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  • il y a 3 heures
Transcription
00:00Lorsque tu ouvres une partition nouvelle, très longue, tu tournes les pages, ça n'en finit pas,
00:08il y a des aigus partout, tu te dis « mais est-ce que je vais y arriver ? »
00:12Et le soir, où tu t'apprêtes à rentrer en scène, il ne faut plus de doute,
00:17sinon c'est que tu ne t'es pas bien préparé.
00:23Je joue des personnages qui sont sexistes, racistes, machos.
00:30Je les joue parce que ces personnages-là, en scène, sont là pour être l'exemplarité de ce qu'il ne faut pas faire.
00:42Il va au fond des choses, y compris défendre un salopard.
00:49Quand on s'est rencontrés sur scène en répétition, il s'est passé une chose absolument extraordinaire.
00:56Et au bout d'un moment, on s'est rendu à l'évidence qu'on ne pouvait pas vivre l'un sans l'autre au sens du détachement impossible.
01:06Quand tu avais fait la train d'atteindre, j'étais en coulisses tous les soirs, et tous les soirs, je pleurais.
01:12Jolie à l'opéra, c'est loin d'être suffisant.
01:15La musique, c'est comme ça, mon amour, c'est que tu ne fais pas, tu prends vraiment d'amour.
01:20Même beau, c'est encore juste.
01:21À l'opéra, on doit sortir, non pas transformé.
01:34On doit sortir bouleversé.
01:36Applaudissements
01:38Applaudissements
01:40Applaudissements
01:42Applaudissements
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