00:00Un cri qui résonne dans un corps blessé, une tête qui ne pense qu'à ça, le but.
00:12Et malgré l'absence de lignes de chance sous ses pieds, une réussite exceptionnelle.
00:15303 buts en championnat depuis son arrivée en France.
00:1835 ans, Belio Anis en est encore aujourd'hui le meilleur buteur avec 13 buts.
00:22Une longévité étonnante au poste d'avançant.
00:25Monaco, c'est le symbole de sa réussite.
00:42Un titre de champion de France, une victoire en coupe avec les Rouges et Blancs.
00:45En 12 saisons, Delio a terminé, premier buteur à 4 reprises.
00:49Deux fois avec Monaco, deux autres fois avec Tour.
00:53Il a réussi des matchs exceptionnels, marquant 3 voire 4 fois dans une même partie.
00:57Ainsi contre Metz en 78.
01:00A l'affût dans une surface qui est son domaine réservé, il est capable de marquer sur cafouillage, sur reprise de volée ou même à l'aide d'une piche nette.
01:06Pour lui, tous les buts se valent.
01:09Je pense que le but c'est la chose la plus importante et la plus belle au football.
01:13Et bon, ma soif c'est que les dirigeants m'engagent.
01:17Je suis engagé en Nice, il est engagé plutôt pour marquer le but dans une équipe.
01:21Et si on parle de football, c'est ma raison de vivre, c'est toujours marquer ce but-là.
01:25On dit que vous ne courez pas beaucoup sur un terrain de football.
01:28Eh bien oui, on dit ça.
01:30Mais écoutez, je vous donne un exemple.
01:33Voilà le Magneto.
01:34Regardez bien ça.
01:35C'est moi qui commence l'action à 50-60 minutes du but.
01:39Contre qui, Delio ?
01:40C'est contre Toulouse.
01:41J'ai un but contre Toulouse.
01:42Mon Kouka, il passe à Albert Le Mans.
01:44Autrement dit, j'étais au milieu de terrain.
01:47Autrement dit, je dois suivre Albert et en même temps mystifier Lopez.
01:51À l'arrivée, je suis au départ de l'action à l'arrivée.
01:55Si ça, c'est ne pas courir, bon, mais tant pis.
01:56C'est vrai que lorsqu'il court, on croit qu'il trottine.
02:02Mais ne vous fiez pas à sa petite foulée, elle est trompeuse.
02:06Il est redouté par tout le monde, il est redoutable aussi.
02:09Alors je pense qu'il met au profit, disons, la peur des autres et sa confiance à lui.
02:15Je le sens très bien, je sais à peu près où il est.
02:18Et qu'est-ce que je voulais faire ?
02:19C'est presque à 70% à chaque fois que je le trouve.
02:23En voici une récente illustration devant la vague.
02:26Sandro et Davy rêvent d'imiter leur papa.
02:35Mais le football pro, c'est difficile, surtout quand l'enfance a été facile.
02:39Aujourd'hui seulement, Delio peut prendre du bon temps.
02:43Mon père, enfin mes parents, c'est des immigrés en Argentine.
02:47C'est des gens, on est partis après la guerre, dans les années 50.
02:51Et je pense que mon père, il a eu beaucoup de problèmes aussi
02:54pour pouvoir arriver à faire quelque chose dans la vie.
02:56Et si ça se trouve, ma soif de but, ça peut venir de là aussi.
03:02Au crépuscule de sa carrière de footballeur, l'angoisse saisit Delio.
03:05Dans un peu plus d'un an, l'aventure toulonnaise et professionnelle prend fin.
03:09Le banc de touche, accidentel samedi soir, sera alors définitif.
03:13Et sans football, que devient Delio à Nice, qui est-il ?
03:19Je suis né en Italie.
03:26Moi j'ai mon passeport italien, des papiers italiens, le sang italien.
03:30J'ai passé 20 ans en Argentine et maintenant ça fait deux ans que je suis en France
03:33avec ma femme française et deux enfants français.
03:36mais je pense quand même que je suis plus en Argentine et autre chose.
03:41Sacré Delio.
03:4820e journée.
