la République fasse appel de la décision du tribunal de commerce, d'accord ?
00:52:30Qu'est-ce qui se passe après s'il y a un appel ?
00:52:31On sait très bien en la matière que le gouvernement peut agir aussi.
00:52:34Oui, chers collègues, faisons tous pression ensemble pour qu'il fasse appel.
00:52:36Je le dis, voilà, dix jours, le procureur de la République doit faire appel de cette décision qui est inacceptable.
00:52:44Et vraiment, on va regarder combien de trains passaient de la désindustrialisation.
00:52:48Est-ce qu'un appel permet ensuite aux salariés, aux pouvoirs publics, aux élus locaux, de refaire un tour de table, de trouver des banques, de trouver quand même aussi peut-être un industriel sur lequel s'appuyer ?
00:53:00On va attendre ce que va écrire le tribunal. Parce qu'on va bien regarder, on n'a pas pu lire le pourquoi le tribunal dit ça.
00:53:08Moi, par exemple, il y avait un appel à un crossfunding. Moi, je suis également dans le Loiret avec Duralex.
00:53:14J'étais le jour, le jour où Duralex ouvrait à 5 millions les actionnaires, j'étais avec le patron.
00:53:21Et alors, on était dans une autre entreprise, qui est Martin Pouré, qui fait du vinaigre, avec le patron de Duralex.
00:53:26Et ils voyaient, toutes les cinq minutes, les compteurs monter, monter, monter, monter.
00:53:30En deux heures, l'affaire était pliée. Ils ont récupéré ça.
00:53:32Mais alors, vous dites quoi ? Vous dites, on ouvre une cagnotte pour les ventes ?
00:53:35Je vais vous dire quelque chose. Ce qu'ils n'ont pas compris au tribunal, c'est qu'il y a un besoin de France.
00:53:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les Français, qui ont un peu d'argent de côté, ils veulent bien être actionnaires d'une entreprise française.
00:53:46Quand, par exemple, dans un autre chemin que a pris, par exemple, les laitiers, comme c'est qui le patron ?
00:53:53Vous achetez du lait plus cher. Chaban. Le lait, c'est qui le patron ? C'est plus cher.
00:53:57Mais pourquoi les Français l'achètent ? Parce que ce lait, il a du sens.
00:54:00Parce que ce lait, il paye au juste prix son producteur.
00:54:04Quand on a aujourd'hui quelqu'un comme Brandt, il y a un marché.
00:54:07On ne sera jamais sur les produits de base moins chers que les Chinois.
00:54:11Mais grâce à la technologie, grâce à l'innovation, ils font des plaques induction.
00:54:14On avait un marché français.
00:54:16On a des Français qui sont capables de payer un peu plus cher parce que ça a du sens.
00:54:22Et c'est le tribunal, il a empêché ça.
00:54:25Alors qu'on avait des produits qui étaient faits d'innovation, qui étaient pleins d'innovation.
00:54:29Et donc, il faut laisser sa chance à Brandt.
00:54:31Il faut absolument que le procureur fasse appel.
00:54:34Il faut laisser sa chance à Brandt.
00:54:36D'ailleurs, les plaques à induction ont été...
00:54:37Et vous verrez, si on ouvre à 20 millions, il fallait 25 millions.
00:54:41On dit qu'il a manqué 4 millions.
00:54:43On est sur 15 jours.
00:54:44Je l'assure, si on avait ouvert aux Français la capacité à venir faire de...
00:54:51Vous pensez que les Français se seraient mobilisés pour sauver Brandt ?
00:54:55C'est certain.
00:54:56Demandez au patron de Duralex.
00:54:57Il a dit, je vais leur montrer comment on a fait.
00:54:59On est sûr qu'on va recapitaliser.
00:55:01Non, pas Guillaume Bigot.
00:55:02Non, mais écoutez, franchement, tout ça, c'est bel et bon.
00:55:05Et on est complètement pour.
00:55:07Toutes ces solutions, disons, micro, locales.
00:55:09Il faut les soutenir à bloc.
00:55:10Enfin, micro, locales.
00:55:10Ce soir, il y a 710 personnes qui vont fêter Noël sans job.
00:55:13Bien évidemment.
00:55:14Et il faut absolument qu'on soutienne ces mesures.
00:55:17Et pourquoi pas une scope, etc.
00:55:18Il n'y a aucun problème avec ça.
00:55:20Je dis simplement qu'il faut arrêter l'hémorragie, en fait.
00:55:23Et il y a très longtemps qu'on aurait dû faire ça.
00:55:24On nous a expliqué que ça allait être la Startup Nation et ensuite la Factory Nation.
00:55:28avec, souvenez-vous, les batteries électriques, l'industrie pharmaceutique.
00:55:33Qu'est-ce qu'on a vu ?
00:55:34On a vu, après moultes subventions, et je suis d'accord avec ma collègue Donnet à Sanofi,
00:55:39Doliprane a été vendue et ensuite on les fait revenir pour les mettre sous blister.
00:55:42Mais on se moque du monde.
00:55:43L'aéronautique, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:55:45Regardez les Eurocopters, regardez Airbus.
00:55:47Ils ont voulu produire en Chine.
00:55:49Ils ont envoyé des sous-traitants en Chine.
00:55:51Ils ont envoyé les normes en Chine.
00:55:52On n'a plus que nos yeux pour pleurer.
00:55:53Alors on va faire l'innovation.
00:55:54Mais ça fait 40 ans que j'entends ce discours sur l'innovation.
00:55:56Faites attention, Guillaume Bigot, vous commencez à parler comme la CGT.
00:55:59Parce que la CGT, elle vient de publier tout un décompte sur l'année écoulée.
00:56:03Mais si la CGT dit des choses justes, pourquoi on ne va pas les interdire ?
00:56:0645 000 licenciements dans le secteur industriel en France depuis 2024.
00:56:11On est sur 45 000 licenciements là, cette année.
00:56:13C'est l'équivalent d'une ville de Carcassonne qui perd son job.
00:56:16Moi, je veux bien qu'il y ait un besoin de France.
00:56:17Ça, c'est des effets d'estrade en réalité ou de plateau.
00:56:19Parce qu'en vérité, un besoin de France, quand vous soutenez l'Europe à bloc,
00:56:23quand vous soutenez le Green Deal...
00:56:24Attendez, attendez, j'ai le droit d'avoir un idée qu'il n'y ait pas un effet de plateau.
00:56:28Vous allez me répondre, sur le fond.
00:56:30Parce que je n'attaque pas sur les personnes.
00:56:32Je n'attaque pas sur les personnes.
00:56:32Si, quand vous dites que je n'attaque sur vos positions, sur vous.
00:56:35N'attaquez pas, ça ne sert à rien.
00:56:37Il y a 700 personnes qui sont sur le carreau.
00:56:38Restez calme.
00:56:39700 personnes sur le carreau.
00:56:40Ce n'est pas de notre faute.
00:56:41Justement, eux sont très dignes dans leur usine.
00:56:45Restons dignes aussi.
00:56:46Quand vous voulez l'Union Européenne de plus en plus, quand vous voulez le Green Deal,
00:56:50quand vous voulez la voiture électrique, d'accord ?
00:56:53Qu'est-ce qui se passe ?
00:56:54On avait un avantage comparatif sur le thermique, on n'en a pas sur l'électrique, on se fait laminer.
00:56:59Non, ça c'est vrai sur tous les sujets.
00:57:01Sur l'aéronautique, sur même la BITD, même la base industrielle de défense et technologie.
00:57:05Écoutez, dans nos murs, M. Ramos, chers collègues, ce qu'a dit Drapier, le patron de Dassault.
00:57:11Il est terrifié par les choix faits par le gouvernement.
00:57:13Mais en fait, je pense que vous dites la même chose tous les trois, sauf qu'il y a d'abord une urgence.
00:57:16Nous, on est contre cette politique qui nous aide dans le gouffre et il faut l'arrêter, cette politique.
00:57:19Il y a une urgence qui est de s'occuper de ces 710 personnes et de cette usine branche.
00:57:25Et puis ensuite, de se poser sur la question de la désindustrialisation.
00:57:30Il y a une urgence aujourd'hui, je le redis, parce qu'il y a 700 emplois.
00:57:33D'abord, il faut répondre à ça.
00:57:34Et là, le gouvernement a une responsabilité et évidemment, le procureur de la République.
00:57:38Il a 10 jours pour faire appel, il faut qu'il le fasse.
00:57:40Deuxièmement, il y a des mesures à prendre très rapidement, structurelles, pour stopper cette désindustrialisation.
00:57:46Il faut comprendre qu'on a moins de 10% de l'emploi aujourd'hui dans l'industrie.
00:57:51Donc, on était à plus de 20% il y a 10 ans.
00:57:54Je ne peux pas couper, donc je veux bien que vous me laissiez.
00:57:55Mais je vous appuyais.
00:57:56Voilà, mais je veux bien quand même être toute seule à parler sans que vous ayez à me couper.
00:58:00Donc, ce que je veux dire, c'est qu'on a moins de 10% de l'emploi dans l'industrie.
00:58:06L'Allemagne, l'Italie sont encore à 15 ou 18%.
00:58:09Et donc, il y a plus de fermeture d'usines désormais que de création d'usines.
00:58:14Donc, il faut stopper ça.
00:58:15Et surtout, ça attaque des actifs stratégiques.
00:58:18Regardez, avant Corex, on était sur de l'industrie pour le spatial, pour des centrales nucléaires, etc.
00:58:25Novasco, ArcelorMittal, c'est l'acier français, tout simplement la production.
00:58:28Et là, on se dit que c'est de l'électroménager, c'est moins grave.
00:58:31Mais à chaque fois, c'est des besoins très concrets des gens qui ne sont plus pourvus ici, en France.
00:58:37Et par ailleurs, oui, c'est de la destruction d'emplois massifs.
00:58:41Donc, proposition de loi, déposée la semaine prochaine.
00:58:43Proposition de loi, je le dis, mais je finis là-dessus.
00:58:46Et je pense que mon collègue sera d'accord.
00:58:48Oui, la régulation des prix de l'énergie.
00:58:50Il faut revenir à une régulation des prix de l'énergie là-dessus.
00:58:54Une plus forte protection, bien entendu.
00:58:56Et un pôle public bancaire pour avoir le financement.
00:58:58Mais d'abord, le procureur doit faire appel.
00:59:01C'est votre message ce soir, Richard Ramos.
00:59:03Merci à tous les trois.
00:59:06Le temps passe, le temps passe.
00:59:07C'est l'heure de Bourbon Express.
00:59:08C'est le journal de l'Assemblée nationale avec Marco Pommier.
00:59:10Oui, parfois les députés sont d'accord, Marco.
00:59:18Bonsoir, comment allez-vous ?
00:59:18Bonsoir, Aline.
00:59:19On parle bien sûr de l'unanimité de ce matin dans l'hémicycle
00:59:22pour assurer un avocat aux enfants qui sont placés.
00:59:25Oui, l'unanimité sur les bancs de l'hémicycle,
00:59:27c'est suffisamment rare pour être souligné, vous le disiez.
00:59:30C'est la députée Haïda Adizadeh qui portait cette mesure
00:59:33à l'occasion d'une journée réservée aux propositions de loi du groupe socialiste.
00:59:37Pour 269, contre zéro, l'Assemblée nationale a adopté.
00:59:51Et a adopté debout.
00:59:53Debout.
00:59:54Environ 380 000 jeunes sont concernés par cette mesure
00:59:58car dans la plupart des cas aujourd'hui,
01:00:00ces enfants ne sont pas assistés d'un avocat.
01:00:02Désormais, grâce à cette loi, aucun enfant ne traversera seul les couloirs de la justice.
01:00:08Une loi qui dit à ses enfants, la République est là pour toi.
01:00:12Elle te voit, elle t'entend, elle te protège, elle protège tes droits.
01:00:17Et elle te donne un garant, un gardien.
01:00:19Elle te donne ton avocat.
01:00:21Et ce débat résonne forcément avec l'actualité après la révélation mardi d'une vidéo
01:00:27montrant Elliot, 8 ans, tendu dans un foyer d'enfants placés à Paris,
01:00:31tenus par l'aide sociale à l'enfance, de quoi susciter l'émoi dans l'hémicycle.
01:00:35Cet enfant a été humilié.
01:00:38Il a été déshumanisé comme une chose dont les adultes pourraient disposer
01:00:41par des personnes censées le protéger.
01:00:44Dès que ces éléments ont été portés à ma connaissance,
01:00:47j'ai saisi la procureure de Paris
01:00:49afin que les faits soient examinés par l'autorité judiciaire.
01:00:52Si Elliot avait un avocat,
01:00:55alors peut-être que ces lâches n'auraient pas osé le toucher.
01:00:59Et cette proposition de loi doit maintenant être examinée au Sénat.
01:01:02Et donc c'était la niche parlementaire des socialistes toute la journée
01:01:05qui est donc toujours en cours.
01:01:06C'est jusqu'à minuit, c'est ça ?
01:01:07Exactement.
01:01:08Et pour l'instant, c'est un carton plein.
01:01:10Trois textes examinés, trois textes adoptés
01:01:12avec une proposition de loi pour mieux protéger les mineurs isolés
01:01:16et les sans-abris, toute la gauche debout.
01:01:18Vous le voyez, pour saluer l'adoption
01:01:21ou encore ce texte pour prolonger l'encadrement des loyers.
01:01:24Texte voté vers 19h.
01:01:26Et vous l'avez dit...
01:01:27Ils font des squattes, les députés, ils se lèvent.
01:01:29Le temps va peut-être un peu manquer quand même pour les socialistes
01:01:32qui ont encore huit propositions à examiner
01:01:34mais ça s'arrête à minuit, cette niche parlementaire, c'est la règle.
01:01:37Et puis bien sûr, on parle de la commission d'enquête parlementaire
01:01:39sur l'audiovisuel public qui poursuit ses auditions.
01:01:42Hier, c'était Delphine Ernotte.
01:01:43Cet après-midi, c'était Olivier Schramecq, pardon, l'ancien patron de l'ARCOM.
01:01:47Olivier Schramecq, longuement interrogé cet après-midi
01:01:50sur les possibles ingérences de l'Elysée en 2015
01:01:53lors de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions.
01:01:57François Hollande, à l'époque, est-il intervenu ?
01:01:59Le député Charles Aloncle le laisse entendre.
01:02:02Je vous rappelle les propos que vous avez tenus.
01:02:05Je vous cite...
01:02:06Et Charles Aloncle fait référence à des propos tenus par Olivier Schramecq en 2024
01:02:25lors d'une précédente commission d'enquête ici à l'Assemblée.
01:02:28L'ancien président du CSA, de l'ARCOM, aujourd'hui, avait évoqué un coup de fil de François Hollande.
01:02:33J'ai mentionné cette communication téléphonique.
01:02:39Que le président de la République ait pu penser que ça pouvait exercer une influence sur ma détermination,
01:02:46je n'ai pas moi à en parler.
01:02:50Mais il n'y a pas eu une perméabilité, pour reprendre votre terme,
01:02:55parce que précisément, je suis resté totalement imperméable.
01:02:59Et d'ailleurs, Marco, cette question des éventuelles pressions de l'Elysée sur le CSA,
01:03:03elle a été posée à un autre ancien président de l'ARCOM.
01:03:06Cette fois, c'est Roch-Olivier Mestre. C'est celui juste avant.
01:03:08Oui, sauf que sa réponse n'a pas franchement convaincu le rapporteur Charles Aloncle.
01:03:12Il n'a pas pu relancer Roch-Olivier Mestre,
01:03:15car la vice-présidente de la commission souhaitait passer aux autres questions.
01:03:19De quoi déclencher une passe d'armes ?
01:03:21S'il vous plaît, monsieur le rapporteur, nous avons annoncé une dernière question.
01:03:24Vous l'avez posée. Monsieur Roch-Olivier Mestre a pu y répondre.
01:03:29S'il condamnait, il n'a pas répondu à la question.
01:03:31S'il condamnait, vous me permettez un rebond.
01:03:33Je n'ai pas obtenu ma réponse. Vous êtes témoins.
01:03:35Il vous a apporté une réponse qui ne vous satisfait pas.
01:03:37C'est une chose. Maintenant, nous allons passer à l'expression
01:03:40des autres membres de cette commission.
01:03:42Non, monsieur, c'est fini.
01:03:44Ah, ça chauffe, hein ?
01:03:45C'est une preuve supplémentaire, oui, que cette commission d'enquête
01:03:47se fait beaucoup de tension.
01:03:48Vous suivez les auditions ?
01:03:51Avec attention, parce que c'est un secteur que je connais un peu,
01:03:52l'audiovisuel, mais surtout parce que je trouve que
01:03:55c'est vraiment le contrôle parlementaire, c'est une des fonctions
01:03:57clés du Parlement. Il n'y a pas assez de contrôle
01:03:59de l'exécutif et surtout, c'est assez jouissif
01:04:01parce que quand les Torquemada passent eux-mêmes sur le grill,
01:04:03c'est plutôt rigolo.
01:04:05Merci à tous les trois d'être venus ce soir sur le plateau
01:04:07de Chaque Voix Compte. Merci, Marco. Merci, Yannine.
01:04:08Merci, Mariette et Laurent. Cette émission
01:04:11est rediffusée tout à l'heure à 23h30
01:04:12et vous la trouvez aussi en replay sur le site lcp.fr
01:04:15et sur les podcasts.
01:04:16Nous revenons demain à 19h30.
01:04:19Émission en public demain, parce qu'on est vendredi.
01:04:21Et demain, on parlera de l'eau, quand l'eau
01:04:23ne coule plus de source. Et puis, dans un instant,
01:04:25c'est Debadoc et c'est Jean-Pierre Gratien
01:04:27qui ont passé une excellente soirée sur LCP.
01:04:29À demain.
01:04:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:04:35Sous-titrage Société Radio-Canada
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