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Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk reçoivent Philippe de Villiers, ancien ministre, dans #LaFranceEnFace

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bonsoir ma chère Sainia.
00:00:03Bonsoir Laurence.
00:00:03Bienvenue sur CNews et sur Europe 1 pour ce deuxième numéro de La France en face.
00:00:08On prend le temps dans cette émission pour interroger en profondeur les invités
00:00:12afin de mieux comprendre leurs réflexions, leur vision de la France et leur vision du monde.
00:00:17Et notre invité est un ancien ministre écrivain.
00:00:20Il est notamment l'auteur de Populicide chez Fayard, déjà écoulé à plus de 135 000 exemplaires.
00:00:25Véritable succès de librairie.
00:00:27Il est le fondateur de Puy-du-Fou.
00:00:28Bonsoir Philippe de Villiers.
00:00:30Bonsoir Sonia Mabou.
00:00:31Évidemment, les téléspectateurs et auditeurs vous suivent tous les vendredis avec Elliot Deval et Geoffrey Lejeune que l'on salue chaleureusement.
00:00:40Et ce soir, comme l'a dit Laurence à travers votre livre Philippe de Villiers,
00:00:43on va vous interroger sur votre diagnostic précis de la France, sur l'état de notre pays et les remèdes.
00:00:49Bien sûr, on a besoin d'espoir et de solutions.
00:00:52Mon cher Philippe, dans ce livre, on croise une galerie de personnages.
00:00:55Une grande partie de ces personnages sont liés à votre enfance, au berceau de votre famille.
00:01:01L'enfance, c'est la terre, c'est la Vendée.
00:01:03Et puis, on dit toujours que pour savoir où l'on va et qui on est, il faut savoir d'où l'on vient.
00:01:08C'est cela que vous racontez aussi dans Populicide ?
00:01:10Vous faites allusion à ma généalogie, donc elle est vendéenne, mais en fait pas tout à fait.
00:01:21Et je vais vous faire une confidence.
00:01:23Le berceau de la famille, c'est le Cotentin, dans la Manche, dans une commune qui porte ce nom, Villiers-Fossard.
00:01:32C'est là qu'est née la famille Villiers, il y a fort longtemps.
00:01:40Mon père était le Rhin.
00:01:43Il servait sous les ordres du colonel Delattre au 15 ans, le fameux régiment du 15 ans.
00:01:50Il s'est évadé à quatre reprises pour le rejoindre.
00:01:53Et puis, il a fini par le rejoindre après la guerre, après avoir subi l'épreuve du camp de représailles de Lubec,
00:01:59où il s'est comporté comme un héros de la Résistance.
00:02:04Et il a été invité chez le colonel Delattre, devenu maréchal Delattre, à Mouillon-en-Paraît.
00:02:09Et là, il a rencontré une jeune fille catalane, qui était ma mère.
00:02:13Donc, je suis un Vendien par le droit du sol, mais un Vendien passionné de ma terre.
00:02:20J'étais un petit gars qui courait la campagne, en cueillant, sans savoir, des fleurs de civilisation.
00:02:30Et je vais vous raconter un détail qui peut paraître dérisoire, mais pour moi, c'est très important.
00:02:36Chaque matin, à mes persiennes, je sentais monter le coq, l'enclume et l'angélus.
00:02:46Et en fait, pour définir mon enfance, je dirais, ce fut une symphonie.
00:02:53Alors, vous parlez souvent de votre ascendance, Philippe de Villiers, de générations qui ont payé, dites-vous, l'impôt du sang.
00:02:59C'est d'ailleurs avec cette idée que vous êtes entré en politique et que vous en êtes sorti.
00:03:04On en parlera.
00:03:05C'est quoi cet impôt du sang ?
00:03:07En fait, j'appartiens à une vieille famille française, pauvre et glorieuse, de soldats, de chevaliers, d'officiers français,
00:03:18qui, selon la coutume, ne payaient pas l'impôt de la gabelle, mais payaient l'impôt du sang.
00:03:26Vous venez d'y faire allusion.
00:03:27Qu'est-ce que ça veut dire l'impôt du sang ?
00:03:30Ça veut dire être capable de se sacrifier pour son pays, de donner son sang pour son pays.
00:03:38Le sang reçu, le sang versé.
00:03:40Et quand on regarde la généalogie de ma famille, depuis Hastings, 1066, Guillaume Lejoli qui accompagne Guillaume Leconquérant,
00:03:48on voit deux phrases qui reviennent tout le temps.
00:03:53La première est entrée au service en telle année, au service de la France, au service des armes de la France.
00:04:01Et la deuxième phrase, qui est plus poignante et même parfois déchirante, c'est tomber au champ d'honneur en telle année.
00:04:09Donc si vous allez à Rocroix, si vous allez dans n'importe quel endroit où la France s'est battue, il y a des parents.
00:04:18Et en fait, vous m'avez posé une question sur moi par rapport à l'impôt du sang.
00:04:26Et je vais vous dire, quand j'étais petit, je me sentais trop heureux.
00:04:31Très vite, je me suis dit, en fait, je suis un débiteur de ce bonheur que je n'ai pas mérité, dans cette France que j'aime et qui m'aime.
00:04:42Et je me souviens, la mère nous récitait le Châteaubriand.
00:04:48« Ô que j'ai douce souvenance du cher pays de mon enfance, ma sœur qu'ils étaient beaux les jours de France.
00:04:53Ô mon pays, sois mes amours toujours. »
00:04:56Et en fait, je récitais ça et un jour, je me suis dit, il faut que je paye ma dette, ma dette morale, ma dette d'honneur.
00:05:05Et donc, je me suis dit, ma manière à moi de payer l'impôt du sang, ça sera la vie publique, et puis le puits du fou,
00:05:12mais la vie publique, sous un angle différent, sous un angle sacrificiel, sous un angle oblatif,
00:05:19c'est-à-dire offrir ce que j'ai de meilleur, offrir à mon pays, dont je suis le débiteur,
00:05:26passant, on va dire, à Sparte, comme ces soldats sont morts ici pour obéir à ces lois.
00:05:32Et cette tradition militaire, cette tradition du service, cette tradition de l'oblation,
00:05:38j'ai essayé de la transposer dans le milieu politique.
00:05:40Alors, j'ai payé l'impôt du sang.
00:05:42Oui, comment ?
00:05:43En fait, en fait, je me dis, mais oui, j'ai payé, vous savez comment ? Les guignols.
00:05:48Parce que je suis sorti lacéré, éviscéré, tailladé par les guignols.
00:05:55C'est-à-dire qu'en fait, ce que je vous raconte là, cette francité,
00:05:59qui est aujourd'hui acceptée par les Français, au contraire même revendiquée par les temps qui courent,
00:06:07à l'époque, ça me valait des colibés.
00:06:11Et en fait, je ne pouvais pas rentrer sur un plateau sans avoir ma crécelle de lépreux,
00:06:16la lèpre conservatrice.
00:06:19Philippe Devilliers, vous écrivez aussi dans ce livre qui est absolument passionnant,
00:06:23Populicide,
00:06:23« Depuis ma prime jeunesse, je vis avec une brûlure ».
00:06:28D'où vient cette brûlure qui vous marque au fer rouge ?
00:06:31Est-ce celle de la disparition d'un peuple ?
00:06:34Alors, en fait, c'est plus simple et plus compliqué à la fois.
00:06:41J'appartenais à une petite nation, mon bocage, mon bas bocage vendéen,
00:06:46dont je ne sortais pas, entre les chirons de granit et les genées en fleurs.
00:06:51Et j'ai vu tout à coup cette nation disparaître.
00:06:59La fantaisie des dentelières, la liturgie des préveilles, le darriolage.
00:07:07J'écoutais au loin les toucheurs de bœufs et j'entendais Luneau, Calot, Verdun, Douaumont.
00:07:17En fait, c'était les noms de leurs blessures en 1914.
00:07:22Et donc, c'était une formidable allégorie, une formidable enluminure qui s'est installée en moi.
00:07:30Et puis, je ne parlais pas toi, c'était ma première langue.
00:07:34Et ma brûlure, je vais vous dire ce que c'est.
00:07:39C'est qu'un jour, j'ai compris, au bout de 50 ans, que cette langue-là, elle était morte.
00:07:48Elle a disparu.
00:07:49Or, c'était un art de dire, un art de rire, un art de pleurer, jusqu'à une manière sublime d'apprivoiser l'intime.
00:08:01Et moi, je voyais des gens rudes, des gens simples qui mettaient dans chaque pas et dans chaque interjection une poésie disparue.
00:08:12Et alors, pourquoi je vous parle de ça ?
00:08:15Parce que je me suis dit, quand j'ai eu 13 ans, 13-14 ans, en fait, ce petit monde, mon monde à moi, il s'en va.
00:08:27Ce pays, ce petit pays, ce petit pays qui est à moi, il s'en va.
00:08:33Ce peuple, ce petit peuple, ce petit peuple qui est à moi, il s'en va.
00:08:38Et j'ai eu peur, j'ai eu peur.
00:08:40Et je n'ai cessé d'avoir peur pour le grand peuple, pour le grand monde, pour le grand pays.
00:08:45Philippe Devilliers, sans doute, ceux qui nous regardent ce soir sur CNews et nous écoutent sur Europe 1
00:08:49vont vous redécouvrir de nouveau ou découvrir certains aspects de votre vie, de votre parcours, de votre enfance,
00:08:54comme l'a rappelé et grainé Laurence Farré.
00:08:58Si on devait vous classer beaucoup, tant de vous classer en ce moment, qu'est-ce qu'on pourrait dire ?
00:09:02Certains pourraient dire que vous êtes déclinologue, que vous êtes contre-révolutionnaire, conservateur à tout le moins.
00:09:09Que choisissez-vous ?
00:09:10Ah, ça c'est le piège.
00:09:11Oui.
00:09:12Vous acceptez l'étiquette ?
00:09:15Alors, je dirais pessimiste actif.
00:09:24Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:09:27En fait, je suis un conservateur au sens étymologique du terme.
00:09:31Conservateur, ça veut dire sauver.
00:09:34Et mon père, quand nous étions petits, nous disait toujours, soyez des conservateurs, mais des sauveurs et des sauveteurs.
00:09:45Qu'est-ce qu'un conservateur ?
00:09:47C'est quelqu'un, quand il se réveille le matin, qu'il ouvre ses volets, se dit, je vais encore boire un bol de crapaud.
00:09:52C'est-à-dire qu'un conservateur, un vrai conservateur, il s'indigne.
00:09:56S'il ne s'indigne pas, ça va devenir rapidement un ravi des centons de la crèche.
00:10:03C'est-à-dire un coupeur de citron de la vie, quoi.
00:10:07Exilé de l'intérieur.
00:10:08Mais il ne suffit pas de s'indigner, ajoutait mon père.
00:10:11L'après-midi, il faut construire.
00:10:13Il faut prendre le piolet et le mettre contre les éboulis.
00:10:19En d'autres termes, un conservateur, c'est quelqu'un qui s'indigne parce qu'il faut être lucide,
00:10:26voir le monde tel qu'il est, sinon on ne fait rien.
00:10:28Et en même temps, quelqu'un qui crée à contre-courant.
00:10:34Et en fait, j'ai forgé une devise quand j'ai eu 18 ans, qui m'a servi beaucoup, à commencer par le Puy-du-Fou.
00:10:40Une société se sauve, non pas par des mises en garde, mais par des réalisations qu'on accroche à contre-pente.
00:10:48Et j'ajoute, pour être complet, je ne suis pas qu'un pessimiste actif, je suis aussi un souverainiste.
00:10:55Toujours.
00:10:55Un souverainiste, ça veut dire...
00:10:57Un joli mot.
00:10:57Vous savez ce que mes profs de droit constitutionnel disaient, la souveraineté, c'est la compétence de la compétence.
00:11:03C'est génial.
00:11:04En fait, la souveraineté, c'est le caractère d'une puissance qui ne relève d'aucune autre.
00:11:12Et comme je suis souverainiste, c'est pour ça que je suis là, avec vous.
00:11:17C'est pour ça que j'écris.
00:11:19Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il meurt.
00:11:23Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il perd finalement son identité, il perd tout.
00:11:26Pourquoi ? Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il perd le pouvoir.
00:11:31Et quand je vois autour de nous, y compris sur CNews, tous les jours, il y a des gens qui disent
00:11:35« Ah là là, encore une nouvelle norme, encore tu sais l'argent liquide, machin, ils vont nous emmerder, etc. »
00:11:40Mais ils ne savent pas qu'il n'y a que 15% des lois qui sont autonomes.
00:11:47Le reste, ça vient de Bruxelles.
00:11:48Donc j'espère qu'on va en parler.
00:11:50Je suis souverainiste et je pense que l'avenir est au souverainisme.
00:11:55C'est le souverainisme ou la mort.
00:11:56Il est 21h12, on est en direct sur CNews et Europe 1.
00:12:00Notre invité exceptionnel, c'est Philippe Devilliers.
00:12:02Dans un instant, des téléspectateurs, des auditeurs ont des questions à vous poser sur cet item.
00:12:07Vous dites, Philippe, dans ce livre « Populicide », ne pas avoir bridé votre plume pour écrire.
00:12:12En quoi consiste donc un populicide et comment expliquer-nous cette loi de gravitation par laquelle tous les peuples meurent ?
00:12:20Alors, vous vous rappelez ce que je dis, effectivement, que je n'ai pas bridé ma plume.
00:12:27Et je vais expliquer pourquoi, tout simplement parce que je suis hanté par la disparition du peuple auquel j'appartiens.
00:12:34Donc, je n'ai plus de raison de brider ma plume.
00:12:39Alors, un populicide, c'est un génocide par substitution de peuple.
00:12:46C'est-à-dire une substitution de peuple qui s'ajoute à l'effacement du peuple originel.
00:12:53Si bien qu'on se retrouve avec deux populations déracinées.
00:12:56Les déracinées de l'extérieur, qui ne savent pas où ils arrivent.
00:12:59Et les déracinées de l'intérieur, qui ne savent plus d'où ils viennent.
00:13:04Et vous parliez de la loi de gravitation.
00:13:06En fait, je me suis dit, en écrivant ce livre, je vais aller à la recherche de tous les grands peuples, de l'histoire de l'humanité, et je vais voir comment ils sont morts.
00:13:18C'est fascinant de voir les traits communs.
00:13:24Par-delà le temps, par-delà le lieu.
00:13:26Les traits communs.
00:13:28Cette loi de gravitation, on pourrait l'exprimer ainsi.
00:13:30D'abord, tous les peuples qui meurent ne se voient pas mourir.
00:13:37C'est très curieux.
00:13:39On dit que pour un homme, la décomposition suit la mort, et que pour une civilisation, c'est l'inverse.
00:13:46La décomposition, elle la précède.
00:13:47Donc on doit le voir, et on ne le voit pas.
00:13:50À Rome, par exemple, il disait la félicitas, mourir en s'amusant.
00:13:55Le mot d'ordre des sociétés expirantes.
00:13:57Donc on va au cirque, on est heureux, on ne se voit pas mourir.
00:14:01Deuxièmement, et là on retrouve partout ce trait commun,
00:14:08en fait, quand un peuple commence à négliger son récit fondateur,
00:14:19il est aspiré par le vide, aspiré par le noir, par le trou noir.
00:14:25Et troisièmement et surtout, comme l'ont dit les historiens, notamment Paulie, le grec,
00:14:32« Aucune civilisation ne cède à une agression extérieure si elle n'a pas d'abord développé un mal qui la ronge de l'intérieur. »
00:14:47C'est la haine de soi.
00:14:48Suivez mon regard, c'est la haine de soi.
00:14:51Parlons justement de ce mal qui ronge de l'intérieur.
00:14:53Vous expliquez aussi comment, Philippe de Villiers, l'islam s'impose, dites-vous, à la chrétienté flageolante,
00:14:58s'impose à la Byzance éternelle, à une hésitante Byzance éternelle.
00:15:04C'est aussi ce qui se passe actuellement, selon vous.
00:15:07Est-ce que pour vous, l'offensive islamique est importante et possible que par la faiblesse, finalement, de la chrétienté ?
00:15:12– Oui, je vais être plus précis.
00:15:19La faiblesse, l'insouciance de nos élites.
00:15:27Dans mon livre, je dis ceci, accrochez la ceinture.
00:15:35Je dis ça pour la Macronie, la Mélenchonie.
00:15:38Parce que les élites, c'est ça, en fait.
00:15:43C'est les élites mondialisées, ceux qui sont de la post-France ou de l'anti-France.
00:15:49En fait, les élites composent une branchitude avachie
00:15:53qui ne se sent plus capable de porter son récit fondateur,
00:15:58qui en fait rêve de sortir de soi,
00:16:05rêve de s'abolir dans une histoire nouvelle,
00:16:08rêve de se donner à une civilisation virile,
00:16:14rêve de se donner à une religion
00:16:18où on retrouverait la différenciation sexuelle,
00:16:23le combattant au feu et la femme au foyer.
00:16:25Et donc, finalement, l'hédonisme consumériste de tous ces laïcars
00:16:31achève là sa trajectoire en venant par une sorte de ruse hypnotique
00:16:38se fonde dans son exact contraire.
00:16:41– Philippe Devilliers, voyons comment combattre ces populicides.
00:16:44Il faut des personnalités éveillées, nous dites-vous.
00:16:48Solzhenitsyn, que vous avez connue, vous vous rapprochez aussi de Boalem Sansal.
00:16:52Ce sont des vigis comme vous, face aux populicides ?
00:16:56– Vous faites le rapprochement entre Solzhenitsyn et Boalem Sansal,
00:17:00et vous avez raison.
00:17:05Solzhenitsyn, un jour, il était à une émission avec,
00:17:11apostrophe avec Jean Daniel, nouvel observateur.
00:17:15Et à la sortie, Jean Daniel, elle dit ce « moujik mystik ».
00:17:20Vous vous rendez compte ?
00:17:22En d'autres termes, en fait, il y a des points communs entre eux.
00:17:25Premièrement, ils nous ont prévenus, les deux.
00:17:28Deuxièmement, on ne les a pas crus.
00:17:31Et troisièmement, on attend qu'il soit trop tard pour les saluer.
00:17:36Et en fait, Solzhenitsyn nous a prévenus sur les dangers du communisme,
00:17:41sur ce qu'il a appelé le goulag.
00:17:43On s'est moqué de lui, la gauche s'est moqué de lui.
00:17:46D'ailleurs, à son enterrement, j'étais tout seul avec Dominique Touchet,
00:17:49pour représenter la France.
00:17:51Les autres, ils étaient aux Jeux Olympiques, ou à défiler dans la rue.
00:17:54Bernard-Henri Lévy et tous les autres, là.
00:17:56Il n'y avait plus personne.
00:17:58Quant à Bouélem sans salle, vous avez vu comment les choses se sont passées.
00:18:03Et on s'est raté cet après-midi.
00:18:05Un nouveau numéro de téléphone, il m'a rappelé, il m'a envoyé un message,
00:18:08il dit « on se voit vite », etc.
00:18:10J'aime cet homme, il est extraordinaire.
00:18:13Et en plus, il est plein de tendresse et de douceur.
00:18:16Et en fait, il avait dit une chose un jour, il m'a dit
00:18:18« Tu sais Philippe, tu parles du choc des civilisations,
00:18:21mais il n'y en aura pas, parce que vous allez vous coucher. »
00:18:27C'est une longue histoire.
00:18:28Et dans cette longue histoire, il y a un grand tournant, Philippe Devilliers,
00:18:31une véritable bascule avec Maastricht.
00:18:33Alors, je vous ai entendu dire à de très nombreuses reprises
00:18:35que le mur de Maastricht allait tomber,
00:18:38que l'Union européenne, c'est une création américaine.
00:18:41Ça, ça fait vraiment polémique.
00:18:43En tout cas, ça fait beaucoup réagir.
00:18:44Est-ce que ça veut dire vraiment,
00:18:46est-ce que vous pouvez nous expliquer ce soir,
00:18:47que c'est une idée qui est née dans le bureau ovale ?
00:18:50Autrement dit, l'Europe n'a pas écouté De Gaulle ?
00:18:53Oui.
00:18:56Alors, l'idée européenne est née dans le bureau ovale
00:19:00et elle y est morte.
00:19:03Ah oui.
00:19:05Elle y est morte, là, cet été.
00:19:09Quand il y avait les rangs d'oignons, là, vous savez,
00:19:11ils étaient tous là avec Zelensky, Macron, etc.
00:19:13Je faisais oui, oui, à Trump.
00:19:18Je reviens à la question, à votre question initiale,
00:19:21sur le bureau ovale.
00:19:22En fait, ça se passe en 1943.
00:19:24Il y a tous les détails.
00:19:25J'ai écrit un livre là-dessus.
00:19:27Personne ne m'a contredit.
00:19:291943, le président Roosevelt accueille dans son bureau
00:19:34son chargé de mission.
00:19:35Et il lui donne un ordre.
00:19:41C'est de faire un marché européen complémentaire
00:19:43en fusionnant les États.
00:19:46Ce chargé de mission s'appelle Jean Monnet.
00:19:49Jean Monnet, il passe sa guerre aux États-Unis.
00:19:50En fait, il est banqué.
00:19:52Oui.
00:19:52L'Europe de la résistance.
00:19:55Et c'est tellement vrai que l'Europe va suinter
00:19:59dès le début de toute la sémantique américaine.
00:20:03C'est-à-dire commission, vraiment l'Amérique,
00:20:08haute autorité, discours sur l'État de l'Union,
00:20:12père fondateur, poule, charbon, acier, poule, charbon, etc.
00:20:17Et en fait, qu'est-ce qui se passe ?
00:20:20Les hommes politiques français et européens
00:20:23choisissent de faire, dès le départ,
00:20:25une Europe post-politique,
00:20:30avec une architecture post-politique,
00:20:32une Europe sous clé américaine,
00:20:35une Europe sans les États,
00:20:38et avec un fédérateur extérieur,
00:20:40qu'est l'Amérique.
00:20:41Parce qu'en même temps, il y a l'OTAN.
00:20:43Donc une Europe de l'Atlantique sans l'Oural.
00:20:46Une Europe de l'Atlantique,
00:20:48oui, maintenant,
00:20:49on a échappé à l'Europe de l'Atlantique à l'Aral,
00:20:55avec la Turquie.
00:20:56Donc une Europe de l'Atlantique sans l'Oural.
00:20:59Et puis Maastricht est arrivée.
00:21:01Et là, Maastricht, c'est une tentative d'anéantissement du politique.
00:21:08C'est-à-dire, on essaye de vivre sans gouvernement,
00:21:11la Commission, ce n'est pas un gouvernement,
00:21:12c'est un État profond,
00:21:14c'est des fonctionnaires,
00:21:15sans élection,
00:21:18et même sans géographie ni frontière.
00:21:20Ça s'appelle l'espace sans frontières.
00:21:24Et donc le mur de Maastricht va tomber.
00:21:27Pourquoi ?
00:21:29Parce que cette Europe-là,
00:21:31cet État profond,
00:21:32ce super État profond,
00:21:34il fonctionne tout seul,
00:21:36et il fonctionne comme une broyeuse.
00:21:39Je vais donner quelques exemples.
00:21:42Avec le Mercosur,
00:21:43on va liquider nos derniers paysans.
00:21:45Avec le marché de l'électricité,
00:21:47on va liquider nos derniers artisans.
00:21:49Avec le Pacte Vert,
00:21:51on est en train de liquider notre industrie automobile.
00:21:55Avec le marché unique de la défense,
00:21:57on va liquider notre industrie de défense,
00:21:59alors que la France est le seul pays en Europe
00:22:01à avoir une industrie de défense
00:22:02indépendante des États-Unis, etc.
00:22:05Donc qu'est-ce qu'il faut de plus
00:22:07aux Français qui nous écoutent,
00:22:09qui nous regardent,
00:22:10sur CNews et sur Europe 1,
00:22:12pour qu'ils brisent le tabou ?
00:22:15Parce qu'on est sur un tabou religieux.
00:22:16Ah non, mais ce n'est pas possible.
00:22:17L'Europe, c'est la paix.
00:22:18L'Europe, c'est la puissance.
00:22:19Ah, je t'en foutrais.
00:22:20L'Europe, c'est la paix.
00:22:21Ils nous emmènent à la guerre.
00:22:22Et la puissance, c'est...
00:22:24Vous savez ce que c'est aujourd'hui l'Europe
00:22:26à propos de la puissance ?
00:22:28Ce que disent les Américains
00:22:30et les Chinois,
00:22:32ils appellent ça un protectorat.
00:22:33C'est un protectorat numérique
00:22:35des États-Unis.
00:22:36C'est un protectorat technologique de la Chine.
00:22:39On se rend compte que Macron
00:22:41on est à implorer des joint ventures
00:22:42à l'envers,
00:22:44avec les Chinois qui nous donneraient
00:22:45leur technologie,
00:22:47leur savoir-faire.
00:22:48Bon, c'est un protectorat
00:22:49démographique de l'Afrique
00:22:52et c'est un protectorat culturel
00:22:55de l'islam.
00:22:56Pas mal.
00:22:57Philippe Devilliers,
00:22:58vous êtes notre invité exceptionnel
00:22:59ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:23:01Ces questions-là inquiètent beaucoup
00:23:02les Français.
00:23:03Ils sont nombreux à avoir voulu témoigner,
00:23:05vous poser des questions ce soir,
00:23:07téléspectateurs et auditeurs.
00:23:09Je vous propose d'écouter Éric
00:23:10qui vous interroge.
00:23:12Il est ingénieur
00:23:13et il vous parle de la souveraineté
00:23:15de la France.
00:23:15On écoute Éric.
00:23:17Bonjour M. Devilliers,
00:23:18je m'appelle Éric,
00:23:19je suis ingénieur
00:23:20et j'aimerais vous poser une question.
00:23:23L'Europe semble avoir échoué
00:23:25à se doter d'une souveraineté
00:23:27militaire et stratégique
00:23:28et manifestement,
00:23:30ce n'est pas auprès de l'OTAN
00:23:31qu'elle la trouvera
00:23:32compte tenu des positions actuelles
00:23:34du président américain.
00:23:36Pensez-vous que c'est à la France
00:23:37d'être la locomotive
00:23:39de cette souveraineté stratégique
00:23:40et militaire ?
00:23:41En a-t-elle les moyens
00:23:42et est-ce souhaitable ?
00:23:44Voilà, belle question d'Éric.
00:23:45Philippe Devilliers,
00:23:46votre réponse.
00:23:47Alors, moi je ne crois pas du tout
00:23:49à une Europe de la défense,
00:23:52à une armée européenne.
00:23:54pourquoi ?
00:23:55Parce que la France
00:23:59est le seul pays européen,
00:24:00je viens de le dire,
00:24:01qui a une industrie de défense indépendante.
00:24:03La France, en fait,
00:24:06elle a, et je réponds à Éric,
00:24:08elle a trois atouts
00:24:10dont elle seule a disposé.
00:24:13Premièrement, elle est membre
00:24:16permanent du Conseil de sécurité.
00:24:19Deuxièmement,
00:24:20elle a le nucléaire,
00:24:22la protection nucléaire.
00:24:24Et troisièmement,
00:24:27elle a une industrie de défense
00:24:28qui est absolument remarquable.
00:24:30Qu'est-ce que font les autres ?
00:24:34Ils achètent Américains.
00:24:37Et qu'est-ce que fait
00:24:38Madame von der Leyen ?
00:24:39Elle vient de faire voter un projet
00:24:41qui a été voté
00:24:42par presque tous les députés français.
00:24:46Au terme duquel,
00:24:4935% des équipements
00:24:51qui seront fabriqués en Europe
00:24:53pourront venir
00:24:57de technologies extérieures.
00:24:58Ça veut dire que c'est
00:25:00mise sous clé américaine définitive.
00:25:02En d'autres termes,
00:25:04on va, nous,
00:25:05liquider notre industrie de défense
00:25:07au profit
00:25:09d'un marché unique de la défense
00:25:12qui va renforcer
00:25:13le pôle américain de l'OTAN
00:25:16par rapport à des pays
00:25:18qui sont soumis à l'OTAN
00:25:19et qui n'ont pas d'industrie de défense.
00:25:21Et j'ajoute un point important.
00:25:23Le général de Gaulle,
00:25:24lorsqu'il a créé l'Atome,
00:25:26pour lui, c'était clair,
00:25:30l'armée défend
00:25:33l'intérêt vital du pays.
00:25:36L'intérêt vital,
00:25:37c'est le territoire national.
00:25:39On ne va pas haut de glas.
00:25:41Bien sûr,
00:25:41on peut être ambigu
00:25:42par rapport à l'ennemi potentiel,
00:25:44mais on est là
00:25:45pour défendre le pays,
00:25:47le territoire
00:25:48et la population.
00:25:49faire comme Macron
00:25:51en ce moment,
00:25:52expliquer aux Français
00:25:53comme le général Mandon
00:25:54et tout l'état-major militaire
00:25:56qu'on va envoyer
00:25:58des Français
00:25:59se battent en Ukraine
00:26:00et qu'il faut sacrifier
00:26:01nos enfants
00:26:02dans une guerre
00:26:03qui n'est pas une guerre juste.
00:26:04La guerre juste,
00:26:05selon Grossius,
00:26:06la guerre juste,
00:26:07c'est la guerre
00:26:07de légitime défense.
00:26:10Le principe thomiste,
00:26:12c'est la légitime défense.
00:26:14Quand vous êtes
00:26:14en légitime défense,
00:26:15là, vous avez le droit
00:26:16de faire la guerre.
00:26:17Et la légitime défense,
00:26:18c'est quand vous êtes envahi.
00:26:19Là, ce n'est pas le cas.
00:26:20Mais qu'est-ce que vous répondez,
00:26:21Philippe Devilliers,
00:26:21à ceux qui vous disent
00:26:22que tenir ce genre de discours,
00:26:23c'est être capitulard,
00:26:24c'est être minicois,
00:26:26c'est avoir un esprit de défaite ?
00:26:27Alors, c'est exactement le contraire.
00:26:30Je vais vous dire,
00:26:31ceux qui nous font croire
00:26:32qu'on est en 1938
00:26:32se trompent,
00:26:33on est en 14.
00:26:35Et par tout un enchaînement
00:26:36d'alliances,
00:26:38on pourrait se retrouver
00:26:39en guerre.
00:26:41Je vous réponds.
00:26:44Deux choses.
00:26:46Premièrement,
00:26:47cette guerre
00:26:48n'est pas notre guerre.
00:26:51L'Ukraine n'est pas en Europe.
00:26:53Confin de l'Europe ?
00:26:54Non,
00:26:54elle n'est pas en Europe.
00:26:56Confin de l'Europe.
00:26:57Alors,
00:26:57qu'on se préoccupe
00:26:58des pays qui sont en Europe,
00:27:00pourquoi pas ?
00:27:02Mais elle n'est pas en Europe.
00:27:04Ensuite,
00:27:05c'est une guerre
00:27:06entre deux peuples slaves.
00:27:07C'est d'ailleurs très compliqué,
00:27:08beaucoup plus compliqué
00:27:09qu'on ne le dit en France.
00:27:11Il faudrait voir
00:27:12quelle est la responsabilité
00:27:13de l'OTAN
00:27:13dans tout ce qui s'est passé.
00:27:15Et puis,
00:27:16deuxièmement,
00:27:17la Russie n'est pas notre ennemi.
00:27:18Elle est à 2500 kilomètres.
00:27:22Elle n'a pas l'intention
00:27:23d'envahir la France.
00:27:26Et donc,
00:27:26le moins qu'on puisse faire,
00:27:28c'est que la France
00:27:29retrouve sa vocation.
00:27:32Sonia Laurence.
00:27:34Sa vocation,
00:27:34c'est quoi sa vocation ?
00:27:35Puissance d'équilibre
00:27:36et de contrepoids.
00:27:38C'est ça la France.
00:27:39Puissance d'équilibre
00:27:40et de contrepoids,
00:27:41ça veut dire
00:27:41qu'on s'impose
00:27:43pour faire la paix.
00:27:43Normalement,
00:27:44la paix devrait être signée
00:27:45à Paris,
00:27:46entre l'Ukraine.
00:27:48Alors que là,
00:27:49on assiste impuissant
00:27:50au saute-mouton
00:27:51de Trump
00:27:53qui va chez Poutine
00:27:54et Poutine
00:27:54qui va chez Trump
00:27:55mais quelle humiliation
00:27:57pour la France.
00:27:58Ce grand pays
00:27:59qui se traîne aujourd'hui.
00:28:02Alors,
00:28:02ils sont là
00:28:02à se réunir.
00:28:03Il y avait d'ailleurs
00:28:04dans le journal
00:28:05Le Parisien aujourd'hui
00:28:06un titre
00:28:06qui était magnifique.
00:28:08On voyait
00:28:08Macron
00:28:10avec l'anglais
00:28:12et l'allemand
00:28:13et puis Zelensky.
00:28:16Zelensky,
00:28:17l'homme de bien
00:28:18entouré de corrompus.
00:28:20Et alors,
00:28:21le titre,
00:28:22c'était
00:28:22Zelensky
00:28:24et ses gardes du corps.
00:28:25vous voyez où on en est.
00:28:27Pour que les journalistes français
00:28:29du Parisien
00:28:29se moquent
00:28:30de Macron,
00:28:32c'est que ça va.
00:28:33On est rendu très loin.
00:28:34Mais est-ce que la France
00:28:34doit se réarmer
00:28:36aussi bien
00:28:37sur le plan
00:28:37militaire
00:28:39que sur le plan
00:28:39moral,
00:28:40Philippe de Villiers ?
00:28:41Et c'est ce qui sous-tente
00:28:42toute votre réflexion,
00:28:43évidemment,
00:28:43sur ce livre ?
00:28:44Alors,
00:28:45il y a deux questions.
00:28:47Premièrement,
00:28:47réarmement militaire.
00:28:51Évidemment.
00:28:52Et d'ailleurs,
00:28:52il y a un chef
00:28:53d'état-major des armées
00:28:55qui,
00:28:55il y a huit ans,
00:28:56on ne l'a pas écouté,
00:28:57on aurait mieux fait
00:28:58d'écouter il y a huit ans,
00:29:00qui avait dit ça.
00:29:01Il a dit,
00:29:02si on ne se réarme pas,
00:29:03on tiendra trois jours
00:29:04de munitions.
00:29:05Je me souviens
00:29:05de cette expression.
00:29:06Voilà.
00:29:07On aurait mieux fait
00:29:07d'écouter.
00:29:08d'ailleurs,
00:29:09il sort un livre
00:29:09en ce moment.
00:29:10Le général,
00:29:10évidemment,
00:29:11Pierre de Villiers,
00:29:12il faut le citer,
00:29:12chef d'état-major,
00:29:13effectivement.
00:29:14Et un grand officier français.
00:29:18Et donc,
00:29:20pour le réarmement matériel,
00:29:21oui,
00:29:21bien sûr.
00:29:23Alors,
00:29:23quant au réarmement moral,
00:29:25vous vous rendez compte
00:29:27de ce qui se passe
00:29:28aujourd'hui en France ?
00:29:30On nous dit,
00:29:33préparez-vous
00:29:33à vous battre
00:29:34pour l'Ukraine.
00:29:35Donc,
00:29:35on nous invite
00:29:36à devenir
00:29:36des patriotes ukrainiens.
00:29:38On nous invite
00:29:38à défendre
00:29:39l'indépendance de l'Ukraine.
00:29:40On nous invite
00:29:41à défendre
00:29:41la frontière de l'Ukraine.
00:29:43On nous invite
00:29:43à défendre
00:29:44la souveraineté de l'Ukraine.
00:29:45Et pendant ce temps-là,
00:29:46on bazarde
00:29:47la souveraineté de la France,
00:29:48l'indépendance de la France,
00:29:49la frontière de la France.
00:29:51Et il n'y a aucun
00:29:52réarmement moral
00:29:53puisqu'on nous explique
00:29:54que la France a vocation
00:29:55à devenir
00:29:56une société multiculturelle.
00:29:59Le réarmement moral,
00:30:00Philippe de Villiers,
00:30:01passe par
00:30:02un diagnostic partagé
00:30:04sur la réalité,
00:30:05sur la situation du pays.
00:30:06Vous en parlez
00:30:08depuis des années,
00:30:09à travers notamment
00:30:09un autre livre,
00:30:10Les Mosquées de Roissy,
00:30:11qui a d'ailleurs suscité,
00:30:13rappelons-le à notre
00:30:13explicataire et auditeur,
00:30:14un véritable tollé
00:30:15médiatico-politique.
00:30:17Un livre choc agrémenté
00:30:18à l'époque de révélations
00:30:20sur l'entrisme islamiste.
00:30:21Là encore,
00:30:22vous diriez que vraiment
00:30:22les élites
00:30:23n'ont pas voulu voir.
00:30:24Elles ont compris
00:30:24ce qui se passait
00:30:25et elles ont mis
00:30:26toute cette poussière-là
00:30:27sous le tapis ?
00:30:29En fait,
00:30:30quand j'ai sorti mon livre,
00:30:33le président,
00:30:34le ministre de l'Intérieur
00:30:35allait au Bourget
00:30:38devant 100 000 personnes.
00:30:39À l'époque ?
00:30:402005,
00:30:42à Pâques.
00:30:44Et la presse m'est tombée dessus
00:30:47en disant,
00:30:48le mot islamisation,
00:30:50c'est la première fois
00:30:51qu'il a été utilisé.
00:30:54Et j'expliquais,
00:30:56avec des documents
00:30:58qui m'avaient été donnés
00:30:59par les services secrets,
00:31:02qu'ils m'avaient choisi
00:31:06parce que ça ne bougeait pas,
00:31:07ils voulaient que ça bouge,
00:31:08qu'il y avait 27 salles
00:31:11de prière
00:31:12sous le tarmac
00:31:13de Roissy
00:31:14et que toutes les salles
00:31:16des bagages
00:31:17étaient complètement infiltrées
00:31:18et gangrénées
00:31:19par les fichiers S
00:31:20et les terroristes potentiels.
00:31:27Et en fait,
00:31:27là,
00:31:27l'attitude
00:31:28de toute la nomenclature
00:31:29de toute la société
00:31:30de connivence
00:31:31médiatico-politique,
00:31:33c'était dire
00:31:33c'est n'importe quoi.
00:31:35Et puis d'ailleurs,
00:31:36on n'utilise pas
00:31:36le mot islamisation.
00:31:37Et donc en fait,
00:31:40derrière ce déni,
00:31:43il y avait l'idée
00:31:44de faire un Liban
00:31:45occidental déjà.
00:31:47Très important.
00:31:48C'est-à-dire que
00:31:48tous ces gens ont cru,
00:31:51je ne leur en veux pas
00:31:52plus que ça
00:31:53parce que c'est une erreur
00:31:54énorme
00:31:54et de bonne foi,
00:31:57toute la classe politique
00:31:58en fait,
00:31:59elle a cru
00:31:59et elle croit encore.
00:32:02Ce que croit Mélenchon,
00:32:03que c'est simplement
00:32:04un problème de laïcité,
00:32:05que si on impose
00:32:07des règles
00:32:08de la République,
00:32:09etc.,
00:32:10on va réguler le problème.
00:32:11Comme si
00:32:12on arrêtait
00:32:12une lame de feu
00:32:13avec des codes.
00:32:16Ils sont complètement
00:32:17à côté de la plaque.
00:32:18Ils veulent faire
00:32:19une société multiculturelle.
00:32:20Ils ne voient pas
00:32:21que dans le monde entier,
00:32:23les sociétés multiculturelles
00:32:25sont devenues
00:32:25des sociétés
00:32:26multidéculturées
00:32:27et multiconflictuelles.
00:32:28conflictuelles.
00:32:30Le danger,
00:32:31le danger,
00:32:33c'est qu'un jour,
00:32:35comme le dit très bien
00:32:36le directeur
00:32:39du renseignement
00:32:40territorial
00:32:41le 13 décembre dernier
00:32:43dans une note
00:32:44au président de la République,
00:32:45le danger,
00:32:47c'est qu'on cède
00:32:48aux frères musulmans
00:32:49qui veulent imposer
00:32:50à la France,
00:32:51tenez-vous bien,
00:32:52il faut le lire
00:32:52et le relire,
00:32:53ce rapport
00:32:54pour le comprendre,
00:32:55veulent imposer
00:32:56le califat.
00:32:58Philippe de Villiers,
00:32:58vous êtes notre invité
00:32:59exceptionnel,
00:33:00le 21h33
00:33:01sur CNews
00:33:02et sur Europe 1.
00:33:02Vous avez récemment
00:33:03dénoncé le projet
00:33:04de labellisation
00:33:05des médias.
00:33:06Plus largement,
00:33:07vous évoquez régulièrement
00:33:08la manière avec laquelle
00:33:09la France est gérée
00:33:10ou plutôt ne l'est pas.
00:33:11C'est un peu
00:33:12le gouvernement
00:33:12par le chaos
00:33:13que vous décrivez
00:33:14dans ce livre
00:33:15populicide.
00:33:17Ah oui.
00:33:20Je souris
00:33:21parce qu'en fait,
00:33:23je vais vous dire
00:33:24quelque chose
00:33:24qui va peut-être choquer
00:33:25le dernier macronien.
00:33:28Un jour,
00:33:29j'ai parlé
00:33:29avec Emmanuel Macron
00:33:30à l'époque
00:33:31où on se voyait
00:33:31beaucoup,
00:33:32au tout début.
00:33:35Et je lui ai dit
00:33:37en fait,
00:33:38toi,
00:33:39t'es un young global leader.
00:33:41Il me dit
00:33:41c'est très important
00:33:42pour moi.
00:33:43Je dis bon,
00:33:44en fait,
00:33:45et donc,
00:33:46il m'a expliqué
00:33:46que sous la férule
00:33:50de ses maîtres,
00:33:52ne vous inquiétez pas,
00:33:53je réponds à votre question,
00:33:53mais je vais prendre
00:33:55l'élan.
00:33:56Sous la férule
00:33:57de ses maîtres,
00:33:58donc Alain Minc
00:33:59et Jacques Attali,
00:34:02il avait appris
00:34:02à communier
00:34:03sous les deux espèces
00:34:04du progressisme
00:34:06et du mondialisme.
00:34:08Et il m'a parlé
00:34:09des global shepherds
00:34:11et donc,
00:34:13les façonniers mondiaux.
00:34:14Et là,
00:34:15en fait,
00:34:15je me suis intéressé
00:34:16aux façonniers mondiaux
00:34:17et j'ai découvert
00:34:18que les façonniers mondiaux
00:34:19préconisaient
00:34:21le spillover effect,
00:34:24c'est-à-dire
00:34:24le gouvernement
00:34:25par le chaos.
00:34:26C'est-à-dire
00:34:27ouvrir une crise
00:34:28ou profiter
00:34:30d'une crise
00:34:31qui s'ouvre
00:34:31pour passer
00:34:34de la notion
00:34:35de bien commun
00:34:36à la notion
00:34:37de contrôle.
00:34:39On peut prendre
00:34:40quelques exemples.
00:34:42L'Ukraine,
00:34:43contrôle
00:34:44d'une population
00:34:45par la peur.
00:34:47La guerre,
00:34:48la guerre,
00:34:49la guerre.
00:34:50On suit le chef de guerre.
00:34:54Covid.
00:34:57Contrôle
00:34:57des corps
00:34:59par l'hygiénisme
00:35:00d'État.
00:35:02C'est-à-dire
00:35:02qu'à chaque fois,
00:35:03on avance.
00:35:05Ensuite,
00:35:06climat,
00:35:08contrôle
00:35:08de la population
00:35:10par la norme.
00:35:12J'ai des feux,
00:35:14passoires thermiques,
00:35:15voitures électriques,
00:35:16etc.
00:35:17Petit à petit,
00:35:17on serre la vis.
00:35:19Sécurité,
00:35:20contrôle de la population
00:35:21par la vidéosurveillance,
00:35:23par les portiques,
00:35:24etc.
00:35:24Et finalement,
00:35:25on arrive à quoi ?
00:35:26La dernière phase,
00:35:27on y est
00:35:28avec la labellisation.
00:35:31Et ce qui se passe
00:35:32à Bruxelles en ce moment,
00:35:33c'est le portefeuille
00:35:35d'identité numérique.
00:35:37Où là,
00:35:37vous ne serez plus
00:35:38citoyen
00:35:42de la France,
00:35:43mes QR codes
00:35:46en liberté
00:35:46conditionnelle.
00:35:48C'est-à-dire
00:35:49que vous serez
00:35:49tous les deux
00:35:50des profils
00:35:52algorithmiques
00:35:53et si jamais
00:35:55je suis au pouvoir
00:35:56à ce moment-là,
00:35:57je saurai
00:35:57tout ce que vous faites
00:35:59de vos journées,
00:36:00j'aurai accès
00:36:01à tous vos messages
00:36:02privés,
00:36:03à toutes vos correspondances.
00:36:04Et le projet
00:36:06est déjà à l'œuvre
00:36:06pour vous ?
00:36:07Le projet,
00:36:08il est voté
00:36:09et tout le monde
00:36:09l'a voté,
00:36:10tout le monde vote
00:36:10au nom de la protection
00:36:11de l'enfance,
00:36:12etc.
00:36:13Et donc,
00:36:13en réalité,
00:36:14c'est une machine
00:36:15crantée
00:36:16qui prépare
00:36:18le fichage
00:36:19de masse.
00:36:21Ce que Orwell
00:36:21avait imaginé,
00:36:23ils vont le faire.
00:36:24Ils sont en train
00:36:25de le faire.
00:36:26Mais vous dites,
00:36:26Philippe de Villiers,
00:36:27contrôle des peuples
00:36:28par la peur
00:36:29et paradoxalement,
00:36:30ces mêmes politiques
00:36:31n'ont-ils pas
00:36:32aussi peur
00:36:33justement du peuple
00:36:35ou des peuples ?
00:36:35Parfois,
00:36:36on a l'impression
00:36:36que c'est comme
00:36:36l'orchestre du Titanic
00:36:38qui continue de jouer
00:36:39en regardant
00:36:40les canaux de sauvetage
00:36:41s'éloigner.
00:36:42Malgré tout,
00:36:43est-ce que les politiques
00:36:44ont le choix ?
00:36:45On a beaucoup parlé
00:36:46il y a quelques semaines
00:36:47et quelques mois
00:36:48de dissolution.
00:36:49Est-ce que c'est la dissolution
00:36:50sinon l'autodissolution ?
00:36:54La dissolution
00:36:55ou l'autodissolution ?
00:36:57L'autodissolution
00:36:59dans l'esprit des gens
00:37:00s'est fait.
00:37:01La casse politique
00:37:02tout le monde a compris.
00:37:04Toute la classe politique
00:37:05pour vous ?
00:37:06Oui,
00:37:07ils votent ensemble,
00:37:10ils s'accordent,
00:37:12ils mangent ensemble,
00:37:13ils dorment ensemble.
00:37:15Qu'est-ce qu'ils ne font pas
00:37:16ensemble ?
00:37:16De LFI au RN ?
00:37:18Le RN un peu moins,
00:37:23mais quand il s'agit
00:37:24de voter des impôts,
00:37:25voilà.
00:37:25et donc en fait,
00:37:27oui,
00:37:29il y a une connivence.
00:37:31En fait,
00:37:32je vais vous dire,
00:37:33pour avoir été député,
00:37:35quand vous êtes député,
00:37:38et député européen
00:37:38c'est encore pire,
00:37:40petit à petit,
00:37:41vous prenez goût
00:37:42à l'amendement
00:37:42et vous devenez
00:37:45un amendeur,
00:37:46vous vous réveillez la nuit
00:37:48en disant
00:37:49j'ai mon amendement
00:37:49elle est posée
00:37:50et vous faites avoir finalement.
00:37:53Oui ?
00:37:53Oui.
00:37:54Et bon,
00:37:55en plus le député,
00:37:57Marie-France Garraud
00:37:57un jour m'a dit
00:37:58il ne faut jamais oublier
00:37:59qu'un député
00:37:59ça va à la gamelle.
00:38:02Et donc là,
00:38:04je réponds à votre question,
00:38:05c'est une manière
00:38:05de répondre à votre question,
00:38:06ils vont tous à la gamelle.
00:38:08Ils ont peur de quoi ?
00:38:09Ils ont peur de l'élection.
00:38:10Donc ils ont peur
00:38:11de la nouvelle dissolution,
00:38:12ils ont peur
00:38:13d'une nouvelle élection,
00:38:14voilà.
00:38:15Sauf le RN.
00:38:17Bon.
00:38:18Puisque le RN
00:38:18est considéré
00:38:19comme le contre-pouvoir.
00:38:22Bon.
00:38:24En fait,
00:38:25pour résumer,
00:38:26je dirais qu'il y a deux choses
00:38:27qui se font face.
00:38:29La populophobie
00:38:30et le populisme.
00:38:32La populophobie,
00:38:33c'est la détestation
00:38:34des élites
00:38:35pour le peuple.
00:38:38Et le populisme,
00:38:39c'est le cri
00:38:40d'un peuple
00:38:41qui ne veut pas mourir.
00:38:43Un peuple
00:38:44qui ne veut pas mourir,
00:38:45ça veut dire trois choses.
00:38:46Ça veut dire
00:38:46qu'il se sent dépossédé
00:38:47de son outil de travail
00:38:50à cause de la mondialisation
00:38:51sauvage.
00:38:53Il n'y a plus rien,
00:38:54l'industrie.
00:38:56Il se sent dépossédé
00:38:57de sa mémoire,
00:39:00puisqu'on ne transmet plus
00:39:01la mémoire commune,
00:39:03notamment à l'école,
00:39:04le roman national.
00:39:05Et il se sent dépossédé
00:39:07pire,
00:39:08de ses voisinages.
00:39:09Or,
00:39:10le pire exil,
00:39:12ce n'est pas
00:39:13d'être rejeté
00:39:14de son pays,
00:39:15c'est d'y vivre
00:39:15et de n'y plus rien
00:39:17trouver de ce qu'on y a aimé.
00:39:19Philippe Devilliers,
00:39:20les téléspectateurs,
00:39:21les auditeurs
00:39:21ont des questions
00:39:22à vous poser.
00:39:23Je vais vous proposer
00:39:23celle de Marie-Louise
00:39:25qui vous interroge
00:39:26sur la sécurité
00:39:27et qui vous parle
00:39:29de la sécurité
00:39:30des familles.
00:39:31Écoutons la question
00:39:32de Marie-Louise.
00:39:33Bonjour,
00:39:35je m'appelle Marie-Louise
00:39:36et aujourd'hui,
00:39:38ma question
00:39:38porte sur
00:39:40la délinquance
00:39:42juvénique
00:39:42qui prend de l'ampleur
00:39:43et cela aussi
00:39:45est lié
00:39:45pour la plupart
00:39:46à la précarité
00:39:47que vivent les familles.
00:39:49Donc,
00:39:49qu'est-ce que vous
00:39:50préconisez,
00:39:51qu'est-ce que vous envisagez
00:39:52pour pouvoir améliorer
00:39:54cette situation
00:39:54des familles
00:39:55et pour apporter
00:39:56la sécurité ?
00:39:58Comment améliorer
00:39:59la sécurité
00:40:00et la situation
00:40:01des familles
00:40:01dans notre pays,
00:40:02Philippe Devilliers ?
00:40:03Je réponds
00:40:04à Marie-Louise,
00:40:05elle a tout à fait raison,
00:40:07il y a la société,
00:40:08il y a l'État.
00:40:09Les deux se sont effondrés,
00:40:11on les a liquéfiés.
00:40:14La société,
00:40:15elle s'est liquéfiée
00:40:16parce qu'on a fait
00:40:17du sociétal
00:40:18et on a tué la famille
00:40:23et donc ma réponse
00:40:25est la suivante,
00:40:25il faut restaurer la famille,
00:40:27c'est-à-dire
00:40:27l'autorité paternelle.
00:40:30La famille,
00:40:31c'est un papa,
00:40:31une maman
00:40:32il faut oser le dire,
00:40:34voilà,
00:40:35au moment où
00:40:36la chute de la natalité
00:40:38est astronomique
00:40:39puisque cette année,
00:40:40pour la première fois
00:40:41dans notre histoire,
00:40:43le nombre des naissances
00:40:44est inférieur
00:40:45au nombre des décès.
00:40:48Donc la société,
00:40:49la société,
00:40:49ce sont les forces vives,
00:40:50ce sont les entreprises,
00:40:51ce sont les familles,
00:40:52ce sont les associations,
00:40:54ce sont les corps intermédiaires.
00:40:55Aujourd'hui,
00:40:56la société,
00:40:57elle est bouffée par l'État.
00:40:59La sphère publique
00:41:00mange la sphère privée.
00:41:03Or,
00:41:03c'est la sphère privée
00:41:04qui finance la sphère publique.
00:41:06Et deuxièmement,
00:41:07l'État,
00:41:07l'État régalien.
00:41:09L'État régalien.
00:41:10L'État a été inventé
00:41:11pour faire un contrat
00:41:12avec Marie-Louise.
00:41:14Je te protège
00:41:15et tu me confies
00:41:17ta protection
00:41:18et tu payes des impôts
00:41:20pour ça.
00:41:21Aujourd'hui,
00:41:22on paye des impôts
00:41:23mais l'État
00:41:23n'est plus régalien.
00:41:24Pourquoi il n'est plus régalien ?
00:41:25Parce que
00:41:26le premier principe
00:41:27d'un État régalien,
00:41:28c'est la frontière.
00:41:30Est-ce que vous vous rendez compte
00:41:31que je suis le seul
00:41:32à dire ça en France aujourd'hui ?
00:41:34Prenez la classe politique.
00:41:36Alors là,
00:41:36cette fois-ci,
00:41:37parlez-leur de Schengen,
00:41:38il se signe.
00:41:41Parce que là,
00:41:41on ne peut pas toucher à ça.
00:41:43C'est l'ultime tabou pour vous ?
00:41:45Comment ?
00:41:45C'est l'ultime tabou.
00:41:46Ah, c'est l'ultime tabou.
00:41:48Schengen, c'est l'ultime tabou.
00:41:49Ah oui.
00:41:49Donc la frontière.
00:41:51Vous savez,
00:41:51Régis Debré disait très bien un jour
00:41:53un pays meurt
00:41:55quand il abandonne
00:41:56ses contours
00:41:56et ses compteurs.
00:41:58Aujourd'hui,
00:41:59il n'y a plus de compteurs.
00:42:00Romand national.
00:42:01Qu'est-ce qu'on raconte aux enfants ?
00:42:03Bon.
00:42:04Et
00:42:05il n'a plus de compteurs.
00:42:08Il ne faut pas oublier
00:42:08que la grandeur de la France
00:42:09avec le 14,
00:42:10c'est Vauban,
00:42:11le précaré.
00:42:12Le précaré.
00:42:14La France,
00:42:15c'est un acte politique.
00:42:16Donc si la France ne se protège pas,
00:42:17personne ne va la protéger.
00:42:18et donc
00:42:20premièrement la famille,
00:42:24deuxièmement l'entreprise,
00:42:25troisièmement l'État régalien.
00:42:27Philippe Devilliers,
00:42:28je pense à la mère d'Elia,
00:42:30à ce moment où vous nous parlez
00:42:31de protection,
00:42:32de sécurité,
00:42:33que Laurence a interrogée
00:42:34et moi-même récemment.
00:42:36Et vraiment,
00:42:37nos télésplicateurs,
00:42:38et au-delà,
00:42:39tous les Français ont découvert,
00:42:41comme la mère de Lola,
00:42:42comme la mère de Philippine
00:42:43et d'autres,
00:42:43un courage,
00:42:45une abnégation incroyable.
00:42:46Qu'est-ce que vous dites aujourd'hui
00:42:47à ces familles de victimes
00:42:49qui osent dire
00:42:50on veut des réponses ?
00:42:51On veut,
00:42:52on veut savoir pourquoi ?
00:42:54Pourquoi ?
00:42:55Et la mère d'Elia dit
00:42:56je veux au contraire
00:42:57tendre la main au magistrat
00:42:58pour avoir des réponses,
00:43:00pour le bien de la démocratie.
00:43:02Alors,
00:43:03il faut oser leur dire la vérité.
00:43:07La vérité,
00:43:09c'est que
00:43:09vous parlez de Philippine,
00:43:13d'Elia,
00:43:13on peut citer les autres.
00:43:16Il serait encore vivant
00:43:18si la classe politique
00:43:20n'avait pas commu
00:43:21le crime
00:43:22d'ouvrir les frontières
00:43:25et de ne pas pouvoir
00:43:27résoudre le problème
00:43:28des OQTF.
00:43:30S'il n'y avait pas eu
00:43:30d'OQTF,
00:43:31s'il n'y avait pas d'OQTF,
00:43:33si les frontières
00:43:35étaient vraiment contrôlées,
00:43:37il serait encore vivant.
00:43:39Deuxièmement,
00:43:41Bad Inter est au Panthéon.
00:43:43Mais Bad Inter,
00:43:46il faut savoir que
00:43:47Bad Inter,
00:43:47il s'est inspiré
00:43:48de la doctrine sociale nouvelle
00:43:50des années 70.
00:43:52Je me souviens,
00:43:52j'étais étudiant,
00:43:54qui disait ceci,
00:43:55la prison,
00:43:56c'est le mal,
00:43:59le délinquant
00:43:59est une victime
00:44:00de la société,
00:44:03il faut donc
00:44:03réinsérer
00:44:05le délinquant.
00:44:07C'est ça,
00:44:07le premier but
00:44:08de la justice.
00:44:09Et là-dessus,
00:44:10on a eu le syndicat
00:44:11de la magistrature
00:44:11qui a expliqué
00:44:12qu'il fallait privilégier
00:44:14celui qui vole
00:44:16sur celui qui est volé.
00:44:18Et donc,
00:44:20il faut aujourd'hui
00:44:21renverser la pyramide
00:44:23de la justice
00:44:24pour instaurer
00:44:25des peines planchées
00:44:26et pour que
00:44:28la justice soit sévère
00:44:30et que la prison
00:44:31soit considérée
00:44:34comme tout à fait normale,
00:44:35par exemple,
00:44:37perpétuité
00:44:37pour celui
00:44:38qui touche
00:44:38un policier.
00:44:39Et donc,
00:44:41à ces femmes,
00:44:42je dis ceci,
00:44:44exiger de l'État
00:44:45qu'ils rétablissent
00:44:47les frontières
00:44:47pour qu'il n'y ait
00:44:48pas d'autres Philippines
00:44:49et exiger de l'État
00:44:52qu'ils rétablissent
00:44:54une justice
00:44:54de fermeté
00:44:55et non pas
00:44:57une justice
00:44:58laxiste
00:44:59qui est la justice
00:45:00de Mme Belloubet.
00:45:01En parlant
00:45:02de Mme Belloubet,
00:45:03je me souviens
00:45:04d'une circulaire
00:45:07quand elle était ministre
00:45:10en plein été
00:45:11où elle a dit
00:45:13« Il ne faut pas
00:45:14enfermer
00:45:16les délinquants
00:45:17en prison. »
00:45:19Elle l'a dit.
00:45:20Voilà.
00:45:21Quant à Dupond-Moretti,
00:45:22son premier geste
00:45:22quand il a été
00:45:23nommé ministre,
00:45:24c'est d'aller visiter
00:45:25une prison.
00:45:26et donc
00:45:27ces gens-là
00:45:29sont tournés
00:45:30vers l'idée
00:45:30des gens
00:45:31qui nous dirigent
00:45:32que
00:45:34c'est la société
00:45:37qui est coupable.
00:45:38Ils sont
00:45:38rousseauistes,
00:45:39vous savez,
00:45:40rousseau qui disait
00:45:41« Conscience,
00:45:42conscience,
00:45:43instinct divin,
00:45:44immortel,
00:45:45céleste voie,
00:45:46juge,
00:45:46infaillible
00:45:46d'un être
00:45:48intelligent
00:45:49mais borné.
00:45:50Conscience,
00:45:51conscience. »
00:45:52Oui.
00:45:53Mais si on fait
00:45:53si on procède,
00:45:57si on se livre
00:45:58à cette démagogie
00:45:59qui consiste à dire
00:46:00« Ah oui,
00:46:01mais il n'a pas eu
00:46:02de chance dans la vie,
00:46:03etc. »
00:46:04On ne rétablit pas
00:46:05l'ordre.
00:46:06Il n'y a pas d'ordre
00:46:07sans la justice,
00:46:07il n'y a pas de justice
00:46:08sans l'ordre.
00:46:09Philippe Devilliers,
00:46:09ça rentre vraiment
00:46:10en résonance
00:46:11avec ce que nous disent
00:46:12les téléspectateurs
00:46:13et les auditeurs
00:46:14qui nous écoutent.
00:46:15Écoutons Philippe.
00:46:16Lui,
00:46:17il vous questionne
00:46:17sur un point très précis
00:46:19l'éventualité
00:46:20d'une guerre civile.
00:46:22Bonjour,
00:46:23monsieur Philippe Devilliers.
00:46:24Philippe,
00:46:25artiste-auteur,
00:46:2752 ans.
00:46:29Je voulais juste savoir
00:46:31si vous pensez
00:46:32qu'une guerre civile
00:46:33est possible
00:46:34en France actuellement.
00:46:36Est-ce qu'une guerre civile
00:46:36est possible ?
00:46:37Oui.
00:46:38Oui ?
00:46:39Je vais vous expliquer
00:46:41pourquoi
00:46:41et pourquoi on peut l'éviter
00:46:43et pourquoi il faut l'éviter.
00:46:45Oui.
00:46:46Alors,
00:46:49elle est possible
00:46:49parce qu'aujourd'hui,
00:46:50on a...
00:46:52Enfin,
00:46:53la terre de France,
00:46:56ce qui caractérise
00:46:56la terre de France,
00:46:59c'est un mal-être
00:46:59qui traverse
00:47:01toute la société.
00:47:04À Paris,
00:47:04on ne le voit pas,
00:47:05mais en province,
00:47:05on le voit très bien.
00:47:07Qui traverse
00:47:07toute la société,
00:47:08celle des héritiers,
00:47:10celle des arrivants.
00:47:10C'est-à-dire qu'en fait,
00:47:12vous avez deux peuples
00:47:13côte à côte
00:47:14qui partagent
00:47:15une souffrance intime.
00:47:20Quelle est
00:47:20cette souffrance intime ?
00:47:21Le peuple neuf,
00:47:23lui,
00:47:25sait parfaitement
00:47:26d'où il arrive,
00:47:28mais il ne sait rien
00:47:29de l'endroit
00:47:30où il arrive.
00:47:34Et le peuple
00:47:35sédentaire,
00:47:37immémorial,
00:47:37aujourd'hui,
00:47:38éberlué,
00:47:39exténué,
00:47:40ne sait plus
00:47:41où il habite
00:47:42et ne sait plus
00:47:45d'où il vient.
00:47:46Si bien qu'en réalité,
00:47:48on a une société
00:47:49de déracinés
00:47:50de l'extérieur,
00:47:50de déracinés
00:47:51de l'intérieur.
00:47:52On a en fait,
00:47:52pour résumer,
00:47:54le migrant
00:47:55devant l'homme global.
00:47:58Et j'arrive
00:47:59à le problème
00:47:59de la guerre civile,
00:48:00c'est qu'il n'y a plus
00:48:01de sol moral commun.
00:48:03Et quand il n'y a plus
00:48:04de sol moral commun,
00:48:06c'est qu'on ne se parle plus.
00:48:08Et comment se parler ?
00:48:10Voilà la question.
00:48:12Il n'y a qu'une solution.
00:48:14C'est de dire
00:48:15aux uns et aux autres,
00:48:17voilà,
00:48:18vous êtes en France.
00:48:19Nous sommes en France.
00:48:22Et donc,
00:48:22ceux qui sont
00:48:23des Français
00:48:24tout neufs,
00:48:25on vous invite
00:48:26à devenir
00:48:26des Français
00:48:27de désir.
00:48:29Et à ceux
00:48:29qui sont
00:48:30des Français
00:48:30de souche,
00:48:31on vous invite
00:48:32à donner envie
00:48:35qu'on vous ressemble.
00:48:36parce que
00:48:38si on veut,
00:48:40pour résoudre
00:48:40ce problème
00:48:41de l'absence
00:48:42du sol moral commun,
00:48:44s'appuyer uniquement
00:48:45sur l'hédonisme
00:48:46consumériste,
00:48:47sur les valeurs
00:48:47de la République,
00:48:48sur la laïcité,
00:48:49etc.,
00:48:51la nation
00:48:53va se dessécher
00:48:54sur pied.
00:48:55Il n'y a qu'une solution.
00:48:57C'est de dire
00:48:57à ceux
00:48:59qui nous détestent,
00:49:00vous repartez chez vous,
00:49:01et à ceux
00:49:02qui ne nous détestent pas,
00:49:03mais qui ne nous connaissent pas,
00:49:04mais qui voudraient nous connaître
00:49:05pour pouvoir nous ressembler.
00:49:09Regardez notre trésor.
00:49:11Il faut pouvoir
00:49:12inviter
00:49:14les Français
00:49:14de désir
00:49:15à avoir envie
00:49:16de nous ressembler,
00:49:17non pas dans l'hédonisme
00:49:18consumériste,
00:49:19mais dans l'exaltation
00:49:20commune
00:49:21de notre patrimoine
00:49:22vital.
00:49:23Et face à ce projet
00:49:24de sol moral commun,
00:49:26Philippe Devillé,
00:49:27il y a un autre projet,
00:49:28et vous en parlez
00:49:28dans votre livre
00:49:29Populicide,
00:49:30d'ailleurs vous parlez
00:49:31de l'épiphanie
00:49:32de Jean-Luc Mélenchon,
00:49:33autrement dit,
00:49:33le moment de vérité
00:49:35quand il dit
00:49:36que le grand remplacement,
00:49:37c'est lui,
00:49:38qu'il l'affirme,
00:49:39n'est pas un fantasme,
00:49:40ni une théorie
00:49:40conspirationniste
00:49:41de l'extrême droite,
00:49:42mais un changement
00:49:43de composition
00:49:43d'une population,
00:49:45c'est la fameuse
00:49:46créolisation.
00:49:47La stratégie
00:49:48de Jean-Luc Mélenchon
00:49:49est celle de dire aussi
00:49:49que l'islam
00:49:50est un christianisme
00:49:51finalement comme un autre,
00:49:53c'est peut-être
00:49:53ce qu'on a vu
00:49:54cette semaine
00:49:54lors de la commission
00:49:55d'enquête.
00:49:57Que répondez-vous
00:49:58à Jean-Luc Mélenchon ?
00:49:59Il a un projet,
00:50:00il est Gramscien
00:50:01quelque part,
00:50:01il a réfléchi
00:50:02à cette théorie
00:50:03depuis très longtemps.
00:50:05Alors,
00:50:05il a un mérite,
00:50:07c'est qu'il dit
00:50:09les choses en fait,
00:50:11comme d'où
00:50:12les vrais terroristes.
00:50:15Terroristes,
00:50:16dites-vous ?
00:50:17Les vrais terroristes,
00:50:18au sens de...
00:50:20Bien sûr,
00:50:20de la terreur.
00:50:21C'est noble pour lui.
00:50:21Bien sûr,
00:50:22j'ai bien compris.
00:50:22Je préfère aussi
00:50:23préciser.
00:50:24C'est Robespierre
00:50:25en keffier,
00:50:26donc je lui accorde
00:50:28ce privilège.
00:50:29Robespierre dit
00:50:30quand j'ai vu
00:50:31à quel point
00:50:32l'espèce humaine
00:50:33était dégradée,
00:50:34je me suis rangé
00:50:35à la nécessité
00:50:36de faire
00:50:37un nouveau peuple.
00:50:38Et bien voilà.
00:50:40Donc c'est un terroriste.
00:50:41Voilà.
00:50:43Et il a dit
00:50:44un jour,
00:50:46je ne sais plus où,
00:50:46à Toulouse je crois,
00:50:48le grand emplacement
00:50:49Éric Zemmour,
00:50:50c'est pas vous,
00:50:51c'est moi,
00:50:53c'est nous.
00:50:54On va faire
00:50:55une nouvelle France
00:50:56avec un peuple neuf.
00:51:00Et donc,
00:51:01ce que dit Mélenchon,
00:51:02c'est la chose suivante,
00:51:03on ne va pas changer
00:51:04la toponymie,
00:51:05on ne va pas changer
00:51:06le territoire,
00:51:06on ne va pas changer
00:51:07l'hexagone,
00:51:08on ne va pas changer
00:51:09le nom même,
00:51:10peut-être un peu la langue.
00:51:12Mais en revanche,
00:51:13on va faire venir
00:51:13une population nouvelle
00:51:15et on va se débarrasser
00:51:18des Autochtones,
00:51:20des derniers Français de souche.
00:51:23C'est-à-dire qu'on va changer,
00:51:25non pas la France,
00:51:26mais on va changer
00:51:27de France.
00:51:30Et pour ça,
00:51:31il s'appuie sur deux vecteurs.
00:51:34Le premier,
00:51:35c'est le vecteur démographique
00:51:36et le deuxième,
00:51:37c'est le vecteur idéologique
00:51:38islamo-ouakiste,
00:51:40l'alliance des universités
00:51:42et des banlieues.
00:51:43Et sur le vecteur démographique,
00:51:45il a très bien vu une chose
00:51:46que les politiciens ne voient pas,
00:51:48c'est qu'on est devant
00:51:49un chassé-croisé.
00:51:53Basse pression démographique
00:51:55au nord,
00:51:56haute pression démographique
00:51:57au sud,
00:51:58basse pression démographique,
00:52:01basse pression spirituelle
00:52:03au nord,
00:52:04haute pression spirituelle
00:52:05au sud,
00:52:06basse pression économique
00:52:08au sud,
00:52:09haute pression économique
00:52:10au nord.
00:52:10Vous avez tous les ingrédients
00:52:12pour que
00:52:13il y ait un grand courant
00:52:15de population.
00:52:16Il a compris,
00:52:18Mélenchon,
00:52:18que l'Europe
00:52:21qui fait 550 millions
00:52:23d'habitants aujourd'hui
00:52:24en fera 480 millions
00:52:25en 30 ans
00:52:26et que l'Afrique
00:52:28va passer
00:52:28de 1 milliard 400 millions
00:52:30à 2 milliards 800 millions.
00:52:33Il a compris ça.
00:52:35Et donc,
00:52:35en comprenant ça,
00:52:36il se dit
00:52:37c'est du gâteau.
00:52:39Il suffit d'attendre.
00:52:40La patience
00:52:41est de notre côté
00:52:42parce qu'il a compris
00:52:43que la démocratie,
00:52:44c'était le nombre.
00:52:45Philippe Devilliers,
00:52:47vous êtes notre invité
00:52:47exceptionnel sur ces news
00:52:48et européens.
00:52:49Sur quoi va se jouer,
00:52:51selon vous,
00:52:51la prochaine élection présidentielle,
00:52:53si tant est qu'elle ait lieu
00:52:54en 2027 ?
00:52:55Quelle est la question centrale ?
00:52:57La question de civilisation,
00:52:58c'est là-dessus
00:52:59que nous aurons à nous prononcer ?
00:53:01Alors, la tentation
00:53:02de tous les politiciens,
00:53:04c'est évidemment
00:53:04d'empêcher
00:53:07la question centrale
00:53:08d'arriver
00:53:08au centre.
00:53:12Alors,
00:53:13il y a des questions,
00:53:14il y a des questions
00:53:16immenses.
00:53:20La question budgétaire,
00:53:21la question des services publics,
00:53:22la question de l'école,
00:53:23etc.
00:53:24Mais en fait,
00:53:24elles sont toutes conditionnées
00:53:25par une question,
00:53:26la question centrale,
00:53:28c'est la question
00:53:29de la migration de masse.
00:53:32C'est-à-dire que
00:53:33si on continue
00:53:33au rythme
00:53:35de 500 000 entrées par an
00:53:37qu'on ne peut pas gérer,
00:53:39on a non seulement
00:53:40des problèmes d'insécurité,
00:53:41mais des problèmes
00:53:41insurmontables
00:53:42pour l'ensemble
00:53:45de la dépense publique
00:53:48et pour la vie en société.
00:53:51C'est-à-dire qu'à ce moment-là,
00:53:52la France va disparaître.
00:53:53Ce sera autre chose.
00:53:55Et c'est une question maintenant
00:53:56de...
00:53:57le sablier coule.
00:53:58Et moi,
00:54:01je pense que
00:54:02la question centrale,
00:54:03c'est l'immigration.
00:54:05Mais pour résoudre
00:54:06cette question centrale,
00:54:08il faut passer
00:54:09par une autre question
00:54:10préalable.
00:54:11Je vous explique.
00:54:13Pour résoudre
00:54:13la question de l'immigration,
00:54:15il faut fermer
00:54:16les frontières.
00:54:18Ce n'est pas nous,
00:54:18c'est Bruxelles.
00:54:20Pour résoudre
00:54:21le problème de l'immigration,
00:54:22il faut que le droit français
00:54:23soit supérieur
00:54:24aux droits européens.
00:54:25Ce n'est pas le cas.
00:54:26Ça dépend de Bruxelles.
00:54:28Pour résoudre ce problème,
00:54:29il faut qu'on sorte
00:54:30de la Cour européenne
00:54:31des droits de l'homme.
00:54:34Etc.
00:54:36Etc.
00:54:36En d'autres termes,
00:54:39il faut dire
00:54:40à Mme van der Leyen
00:54:41et qui osera le faire.
00:54:43« Madame,
00:54:47je reprends mes billes,
00:54:49je reprends les manettes,
00:54:52je rapatrie le pouvoir
00:54:53chez moi.
00:54:55Et si vous n'êtes pas
00:54:56contente, c'est pareil. »
00:54:59Et donc,
00:55:00pour résoudre mon problème
00:55:01de l'immigration,
00:55:03je reprends les manettes.
00:55:04Alors,
00:55:05qui osera le faire,
00:55:05justement,
00:55:06Philippe Devilliers ?
00:55:08Quel président
00:55:08faudrait-il
00:55:09à la France
00:55:10après un président jeune ?
00:55:12Faut-il en finir
00:55:12avec le jeunisme,
00:55:14comme le disent certains ?
00:55:15Si vous deviez nous faire
00:55:15le portrait robot
00:55:16du président idéal,
00:55:18celui qui répondrait
00:55:19finalement à tout
00:55:19ce que vous venez
00:55:20de citer,
00:55:21d'égrainer avec nous
00:55:22ce soir,
00:55:23à quoi ressemblerait-il
00:55:24ou à quoi
00:55:25elle pourrait ressembler ?
00:55:26Vous me permettez
00:55:27de reprendre
00:55:29le début de votre question
00:55:30sur le jeunisme.
00:55:33Est-ce que je voudrais
00:55:34vous dire ceci ?
00:55:34Dans l'histoire de France,
00:55:36ce n'est pas la question.
00:55:37D'ailleurs,
00:55:37j'avais fait un papier un jour
00:55:38que vous m'avez bien drosé.
00:55:39Dans les GD News.
00:55:40Oui.
00:55:40Et,
00:55:41Napoléon...
00:55:44Napoléon ?
00:55:47Il n'avait pas 30 ans.
00:55:51Louis XIV,
00:55:5223 ans
00:55:53quand il règne,
00:55:55etc.
00:55:55Donc,
00:55:56en fait,
00:55:56la question de l'âge...
00:55:57Non,
00:55:57ce n'est pas la question.
00:55:58La question,
00:55:59c'est la lucidité
00:56:00et le courage.
00:56:01La lucidité,
00:56:03c'est voir la réalité.
00:56:04et le courage,
00:56:06c'est accepter de s'y moller,
00:56:11accepter l'offrande de soi.
00:56:14Il faut avoir un côté sacrificiel,
00:56:16alors.
00:56:17Absolument.
00:56:17Et donc,
00:56:18en fait,
00:56:18vous m'invitez à faire
00:56:20un portrait robot,
00:56:21donc je vais vous le faire,
00:56:23à grands traits.
00:56:23je pense que le prochain président,
00:56:26si on veut sauver la France,
00:56:28doit être un marin de gros temps.
00:56:31Là,
00:56:32c'est l'homme qui a sa rue au sable
00:56:34qui parle devant des Globes.
00:56:38Donc,
00:56:38j'ai une déformation.
00:56:40Moi,
00:56:40le marin d'eau douce,
00:56:41maintenant,
00:56:41j'ai appris la grandeur de la mer,
00:56:43les 40e rugissants,
00:56:44les 50e hurlants,
00:56:45etc.
00:56:45Et donc,
00:56:46c'est l'image qui me vient.
00:56:48Un marin de gros temps,
00:56:49qu'est-ce que ça veut dire ?
00:56:50Ça veut dire que ce n'est pas un caboteur.
00:56:51Le cabotage,
00:56:52ça consiste à prolonger les problèmes
00:56:54qu'on se sent incapable de résoudre.
00:56:58La haute mer,
00:57:00ça veut dire qu'on accepte
00:57:01les murs d'eau
00:57:02et les tempêtes.
00:57:04Pourquoi je dis ça ?
00:57:05Parce qu'il va falloir affronter
00:57:07trois féodalités
00:57:10et accepter le banc d'infamie
00:57:13pour le futur président.
00:57:17Les trois États confédérés,
00:57:19on pourrait dire.
00:57:19Première féodalité,
00:57:23c'est l'État profond
00:57:24de Bruxelles.
00:57:26Il faut l'affronter.
00:57:27Vous vous rendez compte
00:57:27que la différence
00:57:28entre ce qu'on touche
00:57:29et ce qu'on paye,
00:57:31c'est 15 milliards.
00:57:33Donc déjà,
00:57:34on coupe le livre,
00:57:35etc.
00:57:36L'État profond,
00:57:37il faut l'affronter
00:57:37en disant maintenant,
00:57:38je n'oublie,
00:57:38je suis souverain.
00:57:40Depuis 1500 ans.
00:57:44Et ce n'est pas vous
00:57:45qui allez changer ça.
00:57:47Deuxièmement,
00:57:48donc premier banc d'infamie.
00:57:49Deuxième banc d'infamie,
00:57:51la deuxième féodalité,
00:57:52ce sont les cours suprêmes.
00:57:54Les cours suprêmes
00:57:55qui, en fait,
00:57:57sans se parler,
00:57:58ont défini
00:57:59une double préférence
00:58:00qui est mortifère pour nous.
00:58:02La première,
00:58:03c'est le délinquant
00:58:06sur la victime.
00:58:06Première préférence.
00:58:10Et deuxième préférence,
00:58:11l'étranger sur le national.
00:58:13M. Fabius,
00:58:14président du Conseil constitutionnel,
00:58:15a dit il y a quelques temps
00:58:16la préférence nationale
00:58:19est contraire à la Constitution.
00:58:22Donc l'idée
00:58:22qu'on est un citoyen
00:58:24avec des droits supplémentaires
00:58:27à l'étranger,
00:58:28ce n'est plus possible.
00:58:30Deuxième banc d'infamie
00:58:31et troisième banc d'infamie,
00:58:32les élites mondialisées
00:58:33qu'il faut affronter,
00:58:35qui ont diffusé
00:58:36et qui diffusent tous les jours
00:58:38dans la jeunesse de France
00:58:40l'éclipse de la Constitution nationale.
00:58:42Et donc,
00:58:43il faut les affronter.
00:58:44Ça veut dire affronter
00:58:45la société
00:58:45politico-médiatique.
00:58:48Et donc,
00:58:49il faut quelqu'un
00:58:50qui est
00:58:52de la vigueur,
00:58:55des tripes
00:58:56et le courage français.
00:59:00Et vous pourriez être
00:59:00ce marin de Grotan,
00:59:02Philippe de Villiers,
00:59:02vous ?
00:59:03Je vous ai vu venir.
00:59:05Avec nos sabots ?
00:59:06Depuis le début,
00:59:07j'ai vu que
00:59:08vous étiez en train
00:59:09de préparer un piège.
00:59:10Est-ce que ce n'est pas vous,
00:59:11finalement,
00:59:11ce portrait robot ?
00:59:12D'ouvrir le piège, oui.
00:59:14Alors,
00:59:16je vais vous répondre franchement.
00:59:19Attendez,
00:59:20on va faire durer un peu le suspense.
00:59:21Il nous reste quelques secondes.
00:59:22Oui.
00:59:23On imagine
00:59:23que vous ne voulez pas
00:59:24ajouter votre nom
00:59:25à une liste,
00:59:26que vous n'avez pas besoin
00:59:27d'une ligne en plus
00:59:29sur votre curriculum vitae.
00:59:31Non.
00:59:31Donc,
00:59:31que reste-t-il ?
00:59:32La France ?
00:59:33Non, mais attendez,
00:59:34je voudrais vous dire simplement,
00:59:34j'ai eu trois vies
00:59:36dans la même.
00:59:39Une vie de créateur,
00:59:42une vie de gouverneur territorial
00:59:44avec une certaine réussite en Vendée
00:59:46et une vie de lanceur d'alerte,
00:59:50plutôt sonneur de toxin.
00:59:52Donc là,
00:59:53votre question,
00:59:53vous m'invitez à ouvrir la voie
00:59:56d'une quatrième vie.
00:59:56Quatrième vie.
00:59:57Oui,
00:59:57alors,
00:59:58je dirais,
00:59:59votre question est prématurée,
01:00:01d'abord,
01:00:01parce qu'on en est très loin,
01:00:03puis il y a du monde dans le bourg,
01:00:04déjà.
01:00:05Mais elle n'est pas hors-sujet.
01:00:06Et,
01:00:07attendez,
01:00:07je vais vous dire,
01:00:09il faudra un président,
01:00:12il faudra donc un candidat
01:00:14qui accepte
01:00:16ce que je viens de dire
01:00:17sur l'immigration
01:00:19et sur la question européenne.
01:00:20Sinon,
01:00:20ça ne sert à rien.
01:00:21Sinon,
01:00:21il ne fera rien
01:00:22et ce sera une nouvelle déception.
01:00:24Donc,
01:00:25il faut arrêter de tromper les Français.
01:00:26Voilà.
01:00:28Et,
01:00:28ce que je vous propose
01:00:29à toutes les deux...
01:00:32De nous revoir dans...
01:00:33Alors,
01:00:34non,
01:00:34mieux que ça.
01:00:35Quelques temps.
01:00:36On va chercher ensemble
01:00:38cet homme
01:00:38ou cette femme
01:00:40dans les mois qui viennent.
01:00:42Je suis déjà en recherche.
01:00:47Donc,
01:00:48moi,
01:00:48j'ai l'émission du vendredi
01:00:49avec Elliot et Geoffroy.
01:00:53Ça grimpe.
01:00:55Les gens nous écoutent.
01:00:56Donc,
01:00:57ils comprennent
01:00:58que je suis en recherche
01:00:59de cet homme-là
01:01:00ou de cette femme
01:01:01qui va peut-être arriver.
01:01:03Ce que je vous propose,
01:01:04c'est de prendre
01:01:04une poêle à frire
01:01:05et un magnétomètre à proton.
01:01:08Et si ça sonne,
01:01:09vous me prévenez,
01:01:10si ça ne sonne pas,
01:01:12on demandera
01:01:12à Serge Netjar
01:01:13avec un immense mando
01:01:17présidentiel
01:01:18et on se reverra.
01:01:21Et à ce moment-là,
01:01:21vous me reposez la question,
01:01:22non pas à la fin,
01:01:23mais au tout début.
01:01:23Pour l'instant,
01:01:24on n'en est pas là.
01:01:26Ce que je veux dire simplement,
01:01:27c'est qu'il y a un signe
01:01:29quand même
01:01:29que les gens sont inquiets,
01:01:31que les gens sont insatisfaits.
01:01:33Sinon,
01:01:33il ne serait pas le vendredi.
01:01:35Le vendredi,
01:01:36c'est un très mauvais jour.
01:01:36Pourquoi ils sont si nombreux,
01:01:39à votre avis ?
01:01:40Ça veut dire qu'il y a une attente,
01:01:41il y a quelque chose.
01:01:43Et donc,
01:01:43en fait,
01:01:44je vais vous dire
01:01:45ce que je pense.
01:01:47La formule biblique,
01:01:49mon Dieu,
01:01:51éloignez de moi ce calice.
01:01:53Et en même temps,
01:01:54quand je vois la situation
01:01:55de la France,
01:01:56moi,
01:01:56je me dis,
01:01:57et les gens le sentent,
01:01:58c'est pour ça qu'ils m'aiment bien.
01:02:00C'est totalement gratuit
01:02:01ce que je fais.
01:02:02C'est-à-dire que c'est vraiment
01:02:02le dernier cri
01:02:07d'un Français
01:02:09qui ne veut pas partir
01:02:10sans avoir redonné l'espoir
01:02:12à une petite minorité agissante,
01:02:15c'est-à-dire une relève
01:02:16de conscience dressée.
01:02:18On a compris
01:02:19que ce sera une candidature
01:02:20sacrificielle.
01:02:21Je n'ai pas du tout dit ça.
01:02:24Je serais.
01:02:25Non,
01:02:25je dis que c'était le prix,
01:02:27mais voilà comment vous êtes.
01:02:28Vous voyez ?
01:02:29Les journalistes.
01:02:30Non,
01:02:30je n'ai pas du tout dit ça.
01:02:32Au contraire,
01:02:32c'est non,
01:02:34sauf circonstances exceptionnelles.
01:02:35Ça vous va ?
01:02:36Parfait.
01:02:37Merci.
01:02:38Merci mille fois,
01:02:39Philippe Devilliers,
01:02:40populicide évidemment
01:02:41aux éditions Fayard.
01:02:42Je vous remercie
01:02:42parce que c'est un moment agréable
01:02:45et en même temps,
01:02:45je pense...
01:02:47Utile.
01:02:48Utile.
01:02:48Pour nos amis
01:02:49qui nous écoutent
01:02:50et qui nous regardent.
01:02:50Merci beaucoup.
01:02:51C'était un plaisir
01:02:52de vous accueillir ce soir,
01:02:53Philippe Devilliers.
01:02:54Dans un instant,
01:02:55c'est Maël Hassanis
01:02:56sur Europe 1
01:02:56et Gauthier Labrette sur CNews.
01:02:57Bonne soirée à vous
01:02:58et à demain.
01:03:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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