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  • il y a 2 jours
Une semaine après la reprise des débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 en nouvelle lecture, l'examen du texte touche à sa fin. La partie consacrée aux recettes a été adoptée le 5 décembre, les députés doivent désormais se prononcer sur le volet "dépenses" et sur le texte, dans son ensemble. Le texte divise : "hold-up fiscal, social et démocratique", "cohérence et compromis", "pas parfait"... Retrouvez les explications de votes des députés et le vote final sur le texte.

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00:00:00Bonjour et bienvenue dans la séance est ouverte. Dans cet épisode, nous allons revivre le vote si décisif intervenu mardi 9 décembre au soir.
00:00:18Un vote qui a vu l'adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale au terme de beaucoup de suspense et de beaucoup d'indécision.
00:00:26Un scénario en deux temps avec d'abord l'adoption de la troisième partie du texte consacré aux dépenses. Regardez.
00:00:34Donc d'abord un vote sur la partie 3. Deux minutes d'explication de vote par groupe. Monsieur Eric Michoud pour le groupe UDR.
00:00:43Merci. Merci Madame la Présidente. Le PLFSS a fait l'objet de très nombreuses modifications de dernière minute.
00:00:53symbole des ultimes tractations de la Macronie et de ses alliés gauchistes.
00:01:02Naturellement, ces tableaux suscitent de nombreuses interrogations.
00:01:07Enfin là c'est la machine à faire des tableaux. Suspension de séance, tableau, retableau.
00:01:11Bref, comment allez-vous financer les rallonges de dizaines de millions d'euros accordés in extremis ?
00:01:17Ça on se pose bien la question mais vous avez simplement des réponses.
00:01:20Ces tableaux sont-ils réellement sincères, budgétairement parlant ? Nous on pense que non.
00:01:25Comment allez-vous financer les suspensions de la réforme des retraites ?
00:01:28Comment allez-vous financer les rallonges multiples ? Et nous appelons à plus de soutien pour nos retraités.
00:01:35Il ne faut pas leur faire les poches. Ce n'est pas la peine. Ce n'est pas là que vous trouverez de quoi répondre à vos problèmes.
00:01:40Ce n'est pas non plus la peine de vous attaquer à nos soignants. Ce n'est pas plus la peine de vous attaquer à tous les travailleurs.
00:01:46Mais cela doit être fait avec sérieux et avec en parallèle des économies réalistes et structurelles dont on n'en voit absolument rien du tout.
00:01:5723 milliards on me disait tout à l'heure quand ce papier a été fait. Mais non. Maintenant c'est 24 milliards d'euros de déficit avant même toutes ces rallonges.
00:02:04Sans compter l'état complètement défaillant. C'est un gouffre complet.
00:02:08Ces tableaux enterinent également de multiples hausses de fiscalité.
00:02:11Dans ce contexte-là, vous penserez bien que la partie 3, nous ne la voterons pas et pas plus le PLFSS. Merci.
00:02:18Merci beaucoup. Pour le Rassemblement national, M. Gaëtan Duchoset.
00:02:26Merci Madame la Présidente, chers collègues.
00:02:28Bien concernant la partie 3, c'est-à-dire la partie dépense du projet de loi de financement de la sécurité sociale,
00:02:33pour vous dire les choses les plus clairement, elle n'est pas du tout, du tout satisfaisante.
00:02:37Durant des semaines, les ministres du gouvernement ont défilé sur les plateaux de télévision,
00:02:42sommant les députés élus par le peuple, qu'il fallait être des êtres infiniment responsables.
00:02:46Mais pardonnez-moi, où est la responsabilité ?
00:02:49Où est la responsabilité quand de la copie originale jusqu'à cette copie issue de la seconde lecture au sein de cette Assemblée nationale,
00:02:57vous n'avez pas eu le courage, vous, au gouvernement, de vous attaquer aux mauvaises dépenses,
00:03:00c'est-à-dire au gaspillage de l'argent des Français, réduire l'hyper-administration,
00:03:06réduire la sur-bureaucratisation débordante pour le pacte socialo-macroniste, c'est non.
00:03:12Stopper l'universalisation de notre modèle de protection sociale et réduire ainsi le coût drastique de l'immigration
00:03:17pour le pacte socialo-macroniste, c'est toujours non.
00:03:20Et enfin, mener la lutte contre les fraudes tant annoncées mais jamais exécutées,
00:03:26évidemment, c'est toujours non côté pacte socialo-macroniste.
00:03:29Alors, mobilisés ici, les députés du Rassemblement national ont, eux, protégé les Français des horreurs de la Macronie
00:03:35et je pense particulièrement à cette volonté de désindexer les prestations de solidarité et les pensions de retraite de l'inflation.
00:03:41Le gouvernement a rêvé, le Sénat à majorité LR lui en a donné l'autorisation.
00:03:45Heureusement, les députés RN vous en ont empêché.
00:03:49Mais, mesdames, messieurs, pour être le plus clair possible,
00:03:52au moment précis où nous nous parlons, nous ne savons pas, et les Français avec nous,
00:03:56ce que chacun des groupes ici présents fera dans le vote sur le PLFSS dans quelques instants.
00:04:01Au moment précis où nous nous parlons, nous ne savons pas, et les Français avec nous,
00:04:04qui il faut croire entre les déclarations tonitruantes des chefs à plumes sur les plateaux de télévision
00:04:09et le vote réel de leurs propres députés sur les bancs de cet hémicycle.
00:04:13Les magouilles, les tractations, les reniements, peut-être,
00:04:16vous permettront de maintenir vos places et d'empêcher le nécessaire retourne aux urnes.
00:04:20Mais ce qui est bon pour vos sièges, croyez-moi, n'est pas bon pour la France.
00:04:23Alors, si par malheur cela devait arriver, au moins, au moins, on aura soutenu le pouvoir d'achat
00:04:27des Français qui ont travaillé.
00:04:29On aura rendu trois mois de vie à la retraite aux Français qui auront la possibilité de prendre leur retraite
00:04:34d'ici le 1er janvier de 2028.
00:04:36Donc, pour cette raison et uniquement cette raison, nous nous abstiendrons.
00:04:39Je vous remercie.
00:04:40La parole est à madame Camille Gaillard-Migné pour le groupe EPR.
00:04:45Madame la Présidente, mes chers collègues,
00:04:48nous nous apprêtons à voter la partie dépense d'un budget qui n'est pas parfait,
00:04:52mais qui est indispensable.
00:04:54Indispensable pour nos hôpitaux,
00:04:56indispensable pour la santé des Françaises et des Français,
00:05:00indispensable tout simplement pour faire vif notre solidarité nationale.
00:05:04Depuis des semaines, nous mesurons la difficulté de débattre sans majorité.
00:05:08Chacun a pu en éprouver la tension, les limites, mais aussi la nécessité.
00:05:12Car au bout du compte, un budget doit être voté.
00:05:15Et ce, avec chacune des trois parties qui le composent.
00:05:19La première, relative aux équilibres budgétaires pour l'année 2025.
00:05:22La deuxième, partie relative aux recettes, que nous avons d'ores et déjà votées.
00:05:26Et enfin, la troisième, celle que nous sommes sur le point de voter, la partie dépense.
00:05:31Lors de l'examen de cette partie, notre groupe n'a pas été spectateur.
00:05:35Il a travaillé et débattu de manière constructive, amendement après amendement, article après article.
00:05:43Sur certains sujets, nous avons perdu des batailles.
00:05:46Je pense notamment aux pensions de retraite.
00:05:48Elles seront toutes dégelées, alors que nous avons tenté de convaincre jusqu'au bout
00:05:53qu'une solution médiane était possible, qui aurait exonéré toutes les petites retraites
00:05:58et aurait mis à contribution d'un effort collectif,
00:06:01uniquement les retraités percevant une retraite d'un montant supérieur à un seuil
00:06:04que nous aurions fixé, retraités qui, par ailleurs, n'y sont pas opposés.
00:06:09Sur d'autres sujets, nous avons soutenu des mesures représentant des avancées,
00:06:13telles que le renforcement de l'accès aux soins partout sur notre territoire
00:06:16avec le développement du réseau France Santé et le développement des médecins juniors,
00:06:21la création d'un nouveau congé de naissance, véritable progrès social, nous ne pouvons pas être fiers,
00:06:25le développement d'une politique ambitieuse de prévention, notamment pour les plus fragiles,
00:06:29ou encore la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes à la retraite.
00:06:34Voter cette partie dépense, voter ce PLFSS, c'est assumer notre responsabilité parlementaire.
00:06:42C'est choisir le pays avant les postures.
00:06:45Le groupe Ensemble pour la République votera cette partie dépense.
00:06:48Merci, Madame la députée.
00:06:52La parole est à présent à Madame Ségolène Lamiaud pour le groupe La France Insoumise.
00:06:58Merci, Madame la Présidente.
00:07:00Ce soir marque le moment de vérité sur l'avenir de la Sécu,
00:07:03mais aussi sur les alliances politiques que les différents groupes de cette Assemblée ont pu nouer.
00:07:08Et à quel prix ces alliances impacteront la vie des Françaises et des Français ?
00:07:14La partie dépense de la Sécu porte toujours en elle les pires effets pour la vie des gens.
00:07:19Si nous la votons, 2026 serait l'année de la limitation des durées des arrêts de travail pour les personnes en ALD
00:07:26et de l'exclusion d'une partie d'entre elles de ce dispositif.
00:07:302026 serait l'année du plafonnement de la durée des arrêts maladie en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.
00:07:372026 serait l'année du plafonnement des arrêts de maladie à un mois maximum.
00:07:42Si on adopte cette partie dépense de budget, c'est le budget de l'hôpital public qui sera atomisé à nouveau.
00:07:51Alors voilà, tous ces élus votent pour une chose, le coup de grâce de l'hôpital public.
00:07:56Enfin, il n'existe pas de compromis avec le gouvernement, mais bien son sauvetage.
00:08:03Il n'y a pas eu de compromis quand les socialistes vous diront qu'ils ont empêché l'année blanche sur les pensions de retraite et sur les aides sociales.
00:08:11Car il n'y avait pas de compromis, car il n'y avait pas ici la majorité pour la voter.
00:08:17Il n'y a pas de compromis à décaler la réforme des retraites.
00:08:20Pas de compromis parce que la majorité des élus ici ne sont pas pour ce décalage, mais pour l'abrogation de la réforme des retraites.
00:08:27Il y avait une majorité pour abroger cette réforme des retraites et vous vous êtes servis de ça.
00:08:35Ceux qui décalent n'ont pas fait de compromis, mais une compromission.
00:08:39Alors nous voterons bien sûr contre les dépenses prévues pour la sécurité sociale en 2026, contre ce budget,
00:08:48et ce qui s'annonce très dur pour les Françaises et les Français.
00:08:53Et nous vous avons souhaité une très bonne année aux hypocrites,
00:08:56car 2026 s'annonce aussi compliqué pour eux que pour les 68 millions de Français et d'assurer à la sécurité sociale.
00:09:04Merci. La parole est à madame Sandrine Runel pour le groupe socialiste.
00:09:09Merci madame la présidente.
00:09:11Mesdames, messieurs les ministres, chers collègues.
00:09:13Depuis des semaines, nous nous battons pour transformer un PLFSS qui, dans sa version initiale, n'était rien d'autre qu'un concentré d'injustice sociale.
00:09:22Dès le premier jour, nous avons vu ce qu'il contenait.
00:09:25Des économies faites sur les malades, des efforts imposés aux plus modestes, des reculs sociaux pour les travailleurs.
00:09:32Le PLFSS que nous finalisons aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui que le gouvernement nous a présenté.
00:09:39L'année blanche, abandonnée.
00:09:40La réforme des retraites, suspendue.
00:09:43Le doublement des franchises, écartée.
00:09:46L'hôpital public, renforcé.
00:09:49Et c'est heureux parce que les attentes sociales, elles, n'ont jamais été aussi fortes.
00:09:55Chaque avancée obtenue, chaque mesure austéritaire retirée est une victoire arrachée pour celles et ceux qui n'ont que la solidarité nationale pour tenir debout.
00:10:04Alors oui, je le dis ici.
00:10:07Adopter cette partie du texte, c'est acter.
00:10:10La suspension de la réforme des retraites.
00:10:12La suppression de l'année blanche.
00:10:14La protection des retraités et des personnes en situation de handicap.
00:10:183 milliards d'euros supplémentaires pour l'hôpital public qui donneront enfin des moyens réels pour les soignants et les patients qui n'attendaient que ça.
00:10:26Adopter cette partie, c'est démontrer que la discussion budgétaire était la bonne solution.
00:10:32Que la discussion peut être gagnante lorsqu'elle est conduite au nom de l'intérêt général.
00:10:37Et à cette heure-ci, oui, nous pouvons le dire.
00:10:39Nous avons obtenu des avancées majeures.
00:10:42Nous avons arraché ce que nous pouvions pour améliorer la vie des Françaises et des Français.
00:10:46Et cela, c'est le sens de notre mandat.
00:10:49Et ce que nous voulons préserver, c'est le pouvoir d'achat des Français.
00:10:53C'est la vitalité de nos services publics, la pérennité de notre sécurité sociale, la dignité de notre hôpital, la protection des plus modestes, l'avenir des apprentis, la voie des travailleurs et l'égalité réelle pour les femmes.
00:11:07Ce que nous voulons, nous socialistes, c'est préserver notre modèle de protection sociale.
00:11:12Nous voterons la partie 3 de ce PLFSS.
00:11:15Merci beaucoup, Madame la députée.
00:11:17La parole est à Madame Justine Gruet pour le groupe de droit.
00:11:19Madame la Présidente, chers collègues, la sécurité sociale est un trésor dont les Français apprécient l'esprit de solidarité.
00:11:28L'enjeu n'est rien de moins que de préserver le modèle que nous connaissons pour les générations à venir, en particulier pour nos enfants.
00:11:35La copie initiale était inacceptable et nous l'avons répétée pendant de longues semaines.
00:11:40Elle contenait trop d'augmentation de taxes sur la France qui travaille ou qui a travaillé toute sa vie.
00:11:44Ce qui plaît au RN et à l'EFI qui, rappelons-le, ont voté ensemble 34 milliards d'impôts supplémentaires ces dernières semaines.
00:11:52Mais cette année, le Premier ministre a choisi de laisser le Parlement amender librement ce budget.
00:11:59Et nous nous en sommes pleinement saisis sur cette partie 3.
00:12:03Les articles qui menaçaient les professionnels de santé libéraux 24, 25 et 26 ont été supprimés avec le soutien de la droite républicaine.
00:12:10L'article 18 qui étendait les franchises aux chirurgiens dentistes ne figure plus dans le texte.
00:12:16Toutes les pensions de retraite seront indexées sur l'inflation au 1er janvier.
00:12:20L'article 45 permettra de revaloriser la retraite des femmes avec une carrière hachée.
00:12:26Je le dis aux Français qui nous écoutent.
00:12:27Notre groupe a été utile aux Français en obtenant toutes ses avancées.
00:12:32Nous avons été élus pour travailler et c'est ce que nous avons fait face à ceux qui misent sur le chaos et l'instabilité.
00:12:41Pour dégager des économies, nous avons défendu un gel des crédits des opérateurs financés par la Sécurité sociale à l'article 47.
00:12:49Dans le pays le plus fiscalisé au monde, nous devons réduire la dépense de l'Etat et de ses opérateurs.
00:12:56Au sein de notre groupe, beaucoup d'entre nous sont préoccupés par la suspension de la réforme des retraites.
00:13:01Au-delà de ce que chacun peut penser sur cette réforme, nous nous interrogerons sur son financement qui ne doit pas reposer sur les générations futures.
00:13:09Pour l'ensemble de ces raisons, j'ai décidé de vous dire, et une fois n'est pas coutume notre vote,
00:13:15une majorité des députés de la droite républicaine s'abstiendra sur le vote de la partie 3.
00:13:20Jusqu'à la dernière seconde, notre groupe œuvrera pour améliorer cette copie et donner un budget à la France.
00:13:27Je vous remercie.
00:13:27Merci beaucoup Madame la députée.
00:13:30Je vous indique que sur cette partie 3, je suis saisie d'une demande de scrutin public que je fais annoncer dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
00:13:38Et je donne la parole à Madame Sandrine Rousseau pour le groupe écologiste et social.
00:13:43Alors là, nous sommes appelés à voter la partie 3 du PLFSS, c'est-à-dire la partie dépense.
00:13:48Dans cette partie dépense, force est de constater, et tout le monde le constate sur ces bancs, que le pire a été évité.
00:13:57L'année blanche sur les retraites, le gel des retraites, le gel des allocations, la suppression des exonérations sur les apprentis.
00:14:05Et en fait, peut-être était cela le but de ces mesures dans la partie 3.
00:14:12Faire en sorte que nous y arrivions, et faire en sorte qu'une fois que nous y sommes,
00:14:17eh bien certains sur ces bancs puissent revendiquer une victoire, là où en fait nous avons juste évité le pire.
00:14:24Pourtant, tout le pire n'a pas été évité.
00:14:27Il y a la suppression de l'âge de 14 ans pour l'augmentation des allocations familiales,
00:14:33la taxe sur les mutuelles, les bonus-malus sur les hôpitaux, la tarification à l'acte dans le médico-social,
00:14:40la participation forfaitaire sur la Puma, et la création de France Santé.
00:14:45Mais il y a aussi des choses positives.
00:14:48La retraite et le décalage de 3 mois, l'ONDAM, avec un argent dont on ne sait toujours pas où est-ce qu'il va être pris.
00:14:56Mais actons le fait que les milliards sont là.
00:14:58Peut-être cela va augmenter le déficit sur le PLF.
00:15:01Peut-être cela créera de nouveaux impôts sur les riches.
00:15:05Faisons ce vœu-là.
00:15:07Et les congés de naissance, les carrières pour les femmes.
00:15:14Cette partie dépense, c'est une forme de melting pot de ce qui a été évité,
00:15:19de ce que nous avons pu obtenir, et de ce qui n'a pas été évité,
00:15:24et ce qui nous conduit, nous le groupe écologiste, sur cette partie 3 précisément, à voter l'abstention.
00:15:30Merci beaucoup, madame la députée.
00:15:32La parole est à monsieur Nicolas Turquois pour le groupe Démocrate.
00:15:37Madame la Présidente, chers collègues,
00:15:40le groupe Démocrate votera sans hésiter cette partie 3 du PLFSS.
00:15:44Nous aurions clairement souhaité plus d'économies sur les dépenses,
00:15:48mais cette partie est le reflet d'un compromis qui nous semble utile pour notre sécurité sociale.
00:15:53Quoi qu'on en dise, il intègre un non-d'âme en progression de 3%,
00:15:56qui est profitable notamment aux hôpitaux.
00:15:59Et d'ailleurs, après vérification de notre part,
00:16:02nous partageons la cohérence des chiffres communiqués
00:16:05et nous soulignons la pertinence de votre démarche de sincérité.
00:16:09D'autre part, cette partie dépense comporte des dispositions intéressantes.
00:16:13Par exemple, nous considérons dans notre groupe que la culture de la prévention
00:16:16et la révolution intellectuelle que nous devons absolument engager
00:16:20pour sauver notre système de protection sociale.
00:16:24Les mesures sur la vaccination en EHPAD
00:16:26ou le panier de soins pour prévenir les ALD
00:16:28vont incontestablement dans le bon sens.
00:16:31Il faudra d'ailleurs les amplifier dans les prochaines années.
00:16:35Nous nous félicitons aussi de l'adoption du congé de naissance
00:16:38et aussi des mesures en faveur des retraites des femmes
00:16:42qui sont issues des réflexions sur le conclave.
00:16:44Pour toute cette raison, comme je l'ai dit, nous voterons cette partie dépense.
00:16:49Mais c'est un texte qui nous engage.
00:16:50Nous serons très vigilants dans l'exécution du PLFSS
00:16:54et notamment sur le respect de l'ONDAM
00:16:56car il en va de la pérennité de notre système de santé.
00:17:00Face à celles et ceux qui nous promettent la lune et son contraire,
00:17:03nous préférons proposer et choisir l'esprit de responsabilité.
00:17:07Merci à vous.
00:17:07Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
00:17:09Pour le groupe Horizon, Monsieur le député, pour le groupe Horizon,
00:17:12Madame Nathalie Collin-Ruscal.
00:17:15Merci, Madame la Présidente.
00:17:17Monsieur, Mesdames les Ministres, chers collègues,
00:17:20au moment de voter la partie dépense de ce budget de la Sécurité sociale,
00:17:23j'invite chacun ici à regarder avec lucidité
00:17:26ce qu'elle contient après examen en nouvelle lecture.
00:17:29D'abord, le gouvernement, à la demande du groupe socialiste,
00:17:32a réintroduit la suspension de la réforme des retraites.
00:17:34Cette réforme dont tant sur ses bancs
00:17:37ont reconnu qu'elle était vitale pour la survie de notre modèle social.
00:17:41En adoptant cette suspension, vous validez l'idée
00:17:43que travailler moins serait possible
00:17:45alors que ni la démographie ni les équilibres budgétaires ne le permettent.
00:17:50Ensuite, ce sont plus de 8 milliards d'euros de dépenses supplémentaires
00:17:52qui viennent s'ajouter au texte initial
00:17:54pour un déficit de 25 milliards d'euros avant transfert.
00:17:57Car pour afficher un déficit de façade inférieur à 20 milliards,
00:18:01vous allez chercher 4,5 milliards dans le budget de l'État
00:18:03pour colmater les trous du budget de la Sécurité sociale.
00:18:07Et personne ne peut sérieusement expliquer
00:18:09où seront trouvés ces 4,5 milliards d'euros
00:18:12autrement que par plus de dettes et plus d'impôts.
00:18:15Alors la vérité est brutale,
00:18:17nous faisons pire que l'an dernier
00:18:18avec 2 milliards de déficit de plus qu'en 2025,
00:18:21année où le PLFSS n'avait pourtant été adopté qu'en février.
00:18:25Dès lors, qui peut encore croire
00:18:27que l'objectif d'un retour à l'équilibre en 2029
00:18:31conserverait une quelconque crédibilité.
00:18:34Pourtant, notre groupe avait proposé
00:18:35des voies de redressement claires, cohérentes, assumées,
00:18:38ne pas suspendre la réforme des retraites,
00:18:40cibler un gel sur les prestations et sur les pensions les plus élevées
00:18:42et chaque fois que cela est possible,
00:18:45préférer la baisse des dépenses à la hausse de la fiscalité.
00:18:47Aucune de ces pistes n'a été véritablement entendue.
00:18:50Le compromis s'est fait, une fois encore, à sens unique,
00:18:52en arrachant des victoires amendement après amendement,
00:18:55associant le plus souvent les extrêmes,
00:18:57refusant de regarder les comptes en face
00:18:59et qui n'a rien d'un compromis politique, global, équilibré et équitable.
00:19:03C'est une fuite en avant.
00:19:05Parce que cette partie du texte laisse filer la dépense publique,
00:19:07parce qu'elle s'éloigne de la trajectoire de redressement
00:19:09et parce que, si nous persistons dans cette voie,
00:19:12le risque de défaut de paiement de la Sécurité sociale
00:19:14cessera d'être une hypothèse,
00:19:16le groupe Horizon et Indépendant s'abstiendra majoritairement.
00:19:20Je vous remercie.
00:19:21Merci beaucoup, Madame la députée.
00:19:23Et enfin, la parole est à M. Paul-André Colombani
00:19:25pour le groupe Piot.
00:19:27Merci, Madame la Présidente.
00:19:29La semaine dernière, notre Assemblée a profondément retravaillé
00:19:32cette troisième partie du PLFSS relative aux dépenses.
00:19:36Elle est le fruit d'un travail parlementaire
00:19:37guidé par la recherche du compromis
00:19:39et constitue à nos yeux une version bien plus équilibrée
00:19:42que celle initialement présentée par le gouvernement.
00:19:46Au fil de l'examen des articles,
00:19:47notre groupe a obtenu plusieurs avancées majeures.
00:19:50D'abord, la suspension de la réforme des retraites
00:19:52que nous réclamons depuis 2023,
00:19:54qui représente une avancée déterminante.
00:19:56Ensuite, nous nous félicitons de l'abandon
00:19:57du doublement des franchises médicales,
00:20:00une mesure injuste qui aurait pénalisé les plus fragiles.
00:20:03Nous saluons également la suppression de l'année blanche,
00:20:05c'est-à-dire le jet de l'ensemble des prestations sociales.
00:20:08Autre motif de satisfaction,
00:20:09la possibilité ouverte désormais
00:20:11à de nombreuses femmes de comptabiliser
00:20:14deux trimestres liés aux enfants
00:20:15comme trimestres cotisés.
00:20:18Dans le même esprit,
00:20:18l'accélération de l'ensemble
00:20:20de l'entrée en vigueur
00:20:21du congé de naissance supplémentaire
00:20:23ainsi que la possibilité de le fractionner,
00:20:26proposition portée par notre collègue Stéphane Viry.
00:20:30Je regrette, à titre personnel,
00:20:31certaines dispositions pouvant irriter largement
00:20:34la médecine libérale,
00:20:35notamment concernant le DMP,
00:20:36même si cet article 24 a été retiré.
00:20:38Et donc, néanmoins,
00:20:41la version du texte que nous examinons aujourd'hui
00:20:44est incontestablement meilleure que la version initiale,
00:20:46plus équilibrée, plus juste, plus protectrice.
00:20:49Pour ces raisons,
00:20:52et parce que nous souhaitons que le PLFSS
00:20:53apporte un cadre clair à l'ensemble des acteurs de santé,
00:20:56comme nos concitoyens,
00:20:57la grande majorité du groupe plus haute
00:20:59votera en faveur de cette troisième partie du PLFSS.
00:21:02Je vous remercie, monsieur le député.
00:21:05Donc, je vais mettre au voie
00:21:07l'ensemble de la troisième partie du projet de loi.
00:21:10Je demande de bien vouloir regagner vos places.
00:21:14Le scrutin est ouvert.
00:21:18Le scrutin est clos.
00:21:20Votant 502, exprimé 313, majorité 157,
00:21:29pour 227, contre 86.
00:21:32L'Assemblée nationale a adopté.
00:21:35Après l'adoption des dépenses de ce projet de loi de financement
00:21:38de la Sécurité sociale,
00:21:39les députés en sont venus au vote solennel
00:21:41sur l'ensemble du texte,
00:21:43avec d'abord des explications de vote.
00:21:45Je vais donner la parole, donc,
00:21:48pour cinq minutes à un orateur par groupe.
00:21:51Monsieur le Président Ciotti,
00:21:53pour l'Union des droites pour la République.
00:22:08S'il vous plaît.
00:22:10S'il vous plaît.
00:22:15Allez-y, Monsieur le Président.
00:22:28Merci de quitter l'hémicycle en silence, s'il vous plaît.
00:22:32Madame la Présidente,
00:22:34Mesdames et Messieurs les Ministres,
00:22:35mes chers collègues,
00:22:36Nous voici donc à l'heure du choix,
00:22:43au carrefour quelque part de la vérité et du mensonge.
00:22:48Face à ce budget de soumission et de démission,
00:22:52nous serons au rendez-vous du soutien des Français.
00:22:56Mes chers collègues,
00:22:57entendez-vous dans le pays
00:22:59la colère qui gronde.
00:23:01Avez-vous confiance de l'image désastreuse
00:23:05qui est offerte aux Français ?
00:23:09Nos concitoyens ont bien compris,
00:23:12Madame la Ministre,
00:23:13que votre objectif
00:23:14n'est pas de gouverner,
00:23:17de décider, de choisir,
00:23:20de servir le bien commun
00:23:21et l'intérêt général.
00:23:22Non,
00:23:24votre seul objectif,
00:23:27c'est de durer
00:23:27encore une minute,
00:23:30encore quelques mois,
00:23:32encore quelques semaines.
00:23:35Vous nous proposez finalement ce soir
00:23:37un quoi qu'il en coûte politicien
00:23:40indigne de la Vème République.
00:23:46Alors, naturellement,
00:23:48notre groupe
00:23:48ne votera pas ce PLFSS.
00:23:50Un PLFSS inutile,
00:23:56néfaste,
00:23:57dangereux.
00:23:58Un texte qui,
00:24:00non seulement,
00:24:01ne résorbe pas le déficit,
00:24:04mais qui va l'accroître
00:24:05durablement
00:24:07en menaçant la croissance.
00:24:10C'est un projet
00:24:11qui, en plus,
00:24:13prend nos aînés pour cible,
00:24:15s'attaque aux épergnants,
00:24:17fragilise les entrepreneurs,
00:24:19s'attaque aux médecins.
00:24:22Un texte qui n'est pas pour les Français,
00:24:25mais un texte qui est pour vous
00:24:26et pour votre égoïsme politicien.
00:24:30Vous,
00:24:31vous qui êtes prêts
00:24:32à accentuer le déficit
00:24:35de 24 milliards d'euros
00:24:37pour obtenir
00:24:39le vote des socialistes.
00:24:41Mais tout cela,
00:24:42finalement,
00:24:43n'est pas très grave.
00:24:44Ce n'est pas votre problème.
00:24:46C'est celui des Français.
00:24:49Vous,
00:24:49qui êtes prêts
00:24:50à augmenter
00:24:51de 16%
00:24:52la CSG
00:24:54sur les revenus
00:24:55du capital,
00:24:56des indépendants,
00:24:57des artisans,
00:24:59des professions libérales,
00:25:00des commerçants,
00:25:01en tuant le préalèvement
00:25:03forfaitaire unique,
00:25:04qui était pourtant
00:25:05un des rares acquis
00:25:07des présidences Macron.
00:25:10Tout cela,
00:25:11pour satisfaire
00:25:12au diktat
00:25:13de M. Hollande
00:25:14et de M. Faure.
00:25:16Vous,
00:25:17vous qui êtes prêts
00:25:18à prendre
00:25:20la médecine libérale
00:25:21à nos tâches.
00:25:23Mais là encore,
00:25:24point n'est votre problème,
00:25:26c'est celui
00:25:27des Français.
00:25:29Nous,
00:25:29à l'UDR,
00:25:30avec notre alliance
00:25:31avec le Rassemblement national,
00:25:33nous avons brandi
00:25:34un bouclier
00:25:35pour protéger
00:25:36les Français
00:25:37face à ces attaques.
00:25:40Nous nous y sommes opposés
00:25:41directement,
00:25:43franchement,
00:25:45nettement.
00:25:46Nous avons notamment
00:25:47mis en échec
00:25:48votre volonté
00:25:50de vous attaquer
00:25:50au pouvoir d'achat
00:25:52des retraités.
00:25:54Nous avons mis en échec
00:25:55votre volonté
00:25:56de vous attaquer
00:25:57à la médecine libérale.
00:26:00Nous,
00:26:00nous ne sommes pas ici
00:26:01comme vous.
00:26:03pour sauver
00:26:03nos postes,
00:26:04nos places.
00:26:05Nous sommes ici
00:26:06pour servir
00:26:07les Français.
00:26:13Et par quels moyens
00:26:15en plus,
00:26:16même pas par un véritable débat,
00:26:18ici dans l'hémicycle,
00:26:20ce budget s'est négocié
00:26:22dans les arrières-cuisines,
00:26:24à coups d'interruptions
00:26:25de séances,
00:26:26d'amendements bricolés,
00:26:28de déjeuners secrets.
00:26:30monsieur fort,
00:26:31à Matignon,
00:26:32vous avez ressuscité,
00:26:35vous avez ressuscité
00:26:37la néfaste
00:26:38et funeste
00:26:394e République.
00:26:41Ce PLFSS
00:26:42s'est fait dans l'entre-soi
00:26:44contre les Français.
00:26:46Derrière l'opposition
00:26:48de façade
00:26:48de messieurs
00:26:49Wauquiez,
00:26:50Philippe,
00:26:51les Français
00:26:52paient leur abstention
00:26:53ou leur soutien
00:26:55honteux à ce budget, la tambouille, les habituelles manœuvres,
00:27:01celles qui écœurent les Français.
00:27:03Bruno Retailleau, mes chers collègues du groupe DR,
00:27:07a raison de parler de hold-up fiscal, social et démocratique
00:27:13concernant ce PLFSS et dire en conclusion,
00:27:19naturellement, puisque c'est la logique, que ce texte est invotable.
00:27:23J'appelle nos collègues LR à tirer les conclusions de son analyse
00:27:27en votant contre ce texte.
00:27:30A tous, libérez-vous des marchandages et des intimidations.
00:27:34Aujourd'hui, c'est l'heure de la vérité.
00:27:37Ne vous soumettez pas à l'alliance Lecornu-Atal-Bauquier.
00:27:41Ne vous compromettez pas.
00:27:43Pensez aux Français, pensez à ceux qui vous regardent,
00:27:46aux retraités, aux artisans, aux commerçants.
00:27:48Ne votez pas avec votre peur, votez avec votre liberté.
00:27:53Merci, M. le Président Sioti.
00:28:00La parole est à présent à M. Christophe Benz
00:28:02pour le Rassemblement national.
00:28:04Merci, Mme la Présidente.
00:28:15Mesdames et Messieurs les Ministres, M. le Président de la Commission des Affaires Sociales,
00:28:19M. le Rapporteur Général, chers collègues.
00:28:21Dans ce projet de loi de financement de la sécurité sociale,
00:28:24vous déplorez les dérapages budgétaires dont vous êtes les auteurs.
00:28:27Vous dénoncez les déficits structurels dont vous êtes les responsables.
00:28:31Vous pouvez tenter de détourner le regard ou chercher des responsables ailleurs.
00:28:36La cause du problème n'est pas votre opposition qui vous lance des alertes.
00:28:39La cause originelle du problème, c'est Emmanuel Macron et la politique destructrice
00:28:43qu'il vous impose de conduire depuis près de 9 ans.
00:28:47Votre PLFSS pour 2026 n'en est qu'une illustration parmi d'autres.
00:28:51C'est plus de taxes pour les Français, plus de contraintes pour les entreprises,
00:28:54plus de difficultés pour notre système d'accès aux soins.
00:28:57Votre trajectoire politique nous mène droit dans le mur et vous accélérez.
00:29:01Alors que beaucoup vous alertent, comme le Président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici,
00:29:06qui évoque, je cite, « la perte de contrôle de nos finances sociales ».
00:29:10Dans le même temps, par manque de pragmatisme, par aveuglement idéologique,
00:29:14où les deux à la fois, vous refusez de vous attaquer au vrai chantier d'économie
00:29:18et de réduction de dépenses, l'immigration, la suradministration,
00:29:22les dérapages des comptes sociaux, les insincérités budgétaires
00:29:25ou encore la lutte contre la fraude.
00:29:28A ce sujet, nous réclamons depuis des années des mesures fermes et fortes contre les fraudeurs.
00:29:33Nous serons très exigeants sur le texte dont l'examen démarre ce soir.
00:29:38Votre PLFSS est socialement injuste et économiquement délétère,
00:29:42toujours irritant malgré nos efforts pour le rendre le moins néfaste possible pour les Français.
00:29:48Il demeure inacceptable, or, s'abstenir, c'est voter pour, donc nous vôtre en contre.
00:29:54Ce texte est mauvais et donc conforme au bilan désastreux du macronisme
00:29:59qui aura fait tant de mal à la France et aux Français.
00:30:02Le macronisme, c'est plus de 1 100 milliards d'euros de dettes,
00:30:06un tissu économique en crise, une désindustrialisation accélérée,
00:30:11l'appauvrissement des Français, l'explosion des prix de l'énergie,
00:30:13l'abandon des territoires, sans parler des marques régulières de mépris et d'arrogance,
00:30:19la signature macroniste.
00:30:21Le bilan macroniste en matière économique, il est catastrophique.
00:30:24Et à ce titre, vous avez perdu le droit de donner des leçons d'économie à qui que ce soit.
00:30:29Le bilan macroniste en matière sociale, il est catastrophique.
00:30:33Les Français en souffrent et leurs moyens de vivre se réduisent à grande vitesse.
00:30:37Notre modèle social s'effondre sous nos yeux,
00:30:40les services publics de proximité se dégradent et reculent,
00:30:43la désertification médicale s'accentue,
00:30:45elle génère de graves pertes de chances et du renoncement aux soins.
00:30:50Les Français ne trouveront pas de source de réjouissance dans ce texte.
00:30:53Ils n'y trouveront que des taxes supplémentaires,
00:30:551,2 milliard de hausse de la CSG sur les produits de l'épargne et du patrimoine,
00:31:001,1 milliard sur les complémentaires santé,
00:31:02qui répercuteront mécaniquement sur les tarifs au détriment du pouvoir d'achat des Français,
00:31:06alors qu'augmente sans cesse le reste à charge pour les dépenses de santé.
00:31:11Les soignants y trouveront malheureusement une nouvelle étape d'obligation vaccinale
00:31:15sans aucun respect du principe de liberté.
00:31:19Le groupe RN a tenté de limiter la casse,
00:31:22en supprimant certains irritants comme le gel des pensions de retraite,
00:31:26des prestations sociales, notamment familiales ou encore pour les personnes handicapées.
00:31:30Dans ce texte, la seule maigre avancée est un report d'application de la réforme des retraites,
00:31:35en entendant la présidentielle de 2027
00:31:38et la mise en œuvre d'une réforme juste, celle défendue par Marine Le Pen.
00:31:43Sinon, rien n'est proposé pour lutter contre la financiarisation de la santé,
00:31:49rien pour accroître le nombre de soignants,
00:31:51ni soutenir la médecine libérale, la médecine des villes et villages,
00:31:55rien pour répondre à la crise des urgences hospitalières.
00:31:59Ce budget social continue sur le même chemin de l'échec,
00:32:02car vous refusez de vous remettre en cause.
00:32:05Vous ne tirez jamais les leçons de vos erreurs.
00:32:07Pire, vous vous déresponsabilisez,
00:32:10alors que ce texte ne répond en rien aux enjeux les plus cruciaux
00:32:13de santé, de travail ou de solidarité.
00:32:17Les Français attendent une rupture.
00:32:20Ils attendent l'alternance pour un véritable changement de cap,
00:32:23un changement politique concret.
00:32:26Ils n'attendent plus rien des gouvernements macronistes,
00:32:28si ce n'est leur départ.
00:32:30Alors, je vous le dis, chers collègues,
00:32:33seul le Rassemblement national aura le courage
00:32:35de changer réellement le cap au service des Français.
00:32:39Nous allons, nous, redonner confiance et espoir
00:32:42dans la politique que nous mènerons pour la nation française.
00:32:46Alors, courage, patience, on arrive.
00:32:49Merci beaucoup, monsieur le député.
00:32:56La parole est à présent à monsieur Pierre Cazeneuve
00:32:59pour le Compensable pour la République.
00:33:00Madame la Présidente, mesdames et messieurs les ministres,
00:33:19monsieur le rapporteur général, monsieur le président de la commission,
00:33:22mes chers collègues.
00:33:23Un bon compromis, c'est quand à la fin, personne n'est vraiment content.
00:33:27Mission accomplie.
00:33:28Au moment de voter ce projet de loi de financement de la sécurité sociale,
00:33:32le groupe Ensemble pour la République veut dire clairement les choses.
00:33:34Non, ce texte n'est pas le nôtre.
00:33:37Il contient des mesures que nous ne soutenons pas,
00:33:39un déficit bien au-delà de la trajectoire que nous soutenons
00:33:42et des reculs sur des réformes que nous avons portées,
00:33:45défendues avec détermination,
00:33:46car nous les jugeons encore aujourd'hui indispensables.
00:33:49Et pourtant, nous voterons unanimement pour.
00:33:53Nous voterons pour, non pas par facilité,
00:33:55non pas par renoncement,
00:33:57mais par sens de l'État et de l'intérêt général,
00:34:00fidèles à cet esprit de compromis qui nous a guidés
00:34:02depuis le début de ces débats budgétaires
00:34:04derrière notre président de groupe, Gabriel Attal.
00:34:07Car c'est le mandat que nous ont confié les Français.
00:34:09Tout d'abord en élisant une Assemblée nationale sans majorité claire
00:34:12et ensuite en nous demandant de trouver un chemin commun.
00:34:15C'est cet appel auquel ont aussi répondu les députés du groupe socialiste,
00:34:20les députés du groupe Lyot, les députés du groupe Horizon,
00:34:22les députés de la droite républicaine, les députés démocrates.
00:34:26Dans ce grand moment de clarification démocratique,
00:34:29le vrai visage du Rassemblement national et de la France insoumise
00:34:33va lui aussi se relever au grand jour.
00:34:36Celui du cynisme, celui du populisme.
00:34:40Ce vote, il va séparer notre Assemblée en deux.
00:34:43D'un côté, les artisans de la stabilité,
00:34:46de l'autre, les ingénieurs du chaos,
00:34:49les professionnels du bordel,
00:34:50les entrepreneurs du désordre,
00:34:52les architectes du vacarme,
00:34:54les virtuoses du blocage.
00:34:57Ce cynisme, mes chers collègues,
00:35:00il sera à son paroxysme.
00:35:01Quand, dans quelques minutes,
00:35:03ceux qui ont hier combattu la réforme des retraites
00:35:05vont voter contre sa suspension aujourd'hui.
00:35:08car, à la vérité, les travailleurs,
00:35:11les retraités, les Français,
00:35:12tout simplement, vous n'en avez rien à faire.
00:35:14Non, vous, la seule chose qui vous importe,
00:35:17c'est vos petits calculs électoraux,
00:35:19c'est votre petite magouille
00:35:20pour tenter de précipiter une élection
00:35:23ou encore en anticiper une autre.
00:35:25Ce vote, il n'en porte pas nos convictions,
00:35:31loin de là.
00:35:32Plus que jamais, nous interpellons
00:35:34sur la nécessité de réduire nos dépenses.
00:35:36Plus que jamais, nous affirmons
00:35:38qu'il faudra travailler plus longtemps
00:35:39pour financer notre modèle social.
00:35:42Et nous portons pour cela
00:35:43une réforme des retraites radicale,
00:35:45structurante,
00:35:46pour répondre aux aspirations de chacun
00:35:47et ne pas faire peser
00:35:48sur les seuls actifs de demain
00:35:50notre irresponsabilité collective
00:35:52d'hier et d'aujourd'hui.
00:35:54Évidemment, ce budget n'est pas parfait.
00:35:57Mais un budget parfait,
00:35:58en pari circonstances, ne peut exister.
00:36:00C'est un compromis réaliste.
00:36:02Il garantit la continuité
00:36:04du financement de notre système de santé.
00:36:07Il préserve le versement
00:36:08des prestations sociales.
00:36:10Il protège nos hôpitaux,
00:36:11conscrit un certain nombre de dépenses
00:36:12et grâce à l'action de notre groupe,
00:36:15il sauvegarde le salaire de nos apprentis
00:36:16et ne taxe pas plus
00:36:18les tickets restaurants de nos travailleurs.
00:36:20Or, en cas de rejet de ce budget,
00:36:23le coût de l'inaction, nous le connaissons.
00:36:26C'est 30 milliards d'euros de déficit
00:36:28pour la sécurité sociale en 2026,
00:36:29selon son propre directeur.
00:36:31C'est aussi l'impossibilité
00:36:33d'adresser à nouveau
00:36:34des défis majeurs auxquels
00:36:35notre pays est confronté.
00:36:37Si, chers collègues,
00:36:38nous sommes encore au printemps
00:36:39en train de discuter
00:36:40de ce projet de loi de finances,
00:36:41c'est doté au détriment d'une loi
00:36:44pour protéger nos enfants
00:36:45face aux fléaux des réseaux sociaux
00:36:47que nous portons là aussi
00:36:48avec notre groupe.
00:36:49C'est doté au détriment d'une loi
00:36:50pour lutter contre le narcotrafique,
00:36:52pour élargir les conditions
00:36:54de rétention administrative
00:36:55des étrangers délinquants,
00:36:56pour tracer l'avenir
00:36:57de la Nouvelle-Calédonie.
00:36:58Si ce texte n'est pas adopté,
00:37:01chers collègues,
00:37:02ce n'est pas la promesse
00:37:03d'un déluge à venir
00:37:04ou des diplés d'Egypte
00:37:06qui s'abattraient
00:37:06sur les six côtés de l'Hexagone.
00:37:08Mais c'est la certitude
00:37:09de l'incertitude.
00:37:11C'est celle d'un déficit
00:37:12qui s'envolerait encore un peu plus,
00:37:14de projets utiles pour le pays
00:37:16qui ne verraient pas le jour.
00:37:18Et c'est aussi et surtout
00:37:20celui de l'échec de notre Parlement
00:37:22et ceux qui croient encore un peu
00:37:23à la démocratie représentative.
00:37:25Car oui, notre Parlement
00:37:26doit être au rendez-vous de l'Histoire.
00:37:28Élu simplement, seulement depuis 2022,
00:37:31c'est la première fois en trois ans
00:37:33que je vais pouvoir m'exprimer
00:37:34définitivement sur le vote d'un budget.
00:37:36Et je compte bien me saisir
00:37:37de cette opportunité.
00:37:38Comme nous nous sommes tous,
00:37:40toutes et tous, collectivement,
00:37:42saisis de cette opportunité
00:37:43pendant les 120 heures de débat
00:37:45qui ont permis de faire évoluer
00:37:46drastiquement ce budget,
00:37:48une première fois,
00:37:49dans l'histoire de la cinquième,
00:37:50dans de pareilles dimensions.
00:37:52Nous assumons donc de voter
00:37:53ce texte imparfait,
00:37:55mais nécessaire.
00:37:55Nous assumons de dire aux Français
00:37:57« Oui, ce budget n'est pas celui
00:37:59que nous aurions écrit. »
00:38:01Mais il évite le blocage.
00:38:02Il protège vos droits.
00:38:04Il garantit la solidarité nationale.
00:38:06Jaurès disait
00:38:07« Le courage, c'est d'aller à l'idéal
00:38:09et de comprendre le réel. »
00:38:11Mais dans le cas présent,
00:38:12je pense qu'au contraire,
00:38:14il vaut mieux comprendre l'idéal
00:38:15et aller au réel.
00:38:17Parce qu'à la fin,
00:38:17ce sont toujours les mêmes
00:38:18qui sont victimes de l'utopie.
00:38:20les travailleurs,
00:38:22les petits retraités,
00:38:23les familles modestes,
00:38:24les soignants,
00:38:25ceux pour qui,
00:38:26plus que jamais,
00:38:27nous avons besoin
00:38:27de protection sociale,
00:38:29tiennent debout.
00:38:30Alors pensons à eux,
00:38:31donnons un budget à la France.
00:38:32Je vous remercie.
00:38:33Merci beaucoup,
00:38:34Monsieur le député.
00:38:36La parole est à présent
00:38:38à Monsieur Adrien Clouet
00:38:41pour le groupe La France Insoumise.
00:38:58Présidente, collègues, ministres,
00:39:00l'orateur précédent macroniste
00:39:02a conclu avec Jean Jaurès.
00:39:04Je vais démarrer également avec,
00:39:06en rappelant qu'il y a
00:39:07de mouvements révolutionnaires
00:39:08là où il y a de la conscience.
00:39:10Malheureusement,
00:39:10chez vous,
00:39:11il n'y a ni l'un ni l'autre.
00:39:12Donc,
00:39:13il va falloir aller
00:39:14sur le fond du dossier.
00:39:16L'orateur précédent
00:39:16disait également
00:39:17« Ce budget n'est pas celui
00:39:19que nous aurions écrit. »
00:39:19On se demande donc
00:39:20qui l'a écrit, finalement.
00:39:22Mais on a peut-être
00:39:22des réponses
00:39:23dans les éléments
00:39:24de scandale
00:39:25sortis ce matin
00:39:26avec les conseillers
00:39:28du Premier ministre
00:39:29qui visiblement passent
00:39:29des coups de téléphone
00:39:30obscurs
00:39:31à des entreprises privées
00:39:31pour essayer de faire changer
00:39:33de vote
00:39:34certaines et certains parlementaires.
00:39:35Comme l'ont dit
00:39:35des écologistes
00:39:36témoignant du fait
00:39:38que des dirigeants
00:39:39d'entreprises
00:39:40leur avaient dit
00:39:40que selon le vote
00:39:42qu'ils ou qu'elles auraient
00:39:44la joie
00:39:45ou l'heure
00:39:46d'accepter,
00:39:48eh bien,
00:39:49le gouvernement
00:39:50prendrait des décisions
00:39:51différentes
00:39:52en matière
00:39:52de programmation énergétique.
00:39:53Donc,
00:39:54il y a aujourd'hui
00:39:55un vote sous chantage.
00:39:56Ce serait une raison
00:39:57par ailleurs
00:39:57avant même d'aller
00:39:58au fond du texte
00:39:59pour ne pas l'accepter
00:40:00voire évidemment
00:40:00pour le refuser.
00:40:02Mais revenons au principe
00:40:04de ce qu'est un budget
00:40:05ou un texte financier.
00:40:07Dans une démocratie,
00:40:08le budget,
00:40:08depuis le début
00:40:09de la démocratie parlementaire,
00:40:10c'est le texte
00:40:10qui sépare une majorité
00:40:12et son opposition.
00:40:13J'aimerais bien
00:40:14savoir qui aujourd'hui
00:40:15rentre dans la majorité
00:40:16et nous aurons sans doute
00:40:17le résultat d'ici
00:40:17quelques minutes.
00:40:20Mais quoi qu'il en soit,
00:40:22ce texte n'est pas
00:40:23qu'une question
00:40:24déterminant majorité
00:40:25et opposition,
00:40:25c'est un sujet
00:40:26de méthode
00:40:27puisque depuis le début
00:40:28des discussions,
00:40:29tout a été fait
00:40:30pour empêcher le débat
00:40:31d'avoir lieu
00:40:31de manière tout à fait
00:40:32rationnelle et normale.
00:40:34Je ne vais pas revenir
00:40:35sur cette soirée formidable
00:40:36il y a dix jours
00:40:37où à minuit
00:40:38les ministres parlaient encore
00:40:39pour nous empêcher
00:40:40de discuter
00:40:40et faire tomber
00:40:41tous les amendements
00:40:43qui venaient
00:40:43et qui étaient anticipés.
00:40:44ce qui fait que nous n'avons
00:40:45pas discuté
00:40:45par exemple
00:40:46du financement
00:40:46de l'autonomie
00:40:47ou d'autres choses.
00:40:48Je ne vais pas revenir
00:40:49sur le chantage
00:40:49que j'évoquais à l'instant
00:40:50avec les conseillers
00:40:51qui passent
00:40:52par l'entreprise privée
00:40:53mais je voudrais dire
00:40:54qu'il n'est pas normal
00:40:55qu'un parlement
00:40:55soit amené à discuter
00:40:57parfois de 500 amendements
00:40:58en une journée
00:40:59car ce n'est pas
00:41:00un rythme normal
00:41:00de travail
00:41:01et cela conduit
00:41:02à ce que des parlementaires
00:41:03parfois retirent
00:41:04des idées qu'ils ou qu'elles ont
00:41:05quelles que soient d'ailleurs
00:41:06leurs opinions politiques
00:41:07sur ces bancs
00:41:07toutes sont légitimes
00:41:09à être discutées.
00:41:09Or, la manière
00:41:11dont le débat a été conçu
00:41:12visait directement
00:41:13à arriver au stade actuel
00:41:14c'est-à-dire
00:41:15des arrangements
00:41:15et des tambouilles
00:41:16qui ont lieu
00:41:16une fois le dîner
00:41:17une fois au déjeuner
00:41:18puisqu'il est un peu plus
00:41:20de 19h je crois
00:41:22je n'arrive pas à voir l'heure d'ici
00:41:22Bref, quoi qu'il en soit
00:41:25nous avons bien vu
00:41:26que toute la discussion
00:41:27a eu lieu en dehors
00:41:28de l'hémicycle
00:41:28puisque de pause
00:41:29en suspension
00:41:30de suspension en pause
00:41:31nous arrivons avec des chiffres
00:41:32tableau d'équilibre
00:41:33arrangement
00:41:33magouille
00:41:34engagement
00:41:35négociation
00:41:36concession
00:41:36dont nous n'avons ni les tenants
00:41:37ni les aboutissants
00:41:39nous savons en revanche
00:41:40ce qu'il n'y a pas dans ce texte
00:41:41par exemple
00:41:41il n'y a rien
00:41:42sur la question de l'autonomie
00:41:43rien du tout
00:41:44pour le grand âge
00:41:45ou les personnes
00:41:46en situation de handicap
00:41:47il n'y a rien du tout
00:41:48il n'y a rien
00:41:49dans la mesure
00:41:50où l'AAH
00:41:52ne sera toujours pas
00:41:52réévalué au niveau du SMIC
00:41:53dans la mesure où
00:41:54les dispositifs médicaux
00:41:55ne seront pas remboursés
00:41:56dans la mesure où
00:41:57les AESH
00:41:57ne seront toujours pas
00:41:58fonctionnalisés
00:41:59les logements
00:42:00ne seront toujours pas accessibles
00:42:01les maisons de retraite
00:42:02ne seront toujours pas publiques
00:42:03bref
00:42:04il n'y aura rien
00:42:04pour répondre
00:42:05à la détresse
00:42:06la plus vive
00:42:07de millions de Françaises
00:42:08et de Français
00:42:09qui attendaient pourtant
00:42:10des choses de vous
00:42:10comme quoi
00:42:11malheureusement
00:42:12en dépit des preuves du contraire
00:42:14ils espèrent toujours
00:42:14un peu d'humanité
00:42:15de la part du gouvernement
00:42:16il y a en revanche
00:42:18quelques éléments
00:42:19dans le texte
00:42:20qui méritent
00:42:21que nous nous en débarrassions
00:42:22assez vite
00:42:23taxation de 1 milliard
00:42:25sur les cotisations
00:42:26des mutuelles
00:42:27toutes celles
00:42:28et ceux qui voteront
00:42:29aujourd'hui ce texte
00:42:31seront complices
00:42:32d'une augmentation
00:42:32des cotisations
00:42:34des mutuelles
00:42:35et des assurances privées
00:42:36cela signifie
00:42:37que vous devrez dire
00:42:38au 1er janvier
00:42:39à nos compatriotes
00:42:40c'est à cause de mon vote
00:42:42que tu payes plus cher
00:42:43pour des soins identiques
00:42:45et vous ne leur direz pas
00:42:46que cela
00:42:47vous leur direz aussi
00:42:48si j'ai voté oui
00:42:50cela te conduira
00:42:52à plafonner
00:42:53à un mois maximum
00:42:54tes arrêts maladie
00:42:55ça veut dire
00:42:56à la fois
00:42:56dessaisir les médecins
00:42:58de leur capacité
00:42:59d'appréciation
00:42:59car qui ici
00:43:01s'estime plus compétent
00:43:02que le médecin
00:43:03qui reçoit une personne
00:43:04en souffrance
00:43:04pour estimer
00:43:05de combien de temps
00:43:05elle a besoin
00:43:06pour guérir
00:43:07et pour aller mieux
00:43:07mais également
00:43:08que vous direz
00:43:09aux assurés sociaux
00:43:10eux-mêmes
00:43:10et elles-mêmes
00:43:11nous avons fait des économies
00:43:12sur ton dos
00:43:12et tu retourneras travailler
00:43:13y compris
00:43:14si ce n'est pas en capacité
00:43:15morale ou physiologique
00:43:17de le faire
00:43:17au risque de te blesser gravement
00:43:19voilà
00:43:19quels sont les enjeux
00:43:20de ce texte
00:43:21on pourrait y rajouter
00:43:21bien sûr
00:43:22le nouveau régime
00:43:23d'affection longue durée
00:43:24que vous voulez créer
00:43:25toutes celles et ceux
00:43:26qui nous écoutent
00:43:27qui par exemple
00:43:28sont diabétiques
00:43:29basculeraient
00:43:31dans un nouveau régime
00:43:32pour faire un demi milliard
00:43:34d'économies
00:43:34ça veut dire quoi concrètement
00:43:35ça veut dire 300 euros
00:43:36de frais en plus
00:43:37pour elles et pour eux
00:43:38300 euros
00:43:39pris à nos compatriotes
00:43:40qui ont une situation
00:43:41de diabète
00:43:42par exemple
00:43:42qui ici
00:43:43a été élu
00:43:44qui a été élu
00:43:46pour faire les poches
00:43:47de personnes
00:43:47qui ont le diabète
00:43:48des cotisants
00:43:49au mutuel
00:43:50ou des personnes
00:43:52en arrêt maladie
00:43:53et je reste là
00:43:54uniquement
00:43:55sur les malades
00:43:56eux-mêmes
00:43:56car les établissements
00:43:57sont aussi concernés
00:43:58avec la mise sous tutelle
00:44:00et les malus
00:44:02financiers
00:44:03pour établissements
00:44:04de santé
00:44:04qui prescriraient
00:44:05trop de soins
00:44:06qui accueilleraient
00:44:07trop de patients
00:44:08ou trop de patients
00:44:09qui ici a été élu
00:44:10pour réduire
00:44:12les dotations
00:44:12des hôpitaux
00:44:13enfin nous collègues
00:44:14rejetons ce texte
00:44:15Merci monsieur le député
00:44:17la parole est à présent
00:44:19à monsieur le président
00:44:20Boris Vallaud
00:44:20pour le groupe socialiste
00:44:22Madame la Présidente
00:44:36Mesdames et Messieurs
00:44:37les ministres
00:44:37chers collègues
00:44:38nous sommes dans un moment
00:44:40grave et singulier
00:44:42dont chacun a ici
00:44:43la haute conscience
00:44:44il y a 18 mois
00:44:46la dissolution
00:44:47décidée par le seul
00:44:48président de la république
00:44:49à projeter la politique
00:44:50hors de son orbite
00:44:51la cinquième république
00:44:53est morte
00:44:54la sixième n'est pas née
00:44:56et dans ce clair-obscur
00:44:57il nous faut inventer
00:44:58les règles d'un régime
00:44:59incapable de dire
00:45:00ce qu'il est
00:45:01sans majorité
00:45:02et sans grammaire
00:45:03le fait minoritaire
00:45:05se substituant
00:45:06au fait majoritaire
00:45:07chacune et chacun
00:45:08d'entre nous
00:45:08se trouve investi
00:45:10d'une responsabilité
00:45:12inédite
00:45:12et éminente
00:45:13à nous socialistes
00:45:15comme à d'autres
00:45:16il a fallu penser
00:45:17l'exercice de l'opposition
00:45:18comme on parle
00:45:19de l'exercice du pouvoir
00:45:20une opposition responsable
00:45:22de chacun de ses actes
00:45:24qui peut faire
00:45:24et défaire
00:45:25les majorités
00:45:26faire et défaire
00:45:28les gouvernements
00:45:29faire et défaire
00:45:31les budgets
00:45:31une opposition
00:45:32néanmoins
00:45:33déterminée
00:45:34à combattre
00:45:35la politique
00:45:36d'Emmanuel Macron
00:45:37dont nous dénonçons
00:45:38depuis le premier jour
00:45:38la brutalité
00:45:40et que nous considérons
00:45:41comme un échec
00:45:42qui a fracturé
00:45:44les français
00:45:45et affaibli le pays
00:45:45comme jamais
00:45:46une position utile
00:45:49dans la fidélité
00:45:50au contrat
00:45:50qui nous lie
00:45:51aux français
00:45:51qui espèrent
00:45:52de la gauche
00:45:52un changement
00:45:53dans leur vie
00:45:53fidèles à la majorité
00:45:55absolue
00:45:56des vies difficiles
00:45:57qui ne peuvent pas
00:45:58se payer le luxe
00:45:59d'attendre
00:46:00ou d'espérer
00:46:01le luxe
00:46:02du tout ou rien
00:46:03et tant pis
00:46:04si certains font feu
00:46:06aujourd'hui
00:46:07sur nous
00:46:07comme ils le faisaient
00:46:09hier
00:46:10feu sur Léon Blum
00:46:11car pour cela
00:46:12gouverner
00:46:13c'est trahir
00:46:13même quand on ne
00:46:15gouverne pas
00:46:16et tant pis
00:46:17si d'autres
00:46:18avec le même
00:46:19acharnement
00:46:20à jouer
00:46:21la politique
00:46:21du pire
00:46:22considèrent
00:46:23qu'on a
00:46:24trop cédé
00:46:24aux socialistes
00:46:25oui
00:46:26comme le disait
00:46:28Jaurès
00:46:28il nous plaît
00:46:29que notre parti
00:46:30ne soit pas composé
00:46:30de ces éternels
00:46:31impuissants
00:46:32qui critiquent
00:46:33et qui combattent
00:46:34toujours trop tard
00:46:35aux français
00:46:37qui s'interrogent
00:46:38et qui s'inquiètent
00:46:39je veux dire
00:46:39ce qu'était
00:46:39le budget initial
00:46:40de la sécurité sociale
00:46:41et où nous en sommes
00:46:43après avoir combattu
00:46:44âprement
00:46:45depuis des semaines
00:46:46suppression
00:46:47de deux jours fériés
00:46:48il n'en est plus question
00:46:49réforme de l'assurance chômage
00:46:51il n'en est plus question
00:46:52gel des minima sociaux
00:46:54il n'en est plus question
00:46:55gel des pensions
00:46:56il n'en est plus question
00:46:58gel du barème
00:46:59de la CSG
00:47:00il n'en est plus question
00:47:01doublement des franchises médicales
00:47:03il n'en est plus question
00:47:04rabot sur les tickets
00:47:05restaurants
00:47:06et les chèques vacances
00:47:07il n'en est plus question
00:47:08augmentation des cotisations
00:47:09sur les apprentis
00:47:10il n'en est plus question
00:47:11remise en cause
00:47:13des aides à l'embauche
00:47:14en outre-mer
00:47:15il n'en est plus question
00:47:16quant à la réforme
00:47:18des retraites
00:47:19réforme emblématique
00:47:21la voici suspendue
00:47:23et quant à la flat tax totem
00:47:25du quinquennat
00:47:26d'Emmanuel Macron
00:47:26la voici remise en cause
00:47:28par la CSG
00:47:29sur les revenus financiers
00:47:30quant à l'hôpital
00:47:32et au budget de la santé
00:47:34étranglé il y a un mois encore
00:47:36dans un nom d'âme corset
00:47:38à 1,6%
00:47:40le voici porté à 3
00:47:42soit 4 milliards de plus
00:47:44que dans le budget initial
00:47:45oui
00:47:47nous assumons
00:47:49d'avoir par la négociation
00:47:50par la recherche
00:47:52du compromis
00:47:53dans un rapport
00:47:54de force
00:47:55parfois dur
00:47:56toujours exigeant
00:47:58nettoyer
00:47:59le musée
00:48:00des horreurs
00:48:00que dénonçaient
00:48:01il y a quelques semaines
00:48:03encore
00:48:03des syndicats
00:48:04de salariés
00:48:05qui ont souvent
00:48:05joint leur voix
00:48:06à la nôtre
00:48:07pour faire reculer
00:48:08le projet du gouvernement
00:48:10oui
00:48:11nous assumons
00:48:12d'avoir fait reculer
00:48:13la politique
00:48:13d'Emmanuel Macron
00:48:15la brutalité
00:48:16du budget initial
00:48:17de la sécurité sociale
00:48:18d'avoir protégé
00:48:20les français
00:48:21même de façon
00:48:22imparfaite
00:48:23en un mot
00:48:24d'avoir fait notre devoir
00:48:25en ce moment
00:48:27à nul autre pareil
00:48:28au milieu des périls
00:48:30de l'époque
00:48:30nous n'avons eu
00:48:31que deux préoccupations
00:48:33être utile
00:48:34tout de suite
00:48:34aux françaises
00:48:35et aux français
00:48:35qui n'ont que leur force
00:48:36de travail pour vivre
00:48:37et qui n'en vivent pas toujours
00:48:39défendre ensuite
00:48:41la possibilité
00:48:42du débat parlementaire
00:48:44plutôt que d'abandonner
00:48:45la démocratie
00:48:46à ses ennemis mortels
00:48:48du rassemblement national
00:48:49pour ce qui nous concerne
00:48:52nous n'avons jamais eu
00:48:53la fascination
00:48:54du spectacle
00:48:55de la chute
00:48:55et nous ne ferons jamais
00:48:57de la vie des gens
00:48:59les victimes
00:48:59de la politique du pire
00:49:00nous voterons ce budget
00:49:02de la sécurité sociale
00:49:03non parce qu'il est le nôtre
00:49:05mais parce qu'il est le fruit
00:49:06du compromis républicain
00:49:09qu'il en va
00:49:10de l'intérêt des français
00:49:11de leur service public
00:49:13et de la France
00:49:14merci beaucoup
00:49:16monsieur le président
00:49:17Vallaud
00:49:18la parole est à présent
00:49:23à madame Justine Gruet
00:49:24pour le groupe
00:49:25droite républicaine
00:49:26madame la présidente
00:49:33mesdames et messieurs
00:49:34les ministres
00:49:35monsieur le président
00:49:36de la commission
00:49:36des affaires sociales
00:49:38monsieur le rapporteur général
00:49:39chers collègues
00:49:41nous voilà arrivés
00:49:42à un moment charnière
00:49:43du débat budgétaire
00:49:44qui anime
00:49:45l'assemblée nationale
00:49:46depuis près de deux mois
00:49:47des semaines
00:49:48que nous débattons
00:49:49pour doter la France
00:49:50d'un budget
00:49:51des semaines
00:49:52que chaque groupe
00:49:53défend ses positions
00:49:54au sein d'une assemblée
00:49:55divisée
00:49:56on peut sans cesse
00:49:57râler
00:49:58toujours être contre tout
00:49:59ou bien travailler
00:50:01notre ligne
00:50:02les députés
00:50:03de la droite républicaine
00:50:04l'ont défendu
00:50:05avec beaucoup de sérieux
00:50:06tout au long des débats
00:50:07nous avons clairement
00:50:09indiqué
00:50:10que le projet initial
00:50:11était pour nous
00:50:12inacceptable
00:50:13et nous avons obtenu
00:50:14des avancées
00:50:15dans cet hémicycle
00:50:16en faveur
00:50:17de la France
00:50:18qui travaille
00:50:19avec le retour
00:50:19de la défiscalisation
00:50:21intégrale
00:50:22des heures supplémentaires
00:50:23en faveur
00:50:24de la France
00:50:25qui a travaillé
00:50:26toute sa vie
00:50:26avec la revalorisation
00:50:28de toutes les pensions
00:50:29de retraite
00:50:29sur l'inflation
00:50:30vous le savez
00:50:31pour nous
00:50:32la retraite
00:50:33n'est pas un privilège
00:50:34c'est le fruit
00:50:35d'une vie passée
00:50:36à travailler
00:50:36et à cotiser
00:50:37des avancées
00:50:39en faveur
00:50:40des classes moyennes
00:50:41avec la suppression
00:50:42de la hausse de CSG
00:50:43sur des produits
00:50:44d'épargne
00:50:45aussi plébiscités
00:50:46par les français
00:50:47que les assurances vie
00:50:48et les PEL
00:50:49des avancées
00:50:50enfin
00:50:50pour nos professionnels
00:50:52de santé
00:50:52en revenant
00:50:53sur l'essentiel
00:50:54des mesures
00:50:55qui allaient pénaliser
00:50:56nos pharmaciens
00:50:57et nos médecins libéraux
00:50:58ils sont si précieux
00:51:00dans nos territoires
00:51:00cependant
00:51:02mes chers collègues
00:51:03ce budget
00:51:04ne correspond pas
00:51:05à celui
00:51:05que nous aurions souhaité
00:51:06pour la sécurité sociale
00:51:07et l'assurance maladie
00:51:09il comporte
00:51:10des hausses
00:51:10d'impôts
00:51:11et de taxes
00:51:11à un niveau
00:51:12certes réduit
00:51:13par notre mobilisation
00:51:14et largement inférieur
00:51:15à ce que réclamaient
00:51:16le parti socialiste
00:51:17et la France insoumise
00:51:19mais des hausses
00:51:19d'impôts
00:51:20tout de même
00:51:20aucune réforme structurelle
00:51:22qui permettrait
00:51:23de dégager
00:51:24des économies
00:51:24d'ampleur
00:51:25pour réduire
00:51:26nos déficits
00:51:27et assurer
00:51:27le financement
00:51:28de nos services publics
00:51:30et pour beaucoup
00:51:30d'entre nous
00:51:31la suspension
00:51:32de la réforme
00:51:33des retraites
00:51:33sans financement
00:51:34constitue un élément
00:51:36préoccupant
00:51:36pour l'avenir
00:51:37de notre régime
00:51:38de retraite
00:51:39face à l'implacable
00:51:40réalité
00:51:41de l'évolution
00:51:42démographique
00:51:42non
00:51:43ce budget
00:51:44ne correspond
00:51:45pas à nos convictions
00:51:46ce n'est pas
00:51:47le budget parfait
00:51:47mais dans la situation
00:51:49actuelle
00:51:49soyons lucides
00:51:51un budget idéal
00:51:52est un budget
00:51:53impossible
00:51:54et l'absence
00:51:55de budget
00:51:55qui conduirait
00:51:56à laisser dériver
00:51:57nos comptes sociaux
00:51:58et à priver
00:51:59de moyens supplémentaires
00:52:00nos hôpitaux
00:52:02nos EHPAD
00:52:03nos professionnels
00:52:04de santé
00:52:04n'est pas davantage
00:52:05souhaitable
00:52:06mes chers collègues
00:52:07ainsi notre groupe
00:52:09s'abstiendra
00:52:09majoritairement
00:52:10sur le vote
00:52:11de ce projet
00:52:11de loi de financement
00:52:12de la sécurité sociale
00:52:14pour 2026
00:52:15nous ne prendrons
00:52:16pas le risque
00:52:17de bloquer
00:52:17l'adoption
00:52:18de ce texte
00:52:19mes chers collègues
00:52:21dans un foyer
00:52:22lorsque les français
00:52:23n'ont plus les moyens
00:52:24de payer
00:52:24toutes leurs factures
00:52:26ils commencent
00:52:27par faire le point
00:52:28sur leurs dépenses
00:52:29qui peuvent être réduites
00:52:30ils ne vont pas
00:52:31chercher de l'argent
00:52:32supplémentaire
00:52:32en demandant
00:52:33à leurs voisins
00:52:34notamment ceux
00:52:35qui travaillent
00:52:35de leur donner
00:52:36toujours plus d'argent
00:52:38c'est ce travail
00:52:39exigeant
00:52:40que nous devons conduire
00:52:41c'est ce travail
00:52:42que nos compatriotes
00:52:44attendent
00:52:45dès demain
00:52:45nous poursuivrons
00:52:46le travail parlementaire
00:52:48exigeant
00:52:49pour oeuvrer
00:52:49en faveur
00:52:50des réformes
00:52:50structurelles
00:52:51que nous estimons
00:52:52indispensables
00:52:54pour sauver
00:52:55notre système
00:52:55de protection sociale
00:52:57et redresser
00:52:57notre pays
00:52:58diminuer nos dépenses
00:53:00inutiles
00:53:01dans l'administration
00:53:02limiter l'accès
00:53:03aux étrangers
00:53:04qui n'ont jamais
00:53:05contribué
00:53:05à notre système
00:53:06lutter contre
00:53:07la fraude sociale
00:53:09qui mine tant
00:53:09nos comptes publics
00:53:10que la confiance
00:53:11des français
00:53:12revaloriser
00:53:14toujours le travail
00:53:15face à l'assistanat
00:53:16avec la création
00:53:18d'une aide sociale
00:53:18unique
00:53:19permettant de s'assurer
00:53:21d'un écart net
00:53:22entre les revenus
00:53:23issus du travail
00:53:24et ceux issus
00:53:25de l'assistanat
00:53:25simplifier drastiquement
00:53:27face à la bureaucratie
00:53:30administrative
00:53:31qui pose problème
00:53:33mes chers collègues
00:53:34dans le quotidien
00:53:34de tous les français
00:53:35tout est devenu compliqué
00:53:37cela entrave également
00:53:39nos services publics
00:53:40de santé
00:53:41et nos administrations
00:53:42de sécurité sociale
00:53:43nous en sommes convaincus
00:53:45c'est cela
00:53:46qu'attendent de nous
00:53:47les français
00:53:48faire œuvre utile
00:53:49même dans cette période
00:53:50imparfaite
00:53:51je n'ai jamais connu
00:53:52de période facile
00:53:54en attendant
00:53:55la scène
00:53:55d'une confrontation
00:53:56démocratique
00:53:57du débat présidentiel
00:53:59qui commencera
00:54:00je vous le rappelle
00:54:01l'année prochaine
00:54:02et tranchera
00:54:03les grands choix
00:54:04pour l'avenir
00:54:04de notre pays
00:54:05je vous remercie
00:54:07merci beaucoup
00:54:08madame la députée
00:54:09la parole est à présent
00:54:12à madame la présidente
00:54:13Châtelain
00:54:14pour le groupe
00:54:14écologiste et social
00:54:16merci madame la présidente
00:54:24mesdames les ministres
00:54:26chers collègues
00:54:27ce vote
00:54:29est très regardé
00:54:31et nous savons
00:54:31que chacun d'entre nous
00:54:33quel que soit son vote
00:54:34aura des explications
00:54:36à donner
00:54:37alors je vais vous dire
00:54:39ce que moi je dirais
00:54:39à mes électeurs
00:54:41quand ils me demanderont
00:54:41pourquoi
00:54:42j'ai fait ce choix
00:54:44la première chose
00:54:46c'est que je lui dirais
00:54:47que si j'écoutais mon cœur
00:54:48et si j'écoutais mes tripes
00:54:50je vote contre ce texte
00:54:51je ne supporte pas
00:54:53ce que vous avez fait
00:54:54de l'hôpital
00:54:55depuis tant d'années
00:54:56qui peut aujourd'hui
00:54:58être satisfait
00:54:59du système de soins
00:55:00qui peut se satisfaire
00:55:01des délais d'attente
00:55:02qui peut se satisfaire
00:55:04des brancards
00:55:04dans les urgences
00:55:05qui peut se satisfaire
00:55:07aujourd'hui des soignants
00:55:08qui n'en peuvent plus
00:55:09et qui sont en burn-out
00:55:10voilà ce que moi
00:55:11ça me dit
00:55:12si j'écoute mes tripes
00:55:13et si j'écoute mon cœur
00:55:14mais à un moment
00:55:15après des semaines de débat
00:55:16et parce que
00:55:17quand on est député
00:55:19on ne peut pas
00:55:19écouter
00:55:20que son cœur
00:55:21et que ses tripes
00:55:22et bien à un moment
00:55:23on essaye de prendre du recul
00:55:25et moi je voudrais
00:55:27expliquer
00:55:27le cheminement
00:55:29qu'a fait le groupe
00:55:30écologiste et social
00:55:32d'abord
00:55:32on a essayé
00:55:33de se défaire
00:55:34du bruit
00:55:35de tout le bruit
00:55:36qu'il y a autour
00:55:36de ce débat
00:55:37le premier d'entre eux
00:55:39étant les larmes de crocodile
00:55:40de Bruno Retailleau
00:55:41qui va parler
00:55:42de hold-up fiscal
00:55:43alors que son groupe
00:55:44a voté
00:55:45la fiscalité
00:55:46la plus injuste
00:55:47de ce texte
00:55:48c'est-à-dire
00:55:48l'augmentation de la taxe
00:55:50sur les complémentaires santé
00:55:51qui prendra
00:55:52un milliard d'euros
00:55:53chez tous les français
00:55:54donc à un moment
00:55:55ça suffit
00:55:56les commentateurs
00:55:57moi je n'en veux plus
00:55:58le deuxième
00:55:59du bruit
00:56:00et bien c'est
00:56:01Edouard Philippe
00:56:02qui a décidé
00:56:02finalement
00:56:03maintenant
00:56:04qu'il n'est plus élu
00:56:05qu'il n'est plus
00:56:06aux responsabilités
00:56:07de trouver
00:56:08je ne sais pas
00:56:08un peu de panache
00:56:09un peu de courage
00:56:10mais globalement
00:56:11la déloyauté
00:56:12et l'ingratitude
00:56:13je trouve
00:56:14que c'est
00:56:15assez moche
00:56:16deuxièmement
00:56:18on a refusé
00:56:19d'intégrer
00:56:20un 49-3
00:56:21qui n'existe pas
00:56:22le premier ministre
00:56:24a fait le choix
00:56:25de ne pas raccourir
00:56:26au 49-3
00:56:27et donc on a refusé
00:56:28tout à la fois
00:56:29cette idée
00:56:29que le débat
00:56:30devrait être
00:56:31entre un budget
00:56:32ou pas de budget
00:56:33parce que dans ces cas-là
00:56:34il faut faire un 49-3
00:56:35mais on refuse également
00:56:37l'idée que ce vote
00:56:38serait un vote
00:56:39sur l'avenir du gouvernement
00:56:41nous ne votons pas
00:56:42aujourd'hui
00:56:42pour ou contre le gouvernement
00:56:44nous ne votons pas
00:56:45un vote de censure
00:56:46car nous continuons
00:56:46à penser que ce gouvernement
00:56:48est une anomalie
00:56:49démocratique
00:56:50non, le seul sujet
00:56:52sur lequel nous votons
00:56:53c'est le texte
00:56:55de la sécurité sociale
00:56:56et donc à la fin
00:56:59la question c'est
00:57:00d'essayer
00:57:01de comprendre
00:57:02au plus près
00:57:03ce qu'il y a
00:57:04dans le texte
00:57:05de la sécurité sociale
00:57:06et de dire la vérité
00:57:07la première vérité
00:57:09c'est qu'il n'y a
00:57:09pas de grande victoire
00:57:11qu'il n'y a pas
00:57:12de grand soir
00:57:13c'est finalement
00:57:14un petit texte
00:57:16mais
00:57:16c'est un petit texte
00:57:18dans lequel nous avons
00:57:19évité la casse
00:57:20nous avons évité
00:57:22que le pouvoir d'achat
00:57:23des plus précaires
00:57:24soit encore plus impacté
00:57:26par le gel
00:57:27des prestations sociales
00:57:28par le gel
00:57:29des pensions de retraite
00:57:30par la désindexation
00:57:32des pensions de retraite
00:57:33donc oui
00:57:33on a évité la casse
00:57:35et parce que
00:57:36le groupe écologiste
00:57:37et social
00:57:38a de manière obstinément
00:57:39dit une seule chose
00:57:40ce qui comptera
00:57:41à la fin
00:57:42c'est la question
00:57:43des moyens
00:57:44pour les soignants
00:57:45et que la question
00:57:46que nous posions
00:57:47c'est est-ce qu'à
00:57:48moment on pourra leur dire
00:57:49vous allez devoir
00:57:50faire le même travail
00:57:51mais au moins
00:57:52on ne vous enlève
00:57:52pas d'argent
00:57:53et donc effectivement
00:57:55avec l'augmentation
00:57:56des dépenses
00:57:57sur la santé
00:57:58c'est ce que nous avons
00:57:59nous avons
00:58:00des moyens constants
00:58:01alors est-ce que
00:58:02c'est suffisant
00:58:02la réponse est non
00:58:04mais est-ce que
00:58:05c'est négligeable
00:58:06la réponse est non
00:58:07également
00:58:08oui la question
00:58:09des moyens constants
00:58:10le fait que
00:58:11on n'aille pas encore
00:58:13faire des économies
00:58:13sur l'hôpital
00:58:14ce n'est pas rien
00:58:16et donc oui
00:58:17cela a été déterminant
00:58:18de notre réflexion
00:58:19par contre
00:58:20nous le disons aussi
00:58:21nous continuerons
00:58:22à être extrêmement
00:58:23vigilants
00:58:24vigilants parce que
00:58:25quand on dit
00:58:26qu'il y a des moyens
00:58:26constants
00:58:27ça doit être des moyens
00:58:27constants pour tout le monde
00:58:28et que nous refusons
00:58:30que derrière le mot
00:58:30efficience
00:58:31ou derrière l'idée
00:58:32de malus
00:58:33c'est-à-dire de pénalité
00:58:34financière
00:58:35sur les hôpitaux
00:58:36et bien on aille
00:58:37prendre des moyens
00:58:38sur des hôpitaux
00:58:40dans des zones denses
00:58:40il ne faut pas
00:58:41qu'à un moment
00:58:42les moyens constants
00:58:43ce soit pour quelques-uns
00:58:44et pas pour d'autres
00:58:45c'est dans tous les hôpitaux
00:58:46dans toutes les régions
00:58:47de France
00:58:48dans tous les départements
00:58:49de France
00:58:49que ces moyens constants
00:58:50doivent se traduire
00:58:51alors voilà
00:58:52ce cheminement
00:58:53il a été dur
00:58:54il a été complexe
00:58:56et oui
00:58:56ce vote
00:58:57très clairement
00:58:58est un vote de raison
00:58:59et pas un vote de coeur
00:58:59mais à un moment
00:59:00quand il y a
00:59:02mais oui
00:59:02quand il y a une avancée
00:59:03quand il y a
00:59:04la manière de dire
00:59:05qu'on a impacté
00:59:07sur les moyens
00:59:08qui seront mis
00:59:09sur les hôpitaux
00:59:10et sur les soins de ville
00:59:11on en tire la conclusion
00:59:12qui est que le groupe
00:59:14écologiste et social
00:59:15en majorité
00:59:16s'abstiendra
00:59:17merci
00:59:18merci beaucoup
00:59:19madame la présidente
00:59:19Châtelain
00:59:20la parole est à présent
00:59:23à monsieur Philippe Bigier
00:59:24pour le groupe démocrate
00:59:26madame la présidente
00:59:34mesdames et messieurs les ministres
00:59:36monsieur le président
00:59:36de la commission des affaires sociales
00:59:38monsieur le rapporteur général
00:59:39mes chers collègues
00:59:40c'est l'heure de vérité
00:59:42cet après-midi
00:59:43pour l'Assemblée nationale
00:59:44c'est l'heure de vérité
00:59:46pour la sécurité sociale
00:59:48qui vient de fêter
00:59:50avec fierté
00:59:50ces 80 ans
00:59:51et dont nous sommes tous
00:59:52les dépositaires
00:59:54et qui a permis
00:59:56d'accomplir
00:59:58des formidables progrès
00:59:59économiques et sociaux
01:00:00dans ce pays
01:00:00regardés dans le monde entier
01:00:02alors
01:00:04la question était simple
01:00:05va-t-on la protéger
01:00:07va-t-elle survivre
01:00:08c'est l'heure de vérité
01:00:09d'autant plus
01:00:09que les comptes sociaux
01:00:10sont profondément dégradés
01:00:12alors vous allez me dire
01:00:13c'est récent
01:00:15non pas du tout
01:00:15la CADES a été créée
01:00:17en 1993
01:00:18pour soi-disant 15 ans
01:00:20et il faudra
01:00:21la prolonger
01:00:22car elle est
01:00:23vous le savez
01:00:24terriblement endettée
01:00:25je parle même pas
01:00:25de la COS
01:00:26et donc ce budget
01:00:28s'il faut l'adopter
01:00:28c'est au moins
01:00:29pour une raison
01:00:30qui nous a été expliquée
01:00:31la semaine dernière
01:00:32c'est qu'il n'y aura
01:00:33plus de pilotage
01:00:34et naturellement
01:00:35une dérive
01:00:36inacceptable
01:00:37des comptes
01:00:38et la sécurité sociale
01:00:39aux mains
01:00:40des prédateurs financiers
01:00:41qui ne manqueront pas
01:00:43de se jeter sur nous
01:00:44c'est dans des vérités
01:00:45aussi parce que
01:00:46ce sont 700 milliards
01:00:47attendus par les retraités
01:00:49je crois comme retraite
01:00:51l'année prochaine
01:00:51pour les entreprises
01:00:52M. le ministre
01:00:53pour les facteurs
01:00:54de compétitivité
01:00:54pour les demandeurs
01:00:55d'emploi
01:00:55pour les hôpitaux
01:00:57qui attendent
01:00:57pour investir
01:00:58vous allez leur dire
01:00:59on attend le mois de mars
01:01:00alors je sais que Noël arrive
01:01:01je sais que chacun
01:01:03va mettre son petit
01:01:04soulier au pied du sapin
01:01:05et qu'on raconte
01:01:06des petits contes de Noël
01:01:07et vous croyez
01:01:08qu'en janvier
01:01:09et en février
01:01:09on fera un budget
01:01:10dans les meilleures conditions
01:01:11la réponse est non
01:01:13c'est l'heure des vérités
01:01:14pour le Parlement
01:01:15lui-même
01:01:16et là
01:01:16je vous le dis
01:01:17avec beaucoup de gravité
01:01:18c'est la première fois
01:01:20qu'ici
01:01:21nous bâtissons
01:01:23un budget
01:01:23briques à paie-briques
01:01:24c'est un acte
01:01:26de liberté fondamentale
01:01:28que nous avons posé
01:01:29tous ensemble
01:01:30les vrais architectes
01:01:33de ce budget
01:01:34ce sont les parlementaires
01:01:35eux-mêmes
01:01:36et ça a été permis
01:01:37pour des raisons politiques
01:01:38un peu uniques
01:01:40pas de 49.3
01:01:41ceux qui nous disaient
01:01:4349.3
01:01:43vous nous violentez
01:01:44il n'y a pas de 49.3
01:01:46ensuite
01:01:47il a fallu
01:01:49suspendre la réforme
01:01:50des retraites
01:01:51et je regarde
01:01:51Elisabeth Borne
01:01:52qui l'a portée
01:01:52avec courage
01:01:53et nous étions
01:01:54un certain nombre ici
01:01:55mais je vous le dis
01:01:56à tous
01:01:56vous verrez le moment
01:01:58où après les présidentielles
01:02:00tout ça reviendra
01:02:01et vous penserez
01:02:02aux propos
01:02:03que j'aurais tenus
01:02:03à cette tribune
01:02:04et puis
01:02:05et puis
01:02:07et puis
01:02:10il faut arriver
01:02:10à un compromis
01:02:11alors
01:02:12puisque tout à l'heure
01:02:13Jérôme Guel
01:02:13dans une très belle question
01:02:15on parlait
01:02:15d'Aristide Briand
01:02:16Aristide Briand
01:02:18a été reconnu
01:02:18comme un des
01:02:19merveilleux artisans
01:02:21des compromis
01:02:22mais un compromis
01:02:23il exige l'humilité
01:02:24il exige
01:02:25de dire une chose
01:02:26il n'y a de victoire
01:02:27que collective
01:02:28et pas de victoire
01:02:30individuelle
01:02:31alors
01:02:32il y a ceux
01:02:32qui sont sortis
01:02:33des postures
01:02:33pour battre ce budget
01:02:34pour faire en sorte
01:02:36qu'on arrive à
01:02:37l'élaborer
01:02:38dans les meilleures conditions
01:02:39le dégel
01:02:40des minimas sociaux
01:02:41les franchises
01:02:41qui ont disparu
01:02:42les apprentis
01:02:43mieux protégés
01:02:43l'on dame
01:02:44à 3,3%
01:02:45les mutuelles
01:02:47je suis un peu surpris
01:02:47de voir qu'il y a
01:02:48des grands défenseurs
01:02:48des mutuelles
01:02:49mais c'est les mutuelles
01:02:50qui prennent de l'argent
01:02:50dans les poches
01:02:51des citoyens
01:02:52c'est pas le contraire
01:02:53c'est pas nous
01:02:54qui allons leur faire les poches
01:02:55les heures supplémentaires
01:02:56et le travail
01:02:57qui paye mieux
01:02:58l'outre-mer
01:02:59qui n'a pas été oublié
01:03:01alors face à cela
01:03:02il y a d'autres architectes
01:03:04ce sont les architectes
01:03:05du chaos
01:03:05ceux-là on les connaît
01:03:07les professionnels
01:03:08du désordre
01:03:09le chaos
01:03:10c'est l'impasse
01:03:10vous voulez de la respectabilité
01:03:12vous voulez le chaos
01:03:13mais parce qu'il n'y a plus
01:03:15qu'une seule chose
01:03:16qui vous mène
01:03:16les prochaines présidentielles
01:03:18la dissolution
01:03:192026
01:03:20rien à faire
01:03:212027
01:03:22rien à faire
01:03:23et dans une alliance
01:03:24formidable
01:03:25entre les insoumis
01:03:26et le RN
01:03:2734 milliards d'euros
01:03:28d'impôts en plus
01:03:29le dégel des minimas sociaux
01:03:32vous irez dire
01:03:33dans vos circonscriptions
01:03:34que le dégel des minimas sociaux
01:03:36vous avez voté contre
01:03:37vous direz
01:03:38que vous avez voté contre
01:03:39la réforme du dégel des retraites
01:03:41vous direz
01:03:42que vous avez voté
01:03:43contre la retraite
01:03:44qui est mise entre parenthèses
01:03:46ne vous inquiétez pas
01:03:47les électeurs
01:03:48ils nous regardent
01:03:48ils le seront
01:03:49alors
01:03:52je vais vous le dire
01:03:54pour terminer mon propos
01:03:56évidemment
01:03:57il y a des insuffisances
01:03:58et les insuffisances
01:03:59vous les connaissez
01:04:00je les
01:04:01je crois
01:04:02soulignées à plusieurs reprises
01:04:03quand est-ce qu'on aura
01:04:05une vraie réforme structurelle
01:04:06du système de santé
01:04:07avec une loi pluriannuelle
01:04:08quand est-ce que la prévention
01:04:10sera la clé d'entrée
01:04:11de tout
01:04:11quand est-ce qu'on aura
01:04:13cette nouvelle architecture
01:04:14où on fait confiance
01:04:15aux professionnels de santé
01:04:16dans des territoires de santé
01:04:18avec
01:04:18des professionnels
01:04:19qui ont en charge
01:04:20justement
01:04:22la santé publique
01:04:23et non
01:04:23un système de défiance
01:04:24alors les démocrates
01:04:26nous nous faisons le choix
01:04:27de la responsabilité
01:04:28nous faisons le choix
01:04:29d'une phrase assez simple
01:04:31tout ce qui est parfait
01:04:33n'existe pas
01:04:34mais l'imparfait
01:04:35est mieux
01:04:35que le hasard
01:04:36alors nous serons au rendez-vous
01:04:38merci beaucoup
01:04:39monsieur le député
01:04:40s'agissant d'un vote solennel
01:04:43je fais annoncer
01:04:44le scrutin
01:04:45dans l'enceinte
01:04:45de l'Assemblée nationale
01:04:46et je donne la parole
01:04:50à monsieur le président
01:04:51Christophe
01:04:52pour le groupe Horizon
01:04:53merci madame la présidente
01:05:01mesdames et messieurs les ministres
01:05:03chers collègues
01:05:04les deux plus grandes erreurs économiques
01:05:06commises par notre pays
01:05:07le retour sur l'âge de départ
01:05:09à la retraite
01:05:10sous Mitterrand
01:05:10et 35 heures
01:05:11sont le péché originel
01:05:12l'héritage disastreux
01:05:13de la gauche
01:05:14ces décisions ont sciemment
01:05:16ignoré une réalité démographique
01:05:18déjà connue
01:05:19et visible
01:05:19elles ont volontairement
01:05:21fragilisé les trajectoires budgétaires
01:05:23des décennies suivantes
01:05:2440 ans plus tard
01:05:26la gauche persiste
01:05:28dans l'aveuglement
01:05:28elle refuse d'assumer
01:05:30un recul
01:05:30de l'âge de départ
01:05:31à la retraite
01:05:32pourtant si nécessaire
01:05:33elle préfère
01:05:34flatter l'illusion
01:05:35plutôt que de dire
01:05:36la vérité
01:05:37et nous voyons
01:05:39méduser
01:05:39tous les populistes
01:05:41de la France insoumise
01:05:42au Rassemblement National
01:05:43s'allier pour défendre
01:05:45ensemble
01:05:45la retraite
01:05:46à 60 ans
01:05:47mais qui peut croire
01:05:49sérieusement
01:05:49que cette promesse bancale
01:05:51est tenable
01:05:51qui peut imaginer
01:05:53que nous pourrions
01:05:55financer
01:05:55une retraite
01:05:56de 22 ans
01:05:57en moyenne
01:05:58avec un système
01:05:59bâti
01:06:00pour n'en financer
01:06:00que 5
01:06:01cette promesse
01:06:03c'est du vent
01:06:03du vent
01:06:04qui coûte
01:06:05des milliards d'euros
01:06:06depuis la dissolution
01:06:08la gauche
01:06:09réclame le pouvoir
01:06:10un gouvernement
01:06:11un premier ministre
01:06:12notez qu'elle n'a obtenu
01:06:14ni l'un
01:06:15ni l'autre
01:06:15mais en négociant
01:06:17seul
01:06:17avec le gouvernement
01:06:19elle s'est retrouvée
01:06:20propriétaire
01:06:21de son budget
01:06:22pour cela
01:06:23elle a été aidée
01:06:25par les extrêmes
01:06:26ils ont soutenu
01:06:27les mêmes taxes
01:06:28les mêmes dépenses
01:06:30les mêmes dérives
01:06:31ils ont voté
01:06:32ensemble
01:06:33pour alourdir
01:06:34la fiscalité
01:06:35non seulement
01:06:36de nos entreprises
01:06:37mais aussi
01:06:38de nos concitoyens
01:06:39en touchant même
01:06:40à leur épargne
01:06:41ils ont approuvé
01:06:43des milliards
01:06:44de dépenses nouvelles
01:06:44souvent sans financement
01:06:46distribuant l'argent public
01:06:48comme s'il était magique
01:06:49ce déferlement fiscal
01:06:52a un résultat clair
01:06:53moins d'investissement
01:06:55moins de croissance
01:06:57et plus de déficit
01:06:58par conviction
01:07:00allons
01:07:00on ne sauve pas un pays
01:07:02en détruisant sa compétitivité
01:07:04ce n'est pas de la vision
01:07:06et encore moins du courage
01:07:07c'est au milieu de la compétence
01:07:09au pire
01:07:09du calcul politicien
01:07:11c'est ainsi que la France Insoumise
01:07:13et le Rassemblement National
01:07:14voteront contre la copie finale
01:07:15d'un texte
01:07:16qu'ils ont pourtant
01:07:17contribué à écrire
01:07:18c'est à ne rien comprendre
01:07:20ils se cachent
01:07:22ils fuient
01:07:23leur propre vote
01:07:24ils n'assument rien
01:07:25pourquoi ?
01:07:27parce qu'ils veulent le chaos
01:07:28et les socialistes
01:07:30eux avancent
01:07:30avec la naïveté
01:07:31de ceux qui se croient
01:07:32face à la stratégie
01:07:33ils veulent gouverner ce pays
01:07:35mais ils semblent découvrir
01:07:36qu'avec quelques 60 députés
01:07:37une minorité de cet hémicycle
01:07:39donc
01:07:39ils ne peuvent pas porter
01:07:41seuls
01:07:41un budget national
01:07:42quant à mon groupe
01:07:44je veux être très clair
01:07:45nous n'avons jamais
01:07:47fui nos responsabilités
01:07:48nous avons tendu la main
01:07:50nous étions ouverts
01:07:51au dialogue
01:07:51mais depuis le début
01:07:53je n'ai pas vu la gauche
01:07:55se presser
01:07:55pour construire
01:07:56une solution de compromis
01:07:57un compromis
01:07:58oblige chacun
01:07:59à faire des concessions
01:08:00mais avez-vous
01:08:02c'est uniquement
01:08:02à sens unique
01:08:03et au mépris
01:08:04des équilibres budgétaires
01:08:05nous l'avons dit
01:08:06dès le 16 octobre
01:08:08nous ne voterons pas
01:08:09n'importe quoi
01:08:10et personne ici
01:08:12ne peut feindre la surprise
01:08:13s'il y a bien une chose
01:08:15qu'on ne peut
01:08:15raisonnement pas reprocher
01:08:16à mon groupe
01:08:17c'est sa constance
01:08:18et son sérieux
01:08:20dans cet hémicycle
01:08:22de jour comme de nuit
01:08:23nous avons défendu
01:08:24nos entreprises
01:08:25et oui
01:08:25notre tissu productif
01:08:27et la prospérité
01:08:29de nos territoires
01:08:29notre pays
01:08:31se doit de faire face
01:08:32à un choc démographique
01:08:33majeur
01:08:33et au vieillissement
01:08:34de sa population
01:08:35il nous faut préparer
01:08:36l'avenir
01:08:37or ce budget
01:08:38n'est pas à la hauteur
01:08:39des enjeux
01:08:39qui se dressent devant nous
01:08:40il devait s'inscrire
01:08:42à 17 milliards
01:08:43de déficit
01:08:44les concessions faites
01:08:45aux uns et aux autres
01:08:46l'emportent
01:08:47à hauteur
01:08:48de 24 milliards
01:08:49de dettes supplémentaires
01:08:50un déficit cumulé
01:08:52entre 5,1
01:08:53et 5,3%
01:08:54du PIB
01:08:54alors que la raison
01:08:56imposait de rester
01:08:57sous les 5%
01:08:58un texte
01:09:00sans équilibre
01:09:00sans vision
01:09:01sans responsabilité
01:09:02un budget
01:09:04qui ne prépare rien
01:09:04n'anticipe rien
01:09:06et affaiblit même
01:09:07la France
01:09:08pire encore
01:09:10il fait entrevoir
01:09:11un avenir sombre
01:09:12pour notre jeunesse
01:09:13qui héritera
01:09:14de cette dette
01:09:14Pierre Mendes France disait
01:09:16ne jamais sacrifier
01:09:18l'avenir au présent
01:09:19combien il avait raison
01:09:21on ne construit rien
01:09:23avec des illusions
01:09:23chez Horizon
01:09:25nous disons non
01:09:26à l'aveuglement
01:09:27non au dérapage
01:09:28non à l'irréalisme
01:09:30mais nous ne sommes pas
01:09:32non plus
01:09:32les artisans du cadeau
01:09:33c'est pourquoi
01:09:34notre groupe
01:09:35Horizon et Indépendant
01:09:36dans sa très grande majorité
01:09:38s'abstiendra
01:09:39sur son budget
01:09:40je vous remercie
01:09:41merci beaucoup
01:09:43monsieur le président
01:09:43Christophe
01:09:44la parole est à présent
01:09:47à monsieur le président
01:09:48Neiglène
01:09:49pour le groupe
01:09:49Liberté Indépendant
01:09:50Outre-mer et Territoire
01:09:52madame la présidente
01:10:01madame la présidente
01:10:02mesdames
01:10:03messieurs
01:10:03les ministres
01:10:04monsieur le président
01:10:05monsieur le rapporteur général
01:10:06mes chers collègues
01:10:07soyons clairs
01:10:09le texte
01:10:10qui nous est soumis
01:10:11aujourd'hui
01:10:11ne nous satisfait pas
01:10:13mais il est le résultat
01:10:16d'un travail parlementaire
01:10:18mené entre des groupes
01:10:20qui n'ont
01:10:20ni les mêmes idées
01:10:21ni les mêmes priorités
01:10:23et qui ont accepté
01:10:25de discuter
01:10:26et de chercher
01:10:27ensemble
01:10:28un compromis
01:10:29ce n'est donc
01:10:31pas le texte
01:10:32que chacun aurait écrit
01:10:33mais c'est un texte
01:10:35débattu
01:10:36et travaillé
01:10:37collectivement
01:10:38et cela
01:10:39mérite
01:10:39d'être reconnu
01:10:40c'est malheureusement
01:10:42trop peu le cas
01:10:43s'agissant
01:10:45du vote de ce jour
01:10:46trois questions
01:10:47se posent
01:10:48la première est simple
01:10:50ce texte
01:10:51nous convient-il
01:10:52dans son entièreté
01:10:53la réponse
01:10:54est clairement non
01:10:55des points de désaccord
01:10:56existent
01:10:57et nous les avons
01:10:58exprimés
01:10:59deuxième question
01:11:01l'absence de texte
01:11:03serait-elle
01:11:04préférable
01:11:05en réalité
01:11:06certainement pas
01:11:07un PLFSS
01:11:09non adopté
01:11:10c'est un déficit
01:11:11qui se creuse
01:11:12automatiquement
01:11:13faute de mesures
01:11:14de redressement
01:11:15c'est aussi
01:11:16une perte de visibilité
01:11:18majeure
01:11:19pour les hôpitaux
01:11:20les EHPAD
01:11:21les professionnels
01:11:22de santé
01:11:23tous ceux
01:11:24qui ont besoin
01:11:25de prévision
01:11:26de trajectoire financière
01:11:28de repères
01:11:29stables
01:11:29pour assurer
01:11:30leur mission
01:11:31si le PLFSS
01:11:33est le texte
01:11:34des plus fragiles
01:11:35il est aussi
01:11:36celui des acteurs
01:11:37qui les accompagnent
01:11:38souvent dans des conditions
01:11:40extrêmement contraintes
01:11:42c'est en gardant à l'esprit
01:11:44la situation
01:11:45de ces acteurs
01:11:46essentiels
01:11:47que nous devons
01:11:48nous présenter
01:11:48nous présenter
01:11:49aujourd'hui
01:11:50et prendre
01:11:51nos responsabilités
01:11:52en leur donnant
01:11:54plus de moyens
01:11:55pour leur mission
01:11:56troisième question
01:11:59le texte final
01:12:00est-il meilleur
01:12:01que celui présenté
01:12:02initialement
01:12:03par le gouvernement
01:12:04et là
01:12:05oui
01:12:05sans ambiguïté
01:12:06et c'est ça
01:12:07le fruit
01:12:08du travail
01:12:09du Parlement
01:12:10ce texte
01:12:13comporte
01:12:15des corrections
01:12:15importantes
01:12:16obtenues
01:12:17grâce à notre groupe
01:12:18afin de protéger
01:12:20les salariés
01:12:21les classes moyennes
01:12:22les retraités
01:12:23et notamment
01:12:25grâce à la suppression
01:12:26du chèvre
01:12:26des prestations sociales
01:12:27le maintien
01:12:28de l'exonération
01:12:29salariale
01:12:30sur les contrats
01:12:31d'apprentissage
01:12:32conclut
01:12:33à partir du 1er janvier
01:12:342026
01:12:35au bénéfice
01:12:36des jeunes travailleurs
01:12:37et le maintien tel quel
01:12:39du dispositif
01:12:40Lodeum
01:12:41ainsi que son extension
01:12:42à Mayotte
01:12:43portée par notre groupe
01:12:45et adoptée
01:12:46à l'unanimité
01:12:47qui reconnaît
01:12:48enfin le besoin
01:12:49urgent
01:12:50de compétitivité
01:12:51de ce territoire
01:12:52nous avons également
01:12:54obtenu le rétablissement
01:12:56de l'article 8
01:12:57sexiès
01:12:58qui propose
01:12:59de calculer
01:12:59les allègements généraux
01:13:01sur les minimas de branches
01:13:02lorsque ceux-ci
01:13:03sont inférieurs
01:13:04au SMIC
01:13:05ce qui permettra
01:13:06d'inciter
01:13:07les branches concernées
01:13:08à revaloriser
01:13:09leurs minimas
01:13:10au bénéfice
01:13:11du pouvoir d'achat
01:13:12des plus modestes
01:13:13enfin
01:13:14la possibilité
01:13:16de fractionner
01:13:17le congé de naissance
01:13:18qui apporte
01:13:19une souplesse
01:13:19bienvenue aux familles
01:13:21là où la vie quotidienne
01:13:22appelle parfois
01:13:24des réponses
01:13:25simples
01:13:25mais concrètes
01:13:26cela étant dit
01:13:28que ce compromis
01:13:30soit adopté
01:13:31ou non
01:13:32ne doit pas nous dispenser
01:13:33d'une réflexion
01:13:34de fond
01:13:34sur l'avenir
01:13:35de notre protection sociale
01:13:36les équilibres financiers
01:13:38se tendent
01:13:40les besoins
01:13:41augmentent
01:13:42les territoires
01:13:43ne sont pas égaux
01:13:43face à l'accès aux soins
01:13:45il nous faudra
01:13:46collectivement
01:13:47ouvrir le chantier
01:13:48de l'avenir
01:13:49de notre modèle
01:13:50de protection sociale
01:13:51avec lucidité
01:13:52et ambition
01:13:53notre groupe
01:13:56n'a pas d'agenda électoral
01:13:58et n'a jamais été
01:13:59dans des postures
01:14:00partisanes
01:14:01nous le répétons
01:14:02ce texte
01:14:03ne nous satisfait pas
01:14:05mais nous faisons preuve
01:14:06de pragmatisme
01:14:07et surtout
01:14:08de bon sens
01:14:09ainsi
01:14:11au regard
01:14:12de ces avancées
01:14:12obtenues
01:14:13du risque
01:14:14de dégradation
01:14:15économique
01:14:16que ferait peser
01:14:17l'absence de budget
01:14:17pour notre pays
01:14:18et parce que nous restons
01:14:20fidèles
01:14:20à notre boussole
01:14:21sans des responsabilités
01:14:23justice sociale
01:14:24et territoriale
01:14:25la grande majorité
01:14:27du groupe
01:14:27plus haut
01:14:27votera
01:14:28en faveur
01:14:28de ce texte
01:14:29Merci beaucoup
01:14:31Monsieur le Président
01:14:32Alors j'ai encore
01:14:36un dernier intervenant
01:14:38Monsieur Yannick Monnet
01:14:39pour le groupe
01:14:40gauche
01:14:40démocrate
01:14:41et républicaine
01:14:43Mesdames Messieurs les Ministres
01:14:59Monsieur le Président
01:15:00de la Commission
01:15:00Monsieur le Rapporteur
01:15:02chers collègues
01:15:03la première chose
01:15:05qu'il me semble important
01:15:06de noter
01:15:06c'est qu'il y a eu débat
01:15:07un vrai débat
01:15:09suivi d'un vote
01:15:10sur la loi de financement
01:15:11de la sécurité sociale
01:15:12pour moi
01:15:13élu député
01:15:14depuis 2022
01:15:15c'est une première
01:15:16et ces débats
01:15:18ont permis
01:15:18de faire évoluer
01:15:19le texte initial
01:15:19ces débats
01:15:20ont surtout permis
01:15:21s'il en était encore besoin
01:15:22de rendre saillantes
01:15:24les positions politiques
01:15:25à droite et à gauche
01:15:26de cet hémicycle
01:15:27en matière
01:15:28de justice sociale
01:15:29de mesurer
01:15:30qui réellement
01:15:31veut préserver
01:15:31notre modèle
01:15:32de protection sociale
01:15:33Vous avez
01:15:34Madame la Ministre
01:15:35souligné
01:15:36mes principes
01:15:37en la matière
01:15:37et en effet
01:15:39avec l'ensemble
01:15:39des députés
01:15:40de mon groupe
01:15:40je défends
01:15:41vigoureusement
01:15:42les principes
01:15:43de solidarité
01:15:43de la sécurité sociale
01:15:44qui posent
01:15:46que chacun
01:15:46contribue
01:15:47selon ses moyens
01:15:47sur la base
01:15:49de la richesse
01:15:49produite
01:15:50et reçoit
01:15:51selon ses besoins
01:15:52parce qu'en ces temps
01:15:53de grandes incertitudes
01:15:54sociales, économiques
01:15:55et environnementales
01:15:56en ces temps
01:15:58où la pauvreté
01:15:58n'a jamais autant
01:15:59gangréné notre société
01:16:00si nous laissons
01:16:01ne serait-ce qu'un peu
01:16:02sur ces principes
01:16:03de la sécurité sociale
01:16:04nous renonçons
01:16:05à ce qui reste
01:16:06de notre cohésion sociale
01:16:07aussi lorsque ce gouvernement
01:16:09et la droite
01:16:10nous interpellent
01:16:10sur la dette inouïe
01:16:12que nous laisserions
01:16:12en héritage
01:16:13aux générations futures
01:16:14je réponds
01:16:15que je n'ai pas
01:16:16davantage envie
01:16:17de leur laisser
01:16:17un monde
01:16:18où la retraite
01:16:19sera fonction
01:16:19de ce que chacun
01:16:20a pu épargner
01:16:21où les soins
01:16:22sont accessibles
01:16:23à celui qui peut payer
01:16:24où règnera
01:16:25le chacun pour soi
01:16:26sans plus aucun
01:16:27esprit solidaire
01:16:28je réponds
01:16:29que notre effort
01:16:30doit être double
01:16:31et d'un seul
01:16:32et même geste
01:16:33inspiré précisément
01:16:34par les principes
01:16:35de la sécurité sociale
01:16:36oui
01:16:36il faut rétablir
01:16:37l'équilibre
01:16:37de la sécurité sociale
01:16:39en lui donnant
01:16:40les moyens
01:16:40de son existence
01:16:41c'est-à-dire
01:16:41en la dotant
01:16:42des ressources
01:16:43issues de la cotisation sociale
01:16:44il n'y a pas
01:16:46de méthode plus juste
01:16:46plus équitable
01:16:48plus pérenne
01:16:49que celle-ci
01:16:49la difficulté
01:16:51c'est que pour certains
01:16:52les ressources
01:16:53équivalent seulement
01:16:54à une moindre dépense
01:16:55c'était le défaut
01:16:57majeur du texte
01:16:58initial
01:16:58et d'autant plus
01:16:59que ces moindres dépenses
01:17:00pesaient quasi intégralement
01:17:02sur les assurés sociaux
01:17:03à ce titre
01:17:04je regrette
01:17:04qu'une majorité
01:17:05ait ici maintenu
01:17:06la taxe de 2%
01:17:07sur les complémentaires santé
01:17:08sans aucune assurance
01:17:10qu'elle ne les répercute
01:17:12aujourd'hui ou demain
01:17:12sur les assurés
01:17:13je me félicite
01:17:15à l'inverse
01:17:15que le pouvoir d'achat
01:17:17au demeurant bien faible
01:17:18des apprentis
01:17:19ait pu être préservé
01:17:20et que l'ensemble
01:17:21des prestations sociales
01:17:22et de pensions de retraite
01:17:23seront bien revalorisées
01:17:25en 2026
01:17:25je prends également acte
01:17:28de l'engagement du gouvernement
01:17:29de renoncer
01:17:30à augmenter
01:17:31les franchises médicales
01:17:32c'est bien la moindre
01:17:33des décences
01:17:34quand on sait que
01:17:34plus de la moitié
01:17:35de nos concitoyens
01:17:36renoncent à des soins
01:17:37nous avons pu par ailleurs
01:17:40avoir un début de débat
01:17:41sur la CSG
01:17:42en gagnant la suppression
01:17:44du gel de la CSG
01:17:45sur les pensions de retraite
01:17:46les pensions d'invalidité
01:17:48et les allocations chômage
01:17:49nous avons évité
01:17:51à bon nombre de français
01:17:52de subir une nouvelle perte
01:17:53de pouvoir d'achat
01:17:54en revanche
01:17:55le compromis trouvé
01:17:57sur la CSG
01:17:58portant sur le capital
01:18:00n'est pas pleinement satisfaisant
01:18:01nous souhaitons
01:18:03que les petits épargnants
01:18:04soient exemptés
01:18:05c'est chose faite
01:18:06mais au passage
01:18:07l'Assemblée nationale
01:18:09sur la proposition
01:18:11du gouvernement
01:18:11a également épargné
01:18:12les plus aisés
01:18:13qui tirent la plus grande part
01:18:15de leurs revenus du capital
01:18:16en termes de juste effort
01:18:18de chacun
01:18:18il y a encore
01:18:19une grande marge
01:18:20de progression
01:18:20les ressources
01:18:22de la sécurité sociale
01:18:23nous cessons de le dire
01:18:24sont également grévées
01:18:26par les exonérations
01:18:27de cotisations non compensées
01:18:28nous apprécions
01:18:29que le gouvernement
01:18:30ait entendu
01:18:30notre demande
01:18:31formulée de longue date
01:18:32en s'engageant
01:18:34à compenser
01:18:34les exonérations
01:18:35sur les heures supplémentaires
01:18:36pour un montant
01:18:37de 2,5 milliards d'euros
01:18:39ainsi qu'à rattraper
01:18:40la sous-compensation
01:18:41des allègements généraux
01:18:42estimés aux alentours
01:18:44de 2 milliards d'euros
01:18:45néanmoins
01:18:46le débat sur la masse
01:18:47des exonérations
01:18:48de cotisations sociales
01:18:49et les exemptions d'assiettes
01:18:50sans contrepartie
01:18:52restent devant nous
01:18:53et c'est pourtant là
01:18:54un grand gisement de recettes
01:18:55pour notre sécurité sociale
01:18:57en définitive
01:18:58nos débats ont colmaté
01:18:59quelques brèches
01:19:00et évité
01:19:01quelques bien mauvais coups
01:19:02pour les français
01:19:03mais il n'a pas sauvé
01:19:04notre modèle social
01:19:05l'insuffisance
01:19:06de ressources nouvelles
01:19:07reste très préoccupante
01:19:09le rehaussement
01:19:10de l'ondame
01:19:10à 3,1%
01:19:12éloigne un peu
01:19:13la sentence
01:19:13du comité d'alerte
01:19:14mais fait fi
01:19:15une fois de plus
01:19:15de la nécessité
01:19:17d'en venir
01:19:17à une loi de programmation
01:19:18pluriannuelle
01:19:19le fait d'avoir
01:19:20de nouveau affecté
01:19:2115 milliards d'euros
01:19:22de dettes
01:19:22à la CADES
01:19:23pour éviter un débat de fonds
01:19:25sur cette dette
01:19:26et sa financiarisation
01:19:27fragilise la sécurité sociale
01:19:29autrement dit
01:19:30les débats de fonds
01:19:31et d'urgence
01:19:31restent devant nous
01:19:32et il serait bon
01:19:34si nous voulons réellement
01:19:35préserver la sécurité sociale
01:19:36de ne pas attendre
01:19:38l'automne prochain
01:19:38pour oser avoir ces débats
01:19:40en conclusion
01:19:42dans ce contexte particulier
01:19:43une majorité
01:19:45des députés de mon groupe
01:19:46votera contre ce texte
01:19:48et une autre part
01:19:49non négligeable
01:19:50dont je fais partie
01:19:51s'abstiendra
01:19:52je vous remercie
01:19:53merci beaucoup
01:19:55monsieur le député
01:19:56je vais vous laisser
01:20:00regagner votre place
01:20:02nous en venons
01:20:04au vote
01:20:05sur l'ensemble
01:20:05du projet de loi
01:20:06de financement
01:20:07de la sécurité sociale
01:20:08pour 2026
01:20:09c'est bon
01:20:13tout le monde
01:20:14est à sa place
01:20:15le scrutin est ouvert
01:20:17le scrutin est clos
01:20:22votant 574
01:20:30exprimé 481
01:20:31majorité 241
01:20:33pour 247
01:20:35contre 234
01:20:36l'Assemblée nationale
01:20:38a adopté
01:20:38voilà pour cette adoption
01:20:43du projet de loi
01:20:44de financement
01:20:45de la sécurité sociale
01:20:47une étape très importante
01:20:49qui marque notamment
01:20:50une victoire
01:20:51de la méthode
01:20:51du compromis
01:20:52voulu par le Premier Ministre
01:20:54c'est tout
01:20:55pour cet épisode
01:20:56belle suite de programme
01:20:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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