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00:00C'est cette note américaine, stratégie de sécurité nationale, ce document publié par l'administration Trump,
00:07dans lequel on met en garde l'Europe contre un possible effacement si elle ne met pas un terme à la migration massive.
00:13Ce sont les mots employés dans ce document.
00:14On retrouve Jean-Jacques Héry depuis Bruxelles en espérant que la liaison soit cette fois parfaite.
00:19Est-ce que vous êtes avec nous, Jean-Jacques ?
00:22Je suis avec vous, je vous entends bien.
00:24Ça marche 5 sur 5.
00:25Jean-Jacques, comment est-ce qu'on réagit à Bruxelles ?
00:27Je citais tout à l'heure ce que disait la chef de la diplomatie européenne, Kayakalas,
00:32qui affirmait, elle, que les États-Unis restaient un allié.
00:34Mais est-ce qu'à Bruxelles, c'est le même discours ?
00:37Alors, au niveau des institutions européennes, ça a été la seule qui s'est exprimée.
00:43Donc c'est elle qu'il faut entendre et écouter ce matin.
00:45Et effectivement, on l'a entendu tout à l'heure, c'est une réaction finalement assez mesurée.
00:50Elle dit, nous n'avons pas toujours été d'accord sur différents sujets.
00:53Mais je pense que le principe général reste le même.
00:55Nous sommes les plus grands alliés et nous devons rester unis.
00:59Elle est même allée jusqu'à dire, bien sûr, il y a beaucoup de critiques,
01:01mais je pense que certaines d'entre elles sont également fondées.
01:04Bref, on ménage les Américains du côté des institutions européennes.
01:08Et on peut le comprendre, on a trop besoin d'eux sur le dossier ukrainien,
01:11notamment à un moment où les relations entre Union européenne et États-Unis sont déjà très compliquées.
01:16Et c'est vrai qu'il y a un contraste entre cette réaction au niveau des institutions
01:21et ce qu'il y a dans le document américain,
01:25comme un continent où règne la censure de la liberté d'expression
01:29et la répression de l'opposition politique.
01:31Un continent que l'immigration menacerait d'un effacement civilisationnel.
01:35Et si les tendances actuelles se poursuivent,
01:37le continent sera méconnaissable d'ici 20 ans, voire moins, dit le texte,
01:41qui s'interroge donc sur la possibilité de garder des alliés fiables en Europe dans ces conditions.
01:47Est-ce qu'il faut alors sortir des institutions et du discours institutionnel,
01:52Jean-Jacques, pour trouver des réactions plus véhémentes ?
01:56Bien oui, au niveau du gouvernement allemand, par exemple,
01:59le ministre des Affaires étrangères allemand, Johan Van Poul,
02:02qui a ainsi expliqué que l'Allemagne n'avait pas besoin de conseils venant de l'extérieur
02:06sur la liberté d'expression ou l'organisation des sociétés libres
02:09face à ce qui ressemble à une volonté d'annexion idéologique.
02:13Réaction aussi du groupe Renew au Parlement européen,
02:16qui a largement critiqué cette stratégie de sécurité américaine
02:20dans un communiqué évoquant un texte inacceptable et dangereux.
02:24La stratégie, là je cite le communiqué,
02:26en présentant l'Europe comme une civilisation en déclin,
02:29minée par l'immigration, la réglementation et le pluralisme politique,
02:33constitue une attaque frontale contre les valeurs
02:35et le mode de vie européen, elle dépeint l'Union européenne
02:38comme une entité en déclin, incapable d'autodétermination,
02:42une caricature insultante et inexacte.
02:45Bref, vous le voyez, il faut aller mieux voir en dehors des institutions
02:49pour voir des acteurs qui défendent de manière plus concrète
02:52l'Union européenne ce matin.
02:54Merci beaucoup Jean-Jacques, Jean-Jacques Herry en direct de Bruxelles.
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