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  • il y a 8 heures
Journaliste, écrivain, intellectuel de droite, Jean-Gilles Malliarakis publie, en collaboration avec Charles Culbert : "La terreur rouge - Théorie et pratique". Alors que la presse subventionnée a fêté les 100 ans du Parti communiste français en décembre dernier, l'auteur fait quelques rappels nécessaires : - En France, St Just préfigure Marx et l'on peut faire une parenté entre jacobinisme et bolchévisme. De la Terreur bleue à la Terreur rouge. - Dès 1922, à travers les documents Tchernov, les dirigeants occidentaux connaissaient le totalitarisme communiste et ses méthodes, 50 ans avant "L'archipel du goulag" d'Alexandre Soljenitsyne. - L'héritage communiste n'est pas liquidé. Il n'y a pas eu de possible "Nuremberg du communisme". Et aujourd'hui, la Chine reste le remarquable élève du système totalitaire soviétique.

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Éducation
Transcription
00:00Chers amis, leur projet, faire disparaître les médias indépendants avant 2027.
00:13Aujourd'hui, Emmanuel Macron propose de labelliser les bons médias.
00:18Et derrière ce mot se cache un plan scandaleux.
00:20Décider de ce qui est fiable et de ce qui ne l'est pas.
00:23Créer une censure globale, totale.
00:25C'est une attaque violente contre le pluralisme.
00:28Regarder TV Liberté, suppression de nos comptes bancaires, perte massive de dons qui est le nerf de la guerre.
00:34On essaie encore de nous étouffer financièrement parce que nous gênons.
00:39Et l'avenir dira si des services de l'État, normalement dédiés à la sécurité, ont pu intervenir pour tenter de tuer notre chaîne.
00:48Voilà la méthode contre TVL.
00:49Frapper au porte-monnaie et ainsi faire taire ceux qui ne se plient pas.
00:54Si l'on nous attaque, c'est que nous avons de l'audience et de l'influence.
00:57Chaque don, chaque soutien devient alors une victoire contre ceux qui veulent nous réduire au silence.
01:03Aujourd'hui, le combat est clair.
01:05Défendre TV Liberté, c'est défendre la liberté des médias alternatifs.
01:09C'est défendre notre droit à une information non soumise, à un label du pouvoir macroniste et des réseaux de l'ultra-gauche.
01:17Nous ne plierons pas.
01:18On ne se tait pas.
01:19On ne se vend pas.
01:20On résiste.
01:21Avec vous.
01:22Le 29 décembre 2020, du Parisien à France Inter, en passant par Mediapart,
01:47on a fêté dans la joie et l'allégresse les 100 ans du Parti communiste français.
01:52Le quotidien, l'humanité a titré ce que la France doit au Parti communiste.
01:57Jean-Gilles Maliarakis et Charles Culbert savent ce que la terreur, la répression doivent au communisme
02:03dans un livre intitulé « La terreur rouge, théorie et pratique ».
02:07Et je suis heureux d'accueillir Jean-Gilles Maliarakis.
02:10Bonjour, monsieur.
02:11Bonjour, Marcel.
02:13Bonne année.
02:13Bonne année.
02:14A vous aussi, journaliste, écrivain, intellectuel de droite.
02:17Vous aimez préciser cette notion-là.
02:19Vous avez publié de très nombreux ouvrages sur l'histoire du phénomène communiste.
02:23Quel regard portez-vous sur cette presse insouciante, finalement, française,
02:28qui fête les 100 ans du Parti communiste français ?
02:31Eh bien, d'abord, son insouciance nous coûte très cher.
02:36Elle n'est pas innocente.
02:38Je ne pense pas que les gens qui font, qui disent, qui acceptent qu'on dise
02:43« Nous devons quelque chose au Parti communiste », je ne pense pas que ça soit innocent.
02:49Je pense qu'il y a une forme de complaisance qui devient de la complicité avec un phénomène.
02:55Alors, toute la question du petit livre que nous avons fait avec mon ami Culbert,
03:01c'est-à-dire, attention, n'en parlons pas qu'au passé.
03:06N'en parlons pas qu'au passé parce que, d'abord, ils existent toujours.
03:11Leurs copains, ils sont plus dans Sodome et Gomorre que dans le stalinisme,
03:17quand on voit la gauche cavière d'aujourd'hui.
03:20– Oui, mais c'est les prodromes de…
03:25Vous voyez, par exemple, dans cette horrible affaire du Hamel,
03:28on découvre qu'elle était la maîtresse de Fidel Castro.
03:33Ce n'est pas seulement la gauche germanopratine, etc.
03:38Non, non, et ces gens-là, leur vraie méthode, c'est diverses formes de terreur,
03:45y compris une terreur soft, dont, je ne sais pas,
03:52le jour où on vous a supprimé les enregistrements de TV Liberté,
03:56sur je ne sais plus quelle…
03:58– Oui, sur YouTube, je n'osais pas le dire.
04:02C'est une forme…
04:03Effectivement, ça ne tue pas, mais ça aurait pu faire très mal.
04:09– Ça fait très mal.
04:10– Et voilà.
04:11Donc, ces gens-là, ils ne nous rateront pas,
04:14ils ne nous ont jamais ratés,
04:15ils nous ont bouffé la vie chaque fois qu'ils ont pu le faire.
04:18Moi, j'ai vu ça, je les ai connus au départ,
04:20les gens de la gauche cavière, je les ai connus dans ma jeunesse,
04:25ils ont toujours été comme ça.
04:26Alors, pour en revenir à la terreur rouge,
04:30qui elle-même est la fille de la terreur jacobine,
04:33en améliorer, c'est une doctrine.
04:37Et c'est ce que j'essaye dans ma partie,
04:39dans la partie qui me revient du livre,
04:41de démontrer, c'est une doctrine,
04:42et c'est une doctrine que, par exemple,
04:45Georges Marchais avait très bien résumée,
04:47un intellectuel de grand talent,
04:50quand il y a eu les événements de Budapest.
04:53Il y avait des réunions de cellules
04:55où on rallochait, quand même.
04:59On rallochait.
05:00Et il a fait une phrase extraordinaire,
05:02il dit, ouais, on a tué du monde,
05:04ben ouais, on a tué du monde,
05:06mais on n'en a pas tué assez,
05:08parce qu'on n'en serait plus là.
05:09Et si vous étudiez sérieusement ce que j'ai essayé de faire,
05:16ce qui me tient lieu de sérieux,
05:17le vrai maître à penser de Lenin, c'est Engels,
05:22qui est, comme chacun sait, le fondateur.
05:24Enfin, je raconte ça un peu à ma manière,
05:26mais ce n'est pas inutile de le revisiter, tout ça.
05:30Engels, et Lenin ensuite,
05:32explique que...
05:34Alors, pour eux, le paradigme,
05:37c'est la terreur de 93,
05:40c'est la révolution ratée de 48,
05:43c'est la commune de Paris.
05:47Pourquoi ça a échoué ?
05:48Parce qu'ils étaient trop gentils.
05:51Ce n'est pas parce qu'ils étaient méchants,
05:52c'est parce qu'ils étaient trop gentils.
05:54Et donc, la violence doit être froide,
05:57scientifique, sans bavure,
05:59et ça continue.
06:02Et voilà, on appelle ça le stalinisme.
06:04– Je reviens un petit peu en arrière.
06:05Vous dites, quand vous évoquez le terme de terreur,
06:08vous dites, la terreur rouge rappelle la terreur en France,
06:12on pense bien évidemment,
06:13donc vous l'avez dit, à la période révolutionnaire
06:15à partir de 1789 dans les années suivantes.
06:18Est-ce que pour vous, vraiment,
06:22Saint-Just préfigure Marx ?
06:24Est-ce qu'on fait vraiment un parallèle
06:26entre ce jacobinisme et le bolchevisme,
06:28de la terreur bleue à la terreur rouge ?
06:31– Exactement.
06:32C'est le fond de ma pensée,
06:34tout en sachant qu'évidemment,
06:37Saint-Just n'est pas un économiste.
06:38Mais j'ai trouvé une citation que je trouve stupéfiante
06:41de Saint-Just,
06:42où il dit, les miséreux sont les vrais maîtres de la terre
06:45et c'est à eux de diriger.
06:48Et l'idée de dictature du prolétariat,
06:50elle vient de là.
06:51Elle vient de Saint-Just, Blanqui, etc.
06:54Alors, bien sûr, Marx en rajoute une couche,
06:57bien sûr, mais tout ça, c'est des additions successives.
07:02On ne peut pas dire que les bleus ne sont pas exactement les rouges.
07:06Maintenant, quand les bleus tuent les blancs,
07:08ça ressemble beaucoup à la façon dont les rouges tuent les blancs.
07:12Je veux dire par là que ce qu'on appelle le génocide vendéen,
07:16c'est quand même,
07:17ce n'est pas la préfiguration de l'idée que je me fais des droits de l'homme,
07:20ou alors, revisitons le concept.
07:23Donc non, c'est quand même...
07:25Et puis eux se revendiquent d'eux.
07:28Je veux dire par là que si, par exemple,
07:30dans les écrits de Lénine et de Staline et de Engels,
07:32on trouvait une espèce de longue évocation de toutes les révolutions
07:37depuis l'Antiquité,
07:38parce qu'il y en a eu quand même,
07:39les anabaptistes de Minster,
07:41pendant la guerre de Trente ans,
07:45qu'il y en a plein, plein, plein,
07:47Cromwell, tout ça.
07:49Si ils disaient,
07:51on est les héritiers de tout ça à la fois,
07:54on pourrait dire,
07:55bon, évidemment,
07:56tu es une espèce de vieux royaliste
07:58qui ressasse un truc spécifiquement français,
08:03mais ce n'est pas moi qui le ressasse,
08:04c'est eux.
08:05Parce que Lénine, il ne parle pas de Cromwell.
08:08Lénine, il ne parle pas des anabaptistes.
08:12Lénine, il parle de Saint-Just.
08:14Lénine, il parle des gens de 48.
08:18Et Lénine, il parle de la Commune de Paris.
08:21Voilà.
08:21Donc, ils ne cherchent pas d'exemple ailleurs.
08:25Donc, c'est quand même une chose
08:26dans laquelle les Français pourraient gagner à réfléchir.
08:31Et c'est un peu ce que j'essaye.
08:32Terrorisme, jacobinisme, totalitarisme, communisme,
08:35tout ça, ça ne fait qu'un, finalement.
08:38Les concepts, oui, pour moi, oui.
08:41Oui, en gros.
08:42Et je dirais totalitarisme.
08:43Alors là, évidemment, il y a la grande question.
08:45C'est qu'aujourd'hui, d'abord au XXe siècle,
08:48il y a eu une autre expérience totalitaire.
08:51Et ce que montre le livre,
08:53ce n'est pas moi qui ai écrit les documents
08:54que nous présentons avec Charles Kulbert,
08:57que Charles Kulbert a mis en ordre,
08:58qui sont les documents de Chernoff.
09:00En 1922, on a tout le système répressif
09:05qui s'était instauré,
09:07alors que la guerre civile est terminée en 1921.
09:09N'est-ce pas ?
09:10Il faut bien lire l'histoire, les dates, ça compte.
09:13Donc, en 1922, on décrit, on voit quoi ?
09:16On voit un système inchangé
09:18qui, malheureusement,
09:22les autres totalitarismes du XXe siècle
09:25n'ont fait que le copier.
09:27C'est quand même un truc auquel il faut réfléchir.
09:30Donc, le mot totalitarisme s'applique,
09:33et il s'applique aussi, d'ailleurs,
09:34à l'islamo-terrorisme.
09:37Parce qu'il y a une chose en commun.
09:39Alors là, je ne veux pas faire trop de philo,
09:42mais il y a une chose en commun,
09:43c'est qu'ils se considèrent comme la fin de l'histoire.
09:47L'islam est le saut de la prophétie,
09:49dans leur esprit.
09:50Et eux, c'est la fin de l'histoire.
09:52Eh bien, tout ce qui était avant...
09:54Par exemple, pourquoi un musulman n'a pas le droit
09:58de changer de religion ?
09:59Parce que ça veut dire revenir en arrière.
10:02C'est comme ça qu'il le considère.
10:04Donc, c'est assez apparenté à tout ce système.
10:08Oui, pour moi, totalitarisme, terrorisme, communisme,
10:12c'est un seul et même monstre.
10:15– Vous avez parlé des documents de Chernoff, 1922.
10:18C'est important parce que dans le livre,
10:19on apprend, on se remémore qu'il est officiellement indiqué
10:23que les populations occidentales,
10:26les peuples occidentaux ont pris connaissance
10:28de l'ampleur de la terreur et du communisme
10:30dans son ignominie, on va le dire, en gros, en 1973,
10:35avec l'archipel du goulag de Solzhenitsyn.
10:37– Il y a 50 ans qui posait problème.
10:38– Et en fait, dès 1922, avec les documents de Chernoff,
10:41on a tout le système répressif qui expliquait tout cela.
10:44Les annales de la révolution sanglante.
10:47– Exactement.
10:48Et c'est ça le fond du problème.
10:49Alors, entre 1922 et 1973,
10:51il va y avoir d'autres rappels
10:52qui ne sont pas aussi complets.
10:54Quand j'étais jeune, par exemple,
10:56on aimait beaucoup les livres d'Arthur Kostler,
10:59Le Zéro et l'Infini, Le Yogi, Le Commissaire.
11:02Ce n'est pas tout à fait la même chose.
11:05– Et Pasternak aussi.
11:07– Il y en a plein.
11:08Il y a Pasternak, Kravchenko.
11:11Il y en a plein, plein, plein, plein, plein,
11:13qui ne font que des piqûres de rappel,
11:17avec du talent, etc.
11:19C'est parce qu'il y a eu l'immense talent de Solzhenitsyn.
11:25Je ne dirais pas qu'il se trompe, Solzhenitsyn.
11:27Je ne me permettrais pas de dire ça.
11:29Mais Solzhenitsyn, par exemple, enjolive peut-être la chose,
11:33en ce sens que lui, il dit,
11:37moi je suis solidaire de tous les anciens détenus.
11:40C'est pas mal, c'est même beau.
11:41C'est très beau.
11:42Quand on a été en prison, on pense ça un peu.
11:46Je suis solidaire de tous les anciens détenus.
11:47Mais, par exemple, il n'insiste pas sur une chose
11:50qui est déjà visible en 1922,
11:52c'est la destruction de l'homme.
11:54C'est-à-dire ce que raconte Sinoviève,
11:57ce que raconte Alexandre Sinoviève,
12:00l'écrit, pas l'homme du communitaire.
12:05Mais ce que raconte Sinoviève dans Homo Sovieticus,
12:07tout ça, ça...
12:10Mais Solzhenitsyn est un géant de la littérature,
12:13c'est un géant d'ailleurs de la cause de la liberté.
12:16Mais il y a ces 50 ans, pendant 50 ans,
12:20ben, voilà, on a...
12:23Après tout, c'était la cause de la générosité.
12:26– Pourquoi, Jean-Germain, l'héracisme,
12:27on explique 50 ans de silence ?
12:29Vous dites, en passant finalement,
12:31que c'est une opinion publique qui a été intoxiquée
12:33et désinformée.
12:34Enfin là, il y a des responsables.
12:36Est-ce qu'on avait peur des partis communistes dans chaque pays ?
12:39Est-ce qu'on était complice des communistes ?
12:41Ben, il faut travailler là-dessus, c'est une grande question.
12:44Ben, il y a un film, par exemple, qui vient de sortir,
12:46qui s'appelle L'ombre de Staline,
12:49qui évoque ça à propos d'un événement très important,
12:52qui est l'histoire de la famine des années 30,
12:55que l'on a complètement dissimulée en Occident.
12:58Mais regardez, par exemple, un auteur...
13:02Édouard et Rio va en U.S.S. et on vient et il dit,
13:07non mais, attendez, les paysannes ukrainiennes,
13:11elles pètent de santé, ils sont heureux, ils sont bien nourris.
13:15Qu'est-ce qu'on nous raconte avec ces histoires de famine ?
13:18Bon, maintenant, on sait qu'il y a eu des millions de morts
13:20et que c'était en partie volontaire de la part de Staline
13:24de détruire la paysannerie, aussi plus particulièrement
13:29l'identité des Ukrainiens.
13:32Mais, bon, ça a été occulté.
13:36Moi, j'invite les gens qui se posent des questions
13:37à aller voir ce film, qui me semble montrer, par exemple,
13:43les correspondants à Moscou, ils disent que ce n'était pas facile.
13:48Ce n'était pas facile d'être correspondant à Moscou et critique,
13:50oui, ça c'est vrai.
13:51Mais, alors, il y a une complicité, il n'y a pas toujours,
13:56par exemple, enfin, je ne veux pas raconter le film,
14:00mais on s'aperçoit que, par exemple, il y a quand même
14:03des hommes de presse qui ont dit, non, non, c'est pas comme ça,
14:06il y a eu des gens pour dire ce que nous disons,
14:11pour ramer à contre-courant, en fait.
14:13Mais, alors, en France, c'est dramatique,
14:16parce qu'il y a ce que nous devons, paraît-il,
14:19ce grand parti patriotique qu'est le Parti communiste français.
14:25Tiens, un point de détail que j'ai découvert, je n'avais pas vu jusque-là,
14:29j'avais toujours entendu dire que le Parti communiste français,
14:31par patriotisme, en 1943, pendant la résistance,
14:35avait décidé de ne plus s'appeler section française
14:37de l'international communiste.
14:38– Ben oui, mais l'international communiste n'existait plus.
14:42Il y avait les deux opérations.
14:44Alors, à ce moment-là, il s'est devenu Parti communiste français.
14:48Et donc, c'est pas du tout ce qu'on m'avait raconté quand j'étais petit.
14:52On me disait, voilà, à partir de ce moment-là,
14:54Germaine Quillon, ça c'était des patriotes, etc.
14:57qui se zigouillent entre eux, d'ailleurs.
15:01Enfin, bref, il y a l'histoire.
15:03Là, l'histoire des cent ans du Parti communiste,
15:05ce qui est honteux, puisque vous aviez commencé par cette question,
15:10c'est qu'il y ait très peu de gens pour rappeler les vrais problèmes.
15:15Il y a eu une émission sur France Culture,
15:18où ils ont reçu Stéphane Courtois,
15:22après avoir interviewé Fabien Roussel.
15:23Et, c'est vrai que Fabien...
15:26Alors, ils interviewent Fabien Roussel sur quoi ?
15:29– Dirigeant du Parti communiste.
15:31– Oui, ah oui, pardon.
15:33– Je le précise, le dirigeant du Parti communiste,
15:35on les connaît de moins en moins bien,
15:37donc celui-ci s'appelle Roussel.
15:38– Voilà, Fabien Roussel, le camarade de Fabien Roussel.
15:42Et on l'interview sur le pacte de 1939.
15:48Et effectivement, ensuite, on donne la parole à Stéphane Courtois,
15:51qui le casse bien.
15:53– Il faut voir ce que les sites internet communistes hurlent.
15:59Alors qu'il y a bien d'autres choses que le pacte à leur reprocher.
16:04Bien d'autres choses.
16:05Quand les soldats français se battaient en Indochine,
16:09ils refusaient de charger la Marseille,
16:12les bateaux en provenance pour l'Indochine.
16:15Donc, la trahison n'a jamais changé de camp.
16:18Jamais.
16:19Donc, je pense qu'il fallait enrichir ce centenaire.
16:26Mais je ne désespère pas que ça…
16:29Mais il n'y a pas que le Parti communiste.
16:30Le Parti communiste français est une officine de trahison,
16:35on sait beaucoup dire.
16:35On n'est jamais trahi par les siens.
16:36À partir du moment où vous dites,
16:38je suis un agent du Comintern.
16:41« Bon, ben d'accord, à la limite, comme les gens de Daesh,
16:45il faut leur donner un passeport de Cominternien. »
16:49Donc, ce n'est pas des traites, c'est des ennemis.
16:51Ce n'est pas la même chose.
16:53– Pendant 70 ans, la terreur va être menée,
16:55traitée, organisée par un office de pouvoir d'une violence sans limite,
17:01qui s'appelle la Tchéka.
17:01– Il n'y a pas de plusieurs noms à la fois,
17:04mais ça sera toujours la même ?
17:05– Au même siège social, au même siège social.
17:07– À Moscou.
17:08– À la place de la Lobianca, dans l'ancienne compagnie d'assurance.
17:13– Qui existe toujours.
17:14– Oui, alors, bon…
17:17– Le bâtiment, tout au moins.
17:18– Tout au moins, le bâtiment, les services…
17:20Mais ils ne sont plus communistes.
17:22Mais c'est resté le siège des services secrets.
17:26Mais pendant toute la période communiste,
17:29ce n'était pas que le siège d'un service de renseignement.
17:32C'était le…
17:34On n'avait pas à se féliciter quand on était hébergé à la Lobianca.
17:39C'était très, très désagréable.
17:42Et donc, non, c'était un endroit où on était torturés,
17:45on était… voilà, il y avait tout.
17:47C'est-à-dire, enfin, je veux dire, c'est un service complet.
17:49Et effectivement, ça n'a jamais bougé.
17:51Et ce qui est intéressant aussi,
17:53c'est qu'on aille de la Sigourimi albanaise
17:57au Khmer Rouge du Cambodge,
18:02ben, ce n'est pas très différent.
18:05C'est ça aussi qui est intéressant.
18:07C'est que… et qui va poser problème dans les années à venir.
18:11C'est qu'il y a des successeurs.
18:13Les successeurs, ils sont à Pékin, selon moi.
18:16C'est ce que je pense.
18:17C'est la conclusion de ma petite partie pour dire,
18:19ben, écoutez, quand on lit le camarade Xi Jinping,
18:23on est exactement dans la même figuration.
18:26et puis lui, lui, la conquête de l'Asie,
18:33ce n'est pas un rêve bleu qu'il fait dans le fond de son lit.
18:38C'est méthodiquement, avec beaucoup, beaucoup de capitaux accumulés,
18:43accumulés aussi.
18:45Et là aussi, il faut poser la question.
18:47Accumulés comment ?
18:48Accumulés en vendant à la grande distribution occidentale
18:53une sous-traitance fabriquée par un système esclavagiste.
19:00Et on n'en parle pas.
19:03Et avec ça, je conquiers l'Afrique,
19:06je finance les autoroutes du Mozambique,
19:10les machins, etc.
19:10Donc, on est en face de ça
19:12et on ne se rend pas compte du parallèle.
19:17Alors, des dangers, il y en a toujours eu dans toute l'histoire.
19:19Tamerlan, il ne devait pas être marrant à fréquenter tous les jours.
19:23Mais là, c'est une méthode et une doctrine qui est réaffirmée.
19:27– Est-ce qu'on peut dire quand même
19:28que le système de Pékin est un système totalitaire
19:32comme celui de l'Union soviétique ?
19:34– Quelqu'un comme Jean-Pierre Raffarin, vous rirez au nez ?
19:38– Je rivais au nez de Jean-Pierre Raffarin,
19:39mais quand on était étudiant, je riais déjà au nez de Jean-Pierre Raffarin,
19:43permettez-moi de vous le dire.
19:44Donc, oui, Jean-Pierre Raffarin,
19:47il a fait une très bonne loi
19:50pour l'accès dans les piscines,
19:54mais qui se taisent.
19:55Non, je veux dire, non, ce n'est pas possible.
19:57Oui, bien sûr, il…
19:58– C'est un spécialiste de la Chine.
20:00– Il parle chinois ? Je ne crois pas.
20:01– Et donc, il… Jean-Pierre Raffarin,
20:05je ne fais pas très attention,
20:07mais j'entends bien ce qu'il raconte quand même,
20:09mais il n'a pas…
20:11Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui refusent, par exemple,
20:13de considérer, sous prétexte que c'est un régime capitaliste,
20:17c'est-à-dire qu'avec 100 dollars, on en fait 120.
20:22C'est ça, le capitalisme ?
20:23Parce que c'est un régime qui fabrique ça.
20:27Ce n'est pas un parti communiste, mais c'est un parti communiste.
20:30Non seulement c'est un parti communiste,
20:32mais quand Xi Jinping prend le pouvoir, c'est en 2011,
20:37il commence par être secrétaire général du parti, comme Staline.
20:42Staline est d'abord secrétaire général du parti 90 ans plus tôt,
20:47en 1922, puis en 1924, il prend les rênes du gouvernement.
20:52Et Xi Jinping, ça a été la même chose.
20:54Et quand il arrive vraiment à la tête du gouvernement,
20:57il dit « Non, non, non, mais les étudiants, c'est là où on peut quand même… »
21:01Il faut quand même se battre pour le faire comprendre.
21:04Il dit aux étudiants « Non, non, mais vos étudiants en économie,
21:07mais arrêtez-le avec vos histoires de gestion, tout ça.
21:09On sait que c'est très bien, parfait, mais il commençait par Karl Marx. »
21:14Donc, bon, le jour où il dira commencer par Frédéric Bastiat,
21:19alors là, on verra.
21:21L'URSS et le pacte de Varsovie ont disparu.
21:24Vous dites-vous que l'héritage n'est pas entièrement liquidé.
21:27Mais ce constat, pourquoi ce n'est pas liquidé ?
21:31C'est parce qu'il n'y a jamais eu un Nuremberg du communisme ?
21:33– Voilà, c'est la grande question, mais ce n'était pas possible.
21:36Pour faire Nuremberg, je veux dire, comparaison n'est pas raison,
21:39enfin, dans l'histoire, Nuremberg, c'est le procès des vaincus par les vainqueurs.
21:46Vous pouvez en passer ce que vous voulez,
21:47mais enfin, il y avait des vrais vainqueurs et des vrais vaincus.
21:51Qui pouvait faire…
21:52Alors, il y a l'équivalent de ce qu'on appelle le Nuremberg du communisme.
21:58Une personne n'a bombardé l'Union soviétique pour installer des régimes démocratiques.
22:03L'Union soviétique s'est effondrée.
22:07Ça a été un phénomène très compliqué.
22:10Voilà, mais il n'y a jamais eu…
22:13On peut dire qu'il y a un vainqueur, Ronald Reagan.
22:18Il y a avec lui Margaret Thatcher, on peut le dire.
22:22C'est vrai.
22:23Est-ce qu'ils avaient en tête de faire un procès ?
22:26Non.
22:27On aurait pu penser qu'on aurait accédé à une forme de dénazification,
22:32de décommunisation des clubs ?
22:34Alors, ça se fait dans certains pays, où on appelle ça l'illustration.
22:37Ça se fait en Pologne, ça se fait…
22:41Je ne connais pas le détail, mais il y a un certain nombre de pays d'Europe centrale
22:44où, en effet, on se préoccupe de ce qu'ils appellent l'illustration.
22:48Mais c'est plus dur.
22:49C'est plus dur.
22:51C'était très difficile à faire, par exemple, en Allemagne de l'Est.
22:53Qu'est-ce qu'elle aurait fait, Mme Merkel ?
22:55Mme Merkel, elle allait quoi ? Elle allait voir son papa et dire…
22:59Les pasteurs qui sont passés à l'Est, on ne pouvait pas faire ça.
23:05Il fallait réunifier.
23:06Il fallait… Et puis, alors, les démocrates ont beaucoup de défauts.
23:13Ils ont quand même une qualité, ils sont quand même un peu moins méchants,
23:17si je puis me permettre.
23:19Ils sont un peu moins méchants que les gens que le procureur soviétique de Nuremberg,
23:24qui, lui, avait bien en tête, de faire… de tracer une ligne et de gérer la frontière entre le disciple et l'indicible,
23:35entre le supportable et l'insupportable.
23:39Et on ne s'est pas rendu compte que, très tranquillement, le supportable devenait le stalinisme,
23:45et l'insupportable devenait éventuellement tout ce qui s'y était opposé.
23:50C'est quand même intéressant de se poser la question.
23:54Je ne dis pas…
23:57J'ai lu autrefois un très beau livre de Maurice Bardet, je n'en fais pas mon…
24:03Mais c'est quand même… Il faut se demander quand même qui a tracé la ligne du bon, du bien,
24:11parce qu'ils sont le bien, mais même monsieur…
24:14Par exemple, monsieur… Celui qui m'obsède en ce moment, monsieur Duhamel, Olivier Duhamel,
24:22c'est lui qui dit ce qui est bien.
24:26Vous, Marcial Bille, vous êtes un mauvais…
24:28– Je ne suis pas autorisé.
24:29– Comment ?
24:30– Non, je ne suis pas autorisé. Je ne suis pas autorisé, mais je peux vous l'appeler aux enfants.
24:34Alors, plus sérieusement, plus sérieusement, plus sérieusement, plus sérieusement.
24:38– Bien entendu.
24:39– Plus sérieusement.
24:40Aujourd'hui, Jean-Gilles Malharakis, quand vous êtes sur la Place Rouge,
24:44à quelques kilomètres du siège de la Lubienca, vous êtes sur la Place Rouge,
24:46et c'est un touriste quand les conditions sanitaires le permettent,
24:49et là, vous avez devant vous la possibilité de vous faire photographier
24:52avec quelqu'un déguisé en Lénine, et puis un autre déguisé en Tsar Nicolas II.
24:57– Je ne crois pas, il y a la réconciliation.
24:58– Alors, ça, c'est le problème des Russes.
25:02Je ne cherche pas, je pense qu'ils commettent la même erreur que les Français,
25:07qui ont voulu réconcilier l'héritage de la Révolution française
25:10et l'héritage éternel des rois de France.
25:13Mais dans la mesure où nous, en France, on a commis cette erreur,
25:16on n'a pas à leur donner des leçons d'histoire.
25:18– Alors, je pense qu'aujourd'hui, effectivement, le gouvernement russe,
25:24mais d'abord, comment s'appelle son parti ?
25:25Russie unie.
25:28Bien sûr, je n'ai pas envie de m'unir avec les Staliniens,
25:32mais ce n'est pas mon problème, c'est de l'heure.
25:34Donc, je pense qu'en effet, un jour ou l'autre, ils jetteront les Staliniens,
25:38enfin, je leur souhaite.
25:40On n'en est pas complètement là,
25:42mais ça, c'est le problème de la politique russe.
25:45Ce n'est pas le problème de la politique mondiale.
25:48Si je puis me permettre.
25:50Voilà, je ne...
25:51Oui, j'admire absolument pas Staline.
25:55J'ai contribué à un truc avec des intellectuels de l'Est
26:00sur, justement, cette espèce de réintroduction de Staline
26:05dans l'histoire comme vainqueur de la Seconde Guerre mondiale.
26:09Oui, enfin, d'accord.
26:10Oui, c'est vrai.
26:12Sans les boîtes de corned beef que leur fournissaient les Américains,
26:16ils seraient morts de faim.
26:19Donc, oui, bien sûr, ça existe en Russie.
26:23Mais moi, je...
26:25Mais ce n'est pas parce que ça existe en Russie que je vais applaudir.
26:28Voilà.
26:29Toujours est-il que dans cet ouvrage, La Terre hors rouge,
26:31vous rappelez, bien qu'aux 100 ans du Parti communiste français,
26:34il faut ajouter un autre chiffre, 100.
26:36C'est le 100 millions de morts dans les camps de concentration chiffreux.
26:41À peu près.
26:42Vous êtes au-dessous de la réalité, probablement.
26:44Au-dessous de la réalité.
26:44Mais qui dit bien ce qu'il veut dire.
26:47Merci beaucoup, Jean-Germain Yarakis.
26:49Merci à vous, Marc-Germain.
26:50Sous-titrage Société Radio-Canada
26:55Sous-titrage Société Radio-Canada
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