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  • il y a 3 semaines

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00:00Ce que moi j'ai remarqué avec le prochain sujet, avec les prénoms, parce que moi c'est là où je ne suis pas forcément d'accord avec les prénoms.
00:06Et on va en parler avec, il y a Philippe qui nous appelle, il y a Roland qui nous appelle, il y a beaucoup d'appels aux standards européens,
00:11parce que ceux qui sont au Kabyl, qui s'appellent Mohamed, ils sont parfois encore plus français que les français, que certains français.
00:19– Souvent ils ne s'appellent pas Mohamed, ils ont des prénoms Kabyl.
00:22– Moi j'en connais qui s'appellent Mohamed, Samir, voilà, etc.
00:25Donc est-ce que le prénom fait nation ? On en parle.
00:30Comment ils s'appellent vos enfants, mon cher l'ambassadeur ?
00:32– Marc, Claire, Laure et Diane.
00:34– Bon, alors ça c'est fait, c'est parti pour le sujet, on a Roland qui nous appelle, merci monsieur l'ambassadeur.
00:40Et appelez-nous au standard européen pour nous dire est-ce que les prénoms font nation ?
00:43Comment s'appelle votre fille Géraldine ?
00:45– Inès.
00:45– Et pourquoi vous avez-vous choisi Inès, ma chère Géraldine ?
00:48– Alors pourquoi j'ai choisi Inès ?
00:50– Ah là je la piège.
00:51– Eh bien c'est son papa qui l'a choisi.
00:55Voilà, on l'a décidé ensemble.
00:57– Et vous n'étiez pas d'accord on dirait.
00:59– J'étais pas d'accord, si bien sûr que si.
01:02Non j'ai trouvé ça, enfin c'est très, c'est marrant qu'on parle ça.
01:06Parce que le papa de ma fille est justement algérien en fait, voilà.
01:09– Mais c'est un beau prénom il est.
01:10– Exactement, tout à fait.
01:12Et moi je voulais lui donner un prénom plus algérien.
01:16Et lui il a dit non.
01:17Et je voulais même l'orthographier à la manière berbère, I-N-E-2-S.
01:22Et on a choisi I-N, accent grave, S.
01:25– Donc vous voyez il y a des prénoms comme ça, berbère.
01:26– Mais parce que ça c'est un prénom partagé par les écratures.
01:28– Un prénom partagé.
01:29– Oui tout à fait, exactement.
01:30– Je sens que Gabrielle Cluzel elle est…
01:31– Mais j'aime beaucoup le prénom de ma fille, j'aime beaucoup le prénom de ma fille, Inès Clara.
01:35– C'est un très joli prénom.
01:36– Et nous sur les prénoms, Gabrielle Cluzel, quel regard portez-vous sur…
01:41Moi j'ai lu, voilà, cet article Dupont, donc je rappelle, dans un monde en quête d'unité,
01:45revient cette vieille question, un prénom ferait-il le français ?
01:49L'article Dupont interroge sur l'idée peut-être sévère et radicale d'imposer certains prénoms
01:54pour faire nation, c'est-à-dire une sorte de tentation napoléonienne.
01:58On s'en souvient d'encadrer le choix des prénoms.
02:01Nous irons de cette idée.
02:03Pour nous interroger sur la cohésion de la nation, est-elle antinomique ?
02:06Avec cette notion de liberté individuelle, que disent les prénoms ?
02:09C'est l'un des plus puissants déterminismes sociaux.
02:13Gabrielle Cluzel ?
02:14– Je crois que c'est un sujet assez essentiel.
02:17Et l'évolution des prénoms en dit long sur l'évolution de notre société.
02:21Alors de fait, Jérôme Fourquet en parle souvent, le prénom Marie s'est effondré,
02:25vous savez autrefois dans les familles catholiques, les garçons et les filles
02:28avaient quelque part dans leur prénom Marie, ça les placait sous la protection de la Vierge.
02:32Donc cet effondrement, il est évidemment le symbole
02:35de l'effondrement de la matrice chrétienne dans notre pays.
02:39Mais il n'y a pas que ça.
02:40Il y a les prénoms, vous avez raison de le dire, d'origine étrangère.
02:44Moi je doute qu'on dit toujours, vous savez,
02:46oh là là, les gens qui sont étrangers, ils sont très stigmatisés,
02:49il faut faire des CV anonymes.
02:52Écoutez, moi je crois que tous les parents veulent le bien de leurs enfants,
02:56donc si vraiment les enfants, les gens, beaucoup quand même,
02:59donc si les gens étaient vraiment stigmatisés à raison de leur prénom à consonance étrangère,
03:04les parents ne feraient pas ces choix-là.
03:05Ça prouve qu'en France, on n'est pas si stigmatisés que ça.
03:09Mais moi je crois qu'autrefois, on voulait inscrire ces enfants dans une lignée,
03:12vous savez souvent donner le prénom du père, du grand-père,
03:15Louis, Charles, Henriette, je ne sais.
03:18Et aujourd'hui, et bien écoutez, et là ça dépasse le cas des prénoms étrangers,
03:23on quelquefois dans les maternelles, on a des prénoms complètement inconnus,
03:26formés avec des phonèmes un peu comme un jeu de l'égo, vous voyez.
03:31Et bien ça montre qu'on veut un enfant unique, un peu l'enfant roi,
03:35et pour un prénom unique, pour un enfant unique, c'est vraiment une conception,
03:38on ne l'inscrit plus dans une lignée.
03:40Mais est-ce que c'est pas sortir de la nation ?
03:42C'est très révélateur d'un état d'esprit.
03:45Je vous donne la parole dans un instant à Éric Tegner,
03:47juste pour rappeler des chiffres, puisque vous avez parlé des prénoms catholiques,
03:50Gabriel Cluzel, on voit dans l'article d'Europe 1 qu'en France, en 1900,
03:5580% des Français ont donné à leurs enfants des prénoms de saints catholiques,
04:00ça c'était en 1900.
04:02En 2018, ils ne sont plus que 20%.
04:04En 1900, il existait 8000 prénoms, aujourd'hui 13000.
04:08Les prénoms rares étaient 4000 en 1945, 55000 en 2016.
04:12Individualisation, donc dans un pays qui n'utilise d'ailleurs plus que le prénom Éric Tegner.
04:18Moi je vais mettre les pieds dans le plat, le sujet sur les prénoms en général,
04:22c'est le sujet des prénoms arabo-musulmans.
04:24Parce que, vous voyez, sur ce plateau, il y en a un qui a un prénom étranger, je dirais, c'est moi.
04:28C'est-à-dire qu'Éric s'écrit avec un K, c'est parce que mon père, il est étranger, il est suédois,
04:34et Saint-Éric qui était un roi de Suède, ça s'écrivait avec un K.
04:37Aujourd'hui, le vrai sujet, c'est sur les prénoms arabo-musulmans.
04:40Tegner, c'est évidemment un nom suédois, j'aime beaucoup, c'est la Scandiaville, le Nord.
04:44Et ce que je veux dire par là, c'est que ce qu'on note sur les prénoms arabo-musulmans,
04:48c'est que dans les années, il faut qu'elle le dise, les années 60-70,
04:51ces populations arabo-musulmanes, francisées, donnaient des prénoms à consonance européenne à leurs enfants.
04:58Je reprends les chiffres de Fourquet, ils sont majeurs,
05:00ils disent qu'on est passé de 18 à 21% des garçons qui ont un prénom d'origine arabo-musulmane en 2020-2023,
05:07et que dans certains départements, par exemple la Seine-Saint-Denis,
05:10on est quasiment à 55% de prénoms arabo-musulmans qui sont donnés.
05:14Je donne la parole dans un instant, je sais que vous êtes dans une lancée, mais je donne quelques chiffres.
05:18C'est m'arrêté.
05:19Non, mais c'est très intéressant, moins d'un pour cent de prénoms arabo-musulmans dans les années 70.
05:24C'est ça.
05:2418% ces dernières années, les étrangers ne changent plus leur prénom.
05:29C'était le cas de l'immigration européenne, plutôt européenne, ou très minoritaire,
05:33lorsque l'envie d'appartenir à un groupe était prise au sérieux dans le pays d'accueil.
05:37Alors c'est terminé aujourd'hui.
05:38On marque une pause, on revient, et on aura un Roland de Saint-Etienne.
05:41Je vous donnerai la parole, parce que je sais que je vous ai interrompu, mon cher Éric,
05:45avec un cas, mais d'où venez-vous Éric Tegner ?
05:48À tout de suite sur Europe 1.
05:49Et comme Roland, réagissez au 01-80-20-39-21-12h26.
05:53À tout de suite sur Europe 1.
05:54L'Africain Tegner.
05:55La suite à 12h32 sur Europe 1.
06:06Et nous parlons prénom, chère Christine, avec Roland, qui nous appelle au 01-80-20-39-21.
06:12Bon, Roland, excusez-moi, bonjour.
06:14C'est pas très catholique, hein, votre prénom ?
06:17Bonjour, Christine, bonjour à tous.
06:19Bon, je ne sais pas ce qu'il faut, là.
06:21C'est vrai que vous parlez à Christine et Gabriel, non, en effet, on n'est pas très catholiques.
06:26Ah ben voilà, quand vous avez Christine et Gabriel, alors vous pouvez aller vous rhabiller, mon cher Roland.
06:30Je me permets de vous taquiner, parce que je reconnais que vous apprenez ce qu'il y a.
06:32Eh ben, bonne journée à vous, toi, enfin, merci beaucoup, moi.
06:34Non, mon Roland, dites-le tout.
06:36J'essaie de vous appeler régulièrement, et c'est pour ça que je vous ai reconnus.
06:39Dites-moi, toi, non, j'aime beaucoup.
06:41Je suis fan du second degré, comme vous.
06:43Oui, je sais, c'est pour ça que je me suis permis.
06:45Alors, que pensez-vous de cet article du point qui souligne le fait qu'un prénom, le choix des prénoms, participe au fait de vouloir faire nation ?
06:57Alors, participe, pourquoi pas, mais je ne pense pas que ce soit un élément clé de l'intégration française.
07:02Et je vais vous donner une petite anecdote personnelle qui va démonter cet argument.
07:08et j'aimerais vraiment poser après une question à Éric Tegner.
07:12C'est que moi, par exemple, j'ai mon fiole.
07:14Non, non, non, mais bonjour, Éric Tegner.
07:16Mais je vous pose une question parce que je vous considère comme un intervenant crédible.
07:19Sinon, je ne vous poserai pas de question, M. Tegner, vraiment.
07:21Roland, excusez-moi, vous êtes en train de faire rougir Éric Tegner.
07:25Donc, on attend avec impatience votre question.
07:27Alors, l'anecdote et la question sur Roland.
07:29Non, mais pour moi, ça n'a pas du tout de valeur d'intégration parce que je vais vous donner une anecdote.
07:36Moi, j'ai mon fiole d'un an et demi, voyez-vous, qui s'appelle Amir.
07:38Amir, pour le coup, ce n'est pas français.
07:41On est bien d'accord avec ça.
07:43Mais donc, il est français parce qu'il a une agité française.
07:46Mais voyez-vous, c'est mon fiole républicain parce qu'on lui a fait un baptême républicain à la mairie.
07:51Parce qu'on considère, bien sûr, parce qu'on considère que quand on s'appelle Christine, Gabriel, Éric, Roland, Amir, Mohamed, David
08:01et bien d'autres prénoms, et qu'on a envie, qu'on a cette volonté d'appartenir à la nation française,
08:07il y a plein d'outils pour s'y appartenir.
08:09L'histoire de France, un baptême républicain, où on prend conscience qu'on est français, qu'on est dans la république française.
08:18Donc, le prénom ne suffit pas.
08:20Et encore une fois, je pense que c'est, si vous voulez, cet article du point, ça peut amener encore de la division.
08:24Je pense qu'on n'a pas besoin en France aujourd'hui.
08:26Mais ça interpelle.
08:27Je ne suis pas sûre que ça amène forcément à la division, mais ça interpelle.
08:30On peut se poser la question, vous voyez ce que je veux dire ?
08:32On peut ne pas être d'accord, mais voilà.
08:34On peut ne pas être d'accord, je ne sais pas.
08:36Et du coup, la question que je veux poser à Éric Tecner, est-ce que mon fiel Amir est moins français que moi, ou que vous ?
08:42Question à Éric Tecner, que j'ai baptisé l'Africain ce matin.
08:45Alors, merci Roland de votre question.
08:47La réponse, c'est non, absolument.
08:49Il n'est aucunement moins français que vous.
08:51C'est ça.
08:51Vous savez, l'énorme problème sur ces sujets, c'est qu'à chaque fois, on fait des cas personnels.
08:55Donc, bien entendu, c'est une évidence qu'on peut s'appeler Amine, Mohamed, être un excellent patriote.
09:02Demain, peut-être, il y en a beaucoup dans l'armée française qui vont risquer leur vie.
09:05Certains même qui sont morts ces dernières années, qui portent ce prénom.
09:09Le problème, c'est les masses.
09:11Vous vous retrouvez dans une classe.
09:12Moi, plutôt que de prendre le cas d'Amir tout seul, prenez une classe où 80% de la classe,
09:17on a ce cas-là à Sevran ou encore à Trappes, vont s'appeler Mohamed, Amine et d'autres.
09:23Selon le journal Valéant Actuel, 40% des enfants à l'école seront d'origine immigrée.
09:29Exactement.
09:30Donc, bien sûr que ce n'est pas l'unique indicateur.
09:32Mais en attendant, il n'y a aucun indicateur qui permet seul d'intégrer.
09:37Mais oui, les vêtements, l'accoutrement, la façon de parler, de parler français,
09:43même l'accent qu'on peut avoir ou encore le prénom, c'est évidemment aujourd'hui un indicateur.
09:48Moi, je suis contre le fait qu'on oblige, je suis contre la loi.
09:51En revanche, je suis pour qu'on dise aux gens, écoutez, en fait, ce n'est pas donner une chance à l'avenir
09:56que de se dire, demain, on aura une société française avec beaucoup de prénoms arabo-musulmans.
09:59Merci. Vous êtes d'accord, Roland ? Un dernier mot et ensuite, Gabriel Cluzel.
10:04Mais par rapport, en fait, là, il parle des prénoms, mais il parle aussi de la tenue vestimentaire et de l'éducation.
10:11Là où je rejoins Éric Tegner, c'est que par contre, quand on est en France,
10:14eh bien, il faut avoir les mœurs françaises.
10:18Mais on peut très bien s'appeler comme on fiole Amir, on peut très bien s'appeler Roland,
10:21on peut très bien s'appeler Éric, et être élevé à la française,
10:26avoir ses particularismes religieux à la maison,
10:30mais on peut très bien parler un français impeccable,
10:32on peut très bien avoir une tenue vestimentaire républicaine.
10:36Et en fait, je pense que tout cela, Christine Kelly, relève d'une simple chose,
10:39l'éducation parentale, tout simplement, c'est les parents qui décident.
10:45Merci à vous, Christine Kelly, à vous tous.
10:46Merci. Excellente journée, mon cher Roland.
10:48Notre prochain invité, déjà en studio, on va parler des bistrots.
10:53Un dernier mot, Éric Tegner et Gabriel Cluzel.
10:55Non, vous inquiétez pas, faites pas la mou, ma Gabrielle.
10:57Un dernier mot sur le sujet des prénoms, tous les deux.
10:59Vous savez, le problème de ces prénoms, c'est quoi ?
11:01C'est qu'en général, celui qui fait l'assignation à résidence,
11:03c'est celui des quartiers qui a le même prénom.
11:05C'est-à-dire que celui qui peut s'appeler, qui pour le coup n'est pas intégré,
11:08qui est une racaille, qui peut porter un prénom arabe aux musulmans,
11:10s'il voit un autre dans sa classe qui porte ce prénom,
11:13il va l'assigner à résidence, et ça, c'est un énorme problème.
11:16Gabriel Cluzel.
11:17Non, mais surtout, moi, je trouve qu'il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt.
11:20On sait très bien que le jour où les classes françaises
11:24seront peuplées d'enfants ne portant que des prénoms arabe aux musulmans,
11:28évidemment que la France aura changé.
11:30Mais il va falloir quand même un jour oser dire les choses.
11:33C'est pas être méchant avec un tel ou un tel,
11:35il faut y considérer de façon collective.
11:39Ça montre quoi, ce constat ?
11:40Qu'on est passé de l'assimilation à l'intégration,
11:44assez peu réussie d'ailleurs,
11:46mais en réalité, on dit aux gens, restez comme vous êtes.
11:49Ne devenez pas français, restez comme vous êtes.
11:52On ne les encourage pas à devenir français,
11:53et eux-mêmes ne le souhaitent pas.
11:55Donc c'est vrai que, moi, j'avais trouvé quand même assez surréaliste
11:57le débat entre Éric Zemmour au sujet des prénoms.
12:01Il s'était fait brûler en place de grève,
12:04et pourtant, c'est un vrai sujet.
12:06Quand on a envie de ressembler à un français,
12:08on en prend les vêtements, vous avez raison,
12:10on en prend la littérature, la culture,
12:12et on en prend éventuellement les prénoms.
12:14Et ce n'est pas jeter l'anathème sur ceux qui n'ont pas de prénom français.
12:18D'ailleurs, c'est bizarre de dire ça.
12:20Ça voudrait dire que les autres prénoms, les autres cultures,
12:23sont moins respectables.
12:25Ben non, mais il se trouve que ces prénoms-là sont des prénoms français.
12:27Les autres le sont moins, oui, c'est sûr.
12:30Éric, comment vous appellerez votre fille ?
12:32Parce que je suis sûre qu'un jour, j'aurai une petite fille.
12:34Je n'ai pas encore d'enfant, mais c'est sûr que ça serait une petite fille.
12:36J'aime beaucoup les prénoms de Garance ou encore d'Ambre.
12:39Petite fille, donc c'est souvent un débat qu'on a.
12:41À suivre.
12:42Et puis rappelons que le petit bébé de William Toxec,
12:45rédacteur en chef, s'appelle Joséphine,
12:46mais c'est un chien.
12:47C'est trop mignon.
12:48Ah non !
12:49C'est un bébé poilume.
12:52Voilà.
12:52Voilà.
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