00:00Vous avez, il y a quelques minutes, parmi les pistes d'économie en France, cité l'audiovisuel public.
00:05Éric Zemmour, je voudrais qu'on s'arrête quelques instants sur cette question.
00:07Je ne sais pas si vous avez lu le journal La Tribune dimanche ce matin,
00:10qui interroge les Français sur l'opinion qu'ils ont des médias de l'audiovisuel public.
00:157 Français sur 10 disent qu'ils ont une bonne image aujourd'hui de l'audiovisuel public.
00:19Est-ce que c'est votre cas, vous ?
00:21Non.
00:22Il n'y a rien qui va ?
00:23Oh, je n'ai pas dit ça.
00:24Qu'est-ce qui va bien sur l'audiovisuel public ?
00:25Non, il y a des émissions qui sont, mais si vous voulez, je ne regarde pas beaucoup la télévision.
00:34Pourriez citer une émission du service public que vous écoutez, que vous aimez bien, que vous regardez ?
00:38Fort Boyard.
00:39Fort Boyard, oui.
00:41J'ai regardé ça avec mes enfants, jadis, et je trouve ça toujours très sympathique.
00:45Mais je vais vous dire, ce n'est pas le sujet.
00:47Il y a deux problèmes.
00:49Le premier problème, c'est Fort Boyard, ça pourrait être sur TV.
00:52Quelle différence avec le service public ? Aucune.
00:53Et deuxième problème, beaucoup plus grave, c'est que c'est une machine de propagande.
01:00Excusez-moi, quand il y a des documentaires ou des émissions, que ce soit sur tous les sujets de l'immigration jusqu'aux relations internationales, etc.,
01:12le service public fait de la propagande.
01:15Et donc il y a 70% de Français victimes du syndrome de Stockholm et qui adorent la propagande ?
01:21Non, ça ne veut pas dire qu'ils adorent la propagande.
01:23Ça veut dire qu'ils trouvent des émissions intéressantes, sympathiques, etc.
01:28Je ne suis pas sûr qu'ils aiment la propagande.
01:30Votre solution, c'est quoi ?
01:31La privatisation.
01:33De tout Radio France, tout France Télévisions ?
01:35Je pense que vous savez, je vais vous dire.
01:36Marine Le Pen, qui il y a quelques années disait « je privatise tout », est un peu revenue là-dessus.
01:39Maintenant, elle dit qu'on ne touche pas à France 24, ni à RFI, qui est un peu la voix de la France à l'étranger,
01:46ni même à Arte, chaîne franco-allemande.
01:48Vous, c'est tout.
01:52Vous mettez tout sur le marché, vous privatisez tout.
01:53Je vais vous dire.
01:56Je suis un enfant de l'ORTF.
01:58J'ai adoré l'ORTF.
02:01Ma première culture, c'était sur l'ORTF dans les années 60, avec les adaptations de Balzac ou les films historiques.
02:08Et après, j'allais demander à ma mère qu'elle m'achète les livres qui correspondaient aux séries et aux feuilletons et aux films.
02:13Vous voyez, j'ai adoré l'ORTF.
02:15Mais c'est une époque révolue, malheureusement.
02:17Si vous voulez, c'était la technologie.
02:18A l'époque, il n'y avait que...
02:20C'était tellement cher et tellement une technologie énorme, qu'il n'y avait que les États qui pouvaient le faire.
02:25Aujourd'hui, le privé peut le faire.
02:29Donc, autant le donner au privé.
02:31Ça fera des économies.
02:32Et je vous assure qu'en plus, il n'y aura pas cette propagande incessante.
02:36Je veux dire, sur France Inter et sur France 2.
02:40Moi, je suis choqué par la propagande permanente qu'il y a.
02:43Est-ce que tout le monde pourrait se porter acquéreur ?
02:46Mais pourquoi pas.
02:47Est-ce que, par exemple, si un groupe déjà extrêmement bien implanté aujourd'hui dans les médias,
02:51comme celui de M. Bolloré, voulait racheter France Inter, France 2 ou France 3,
02:54il pourrait le faire pour vous ?
02:55Est-ce que ça poserait un problème ?
02:56Tant qu'il serait français, oui, ça ne me choquerait pas.
02:59Il faut que ce soit français.
03:00Je préférerais.
03:00C'est le seul critère.
03:01Non, mais je préférerais.
03:03Je me souviens de la 5 donnée à l'italien Berlusconi.
03:06Ce n'est pas scandaleux, c'est un Européen.
03:08Vous voyez, je fais quand même des hiérarchies.
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