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  • il y a 1 semaine
Les députés examinent une proposition de loi visant à créer un programme de soutien à l'innovation thérapeutique contre les cancers, les maladies rares et les maladies orphelines de l'enfant, portée par la députée socialiste Marie Récalde. Le texte est examiné par la commission des affaires sociales avant son examen, dans l'hémicycle, à l'occasion de la "niche parlementaire" du groupe "Socialistes et apparentés" le 11 décembre. Pour rappel, en France, le cancer est la deuxième cause de décès des enfants de plus d'un an, après les accidents.

La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur LCP au cœur de l'Assemblée nationale pour suivre le travail parlementaire qui se poursuit ici en séance publique mais aussi en commission.
00:00:18Aujourd'hui on va parler d'un sujet douloureux. Chaque année environ 450 enfants et adolescents décèdent d'un cancer. On dénombre 60 types de cancers pédiatriques et près de 20% d'entre eux restent incurables.
00:00:33Alors que faire ? Comment conjurer la fatalité ? Eh bien justement une proposition de loi est à l'étude en commission des affaires sociales. Elle est portée par la députée socialiste Marie Récalde, élue de Gironde.
00:00:48Elle prévoit un programme de soutien à l'innovation thérapeutique dans la recherche contre ce type de cancer. La séance est ouverte, on se retrouve juste après.
00:00:58Les enfants guéries, ce n'est jamais sans séquelles. Une majorité d'entre eux conserveront en effet des effets à long terme, parfois des limitations fonctionnelles, parfois des complications sévères.
00:01:10A ces enfants atteints de cancer pédiatrique s'ajoutent près de 7000 maladies rares recensées en France qui touchent environ 3 millions de personnes dont deux tiers sont des personnes dont la maladie rare a commencé dès l'enfance.
00:01:25Cette concentration pédiatrique devrait donc faire de la recherche dédiée une priorité. Or, à ce jour, ce n'est pas le cas.
00:01:33La singularité française, mes chers collègues, tient à ce que nos stratégies et nos structures de recherche, loin d'être cohérentes et intégrées, sont cloisonnées, éparses et difficilement lisibles.
00:01:44Les politiques publiques existantes ne compensent pas cette réalité.
00:01:47Deux grands dispositifs structurent aujourd'hui notre action. D'un côté, la stratégie décennale de lutte contre les cancers. De l'autre, le plan national maladies rares.
00:01:57Si ces deux dispositifs ont permis des avancées indéniables, il faut le dire, ils restent largement cloisonnés et insuffisamment orientés vers les besoins de l'enfant.
00:02:07La stratégie décennale, pour sa part, compte 234 mesures opérationnelles et mobilise plus de 1,7 milliard d'euros.
00:02:15Mais seulement 11 mesures concernent spécifiquement les cancers pédiatriques et moins de 8% des financements.
00:02:23De même, seuls deux objectifs du quatrième plan maladies rares visent explicitement les enfants.
00:02:28Le cloisonnement de ces deux plans est d'autant plus regrettable que cancers pédiatriques et maladies rares présentent de fortes similitudes,
00:02:36de faibles effectifs de patients, des pathologies sévères et complexes qui nécessitent des compétences extrêmement spécialisées
00:02:44et une forte dépendance à la recherche internationale pour progresser.
00:02:49Tous ces éléments justifieraient à eux seuls une stratégie intégrée.
00:02:52Pourtant, mes chers collègues, le paysage institutionnel est fragmenté et peine à se structurer.
00:02:59Des centres d'expertise nationaux, des centres d'essais précoces, des organismes interrégionaux de recherche,
00:03:04des centres hospitaliers et universitaires, des centres de lutte contre le cancer, des agences et des comités scientifiques,
00:03:10tout cela constitue autant de guichets pour les chercheurs.
00:03:14Donc chacun agit selon ses propres règles, ses propres calendriers et ses propres critères.
00:03:19Et les équipes aujourd'hui passent un temps considérable à identifier et à répondre aux appels à projets
00:03:25plutôt que de faire avancer les traitements.
00:03:28Dans cette absence de stratégie coordonnée découle une conséquence majeure, la dispersion des financements.
00:03:34Les ressources sont éparpillées entre cinq programmes du budget général issus de trois missions ministérielles
00:03:39et dépendent en partie également du budget de la sécurité sociale.
00:03:45Cette segmentation limite la masse critique d'investissements
00:03:47qui serait nécessaire pour faire émerger des innovations significatives
00:03:51et réduit également la visibilité des opportunités et ralentit l'ensemble de la chaîne d'innovation.
00:03:56Or, la recherche pédiatrique ne peut être pensée comme un simple sous-chapitre de la cancérologie adulte
00:04:03et elle doit constituer un domaine autonome doté de moyens dédiés.
00:04:09Cette recherche pédiatrique souffre d'un paradoxe persistant.
00:04:12Elle est scientifiquement nécessaire mais économiquement peu attractive.
00:04:17Et c'est là une des principales raisons pour lesquelles l'oncologie pédiatrique demeure un parent pauvre de la recherche médicale.
00:04:24Les grands laboratoires pharmaceutiques investissent majoritairement dans des domaines
00:04:28où les retours économiques sont plus prévisibles, les cohortes de patients plus larges et les essais cliniques moins risqués.
00:04:34A l'inverse, les cancers de l'enfant constituent des pathologies rares, complexes et nécessitent des approches thérapeutiques très spécifiques.
00:04:43Le modèle économique classique de la recherche pharmaceutique ne peut donc pas s'y appliquer.
00:04:47Résultat, les innovations destinées aux enfants proviennent rarement des grands groupes industriels
00:04:52mais émergent principalement de la recherche académique
00:04:55et reposent pour leur développement clinique sur un écosystème fragile, celui des start-up et des biotech spécialisés
00:05:02qui sont devenues des entreprises déterminantes.
00:05:06Ce sont elles qui portent les innovations de rupture,
00:05:08celles qu'un grand laboratoire pharmaceutique ne prendra pas le risque de développer sans preuve préalable de viabilité.
00:05:16Pourtant en France, ces start-up sont très insuffisamment financées.
00:05:21Leur développement ne peut pas s'appuyer sur des financements publics pérennes.
00:05:24là où d'autres pays ont construit des environnements stables,
00:05:28la France laisse ses meilleures initiatives s'essouffler,
00:05:31faute de moyens ou se tourner vers des capitaux étrangers.
00:05:36Cela fragilise notre souveraineté scientifique et notre capacité à maintenir un continuum de recherche.
00:05:41Les dépenses de recherche et de développement représentent aujourd'hui 2,2% du PIB.
00:05:47Ce niveau reste en deçà de l'objectif fixé par l'Union Européenne qui visait un seuil de 3% du PIB.
00:05:53La France se situe loin derrière la Corée du Sud à 5%,
00:05:57les Etats-Unis à 3,5%, le Japon à 3,4% et l'Allemagne à 3,1%.
00:06:02Pour les start-up françaises, l'environnement morcelé est particulièrement défavorable.
00:06:08Elle manque de visibilité à long terme, ce qui rend difficile l'entrée en essai clinique
00:06:13ou l'acquisition d'équipements lourds, de même que l'embauche de personnel qualifié.
00:06:17On se situe dans un secteur où les phases cliniques sont longues, de 10 à 15 ans minimum,
00:06:24coûteuses, complexes et l'absence de stabilité financière constitue un frein majeur,
00:06:30non seulement à la recherche mais aussi au progrès thérapeutique.
00:06:33Et pourtant, ce sont précisément ces entreprises qui ont le potentiel de transformer le paysage de la recherche pédiatrique.
00:06:39Elles pourraient, si elles étaient mieux soutenues, accélérer le développement de médicaments innovants,
00:06:45proposer des approches fondées sur la biologie moléculaire des tumeurs de l'enfant,
00:06:50explorer des immunothérapies adaptées, tout en construisant des modèles économiques réalistes.
00:06:56Investir davantage dans ces entreprises, c'est investir dans l'espoir.
00:07:00L'espoir enfin concrétisé de traitements plus efficaces et moins toxiques pour l'enfant.
00:07:05C'est investir dans l'avenir de notre pays.
00:07:08C'est aussi envoyer un message clair, celui que la société française ne considère pas la rareté d'une maladie
00:07:15ou l'absence d'une rentabilité immédiate comme un frein à l'innovation.
00:07:20Ce manque de financement entraîne un retard concret préoccupant,
00:07:25retard dans la mise en place des essais cliniques pédiatriques et retard dans l'accès aux thérapies.
00:07:31Songez qu'en France, pour les médicaments orphelins bénéficiant d'une autorisation au niveau européen,
00:07:35il faut 360 jours, soit à peu près un an, pour obtenir un remboursement et un accès effectif pour les patients.
00:07:45Un an, mes chers collègues.
00:07:46Un an pour un enfant souffrant d'une maladie rare ou d'un cancer agressif,
00:07:51c'est parfois, c'est souvent une perte de chance majeure.
00:07:54Il est important de comprendre pourquoi ces retards sont particulièrement lourds de conséquences chez l'enfant.
00:08:01La biologie pédiatrique est spécifique.
00:08:03Les enfants ne sont pas des adultes en miniature.
00:08:07Un traitement conçu pour l'adulte ne peut être administré à un enfant sans précaution majeure.
00:08:13Les doses, les mécanismes d'action diffèrent profondément.
00:08:16De nombreux cancers pédiatriques, neuroblastomes, rétinoblastomes, certains sarcoms, n'existent pas ou très peu chez l'adulte
00:08:24et ont des trajectoires biologiques différentes.
00:08:27Les traitements non adaptés à l'âge, notamment les chimiothérapies lourdes,
00:08:31laissent des séquelles cardiaques, neurocognitives, endocriniennes, de fertilité,
00:08:37qui vont impacter toute leur vie d'adulte.
00:08:39Pour les maladies rares au surplus, il existe un effet de double peine.
00:08:4525% des patients, qui sont majoritairement des enfants,
00:08:50attendent plus de 5 ans pour un diagnostic,
00:08:52retardant d'autant l'accès à d'éventuels traitements ou essais.
00:08:57S'il faut ensuite 360 jours en médiane pour obtenir le remboursement des médicaments,
00:09:02une partie des patients aura littéralement vieilli
00:09:05ou aura développé des complications irréversibles.
00:09:09Pourtant, mes chers collègues, la France possède des atouts majeurs et indéniables.
00:09:14Un système hospitalo-universitaire de très grande qualité.
00:09:18Une recherche fondamentale reconnue internationalement.
00:09:22Des équipes et des associations engagées, des entreprises innovantes, prêtes à s'investir.
00:09:28Ce qui manque aujourd'hui, ce n'est ni la compétence, ni la volonté.
00:09:32C'est une stratégie cohérente et un soutien financier à la hauteur des enjeux.
00:09:36C'est pourquoi je vous propose aujourd'hui, à travers ce texte,
00:09:41de créer une contribution dédiée au financement de la recherche pédiatrique en oncologie et en maladies rares.
00:09:47Cette contribution serait prélevée sur le chiffre d'affaires des entreprises du médicament,
00:09:52mais avec une précision essentielle,
00:09:54les médicaments orphelins seraient exclus de l'assiette,
00:09:58par cohérence avec l'objectif de ne pas pénaliser les acteurs qui s'engagent déjà sur des marchés
00:10:03à faible rentabilité et à forte utilité sociale.
00:10:07L'autoretenu serait volontairement faible,
00:10:10afin de ne pas fragiliser la filière pharmaceutique,
00:10:13ni entraver ses capacités d'innovation.
00:10:16Cette contribution, mes chers collègues, a un sens profond.
00:10:19Celui de reconnaître que face à la rareté des pathologies,
00:10:22c'est à la puissance publique d'organiser un modèle de financement adapté.
00:10:28Je veux à ce titre, en conclusion, saluer les associations,
00:10:32les chercheurs et les soignants,
00:10:34notamment ceux de Gustave Roussy et de Bordeaux que j'ai pu rencontrer,
00:10:37qui déploient des trésors d'énergie et d'ingéniosité
00:10:39pour accompagner les enfants et leurs familles
00:10:41tout au long des parcours de soins.
00:10:44Leur abnégation quotidienne nous oblige.
00:10:47Cette contribution doit enfin permettre de renforcer le soutien à nos biotech,
00:10:51dont la capacité d'innovation est indispensable
00:10:53pour transformer les découvertes académiques
00:10:56en traitements réellement accessibles.
00:10:59Comme me le disait une jeune fille en rémission,
00:11:02âgée de 15 ans aujourd'hui, Charlotte,
00:11:06il faut enfin donner de l'espoir à tous ces enfants
00:11:08qui voulaient grandir et que pour certains,
00:11:10elle a vu partir.
00:11:12Et je ne saurais que trop vous proposer de regarder,
00:11:17pour finir de vous convaincre,
00:11:18les 13 minutes de l'émission que LCP a consacrées à ce sujet
00:11:22dans l'émission CIRCO sur les cancers pédiatriques.
00:11:25Je vous remercie, Monsieur le Président.
00:11:27Merci beaucoup, Madame la rapporteure,
00:11:29pour vos explications très claires, très argumentées.
00:11:33Je vais tout de suite donner la parole aux orateurs de groupe,
00:11:35en commençant par le groupe Rassemblement national,
00:11:37Madame Dogorsuc.
00:11:39Merci, Monsieur le Président.
00:11:41Madame la rapporteure, mes chers collègues,
00:11:43« Il y a urgence à soutenir l'innovation thérapeutique pour les cancers
00:11:47et les maladies rares et les maladies orphelines de l'enfant.
00:11:51Cette urgence est d'autant plus forte qu'il n'existe toujours pas,
00:11:54en France, de stratégies véritablement coordonnées
00:11:57et spécifiquement dédiées à ces pathologies pédiatriques.
00:12:00La lutte contre le cancer repose sur une stratégie décennale
00:12:05largement pensée pour les adultes.
00:12:07Les maladies rares sur un plan national généraliste
00:12:10et les dispositifs de recherche se superposent.
00:12:14Ce millefeuille institutionnel a la lisibilité des priorités
00:12:18et réduit l'efficacité des financements.
00:12:21Dans ce contexte, la réponse proposée par ce texte
00:12:24consiste à créer une nouvelle contribution pesant
00:12:27sur l'ensemble des médicaments remboursés.
00:12:29Cette logique n'est pas nouvelle.
00:12:31Dès qu'un problème se pose, une partie de la gauche
00:12:34fait systématiquement le choix de créer une taxe supplémentaire.
00:12:38Mais ajouter une taxe à un système déjà saturé
00:12:41revient à fragiliser davantage un écosystème indispensable
00:12:45à notre souveraineté sanitaire.
00:12:48Cette nouvelle contribution frapperait instinctivement
00:12:51tous les médicaments remboursés, y compris ceux à très faible marge,
00:12:55souvent essentiels en pédiatrie ou en maladies rares.
00:12:58C'est un risque majeur.
00:13:00En affaiblissant les produits peu rentables,
00:13:02on menace des traitements indispensables
00:13:04et l'on fragilise encore davantage un tissu industriel déjà sous tension.
00:13:10Par ailleurs, cette approche va à l'encontre des objectifs fixés par France 2030,
00:13:15qui visent à développer des biomédicaments innovants,
00:13:18à soutenir nos biotech et à renforcer la recherche translationnelle.
00:13:22Demander aux mêmes acteurs de financer un nouveau prélèvement
00:13:26sans l'assurance que cet effort fiscal se traduira par un soutien réel à l'innovation,
00:13:33c'est envoyer un message contradictoire au moment où la compétition mondiale s'accélère.
00:13:37Enfin, il ne faut pas ignorer la dimension humaine et scientifique de l'attractivité.
00:13:42La France peine déjà à retenir ses médecins-chercheurs, ses ingénieurs, ses talents.
00:13:48Les écarts de rémunération avec l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie ou les Etats-Unis
00:13:52entraînent un véritable exode de compétences hautement qualifiées.
00:13:56Si nous voulons renforcer notre capacité à innover,
00:13:59la priorité doit être de consolider les moyens de la recherche publique.
00:14:03Excusez-moi, monsieur.
00:14:04Non, non, mais pas de problème. Merci beaucoup.
00:14:06Merci de cette intervention.
00:14:08Je donne la parole à madame Belouassa-Cherifi.
00:14:13Allez-y, je vous donne le micro.
00:14:14Merci, monsieur le président.
00:14:15Madame la rapporteure, alors que près de 500 enfants décèdent d'un cancer tous les ans en France
00:14:20et que les maladies rares sont responsables de 10% des décès entre 1 et 5 ans,
00:14:25il est temps de réellement financer la recherche sur le sujet.
00:14:29Car ce qui est fait aujourd'hui est largement insuffisant,
00:14:32vous l'avez souligné, madame la rapporteure,
00:14:34à titre d'exemple, entre 2018 et 2022,
00:14:37sur 177 projets financés, seulement 11 concernés l'enfant.
00:14:43Pour garantir des traitements efficaces,
00:14:45les enfants doivent bénéficier de recherches qui leur est donc spécifiques,
00:14:49plutôt que de dépendre simplement du hasard
00:14:51avec la recherche réalisée plutôt sur les adultes.
00:14:55Aujourd'hui, on constate que les laboratoires pharmaceutiques
00:14:58ne prennent absolument pas leur part dans leur recherche
00:15:00contre les maladies rares et les cancers touchant les enfants,
00:15:03et ce, alors qu'ils se gavent d'argent public.
00:15:05En 2020, ils bénéficiaient de 700 millions d'euros de crédit impôt recherche, par exemple.
00:15:11L'industrie pharmaceutique ne recherche que la rentabilité
00:15:15et n'a donc aucun intérêt à développer une molécule
00:15:17qui bénéficie de fait à très peu de personnes.
00:15:20Cependant, nous ne sommes pas certains que redistribuer des aides
00:15:24à des acteurs privés sans conditions soit la meilleure idée.
00:15:28Nous sommes d'accord avec l'idée de taxer l'industrie pharmaceutique
00:15:31comme vous le proposez dans ce texte,
00:15:33mais financer des start-up nous rappelle un goût amer de 2017.
00:15:37La recherche contre les cancers des enfants mérite mieux.
00:15:40Il mérite une recherche publique, financée pleinement et efficace,
00:15:44et non un dispositif de CIR dont on connaît malheureusement les dérives,
00:15:48c'est-à-dire le fait de gaver des entreprises
00:15:51pour que cet argent finisse en réalité dans les poches des actionnaires.
00:15:55Cette proposition de loi ne prévoit aucune mesure de contrôle
00:15:58sur l'utilisation des fonds attribués,
00:16:00ni aucun critère conditionnant l'attribution de l'argent aux entreprises.
00:16:05Si notre groupe salue l'intention de ce texte,
00:16:08l'exécution nous semble porteuse de dérives
00:16:10qui peuvent être contre-productives quant à l'objectif du texte.
00:16:13Nous proposerons alors des amendements pour que cela n'arrive pas
00:16:17et que l'on converge vers un texte plus ambitieux.
00:16:20Je vous remercie.
00:16:21Merci beaucoup. Sacha Houyer pour le groupe socialiste.
00:16:24Merci monsieur le président.
00:16:25Madame la rapporteure, c'était déjà à l'initiative du groupe socialiste
00:16:27et de mon collègue Aurélien Rousseau
00:16:29que nous avons créé il y a quelques mois le registre national des cancers
00:16:32pour mieux prévenir, mieux soigner, mieux comprendre
00:16:34ces pathologies qui chez l'adulte se répandent à une vitesse inouïe
00:16:39et qui pour le coup frappent toute la société.
00:16:41Il y a une spécificité naturellement sur la question des cancers pédiatriques
00:16:44et une sensibilité qui est extrêmement importante pour notre société
00:16:47quand bien même le nombre de cas peut paraître moins important.
00:16:52450 décès chez les enfants, c'est extrêmement grave pour une société.
00:16:56Et je renvoie ici à une phrase que nous avons étudiée
00:16:59dans le cadre de la gestie des mineurs
00:17:01qui disait que la France n'est pas assez riche d'enfants
00:17:03pour négliger ce qui peut en faire des êtres sains.
00:17:05Ce qui vaut en matière morale, vaut naturellement
00:17:07et peut-être encore plus en termes de santé publique.
00:17:12Alors madame la rapporteure, vous avez énoncé effectivement
00:17:14tous les enjeux de ce texte et les modalités.
00:17:17Je dois rappeler aussi que sur le nombre de décès
00:17:19qui sont constatés chez les enfants,
00:17:21c'est presque 25% des enfants qui sont atteints de cancer
00:17:25puisqu'on compte 1823 cas par an,
00:17:27ce qui est une très forte mortalité.
00:17:29Et puis qu'au fond, l'esprit du texte,
00:17:31il est celui d'un pilotage de l'aide publique
00:17:32qui est apporté aux laboratoires pharmaceutiques.
00:17:35C'est un peu comme si nous conditionnions les aides publiques,
00:17:38ce qui au fond est une volonté qui est tout à fait légitime.
00:17:43Elle impacterait 70 millions d'euros
00:17:45sur le chiffre d'affaires de 73 milliards
00:17:47des laboratoires pharmaceutiques,
00:17:48c'est-à-dire une goutte d'eau,
00:17:49quand bien même l'enjeu représente
00:17:51pour notre modèle de société
00:17:53un véritable défi,
00:17:56de telle sorte que moi je salue l'initiative
00:17:58qui est portée par la rapporteure.
00:18:00Je me félicite que mon groupe,
00:18:02le groupe socialiste et apparenté,
00:18:03ait choisi d'en faire un des sujets,
00:18:04et sinon le premier sujet de cette niche
00:18:06pour ce qui concerne notre commission.
00:18:08Et je souhaite que la commission puisse dépasser
00:18:10finalement les polémiques dont elle peut être friante
00:18:12pour faire œuvre utile et adopter,
00:18:15sinon à l'unanimité, au moins à la plus grande majorité,
00:18:18le texte qui vous est présenté ce matin.
00:18:20Oui, c'est bien.
00:18:23Merci beaucoup Thibaut Bazin
00:18:25pour la droite républicaine.
00:18:27Merci Monsieur le Président.
00:18:28Madame la rapporteure,
00:18:29merci de mettre le sujet de la lutte
00:18:32contre les cancers pédiatriques à l'ordre du jour.
00:18:35Merci parce que c'est un vrai sujet.
00:18:37Comment on peut rester insensible
00:18:38quand 450 enfants de 0 à 17 ans
00:18:41décèdent de cancers pédiatriques chaque année ?
00:18:44On a un enjeu sur la recherche
00:18:47qui est peu développé.
00:18:48On a eu des améliorations,
00:18:50on a eu des financements.
00:18:51Moi je tiens d'ailleurs à saluer
00:18:53la mobilisation de certaines associations
00:18:54qui mènent plein d'actions dans nos territoires.
00:18:56Je pense que dans mon département,
00:18:58il y a un rayon de soleil
00:18:59contre la gliomatose cérébrale.
00:19:01Donc oui, il faut améliorer très clairement.
00:19:03Alors la question après c'est comment ?
00:19:05Comment ?
00:19:06Alors pourquoi pas ?
00:19:07Par la création d'un programme de soutien
00:19:08à l'innovation thérapeutique.
00:19:10Mais l'enjeu vraiment est de pouvoir
00:19:11mieux coordonner, mieux structurer.
00:19:13Et on voit bien, plus que la BPI,
00:19:15je pense que le rôle de l'INCA,
00:19:16de l'Institut National du Cancer,
00:19:18qui maintenant fait un rapport spécifique
00:19:20sur les cancers pédiatriques,
00:19:21peut porter mieux à mon avis cette question.
00:19:24Parce que derrière les cancers pédiatriques,
00:19:26on a l'enjeu des maladies rares.
00:19:28Et comme on a un faible nombre
00:19:30de personnes concernées,
00:19:32on a peu de données.
00:19:33Et donc pour la recherche,
00:19:34pour la réussir,
00:19:35il faut qu'on puisse partager la connaissance,
00:19:37partager les données.
00:19:38Et pas seulement à l'échelle française,
00:19:39pas seulement à l'échelle européenne,
00:19:41à l'échelle internationale.
00:19:43Alors après, il y a la question du financement.
00:19:44Et là, il faut qu'on ait un financement public et privé,
00:19:48de manière à pouvoir mobiliser le maximum de fonds.
00:19:51Mais je ne crois pas que si on taxe les laboratoires
00:19:54pour financer les laboratoires dont on a besoin pour la recherche,
00:19:57on risque d'être contre-productif.
00:19:59Je pense qu'il faut qu'on puisse envisager
00:20:01des modalités discriminées.
00:20:04Il y a une question sur l'accès précoce,
00:20:06propre aux cancers pédiatriques.
00:20:08Et moi, je vous proposerai,
00:20:10parce que le financement de l'innovation
00:20:11a été un des enjeux soulevés par la mission CEPS
00:20:15sur la question du prix des médicaments,
00:20:18je vous propose, madame la rapporteure,
00:20:20en écho à votre proposition de loi,
00:20:22d'interroger au nom de la commission,
00:20:24le CEPS, sur la question précise
00:20:27de la fixation des prix des médicaments pédiatriques.
00:20:31Merci beaucoup.
00:20:33Monsieur Benoît Biteau, pour le groupe écologiste.
00:20:35Merci, monsieur le président.
00:20:37D'abord, saluer l'excellente initiative
00:20:39de notre collègue Marie Recalde sur cette PPL.
00:20:44Saint-Vivien, Saint-Rogatien, Loumeau,
00:20:45la Plaine d'Onis, toutes ces communes
00:20:46se situent sur ma circonscription
00:20:48ont un sinistre point commun.
00:20:50Elles représentent tous un excès
00:20:51de risque de cancer pédiatrique.
00:20:54On retrouve ces surincidences partout en France.
00:20:56Chaque année, sur les 1700 enfants de moins de 15 ans,
00:20:5910% seulement sont d'origine héréditaire.
00:21:02Les 90 restants sont parfois attribués
00:21:04à la malchance ou à des facteurs environnementaux.
00:21:06Mais les liens entre pollution chimique et santé de nos enfants
00:21:10n'est que trop peu explorés par la recherche
00:21:13alors que leur concentration ne fait qu'exploser.
00:21:16Sur Macirco, en 2019, les résultats de l'étude
00:21:18sur la qualité de l'air étaient sans appel.
00:21:21Sur la plaine d'Onis, qui entoure Saint-Rogatien,
00:21:2233 pesticides empoisonnent l'air.
00:21:24En 2022, on atteint 41 pesticides
00:21:27avec un score record pour le prosulfocarbe,
00:21:30qui est un herbicide agricole.
00:21:31Et je ne parle ici que de l'air,
00:21:33mais l'eau, l'alimentation ne font pas exception.
00:21:35On y retrouve des pesticides, des métaux lourds,
00:21:37col de canium et autres polluants éternels.
00:21:39L'effet cocktail de l'ensemble de ces molécules
00:21:41sur le corps humain et de surcroît sur les enfants
00:21:44n'est pas suffisamment étudié.
00:21:47Face à l'urgence, les industries du médicament
00:21:49ne s'affolent pourtant pas.
00:21:52Pire, dans un cynisme ahurissant,
00:21:53elles préfèrent la recherche sur des médicaments
00:21:56pour soigner ces cancers,
00:21:58plutôt que de renoncer aux molécules
00:22:00à la cause du problème.
00:22:02On constate donc un sous-investissement de leur part
00:22:05dès qu'il s'agit d'une pathologie proprement pédiatrique.
00:22:08Il est donc plus qu'urgent que le secteur
00:22:10contribue à hauteur de leur capacité.
00:22:12En 2023, l'industrie pharmaceutique française
00:22:14a fait 73 milliards de chiffres d'affaires.
00:22:17C'est pour cela que j'ai proposé
00:22:19une hausse de taux de contribution à 0,3%,
00:22:21ce qui flècherait environ 220 millions d'euros
00:22:24pour la recherche et l'innovation
00:22:26en matière de cancer, maladies orphelines,
00:22:28erreurs des enfants.
00:22:29Et donc le groupe des écologistes
00:22:31et moi-même soutenons cette PPL.
00:22:36Merci beaucoup.
00:22:37Nicolas Turcoy pour les démocrates.
00:22:39Merci, monsieur le président.
00:22:40Madame la rapporteure.
00:22:42Madame la rapporteure,
00:22:43vous nous proposez une proposition de loi
00:22:46qui nous met dans l'embarras.
00:22:48Parce que le sujet est grave.
00:22:49Le sujet des cancers et des maladies rares
00:22:52pour l'enfant, il est très grave.
00:22:53Il touche, et on voit, il touche des ressorts profonds
00:22:56chez chacun d'entre nous,
00:22:58et notamment chez les familles concernées.
00:23:00Il y a beaucoup d'attentes sur le sujet.
00:23:03Et c'est un vrai enjeu pour la recherche,
00:23:05parce que les maladies rares,
00:23:06sujet que j'affectionne particulièrement,
00:23:08c'est déjà compliqué en tant que telles.
00:23:11C'est difficile d'identifier parfois les patients concernés,
00:23:14de les amener vers les centres de recherche dédiés.
00:23:20Il y a un problème d'identification,
00:23:21il y a un problème de nombre, d'effectifs.
00:23:24Et pour les enfants, c'est encore plus rare,
00:23:28parce que pour parfois une même maladie,
00:23:32il faudrait envisager des moyens d'administration,
00:23:35ce qu'on appelle la galénique spécifique,
00:23:37pour que ça soit accepté, acceptable pour l'enfant,
00:23:41avec ses conséquences.
00:23:42Donc il y a un enjeu majeur de recherche autour de ça.
00:23:45Par contre, vous proposez une solution
00:23:48qui ne nous convient pas, clairement.
00:23:52Vous évoquez un fonds géré par la BPI.
00:23:54Alors vous déploriez dans votre introduction
00:23:56la multiplicité des acteurs de recherche.
00:24:00Là, on va avoir un fonds supplémentaire.
00:24:01Tout à l'heure, le rapporteur général a évoqué l'Inca,
00:24:06qui est un acteur.
00:24:06Il y a des centres de recherche qui sont dédiés aux maladies rares.
00:24:10Là, on va mettre un fonds supplémentaire
00:24:11qui va intervenir dans cette équation,
00:24:13qui va encore un peu plus la compliquer,
00:24:15qui va mobiliser du temps pour les chercheurs.
00:24:18Et puis, ce fonds, vous l'alimentez
00:24:20par un taux de prélèvement obligatoire
00:24:22sur les entreprises pharmaceutiques.
00:24:24On a déjà, il y a eu des études,
00:24:26le taux le plus élevé de l'OCDE
00:24:28en termes de taux de prélèvement
00:24:30sur les entreprises pharmaceutiques.
00:24:31Si on peut déplorer,
00:24:33ce n'est pas la cause unique,
00:24:34si on peut déplorer
00:24:35un affaissement de la recherche en France,
00:24:39il faut voir aussi un lien avec la progression
00:24:40des contributions qui sont faites sur ces entreprises.
00:24:44Je ne dis pas que toutes les entreprises
00:24:46pharmaceutiques sont vertueuses,
00:24:49mais on ne pense pas que ce soit les bons moyens.
00:24:52Il nous faut plutôt quelque chose
00:24:53qui soit acté sur un fonds public dédié
00:24:56pour coordonner des enjeux spécifiques
00:25:00autour des maladies rares et des cancers rares
00:25:02pour les enfants.
00:25:03Donc, je pense que dans l'ensemble,
00:25:04nous nous abstiendrons sur ce texte.
00:25:06M. le Président, Mme la rapporteure,
00:25:14mes chers collègues,
00:25:15cette proposition de loi
00:25:16apporte une réponse utile et attendue
00:25:18à un enjeu sanitaire majeur.
00:25:20Les cancers pédiatriques
00:25:21et les maladies rares de l'enfant
00:25:22restent confrontés à un déficit
00:25:24d'innovation thérapeutique,
00:25:26à une forte errance diagnostique
00:25:28et à une insuffisante disponibilité
00:25:30de traitement adapté.
00:25:31La mise en place d'un programme
00:25:33spécifiquement consacré à ces pathologies
00:25:35constituerait une avancée importante
00:25:37pour structurer l'effort national
00:25:39et accélérer le développement
00:25:40de nouvelles solutions thérapeutiques.
00:25:43La contribution proposée,
00:25:45fixée à 0,15% du chiffre d'affaires
00:25:47des médicaments remboursés ou agréés,
00:25:48apparaît proportionnée et compatible
00:25:50avec les équilibres économiques du secteur.
00:25:53L'exclusion des médicaments orphelins
00:25:55est pertinente pour préserver
00:25:56la viabilité de traitement,
00:25:58dont la rentabilité est par nature limitée.
00:26:01Le dispositif est conçu de manière
00:26:03à assurer un financement dédié,
00:26:04lisible et sécurisé,
00:26:05ce qui répond à une demande récurrente
00:26:07des acteurs de la recherche et des familles.
00:26:10Le suivi annuel devant le Parlement
00:26:12permettra d'assurer une traçabilité complète
00:26:15de l'usage des fonds
00:26:17et de mesurer l'impact réel du programme
00:26:19sur l'innovation pédiatrique.
00:26:21Cette exigence de transparence est essentielle
00:26:23pour garantir l'efficacité du dispositif
00:26:26et éviter la dispersion des financements.
00:26:28Pour toute cette raison,
00:26:31le groupe Eliott soutient donc cette proposition
00:26:33qui apporte une réponse concrète,
00:26:36ciblée et responsable à des besoins médicaux
00:26:38particulièrement critiques
00:26:39pour les enfants et pour leurs familles.
00:26:41Merci Madame Lebon pour le groupe GDR.
00:26:47Merci Monsieur le Président.
00:26:49Madame la rapporteure, chers collègues,
00:26:51en 15 ans, sur 150 médicaments anticancéreux
00:26:54pour les adultes,
00:26:56seulement 16 médicaments autorisés pour les enfants.
00:26:59Et il ne concerne que des tumeurs responsables
00:27:02de moins de 4% des décès par cancer
00:27:04chez les enfants.
00:27:05Ça signifie que pour les cancers les plus répandus
00:27:08chez l'enfant,
00:27:08à savoir la leucémie et le neuroblastome,
00:27:11il n'y a pas de traitement spécifique.
00:27:13Aujourd'hui, moi je voudrais vous parler d'Ayrton,
00:27:15petit réunionnais diagnostiqué
00:27:17à l'âge d'un an et demi d'un neuroblastome.
00:27:19Pour lui, l'enfer a débuté avec de la fièvre,
00:27:22un ganglion au cou, un ventre gonflé
00:27:24et un oeil tuméfié.
00:27:26Mais, pardon, je peux continuer ?
00:27:28Mais, à chaque passage, chez le médecin ou aux urgences,
00:27:32le même résultat.
00:27:34Un renvoi à la maison.
00:27:36Le jour du diagnostic,
00:27:3734 métastases découvertes.
00:27:40La prise en charge qui a suivi a été chaotique.
00:27:42Trois hôpitaux, des protocoles qui diffèrent,
00:27:45des équipes qui répètent les mêmes examens
00:27:46faute de connaître l'enfant,
00:27:47des services vieillissants,
00:27:48des matériels obsolètes.
00:27:51Au-delà du soin,
00:27:52les familles affrontent une lourdeur administrative incessante,
00:27:55des marches interminables,
00:27:57coûts indirects élevés,
00:27:59Pourtant, pour guérir,
00:28:00un enfant malade a besoin de stabilité
00:28:01et de parents sereins.
00:28:04Depuis octobre,
00:28:05Ayrton a un traitement avec un protocole allégé.
00:28:08Même si la tumeur est toujours là
00:28:09et qu'il n'est pas en rémission,
00:28:10qu'il n'est pas guéri.
00:28:12Après 4 ans de chimio,
00:28:13de prise de sang,
00:28:14de scintigraphie
00:28:15et d'aller-retour à l'hôpital,
00:28:16il peut enfin commencer à vivre son enfance.
00:28:19Je pense bien à lui et à ses parents.
00:28:21Ce texte propose la création
00:28:23d'un programme de soutien à l'innovation thérapeutique
00:28:25contre les cancers et les maladies rares de l'enfant
00:28:27et il prévoit un financement pérenne
00:28:29grâce à une taxe prélevée sur le chiffre d'affaires
00:28:31des laboratoires pharmaceutiques.
00:28:32C'est un choix politique fort.
00:28:34C'est vrai.
00:28:35Orienter une partie des profits du médicament
00:28:36vers les enfants qui en ont le plus besoin.
00:28:40Je ne parle pas de compétitivité,
00:28:41je ne parle pas de tout ça.
00:28:42Je parle vraiment de vie d'enfant.
00:28:44C'est aussi un choix de justice car le droit à l'innovation
00:28:48ne doit pas dépendre du hasard des pathologies
00:28:50ni du lieu où l'on est.
00:28:52Aujourd'hui, nous examinons un texte
00:28:54devant permettre d'octroyer des moyens
00:28:56à l'innovation thérapeutique contre les cancers,
00:28:58les maladies rares et les maladies orphelines de l'enfant
00:29:00et cette proposition de loi est capitale.
00:29:02Alors bien sûr, nous la voterons,
00:29:04mais nous devons aussi insister sur le fait
00:29:05que l'existant a besoin de moyens et d'amélioration.
00:29:09Merci.
00:29:10Merci beaucoup.
00:29:12Alors, Michel Lozana,
00:29:13pour le groupe Ensemble pour la République.
00:29:15Oui, merci, monsieur le Président.
00:29:18Merci, madame la rapporteure.
00:29:21Je suis très heureux, moi,
00:29:22et tout le groupe EPR derrière moi
00:29:24de cette proposition de loi.
00:29:26Évidemment, vous savez que je travaille beaucoup
00:29:27sur les cancers pédiatriques depuis longtemps
00:29:29et donc nous soutiendrons cette PPL.
00:29:32Bien évidemment, en disant quand même
00:29:34qu'il y a quelques points
00:29:35sur lesquels, me semble-t-il, on peut travailler.
00:29:39Voilà.
00:29:39Tout d'abord, vous dire que quand même,
00:29:44il y a eu des avancées depuis 2017 importantes.
00:29:46Nous avons voté 5 millions d'euros
00:29:48de manière itérative chaque année
00:29:51pour améliorer la recherche.
00:29:53Il y a eu un one-shot de 20 millions d'euros aussi
00:29:56qui avait été voté.
00:29:58Et puis, il y a la stratégie décennale
00:30:00qui comporte bien évidemment un chapitre à part
00:30:02sur les cancers pédiatriques
00:30:04et qui est très important
00:30:05et qui nous permet d'avoir une vision
00:30:06de ce qui se fait
00:30:07et comment on évolue dans ces avancées
00:30:10sur la recherche pédiatrique.
00:30:12Donc, ce qui nous manque là un peu, me semble-t-il,
00:30:14et on voit d'ailleurs qu'il y a eu un peu partout
00:30:17des avancées et des initiatives,
00:30:19je crois qu'il nous manque peut-être
00:30:21d'avoir une vision cohérente
00:30:23et peut-être donc créer une espèce de coordination,
00:30:26d'abord,
00:30:26qui me semble nécessaire pour justement
00:30:30ne pas se disperser.
00:30:31Et je crois que toutes ces initiatives
00:30:33peuvent être très bénéfiques
00:30:35si on les met sur une même bannière
00:30:38et qu'on avance dans le même sens.
00:30:40Le deuxième point dont on peut discuter,
00:30:42c'est le niveau de prélèvement.
00:30:44Ça a été dit avant moi,
00:30:450,15, c'est quand même pas mal
00:30:46quand on sait que, par exemple,
00:30:48le prélèvement de base
00:30:49de la taxation des entreprises du médicament,
00:30:53c'est déjà à 0,20%.
00:30:54Nous sommes, ça a été dit,
00:30:56le pays qui taxe le plus l'industrie pharmaceutique
00:30:59et il ne faudrait pas qu'elles se désengagent
00:31:01donc des initiatives qu'elles ont pu prendre,
00:31:03ici à droite à gauche,
00:31:04souvent stimulées d'ailleurs par des associations
00:31:06dont le niveau du prélèvement
00:31:08me semble possiblement discutable
00:31:11et surtout, moi je vous le dis,
00:31:14sans augmentation du prélèvement,
00:31:16il me semble qu'il y a un élément
00:31:17qui est aussi important,
00:31:19sinon plus, pour l'industrie pharmaceutique,
00:31:21ça serait l'accélération des procédures
00:31:23qui sont très très lourdes en France
00:31:25et qui vraiment stérilisent un petit peu
00:31:29toutes les avancées
00:31:30et moi je travaille depuis d'ailleurs
00:31:31quelques années là-dessus.
00:31:33L'accélération des procédures
00:31:34pour l'industrie pharmaceutique
00:31:36me semblerait très importante
00:31:37et je pense qu'en contrepartie
00:31:39d'une baisse peut-être du montant
00:31:40des prélèvements,
00:31:41si on leur donne cette accélération,
00:31:43vraiment, il y a des avancées.
00:31:45Et puis, dernier point,
00:31:46ça a été un peu dit,
00:31:47c'est BPI France
00:31:48qui est bien évidemment
00:31:50très au point
00:31:51pour ce qui est de financer
00:31:53par exemple des start-up
00:31:54ou des entreprises
00:31:55mais qui manque peut-être
00:31:57d'une expertise médicale, scientifique
00:32:00et là, nous pourrions peut-être travailler
00:32:02mais nous allons essayer
00:32:04donc de faire évoluer
00:32:04votre nécessaire loi
00:32:07sur les cancers pédiatriques.
00:32:08Merci.
00:32:08Merci.
00:32:11Très bien, merci pour toutes ces interventions.
00:32:13Madame la rapporteure,
00:32:14est-ce que vous souhaitez répondre
00:32:16à quelques-unes des interpellations ?
00:32:19Monsieur le Président,
00:32:19merci brièvement.
00:32:21Bien sûr, nous partageons l'ensemble,
00:32:23je crois, des objectifs de cette PPL.
00:32:26Il ne s'agit pas...
00:32:27Je vais être rapide
00:32:28parce que les amendements
00:32:29vont nous permettre
00:32:30de répondre à un certain nombre
00:32:31d'observations qui ont été faites.
00:32:34Je comprends la réticence de certains
00:32:37sur l'idée d'une contribution.
00:32:39Moi, je ne l'appelle pas une taxe,
00:32:40on peut l'appeler comme on veut,
00:32:41mais je l'appelle une contribution
00:32:42voire même un investissement sur l'avenir.
00:32:44Et c'est important aujourd'hui
00:32:47d'avoir un financement spécifique.
00:32:48Quand vous rencontrez les chercheurs,
00:32:50ils sont prêts pour la plupart.
00:32:52Quand ils ont même créé des startups,
00:32:55quand ils pitchent devant des investisseurs,
00:32:59eh bien, dès qu'ils prononcent,
00:33:00et notre collègue Lozana le sait,
00:33:02dès qu'ils prononcent le mot pédiatrique,
00:33:04les investisseurs se retirent.
00:33:06On a vraiment un sujet sur la pédiatrie,
00:33:09sur la prise en compte des traitements
00:33:12et des cancers spécifiques
00:33:13et des maladies rares de l'enfant.
00:33:15Or, nos enfants, ce sont nos avenirs.
00:33:16Donc, moi, ça ne me choque pas
00:33:18qu'on puisse demander une contribution
00:33:20à cet investissement sur l'avenir.
00:33:24Mais on y reviendra, monsieur le président.
00:33:26Quant à BPI, vous remarquerez
00:33:28qu'il n'est pas fléché explicitement dans le texte
00:33:31pour permettre, justement,
00:33:32d'imaginer des choses plus alternatives.
00:33:36On a pu en discuter avec certains d'entre vous.
00:33:39Pour autant, BPI a un vrai savoir-faire
00:33:41et une vraie expertise sur ce sujet,
00:33:43sur les start-up.
00:33:44Et l'idée est bien de faire un effet levier
00:33:45pour avoir une pérennité dans le temps.
00:33:47Mais je répondrai, monsieur le président,
00:33:49sur les amendements.
00:33:50Très bien.
00:33:51Eh bien, on va tout de suite rentrer
00:33:53dans le fond de la discussion, justement,
00:33:56et en ouvrant la discussion sur les amendements.
00:33:59On commence à l'article 1er,
00:34:00des amendements soumis à discussion commune.
00:34:02et le 1er est présenté par madame Dogersuk,
00:34:06j'imagine.
00:34:07Allez-y.
00:34:08Merci, monsieur le président.
00:34:10Oui, effectivement, cet amendement propose
00:34:11de passer d'une logique de taxation
00:34:14à une logique d'incitation
00:34:15en substituant à la contribution sectorielle
00:34:19initialement prévue à un crédit d'impôt
00:34:22spécifiquement dédié à l'innovation thérapeutique pédiatrique.
00:34:27En effet, l'ensemble des acteurs,
00:34:28laboratoires publics, centres hospitaliers,
00:34:31fondations, start-up de biotechnologie
00:34:33nous ont rappelé que le principal frein
00:34:35à l'innovation pédiatrique
00:34:37est l'absence de financement stable
00:34:39sur les phases les plus risquées,
00:34:42précliniques, études toxicologiques,
00:34:44acquisition d'équipements lourds.
00:34:46C'est là que les projets s'arrêtent
00:34:47et donc c'est là aussi que l'accompagnement public
00:34:50est le plus déterminant.
00:34:52Le crédit d'impôt que nous proposons
00:34:54est calibré avec précision,
00:34:56c'est-à-dire un taux de 40%
00:34:57porté à 50% pour les PME,
00:34:59conformément aux lignes directives
00:35:01du règlement européen
00:35:03et une éligibilité donc large
00:35:05couvrant la recherche fondamentale,
00:35:08le développement préclinique,
00:35:09les essais préparatoires
00:35:10et investissements technologiques.
00:35:12Merci.
00:35:13Merci, merci beaucoup.
00:35:14L'amendement suivant.
00:35:17Madame Noir, oui.
00:35:18Merci Monsieur le Président.
00:35:19Cet amendement de repli propose
00:35:21la création d'un crédit d'impôt
00:35:23recherche spécifiquement dédié
00:35:25au traitement pédiatrique
00:35:26contre les cancers et les maladies rares.
00:35:28Il s'agit d'un instrument fiscal incitatif
00:35:31qui complète utilement le fonds d'investissement
00:35:34prévu par la proposition de loi
00:35:36sans alourdir la fiscalité déjà très dense
00:35:39pesant sur l'industrie pharmaceutique.
00:35:42Concrètement, contrairement à une nouvelle contribution,
00:35:47un crédit d'impôt encourage positivement
00:35:50les entreprises à engager des programmes de recherche,
00:35:53à assumer le risque des essais cliniques pédiatriques
00:35:57et à développer les innovations
00:35:59encore trop rares dans ce domaine.
00:36:01Dans un secteur où les marchés sont étroits
00:36:03et les investissements difficiles à rentabiliser,
00:36:07offrir un levier fiscal stable et ciblé
00:36:10peut réellement déclencher des projets
00:36:12aujourd'hui inexistants.
00:36:14Cet amendement vise donc à renforcer
00:36:16l'efficacité du dispositif tout en adoptant
00:36:18une approche non punitive tournée vers l'innovation
00:36:22et l'intérêt des enfants concernés.
00:36:24Merci beaucoup.
00:36:25L'amendement suivant, madame de Gorsuc.
00:36:30Vous voulez le présenter ?
00:36:31Il est défendu ?
00:36:34Excusez-moi.
00:36:40Merci, monsieur le président.
00:36:41Alors, cet amendement a un objectif clair,
00:36:44replacer l'innovation thérapeutique pédiatrique
00:36:47dans une stratégie cohérente, lisible
00:36:50et déjà structurée par l'État.
00:36:53En inscrivant explicitement ce programme
00:36:56au sein de la stratégie décennale
00:36:58nationale d'innovation en santé,
00:37:01tel qu'organisé sur le plan Innovation Santé 2030,
00:37:05nous garantissons que les efforts en faveur
00:37:07des cancers et des maladies rares de l'enfant
00:37:09ne soient pas isolés ni soumis
00:37:12à des dispositifs parallèles peu coordonnés.
00:37:15C'est essentiel parce que le plan Innovation Santé 2030,
00:37:20doté d'environ 7 milliards d'euros
00:37:22et articulé autour des biothérapies,
00:37:25des plateformes technologiques
00:37:28et de l'accélération de la recherche préclinique,
00:37:31constitue aujourd'hui la principale colonne vertébrale
00:37:35de notre politique publique
00:37:36en matière de santé et de recherche biomédicale.
00:37:40Donc, y intégrer un volet pédiatrique dédié,
00:37:43s'est assuré une gouvernance unifiée,
00:37:47des financements mieux orientés
00:37:48et une articulation réelle
00:37:50entre les laboratoires publics,
00:37:52les industriels et les structures de transfert.
00:37:55Concrètement, cet amendement permettrait
00:37:57de mobiliser les outils existants du plan,
00:38:00notamment les appels à projets
00:38:01pour les biothérapies innovantes
00:38:04et de renforcer la place des plateformes
00:38:07technologiques pédiatriques.
00:38:08Merci beaucoup.
00:38:09Merci beaucoup.
00:38:10Alors, Madame la rapporteure,
00:38:11sur ces trois amendements.
00:38:12Oui, alors, Monsieur le Président,
00:38:14mes chers collègues,
00:38:15sur le premier amendement,
00:38:16enfin, les deux premiers amendements
00:38:18concernent le remplacement de la contribution
00:38:20par un crédit d'impôt.
00:38:21Le premier amendement remplace la contribution
00:38:25au titre des dépenses de recherche fondamentales
00:38:27phase préclinique et l'acquisition
00:38:28d'équipements lourds pour les cancers pédiatriques
00:38:30maladies rares de l'enfant.
00:38:32Et le taux serait de 40% pour les grandes entreprises
00:38:34et de 50% pour les TPE, PME, si j'ai bien compris.
00:38:39Moi, je ne suis pas favorable au crédit d'impôt.
00:38:41Le caractère incitatif de ce type de dispositif
00:38:44n'est jamais certain,
00:38:46alors que le coût pour les finances publiques,
00:38:47lui, il est bien réel.
00:38:49Ce que nous voulons, c'est soutenir l'investissement
00:38:51dans la recherche pédiatrique,
00:38:53et nous le voulons tout de suite.
00:38:54Avec un crédit d'impôt,
00:38:55les entreprises doivent investir d'abord
00:38:58pour être remboursées, vous le savez.
00:38:59Or, en matière de recherche pédiatrique,
00:39:02les vrais freins ne sont pas fiscaux.
00:39:04C'est le manque de rentabilité,
00:39:06comme j'ai pu vous l'exposer,
00:39:07et l'étroitesse du marché qui freinent l'investissement.
00:39:10Le ciblage est toujours difficile avec un crédit d'impôt.
00:39:13Il y a des effets d'aubaine,
00:39:14et c'est très coûteux à contrôler.
00:39:16Enfin, ça ne permet pas de piloter la dépense publique.
00:39:19Ce que nous proposons, c'est un financement ciblé
00:39:21sur les entreprises innovantes et les biotech
00:39:23qui en ont le plus besoin,
00:39:25et tout au long de la vie du projet,
00:39:26qui, je le rappelle, est de 10 à 15 ans.
00:39:28Donc, avec le crédit d'impôt,
00:39:29il n'y a pas d'accompagnement,
00:39:31alors que le financement par un fonds d'innovation
00:39:33permet d'entrer au capital des sociétés concernées
00:39:36avec un vrai accès aux décisions stratégiques.
00:39:39Donc, sur ce premier amendement,
00:39:41je considère que la recherche pédiatrique
00:39:43ne se prête pas au crédit d'impôt,
00:39:44M. le Président,
00:39:45et ce sera un avis défavorable.
00:39:47Avis défavorable également sur l'amendement de repli,
00:39:50puisque cet amendement de repli
00:39:53est encore plus compliqué que le précédent,
00:39:55avec des effets d'aubaine encore plus importants,
00:39:58à mes yeux,
00:40:00et sur le troisième amendement
00:40:02qui concerne le programme de soutien
00:40:06à l'innovation thérapeutique pédiatrique
00:40:07dans le plan Innovation Santé 2030,
00:40:10je ne comprends pas bien le sens de votre amendement.
00:40:13Ce que nous proposons,
00:40:13c'est une contribution à part entière,
00:40:15fléchée vers le soutien à l'innovation pédiatrique,
00:40:18en oncologie et en maladie rare.
00:40:20Or, le plan Innovation Santé 2030
00:40:22dispose d'ores et déjà de crédits budgétaires propres,
00:40:24inscrits au budget général de l'État.
00:40:27Il n'y a pas de raison objective
00:40:28de mélanger les deux dispositifs.
00:40:30Et en août, ce plan prévoit explicitement
00:40:32mobiliser la BPI comme opérateur
00:40:34pour financer l'innovation,
00:40:36la recherche et l'industrialisation
00:40:37de projets innovants
00:40:38dans les domaines de l'écologie,
00:40:40de l'énergie, de la technologie et de la santé.
00:40:42Vous risquez, en fusionnant ces dispositifs,
00:40:45de noyer la contribution que nous recherchons
00:40:47dans des programmes qui n'ont rien à voir
00:40:50avec l'objectif poursuivi,
00:40:52donc à avis défavorable.
00:40:53Très bien, merci.
00:40:54Je vais mettre ces trois amendements au voie
00:40:56avec qui chacun a reçu un avis défavorable
00:40:58de la rapporteure,
00:40:59en commençant par le premier, le 9,
00:41:01qui est favorable, qui est pour,
00:41:03qui est contre, il est rejeté.
00:41:05Le 22, même avis, même vote, il est rejeté.
00:41:09Et le 10, même avis, même vote, il est rejeté.
00:41:13Et nous passons à l'amendement 18, Madame Loire.
00:41:17Je vous rends le micro, voilà.
00:41:18Merci, Monsieur le Président.
00:41:19Cet article vise à sécuriser juridiquement
00:41:23la contribution prévue à l'article L245-6-1
00:41:28du Code de la Sécurité sociale.
00:41:30Il précise clairement qu'elle est indispensable
00:41:32des contributions déjà existantes à l'article L245-6
00:41:36et L245-6-2,
00:41:40afin d'éviter toute ambiguïté quant à son assiette
00:41:43et à son articulation avec les prélèvements actuels
00:41:45sur les laboratoires pharmaceutiques.
00:41:48Cette clarification rédactionnelle permet d'assurer
00:41:50que la nouvelle contribution constitue bien
00:41:54un dispositif autonome doté d'une affectation spécifique
00:41:58au fonds de soutien à l'innovation thérapeutique pédiatrique
00:42:02créée par cette proposition de loi.
00:42:05Il s'agit d'un amendement de sécurité juridique
00:42:07qui garantit la lisibilité du texte pour les acteurs concernés
00:42:12et prévient tout risque d'interprétation erronée
00:42:15ou de contention ultérieure.
00:42:17Je vous remercie.
00:42:20Merci beaucoup.
00:42:21Madame la rapporteure.
00:42:23Oui, Monsieur le Président.
00:42:24La précision que vous voulez apporter, chers collègues,
00:42:26est purement rédactionnelle.
00:42:27Elle n'a pas de portée sur le fond.
00:42:28Elle n'apporte pas de lisibilité supplémentaire
00:42:30puisque le dispositif proposé est créé via l'insertion
00:42:35d'un nouvel article au Code de la Sécurité sociale.
00:42:37Il prévoit un taux et une assiette spécifiques.
00:42:40Il n'y a donc pas lieu de le distinguer des autres contributions
00:42:43qui figurent à l'article précédent du Code.
00:42:45Donc, avis défavorable.
00:42:48Oui, Madame le rapporteur.
00:42:50Oui, Madame la rapporteure.
00:42:51C'est bien pour ça que je vous précise
00:42:53que c'est un amendement de sécurité juridique.
00:42:57C'est juste pour sécuriser.
00:42:59Je ne viens pas modifier, je sécurise, c'est tout.
00:43:03Alors, Madame la rapporteure, sur cette précision.
00:43:05Je ne vois pas en quoi la précision sécurise le dispositif
00:43:09puisqu'il s'agit bien de la création d'un nouvel article.
00:43:12Donc, il n'y a aucune difficulté
00:43:13et aucune insécurité juridique à mes yeux.
00:43:17Allez, on met au voie.
00:43:18Qui est favorable à cet amendement ?
00:43:19Qui est pour ?
00:43:21Qui est contre ?
00:43:22Il l'est rejeté.
00:43:23L'amendement suivant, est-ce que c'est Madame Belois ?
00:43:24La chérie fille.
00:43:26Merci, Monsieur le Président.
00:43:27Comme j'ai déjà pu l'évoquer lors de la discussion générale,
00:43:30le versement de grosses sommes d'argent aux entreprises
00:43:32sans condition derrière ne provoque que des dérives.
00:43:35L'exemple du crédit d'impôt recherche en est l'exemple parfait.
00:43:39Attribué sans aucune conditionnalité,
00:43:41le CIR n'a absolument pas empêché ses bénéficiaires
00:43:44de mener des politiques de casse sociale
00:43:46préjudiciables au bon déroulement de la recherche.
00:43:50Pour que cette PPL ne soit pas un cadeau supplémentaire
00:43:53des pouvoirs publics aux acteurs privés,
00:43:55il nous semble à minima indispensable de conditionner
00:43:58à des contreparties, notamment que les fonds attribués
00:44:01iront vers des activités de recherche fondamentales
00:44:04pour faire avancer la lutte contre les cancers pédiatriques
00:44:08et les maladies rares touchant spécifiquement les enfants.
00:44:11Et donc, en cas de non-respect de ces contreparties,
00:44:14il nous semble ainsi légitime d'exiger un remboursement
00:44:17des sommes ainsi perçues et majorées d'une pénalité financière
00:44:20équivalente à 10% des fonds touchés.
00:44:24Merci. Madame la rapporteure.
00:44:27Oui, merci ma chère collègue.
00:44:28J'ai bien compris qu'il s'agit de conditionner
00:44:30le versement des fonds à la préservation des dépenses
00:44:33de personnel en recherche pendant deux ans.
00:44:35Et je comprends l'objectif qui est louable de ce dispositif,
00:44:40mais je suis défavorable à la mise en place
00:44:42d'une conditionnalité des aides, non pas en général,
00:44:44mais pour le cas précis du financement de la recherche pédiatrique
00:44:48parce que ça méconnaît les spécificités du marché.
00:44:52Il s'agit de soutenir ici des PME-TPE très innovantes,
00:44:55les biotech, on l'a dit, et vous, ce que vous visez davantage,
00:44:58je pense, ce sont les grands groupes pharmaceutiques
00:45:00qui ne sont pas concernés par le dispositif de soutien.
00:45:03Ces grands groupes, eux, ne sont pas investis
00:45:05dans la recherche pédiatrique, on l'a dit,
00:45:07parce que, encore une fois, le marché est étroit, risqué,
00:45:10pas assez rentable à leurs yeux.
00:45:13Et les biotechs, elles, au contraire, ont des cycles
00:45:17de développement très longs et très incertains.
00:45:20Donc, le délai de deux ans que vous introduisez
00:45:22rigidifie un modèle qui est déjà fragile.
00:45:25Le développement peut prendre 15 ans,
00:45:27le taux d'échec est très élevé,
00:45:28les biotechs n'ont souvent, d'ailleurs, aucun chiffre d'affaires
00:45:31pendant de nombreuses années.
00:45:33Donc, rajouter des conditions très lourdes,
00:45:35même si je comprends l'objectif, encore une fois, je le dis,
00:45:37à court terme, c'est incompatible avec le modèle financier
00:45:41de ces start-up et ça méconnaît leur spécificité,
00:45:43donc à vie défavorable.
00:45:46Très bien. Je vais mettre l'amendement en voix.
00:45:48Non, M. Lozana veut dire un mot ?
00:45:50Prenez le micro.
00:45:51Oui, très rapidement, pour dire qu'en effet,
00:45:54en plus, ce qu'on espère, c'est d'avoir des synergies
00:45:56publiques-privées, qu'on est là plutôt sur de la recherche
00:45:58à la fois fondamentale, mais aussi de la recherche
00:46:01translationnelle, c'est ce qui manque le plus.
00:46:03Et que, vraiment, je crois que cet amendement rate sa cible.
00:46:08Et au contraire, nous devons rechercher des synergies
00:46:11pour avancer sur ce sujet.
00:46:16Merci beaucoup. Je vais mettre l'amendement en voix
00:46:18avec un avis défavorable de la rapporteure.
00:46:20Qui est pour ? Qui est contre ? Il est rejeté.
00:46:24Mme Bellevoie s'achérifie pour le prochain amendement.
00:46:26C'est vous aussi.
00:46:28Merci, M. le Président.
00:46:29Dans le même esprit que l'amendement précédent,
00:46:31il s'agit de conditionner le versement des fonds.
00:46:35Et permettez-moi de vous dire que ce n'est pas parce que
00:46:37vous êtes une TPE ou une start-up qu'il ne faut pas
00:46:39conditionner les aides.
00:46:42Il peut y avoir aussi des dérives.
00:46:44Et l'objectif commun qu'on a tous dans cette commission,
00:46:46c'est bien de faire en sorte d'avancer sur la recherche
00:46:48fondamentale et de préserver les postes de chercheurs.
00:46:52Et donc, il me semble important et primordial
00:46:54de pouvoir conditionner les aides,
00:46:55justement pour avoir un effet bénéfique,
00:46:58pour faire en sorte que la recherche puisse aboutir,
00:47:01bien qu'elle soit longue,
00:47:02vous l'avez dit, Mme la rapporteure,
00:47:03mais ça nous semble primordial de conditionner
00:47:05le versement de cette contribution aux entreprises,
00:47:09quelle que soit leur forme.
00:47:09Merci, merci beaucoup.
00:47:15Je vais, Mme la rapporteure,
00:47:16votre avis sur cet amendement.
00:47:17Pour les mêmes raisons, je suis défavorable
00:47:20à cet amendement.
00:47:23On ne vise pas, encore une fois,
00:47:24ni les grands groupes, même des TPE.
00:47:25On est dans un cadre très spécifique,
00:47:27et vous l'avez dit, de la recherche sur les cancers pédiatriques
00:47:29et les maladies rares.
00:47:30Nos start-up, elles sont fragiles,
00:47:32elles évoluent dans un environnement
00:47:34où le risque, c'est l'essence même du modèle.
00:47:36Elles ne gagnent pas d'argent pendant longtemps,
00:47:38donc elles ont besoin qu'on les aide
00:47:41et non pas qu'on les entrave.
00:47:43Je comprends, encore une fois, vos précautions,
00:47:46mais là, j'ai un avis défavorable.
00:47:49Merci. Je vais mettre l'amendement aux voix
00:47:51avec un avis défavorable de la rapporteure.
00:47:52Qui est pour ? Qui est contre ?
00:47:55Il est rejeté.
00:47:57Mme Beugersuk, le dernier amendement inscrit
00:47:59sur l'article 1er, le 8.
00:48:01Merci, M. le Président.
00:48:02Oui, cet amendement de prudence
00:48:05a objectif simple.
00:48:07C'est garantir que le dispositif proposé
00:48:09ne fragile pas davantage
00:48:11notre souveraineté sanitaire.
00:48:13Avant de mettre en œuvre une nouvelle contribution
00:48:15pesant sur l'industrie pharmaceutique,
00:48:17nous demandons une étude d'impact complète
00:48:19transmise au Parlement
00:48:21dans l'année suivant la promulgation de la loi.
00:48:23Nous savons que plusieurs médicaments essentiels
00:48:25comme antibiotiques pédiatriques,
00:48:28anticancéreux et corticoïdes injectables
00:48:30sont déjà soumis
00:48:32à des tensions d'approvisionnement récurrents.
00:48:34On pense que toute mesure fiscale supplémentaire
00:48:37pourrait donc insister
00:48:38à certains laboratoires
00:48:40à réduire ou délocaliser leur production
00:48:43ou encore à arbitrer
00:48:45au détriment des segments les moins rentables,
00:48:48notamment les médicaments pédiatriques
00:48:49et les innovations de niche.
00:48:51Cet amendement entend apporter
00:48:53une garantie de sérieux et de transparence.
00:48:56Merci.
00:48:56Merci beaucoup.
00:48:59Madame la rapporteure.
00:49:01Oui, ma chère collègue,
00:49:02je comprends l'objectif que vous venez d'évoquer,
00:49:05sauf que votre amendement est rédigé
00:49:07de telle façon qu'il s'agit d'un délai d'un an
00:49:09après la promulgation de la loi.
00:49:11Or, une étude d'impact, en général,
00:49:12c'est une analyse préalable
00:49:13et pas une analyse postérieure.
00:49:16Au demeurant, en outre,
00:49:18un an après la promulgation de la loi,
00:49:20nous n'aurons pas le recul nécessaire
00:49:22pour faire cette évaluation
00:49:24de l'efficacité de la contribution,
00:49:27puisque je vous rappelle que la durée moyenne
00:49:29d'un projet est entre 10 et 15 ans.
00:49:30Donc, avis défavorable,
00:49:32non pas sur le principe que je comprends,
00:49:34mais sur le dispositif que vous avez proposé.
00:49:38Merci.
00:49:39Je vais mettre l'amendement aux voix
00:49:40avec un avis défavorable de la rapporteure.
00:49:42Qui est pour ?
00:49:43Qui est contre ?
00:49:44Il est rejeté.
00:49:45Je vais mettre aux voix l'article 1er,
00:49:48qui est pour l'article 1er,
00:49:50qui est contre.
00:49:52Il est adopté.
00:49:54Nous avons un amendement portant
00:49:55article additionnel de M. Bernard.
00:49:59Oui, vous êtes là, pardon.
00:50:00Merci, M. le Président.
00:50:01On peut légitimement se questionner
00:50:03sur la pertinence de la gouvernance
00:50:04de ce fonds prévu par le texte initial.
00:50:06Effectivement, si la BPI possède
00:50:08en effet une expertise financière indiscutable,
00:50:10elle ne bénéficie pas pour autant
00:50:11de l'expertise médicale et scientifique nécessaire.
00:50:14L'Institut national du cancer, lui,
00:50:16détient cette expertise.
00:50:17C'est l'institution de référence en France,
00:50:18celle qui connaît le terrain,
00:50:20qui dialogue quotidiennement
00:50:20avec les chercheurs, les cliniciens,
00:50:22et les associations de patients.
00:50:23Cet amendement organise ainsi
00:50:24une coopération structurée
00:50:26entre deux institutions existantes.
00:50:27La BPI conserve la gestion opérationnelle
00:50:29du programme et l'INCA définit
00:50:30les orientations stratégiques
00:50:31et valide la pertinence scientifique
00:50:33des investissements majeurs.
00:50:34C'est une logique de complémentarité
00:50:35et d'efficacité.
00:50:36pour garantir la légitimité du dispositif,
00:50:38l'INCA associe à ces travaux
00:50:40les associations des parents
00:50:41et les sociétés savantes
00:50:42d'oncologie pédiatrique.
00:50:46Merci beaucoup, Madame la rapporteure.
00:50:48Oui, mon cher collègue,
00:50:49je comprends votre souhait
00:50:50de clarifier la gouvernance
00:50:51de ce fonds d'investissement,
00:50:53tout à fait,
00:50:54mais nous avons souhaité
00:50:54dans cette proposition de loi
00:50:55ne pas affecter d'emblée
00:50:57la gestion du fonds
00:50:58afin de nous laisser le temps
00:50:59et la souplesse
00:51:00pour constituer un comité de gestion
00:51:03qui pourra, bien sûr,
00:51:03associer d'autres acteurs pertinents.
00:51:06Quid en effet des maladies rares
00:51:07qui ne seraient pas spécifiquement
00:51:09représentées dans le dispositif
00:51:11que vous proposez ?
00:51:12Quid aussi des ministères
00:51:13de la Recherche et de la Santé ?
00:51:15Enfin, la gestion d'un fonds
00:51:17d'investissement
00:51:18ne figure actuellement pas
00:51:20dans les missions
00:51:21de l'Institut National du Cancer
00:51:23telles que définies par le législateur
00:51:25dans l'article 1415-2
00:51:27du Code de la Santé Publique.
00:51:29Donc, la gouvernance du fonds
00:51:31n'est pas définie,
00:51:32il n'a pas été définie dans cette loi
00:51:33et dans un deuxième temps,
00:51:35il conviendra de déterminer
00:51:36les véhicules législatifs
00:51:37et réglementaires adéquats
00:51:38pour associer tous les partenaires.
00:51:40Donc, avis défavorable
00:51:41pour ces raisons.
00:51:43Merci.
00:51:43Monsieur Lozana.
00:51:46Oui, monsieur le Président,
00:51:48juste une remarque.
00:51:49C'est vrai que c'est quand même
00:51:50un point de fragilité
00:51:51de votre proposition de loi
00:51:54parce que vous parlez
00:51:55non seulement des cancers pédiatriques,
00:51:56on en a beaucoup parlé,
00:51:58mais les maladies rares
00:51:59et les maladies orphelines.
00:52:01Les cancers pédiatriques,
00:52:02si je peux avoir une image,
00:52:04c'est un pays,
00:52:05vraiment,
00:52:05les maladies rares,
00:52:06c'est un continent
00:52:07et on risque un peu
00:52:08de s'y perdre là-dedans.
00:52:09Et d'ailleurs,
00:52:10comment on va flécher
00:52:10les différents flux financiers ?
00:52:15C'est quelque chose
00:52:15de très compliqué
00:52:16parce que les maladies rares,
00:52:17vraiment,
00:52:18c'est énorme.
00:52:19Il y a énormément
00:52:20de maladies rares
00:52:21et donc ça va être
00:52:23une complication
00:52:24que je vois
00:52:25dans votre loi.
00:52:28Oui, bien sûr,
00:52:28si vous voulez,
00:52:29madame la rapporteure.
00:52:29C'est très juste,
00:52:30ses collègues,
00:52:31mais c'est bien pour ça
00:52:31qu'on précise bien
00:52:32que ce sera dans un second temps
00:52:34qu'on va travailler
00:52:34sur ces maladies-là
00:52:35et trouver le véhicule
00:52:36nécessaire pour cela.
00:52:40Très bien,
00:52:40je vais mettre l'amendement
00:52:41en voie
00:52:41avec un avis défavorable
00:52:42de la rapporteure
00:52:43qui est pour,
00:52:44qui est contre.
00:52:46Il est rejeté.
00:52:47L'article 2 maintenant
00:52:48avec un amendement
00:52:50de monsieur Bernard aussi.
00:52:53C'est vous
00:52:54qui le présentez ?
00:52:55Amendement 25.
00:53:00Merci monsieur le président.
00:53:02Je vous ai entendu
00:53:02monsieur Lozana
00:53:03vouloir revoir
00:53:04le niveau de la taxe
00:53:05et madame la rapporteure,
00:53:06vous qui ne vouliez pas
00:53:07un crédit d'impôt
00:53:08ou du moins un entre deux,
00:53:09justement,
00:53:10c'est ce que propose
00:53:10cet amendement.
00:53:11Un mécanisme
00:53:12qui est donc
00:53:13un mécanisme
00:53:13d'incitation puissant.
00:53:14Les laboratoires
00:53:15qui s'engagent concrètement
00:53:16dans la recherche pédiatrique
00:53:17voient leurs contribuces.
00:53:19réduites de moitié.
00:53:20Ce n'est pas une faveur
00:53:21qui est faite à l'industrie,
00:53:22c'est plutôt un levier d'action.
00:53:23Plutôt que de simplement
00:53:24alimenter un fonds
00:53:25par un prélèvement passif,
00:53:26nous créons une incitation
00:53:27directe à l'investissement
00:53:28en recherche
00:53:29et en développement pédiatrique.
00:53:31Les laboratoires ont le choix,
00:53:33soit ils payent
00:53:34cette taxe pleine
00:53:35ou ils investissent
00:53:36pour les enfants
00:53:36et bénéficient
00:53:37d'une réduction.
00:53:41Merci beaucoup
00:53:42madame la rapporteure
00:53:43sur cet amendement.
00:53:44Alors,
00:53:44que fait cet amendement ?
00:53:45Cet amendement,
00:53:46il a pour but
00:53:46de réduire de moitié
00:53:47le taux de la contribution
00:53:48pour les entreprises
00:53:49du médicament
00:53:50qui ont engagé
00:53:50des essais cliniques
00:53:51de phase 2 et 3
00:53:52avec des enfants
00:53:53ou qui ont obtenu
00:53:54une autorisation de mise
00:53:55sur le marché
00:53:55comportant une indication
00:53:57thérapeutique pédiatrique
00:53:58en oncologie
00:53:59ou pour une maladie rare.
00:54:00Chers collègues,
00:54:01comme j'ai déjà eu l'occasion
00:54:02de l'exprimer,
00:54:03je ne suis pas favorable
00:54:04à la conditionnalité
00:54:05de la contribution.
00:54:06C'est un facteur
00:54:07de lourdeur administratif
00:54:08qui nuirait
00:54:09à l'efficacité
00:54:10du dispositif.
00:54:11En outre,
00:54:12je ne vois pas précisément
00:54:13quelles seraient
00:54:13les entreprises visées.
00:54:15Les grands groupes pharmaceutiques
00:54:16n'investissent pas
00:54:17dans les essais
00:54:18phase 2 et 3
00:54:18en recherche pédiatrique
00:54:20car encore une fois,
00:54:21aujourd'hui,
00:54:22ils ne sont pas
00:54:23sur ce créneau-là.
00:54:24Je vais en rester là.
00:54:26Ces essais sont généralement
00:54:27réalisés par des start-up,
00:54:28je l'ai dit,
00:54:29qui ne génèrent pas
00:54:30de chiffre d'affaires
00:54:30et ne bénéficieront donc pas
00:54:32de votre réduction
00:54:33de contribution.
00:54:35En outre,
00:54:35ça aurait un effet
00:54:36désincitatif
00:54:37pour mener des essais
00:54:38de phase 1.
00:54:39Ça créerait un déséquilibre
00:54:40entre les phases du projet
00:54:41alors même que nous souhaitons
00:54:43pérenniser l'ensemble
00:54:44de la chaîne d'innovation.
00:54:46Ça crée pour moi
00:54:47une rupture d'égalité
00:54:48entre les entreprises
00:54:49et les types de recherche
00:54:50donc à vie défavorable.
00:54:51Monsieur Bernard,
00:54:52vous voulez y reprendre la parole ?
00:54:55Allez-y.
00:54:56Oui, merci Monsieur le Président.
00:54:57Madame la rapporteure,
00:54:58vous dites que ça pourrait avoir
00:54:59un effet désincitatif
00:55:00pour la phase 1.
00:55:02Mais justement,
00:55:02finalement,
00:55:03cet amendement
00:55:04pourrait permettre déjà
00:55:05de 1 à ces entreprises
00:55:06pharmaceutiques
00:55:07de faire des essais cliniques
00:55:09et si jamais
00:55:10ils arrivent en phase 1
00:55:12et en phase 2,
00:55:13ça va justement
00:55:14les inciter
00:55:15à aller en phase 2 et 3.
00:55:17Pardon,
00:55:17ça va les inciter
00:55:18à aller en phase 1.
00:55:19Donc je pense que justement
00:55:20l'amendement
00:55:20aura l'effet totalement inverse
00:55:23et incitera les entreprises
00:55:25à investir
00:55:26pour justement bénéficier
00:55:27de ce crédit d'impôt
00:55:29ou du moins
00:55:30cette réduction
00:55:31de taxes.
00:55:34Mon cher collègue,
00:55:35nous n'avons pas
00:55:35la même vision
00:55:36de l'incitatif.
00:55:39Très bien,
00:55:39je vais mettre
00:55:40l'amendement aux voix
00:55:40sur ce constat
00:55:41sur ce constat implacable.
00:55:46Je vais mettre
00:55:47votre amendement aux voix
00:55:48qui est pour
00:55:48qui est contre
00:55:50il est rejeté.
00:55:52Alors,
00:55:53en discussion commune,
00:55:53nous avons d'abord
00:55:54des amendements identiques.
00:55:55Le premier présenté
00:55:56par Mme Bélois-Saché-Réfi.
00:55:58Merci M. le Président.
00:56:01Bénéfices de plus en plus élevés,
00:56:03dividendes records,
00:56:04actionnettes
00:56:04qui s'embêtent plein les poches
00:56:05sur la santé des gens,
00:56:06l'industrie pharmaceutique
00:56:08en somme
00:56:08se portent bien.
00:56:10Celui-ci,
00:56:10le secteur
00:56:11qui a capté
00:56:11le plus de crédits
00:56:12impôts recherche
00:56:13par exemple.
00:56:14Alors,
00:56:15on trouve
00:56:16que la contribution
00:56:17à 0,15%
00:56:18prévue
00:56:19dans cette proposition de loi
00:56:20ait un bon début
00:56:21mais ne va pas assez loin.
00:56:23Donc,
00:56:23avec cet amendement,
00:56:24on propose
00:56:25de doubler ce taux.
00:56:27Cela permet
00:56:27d'assurer
00:56:28que la recherche fondamentale
00:56:29et clinique
00:56:30aille jusqu'au bout,
00:56:31c'est-à-dire
00:56:31lutter contre
00:56:32les cancers pédiatriques
00:56:33et les maladies rares
00:56:34infantiles
00:56:35pour faire en sorte
00:56:37que les moyens
00:56:37qui soient allués
00:56:38qui sont toujours insuffisants
00:56:40et qui créent un retard
00:56:42et qui font en sorte
00:56:43qu'on a un défi,
00:56:44enfin,
00:56:45un difficile
00:56:45qu'on n'y arrive pas
00:56:48en somme,
00:56:49pardon.
00:56:50Donc,
00:56:50par cet amendement,
00:56:51la somme allouée
00:56:52sera portée
00:56:52à 140 millions d'euros,
00:56:55ce qui permettrait
00:56:55de soutenir durablement
00:56:56les efforts en la matière
00:56:58sans que cela menace
00:56:59l'industrie pharmaceutique
00:57:00dont le chiffre d'affaires
00:57:02s'élève
00:57:02à plus de 73 milliards d'euros.
00:57:04Merci.
00:57:10M. Biteau,
00:57:12à un moment identique,
00:57:14il est défendu.
00:57:15Oui, oui, non, non,
00:57:16je vais le défendre.
00:57:18Allez-y, allez-y.
00:57:19On est d'accord
00:57:20qu'on a des bénéfices
00:57:23dans ces industries
00:57:24qui sont absolument colossaux
00:57:26et qu'on peut imaginer
00:57:29que sur les profits,
00:57:30on puisse leur demander
00:57:33de contribuer
00:57:34à un montant
00:57:36beaucoup plus élevé
00:57:37sur la recherche
00:57:39d'une recherche
00:57:40qui est la grande orpheline
00:57:42de la recherche,
00:57:43c'est-à-dire qu'il y a
00:57:43de la recherche
00:57:43sur le cancer
00:57:44et je vais être cynique
00:57:45comme ils le sont eux,
00:57:47on mobilise des moyens
00:57:48énormes
00:57:49sur des cancers
00:57:50qu'ils appellent
00:57:51rentables
00:57:52et je le mets bien
00:57:52entre guillemets
00:57:53alors que le cancer pédiatrique
00:57:54n'est pas considéré
00:57:55comme tel
00:57:56et donc on a
00:57:57un déficit de recherche
00:57:58et ce serait à la puissance publique
00:58:00de pallier à ça
00:58:01alors que les causes
00:58:03de ces cancers pédiatriques
00:58:04sont très souvent environnementaux
00:58:05et donc la conséquence
00:58:07des molécules
00:58:08qu'ils développent
00:58:09et qui mettent en difficulté
00:58:11la qualité de l'air,
00:58:13la qualité de l'eau
00:58:14et la nourriture
00:58:15qu'on met dans nos assiettes.
00:58:16Donc moi je ne vois pas
00:58:17où est la difficulté
00:58:19à essayer
00:58:20dans un principe
00:58:21pollueur-payeur
00:58:22encore une fois
00:58:23à exiger
00:58:24que ces firmes
00:58:25qui font beaucoup de profit
00:58:26puissent alimenter
00:58:27la recherche
00:58:28pour protéger
00:58:29la santé de nos enfants.
00:58:30C'est la raison
00:58:31de notre volonté
00:58:33dans cet amendement.
00:58:35Très bien.
00:58:36Alors dans la discussion commune
00:58:37il y a deux amendements
00:58:37de M. Lozana.
00:58:39Oui M. le Président
00:58:40je défendrai les deux
00:58:41en même temps.
00:58:43En fait
00:58:43c'est l'inverse
00:58:44de ce qui vient d'être dit.
00:58:45Moi je veux baisser
00:58:46un petit peu la contribution
00:58:48non pas pour faire plaisir
00:58:49à l'industrie pharmaceutique
00:58:50mais c'est ce que je défends
00:58:51dans l'article 10
00:58:52c'est-à-dire que nous avons
00:58:53une industrie pharmaceutique
00:58:55purement nationale
00:58:56qui est très fragile
00:58:57et fait de petits
00:58:58entre guillemets
00:58:59laboratoires pharmaceutiques
00:59:01et il n'y a pas que
00:59:02des très grands
00:59:03laboratoires pharmaceutiques
00:59:04ça ce sont les américains
00:59:06nous avons à défendre
00:59:07une industrie française
00:59:08et donc
00:59:09qui est souvent en difficulté
00:59:10parce qu'elle a
00:59:11des médicaments matures
00:59:12et des médicaments
00:59:14qui rapportent
00:59:15assez peu
00:59:16mais ils contribuent
00:59:17à l'emploi local
00:59:18donc moi je veux
00:59:19je pense qu'on peut
00:59:20baisser cette contribution
00:59:21donc j'ai fait deux propositions
00:59:22une à 0,05
00:59:23et une autre à 0,10
00:59:25merci
00:59:26alors sur ces quatre amendements
00:59:28madame la rapporteure
00:59:29alors sur les deux premiers
00:59:30de nos collègues
00:59:31de LFI
00:59:33qui visent à augmenter
00:59:35la taxe à 0,3
00:59:36je comprends parfaitement
00:59:38ce souci de financement pérenne
00:59:39et je vous en remercie
00:59:41on est tous conscients
00:59:43des besoins
00:59:44de ce financement
00:59:46mais néanmoins
00:59:47les entreprises du médicament
00:59:49participent déjà
00:59:50significativement
00:59:51au financement
00:59:52global
00:59:53avec au moins
00:59:55cinq taxes sectorielles
00:59:56qui s'ajoutent
00:59:57au dispositif
00:59:57de droit commun
00:59:58et au mécanisme
00:59:59de la clause de sauvegarde
01:00:00qui permet de moduler
01:00:01les remboursements
01:00:02de certains médicaments
01:00:03particulièrement coûteux
01:00:04par l'assurance maladie
01:00:06pour mémoire
01:00:07il existe
01:00:08une contribution
01:00:09sur le chiffre d'affaires
01:00:10et une contribution additionnelle
01:00:11des entreprises du médicament
01:00:13dans le rendement
01:00:13ensemble
01:00:14est de 590 millions
01:00:16d'euros par an
01:00:17il existe
01:00:18une contribution
01:00:19sur la promotion
01:00:20des médicaments
01:00:21dont le rendement
01:00:21est d'environ
01:00:2270 millions d'euros par an
01:00:23une contribution
01:00:25due par les laboratoires
01:00:26et les grossistes
01:00:26répartiteurs
01:00:27sur les ventes
01:00:28en gros
01:00:28aux officines pharmaceutiques
01:00:29dont le rendement
01:00:30est de 270 millions d'euros
01:00:32enfin
01:00:33les droits d'enregistrement
01:00:34perçus au profit
01:00:35de la caisse nationale
01:00:36d'assurance maladie
01:00:38et la taxe annuelle
01:00:40due par les laboratoires
01:00:41de biologie médicale
01:00:42dont le rendement
01:00:42ensemble
01:00:43est de 70 millions
01:00:45d'euros par an
01:00:45donc je pense pas
01:00:47qu'il soit opportun
01:00:48dans ce contexte
01:00:49de doubler le taux
01:00:50de la contribution proposée
01:00:51qui après échange
01:00:53avec l'ensemble
01:00:54des partenaires
01:00:54constitué
01:00:55un point d'équilibre
01:00:56donc ce sera
01:00:57un avis défavorable
01:00:58sur ces deux premiers
01:00:59amendements
01:01:00à savoir le S4
01:01:01et le S16
01:01:01monsieur le président
01:01:02ensuite sur les amendements
01:01:05de monsieur Lozana
01:01:06qui sont comme il l'a indiqué
01:01:08qui vont dans le sens contraire
01:01:10puisqu'il s'agit
01:01:11pour le premier
01:01:12d'abaisser le taux
01:01:13à 0.05
01:01:14et le second
01:01:15qui est un amendement
01:01:16de repli
01:01:16à 0.1
01:01:18mon cher collègue
01:01:19je connais votre engagement
01:01:20nous avons pu
01:01:20beaucoup échanger
01:01:21sur ce sujet
01:01:22pour la question
01:01:23du soutien
01:01:24à la recherche pédiatrique
01:01:25et je comprends
01:01:26votre préoccupation
01:01:27qui concerne
01:01:29la fixation
01:01:29du taux
01:01:30de cette contribution
01:01:30pour qu'elle reste
01:01:32soutenable
01:01:33incitatif
01:01:34et donc efficace
01:01:35et pérenne
01:01:35votre amendement
01:01:37par contre
01:01:38le premier
01:01:39le S12
01:01:39viderait toutefois
01:01:40de son contenu
01:01:41la portée du dispositif
01:01:43ce taux ne permettrait pas
01:01:44de financer
01:01:45de manière significative
01:01:46la recherche pédiatrique
01:01:47toutefois
01:01:48à titre de repli
01:01:49je suis prête
01:01:50à émettre un avis favorable
01:01:51sur l'amendement suivant
01:01:52qui fixe à 0.1
01:01:53le taux de la contribution
01:01:54donc en résumé
01:01:55ce sera avis défavorable
01:01:57pour le premier amendement S12
01:01:59et avis favorable
01:02:00sur le S13
01:02:02très bien
01:02:05alors je vais
01:02:06pardon
01:02:06il y a des demandes
01:02:07de prise de parole
01:02:08des rebonds
01:02:08monsieur Bito d'abord
01:02:09et monsieur Turcou
01:02:10ensuite
01:02:10je vous donne le micro
01:02:13pardon
01:02:13allez-y
01:02:14oui merci monsieur le président
01:02:16je comprends
01:02:17le développement
01:02:18de la rapporteure
01:02:19notre collègue
01:02:21Marie Recal
01:02:21l'objectif
01:02:23de cet amendement
01:02:24je tiens à le préciser
01:02:25c'était quand même
01:02:26dans une approche globale
01:02:27de faire le constat
01:02:27que beaucoup de firmes
01:02:29pharmaceutiques
01:02:30qui sont concernées
01:02:31par cet amendement
01:02:31sont aussi
01:02:33productrices de poisons
01:02:34qui sont à l'origine
01:02:36de cancers
01:02:36et de cancers pédiatriques
01:02:38moi j'ai
01:02:39le premier malade professionnel
01:02:40agriculteur mort en France
01:02:42était un très bon copain
01:02:43d'enfance à moi
01:02:43et ce qu'il racontait
01:02:46quelques mois avant son décès
01:02:48c'est que les poches
01:02:49de médicaments
01:02:51qu'il recevait
01:02:51pour soigner son cancer
01:02:53portaient le même logo
01:02:54que les produits
01:02:55qu'il utilisait
01:02:56qui ont provoqué son cancer
01:02:58et donc c'est ça
01:02:59le sens de cet amendement
01:03:00c'est de dire
01:03:01à un moment donné
01:03:02ces entreprises
01:03:03dans une approche globale
01:03:05ne sont pas que producteurs
01:03:06de médicaments
01:03:06ils sont aussi
01:03:07pour certaines d'entre elles
01:03:09à l'origine du problème
01:03:10et que donc
01:03:11il ne faudrait pas
01:03:12avoir de scrupules
01:03:14à imaginer
01:03:15qu'ils participent
01:03:16à la recherche
01:03:17pour d'une part
01:03:19identifier les causes
01:03:20de ces cancers
01:03:20et d'autre part
01:03:21mieux les soigner
01:03:22et peut-être
01:03:23trouver les réponses
01:03:24pour éviter qu'ils arrivent
01:03:25et qu'ils se produisent
01:03:26chez nos concitoyens
01:03:28donc voilà
01:03:28c'est le sens de cet amendement
01:03:29alors il est sûrement pas parfait
01:03:30parce qu'effectivement
01:03:31il y a des firmes pharmaceutiques
01:03:32qui ne sont pas eux-mêmes
01:03:34producteurs de molécules
01:03:35de molécules dangereuses
01:03:37mais n'empêche que la cible
01:03:39c'était cela
01:03:39et je voulais le préciser
01:03:40dans ce rebond
01:03:41Merci
01:03:42Nicolas Turquois
01:03:43Oui merci
01:03:45Monsieur le Président
01:03:46bon d'abord
01:03:47rappelez
01:03:49qu'on n'est pas favorable
01:03:50à une contribution
01:03:51supplémentaire
01:03:52pour financer ça
01:03:54il faut sûrement
01:03:55un moyen
01:03:56un vecteur
01:03:57pour comment
01:03:59dans le cadre
01:03:59des maladies rares
01:04:00des cancers rares
01:04:01il y ait
01:04:02une action spécifique
01:04:04sur les cancers
01:04:06pédiatriques
01:04:06les maladies rares
01:04:07pédiatriques
01:04:08parce que
01:04:09c'est un modèle
01:04:10qui est compliqué
01:04:11et ça passe sûrement
01:04:13par des questions
01:04:14réglementaires
01:04:15les dossiers
01:04:16les accès précoces
01:04:17sont parfois
01:04:18difficiles
01:04:19à obtenir
01:04:20dans des situations
01:04:20particulières
01:04:21donc nous on préfère
01:04:23cet axe
01:04:23l'objet porté
01:04:24par la rapporteure
01:04:25est totalement justifié
01:04:27mais pas la méthode
01:04:28et puis je voudrais
01:04:29surtout réagir
01:04:30par la première expression
01:04:31de notre collègue
01:04:32Monsieur Biteau
01:04:33qui a mis
01:04:33tout l'écosystème
01:04:35de la pharmacie
01:04:37dans cette
01:04:39cette
01:04:39cette vindict
01:04:41par rapport
01:04:42à des comportements
01:04:43qui seraient peut-être
01:04:44pas adaptés
01:04:45ici ou là
01:04:46il ne faut pas
01:04:48s'étonner
01:04:48après que la recherche
01:04:49se détourne de la France
01:04:50c'est
01:04:51un des propos
01:04:52qui sont aussi
01:04:53qui sont aussi
01:04:55réducteurs
01:04:56ils sont inacceptables
01:04:57et donc
01:04:58il faut
01:04:58il faut le dire
01:04:59et s'il y a des produits
01:05:01à faire disparaître
01:05:02il faut les faire disparaître
01:05:03mais d'opposer
01:05:04le cancer pédiatrique
01:05:05avec la lutte
01:05:06contre les phytos
01:05:07c'est juste
01:05:08inacceptable
01:05:09alors attendez
01:05:11s'il vous plaît
01:05:12s'il vous plaît
01:05:13si on peut écouter
01:05:14les orateurs
01:05:15ce serait vraiment très bien
01:05:16et ça éviterait
01:05:17effectivement les brouhards
01:05:18alors monsieur Lozana
01:05:19d'abord
01:05:19et Jean-François Rousset
01:05:20ensuite
01:05:20c'est bon
01:05:25oui c'est bon
01:05:26c'est bon monsieur le président
01:05:27très rapidement
01:05:28alors d'abord je soutiens
01:05:29un peu ce qu'a dit
01:05:30notre confrère turquois
01:05:31et deuxième chose
01:05:32je voudrais dire
01:05:33qu'une contribution
01:05:34trop élevée
01:05:35peut effaroucher
01:05:37les laboratoires
01:05:37je m'explique
01:05:38il y a déjà quand même
01:05:39des laboratoires vertueux
01:05:40qui sont engagés
01:05:41à travers des fondations
01:05:43à travers des liens
01:05:43avec des associations
01:05:44et j'en connais
01:05:45dans la recherche pédiatrique
01:05:47parce qu'ils savent aussi
01:05:49que d'abord
01:05:51c'est un affichage
01:05:53aussi pour eux
01:05:54mais que de faire progresser
01:05:55cette recherche là
01:05:56peut les amener
01:05:57à autre chose
01:05:58et ils sont en lien
01:05:58avec des associations
01:05:59souvent qui font
01:06:00un travail formidable
01:06:01donc il ne faut pas
01:06:02tuer cet engagement
01:06:03des laboratoires
01:06:04qui sont déjà
01:06:04sur cette recherche là
01:06:06merci beaucoup
01:06:09monsieur Rousset
01:06:10oui je prends la parole
01:06:12pour dire qu'il faut
01:06:13sortir des caricatures
01:06:14quand on parle de recherche
01:06:15et de recherche fondamentale
01:06:16il y a un exemple
01:06:17qui va vous parler
01:06:18la recherche sur l'atome
01:06:20a conduit
01:06:21à la bombe atomique
01:06:22etc
01:06:22mais à la radiothérapie
01:06:24qui permet de traiter
01:06:25des cancers du sein
01:06:26des cancers de la prostate
01:06:26donc au départ
01:06:28on ne peut pas dire
01:06:29si une recherche
01:06:29va être dans un bon sens
01:06:31ou dans un mauvais sens
01:06:31acceptons que la recherche
01:06:33ait des échecs
01:06:34mais aussi des bénéfices
01:06:36et surtout
01:06:36prenons un petit peu
01:06:38de hauteur
01:06:38par rapport à ça
01:06:39merci
01:06:40oui oui je vois ça
01:06:41merci beaucoup
01:06:43Yannick Teder
01:06:44oui merci président
01:06:46je voulais rebondir
01:06:48sur les propos
01:06:49de Jean-François Rousset
01:06:51et de monsieur Lozana
01:06:52je crois
01:06:53que le sujet
01:06:54est suffisamment grave
01:06:56je pense qu'on est bien
01:06:57dans le cadre
01:06:58des maladies rares
01:06:59ça touche
01:06:59une famille sur 20
01:07:01avec cette spécificité
01:07:02des cancers pédiatriques
01:07:03à près de 500 décès par an
01:07:05donc je crois
01:07:06qu'il faut faire attention
01:07:07aux propos
01:07:07qu'on peut tenir ici
01:07:08parce que je crois
01:07:09qu'on lutte tous
01:07:10collectivement
01:07:10contre la défiance
01:07:12et la confiance
01:07:13vis-à-vis de la science
01:07:15et je crois
01:07:15qu'il faut faire attention
01:07:16parce que ces propos
01:07:17sortis de leur contexte
01:07:19peuvent vraiment
01:07:21créer de la méfiance
01:07:22on a vu que
01:07:23beaucoup de médecines parallèles
01:07:24se développaient
01:07:25et je crois
01:07:26qu'il faut au contraire
01:07:27conforter les parents
01:07:29les aider
01:07:30en disant que
01:07:31la recherche
01:07:32peut les accompagner
01:07:33que ça peut sauver des vies
01:07:34c'est pour ça
01:07:35que moi je salue
01:07:36cette proposition de loi
01:07:37qu'il va falloir
01:07:38effectivement retravailler
01:07:40et je crois
01:07:41que ce qui va permettre
01:07:42de donner
01:07:43effectivement
01:07:44de la certitude
01:07:45à cette proposition de loi
01:07:47c'est bien sa gouvernance
01:07:48et le comité scientifique
01:07:49qui donnera
01:07:50effectivement le sens
01:07:51ce sera le sens
01:07:52de l'amendement
01:07:53que je déposerai
01:07:54en assemblée
01:07:55pour que
01:07:56effectivement
01:07:57c'est le comité scientifique
01:07:58qui définira
01:07:59effectivement
01:08:00le côté robuste
01:08:02des essais cliniques
01:08:03de la proposition
01:08:04avec les experts
01:08:06l'Inca
01:08:07les associations
01:08:09de patients
01:08:10mais je crois
01:08:10que nous avons
01:08:11un message collectif
01:08:12nous sommes des élus
01:08:13de la république
01:08:13nous devons
01:08:14faire attention
01:08:15à nos propos
01:08:16ces propos
01:08:17nous engagent
01:08:18ils sont
01:08:19beaucoup repris
01:08:20par les médias
01:08:21les familles
01:08:22cherchent
01:08:23quand vous êtes
01:08:23confrontés
01:08:24à un tel fléau
01:08:25que le cancer
01:08:26d'un enfant
01:08:26et il faut
01:08:27au contraire
01:08:27avoir confiance
01:08:30en la science
01:08:31et je crois
01:08:31qu'il faut lutter
01:08:32au contraire
01:08:32contre les fausses nouvelles
01:08:34les fake news
01:08:35et nous devons tous porter
01:08:36quelle que soit
01:08:37notre opinion politique
01:08:38parce qu'une société
01:08:40qui ne croit plus
01:08:41en la recherche
01:08:41et en la science
01:08:42n'est pas une société
01:08:43qui va aller
01:08:44vers de l'avant
01:08:45Merci beaucoup
01:08:47Monsieur Henrique Davy
01:08:48Je partage avec Yannick
01:08:50le fait que
01:08:51la science est importante
01:08:52et il n'y a aucun doute
01:08:53là-dessus
01:08:54je ne pense pas
01:08:54que c'était les propos
01:08:55de mon collègue
01:08:55Benoît Biteau
01:08:56juste
01:08:57première chose
01:08:58d'abord
01:08:58c'est bien de soigner
01:08:59les cancers pédiatriques
01:09:00mais c'est aussi mieux
01:09:00de les prévenir
01:09:01et on a un souci
01:09:02si on a autant
01:09:03de cancers
01:09:03et d'autres types
01:09:04de maladies
01:09:05c'est parce qu'on a eu
01:09:06une industrie
01:09:07de la chimie
01:09:07notamment
01:09:08qui a empoisonné
01:09:09l'air
01:09:10la terre
01:09:11et les sols
01:09:12et ça on le sait
01:09:13et donc ce que vous disiez
01:09:14Benoît
01:09:15c'est que
01:09:15c'est les mêmes industries
01:09:16et c'est normal
01:09:17c'est l'évolution
01:09:18de la science
01:09:19Yannick
01:09:20et très sincèrement
01:09:21c'est parce que
01:09:22c'est la science chimique
01:09:23qui a produit ces produits
01:09:25et les mêmes groupes
01:09:26se sont devenus
01:09:27ensuite des groupes
01:09:27pharmaceutiques
01:09:28mais pas tous
01:09:30et il y a une histoire
01:09:30mais je peux vous reprendre
01:09:31les groupes les uns après les autres
01:09:32et vous verrez
01:09:33c'est quelque chose
01:09:34que je connais assez bien
01:09:34mais c'est pas grave
01:09:36c'est l'avis des groupes
01:09:38et c'est pas parce qu'ils ont produit
01:09:39des poisons avant
01:09:40qu'ils ne peuvent pas produire
01:09:41des très bons médicaments aujourd'hui
01:09:42ça on est bien d'accord
01:09:43mais c'est pas anormal
01:09:45de se dire que la richesse
01:09:46qu'ils ont accumulée
01:09:46on puisse un petit peu
01:09:47la ponctionner
01:09:48puisqu'ils l'ont accumulée
01:09:49en produisant les poisons
01:09:50c'est juste ce qu'il a dit
01:09:51bon par ailleurs
01:09:52et je le redis
01:09:53je pense qu'on peut augmenter
01:09:54ces taxes
01:09:55sur les grandes entreprises
01:09:56pharmaceutiques
01:09:57parce qu'elles font énormément
01:09:58de profits
01:09:59ça atteint
01:10:00je vous l'ai rappelé
01:10:01plus de 373 milliards
01:10:03versés en dividendes
01:10:04à leurs actionnaires
01:10:04à l'échelle internationale
01:10:06ce quoi l'équivalent
01:10:06de leur R&D
01:10:08c'est un chiffre
01:10:09que je vais vous rappeler
01:10:10en permanence
01:10:11pendant ce PLFSS
01:10:11et pendant l'examen
01:10:12de cette proposition loi
01:10:13et donc c'est normal
01:10:14de taxer un peu plus
01:10:15leur chiffre d'affaires
01:10:16mais après je suis d'accord
01:10:17avec Yannick
01:10:18l'important c'est qu'ensuite
01:10:19cet argent soit géré
01:10:20collectivement par les scientifiques
01:10:22et pour essayer
01:10:23de faire en sorte que
01:10:24en fait l'argent
01:10:26soit utilisé de manière
01:10:27voilà
01:10:27le mieux
01:10:28et pour faire avancer
01:10:29la science
01:10:29et là on est tous
01:10:30et toutes d'accord
01:10:30je crois
01:10:31très bien
01:10:33merci beaucoup
01:10:34merci à tous les orateurs
01:10:35pour ce débat
01:10:37je vais tout de suite
01:10:38mettre les
01:10:38vous voulez dire un mot
01:10:39non c'est bon
01:10:40je vais tout de suite
01:10:41mettre aux voix
01:10:42les amendements
01:10:43donc les amendements
01:10:44identiques
01:10:44le 4 et le 16
01:10:46ont reçu un avis
01:10:46défavorable de la rapporteure
01:10:48qui est pour
01:10:48qui est contre
01:10:51ils sont rejetés
01:10:52l'amendement 12
01:10:54qui a reçu un avis
01:10:55défavorable du rap
01:10:56oui c'est ça
01:10:57de la rapporteure
01:10:58qui est pour
01:11:00qui est contre
01:11:02il est rejeté
01:11:03et par contre
01:11:04l'amendement 13
01:11:04qui a reçu un avis
01:11:05favorable
01:11:06de la rapporteure
01:11:07qui est pour
01:11:08qui est contre
01:11:09il est adopté
01:11:11merci
01:11:12ensuite nous avons
01:11:14l'amendement 23
01:11:15madame loire
01:11:16merci monsieur le président
01:11:18l'article prévoit
01:11:19d'exclure de la contribution
01:11:21les médicaments
01:11:22dits orphelins
01:11:22l'intention est claire
01:11:24protéger les traitements
01:11:26destinés aux maladies rares
01:11:27c'est dès que l'on regarde
01:11:29de près
01:11:29la réalité du statut
01:11:31une incohérence
01:11:32apparaît pour l'objectif
01:11:33de cette proposition de loi
01:11:34en effet
01:11:35le statut orphelin
01:11:37n'est pas un statut
01:11:37pédiatrique
01:11:38c'est un statut
01:11:39administratif
01:11:40il dépend d'un dossier
01:11:42déposé par le laboratoire
01:11:44d'un seuil de prévalence
01:11:45parfois même
01:11:46de considération économique
01:11:47mais il ne dit absolument
01:11:49rien de l'usage réel
01:11:50du médicament
01:11:51chez l'enfant
01:11:52et l'agence européenne
01:11:53du médicament
01:11:54le rappelle régulièrement
01:11:55dans ses analyses
01:11:56on voit alors apparaître
01:11:58des situations
01:11:59difficiles à justifier
01:12:00plusieurs immunothérapies
01:12:02utilisées chez l'enfant
01:12:04ne disposent que
01:12:05d'une autorisation
01:12:06de mise sur le marché
01:12:06pour l'adulte
01:12:07elles sont pourtant
01:12:08prescrites
01:12:09pour les cancers
01:12:10pédiatriques
01:12:10très graves
01:12:11mais ne sont pas
01:12:12classées orphelines
01:12:13faute de demande
01:12:14du laboratoire
01:12:15à l'inverse
01:12:16certains médicaments
01:12:17orphelins
01:12:18ne concernent
01:12:19que les patients
01:12:20adultes
01:12:20et seraient pourtant
01:12:21totalement exonérés
01:12:22de la contribution
01:12:23cela pose donc
01:12:25une question simple
01:12:26ce critère
01:12:27reflète-t-il réellement
01:12:28les besoins pédiatriques
01:12:29exonérons-nous
01:12:30les bons médicaments
01:12:31est-il juste
01:12:32de taxer les traitements
01:12:33effectivement utilisés
01:12:34chez l'enfant
01:12:35tout en exonérant
01:12:36les produits très rentables
01:12:37qui ne les concernent pas
01:12:38je crois que nous devons
01:12:40répondre par la logique
01:12:41par la justice
01:12:42et surtout par la fidélité
01:12:44à l'objectif
01:12:45central de cette proposition
01:12:47de loi
01:12:47financer l'innovation
01:12:49thérapeutique
01:12:50pour les enfants
01:12:50je vous remercie
01:12:51merci beaucoup
01:12:52madame la rapporteure
01:12:53sur cet amendement
01:12:55oui ma chère collègue
01:12:57cette exclusion
01:12:57elle a un fondement
01:12:58qui n'est pas
01:12:59qu'administratif
01:13:00les médicaments orphelins
01:13:01que vous souhaiterez
01:13:02intégrer sont déjà
01:13:03des médicaments
01:13:04à la frontière
01:13:04de la non-rentabilité
01:13:05elle est taxée
01:13:06spécifiquement
01:13:07et contre-productif
01:13:08et incohérent
01:13:09avec l'objectif
01:13:10poursuivi
01:13:10par la proposition
01:13:11de loi
01:13:12depuis l'adoption
01:13:13du règlement européen
01:13:14sur les médicaments
01:13:15orphelins
01:13:15en 2000
01:13:16on observe
01:13:17une forte hausse
01:13:18des autorisations
01:13:19de mire sur le marché
01:13:20des médicaments
01:13:20pour maladies rares
01:13:22les orphelins
01:13:23représentant désormais
01:13:24une part significative
01:13:25des nouvelles substances
01:13:26actives
01:13:27approuvées en Europe
01:13:28votre amendement
01:13:29constituerait donc
01:13:30à mes yeux
01:13:31une anti-incitation
01:13:32fiscale
01:13:33donc la France
01:13:34a d'ores et déjà
01:13:35exclu les médicaments
01:13:35orphelins
01:13:36de l'assiette
01:13:36de la taxe
01:13:37sur le chiffre
01:13:37d'affaires
01:13:37des entreprises
01:13:38du médicament
01:13:39ainsi que
01:13:40de la clause
01:13:41de sauvegarde
01:13:41donc par cohérence
01:13:42avec les dispositifs
01:13:43existants
01:13:44la nouvelle contribution
01:13:45reprend la même assiette
01:13:46c'est donc un avis
01:13:47défavorable
01:13:47Monsieur le Président
01:13:48très bien
01:13:49merci
01:13:49je vais mettre
01:13:50l'amendement
01:13:51en voix
01:13:51avec un avis
01:13:51défavorable
01:13:52qui est pour
01:13:52qui est contre
01:13:54il est rejeté
01:13:55nous avons ensuite
01:13:56un amendement
01:13:57Monsieur Lozala
01:13:58numéro 14
01:14:00oui Monsieur le Président
01:14:03rapidement
01:14:03c'est toujours
01:14:04dans un souci
01:14:05de souveraineté
01:14:06pour protéger
01:14:07les petites industries
01:14:09françaises
01:14:10cet amendement
01:14:11demande
01:14:11à ce que
01:14:12les entreprises
01:14:14qui font
01:14:15plus de 50%
01:14:16de la production
01:14:17de médicaments
01:14:18réalisés en France
01:14:19ou dans un autre
01:14:20état membre
01:14:20de l'Union Européenne
01:14:21seraient exonérées
01:14:23de la contribution
01:14:23je pense que ça
01:14:24la baissera un peu
01:14:25mais pas de manière
01:14:26très importante
01:14:27Madame la rapporteure
01:14:30oui chers collègues
01:14:31je comprends votre souhait
01:14:32et on partage
01:14:33l'objectif de souveraineté
01:14:34vous le savez
01:14:35mais toutefois
01:14:35ce type de mesure
01:14:36n'est jamais décisive
01:14:37pour inciter
01:14:38à maintenir une activité
01:14:39la contribution
01:14:40présente un taux
01:14:41inférieur à 1%
01:14:42du chiffre d'affaires
01:14:43et je doute
01:14:43que les entreprises visées
01:14:44les grands groupes
01:14:45industriels en l'occurrence
01:14:46soient par ce biais
01:14:47incité efficacement
01:14:49à ne pas délocaliser
01:14:50en revanche
01:14:51vous pouvez contribuer
01:14:53ce n'est pas certain
01:14:53à créer un effet d'aubaine
01:14:56pour des entreprises
01:14:56de taille intermédiaire
01:14:58ou des sous-traitants
01:14:58de ces grands groupes
01:15:00qui constituent précisément
01:15:01les entreprises
01:15:01que nous souhaitons voir
01:15:03davantage contribuer
01:15:04au financement
01:15:04de la recherche pédatrique
01:15:05il y a un vrai risque
01:15:07donc à vider
01:15:07la contribution
01:15:09de son contenu
01:15:10donc je mettrai
01:15:12un avis défavorable
01:15:14Monsieur le Président
01:15:14Merci beaucoup
01:15:15Je vais mettre au voie
01:15:20donc l'amendement
01:15:20avec un avis défavorable
01:15:21de la rapporteure
01:15:22qui est pour
01:15:22qui est contre
01:15:24il est rejeté
01:15:28Madame Loire
01:15:29le 17
01:15:29Ah vous n'avez pas
01:15:35le micro
01:15:36pardon
01:15:37voilà
01:15:39Merci Monsieur le Président
01:15:41Cet amendement
01:15:42vise à rendre
01:15:43la contribution
01:15:44prévue
01:15:45à l'article 2
01:15:46plus juste
01:15:47Attends
01:15:48excusez-moi Madame Loire
01:15:49est-ce qu'on peut
01:15:49refaire moins de bruit
01:15:51écouter l'oratrice
01:15:52il y a beaucoup de bruit
01:15:53Merci beaucoup
01:15:54Merci Monsieur le Président
01:15:55Cet amendement
01:15:56vise à rendre
01:15:57la contribution
01:15:58prévue à l'article 2
01:15:59plus juste
01:16:00plus cohérent
01:16:01et surtout
01:16:01plus incitatif
01:16:02Aujourd'hui
01:16:03les entreprises
01:16:04pharmaceutiques
01:16:05n'ont que très peu
01:16:06d'incitation économique
01:16:07à investir
01:16:09dans la recherche
01:16:09pédiatrique
01:16:10notamment dans
01:16:11les cancers
01:16:12et maladies
01:16:12rares de l'enfant
01:16:14Or
01:16:15taxer au même niveau
01:16:16celles qui n'engagent
01:16:18aucun effort
01:16:18et celles qui investissent
01:16:19réellement dans un plan
01:16:20d'investigation pédiatrique
01:16:22où les essais cliniques
01:16:24revient à créer
01:16:25un dispositif
01:16:26déséquilibré
01:16:27et finalement
01:16:27contre-productif
01:16:29En prévoyant
01:16:30une diminution
01:16:31de 50%
01:16:32pour les entreprises
01:16:33dépassant un seuil
01:16:34significatif
01:16:34d'investissement
01:16:35en recherche
01:16:36et développement pédiatrique
01:16:37nous réintroduisons
01:16:39de la logique
01:16:39et de la justice
01:16:40dans le mécanisme
01:16:41Il s'agit de récompenser
01:16:43les acteurs engagés
01:16:45tout en incitant
01:16:46les autres
01:16:47à intensifier
01:16:49leurs efforts
01:16:49Ce n'est pas
01:16:50une exonération
01:16:51c'est un levier
01:16:52vertueux
01:16:52visant à aligner
01:16:53le financement
01:16:54du fonds
01:16:55sur un objectif
01:16:56même
01:16:56à savoir
01:16:58stimuler
01:16:59l'innovation
01:16:59thérapeutique
01:17:00pédiatrique
01:17:01Merci
01:17:02Madame la rapporteure
01:17:03Oui bien
01:17:04dans la lignée
01:17:05chers collègues
01:17:05de ce que j'ai
01:17:06exposé
01:17:07pour l'amendement
01:17:07précédent
01:17:09je ne suis pas favorable
01:17:10ce type de mesure
01:17:11ce type de mesure
01:17:11n'est jamais décisive
01:17:13elle a parfois
01:17:14contribué à créer
01:17:15des effets d'aubaine
01:17:16et il y a un vrai risque
01:17:17de vider le contenu
01:17:18de la contribution
01:17:19enfin plus spécifiquement
01:17:21sur cet amendement
01:17:22la fixation d'un seuil
01:17:23d'exonération
01:17:24complexifie considérablement
01:17:25le dispositif
01:17:26notamment pour l'administration
01:17:28comment on définit
01:17:29le bon seuil
01:17:30pour ne pas créer
01:17:30des inégalités
01:17:31de traitement
01:17:31comment on crée
01:17:32de l'équité
01:17:33quand leur activité
01:17:34n'est peut-être pas
01:17:35identique ou comparable
01:17:36comment garantir
01:17:37le contrôle de ses seuils
01:17:38pour toutes ces raisons
01:17:39avis défavorable
01:17:40monsieur le président
01:17:41très bien
01:17:42je vais mettre l'amendement
01:17:42aux voix
01:17:43avec un avis défavorable
01:17:44de la rapporteure
01:17:44qui est pour
01:17:45qui est contre
01:17:46il est rejeté
01:17:47merci
01:17:48je vais mettre aux voix
01:17:49l'article 2
01:17:50qui est pour l'article 2
01:17:51qui est contre
01:17:52il est adopté
01:17:54nous avons un dernier amendement
01:17:56monsieur Lozana
01:17:56le 11
01:17:57oui monsieur le président
01:18:02donc c'est une demande
01:18:03de rapport
01:18:04je ne suis pas souvent
01:18:05pour les rapports
01:18:06mais là ça vise
01:18:08à attirer l'attention
01:18:09en demandant
01:18:11un rapport
01:18:12donc sur
01:18:12l'âge
01:18:14à laquelle se font
01:18:15les essais thérapeutiques
01:18:17parce qu'en France
01:18:18même si ce n'est pas
01:18:19forcément interdit
01:18:20il y a très peu
01:18:21d'essais qui se font
01:18:22avant l'âge de 18 ans
01:18:24il faut que ça soit
01:18:25des effets spécifiques
01:18:26alors qu'il y a des pays
01:18:27où par exemple
01:18:27aux Etats-Unis
01:18:28à partir de 12 ans
01:18:29les personnes sont incluses
01:18:31dans les essais thérapeutiques
01:18:34ce qui peut faire
01:18:34donc avancer
01:18:35l'utilisation
01:18:37de certains médicaments
01:18:37qui pourraient aller
01:18:38en pédiatrie
01:18:39voilà donc c'est une demande
01:18:40de rapport
01:18:40dans ce sens là
01:18:40merci beaucoup
01:18:41madame la rapporteure
01:18:43monsieur Lozana
01:18:43a très bien exprimé
01:18:45le sens de son amendement
01:18:46et c'est un avis favorable
01:18:47je précise que le ministère
01:18:48y est également favorable
01:18:49très bien
01:18:50alors sur un avis favorable
01:18:52de la rapporteure
01:18:52sur cet ultime amendement
01:18:54je vais mettre
01:18:55l'amendement
01:18:56on voit qui est pour
01:18:57s'il vous plaît
01:18:57qui est pour l'amendement
01:18:58qui a reçu un avis favorable
01:19:00de la rapporteure
01:19:01qui est contre
01:19:02il est adopté
01:19:04je vais mettre au voie
01:19:05l'article 3
01:19:07qui est pour
01:19:08qui est contre
01:19:09il est adopté
01:19:10je vais mettre maintenant
01:19:11l'ensemble de la proposition
01:19:12de loi au vote
01:19:13qui est pour
01:19:14la proposition de loi
01:19:16qui est contre
01:19:17elle est adoptée
01:19:18merci beaucoup
01:19:19merci madame la rapporteure
01:19:20pour votre efficacité
01:19:21la proposition de loi
01:19:23pour permettre
01:19:24de mieux lutter
01:19:25contre les cancers pédiatriques
01:19:27est donc adoptée
01:19:29en commission parlementaire
01:19:31le texte doit maintenant
01:19:33venir ici
01:19:34en séance publique
01:19:35ce sera le 11 décembre prochain
01:19:37dans le cadre
01:19:38de l'ordre du jour
01:19:39réservé aux groupes socialistes
01:19:41c'est la fin de cette émission
01:19:43mais je vous invite
01:19:44à aller sur notre site
01:19:45lcp.fr
01:19:47rubrique circo
01:19:48pour découvrir
01:19:49l'excellent reportage
01:19:50que notre collègue
01:19:51Thibaut Henoch
01:19:52a fait sur le sujet
01:19:53il a suivi
01:19:55Marie Récalde
01:19:56dans son combat
01:19:57pour mieux lutter
01:19:58contre les cancers pédiatriques
01:20:00vous allez le voir
01:20:00c'est très émouvant
01:20:01et très intéressant
01:20:02on se retrouve très vite
01:20:03sur lcp
01:20:04m'introise
01:20:06m'introise
01:20:06m'introise
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