- il y a 1 semaine
À LA UNE / Ukraine : un quatrième Noël sous les bombes ?
En février 2022, Vladimir Poutine lançait son « opération spéciale » en Ukraine qui s'est transformée en guerre d'usure contre le peuple ukrainien. Le conflit aurait tué ou blessé au moins 1,4 million de soldats, selon le bilan du Center for Strategic and International Studies (CSIS) datant de juin 2025. Depuis le début de l'offensive, l'armée russe a pris le contrôle de 19,3 % du territoire ukrainien, d'après l'AFP. Alors que les combats perdurent sur le front, les rencontres diplomatiques se multiplient. Mardi 2 décembre, une délégation américaine rencontrait Vladimir Poutine à Moscou. Donald Trump assurait alors que le président russe souhaite « mettre fin à la guerre ». Jeudi 4 décembre, c'est au tour du négociateur ukrainien de se rendre aux Etats-Unis pour préparer une potentielle négociation avec les Russes, après une rencontre à Bruxelles. En visite en Chine, Emmanuel Macron compte sur le soutien du président Xi Jinping pour « se joindre à notre appel et à nos efforts pour parvenir dans les meilleurs délais à tout le moins à un cessez-le-feu ». Comment mettre un terme à la guerre en Ukraine ?
Invités :
- Anastasia Fomitchova, engagée volontaire en Ukraine, docteure en science politique franco-ukrainienne, autrice de « Volia » (Grasset),
- Jean-Michel Jacques, député « Ensemble Pour la République » du Morbihan, Président de la commission de la défense nationale et des armées,
- Bénédicte Tassart, rédactrice en chef du service international de RTL.
Chronique :
- « Le mot du jour » : GUERRE par Mariette Darrigrand,
- « Quelle Histoire ! » : Louis Sarkozy, le château de mon père par Laurent Guimier.
LA QUESTION QUI FÂCHE / Qu'attend-on pour interdire le protoxyde d'azote ?
Une succession de faits divers dramatiques ont fait du protoxyde d'azote la nouvelle cible des législateurs. Normalement utilisé pour des anesthésies locales, en médecine d'urgence, mais aussi comme additif alimentaire (notamment dans les bombes de chantilly), son usage a été détourné et le voilà transformé en stupéfiant. « Les jeunes sont particulièrement attirés par cette substance pour plusieurs raisons. Elle est très facilement accessible, bon marché, indétectable après consommation et, surtout, elle est perçue comme légale et peu dangereuse », expliquait le député LFI Idir Boumertit, rapporteur d'une proposition de loi visant à interdire la vente du protoxyde d'azote aux particuliers. Un texte adopté en première lecture en janvier 2025, mais bloqué par une initiative du Sénat : « Sur le plan européen, ce n'est pas possible d'interdire un produit qui sert aux boulangers, aux hôpitaux, aux horlogers mais aussi aux particuliers pour faire de la chantilly », défend Ahmed Laouedj, sénateur du Parti radical de gauche. La proposition sénatoriale, « visant à renforcer la lutte contre les usages détournés », propose de punir d'un an de prison et d'une amende de troisième classe l'usage détourné. Les deux tex
En février 2022, Vladimir Poutine lançait son « opération spéciale » en Ukraine qui s'est transformée en guerre d'usure contre le peuple ukrainien. Le conflit aurait tué ou blessé au moins 1,4 million de soldats, selon le bilan du Center for Strategic and International Studies (CSIS) datant de juin 2025. Depuis le début de l'offensive, l'armée russe a pris le contrôle de 19,3 % du territoire ukrainien, d'après l'AFP. Alors que les combats perdurent sur le front, les rencontres diplomatiques se multiplient. Mardi 2 décembre, une délégation américaine rencontrait Vladimir Poutine à Moscou. Donald Trump assurait alors que le président russe souhaite « mettre fin à la guerre ». Jeudi 4 décembre, c'est au tour du négociateur ukrainien de se rendre aux Etats-Unis pour préparer une potentielle négociation avec les Russes, après une rencontre à Bruxelles. En visite en Chine, Emmanuel Macron compte sur le soutien du président Xi Jinping pour « se joindre à notre appel et à nos efforts pour parvenir dans les meilleurs délais à tout le moins à un cessez-le-feu ». Comment mettre un terme à la guerre en Ukraine ?
Invités :
- Anastasia Fomitchova, engagée volontaire en Ukraine, docteure en science politique franco-ukrainienne, autrice de « Volia » (Grasset),
- Jean-Michel Jacques, député « Ensemble Pour la République » du Morbihan, Président de la commission de la défense nationale et des armées,
- Bénédicte Tassart, rédactrice en chef du service international de RTL.
Chronique :
- « Le mot du jour » : GUERRE par Mariette Darrigrand,
- « Quelle Histoire ! » : Louis Sarkozy, le château de mon père par Laurent Guimier.
LA QUESTION QUI FÂCHE / Qu'attend-on pour interdire le protoxyde d'azote ?
Une succession de faits divers dramatiques ont fait du protoxyde d'azote la nouvelle cible des législateurs. Normalement utilisé pour des anesthésies locales, en médecine d'urgence, mais aussi comme additif alimentaire (notamment dans les bombes de chantilly), son usage a été détourné et le voilà transformé en stupéfiant. « Les jeunes sont particulièrement attirés par cette substance pour plusieurs raisons. Elle est très facilement accessible, bon marché, indétectable après consommation et, surtout, elle est perçue comme légale et peu dangereuse », expliquait le député LFI Idir Boumertit, rapporteur d'une proposition de loi visant à interdire la vente du protoxyde d'azote aux particuliers. Un texte adopté en première lecture en janvier 2025, mais bloqué par une initiative du Sénat : « Sur le plan européen, ce n'est pas possible d'interdire un produit qui sert aux boulangers, aux hôpitaux, aux horlogers mais aussi aux particuliers pour faire de la chantilly », défend Ahmed Laouedj, sénateur du Parti radical de gauche. La proposition sénatoriale, « visant à renforcer la lutte contre les usages détournés », propose de punir d'un an de prison et d'une amende de troisième classe l'usage détourné. Les deux tex
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00:00:00Musique
00:00:01Bonsoir à tous et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP Canal 8.
00:00:28Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée nationale
00:00:33avec pour m'accompagner ce soir la sémiologue Mariette Darigrand.
00:00:36Bonsoir chère Mariette.
00:00:37Bonsoir Adeline.
00:00:38Et bonsoir Laurent Guimier.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:40Merci à tous les deux d'être là.
00:00:41C'est parti pour le sommaire de ce soir avec à la une l'Ukraine.
00:00:45Les Ukrainiens doivent-ils se préparer à passer un quatrième Noël en guerre ?
00:00:50Les pourparlers de paix à Moscou n'ont pas permis de franges avancées.
00:00:53Et on retient surtout de cette semaine les mots de Vladimir Poutine qui se dit prêt à la guerre avec l'Europe.
00:00:59Les 27 eux tentent d'avancer en rang serré.
00:01:02Nous en parlons ce soir avec Bénédicte Tassar.
00:01:05Bonsoir.
00:01:06Bonsoir Adeline.
00:01:06Vous êtes la chef du service international de RTL.
00:01:09Merci d'être là aux côtés de Jean-Michel Jacques.
00:01:11Bonsoir.
00:01:12Bonsoir.
00:01:12Députée EPR du Morbihan et président de la commission défense à l'Assemblée nationale.
00:01:17Et Anastasia Fomitshova.
00:01:19Dobri Veshir.
00:01:20Bonsoir Anastasia.
00:01:22Et merci infiniment d'être avec nous ce soir parce que chaque voix compte nous voulions entendre la vôtre.
00:01:27Vous êtes franco-ukrainienne, docteur en sciences politiques et vous vous êtes engagée dans la résistance ukrainienne dès le début de la guerre en février 2022 en tant qu'infirmière de combat.
00:01:37Vous le racontez dans ce livre Volia paru en septembre chez Grasset.
00:01:42Un témoignage essentiel pour comprendre ce que signifie concrètement résister.
00:01:48Vous allez nous raconter votre guerre et votre Ukraine.
00:01:52Mariette Darigrand, vous aussi vous allez nous raconter d'une certaine façon la guerre.
00:01:56En tout cas, un peu de l'histoire de ce mot qui vous allez voir est ancien mais il n'est pas antique.
00:02:02Donc il ne vient pas de notre source gréco-latine.
00:02:05A suivre ensuite à 20h05, quelle histoire avec Laurent Guignet ?
00:02:08Dans la famille Sarkozy, je demande Louis, le fils de l'ancien président a choisi de faire une entrée pétaradante en politique.
00:02:15Et je vous raconte les recettes de Sarko Junior pour tenter de se faire un prénom.
00:02:19Dans la deuxième partie de chaque voix compte, place à la question qui fâche.
00:02:22Question ce soir autour du protoxyde d'azote.
00:02:24Qu'attend-on pour le classifier comme une drogue et pour l'interdire ?
00:02:28Nous poserons la question à Vincent Ledoux, député EPR du Nord.
00:02:32Joël Mélin, député RN des Bouches-du-Rhône et elle-même médecin.
00:02:37Et le professeur Amine Mediamila, chef du service addictologie à l'hôpital Paul Brousse à Paris.
00:02:43Nous attendons bien sûr vos réactions ou vos questions.
00:02:45Vous pouvez flasher le QR code qui apparaît ici sur votre écran.
00:02:48À 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express, le journal de l'Assemblée nationale, qui est surtout le journal du PLFSS en ce moment.
00:02:54C'est Marco Pommier qui sera avec nous tout à l'heure.
00:02:56Installez-vous confortablement.
00:02:58Chaque voix compte.
00:02:59C'est parti.
00:02:59Voilà maintenant 1380 jours que la guerre a commencé en Ukraine.
00:03:13Être ukrainien aujourd'hui, c'est porter en soi la douleur de la guerre.
00:03:16C'est vivre dans sa chair et son âme les souffrances accumulées au fil des siècles.
00:03:21Voilà les premiers mots que vous écrivez dans votre livre Volia.
00:03:24Anastasia Fomitshova, c'est un livre brut que vous dédiez d'ailleurs à tous ceux qui se battent pour que l'Ukraine reste libre
00:03:31et en particulier les volontaires dont vous faites partie, Anastasia.
00:03:35Vous étiez déjà engagée en 2017 et quand la guerre éclate le 22 février 2022, vous êtes à Paris et vous partez immédiatement pour Kiev.
00:03:44Vous prenez en fait le bus tout droit direction l'Ukraine, c'est ça ?
00:03:49Absolument, oui. Donc le 24 février 2022, j'étais donc à Paris.
00:03:56Il faut savoir que les rumeurs concernant une invasion probable de l'Ukraine à grande échelle
00:04:01avaient commencé déjà depuis presque un an.
00:04:04C'est-à-dire qu'au printemps 2021, Vladimir Putin faisait déjà des déclarations extrêmement inquiétantes
00:04:10en amenant la responsabilité notamment sur les pays occidentaux
00:04:15et en promettant une réponse qui serait ferme, asymétrique et sans appel
00:04:19au cas où il y aurait ce qu'il appellerait des provocations.
00:04:24Vladimir Putin a donc décidé d'envahir l'Ukraine et attaquer la ville de Kiev le 24 février.
00:04:33Et comme des millions d'Ukrainiens, j'ai choisi de rejoindre les rangs de...
00:04:36Vous n'hésitez pas une seconde, vous êtes à Paris, vous vous dites ma place est là-bas,
00:04:40elle n'est pas ici en France.
00:04:41Oui, parce que notre armée en fait en Ukraine n'était pas préparée il y a 10 ans, en 2014,
00:04:49en raison de cessions budgétaires, en raison de coupes.
00:04:53Et donc ce sont les citoyens qui ont rejoint les rangs de l'armée ukrainienne entre 2014 et 2022,
00:05:01mais surtout à partir de 2022.
00:05:03Et vous vous retrouvez à ce moment-là, donc dans ce bus qui vous emmène en Ukraine
00:05:07et ensuite vous vous retrouvez au plus près de la ligne de front.
00:05:10Qu'est-ce qui vous marque dans les premiers jours de cette guerre ?
00:05:13À vrai dire, vous savez, André Marleau parlait du désordre de courage pour parler de la résistance.
00:05:23En l'occurrence, en 2022, on n'était pas en...
00:05:26Certains d'entre nous avions déjà l'expérience de la guerre,
00:05:28mais on était très peu à l'avoir et donc ça a été une organisation collective
00:05:32qui est partie du bas, qui est partie de la société,
00:05:35pour organiser cette défense face à l'armée russe
00:05:39qui essayait donc d'entrer dans la ville de Kiev à ce moment-là.
00:05:43Et je le disais que votre récit, c'est un récit brut.
00:05:46Vous racontez les tranchées, vous racontez les corps mutilés,
00:05:49vous racontez aussi les corps des soldats russes qui pourrissent sur place
00:05:52parce que l'armée russe ne vient pas les chercher.
00:05:55Vous racontez la guerre sans l'héroïser,
00:05:58parce qu'en fait, la peur est omniprésente sur le champ de bataille.
00:06:05Oui, la vertu de la littérature, c'est de pouvoir justement raconter les choses telles qu'elles le sont.
00:06:12Donc j'ai souhaité montrer que dans la guerre, en fait, il n'y a pas de romantisme,
00:06:17on ne romantise pas la guerre lorsqu'on l'a vécue.
00:06:19La guerre est extrêmement dure, brutale, et en fait, on peut se préparer au mieux.
00:06:26On n'est jamais totalement préparé à ce à quoi on va se confronter.
00:06:31Mais la guerre, c'est aussi une histoire de survivre ensemble
00:06:35et de se battre pour les valeurs auxquelles on croit.
00:06:37Il y a la peur et puis il y a la mort.
00:06:39Vous avez d'ailleurs, quasiment dès les premiers jours,
00:06:41dû remplir un formulaire pour laisser des instructions funéraires.
00:06:46Bien sûr, oui. La peur est là. La peur est toujours là.
00:06:49Lorsqu'on sait qu'on risque de mourir, lorsque la probabilité même de mourir est très élevée.
00:06:54Et maintenant, c'est un donné qu'on est obligé de rationaliser.
00:06:59On est obligé de savoir, de prendre conscience que lorsqu'on s'engage, on risque véritablement sa vie.
00:07:06Combien de temps êtes-vous restée, médics, sur le front, aux côtés des soldats ukrainiens ?
00:07:11J'étais déjà engagée entre 2017 et 2020.
00:07:17Et en 2022, j'étais présente dès les premiers jours de la guerre jusqu'à la contre-offensive sur Kersen,
00:07:23où j'ai été blessée en septembre.
00:07:26Et là, on vous a demandé, on vous a dit d'arrêter, en fait, à ce moment-là.
00:07:31Oui, et après, j'y suis retournée depuis, mais sur des missions plus, on va dire, où j'étais moins exposée.
00:07:40En fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'aujourd'hui, même les soldats qui sont blessés sont remobilisés immédiatement,
00:07:46à partir du moment où ils ont la capacité de continuer à combattre.
00:07:49Et donc, finalement, on est très nombreux à faire le choix de se réengager après.
00:07:55Et comment on revient ensuite, j'allais dire, parmi les vivants, parmi les civils ?
00:08:00Est-ce qu'il y a une part de vous qui est restée dans les tranchées ?
00:08:04En fait, la réadaptation à la vie civile, elle est propre à chacun.
00:08:10Effectivement, c'est un processus auquel tous les militaires sont confrontés.
00:08:17Aujourd'hui, l'enjeu pour notre société, c'est justement de réintégrer les vétérans après.
00:08:22La guerre n'est pas finie.
00:08:24Il y a encore une grande partie de la société qui est engagée, qui est encore dans les tranchées.
00:08:29Et donc, notre rôle, lorsqu'on est revenu, c'est de faire en sorte que nous puissions être au mieux en mesure de les réintégrer à la société civile.
00:08:40Vous étiez encore à Kiev la semaine dernière.
00:08:44On est quasiment à quatre ans de guerre.
00:08:47Est-ce qu'il y a une lassitude chez les Ukrainiens ou en tout cas chez les habitants de Kiev ?
00:08:52En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que, oui, tout le monde est fatigué par les bombardements incessants.
00:08:58Et c'est justement une des stratégies de la Russie que d'utiliser cette arme de la terreur, du harcèlement moral aussi, si je veux dire,
00:09:05d'empêcher les habitants de Kiev de dormir.
00:09:08Les alertes ont lieu toutes les nuits.
00:09:10Les attaques de drones ont également lieu toutes les nuits.
00:09:13Depuis l'arrivée de Trump au pouvoir aux États-Unis,
00:09:17la violence des attaques n'a fait que s'intensifier, notamment sur les villes, sur le système énergétique.
00:09:22Et donc, maintenant, ce sont des attaques combinées, mêlant missiles et drones,
00:09:27qui sont des attaques extrêmement violentes, qui durent plusieurs heures.
00:09:30Donc, oui, bien sûr que tout le monde est fatigué, mais ça n'entache pas la détermination à rester.
00:09:38C'est pour ça que votre livre, il s'appelle Volia.
00:09:40C'est un mot qui n'existe pas, en fait, en français.
00:09:43C'est un mélange entre la volonté et la liberté, c'est ça ?
00:09:46Est-ce que c'est ça, l'Ukraine, aujourd'hui ?
00:09:48C'est la Volia ? Est-ce que c'est ça qui l'a fait tenir ?
00:09:51Ce qu'il faut comprendre, oui, c'est qu'aujourd'hui, on va continuer de se battre.
00:09:58Il y a ceux qui sont dans le pays, qui restent dans le pays, qui travaillent dans le pays.
00:10:02Il y a ceux qui sont aujourd'hui au front.
00:10:04Il y a ceux qui continuent de soutenir l'effort, l'effort de guerre et les forces armées.
00:10:09Donc, oui, l'Ukraine, aujourd'hui, c'est tout ça.
00:10:11Et en fait, c'est aussi un processus dans lequel on est engagé vers l'intégration européenne
00:10:15avec l'objectif, un jour, d'intégrer l'Union européenne.
00:10:20Et puis, cette question aussi, ce soir, la paix est-elle possible dans les prochains jours,
00:10:25les prochaines semaines ?
00:10:26On parlait lundi dernier d'une semaine cruciale.
00:10:29Donald Trump évoque une très bonne rencontre entre son envoyé spécial à Moscou,
00:10:33Steve Whitkoff, et Vladimir Poutine.
00:10:35Les pourparlers de paix se poursuivent.
00:10:37D'ailleurs, ce soir, en Floride, cette fois, le point avec Clément Perrault.
00:10:47C'est ce qu'on appelle une arrivée en grande pompe.
00:10:52C'était sur la chaîne indienne India Today, en milieu d'après-midi.
00:10:56Vladimir Poutine vient d'atterrir à New Delhi pour une visite officielle de 48 heures.
00:11:01Dans une interview à la chaîne, le maître du Kremlin se montre une nouvelle fois inflexible
00:11:06sur les concessions territoriales qui l'attendent de l'Ukraine.
00:11:09Soit nous récupérons ces territoires par la force,
00:11:12soit éventuellement les troupes ukrainiennes se retirent et arrêtent de tuer des gens.
00:11:17Une Russie droite dans ses bottes.
00:11:19C'était déjà le cas lundi, lors de la venue à Moscou de l'envoyé spécial de la Maison-Blanche, Steve Whitkoff.
00:11:25Un accord de paix semble loin tant les prétentions du Kremlin sont élevées.
00:11:29Donald Trump a du mal à convaincre quand il tente d'afficher son optimisme.
00:11:33Il aimerait mettre fin à la guerre, c'était l'impression de nos émissaires.
00:11:38Maintenant, que ce soit vrai ou non...
00:11:40Et vous, vous le croyez ?
00:11:41C'était leur impression.
00:11:42Vous savez, leur impression était qu'il aimerait voir la guerre prendre fin.
00:11:46Pendant ce temps, Emmanuel Macron et lui en Chine,
00:11:49il essaie de convaincre Xi Jinping d'oeuvrer à une résolution du conflit.
00:11:53On a longuement évoqué ce matin la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine.
00:11:58Je crois que nous mesurons l'un et l'autre la gravité de la situation et la nécessité d'avoir une paix en effet robuste et durable.
00:12:05Mais le président chinois se montre frileux.
00:12:08La Chine n'a jamais condamné l'invasion de l'Ukraine et la Russie reste pour elle un partenaire commercial majeur.
00:12:14Sur le terrain, les combats se poursuivent, intenses.
00:12:17La nuit dernière, la Russie a lancé 138 drones sur l'Ukraine.
00:12:21Selon les premiers chiffres publiés, au mois de novembre, 249 civils ont été tués.
00:12:27Un chiffre très élevé qui témoigne d'une intensification des combats.
00:12:32Bénédicte Tassar, au fond, à quoi elle a servi cette réunion à Moscou ?
00:12:35Elle a duré cinq heures, aucun communiqué, aucun compte-rendu.
00:12:39Que sait-on de ce que se sont dit Vladimir Poutine et les deux émissaires de Donald Trump, Steve Whitkoff et Jared Kushner ?
00:12:45Écoutez, on n'a pas eu de micro pendant les négociations, mais ce qu'on a vu déjà à l'entrée de ces négociations, le décor était planté.
00:12:55C'est-à-dire qu'on a vu deux hommes, deux émissaires américains qui arrivent à Moscou, qui vont dîner dans un bon restaurant étoilé,
00:13:02qui se promènent sur la place Rouge où Dmitriev leur explique bien que là, on est en train de construire
00:13:11et que, pourquoi pas, il y aurait peut-être une Trump Tower sur la place Rouge, on ferait des affaires ensemble.
00:13:16Donc, les deux émissaires vont dîner, vont déjeuner avec quelqu'un qui est quand même soumis à des sanctions internationales,
00:13:24qui est poursuivi quand même par l'Occident et par l'Europe en particulier pour crimes de guerre,
00:13:30et puis ils s'installent devant Vladimir Poutine qui leur dit, voyez, Moscou se construit, pourquoi pas, avec vous, tranquillement.
00:13:38Mais l'Ukraine, elle passe au second plan.
00:13:42C'est-à-dire que Poutine, de toute façon, sait très bien que le plan de paix, il n'en veut pas, il n'y aura pas de paix avec l'Ukraine.
00:13:50Poutine attend que l'Ukraine s'effondre, ou alors il attend que Trump lui donne un petit coup de pouce et qu'il obtienne ce qu'il veut.
00:13:58C'est-à-dire que tous les territoires le donbassent, c'est-à-dire que ne pas signer surtout de paix avec Zelensky,
00:14:05puisqu'il ne veut pas reconnaître Zelensky comme un homme d'État,
00:14:09et puis il ne veut pas non plus que l'OTAN défende l'Ukraine.
00:14:14C'est ce qu'il veut obtenir.
00:14:15Et là, pour l'instant, il veut la capitulation de l'Ukraine.
00:14:18Il veut que l'Ukraine devienne un peu comme la Biélorussie, un vassal de la Russie.
00:14:22C'est ce qu'il veut obtenir.
00:14:24Donc pour l'instant, on est au point mort.
00:14:25À l'issue de cet entretien, les Américains sont d'ailleurs directement repartis aux États-Unis,
00:14:29sans passer par la case Ukraine, histoire de rendre compte éventuellement à Volodymyr Zelensky.
00:14:34Le journal allemand d'Erge Spiegel rapporte ce soir les propos qu'Emmanuel Macron aurait tenus à Volodymyr Zelensky
00:14:39et à ses homologues européens pendant une conversation téléphonique.
00:14:43Il existe un risque que les États-Unis trahissent l'Ukraine sur la question des territoires,
00:14:48sans qu'il y ait de garantie claire en matière de sécurité.
00:14:50Et le chancelier allemand, Friedrich Merz, aurait alors dit au président ukrainien
00:14:54de faire très attention dans les prochains jours.
00:14:58Les Américains se jouent de vous et de nous.
00:15:01Est-ce que c'est ça la bonne lecture qu'il faut avoir de ce rendez-vous de Moscou ?
00:15:05Oui, tout à fait, c'est la bonne lecture.
00:15:07On a l'impression qu'il y a une manipulation, une manipulation concoctée par les Américains et les Russes.
00:15:13Et de toute façon, c'est déjà ce qui a voulu se passer à Anchorage,
00:15:18sommet d'Ankorej au mois d'août dernier.
00:15:21Premier essai, on essaye de forcer la main des Ukrainiens.
00:15:25Et maintenant, avec les négociations de Genève et de Moscou,
00:15:28on essaie une nouvelle fois d'obtenir cette capitulation.
00:15:31Les Européens, maintenant, en sont conscients.
00:15:34Ça fait un an qu'ils sont derrière Trump, qu'ils l'appellent tous les jours,
00:15:37qu'ils vont le voir, ils décrochent le téléphone.
00:15:40La semaine dernière, Mme Mélanie, M. Stouble finlandais,
00:15:43Emmanuel Macron a envoyé son conseiller diplomatique à Genève
00:15:47pour soutenir les négociations, pour montrer qu'on était là.
00:15:51Mais on n'était pas à Moscou.
00:15:52Anastasia Fomitshova, quel regard vous portez sur ces pourparlers ?
00:15:56Et sur cette alerte des Allemands et des Français qui disent à l'Ukraine
00:16:00« Attention, parce qu'on est en train de se faire avoir ».
00:16:03Oui, en fait, je pense que c'est très clair que pour la Russie,
00:16:06la Russie essaye d'obtenir aujourd'hui, par la voie diplomatique,
00:16:09ce qu'elle a échoué à obtenir militairement, essayer d'atteindre ses objectifs.
00:16:15Rappelons qu'en février 2022, l'objectif était, soi-disant,
00:16:19de démilitariser aussi l'Ukraine, de faire changer de pouvoir,
00:16:24mettre un pouvoir qui serait complètement à la solde de Moscou.
00:16:28En fait, aujourd'hui, la pression exercée par la Russie,
00:16:35par la voie des négociations, c'est justement d'essayer d'obtenir
00:16:40la capitulation de l'Ukraine.
00:16:42Jean-Michel Jacques, vous suivez forcément ces négociations également,
00:16:47notamment parce que vous êtes le président de la commission défense
00:16:49à l'Assemblée nationale.
00:16:50Quel regard vous portez sur ce qui s'est joué depuis 48 heures ?
00:16:53On est dans une certaine continuité, finalement, un jeu de dupe.
00:16:58On voit bien que Vladimir Poutine, de toute façon, dit tout et son contraire.
00:17:03Il y a quelques jours, il nous disait qu'il ne souhaitait envahir
00:17:08ou attaquer plutôt l'Europe.
00:17:10Et puis là, il nous dit qu'il est prêt à le faire.
00:17:14On a aussi un président américain qui a une posture qui est assez imprévisible.
00:17:21Mais ce n'est pas nouveau, ce qui se passe aujourd'hui.
00:17:24En réalité, si on regarde dans le rétroviseur,
00:17:26c'est ce qui se passait déjà il y a quelques semaines.
00:17:28Vous pensez qu'on a trop attendu de ces pourparlers de paix ?
00:17:31On s'est dit que Donald Trump allait réussir à Moscou ce qu'il avait réussi à Gaza ?
00:17:36Oui, moi, je ne m'attendais pas à plus que ce que l'on voit, personnellement, à titre personnel.
00:17:41Mais il est dicté non plus.
00:17:42Je pense que les Européens et les Ukrainiens n'attendaient absolument rien
00:17:45pour parler de Moscou.
00:17:47Simplement, il ne faut pas froisser Donald Trump.
00:17:50Donc, ils font semblant.
00:17:51Ils le laissent faire.
00:17:52Ils le laissent faire.
00:17:52Ils font semblant.
00:17:53Et ils n'en attendent rien.
00:17:54Alors, l'Union européenne ne reste pas pour autant les bras croisés.
00:17:57Elle a annoncé hier soir avoir trouvé un accord pour mettre fin
00:17:59à l'importation de gaz russe à l'automne 2027.
00:18:03Pardon, Jean-Michel Jacques, mais on est quand même nombreux, je pense, en France,
00:18:06à penser que l'Europe n'importait déjà plus de gaz russe depuis le début de la guerre.
00:18:10On en est où, réellement ?
00:18:11Alors, on a une autonomie énergétique, quand même, qui se développe.
00:18:14Et d'ailleurs, ça déstabilise bien l'économie russe,
00:18:17qui est obligée, finalement, de se replier, quand même, plus vers la Chine.
00:18:21Et d'ailleurs, c'est ce qui explique le lien chinois aussi et russe,
00:18:25parce que, finalement, notre autonomie énergétique qu'on essaie de développer,
00:18:30et bien entendu, ça met du temps.
00:18:31Et il faut quand même laisser du temps au temps.
00:18:34Mais, en tout cas, fait en sorte que les Russes n'arrivent plus
00:18:38à vendre leur énergie à l'Europe comme ils le faisaient.
00:18:42Est-ce que ça risque de faire flamber nos factures d'énergie ?
00:18:46Ça peut, oui.
00:18:48Et d'où l'importance de rentrer dans une autonomie énergétique
00:18:54et une souveraineté énergétique au niveau européen.
00:18:57Et à ce niveau-là, la France a été plutôt vertueuse,
00:19:01grâce à l'énergie nucléaire, à ses centrales nucléaires.
00:19:03Bénédicte Tassar ?
00:19:04C'est surtout que ce qu'a décidé l'Union européenne hier,
00:19:07ça concerne surtout la Bulgarie et la Hongrie,
00:19:10qui, eux, sont beaucoup plus dépendants que nous de l'énergie russe.
00:19:13Oui, et initialement, Viktor Orban refusait aussi de ne plus avoir recours au gaz russe.
00:19:19Exactement, et c'est pour ça d'ailleurs que Donald Trump vient de lever les sanctions sur la société russe Youcall
00:19:23pour que les Hongrois paient moins cher dans les stations-service.
00:19:26Laurent ?
00:19:27Ça me fait quand même poser la question, pousser les Russes dans les bras des Chinois,
00:19:32c'est vraiment une stratégie intéressante pour nous ?
00:19:36Je pense qu'on n'a pas besoin de pousser les Russes dans les bras des Chinois.
00:19:39Encore plus !
00:19:41Ils y sont depuis longtemps.
00:19:43Vous avez vu l'objectif du président de la République en Chine hier et aujourd'hui,
00:19:48c'est de convaincre Xi Jinping d'être un médiateur auprès de Poutine,
00:19:53mais le lien d'amitié russo-sino-russe est indéfectible.
00:19:59Là, je parlais de l'économie.
00:20:00Et vous parliez de l'économie, mais les Chinois aident les Russes.
00:20:03Et Xi Jinping a rejeté il y a quelques instants toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne.
00:20:10Donc ça, c'est clos.
00:20:12Juste avant la réunion de Moscou, il y avait bien sûr eu les mots de Vladimir Poutine
00:20:15qui avait lancé de lourdes menaces contre l'Europe.
00:20:19Écoutez.
00:20:20Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe.
00:20:25Je l'ai répété cent fois.
00:20:26Mais si l'Europe le souhaite et commence, alors nous sommes prêts dès maintenant.
00:20:31Ça ne fait aucun doute.
00:20:33Bénédicte Tassar, pourquoi dit-il cela maintenant ?
00:20:38Il dit ça déjà, un, pour nous faire peur, pour semer un petit peu...
00:20:41C'était ma question d'après.
00:20:43Et je pense aussi pour rassurer, pour montrer sa force vis-à-vis du peuple russe,
00:20:48pour dire au peuple russe, vous voyez, je suis là, je vous défends.
00:20:50Il y a une propagande au sein de la Russie qui est énorme, anti-occidentale, si vous voulez.
00:20:57Donc, pour lui, ça coule de source de dire ce genre de choses.
00:21:01Il veut faire croire aux Russes que nous voulons la guerre.
00:21:04Si vous voulez, il veut inverser ce qu'on dit toujours.
00:21:07L'inversion de la charge.
00:21:08L'inversion de la charge.
00:21:10Voilà.
00:21:10La Russie est la victime.
00:21:12Nous sommes les agresseurs.
00:21:13Il faut aussi parler de cet article publié par trois diplomates russes dans une revue du ministère russe des Affaires étrangères.
00:21:18Le titre de l'article, c'est « Tout brûler jusqu'à la Manche ».
00:21:22La mer, la Manche.
00:21:24On peut y lire notamment que pour que l'Occident écoute enfin la Russie,
00:21:27Vladimir Poutine ferait peut-être mieux d'envoyer des troupes jusqu'à Berlin ou Paris.
00:21:30Il faut prendre ce genre d'article au sérieux, Bénédicte ?
00:21:33Non, pas trop.
00:21:34C'est-à-dire que c'est toujours pareil.
00:21:37On veut montrer ces trois diplomates russes qui sont proches du Kremlin,
00:21:41qui veulent faire plaisir à Vladimir Poutine et qui abondent en son sens.
00:21:44Pardon, excusez-moi, madame, je t'en fous.
00:21:47Allez-y, allez-y.
00:21:48Et ça alimente, mais on va peut-être dire la même chose,
00:21:51et ça alimente la bulle informationnelle qu'ils essayent de mettre en place
00:21:54parce qu'en fait, à travers ces propos, ce qu'ils essayent de toucher,
00:21:58c'est la population européenne.
00:22:00Oui, parce que j'allais dire, vous dites que c'est pour faire peur,
00:22:01mais c'est pour faire peur aux dirigeants européens ou aux populations ?
00:22:05Surtout, ils s'adressent surtout aux populations, bien sûr,
00:22:09parce que les chefs européens et les chefs militaires européens
00:22:13savent aussi la puissance que nous représentons.
00:22:16N'oublions pas que l'Europe est une puissance économique,
00:22:19que l'Europe est une puissance militaire aussi.
00:22:22On va en parler parce qu'il y a un rapport très intéressant de l'IFRI
00:22:24qui a été publié il y a quelques jours,
00:22:26qui compare justement les forces en présence.
00:22:29Le rapport de force Europe-Russie, on va en parler dans un instant.
00:22:32Je voulais qu'on parle des incursions de drones
00:22:34qui font partie aussi de cette stratégie de terreur.
00:22:37Et vous allez voir qu'en France, l'armée s'adapte
00:22:40et se prépare à cette menace drone.
00:22:43Un reportage sur le terrain avec le 2e régiment d'infanterie de marine
00:22:46installé en Sarthe, Clément Perrault, Pierre-Yves de Héninck.
00:22:56Ces soldats sont formés pour monter en première ligne.
00:23:00Sur le terrain, leur menace numéro un désormais,
00:23:03ce sont les drones dont l'utilisation est devenue intensive lors des conflits.
00:23:08Aujourd'hui, c'est en spécial pour apprendre à tirer sur ces nouvelles cibles.
00:23:12C'est un drone qu'on peut retrouver sur pratiquement tous les champs de bataille.
00:23:16Vous voyez, il est équipé d'une munition dessous,
00:23:20un fusil à pompe canon court.
00:23:22Pour nous entraîner, avant de tirer sur un drone qui coûte 5 ou 600 euros,
00:23:27on va se concentrer sur des plateaux de balle-trappe.
00:23:33Trois fantassins sont positionnés pour l'exercice.
00:23:37Allez, j'envoie.
00:23:38Drone !
00:23:39Contact gauche, contact gauche, personnel à gauche !
00:23:44Contact mini, contact mini !
00:23:46Le vol des plateaux, par sa vitesse et sa trajectoire,
00:23:52est censé reproduire celui d'un drone.
00:23:54Les cartouches utilisées ont des plombs assez petits,
00:23:57mais nombreux, pour multiplier les chances de toucher l'appareil.
00:24:00Ok, un personnel neutralisé !
00:24:03Exceptionnellement, de vrais drones sont parfois utilisés, comme sur cette vidéo.
00:24:11Tirer ainsi sur les drones au fusil relève du dernier recours
00:24:14dans les situations critiques pour la vie des soldats.
00:24:17Mais la défense anti-drone développe aussi des technologies
00:24:21qui permettent de détecter et de brouiller ces engins
00:24:24avant qu'ils n'arrivent sur la ligne de défense.
00:24:27En forêt, les soldats rencontrent des industriels de l'armement
00:24:30venus leur présenter leurs nouvelles technologies.
00:24:33Ici, un radar détecteur de drone et une antenne de brouillage.
00:24:37Elles sont reliées à un poste de contrôle positionné dans la tranchée.
00:24:40Démonstration avec ce drone.
00:24:51Une fois brouillé, il tombe au sol.
00:24:56Ce type de technologie est utilisé en Ukraine et en Russie,
00:25:00mais son spectre d'utilisation est bien plus large que les seuls champs de bataille.
00:25:04On travaille notamment avec certains partenaires
00:25:06au déploiement de nos systèmes sur des aéroports,
00:25:08notamment en détection.
00:25:09On sécurise également une quarantaine de prisons en France aujourd'hui.
00:25:12Et en effet, certaines entreprises critiques,
00:25:14dont des sites gaziers, des sites pétroliers.
00:25:18Narcotrafic, espionnage industriel, renseignements,
00:25:21la menace drone s'est généralisée.
00:25:23La raison, l'excellent rapport entre son coût et son efficacité.
00:25:27Un drone kamikaze basique peut coûter moins de 500 euros
00:25:30et faire plusieurs victimes pour l'armée française si adaptée
00:25:34est devenue un enjeu crucial.
00:25:36On va avoir dans notre environnement
00:25:38de plus en plus de micro-systèmes.
00:25:41Ils ne seront pas forcément volants, ils pourront être terrestres.
00:25:44Et donc, il faut s'équiper.
00:25:45Et surtout, il faut vraiment s'intégrer
00:25:47dans cette démarche d'innovation et d'adaptabilité.
00:25:50Les choses vont de plus en plus vite.
00:25:51Pour lutter contre les drones,
00:25:53les savoir-faire et les technologies existent en France.
00:25:55Les entreprises spécialisées sont en pleine croissance.
00:25:58Mais leur matériel a un coût.
00:25:59Se protéger des drones, c'est aussi une question de budget.
00:26:04Le drone est-il en train de changer le visage de la guerre, Jean-Michel Jacques ?
00:26:08Oui, clairement.
00:26:09Clairement, ça a été...
00:26:11Et on l'a bien vu avec cette guerre en Ukraine,
00:26:13c'est vraiment un changement du champ de bataille.
00:26:15Même les méthodes de déplacement,
00:26:17les méthodes...
00:26:18Tout a changé.
00:26:19Et sur le plan industriel aussi,
00:26:21parce que c'est des équipements qu'il faut fabriquer,
00:26:24il faut mettre en place une industrie
00:26:26qui permette de faire énormément de drones.
00:26:28Heureusement, les Ukrainiens ont mis cela en place.
00:26:31Ils ont réussi et ils fabriquent des drones
00:26:33pour pouvoir se défendre.
00:26:34Mais à l'échelle européenne et française,
00:26:37nous devons aussi accélérer le mouvement
00:26:40en destination de ces équipements qui sont indispensables.
00:26:43On a différents types de drones.
00:26:45On a des drones de munitions téléopérées
00:26:47qui sont là pour exploser auprès des combattants.
00:26:51D'ailleurs, il faut savoir qu'il y a près de 80%
00:26:54des pertes humaines en Ukraine
00:26:56qui sont liées aux drones.
00:26:58Donc, il y a ces munitions téléopérées.
00:27:01Il y a aussi des drones d'observation
00:27:02qui permettent de voir les déplacements des ennemis.
00:27:04Puis, on a des drones beaucoup plus gros
00:27:05qui ressemblent presque à des avions
00:27:07et qui peuvent tirer même des missiles éventuellement.
00:27:10Je disais tout à l'heure qu'il y a un rapport
00:27:12de l'IFRI, l'Institut français des relations internationales
00:27:15qui a été publié le 4 novembre dernier
00:27:16et qui compare les rapports de force Europe-Russie.
00:27:19Quels sont les points faibles de l'Europe aujourd'hui ?
00:27:23Au niveau militaire, c'est clairement...
00:27:25Alors, on a une interopérabilité grâce à l'OTAN.
00:27:28Sur les 27 pays européens, 24 sont dans l'OTAN.
00:27:31Ça veut dire qu'ils ont des méthodes de communication,
00:27:34de travail identiques.
00:27:36Mais ceci dit, dans les équipements,
00:27:38on a beaucoup d'équipements variés
00:27:40et ça, on le sait et on l'a bien vu
00:27:42sur cette guerre en Ukraine,
00:27:44qu'il est important d'avoir des flux logistiques
00:27:46pour changer les pièces,
00:27:47pour qu'ils soient identiques.
00:27:49Et on voit bien que si on a un point faible,
00:27:51c'est autour de cette homogénéité des équipements.
00:27:56Et puis, je pense qu'il faut aussi
00:27:58qu'au niveau du spatial, au niveau de l'espace,
00:28:01qu'on prenne une nouvelle place
00:28:02parce qu'il ne faut qu'on ne soit surtout pas dépendant
00:28:05uniquement des Américains.
00:28:06Alors, on a quand même une certaine indépendance
00:28:08et la France, là, grâce à l'arme nucléaire,
00:28:10d'ailleurs, d'avoir développé la dissuasion nucléaire,
00:28:13nous a amenés à tenir l'espace,
00:28:15nous, les Français.
00:28:16Mais nous devons aller beaucoup plus loin,
00:28:18surtout que maintenant,
00:28:19les connaissances et la technologie
00:28:22dans l'espace ont changé.
00:28:23Maintenant, on fait des constellations de satellites
00:28:25et donc, il faut qu'on gagne cet espace.
00:28:27Et ça, on ne pourra le faire
00:28:28qu'à l'échelle européenne
00:28:30parce que la France seule,
00:28:31ça demandera beaucoup d'investissements
00:28:33et d'où la nécessité, d'ailleurs,
00:28:35d'augmenter le budget de la défense,
00:28:37chose que nous avons fait
00:28:38et que nous faisons,
00:28:39mais que nous devons absolument
00:28:41voter aussi le budget
00:28:42pour pouvoir permettre l'augmentation.
00:28:44Mais d'ailleurs,
00:28:45l'IFRI, dans son rapport,
00:28:47dit bien qu'en matière d'espace
00:28:49et de cyberespace,
00:28:50l'Europe détient l'avantage sur la Russie,
00:28:52à condition de l'exploiter
00:28:54en déplaçant la confrontation
00:28:55dans ces espaces
00:28:56où la posture de dénié russe
00:28:58se révèle moins efficace.
00:28:59L'IFRI évoque aussi
00:29:01la volonté politique
00:29:03qu'il faudra à l'Europe.
00:29:05Et là, on s'inscrit directement
00:29:06dans les mots du général Mandon
00:29:07d'il y a dix jours maintenant,
00:29:09Bénédicte Tassar.
00:29:11Oui, exactement.
00:29:12Est-ce que les 27 sont prêts
00:29:13à se mettre ensemble
00:29:15et à se défendre ensemble ?
00:29:17Est-ce que les 27 sont prêts
00:29:18à envoyer des troupes
00:29:19en Lituanie
00:29:20ou dans un autre pays balte
00:29:22ou en Pologne
00:29:23si jamais un missile russe
00:29:25arrive au-delà de nos frontières ?
00:29:27C'est le débat qui a lieu actuellement.
00:29:29Vous avez ceux qui sont
00:29:33principalement concernés,
00:29:34les pays en première ligne,
00:29:35la Finlande,
00:29:36les pays battent la Pologne
00:29:37qui se disent prêts.
00:29:38Vous en avez d'autres
00:29:39qui regardent
00:29:40et qui attendent
00:29:40de voir ce qui se passe.
00:29:41Pour être précis,
00:29:42les armées sont prêtes
00:29:43parce que l'OTAN existe
00:29:45depuis longtemps,
00:29:45l'alliance de l'OTAN existe
00:29:46et les armées s'entraînent
00:29:48et ont déjà des plans,
00:29:49d'ailleurs,
00:29:50pour pouvoir se déployer.
00:29:51Mais ce qui est important,
00:29:52c'est aussi,
00:29:52et c'est peut-être un peu
00:29:53le propos du général Mandon,
00:29:55c'est que les nations,
00:29:56les populations derrière
00:29:57doivent être prêtes aussi
00:29:59à se dire
00:30:00nos soldats professionnels
00:30:02vont se déplacer
00:30:03et sont prêts
00:30:04à avoir des opérations
00:30:07où il y a des risques certains
00:30:08et c'est ça l'enjeu.
00:30:10Mais sous le plan militaire,
00:30:12nous sommes prêts.
00:30:13Anastasia,
00:30:14dans votre livre,
00:30:14vous parlez aussi
00:30:15d'une dette de l'Europe
00:30:17envers l'Ukraine.
00:30:18C'est aussi pour ça
00:30:19que l'Ukraine se bat ?
00:30:20En fait,
00:30:21il faut comprendre
00:30:22qu'à travers la défense
00:30:24de l'intégrité territoriale
00:30:26de l'Ukraine,
00:30:27les Ukrainiens,
00:30:28aujourd'hui,
00:30:28protègent l'Europe aussi.
00:30:32Les ambitions expansionnistes
00:30:34de Vladimir Poutine
00:30:35ont toujours été
00:30:36extrêmement claires.
00:30:37Les discours que l'on a
00:30:39entendus appliqués
00:30:40à l'Ukraine avant 2014
00:30:42sont aujourd'hui appliqués
00:30:43aux Pays-Baltes,
00:30:45à la Pologne,
00:30:45notamment sur la question
00:30:47de la contestation
00:30:49de la légitimité
00:30:51de leur existence
00:30:52en tant qu'État souverain.
00:30:54Et donc,
00:30:54je pense que,
00:30:55vu le réarmement massif
00:30:58dans lequel s'est engagée
00:30:59la Russie
00:31:00et les mesures
00:31:03qui sont prises également
00:31:04au niveau de la population
00:31:05pour la préparer
00:31:06à la perspective
00:31:08d'une guerre longue,
00:31:10en fait,
00:31:11on se dirige effectivement
00:31:12face à une confrontation directe.
00:31:15– Et le dernier mot
00:31:16pour Mariette.
00:31:16Mariette,
00:31:17ce mot « guerre »,
00:31:18cette guerre à laquelle
00:31:19on nous demande aujourd'hui
00:31:20de nous préparer,
00:31:21c'est un mot
00:31:22qu'on entend beaucoup,
00:31:24pas forcément uniquement
00:31:25pour parler de l'Ukraine d'ailleurs,
00:31:26et donc ça crée des polémiques.
00:31:28– Exactement,
00:31:28et il faut déjà s'arrêter
00:31:29sur ce mot, Adeline,
00:31:31parce que ça veut dire
00:31:32« guerre »
00:31:33en grec,
00:31:33ancien « polémos ».
00:31:35Voilà,
00:31:36mais nous ne l'avons pas gardé,
00:31:37ce mot,
00:31:38nous l'avons réduit
00:31:38à la polémique
00:31:39qui est la guerre des mots.
00:31:41Ça, c'est pour le grec.
00:31:42Alors,
00:31:42dans la séquence,
00:31:42effectivement de polémique
00:31:44après les propos
00:31:44du général Mondon,
00:31:46on a vu ressurgir aussi
00:31:48du latin,
00:31:48c'est-à-dire que certains experts
00:31:50nous ont dit
00:31:50« si wispachem para bellum »,
00:31:52c'est-à-dire
00:31:52« si tu veux la paix,
00:31:54prépare la guerre ».
00:31:54Alors ça,
00:31:55c'est un énoncé,
00:31:56pour les Français en tout cas,
00:31:57qui est angoissant,
00:31:59bien sûr,
00:32:00la guerre va donc arriver
00:32:01s'il faut la préparer,
00:32:02ou alors complètement paradoxale,
00:32:04c'est-à-dire
00:32:04« préparons-la
00:32:05pour qu'elle n'arrive pas ».
00:32:06Ça, c'est compliqué
00:32:07quand on n'est pas militaire.
00:32:09Alors,
00:32:09juste sur Bellum,
00:32:10qui n'a pas donné
00:32:10de mots en français,
00:32:11sauf fin,
00:32:12qui est un peu étonnant.
00:32:14Laurent,
00:32:14quand vous jouez
00:32:15à la pétanque
00:32:15ou aux cartes,
00:32:16la belle,
00:32:17ça vient de Bellum,
00:32:18c'est la revanche en fait.
00:32:20La belle,
00:32:21c'est la partie qu'on joue
00:32:21quand on a gagné la revanche
00:32:22et qu'il y a un partout,
00:32:23c'est ça ?
00:32:24On fait la belle ?
00:32:24Voilà, c'est ça.
00:32:25C'est tout ce qu'a donné...
00:32:26Ça n'a rien à voir
00:32:26avec la beauté.
00:32:27Non, pas du tout.
00:32:28Ça doit être une autre racine,
00:32:30mon cher Laurent.
00:32:30Pardon, pardon.
00:32:32Ça a à voir
00:32:32avec le mot belliciste,
00:32:34par contre.
00:32:34Il y a des pacifistes
00:32:35et des bellicistes.
00:32:37Alors, si le mot guerre
00:32:37ne vient pas
00:32:38de nos ancêtres grecs
00:32:39ou romains,
00:32:40d'où vient-il ?
00:32:41Vous savez que nous avons
00:32:42en français aussi
00:32:43une autre source
00:32:44qui vient de l'Est,
00:32:46justement,
00:32:46du nord-est,
00:32:47les francsiques,
00:32:49c'est-à-dire,
00:32:50c'est populaire.
00:32:51En vrai,
00:32:51le français,
00:32:52c'est du francsique.
00:32:53Voilà, c'est les francs.
00:32:53Les francs donnent
00:32:55son nom à notre pays
00:32:57et à notre langue.
00:32:59Alors là,
00:32:59la racine francsique
00:33:00ou anglo-saxonne,
00:33:02si vous voulez,
00:33:02c'est vera,
00:33:04W-E-2-R-A.
00:33:05Alors,
00:33:05dans les langues
00:33:06comme l'anglais,
00:33:07ça devient,
00:33:09ça s'allège.
00:33:10W-E-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R-A-R.
00:33:24Mais déjà,
00:33:25dans les brouillards
00:33:26du nord-est
00:33:27de l'Europe.
00:33:28C'est intéressant.
00:33:29c'est un mot du Moyen-Âge
00:33:31et on retrouve sur certaines images
00:33:34cet aspect-là, dans les forêts
00:33:35d'Ukraine par exemple
00:33:36dans ces zones-là, depuis février
00:33:392022, là il y a un tabou
00:33:42sur le mot guerre
00:33:43il ne peut pas être prononcé
00:33:45selon la Russie qui parle d'opérations
00:33:47spéciales, alors je vais peut-être
00:33:49vous laisser Anastasia Fomyshova
00:33:51le prononcer en ukrainien
00:33:53ce mot guerre en ukrainien c'est
00:33:55vina, voilà vina
00:33:57il est très important de le dire
00:33:59de le prononcer, ça a une force de
00:34:01résistance, donc ça rejoint peut-être
00:34:03le concept de Volia qui fait votre livre
00:34:05et qui est apparemment une force d'âme
00:34:08spécifique à l'Ukraine
00:34:09alors pour finir, pour nous
00:34:11qu'est-ce que ça fait ce retour de la guerre
00:34:13dans le vocabulaire Adeline
00:34:15ça fait que si vous voulez
00:34:17et ça me réjouit plutôt, la vraie guerre
00:34:19nous permet d'éviter la fausse
00:34:21parce qu'on employait beaucoup trop cette métaphore
00:34:23dans le discours aussi médiatique
00:34:25guerre des sexes, guerre des générations
00:34:28guerre dans le métro quand il y a trop de monde
00:34:29etc, guerre contre le Covid
00:34:31bon, ça je pense que c'est fini
00:34:33on ne peut plus le faire
00:34:34on ne doit plus le faire
00:34:36on ne doit plus le faire, exactement
00:34:37tant mieux, c'est moral
00:34:39c'est éthique, ce serait
00:34:41incongru déplacé, je dirais même
00:34:43obscène, d'employer
00:34:45cette guerre métaphorique
00:34:47alors que évidemment dans la vraie vie, la vraie guerre
00:34:49occasionne tant de souffrance
00:34:51merci Mariette de toujours nous rappeler
00:34:54que les mots ont un sens
00:34:56et finalement le dernier mot
00:34:58on va le donner à Anastasia
00:34:59comment on dit paix en ukrainien ?
00:35:02la paix ?
00:35:02moi je vous dis d'accouillou
00:35:09c'est comme ça qu'on dit merci
00:35:10merci d'être venu ce soir dans chaque voix compte
00:35:13merci Bénédicte Tassar
00:35:15on vous écoute chaque matin sur RTL à 8h10
00:35:17pour la question internationale
00:35:19merci Jean-Michel Jacques
00:35:20la bataille du budget se poursuit dans l'hémicycle
00:35:24on n'a pas fini d'en parler aussi
00:35:26merci sincèrement à tous les trois
00:35:28dans un instant, toute autre chose dans chaque voix compte
00:35:31la question qui fâche
00:35:32qu'est-ce qu'on attend pour interdire le protoxyde d'azote en France ?
00:35:35on va en parler avec nos trois prochains invités
00:35:37mais avant cela
00:35:38c'est quelle histoire ?
00:35:39et c'est Laurent Guimier
00:35:40ce soir
00:35:49Laurent vous avez choisi de nous raconter l'histoire
00:35:51d'un homme politique
00:35:52qui fait beaucoup parler de lui depuis quelques mois
00:35:54et c'est pas n'importe qui
00:35:55puisque c'est le propre fils de Nicolas Sarkozy
00:35:57Louis
00:35:58qui tente de se faire un prénom
00:36:00oui et je crois que personne n'a pu y échapper
00:36:02Louis Sarkozy
00:36:0328 ans
00:36:04est chroniqueur à la télé
00:36:06à la radio
00:36:06il est auteur d'essai sur Napoléon
00:36:08sa grande passion
00:36:09et puis depuis quelques mois
00:36:11il est candidat
00:36:11soutenu par LR
00:36:13à la mairie de Menton
00:36:14dans les Alpes-Maritines
00:36:15alors Sarko Junior parle beaucoup
00:36:17il parle fort
00:36:18il parle d'à peu près tout
00:36:19et hier par exemple
00:36:21il est parti
00:36:22et encore ce matin
00:36:23en croisade
00:36:24contre les feux rouges
00:36:25les panneaux stop
00:36:27et les lignes blanches
00:36:28trop de règles
00:36:29dit-il
00:36:30libérons les routes
00:36:3170% des automobilistes français
00:36:34disent déjà
00:36:35ignorer la signalisation
00:36:37donc c'est ça qui est intéressant
00:36:38avec cette proposition
00:36:38c'est qu'elle reflète la réalité en fait
00:36:40les gens déjà ignorent la signalisation
00:36:42on met en pratique ici
00:36:43et d'ailleurs
00:36:44je précise que c'est une maximisation
00:36:46de la liberté individuelle
00:36:47on remet l'individu
00:36:48au centre de sa propre sûreté
00:36:49aujourd'hui
00:36:50pourquoi ne pas tenter
00:36:50dans des zones ciblées
00:36:51une expérimentation
00:36:52vu les résultats stupéfiants de ça
00:36:54c'est ça que je plaide au fond
00:36:55si demain j'étais
00:36:57l'empereur de France
00:36:59je ne supprimerais pas
00:37:01la totalité immédiate
00:37:02je ferais des zones
00:37:03d'expérimentation
00:37:03pour tester
00:37:05parce que j'assume
00:37:06un pouvoir législatif
00:37:07aussi bien que politique
00:37:08ça doit être
00:37:09mes relents bonapartistes
00:37:10voilà
00:37:11Adeline
00:37:12ces deux petites séquences
00:37:13je crois sont un parfait
00:37:14condensé du style
00:37:16Louis Sarkozy
00:37:17c'est l'enchaînement
00:37:18provocation
00:37:20démonstration
00:37:21et petite punchline
00:37:23que maîtrisent au fond
00:37:24les pros de la communication
00:37:25politique
00:37:26tant un la provocation
00:37:27je l'ai dit
00:37:28dire un truc énorme
00:37:29pour être entendu
00:37:30il a les codes des réseaux sociaux
00:37:32les codes de sa génération
00:37:33et d'ailleurs cette affaire
00:37:35de code de la route
00:37:35n'est que la dernière en date
00:37:37pour ceux qui s'y intéressent
00:37:39vous savez qu'en février dernier
00:37:40il avait eu cette phrase
00:37:41dans le journal Le Monde
00:37:42brûler l'ambassade d'Algérie
00:37:44pour régler l'affaire Boilem-Sansal
00:37:45qui d'ailleurs lui avait valu
00:37:46un signalement en justice
00:37:48ça nous amène d'autant deux
00:37:50que j'évoquais
00:37:51celui de la démonstration
00:37:52on passe des tripes
00:37:54au cerveau
00:37:54et là
00:37:55il évoque des études scientifiques
00:37:57permettant de justifier
00:37:59son idée d'origine
00:38:00d'ailleurs
00:38:00sur le terrain
00:38:01en campagne
00:38:02à Menton
00:38:03le candidat Louis Sarkozy
00:38:04fait une campagne normale
00:38:05classique
00:38:06argumentée
00:38:06rationnelle
00:38:07parce qu'il n'a pas besoin
00:38:08de crier
00:38:08pour être entendu
00:38:09sur le terrain
00:38:10il est comme n'importe quel candidat
00:38:11et puis il y a le temps 3
00:38:12vous l'avez entendu
00:38:13le petit truc du pro
00:38:15la punchline
00:38:15l'air de rien
00:38:16on rigole sur Napoléon
00:38:18et vous l'avez entendu
00:38:19citer l'empereur
00:38:21quand on parle de feu rouge
00:38:22pour détendre l'atmosphère
00:38:23c'est un métier
00:38:24c'est sûr
00:38:25alors il cite Napoléon
00:38:27sans doute
00:38:27mais Louis Sarkozy
00:38:28c'est d'abord
00:38:28pour le grand public
00:38:29le fils de son père
00:38:31pardon
00:38:31et l'ombre plane
00:38:32forcément sur ce début
00:38:33de carrière
00:38:34et Louis Sarkozy
00:38:35vous avez totalement raison
00:38:36Adeline
00:38:37s'attaque à une loi
00:38:38presque biologique
00:38:39de la 5ème République
00:38:40ça n'est pas facile
00:38:42pas facile du tout
00:38:43de percer en politique
00:38:44quand on est le fils
00:38:45d'un président
00:38:45Philippe de Gaulle
00:38:46a fini par entrer au Sénat
00:38:49mais après
00:38:49une très longue carrière
00:38:50militaire entamée
00:38:51pendant la 2ème guerre mondiale
00:38:53Gilbert Mitterrand
00:38:54plus tard
00:38:54élu député en 81
00:38:56en même temps
00:38:57que son père
00:38:58rentrait à l'Elysée
00:38:58n'a pas connu
00:38:59de carrière nationale
00:39:00et puis il y a eu
00:39:01alors je l'appelle
00:39:02Louis le Premier
00:39:03Louis Giscard d'Estaing
00:39:05fils du président
00:39:06a la carrière politique
00:39:07plus affirmée
00:39:08plus longue
00:39:09il a été élu
00:39:10sur son nom
00:39:11et son prénom
00:39:12à de nombreuses reprises
00:39:13et il anime aujourd'hui
00:39:14la fondation
00:39:15qui porte le nom de son père
00:39:16et qui entretient sa mémoire
00:39:17alors la grande question
00:39:18Laurent c'est
00:39:19Louis Sarkozy
00:39:19va-t-il tuer le père
00:39:20pour exister en politique
00:39:22ou bien
00:39:23est-ce que ce sera
00:39:23un héritier
00:39:24dans les pas
00:39:25de l'ancien président
00:39:26alors il y a donc
00:39:26deux scénarios
00:39:27le scénario 1
00:39:28le parricide politique
00:39:29je n'y crois pas
00:39:30bien sûr
00:39:31Louis Sarkozy
00:39:32construit sa propre image
00:39:34sur Instagram
00:39:34encore une fois
00:39:35sa génération
00:39:36en bon
00:39:37pi politique
00:39:38il fabrique sa dynastie
00:39:40vous le voyez
00:39:40avec sa femme
00:39:41son enfant
00:39:42et on sait que
00:39:44politiquement
00:39:44on voit qu'il cherche
00:39:45à s'émanciper
00:39:46dans ses éléments de langage
00:39:47il revendique
00:39:48une ligne plus dure
00:39:49plus libérale
00:39:50beaucoup plus radicale
00:39:51que celle de son père
00:39:52mais je crois quand même
00:39:53que c'est le scénario 2
00:39:54qui se dessine
00:39:55celui du prince
00:39:56loyal
00:39:57il assume
00:39:58l'héritage
00:39:59et au fond
00:40:00c'est normal
00:40:00on le sait tous
00:40:02Louis Sarkozy
00:40:04est sur la photo
00:40:05depuis qu'il est tout petit
00:40:06cette photo
00:40:07de la vie politique
00:40:08regardez l'investiture
00:40:09de Nicolas Sarkozy
00:40:10évidemment
00:40:11en mai 2007
00:40:11mais l'attente
00:40:14s'éternise
00:40:14alors Louis s'échappe
00:40:16pour aller admirer
00:40:17de plus près
00:40:18le collier de Grand Croix
00:40:19de la Légion d'honneur
00:40:20qui sera bientôt
00:40:22remis à son père
00:40:22il bénéficie aussitôt
00:40:25des explications
00:40:26d'un spécialiste
00:40:27voilà
00:40:32et ces images
00:40:33on les connaît
00:40:34elles sont imprimées
00:40:35dans la rétine
00:40:35des citoyens
00:40:36sur son compte Instagram
00:40:37que j'évoquais tout à l'heure
00:40:38Louis Sarkozy publie
00:40:39très régulièrement
00:40:40des photos de lui
00:40:41avec son père
00:40:41notamment dernièrement
00:40:43lors de la phase prison
00:40:44qu'a traversé Nicolas Sarkozy
00:40:46Louis Sarkozy
00:40:47est un homme
00:40:48pressé
00:40:49j'ai pas de conseils
00:40:50à lui donner
00:40:50mais je crois
00:40:51qu'en politique
00:40:52même sans feu rouge
00:40:53il sait
00:40:54qu'il faut pas faire
00:40:56d'excès de vitesse
00:40:56merci Laurent
00:40:58on passe à la question
00:40:59qui fâche
00:41:01c'est une question
00:41:10qu'on se pose
00:41:10depuis hier
00:41:11combien de drames
00:41:12faudra-t-il
00:41:13pour que le protoxyde
00:41:14d'azote
00:41:14soit interdit
00:41:15en France
00:41:15et bien on en parle
00:41:16ce soir dans chaque voix
00:41:17compte avec vous
00:41:18Vincent Ledoux
00:41:19bonsoir
00:41:19député ensemble
00:41:20pour la République
00:41:21bonsoir Joël Mélin
00:41:22député Rassemblement National
00:41:24et bonsoir Amine Meniamina
00:41:26vous êtes spécialiste
00:41:27en addictologie
00:41:28chef du service psychiatrie
00:41:29et addictologie
00:41:30à l'hôpital Paul Brousse
00:41:31à Paris
00:41:32on a aussi beaucoup de questions
00:41:33à vous poser
00:41:33en tant que spécialiste
00:41:34mais c'est Stéphanie Despierre
00:41:36qui pose d'abord
00:41:37la question qui fâche ce soir
00:41:38dans la question
00:41:41qui fâche ce soir
00:41:42un produit qui fait
00:41:43des ravages
00:41:44chez les jeunes
00:41:44le bien mal nommé
00:41:46gazilarant
00:41:47aux conséquences
00:41:48parfois dramatiques
00:41:49mardi dans la nuit
00:41:50à Alès
00:41:51trois adolescents
00:41:52sont décédés
00:41:53dans un accident
00:41:54leur voiture
00:41:55a plongé
00:41:56dans une piscine
00:41:56la police
00:41:57a retrouvé
00:41:58plusieurs bouteilles
00:41:59de protoxyde d'azote
00:42:00dans le véhicule
00:42:01le 1er novembre
00:42:03à Lille
00:42:04Mathis
00:42:0419 ans
00:42:05est mort percuté
00:42:06par une voiture
00:42:07le conducteur
00:42:08avait consommé
00:42:09ce même gaz
00:42:10les parents
00:42:11de la victime
00:42:12via leur avocat
00:42:12réclament des mesures
00:42:14fortes et immédiates
00:42:151- des arrêtés préfectoraux
00:42:17pour suspendre
00:42:18la vente
00:42:19au grand public
00:42:20de ce protoxyde d'azote
00:42:21urgence numéro 2
00:42:23faire une loi
00:42:24pour pénaliser
00:42:25ceux qui en détiennent
00:42:26en consomment
00:42:26en achètent
00:42:27ou en vendent
00:42:28même s'il a des effets
00:42:29similaires
00:42:29quand il est consommé
00:42:30en grande quantité
00:42:31le protoxyde d'azote
00:42:33n'est pas considéré
00:42:34comme une drogue
00:42:35il est légal
00:42:36et en vente libre
00:42:37les cartouches
00:42:38servent normalement
00:42:39à faire de la chantilly
00:42:41mais aussi comme anesthésion
00:42:42à l'hôpital
00:42:43en 2021
00:42:44une première loi
00:42:45est votée
00:42:46elle interdit
00:42:47la vente aux mineurs
00:42:48mais elle est facile
00:42:49à contourner
00:42:49policiers et médecins
00:42:51le savent bien
00:42:52aujourd'hui
00:42:52la législation
00:42:53veut qu'il faut être
00:42:55un professionnel
00:42:56de la restauration
00:42:56pour acheter
00:42:57du protoxyde d'azote
00:42:58mais bon
00:42:58je vais sur un des sites
00:42:59je lis à peine ça
00:43:01j'accepte
00:43:02pour avoir accès au site
00:43:03je clique sur oui
00:43:03et voilà
00:43:04j'ai aujourd'hui
00:43:05la possibilité
00:43:06d'acheter tout
00:43:07le protoxyde d'azote
00:43:07que je veux
00:43:08fin 2024
00:43:09nouvelle proposition
00:43:10de loi
00:43:11portée par la France insoumise
00:43:12est soutenue
00:43:13par une centaine
00:43:14de députés
00:43:15de tous bords
00:43:15début 2025
00:43:17à la quasi-unanimité
00:43:19l'assemblée vote
00:43:20l'interdiction totale
00:43:21de la vente
00:43:22aux particuliers
00:43:23mais deux mois plus tard
00:43:24vient un autre texte
00:43:26le Sénat se contente
00:43:27de pénaliser
00:43:28l'usage détourné
00:43:29du protoxyde d'azote
00:43:31depuis
00:43:32les discussions
00:43:33sont au point mort
00:43:34alors la question
00:43:35qui fâche ce soir
00:43:36la voici
00:43:36qu'attend-on
00:43:37pour interdire
00:43:39le protoxyde d'azote
00:43:40d'abord
00:43:41Amine Meignamina
00:43:42est-ce qu'on sait
00:43:43aujourd'hui
00:43:44mesurer
00:43:44l'ampleur
00:43:45de ce fléau
00:43:46oui on le sait
00:43:47on a des études
00:43:48épidémiologiques
00:43:49très fiables
00:43:50qui sont
00:43:51produites
00:43:53par l'OFDT
00:43:53l'Observatoire français
00:43:54des tendances addictives
00:43:55qui testent régulièrement
00:43:57qui mesurent
00:43:58les tendances
00:43:58des produits consommés
00:43:59alcool, tabac, cannabis
00:44:01mais tout ce qui vient
00:44:02et il y a une dizaine d'années
00:44:04on avait
00:44:04des tendances émergentes
00:44:05un phénomène
00:44:06dont on pensait
00:44:07qu'il allait disparaître
00:44:08c'est le détournement
00:44:10du protoxyde d'azote
00:44:11qui était le fait
00:44:12d'étudier en médecine
00:44:12de pharmacie
00:44:13je me souviens avoir fait
00:44:14une conférence
00:44:14à Châtenay-Malabrie
00:44:15ça part de là
00:44:16au départ
00:44:17mais bon je ne veux pas
00:44:18non plus
00:44:18jeter l'eau propre
00:44:19sur mes élèves
00:44:21c'est pas ça
00:44:21mais c'est venu de là
00:44:22parce que comme ça a été dit
00:44:23très bien dans votre reportage
00:44:25c'est un produit
00:44:25qui est utilisé
00:44:26en anesthésiologie
00:44:27mais aussi dans l'industrie
00:44:28automobile
00:44:29et dans l'industrie
00:44:30de la cuisine
00:44:31pour faire court
00:44:32et donc au fur et à mesure
00:44:34que le phénomène
00:44:36s'installait
00:44:37on a fini par mesurer
00:44:38ce qui n'était plus
00:44:39une tendance
00:44:39mais quelque chose
00:44:40qui s'est installé
00:44:41et chemin faisant
00:44:43ce qu'on vit
00:44:44n'est rien d'autre
00:44:45que la biographie normale
00:44:47d'un produit
00:44:47qui s'installe
00:44:48c'est-à-dire
00:44:49on arrive sur la période
00:44:50des dommages
00:44:50le fait que des jeunes
00:44:52meurent du protoxyde
00:44:53d'azote indirectement
00:44:54le fait qu'on ait
00:44:55des jeunes filles
00:44:56ou des jeunes garçons
00:44:57qui en moins de 20 ans
00:44:59circulent avec des chaises roulantes
00:45:01parce qu'on a
00:45:01une neurotoxicité
00:45:03très importante
00:45:03le fait qu'on a
00:45:04ce qu'on appelle
00:45:05des dommages aigus
00:45:06et chroniques
00:45:07ce n'est rien d'autre
00:45:08que le temps
00:45:08qu'il a fallu
00:45:09pour que ce produit
00:45:09s'installe
00:45:11et occasionne
00:45:11ce que l'on voit maintenant
00:45:12alors on va en reparler
00:45:13des dégâts que provoque
00:45:14le protoxyde d'azote
00:45:15mais est-ce qu'il est juste
00:45:16de dire
00:45:16comme le dit une étude
00:45:17publiée ce matin
00:45:18par la fondation
00:45:19Finci Autoroute
00:45:20qu'un jeune
00:45:21de moins de 35 ans
00:45:22sur 10
00:45:22en consomme aujourd'hui
00:45:24je ne l'ai pas vu
00:45:25mais je ne suis pas étonné
00:45:26ça vous paraît être
00:45:27le bon étiage
00:45:27tout à fait probable
00:45:29parce qu'on a
00:45:30des tendances maintenant
00:45:31dans les soirées
00:45:32dans les endroits
00:45:34où on expérimente
00:45:35des produits
00:45:36un peu nouveaux
00:45:38on a
00:45:39on a
00:45:39on consomme
00:45:40du protoxyde d'azote
00:45:41sous forme de baudruche
00:45:43on a
00:45:43tout un système
00:45:44qui vient
00:45:46livrer
00:45:48des grosses bonbonnes
00:45:49ce n'est pas
00:45:49les petites cartouches
00:45:50que l'on voyait
00:45:50dans les rues de nos villes
00:45:52des grosses bonbonnes
00:45:53il y a tout un système
00:45:54qui s'est organisé
00:45:55depuis les interdictions
00:45:56je réponds partiellement
00:45:58un peu à la question
00:45:59de l'émission
00:45:59donc il y a tout un système
00:46:01clandestin
00:46:01qui s'est organisé
00:46:02pour livrer
00:46:03pour livrer
00:46:04dans des soirées privées
00:46:05ce type de produit
00:46:06Vincent Ledoux
00:46:07que dites-vous ce soir ?
00:46:09C'est une question
00:46:10qui ne doit pas fâcher
00:46:11en quelque sorte
00:46:11il doit fâcher
00:46:12parce qu'il faut
00:46:13que les pouvoirs publics
00:46:14prennent la véritable mesure
00:46:16ce qu'ils commencent à faire
00:46:17ça fâche les parents de victimes
00:46:18par exemple
00:46:19ils nous donnent les bons outils
00:46:20pour que à la fois
00:46:21les policiers
00:46:21et les magistrats
00:46:23puissent intervenir
00:46:24dans la phase répressive
00:46:25et qu'aussi
00:46:25les soignants
00:46:26et que tous ceux
00:46:27qui accompagnent
00:46:28la prévention
00:46:29puissent être
00:46:29complètement mobilisés
00:46:30mais c'est un sujet
00:46:31qui doit faire
00:46:32le consensus politique
00:46:33le plus large possible
00:46:34parce qu'on est confronté
00:46:35je me tourne vers ma collègue
00:46:36on est confronté
00:46:37à un véritable problème
00:46:37de société
00:46:38qui touche tout le monde
00:46:39et qui devient
00:46:40de plus en plus expansif
00:46:42et sur lequel
00:46:43il faut frapper fort
00:46:43tant sur la vente
00:46:45qu'au moment de la consommation
00:46:46C'est quoi frapper fort
00:46:47aujourd'hui ?
00:46:48Comment ?
00:46:48C'est quoi frapper fort
00:46:49aujourd'hui
00:46:49en sachant que la loi de 2021
00:46:51en fait elle n'a pas fonctionné
00:46:52on voit que les jeunes
00:46:53continuent à réussir
00:46:54à se procurer du but
00:46:55ça veut dire que notamment
00:46:56en physique
00:46:56il faut taper sur les commerces
00:46:58qui vendent ça
00:46:58de manière complètement illégale
00:47:00sans contrôle
00:47:01sur le volume de la vente
00:47:03sans contrôler
00:47:04l'identité de la personne
00:47:05l'âge etc
00:47:05on sait tout ça
00:47:07les gens qui vont faire
00:47:08du racolage
00:47:08auprès des collèges
00:47:09auprès des lieux festifs
00:47:11voilà
00:47:11également sur les plateformes
00:47:13en ligne
00:47:13qui vendent
00:47:14tout et n'importe quoi
00:47:15mais ce matin
00:47:16j'ai halluciné
00:47:17j'ai découvert
00:47:17je ne le savais pas
00:47:18qu'il y avait des parfums
00:47:19aujourd'hui
00:47:20donc ça veut dire
00:47:21que tout ça est marketé
00:47:22que tout ça s'adapte
00:47:24oui on a aromatisé
00:47:24le protoxyde d'azote
00:47:25et donc il faut responsabiliser
00:47:27toute la chaîne
00:47:27y compris les industriels
00:47:29qui ne peuvent pas
00:47:30ne pas savoir
00:47:30que lorsqu'ils marketent
00:47:31leurs produits
00:47:32avec goût banane
00:47:33goût framboise
00:47:34goût fraise ou chocolat
00:47:35enfin attendez
00:47:35excusez-moi
00:47:36j'ai pas l'impression
00:47:37qu'on fasse de la crème
00:47:38mais pardon
00:47:38alors vous le dites
00:47:39mais vous faites quoi
00:47:40alors qu'est-ce qu'on fait
00:47:41aujourd'hui
00:47:42on est complètement mobilisés
00:47:43là-dessus
00:47:43moi j'ai déposé
00:47:44un tas de questions
00:47:44écrites pour sensibiliser
00:47:46je me renseigne
00:47:49pour savoir
00:47:49quel est le bon véhicule
00:47:50législatif
00:47:50qui pourrait nous permettre
00:47:51de trouver
00:47:52parce qu'il ne s'agit pas
00:47:54d'interdire
00:47:54je ne pense pas
00:47:54qu'il faille interdire
00:47:55parce qu'on sait
00:47:56que c'est un produit
00:47:57qui a un usage légal
00:47:58on en a besoin
00:47:59en clinique
00:48:00je parle sous votre autorité
00:48:01on en a besoin
00:48:02en cuisine
00:48:02il y a un tas de domaines
00:48:04d'applications
00:48:04où c'est véritablement utile
00:48:06là où il faut frapper fort
00:48:07c'est là où on sait
00:48:07que ça va être
00:48:08passif
00:48:10mais le terme
00:48:10n'est absolument pas joli
00:48:11quand on sait
00:48:12les conséquences
00:48:12que ça peut prouver
00:48:13donc il y a des choses à faire
00:48:15ça peut être
00:48:15l'amende forfaitaire délictuelle
00:48:17ça peut être
00:48:17de la contravention
00:48:18ça peut être
00:48:19du pénal aussi
00:48:20avec de l'emprisonnement
00:48:21pour ceux qui vendent
00:48:22de manière illégale
00:48:23enfin vous voyez
00:48:24il y a toute une chaîne
00:48:25qu'il faut mettre en oeuvre
00:48:26ça peut être du réglementaire
00:48:27mais ça peut être aussi la loi
00:48:28mais qu'est-ce qu'on attend
00:48:29il faut y aller maintenant
00:48:30Joël Mélin
00:48:31oui
00:48:31vous voulez aller vous
00:48:32jusqu'à l'interdiction totale
00:48:34alors ça je vais vous le dire
00:48:35bien évidemment
00:48:35je voudrais d'abord déjà
00:48:37dire qu'il faut une pensée
00:48:38surtout ce matin
00:48:39avec le drame qu'on a appris
00:48:40pour les victimes
00:48:41qui s'en sont rescapées
00:48:43puis il y a ceux qui
00:48:43malheureusement ne le sont pas
00:48:44et les familles
00:48:45et le drame
00:48:46on pense entre autres
00:48:47à ce qui s'est passé
00:48:48le jeune homme
00:48:50qui a été tué
00:48:51sur la route l'autre fois
00:48:52Mathis
00:48:52son prénom m'échappe
00:48:53Mathis
00:48:54Mathis pardon
00:48:55je pense à sa maman
00:48:56et à tout ce qui se passe autour
00:48:57en fait ce qu'il faut faire
00:48:59c'est que
00:49:00là dans le cas particulier
00:49:01mais je parle sur mon confrère
00:49:03addictologue
00:49:03c'est quand un comportement
00:49:05devient un marché
00:49:07et après on ne sait plus
00:49:08si c'est le marché
00:49:09qui crée le comportement
00:49:10ou le comportement
00:49:12qui entretient
00:49:12toujours est-il
00:49:13qu'on est dans un système
00:49:15qui évidemment
00:49:16va plaire aux jeunes
00:49:17d'autant plus
00:49:18que tout ça se fait
00:49:19dans un système
00:49:19festif
00:49:20et qu'il y a la consommation
00:49:22de multiples produits
00:49:23en même temps
00:49:24donc
00:49:24et dans ce cas de figure
00:49:26une des actions
00:49:27qui moi me semblait intéressante
00:49:29dans ce que j'avais appris
00:49:30sur le chemin des drogues
00:49:31c'était
00:49:32pouvoir
00:49:33repérer très en amont
00:49:35les produits précurseurs
00:49:36parce qu'on voit
00:49:37quand il y a une augmentation
00:49:38de transit
00:49:39de produits chimiques bruts
00:49:40on peut se dire
00:49:41tiens là
00:49:41on va pouvoir faire
00:49:42quelque chose en amont
00:49:43et bien là
00:49:44on ne peut pas
00:49:44que je sache
00:49:45on ne peut pas
00:49:46le produit est livré tel quel
00:49:47donc à partir du moment
00:49:48où les réseaux
00:49:50les marchés
00:49:50se sont créés
00:49:51des clientèles captives
00:49:53il faut taper très fort
00:49:54et malheureusement
00:49:55la prévention
00:49:56a moins de place
00:49:57et beaucoup de répression
00:49:58et là
00:49:59quand il y avait eu
00:50:00cette proposition de loi
00:50:01qui était en début d'année
00:50:02nous l'avions tous voté
00:50:04très largement
00:50:04l'interdiction particulier
00:50:05semblait tomber
00:50:06sous le sens
00:50:07dès l'instant
00:50:08qu'il y avait des usages détournés
00:50:10là effectivement
00:50:11maintenant
00:50:11il faut qu'on y aille très fort
00:50:12et que tout le monde s'y mette
00:50:14et peut-être pas se perdre
00:50:14dans des méandres législatifs
00:50:16moitié assemblée
00:50:17comment on fait
00:50:18si on ne se perd pas
00:50:19dans des méandres législatifs
00:50:20le chemin le plus court
00:50:22pour aller vers
00:50:23les mesures
00:50:23que vous appelez
00:50:24le plus court
00:50:24c'est de prendre
00:50:25un véhicule législatif
00:50:26qui existe
00:50:26alors ça peut être
00:50:27la PPL du Sénat
00:50:27ça peut être
00:50:28la PPL de l'Assemblée
00:50:28le gouvernement amende
00:50:30et nous amendons
00:50:31ça peut aller très très vite
00:50:32et il faut qu'on travaille
00:50:34tous ensemble
00:50:35sur le sujet
00:50:36mais je répète
00:50:37la prévention c'est indispensable
00:50:38parce que les gens
00:50:38ne sachent pas
00:50:39je vais en parler
00:50:40mais avant de parler
00:50:41de la prévention
00:50:42je voudrais parler
00:50:42du constat aujourd'hui
00:50:43parce que vous
00:50:44Amine Beniamina
00:50:45les dégâts du proto
00:50:46le protoxyde d'azote
00:50:47vous les voyez
00:50:48tous les jours
00:50:49et je voudrais
00:50:49que vous nous en parliez
00:50:50que vous nous disiez
00:50:50à quoi ressemblent
00:50:51les jeunes
00:50:52qui arrivent chez vous
00:50:53alors les jeunes
00:50:54qui arrivent chez moi
00:50:54je suis addictologue
00:50:55je suis en lien
00:50:57avec les urgences
00:50:57avec mes collègues neurologues
00:50:58ce sont des jeunes
00:50:59qui sont dépendants
00:51:00ce produit
00:51:00ça crée une dépendance
00:51:02le protoxyde d'azote
00:51:03avec le temps
00:51:04ça crée une vraie dépendance
00:51:05avec une expérience
00:51:08qui est renouvelée
00:51:09avec un déni total
00:51:11des effets
00:51:11et moi j'ai
00:51:13dans ma file active
00:51:14j'en ai pas beaucoup
00:51:15mais j'en ai quelques-uns
00:51:16qui consomment
00:51:17jusqu'à une trentaine
00:51:18de ballons de baudruche
00:51:18par jour
00:51:19c'est énorme
00:51:20j'étais moi-même
00:51:21ahuri
00:51:21lorsque je posais la question
00:51:22mais dans quel état
00:51:23on est après 30 ballons ?
00:51:24il y a une tolérance
00:51:25ensuite les dommages
00:51:27s'installent
00:51:28et donc on a un effet
00:51:29comme toute addiction
00:51:30liée au manque
00:51:31avec un craving
00:51:31c'est-à-dire
00:51:32une envie irrépressible
00:51:33de consommer
00:51:34mais comme tout produit
00:51:36qui au bout
00:51:37entraîne une addiction
00:51:38il y a des étapes
00:51:39au cours desquelles
00:51:39on peut intervenir
00:51:40il y a l'usage
00:51:41l'usage nocif
00:51:42l'abus
00:51:43puis la dépendance s'installe
00:51:44et quand la dépendance s'installe
00:51:45les dommages
00:51:46liés à la dépendance s'installent
00:51:48et donc il m'arrive
00:51:49comme mes collègues
00:51:50de recevoir
00:51:51je le dis
00:51:52des dommages physiques
00:51:53mais avec une addiction
00:51:54derrière
00:51:55et tout un travail
00:51:56de sevrage
00:51:58de sevrage
00:51:59mais le problème
00:51:59c'est que
00:52:00lorsqu'on touche le nerf
00:52:01c'est classique
00:52:02c'est la seule chose
00:52:04qui ne repousse pas
00:52:05à part
00:52:06et même les phaneurs
00:52:08repoussent
00:52:08lorsqu'on touche les nerfs
00:52:10c'est-à-dire qu'il y a
00:52:10une neurotoxicité
00:52:11parce que le protoxyde d'azote
00:52:13vient détruire
00:52:14la vitamine B12
00:52:15qui alimente nos nerfs
00:52:16c'est fini
00:52:17c'est terminé
00:52:18sur les effets immédiats
00:52:19parce qu'on a beaucoup parlé
00:52:20ces derniers temps
00:52:21des accidents de la route
00:52:22provoqués par des jeunes
00:52:23avec des cartouches
00:52:24de protoxyde retrouvées
00:52:25dans leur voiture
00:52:26quel est le lien
00:52:26entre la prise
00:52:28de protoxyde d'azote
00:52:29et le fait d'avoir
00:52:30un accident de la route
00:52:31pardon c'est peut-être
00:52:32une question
00:52:33non c'est une très bonne question
00:52:34il y a ce qu'on appelle
00:52:34les effets aigus
00:52:36avec un
00:52:36d'ailleurs ce sont des effets
00:52:37recherchés
00:52:38lorsqu'on prend le protoxyde
00:52:39il est hilarant
00:52:40mais pas tant que ça
00:52:41on dit c'est un gaz hilarant
00:52:42mais pas tout à fait marrant
00:52:43donc on rigole
00:52:45un tout petit peu
00:52:45puis on renouvelle
00:52:46l'expérience dans la soirée
00:52:47puis on a
00:52:48une ivresse
00:52:49un étourdissement
00:52:50parfois des hallucinations
00:52:52des palpitations
00:52:53donc on n'est pas du tout
00:52:54en état de conduire
00:52:54on est moins alerte
00:52:57je le dis avec un euphémisme
00:52:58que si on n'en prenait pas
00:53:00et donc je ne suis pas étonné
00:53:01de voir ces accidents
00:53:02comme on les voit
00:53:02d'autant que ce sont
00:53:03des cartouches
00:53:04qui sont consommées
00:53:05dans la voiture
00:53:06et non pas dans la soirée
00:53:07puis on prend le véhicule après
00:53:08donc ils se font
00:53:10leur trip
00:53:10entre guillemets
00:53:11pardon du terme
00:53:12dans le véhicule
00:53:13il n'y a même pas
00:53:13de message de prévention
00:53:15sur les cartouches
00:53:15de protoxyde d'azote
00:53:16il faut écrire
00:53:18sur les cartouches
00:53:19de protoxyde d'azote
00:53:20attention
00:53:20vous vous réclamez
00:53:22oui oui absolument
00:53:23absolument
00:53:24ah ben tout à fait
00:53:24il faut
00:53:25parce que quand vous avez
00:53:26aucun message aujourd'hui
00:53:27non et puis quand c'est
00:53:28marqueter avec des framboises
00:53:29des presse
00:53:30tout ça
00:53:30c'est très très alléchant
00:53:31pour le jeune
00:53:32ou pour n'importe qui
00:53:33d'ailleurs au demain
00:53:33mais il n'y a pas marqué
00:53:35comme sur un paquet de cigarettes
00:53:36par exemple
00:53:36oui on a réussi à afficher
00:53:37des poumons pourris
00:53:38sur les paquets de cigarettes
00:53:39on devrait pouvoir faire
00:53:40quelque chose
00:53:40avec le protoxyde d'azote
00:53:41vous le disiez
00:53:43il y a un énorme
00:53:44angle mort
00:53:45c'est la prévention
00:53:46rien
00:53:47aucune campagne
00:53:47aucune sensibilisation
00:53:48prévue à l'école
00:53:50pourquoi ?
00:53:50si un peu
00:53:51un peu
00:53:51un peu
00:53:52à l'école ?
00:53:53si si
00:53:54parce que moi
00:53:54chez moi dans l'ARS
00:53:55haute france
00:53:56il y a des vidéos
00:53:56qui ont été faites
00:53:57il y a un travail
00:53:58qui est fait
00:53:58avec les lucas
00:53:58nationales
00:53:59il n'y a pas de campagne
00:53:59nationale
00:54:00c'est ça que je veux dire
00:54:00ah oui non
00:54:01sans doute
00:54:02c'est des initiatives locales
00:54:03je peux vous dire
00:54:04que les ARS
00:54:04bricolent des choses
00:54:05qui sont plutôt pas mal faites
00:54:06franchement
00:54:07et puis les médias
00:54:08qui commencent vraiment
00:54:09à embrayer
00:54:09je vous remercie
00:54:10parce que c'est très important
00:54:11aussi que vous puissiez
00:54:12montrer des reportages
00:54:13et peut-être aussi
00:54:14je pense que les victimes
00:54:15ont un peu de mal
00:54:16à témoigner
00:54:17me dit-on à chaque fois
00:54:18parce que c'est compliqué
00:54:18on en est quelques-uns
00:54:19voilà
00:54:20ça c'est pour moi essentiel
00:54:22qu'il y ait des témoignages
00:54:23j'ai peut-être un bout de réponse
00:54:24mais je vois ça à travers
00:54:25mon regard de soignant
00:54:26faire des campagnes nationales
00:54:28c'est reconnaître
00:54:29que le problème
00:54:30est installé dans la société
00:54:31et s'il est installé
00:54:32il faut prendre des mesures
00:54:33pardon
00:54:34et les mesures
00:54:34elles coûtent
00:54:35je parle comme médecin hospitalier
00:54:38qui a du mal
00:54:39à avancer
00:54:39oui c'est comme si on faisait
00:54:40une campagne sur la cocaïne au volant
00:54:42oui voilà
00:54:42non mais c'est une réalité
00:54:44et ça c'est une problématique
00:54:45que je connais en tant qu'addictologue
00:54:47parce que c'est
00:54:48ne pas nommer les choses
00:54:49c'est éviter évidemment
00:54:50de les prendre en charge
00:54:51je ne fais de procès à personne
00:54:53mais les reconnaître
00:54:54c'est mettre en place
00:54:55tout un programme
00:54:55et là là dessus
00:54:56je pense qu'on peut s'appuyer
00:54:57sur les élus
00:54:57engagés
00:54:58je sais que Vincent le fait
00:54:59madame
00:55:00vous êtes favorable
00:55:01à une campagne
00:55:02madame Mélin
00:55:03vous seriez favorable
00:55:05à une grande campagne
00:55:06de prévention nationale
00:55:07à une très grande campagne
00:55:07de prévention
00:55:08sachant que là
00:55:09nous parlons du protoxyde ce soir
00:55:10mais nous en parlions tout à l'heure
00:55:11il y a actuellement
00:55:13des nouvelles drogues
00:55:14sur le marché
00:55:15qui sont maintenant
00:55:16qui viennent
00:55:16qui vont être une déferlante
00:55:18des drogues de synthèse
00:55:19qui ont comme particularité
00:55:20si je suis bien renseignée
00:55:21je parle encore une fois
00:55:22sur votre contrôle
00:55:22d'être extrêmement rapidement
00:55:24addictives
00:55:25irréversiblement
00:55:26et avec des dégâts
00:55:28au niveau cérébral
00:55:29très important
00:55:30et très rapidement
00:55:31donc le mélange
00:55:32des gens
00:55:33pose un vrai problème
00:55:34Laurent ?
00:55:35Oui
00:55:35la question qui fâche
00:55:37fâche des téléspectateurs
00:55:38et fâche Martin
00:55:40qui habite dans la Loire
00:55:41et qui pose
00:55:42ou plutôt
00:55:42qui vous interpelle
00:55:43qui dit
00:55:44nous aurions dû
00:55:44l'interdire
00:55:45depuis que nous connaissions
00:55:46les dangers
00:55:47et surtout
00:55:47à l'approche
00:55:48des fêtes de fin d'année
00:55:49est-ce que vous pourriez
00:55:50donner une date
00:55:51cette PPL
00:55:52vous la reprenez quand ?
00:55:53Il y a des parents
00:55:54qui disent
00:55:55mais quand est-ce qu'ils votent ?
00:55:55Je pense que ce serait
00:55:56super pététatoire
00:55:57que dire qu'avant Noël
00:55:58les choses puissent se faire
00:56:00bien sûr
00:56:00mais vous comprenez
00:56:00l'émotion
00:56:01sur un budget social
00:56:03ce serait déjà
00:56:03plutôt pas mal
00:56:04ce qui permettrait aussi
00:56:05de donner les moyens
00:56:05aux services de fonctionnaire
00:56:06et faire de la prévention
00:56:07je pense que
00:56:09Laurent Nunez
00:56:10reçoit la semaine prochaine
00:56:11les parents
00:56:11du jeune Matisse
00:56:13je pense qu'il fera peut-être
00:56:14des déclarations
00:56:15à ce moment-là
00:56:16c'est compliqué
00:56:17parce que c'est
00:56:17de l'interministériel
00:56:18comme on dit
00:56:19alors dès que vous avez
00:56:19de l'interministériel
00:56:20ça complique un peu les choses
00:56:21vous avez à la fois
00:56:22le ministère de la Santé
00:56:23le ministère de l'Intérieur
00:56:24peut-être un bout de justice
00:56:25donc il faut que tout ça
00:56:26s'enclenche
00:56:26rappelez-vous
00:56:27il y a la loi
00:56:28homicide routier
00:56:29où il doit y avoir
00:56:30aussi des pistes possibles
00:56:31sur la liste
00:56:32des produits toxiques
00:56:33qu'il ne faut pas prendre
00:56:34mais il y a des parents
00:56:35qui ont la trouille
00:56:36mais ils ont raison
00:56:37il y a des parents
00:56:38qui ne savent pas quoi faire
00:56:39d'ailleurs j'ai une dernière question
00:56:40pour vous professeur Beniamina
00:56:41il y a des parents
00:56:43qui s'inquiètent
00:56:43est-ce qu'on peut reconnaître
00:56:45une personne
00:56:46sous protoxyde d'azote
00:56:47on peut reconnaître
00:56:49si on pose la question
00:56:49mais c'est vrai que là
00:56:51si on ne pose pas la question
00:56:53si on ne voit pas le contexte
00:56:54c'est un peu compliqué
00:56:55parce que de l'extérieur
00:56:56on voit quelqu'un
00:56:56qui est heureux
00:56:57il aurait parfaitement pu
00:56:59prendre de l'alcool
00:57:00ou autre chose
00:57:01il y a un organisme
00:57:02qui est en capacité
00:57:03de gérer ça
00:57:03c'est la mille des cas
00:57:04c'est la mission interminition
00:57:05de lutte contre les conduites addictives
00:57:07à qui on ne s'adresse pas suffisamment
00:57:10peut-être dans ces sujets
00:57:11vous avez raison
00:57:11merci en tout cas
00:57:13à tous les trois
00:57:13d'être venus ce soir
00:57:14en parler sur le plateau
00:57:15de chaque voix contre
00:57:16restez là
00:57:16parce que tout de suite
00:57:17c'est Bourbon Express
00:57:17c'est le journal
00:57:18de l'Assemblée nationale
00:57:19très chargé
00:57:20avec Marco Pommier
00:57:21bonsoir
00:57:27mon cher Marco
00:57:28ce soir
00:57:29d'abord
00:57:30un nouveau coup de pression
00:57:31de Sébastien Lecornu
00:57:32sur le budget de la Sécu
00:57:33oui le deuxième
00:57:34en deux jours
00:57:34Sébastien Lecornu
00:57:35qui avait annulé
00:57:36plusieurs rendez-vous
00:57:37aujourd'hui
00:57:38pour être présent
00:57:39dans l'hémicycle
00:57:39et vers 15h
00:57:40il a lancé
00:57:41une mise en garde
00:57:42aux députés
00:57:42et donc je souhaite
00:57:44qu'il soit communiqué
00:57:45à l'ensemble
00:57:46de la représentation nationale
00:57:47l'étude d'impact
00:57:48en l'absence
00:57:49de produits de finances
00:57:50de la sécurité sociale
00:57:51qui nous amènerait
00:57:53je cite
00:57:53à une perte
00:57:54de contrôle
00:57:55totale
00:57:56du pilotage
00:57:57de la sécurité sociale
00:57:58qui nous emmènerait
00:57:59à 29 ou 30 milliards
00:58:01d'euros de déficit
00:58:02pour l'année prochaine
00:58:0429 à 30 milliards
00:58:06d'euros de déficit
00:58:07en l'absence
00:58:08de budget
00:58:08de la Sécu
00:58:09en 2026
00:58:10à l'origine
00:58:10de ce chiffre
00:58:11la direction
00:58:12de la sécurité sociale
00:58:13c'est la conclusion
00:58:14de cette note
00:58:15et cette note
00:58:16elle a mis le feu aux poudres
00:58:17en gros
00:58:19la note nous dit
00:58:20soit on est macroniste
00:58:21soit c'est l'hiver nucléaire
00:58:23et les cavaliers de l'apocalypse
00:58:23qui déferlent sur le pays
00:58:24bon
00:58:26vous pouvez nous faire
00:58:27toutes les notes alarmistes
00:58:29que vous voudrez
00:58:29cela ne résumera pas
00:58:31cela n'annulera pas
00:58:33nos différences politiques
00:58:34que nous défendrons
00:58:36jusqu'au bout
00:58:36de ce PLFSS
00:58:37madame la ministre
00:58:38j'ai cherché
00:58:39je ne sais pas où c'est
00:58:39où sont vos mesures
00:58:41sur l'immigration
00:58:42où sont vos mesures
00:58:43contre la fraude
00:58:44où sont vos mesures
00:58:45sur la bureaucratie
00:58:46il n'y a rien
00:58:47il n'y a rien
00:58:47il n'y a rien
00:58:48voilà il n'y a rien
00:58:49bon vous venez de voir
00:58:50Jean-Philippe Tanguy
00:58:51du RN
00:58:52immédiatement ciblé
00:58:53par le patron
00:58:54des républicains
00:58:55à l'assemblée
00:58:55Laurent Wauquiez
00:58:56nous avons une note
00:58:59qui nous dit
00:58:59s'il n'y a pas
00:59:00de projet de loi de financement
00:59:01nous ne pourrons pas
00:59:02avoir de nouveaux projets
00:59:03dans les hôpitaux
00:59:04aucune importance
00:59:05pour monsieur Tanguy
00:59:06et le RN
00:59:07alors monsieur Tanguy
00:59:08soit vous êtes irresponsable
00:59:10soit vous ne savez pas lire
00:59:11mais il y a une chose
00:59:12qui est sûre
00:59:13vous êtes meilleur
00:59:14pour voter les augmentations
00:59:15d'impôt avec la gauche
00:59:16et pour tenter
00:59:17de recadrer les débats
00:59:19de mettre un point final
00:59:20à cette discussion
00:59:21le premier ministre
00:59:22a repris son micro
00:59:23vers 17h50
00:59:24il s'adressait aux insoumis
00:59:25est-ce que vous condamnez
00:59:28le propos de votre collègue
00:59:30qualifiant une note
00:59:32de service
00:59:33adressée à des membres
00:59:34du gouvernement
00:59:34commise par un haut fonctionnaire
00:59:36de tract
00:59:37sous-entendu
00:59:38de tract politique
00:59:39ça je pense qu'au bout d'un moment
00:59:41il faut quand même
00:59:41qu'un certain nombre
00:59:42de principes
00:59:43soient défendus
00:59:44ici
00:59:44à l'assemblée nationale
00:59:46ambiance chaude
00:59:47grande tension
00:59:48dans l'hémicycle
00:59:49c'est même monté
00:59:50d'un cran
00:59:51entre socialistes
00:59:52et insoumis
00:59:52pendant une suspension
00:59:53de séance
00:59:54plusieurs députés
00:59:55nous ont raconté
00:59:55une scène
00:59:56le député
00:59:57LFI
00:59:57Eric Coquerel
00:59:58se serait précipité
00:59:59vers les bancs du PS
01:00:01un huissier
01:00:01a dû intervenir
01:00:02pour faire barrage
01:00:03Ah oui carrément
01:00:04ambiance
01:00:05beaucoup de tension
01:00:06dans l'hémicycle
01:00:06donc sur le fond
01:00:08pardon
01:00:08mais on en est où ?
01:00:09Eh bien écoutez
01:00:10vers 18h30
01:00:11Sébastien Lecornu
01:00:11a demandé une suspension
01:00:13de séance
01:00:13de 30 minutes
01:00:14elle a duré une heure
01:00:15en fait cette suspension
01:00:16objectif
01:00:17trouver un compromis
01:00:19sur l'augmentation
01:00:19de la CSG
01:00:20sur les revenus
01:00:21du patrimoine
01:00:22une mesure
01:00:22pour obtenir
01:00:23les voix
01:00:24des socialistes
01:00:25Sébastien Lecornu
01:00:26s'est enfermé
01:00:27avec les quatre chefs
01:00:28du groupe
01:00:29du socle commun
01:00:29Laurent Wauquiez
01:00:30par exemple
01:00:31Gabriel Attal
01:00:32et un amendement
01:00:33de compromis
01:00:34a été présenté
01:00:36il y a quelques minutes
01:00:37juste avant 20h
01:00:38dans l'hémicycle
01:00:39pour que les classes moyennes
01:00:40ne soient pas impactées
01:00:41par cette hausse
01:00:42de la CSG
01:00:42sur le capital
01:00:43Bon et notre compteur
01:00:45notre compteur d'amendements
01:00:46Marco il en est où là ?
01:00:47Il en reste 531
01:00:49des amendements Adeline
01:00:50531 ?
01:00:51Dans la soirée
01:00:52où demain
01:00:52les députés devraient
01:00:53se prononcer
01:00:54sur la partie recette
01:00:55Petite rectification
01:00:56de M. Ledoux
01:00:56Qu'est-ce qu'il nous dit ?
01:00:56Pardon ?
01:00:57Le compteur d'amendements
01:00:58n'est pas bon ?
01:00:59On n'est pas à 531 ?
01:00:59Moi je fais waouh
01:01:00je fais waouh tout simplement
01:01:01C'est 531
01:01:02Comme le gouvernement
01:01:03a redéposé les amendements
01:01:05on est à 531
01:01:06donc dans la soirée
01:01:07où demain
01:01:08je vous le disais
01:01:08les députés
01:01:09devraient se prononcer
01:01:10sur la partie recette
01:01:11sur ce budget de la sécu
01:01:12si ça passe
01:01:13les débats se poursuivront
01:01:14sur la partie dépense
01:01:15avec un vote final
01:01:16sur l'ensemble du texte
01:01:17prévu le 9 décembre
01:01:18mardi prochain
01:01:19Vous me disiez waouh
01:01:19parce que 531 amendements
01:01:21vous n'êtes pas couché
01:01:21mesdames, messieurs les députés
01:01:23Mais vous avancez
01:01:24un mot aussi
01:01:26des députés
01:01:27qui ont réagi
01:01:28à la condamnation
01:01:28en Algérie
01:01:29hier soir
01:01:29du journaliste de sport
01:01:30Christophe Glez
01:01:31condamné à 7 ans
01:01:33de prison ferme
01:01:34notamment pour
01:01:34apologie du terrorisme
01:01:35Oui, il disait hier soir
01:01:37la présidente de l'Assemblée
01:01:38a réagi sur Xielbrun Pivet
01:01:40d'y regretter vivement
01:01:42cette décision
01:01:43Elle estime que c'est
01:01:44la liberté de la presse
01:01:45qu'on tente d'enfermer
01:01:46condamnation unanime
01:01:48aussi des députés
01:01:48L'incompréhension
01:01:51L'incompréhension
01:01:52Christophe Glez
01:01:53est un journaliste
01:01:54qui faisait simplement
01:01:55son travail
01:01:56C'est inacceptable
01:01:57c'est intolérable
01:01:58il faut absolument
01:01:58que la France
01:01:59mette toute sa diplomatie
01:02:01au service
01:02:02de sa libération
01:02:03Je souhaite qu'il puisse
01:02:04être gracié
01:02:05et que la France
01:02:06mette tout en oeuvre
01:02:07pour que cette personne-là
01:02:08Christophe Glez
01:02:08retrouve sa liberté
01:02:09et puisse réexercer
01:02:11son métier de journaliste
01:02:12notamment pour un journal
01:02:13qui me tient à cœur
01:02:14qui est SoFoot
01:02:14où il fait un travail
01:02:15assez formidable
01:02:15depuis des années
01:02:16Voilà, l'hommage
01:02:17à Christophe Glez
01:02:18Plus légèrement Marco
01:02:20on va bientôt dire au revoir
01:02:21à cette année 2025
01:02:23et c'est l'heure du bilan
01:02:25Oui, avec aujourd'hui
01:02:26le classement des recherches
01:02:27les plus populaires
01:02:28en France en 2025
01:02:29sur Google
01:02:30Ah, en tête du classement
01:02:31des personnalités politiques
01:02:33on trouve
01:02:33Vous avez une idée ?
01:02:34Marco Pommier
01:02:35Non, pas Pommier
01:02:36Sébastien Lecornu
01:02:38le Premier ministre
01:02:39suivi de son prédécesseur
01:02:41François Bayrou
01:02:42on notera aussi
01:02:43la performance des Sarkozy
01:02:45avec d'abord
01:02:45le père
01:02:46en troisième position
01:02:48largement médiatisé
01:02:49avec sa condamnation
01:02:50puis Louis Sarkozy
01:02:51Laurent nous en parlait
01:02:52tout à l'heure
01:02:53Bruno Rotaillot
01:02:54l'ancien ministre
01:02:55de l'Intérieur
01:02:56clôture ce top 5
01:02:57Je voulais juste dire
01:02:58où sont les femmes
01:02:58Oui, c'est vrai
01:03:00qu'il n'y en a pas
01:03:00C'est vrai
01:03:01Merci Marco
01:03:02Merci Aline
01:03:03Et merci à vous
01:03:05d'être venus ce soir
01:03:06sur le plateau
01:03:06de Chaque Voix Compte
01:03:07Merci Mariette
01:03:07Merci Laurent
01:03:08Et merci à vous
01:03:09chez vous
01:03:10de nous avoir suivis
01:03:11Chaque Voix Compte
01:03:12est rediffusée
01:03:12à 23h30 tout à l'heure
01:03:14Vous retrouvez aussi
01:03:15l'émission en replay
01:03:15sur lcp.fr
01:03:16et en podcast
01:03:17Nous revenons demain
01:03:18à 19h30
01:03:20pour une émission spéciale
01:03:21consacrée
01:03:21à la dénatalité
01:03:23émission en public
01:03:25Dans un instant
01:03:26c'est l'ami Jean-Pierre Gratien
01:03:27et c'est Débat Doc
01:03:28sur LCP
01:03:28Je vous souhaite
01:03:29une excellente soirée
01:03:29et je vous dis à demain
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