Invité sur le plateau de BFMTV ce lundi, Louis Soulat, urgentiste et vice-président de SAMU Urgence de France, affirme qu'il y a une "augmentation d'activités des services d'urgence"
00:00Oui, bonjour. Depuis quelques semaines, plusieurs régions étaient en phase pré-épidémique et sont maintenant passées en épidémie,
00:08et en phase épidémique avec un déplacement de l'épidémie du nord vers le sud.
00:11Donc on constate une augmentation d'activité des services d'urgence, y compris bien sûr des services d'urgence pédiatrique,
00:19ce qui peut conduire malheureusement à devoir transférer des jeunes patients qui doivent être hospitalisés vers d'autres départements.
00:27Il y a dû y avoir plusieurs transferts de tout jeunes patients, parce qu'il n'y avait pas assez de place pour les accueillir aux urgences, en Ile-de-France notamment ?
00:36Tout à fait. La prise en charge hospitalière des enfants qui ont des broncholites nécessite une surveillance rapprochée,
00:43donc des lits de soins critiques, et très rapidement cette capacité est dépassée en période épidémique,
00:52ce qui démontre encore une fois nos difficultés à anticiper ces périodes épidémiques.
00:55– Et quels symptômes doivent immédiatement alerter les parents ?
00:59Justement, à quel moment il ne faut pas hésiter et aller aux urgences ?
01:02– Alors, avant d'aller aux urgences, il est important pour les parents d'appeler le 15,
01:08pour qu'on puisse évaluer un petit peu le degré de gravité de la gêne respiratoire,
01:14ainsi que principalement une dysnée, avec des signes de tirage quand on respire,
01:19une ventilation difficile, bruyante, qui s'amplifie,
01:22et donc très important d'appeler le 15 avant de se déplacer,
01:25pour savoir si on oriente vers une consultation bilatoire,
01:29ou si d'emblée il faut aller aux services d'urgence, qui sont déjà bien saturés.
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