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France Télévisions : «Ce qui m'a sidéré, c'est qu'on n'a pas le droit de regarder Cnews dans les bureaux», confie Françoise Laborde
Europe 1
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il y a 18 heures
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News
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00:00
Christine Kelly. La suite à 12h17 sur Europe 1 avec nos invités.
00:04
Chère Christine, Charles Aloncle, rapporteur de la commission d'enquête sur la neutralité de l'audiovisuel public
00:10
et la journaliste Françoise Laborde.
00:12
Oui, appelez-nous au 01-84-20-30-21 pour pouvoir partager votre avis avec Françoise Laborde.
00:18
On était en train de dire que vous étiez à cet organisme de régulation, le CSA aujourd'hui devenu Arcom,
00:23
mais vous étiez à France Télévisions et vous nous révéliez que certains collaborateurs de France Télévisions se plaignent un peu en catimini.
00:32
Oui, moi j'ai gardé des relations avec d'anciens journalistes ou d'anciennes assistantes
00:38
et qui disent que oui, l'ambiance est un peu pesante.
00:42
Moi par exemple, ce qui m'a le plus sidérée, c'est qu'on n'a pas le droit de regarder CNews.
00:46
Alors ça, ça m'a fascinée.
00:46
Non, mais c'est-à-dire ?
00:47
Dans une rédaction, normalement, toutes les antennes sont ouvertes,
00:52
y compris les antennes pour savoir ce qui se dit ailleurs.
00:56
Enfin, ça s'est toujours fait.
00:58
Et puis comme ça, on compare.
00:59
Et elle me dit, une personne me dit,
01:02
on n'a pas le droit de mettre CNews dans les bureaux parce qu'il ne faut pas regarder l'antenne.
01:06
C'est interdit.
01:07
Alors, on écoute ce que dit Delphine Ernotte.
01:08
Mais ce que je voulais dire simplement, c'est,
01:10
moi j'ai été frappée quand j'ai entendu Delphine Ernotte,
01:12
dans votre commission, elle lisait le cahier des charges.
01:15
Donc on a envie de dire, oui d'accord, ok, très bien, l'article 2,
01:18
mais à quel moment vous respectez ces engagements ?
01:21
Et j'ai été aussi frappée par la différence de ton
01:23
entre la réponse qu'elle vous a faite
01:25
et ce qu'elle avait déclaré quand elle est arrivée,
01:28
en disant, je ne veux pas vous rappeler.
01:30
Mon projet, c'est de ne pas présenter la France telle qu'elle est,
01:33
mais telle qu'on voudrait qu'elle soit.
01:35
Et je trouve que ça, ça disait déjà tout de l'état d'esprit
01:37
et de la mentalité des patrons du service public.
01:41
qui vient de nous révéler que les collaborateurs de France Télévisions
01:44
n'ont pas le droit, dans les rédactions, de regarder CNews.
01:47
Écoutez ce que disait la présidente de France Télévisions hier.
01:52
J'ai dit que CNews et France Télévisions,
01:55
je considère que nous ne faisons pas le même métier en fait.
01:57
Quand je parle de chaîne d'opinion, que je sois claire,
01:59
ce n'est pas du tout un jugement moral.
02:01
C'est un autre modèle éditorial et ce n'est pas le nôtre.
02:04
Ce modèle éditorial n'est pas le nôtre, disait-elle.
02:09
Ça vous a surpris, Charles Aloncle ?
02:11
Ça m'a évidemment surpris, d'autant plus que
02:14
Madame Ernotte, présidente de France Télévisions,
02:17
est sortie de son rôle en affirmant à plusieurs reprises,
02:20
en confirmant sans aucun regret, par exemple,
02:22
CNews est une chaîne d'extrême droite.
02:24
Pourquoi c'est une rupture fondamentale
02:25
avec ses obligations de neutralité, d'impartialité ?
02:28
D'ailleurs, sa collègue, présidente de Radio France,
02:32
n'a pas du tout pris le même parti.
02:34
Pardonnez-moi, Charles Aloncle, pour bien comprendre,
02:38
le fait qu'elle dise que CNews est une chaîne d'extrême droite,
02:41
elle rompt avec son impartialité, son devoir d'impartialité.
02:45
Parfaitement, parce qu'elle se positionne politiquement.
02:48
Définir, déterminer quelqu'un, de dire de quelqu'un
02:51
qu'il est d'extrême gauche ou d'extrême droite,
02:52
c'est déjà se définir politiquement.
02:54
Donc, c'est envoyer un message à l'ensemble de la rédaction de France Télévisions,
02:58
auprès de 4000 journalistes de France Télévisions,
03:00
que réaliser le même type de traitement de l'information,
03:04
les mêmes reportages, les mêmes émissions,
03:06
que ce que CNews fait, en fait, c'est condamnable.
03:09
Et c'est déjà une rupture avec l'éthique de France Télévisions.
03:12
Et je voudrais simplement finir par là,
03:13
en expliquant que, dans n'importe quelle entreprise,
03:16
qu'elle soit publique ou privée,
03:17
quand vous avez un numéro 1, Delphine Arnaud,
03:20
qui exprime des positions politiques
03:22
qui sont corroborées par son numéro 2,
03:24
M. Sid Bongomes, ancien militant de Jean-Luc Mélenchon
03:27
et d'Europe Écologie des Verts,
03:28
dans n'importe quelle entreprise,
03:30
quand vous voulez être considéré,
03:32
quand vous voulez faire votre temps,
03:34
quand vous voulez être promu,
03:36
vous allez avoir tendance à choisir des émissions,
03:38
à choisir des lignes,
03:39
en tout cas à choisir des sujets
03:41
qui vont correspondre et qui vont être approuvés
03:43
par votre numéro 1 et votre numéro 2.
03:45
Donc, je ne dis pas qu'il y a une pression au quotidien,
03:46
que les journalistes de France Télévisions
03:48
ont forcément un pistolet sur la tempe au quotidien,
03:50
mais quand vous avez votre numéro 1 et votre numéro 2
03:53
qui font preuve d'une telle connivence politique assumée,
03:57
forcément, ça vous met une pression au quotidien
03:59
sur les choix de sujets que vous voulez aborder.
04:01
Prenons l'exemple du complément d'enquête
04:04
de CNews, malgré l'alerte de l'ARCOM,
04:06
l'émission a diffusé des chiffres erronés,
04:09
ce qui est un acte volontaire de désinformation
04:12
du téléspectateur à propos de CNews.
04:15
Un témoin était un salarié de France Télévisions
04:18
au sein de compléments d'enquête sur CNews.
04:21
Les téléspectateurs n'ont pas été avertis.
04:22
Une spécialiste qui décryptait des éléments de langage
04:25
sur CNews était la sœur d'un dirigeant de France Télévisions.
04:28
Les téléspectateurs n'ont pas été avertis.
04:31
Le documentaire ne donne pas suffisamment la place
04:33
ou voire contradictoire,
04:34
ce qui fragilise aussi l'objectivité.
04:36
Donc, l'accusé CNews de désinformation,
04:39
en plus d'obsession identitaire,
04:41
alors que c'est complément d'enquête qui, visiblement,
04:43
n'a pas été, n'a pas informé le téléspectateur
04:47
des personnalités qu'elle faisait témoigner
04:49
et a publié des chiffres erronés.
04:52
On va parler, on va passer maintenant aux chiffres
04:56
puisque le temps passe très très vite,
04:58
mais à cette deuxième partie où je voulais qu'on s'arrête,
05:01
Charles Aloncle, avec vous,
05:01
sur ce dérapage financier,
05:04
cette gabegie.
05:05
On vient de parler de la propagande.
05:06
Je prends le mot propagande
05:07
pour reprendre les mots de Sarah Cnafou.
05:09
Ce n'est pas les mots que j'emploie,
05:10
mais je reprends les mots de Sarah Cnafou, propagande.
05:12
Parce qu'encore une fois, moi, je pense
05:13
qu'il y a des gens qui sont bien à France Télévisions,
05:15
il y a des gens qui travaillent bien,
05:17
tout n'est pas jeté dans le service public,
05:19
il y a des gens qui font bien leur boulot.
05:21
En revanche, c'est avec notre agent, Charles Aloncle.
05:23
Et là, ça nous fait mal.
05:25
Ça fait mal parce qu'il y a une véritable gabegie financière.
05:28
La Courant des Comptes le dit,
05:29
et en plus, il y a eu ce report,
05:31
le président de la Courant des Comptes
05:33
qui n'a pas voulu confirmer ce report de publication
05:37
de la Courant des Comptes,
05:38
alors qu'on a bien compris que ce report
05:40
a été décalé pour faciliter la reconduction
05:44
d'Elphine Arnaud pour un troisième mandat
05:47
du jamais vu de l'histoire de l'audiovisuel public.
05:50
Quelqu'un qui a été rendu même pour un deuxième mandat,
05:53
là, c'est pour trois mandats.
05:54
Que pouvez-nous nous dire sur ce dérapage financier grave ?
05:58
Que la situation est effectivement extrêmement grave,
06:00
ce ne sont pas mes propos,
06:01
ce sont ceux de la Cour des Comptes,
06:03
de l'Inspection Générale des Finances
06:05
et des Tutelles de l'État.
06:06
Elle est très grave parce que Delphine Arnaud
06:08
a cumulé plus de 81 millions d'euros de déficit,
06:12
parce qu'elle a plongé la trésorerie de France Télévisions,
06:14
qui était dans le verre à plusieurs dizaines,
06:16
voire centaines de millions d'euros,
06:17
dans le négatif, parce qu'elle a réduit
06:20
les capitaux propres de l'entreprise,
06:21
qui sont désormais inférieurs à la moitié du capital social,
06:24
ce qui fait peser, selon le Code de commerce,
06:26
un risque de faillite et d'État,
06:29
de dissolution de l'entreprise,
06:31
si l'État et donc les Français
06:32
ne recapitalisent pas à horizon 2026.
06:35
Donc la situation est catastrophique,
06:37
on apprend pour autant que Mme Arnaud,
06:39
cette année, bénéficiera du prime de performance
06:42
qui peut s'élever jusqu'à 78 000 euros.
06:45
C'est l'une des questions que j'ai posées
06:46
et qui, moi, m'écœure à titre personnel,
06:49
je pense qu'on met les cœurs nombre de Français.
06:51
Et en plus de ça, sur cette très mauvaise gestion financière
06:54
qui met en risque France Télévisions,
06:56
on observe des chiffres et des gabegies
06:58
parfaitement écœurants.
07:01
On voit par exemple qu'il y a une trentaine de directeurs
07:03
chez France Télévisions qui gagnent plus que le président de la République,
07:06
qui gagnent plus de 200 000 euros par an.
07:08
On voit qu'il y a une cinquantaine.
07:09
Alors, marquons une petite pause,
07:10
parce qu'on a beaucoup de choses à dire là-dessus, Charles Alonc,
07:13
ces chiffres font froid dans le dos.
07:15
On a Julien en ligne qui nous appelle de Normandie,
07:17
ça fait un moment qu'il attend, il a raccroché, on l'a rappelé.
07:19
Il y a beaucoup de personnes qui appellent au Standard d'Europe 1.
07:22
Julien, qu'est-ce que ça vous dit, vous, tous ces chiffres
07:24
qu'on est en train de dévoiler avec Charles Alonc,
07:28
le rapporteur de la commission d'enquête ?
07:30
Bonjour Christine, bonjour à tous vos auditeurs et auditrices.
07:34
En fait, c'est, je dirais,
07:37
c'est à l'image de l'État actuel,
07:38
c'est-à-dire une bande de privilégiés
07:41
qui vivent gracieusement grâce aux impôts des Français
07:44
à qui on demande de faire de l'information,
07:48
et je dis bien de l'information,
07:49
et non pas de la propagande,
07:51
parce que le mot est juste.
07:52
Dès l'heure où on cherche à imposer
07:55
à l'ensemble des habitants d'un pays
07:59
une seule et unique façon de penser au détriment d'une autre,
08:04
c'est-à-dire, il y a ceux qui pensent bien,
08:07
et puis il y a ceux qui ne pensent pas bien.
08:09
Il y a ceux qui votent dans le bon camp,
08:12
et puis il y a ceux qui votent dans le mauvais camp.
08:15
Donc, c'est forcément dû à un parti pris,
08:18
et le seul mot, moi, qui me vient à l'esprit
08:20
lorsqu'on me posait la question
08:22
de qu'est-ce que j'en pense de tout ça,
08:23
c'est le fait, c'est de l'écœurement,
08:26
puisque, encore une fois,
08:28
c'est un service public
08:30
qui est géré d'une façon catastrophique,
08:34
et c'est nous, les Français,
08:35
qui allons encore une fois
08:36
passer la main aux portes menées
08:38
pour très certainement combler
08:40
les dérapages financiers et idéologiques
08:43
d'un média, encore une fois,
08:44
qui doit être public.
08:46
Alors, Julien, restez en ligne avec nous,
08:48
on va marquer une pause,
08:49
on va revenir après cette pause,
08:50
précisément sur les chiffres,
08:53
sur ce dérapage financier,
08:54
sur ces cocktails en pleine pandémie,
08:58
alors que la France était à l'arrêt,
09:00
1,5 million d'euros dépensés en frais
09:02
de réception et de cocktails,
09:04
la moyenne, on parlait de la moyenne
09:06
des salaires de France Télévisions,
09:07
est de 71 490 euros,
09:10
ce qui place les salariés de France Télévisions
09:11
parmi les 9% des Français les plus riches.
09:14
On marque une pause,
09:15
on revient sur Europe 1.
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