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Une commission d'enquête sur les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste a été créée le 24 juin dernier à l'initiative du groupe "Droite Républicaine". En réalité, cette commission d'enquête vise directement le parti de "La France insoumise". Dans le cadre de leurs travaux, les députés auditionnent Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Europe Écologie Les Verts (EELV).
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00...
00:00:00Bonjour, soyez les bienvenus sur LCP.
00:00:10La séance est ouverte.
00:00:11Comme tous les jours, on va revoir les séquences marquantes
00:00:15de la semaine à l'Assemblée nationale.
00:00:17Dans cet épisode, plein feu sur une commission d'enquête
00:00:20qui fait du bruit.
00:00:22Son objet est d'étudier les liens supposés
00:00:24entre des représentants de mouvements politiques
00:00:27et des réseaux ou mouvements qui propagent l'idéologie islamiste.
00:00:34Cette commission poursuit ses auditions,
00:00:36même si en réalité, c'est un parti qui est visé
00:00:39celui de la France Insoumise.
00:00:41Sous la pression, la référence à LFI a été soigneusement retirée
00:00:45de l'exposé des motifs de la commission d'enquête.
00:00:48Mais l'initiative de Laurent Wauquiez continue à faire du bruit.
00:00:52Ce mardi 3 décembre, c'est Marine Tondelier
00:00:55qui est face à la commission d'enquête
00:00:58la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts
00:01:01que l'on va écouter tout de suite.
00:01:03C'est parti, à tout à l'heure.
00:01:05Nous allons procéder à notre première audition de ce jour
00:01:08au cours de laquelle nous allons pouvoir entendre
00:01:11Madame Marine Tondelier.
00:01:13Madame, vous êtes secrétaire nationale du parti politique
00:01:16les écologistes, je vous remercie bien sincèrement
00:01:19d'avoir répondu à notre convocation et pour votre présence
00:01:23aujourd'hui devant notre commission d'enquête.
00:01:26Comme vous le savez, cette commission d'enquête s'intéresse
00:01:28aux stratégies que certains mouvements islamistes
00:01:30peuvent mettre en œuvre au niveau local ou national
00:01:32pour influer sur les représentants politiques
00:01:35et in fine sur les politiques publiques.
00:01:38Elle ne vise ainsi a priori aucun parti en particulier
00:01:41et n'a vocation sur un sujet aussi sensible que l'islamisme
00:01:46à n'accuser personne.
00:01:48Simplement, nous essayons d'analyser le plus fidèlement possible
00:01:51les phénomènes sur lesquels l'ensemble de la communauté
00:01:53du renseignement nous a alertés.
00:01:56Les éléments dont nous disposons à ce stade de nos travaux
00:01:59sont schématiquement les suivants.
00:02:01Il ne fait pas de doute que les mouvements islamistes
00:02:03sont présents sur notre territoire et qu'ils souhaitent exercer
00:02:05une influence pour modifier nos règles communes.
00:02:08Le rapport du ministère de l'Intérieur de mai dernier
00:02:11le confirmait et cela nous a été redit à plusieurs reprises
00:02:15au cours de nos auditions.
00:02:18Cet objectif politique nous amène à nous intéresser
00:02:23aux représentants politiques et aux partis politiques
00:02:26pour savoir quelles sont les relations qui peuvent exister
00:02:29avec ces mouvements.
00:02:30Au niveau national, les cas les plus problématiques
00:02:32semblent se concentrer principalement sur un autre parti que le vôtre.
00:02:36Au niveau local, la situation est plus compliquée.
00:02:38Tous les partis peuvent être concernés par les tentatives d'entrisme
00:02:41de la part de personnes proches de mouvements islamistes.
00:02:46Sur ce point, je me permets une seconde précision.
00:02:49Nous traitons bien ici d'islamisme politique,
00:02:52soit de personnes défendant une vision exacerbée de l'islam
00:02:55et cherchant à l'imposer d'abord aux communautés musulmanes
00:02:58présentes sur notre territoire et plus généralement à notre société.
00:03:02Nous ne traitons donc ni de l'islam, ni des musulmans,
00:03:06ni de toutes les décisions qui sont prises de manière tout à fait légitime
00:03:09par les élus de la nation pour répondre aux besoins exprimés
00:03:12par les membres de cette confession religieuse.
00:03:15De la même façon, nous condamnons sans équivoque
00:03:18les amalgames qui peuvent être faits entre islam et islamisme,
00:03:22ainsi que toutes les violences qui peuvent être exercées
00:03:24à l'encontre de personnes au nom de leur religion supposée.
00:03:27Nous traitons donc d'un point très précis, évoqué,
00:03:32mais qui n'a pas été pleinement développé par le rapport
00:03:34du ministère de l'Intérieur de l'année dernière,
00:03:36à savoir les rapports entre les mouvements islamistes
00:03:40et les représentants de partis politiques.
00:03:42Or, il se trouve que lors de nos auditions,
00:03:45votre parti a été mentionné à plusieurs reprises
00:03:47comme pouvant constituer dans certains territoires
00:03:49une cible pour les mouvements islamistes.
00:03:51C'est à ce titre que nous avons souhaité vous recevoir
00:03:53et échanger sur cette thématique.
00:03:55Aussi, je vous soumettrai, madame, quelques questions
00:03:58en guise d'introduction à nos travaux
00:03:59et je vous proposerai de prendre la parole
00:04:02pour un propos liminaire,
00:04:04puis le rapporteur pourra poser ses questions
00:04:06ainsi que les collègues ici présents qui le souhaitent.
00:04:09Pour ces questions liminaires,
00:04:12la première, tout d'abord, avez-vous pris connaissance
00:04:14du rapport du ministère de l'Intérieur
00:04:15sur l'islamisme politique en France de mai dernier
00:04:18que j'évoquais à l'instant ?
00:04:20Si oui, qu'en avez-vous pensé ?
00:04:21Partagez-vous le constat qu'une acculturation des élus
00:04:24et plus généralement du grand public à la réalité
00:04:26de la menace que représente l'islamisme
00:04:28est essentielle pour la combattre efficacement ?
00:04:31A fortiori, dans un contexte marqué par l'extrême sensibilité
00:04:35de la population musulmane
00:04:36et la fréquente dénonciation de l'islamophobie.
00:04:39Deuxième question, d'ailleurs,
00:04:40c'est sur ce terme d'islamophobie qui fait débat.
00:04:44Et que pensez-vous de ce terme
00:04:46auquel les services de l'État préfèrent
00:04:49celui d'actes anti-musulmans
00:04:50qui est plus objectivable ?
00:04:53Troisième question,
00:04:55avez-vous le sentiment qu'au sein de votre parti,
00:04:56la différence entre islam et islamisme
00:04:59fait l'objet d'une information suffisante
00:05:01pour permettre aux élus d'identifier
00:05:03les demandes légitimes de nos concitoyens musulmans
00:05:06de demandes relevant davantage
00:05:08du séparatisme ou de l'antrisme ?
00:05:10Ces enjeux font-ils l'objet de discussions en interne
00:05:13au sein de votre parti ?
00:05:14Votre parti sensibilise-t-il ses élus
00:05:16et ses militants à ce sujet
00:05:18ou propose-t-il des formations pouvant en traiter ?
00:05:21Enfin, un risque d'antrisme sur les listes municipales
00:05:25en vue des prochaines élections municipales
00:05:28a été mentionné à plusieurs reprises
00:05:30au cours de nos auditions,
00:05:32notamment dans les communes situées
00:05:33au sein d'écosystèmes islamistes déjà bien constitués.
00:05:36Comment prévenir ces phénomènes selon vous ?
00:05:39Est-ce un sujet de vigilance pour votre parti ?
00:05:43Voilà donc en quelques mots d'introduction
00:05:45avant que vous preniez la parole
00:05:47pour votre propos liminaire.
00:05:48Je vais vous remercier
00:05:50et je vais vous inviter conformément
00:05:52à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958
00:05:55à prêter serment,
00:05:56de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:05:59Je vais donc vous inviter à lever la main droite
00:06:01et à dire je le jure.
00:06:03Je vous en remercie et je vous laisse la parole.
00:06:07Alors j'ai préparé une petite introduction
00:06:08pour cadrer les choses.
00:06:09Ça ne répond pas forcément à toutes vos questions
00:06:10mais j'imagine que vous ferez un plaisir de me relancer
00:06:13sur celle auxquelles je n'aurais pas répondu.
00:06:15Très bien, je vous en prie.
00:06:17Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,
00:06:19Monsieur le rapporteur,
00:06:21merci de m'avoir si gentiment convié
00:06:23à m'exprimer devant vous ce jour.
00:06:25En juin dernier, les députés et les républicains
00:06:27ont exercé leur droit de tirage
00:06:28pour créer une commission d'enquête,
00:06:31droit accordé une fois par an
00:06:32aux groupes d'opposition ou minoritaires
00:06:34qui constituent un outil politique rare et précieux.
00:06:38Ils ont choisi d'utiliser ce droit
00:06:44pour aborder le sujet des organisations et réseaux
00:06:46soutenant l'action terroriste
00:06:47ou propageant l'idéologie islamiste.
00:06:51Oui, les questions du terrorisme
00:06:53et de la diffusion de l'idéologie islamiste
00:06:54sont essentielles pour la sécurité de notre pays
00:06:57et pour notre vivre ensemble.
00:06:59Mais dans ce cas précis,
00:07:01la manière de les traiter me semble délétère
00:07:03et je préfère le dire d'emblée.
00:07:06J'utilise à dessein le mot délétère
00:07:07parce que cette commission d'enquête,
00:07:09par la manière dont elle s'est créée
00:07:10et dont elle choisit et formule ces questions,
00:07:13nourrit ce climat de suspicion permanente
00:07:15qui pèse sur un trop grand nombre
00:07:16de nos compatriotes
00:07:17en raison d'une appartenance réelle ou supposée
00:07:19à une religion, en l'occurrence l'islam.
00:07:23En alimentant cette atmosphère
00:07:24que je n'hésite pas à qualifier d'islamophobe,
00:07:27elle risque de dégrader une nouvelle fois
00:07:28la sérénité et les libertés des personnes concernées
00:07:31et par ricochet de contribuer à rétrécir des droits
00:07:34pour l'ensemble de la population
00:07:36par l'extension par exemple d'un droit d'exception.
00:07:39Mais avant d'en venir au sujet qui fâche,
00:07:42je veux le redire clairement,
00:07:44oui, les écologistes sont convaincus
00:07:45que la lutte contre le terrorisme islamiste
00:07:47est un enjeu crucial pour notre pays
00:07:49parce qu'il menace
00:07:51et a déjà atteint à plusieurs reprises
00:07:53la sécurité de celles et ceux qui vivent sur notre sol
00:07:55mais aussi la vie de nos compatriotes à l'étranger.
00:07:58Parce qu'il met à l'épreuve nos principes républicains
00:08:01et parce qu'il continue, ailleurs dans le monde,
00:08:04de restreindre les libertés et de semer la peur.
00:08:07Le terrorisme, c'est la tranquillité impossible,
00:08:09elle rappelait une victime du 13 novembre 2015
00:08:11à la barre du procès.
00:08:13Il y a quelques semaines encore,
00:08:14notre pays s'est recueilli en hommage
00:08:15aux 132 personnes assassinées ce soir-là
00:08:18par les commandos de Daesh au Bataclan,
00:08:20au Stade de France et sur les terrasses
00:08:21des 10e et 11e arrondissements de Paris.
00:08:23Nous n'oublions rien, ni ces atrocités,
00:08:27ni celles commises depuis 10 ans
00:08:29au cours desquelles 119 autres personnes
00:08:31ont perdu la vie sur le territoire national.
00:08:33Si des organisations terroristes islamistes
00:08:36ont été matériellement affaiblies depuis 2015,
00:08:38leurs discours, eux, continuent d'infuser.
00:08:42Ils inspirent des passages à l'acte
00:08:43portés par des individus plus jeunes,
00:08:45plus isolés, souvent plus difficiles à repérer.
00:08:48Et c'est précisément parce que les écologistes
00:08:51prennent ces enjeux avec le plus grand des sérieux
00:08:53que nous considérons qu'ils doivent être traités
00:08:55avec 1. honnêteté, 2. nuances et 3. avec force.
00:09:00Je vais me permettre de détailler ces trois points.
00:09:03Avec honnêteté, d'abord, je commence par cela,
00:09:06parce qu'il s'agit du cadrage même des travaux
00:09:08de cette commission, de son intention initiale,
00:09:10de ses choix méthodologiques et, par conséquent,
00:09:13du type de conclusion qu'elle est susceptible de produire.
00:09:16A cet égard, je veux rappeler les propos de Laurent Wauquiez,
00:09:18président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale
00:09:21et instigateur direct de cette commission.
00:09:24Ils ont été prononcés au micro de CNews,
00:09:26cela ne s'invente pas.
00:09:27Et il disait donc,
00:09:28« L'objectif pour moi, c'est de faire cesser cette impunité
00:09:31dont jouit LFI dans notre pays,
00:09:33cette forme de privilège rouge. »
00:09:35Les propos de M. Wauquiez étaient tellement dirigés
00:09:38contre la France insoumise, cités à sept reprises,
00:09:40rien que dans son exposé des motifs,
00:09:41qu'il a finalement été contraint de revoir sa copie,
00:09:45tout simplement parce que sa copie n'était pas recevable
00:09:47du fait de ces sept mentions.
00:09:49Ces façons de faire nous scandalisent chez les écologistes
00:09:51et elles devraient, je crois, scandaliser
00:09:53toutes les personnes attachées à la démocratie
00:09:55et à la bonne marche de cette Assemblée.
00:09:58Aujourd'hui, je me tiens devant vous
00:09:59par respect du règlement du Parlement
00:10:01et parce que je n'ai aucune volonté
00:10:03de me soustraire aux questions de la représentation nationale.
00:10:06Par ailleurs, je n'ai rien à cacher.
00:10:07Je suis prête à répondre à toutes vos questions
00:10:10sur les enjeux que nous avons d'ores et déjà reconnus
00:10:12comme essentiels et je me soumets à cette enquête
00:10:14même si plusieurs éléments me permettent
00:10:16de douter qu'elles soient conduites en toute bonne foi.
00:10:18Je m'explique premièrement la teneur des questions
00:10:20qui m'ont été transmises pour préparer l'audition
00:10:23ainsi que celles posées aux personnes entendues avec moi.
00:10:26Petit échantillon, la question posée à Vincent Thiberge avant moi
00:10:29de savoir s'il pensait que l'islam était compatible
00:10:32avec les valeurs républicaines,
00:10:34comme si par principe une religion en particulier
00:10:36pouvait être mise d'emblée en dehors du champ républicain
00:10:38ainsi que tous ses fidèles
00:10:39puisqu'il parlait bien de l'islam et pas de l'islamisme
00:10:42dans sa question.
00:10:43Les multiples confusions ensuite
00:10:45entre pratiques de l'islam et dérives islamistes
00:10:47ce n'est pas la même chose, évidemment.
00:10:50Par exemple, en pointant à plusieurs reprises
00:10:52la question du port du voile
00:10:53qui est pourtant permis par le principe de laïcité
00:10:55et qui prévoit ce principe de laïcité
00:10:57la neutralité de l'Etat vis-à-vis des religions
00:10:59mais garantit évidemment à chacune et à chacun
00:11:01la liberté de conscience.
00:11:03Ensuite, le fait de traiter la question de l'islamophobie
00:11:05comme une obsession et non pas comme une grave discrimination
00:11:08alors que nous savons que cette islamophobie
00:11:10a au moins fait deux morts cette année
00:11:12à Boubacar Sissé et Hicham Mirawi.
00:11:15Et puis, à l'instant, dans les questions
00:11:16que vous avez posées en introduction,
00:11:19vous avez parlé d'un contexte marqué
00:11:21par l'extrême sensibilité de la population musulmane.
00:11:24J'aimerais savoir ce que vous entendez
00:11:26par l'extrême sensibilité de la population musulmane.
00:11:30Je pourrais ainsi mieux répondre à la question.
00:11:32Et je rajoute à tout ça l'absence pure et simple
00:11:33d'investigation liée au terrorisme d'extrême droite
00:11:36pourtant au cœur des préoccupations
00:11:38de la DGSI et d'Europol.
00:11:40Je m'étonne par ailleurs que tous les partis
00:11:42représentés au Parlement n'aient pas été convoqués
00:11:44à cette audition.
00:11:44Vous l'avez dit d'ailleurs dans votre introduction,
00:11:46cette commission d'enquête ne vise aucun parti en particulier.
00:11:49Bon, il faudrait déjà l'expliquer à M. Wauquiez.
00:11:51Moi, je suis convoquée ce matin.
00:11:53J'ai compris que Jean-Luc Mélenchon l'était
00:11:55et qu'il sera plutôt là ce week-end.
00:11:58Mais en l'occurrence, j'aimerais m'assurer du fait
00:12:00que l'ensemble des partis politiques vont être auditionnés
00:12:04parce qu'il n'y a pas de raison que seuls les écologistes le soient.
00:12:08Et la cohérence aurait voulu que l'invitation soit bien adressée
00:12:10à l'ensemble des partis, pas seulement aux miens,
00:12:12puisque vous avez bien dit que tous les partis
00:12:14dans votre introduction pouvaient être concernés par la problématique.
00:12:18Je viens de développer ce que j'entendais par honnêteté.
00:12:20Je voudrais maintenant évoquer notre devoir de nuance à tous.
00:12:24Nous traversons une période où les mots sont malmenés.
00:12:27Or, l'imprécision, qu'elle relève de la haine pure et dure
00:12:30contre les musulmans ou d'une ignorance savamment entretenue,
00:12:34alimente les incompréhensions, les tensions sociales et la violence.
00:12:38Pour les sujets qui nous occupent,
00:12:40ces distinctions sont pourtant essentielles,
00:12:42en tout cas pour qui tient sincèrement à nos principes républicains.
00:12:46Car ne pas distinguer ou faire semblant de ne pas distinguer
00:12:48une personne d'origine maghrébine ou d'Afrique subsaharienne,
00:12:51une personne de confession musulmane,
00:12:53un islamiste et un terroriste,
00:12:55c'est nourrir l'injustice dans un pays
00:12:57qui fait de l'égalité et de la participation de tous
00:12:59à la vie publique des idéaux cardinaux.
00:13:03Vouloir, comme le questionnaire indicatif reçu en amont l'indique,
00:13:07me poser des questions sur le port du voile
00:13:09dans une commission censée traiter de l'entrisme islamiste
00:13:11et du terrorisme participe à ces confusions
00:13:13qui parcourent la société française dans son ensemble.
00:13:16Le résultat de cela, c'est l'éloignement des personnes
00:13:19concernées de nos espaces de vie démocratiques,
00:13:22de nos partis, de nos associations
00:13:24et de nos écoles républicaines.
00:13:26Avouez que nous sommes dans ces cas-là bien loin de l'entrisme,
00:13:29mais avouez aussi qu'il n'y a pas de quoi s'en réjouir.
00:13:32Ne pas prendre ces précautions, ne pas faire de distinction,
00:13:34c'est aussi donner du crédit
00:13:35à une vision conspirationniste du monde,
00:13:38celle qui essentialise les musulmans,
00:13:40qui les imaginent tous comme des islamistes terroristes en puissance,
00:13:44tapis partout, prêts à conquérir le pays,
00:13:47une vision selon laquelle il n'y aurait qu'un tout petit pas
00:13:49entre une femme qui porte le voile
00:13:51et un projet de prise de pouvoir politique au nom de la charia.
00:13:54Puisque nous sommes plongés depuis plusieurs décennies
00:13:56dans une véritable panique morale autour de l'islam,
00:13:59je propose de sortir de cette folie
00:14:01en nous rapprochant et en nous raccrochant
00:14:03à une chose simple, presque basique,
00:14:06que chacun soit jugé pour ce qu'il fait
00:14:09et jamais pour ce qu'il est.
00:14:12Et non, exercer sa foi, aller prier, porter un voile, manger halal,
00:14:15ne menace pas la République.
00:14:17Ce qui menace la République,
00:14:19ce sont des organisations religieuses ou idéologiques,
00:14:22structurées, diffusant la haine
00:14:24et cherchant à imposer des normes contraires aux droits et aux libertés publiques,
00:14:27y compris des organisations catholiques,
00:14:29comme l'a montré l'exemple de l'association d'extrême droite intégriste Civitas,
00:14:33finalement dissoute par le gouvernement.
00:14:35Quand certains groupes ont effectivement pour projet
00:14:37de substituer aux lois françaises un ordre politique incompatible
00:14:40avec la démocratie et l'état de droit,
00:14:42qu'ils soient islamistes ou autres,
00:14:44alors on en apporte les preuves,
00:14:46on les transmet aux autorités compétentes.
00:14:48C'est ainsi qu'un état de droit fonctionne,
00:14:50pas par insinuation, pas par stigmatisation,
00:14:52pas avec des œillères pour ne pas voir
00:14:54ce qui sert ses propres obsessions politiques.
00:14:57J'insiste autant sur ces distinctions
00:14:59parce qu'elles sont littéralement vitales pour nos compatriotes,
00:15:01qu'ils soient musulmans ou simplement parfois perçus comme tels,
00:15:05car être perçu comme musulman suffit aujourd'hui
00:15:07à être discriminé dans notre pays.
00:15:09C'est ainsi que l'islamophobie opère,
00:15:12en transformant des millions de personnes
00:15:13en suspects permanents, en ennemis de l'intérieur.
00:15:17Leurs intentions sont en permanence questionnées,
00:15:19leurs paroles mises en doute, leurs gestes scrutés.
00:15:21On les contraint à se justifier sans cesse,
00:15:23tout en les privant concrètement
00:15:25de leur pleine liberté d'accès au logement,
00:15:27à l'emploi, au loisir,
00:15:29à une vie ordinaire et en sécurité.
00:15:32C'est ça la réalité de notre pays aujourd'hui.
00:15:34Et parfois, la violence franchit un seuil supplémentaire.
00:15:37Mue par une vision extrêmement pauvre
00:15:39de ce qu'est une nation,
00:15:40certains n'en signifient qu'ils ne seront jamais
00:15:41de « vrais Français »
00:15:43tant qu'ils n'auront pas renoncé à tout,
00:15:45leurs prénoms, leurs traditions culinaires,
00:15:47leurs prières, leurs voiles.
00:15:48Et même s'ils renonçaient à tout,
00:15:50si tant est que cela ait un sens,
00:15:52ce ne serait jamais suffisant
00:15:53pour celles et ceux qui les harcèlent.
00:15:55Certains en viennent à tirer des conclusions terribles,
00:15:58les renvoyer « chez eux »,
00:15:59entre guillemets,
00:16:00dans leur pays, entre guillemets toujours,
00:16:02même si leur pays de naissance et de vie est ici,
00:16:05ou pire encore,
00:16:06les viser physiquement.
00:16:07C'est une pente dangereuse
00:16:09qui s'inscrit dans l'histoire longue
00:16:10des processus d'exclusion menés en violence de masse.
00:16:13En termes de violence, justement,
00:16:15les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:16:16parlent d'eux-mêmes.
00:16:17De janvier à mai 2025,
00:16:18les actes islamophobes ont augmenté de 75%
00:16:21par rapport à la même période en 2024.
00:16:24Et les atteintes aux personnes ont triplé.
00:16:26Je veux rappeler ici les noms de Jamel Benjabala,
00:16:28Aboubakar Sissé et Hichem Miraoui,
00:16:31morts pour avoir été pris pour site par cette haine.
00:16:34Ces violences ne relèvent pas de faits isolés.
00:16:35Elles dessinent un climat qui menace
00:16:37la cohésion du pays
00:16:38et la sécurité de nos concitoyens.
00:16:41Nous ne pouvons ni nous y habituer,
00:16:43ni les considérer comme une fatalité.
00:16:45Ce n'est qu'une fois toutes ces précautions posées,
00:16:48honnêteté et clarté,
00:16:49que nous pourrons combattre les menaces de terrorisme
00:16:51et de diffusion de l'idéologie islamisme
00:16:53à fait de force et efficacité.
00:16:55Faire preuve de force et d'efficacité,
00:16:57c'est d'abord donner aux services compétents
00:16:59des moyens suffisants,
00:17:00mais aussi adapter la prévention
00:17:01aux zones où les recruteurs sont les plus actifs,
00:17:04sensibiliser aux risques d'embrigadement
00:17:06et développer des dispositifs de désengagement
00:17:09du djihadisme et de toutes les idéologies
00:17:11qui menacent notre démocratie.
00:17:13Il faut aussi soutenir davantage les élus,
00:17:15les agents publics, le tissu associatif
00:17:17et les acteurs locaux,
00:17:18qui sont en première ligne pour prévenir
00:17:20le délitement social.
00:17:21Et bien sûr, investir dans les services publics,
00:17:23car les idéologies islamiques prospèrent
00:17:25d'autant plus facilement là où l'État recule
00:17:28et il n'est pas possible de fermer les yeux
00:17:29sur le fait que certains territoires
00:17:31sont littéralement abandonnés par la République.
00:17:32La lutte contre le terrorisme passe également
00:17:35par une coopération internationale renforcée
00:17:37avec la Turquie, la Syrie, l'Irak,
00:17:40les pays du Maghreb, les Balkans,
00:17:42le Caucase notamment,
00:17:43sur les vétérans du djihad,
00:17:45les réseaux financiers clandestins
00:17:46et le suivi des filières.
00:17:48Elle exige aussi une meilleure réponse pénale
00:17:50contre les recruteurs djihadistes
00:17:52et pour les personnes étrangères condamnées,
00:17:54l'expulsion doit pouvoir être envisagée.
00:17:57Enfin, la propagande en ligne doit être tarie
00:17:59par la diffusion d'informations fiables
00:18:01et par des interdictions effectives,
00:18:04sans oublier la prévention de l'embrigadement des plus jeunes
00:18:06par le renforcement de l'encadrement des mineurs,
00:18:08que ce soit dans les écoles ou dans les associations.
00:18:11Tous les leviers doivent être activés,
00:18:13mais dans le respect strict des libertés fondamentales,
00:18:16sans sacrifier le droit,
00:18:17sans créer des zones d'ombre judiciaire
00:18:19et sans glisser vers une société de surveillance généralisée.
00:18:21En guide de conclusion à ces propos liminaires,
00:18:25je dirais que notre pays a besoin d'apaisement,
00:18:27que cette discussion a besoin d'apaisement
00:18:29et en ce qui me concerne,
00:18:31je ne suis pas inquiète quant à un entrisme potentiel
00:18:33de l'idéologie islamiste ou encore terroriste
00:18:35au sein du mouvement des écologistes
00:18:38que j'ai l'honneur de présider depuis 2022.
00:18:41Ce qui m'inquiète en revanche,
00:18:43ce sont les amalgames qui blessent,
00:18:45les vécus que l'on nie
00:18:46et une menace réelle qui peut, dans certains cas,
00:18:48être instrumentalisée pour fragiliser des individus,
00:18:50leurs organisations et, au bout du compte,
00:18:52nos libertés collectives.
00:18:54Car pour résumer,
00:18:55on parle d'une menace d'entrisme
00:18:57dont les contours sont particulièrement flous,
00:18:59qu'on peine à véritablement caractériser
00:19:01et je suis très vigilante
00:19:03quant à l'usage d'une catégorie tellement extensible
00:19:06qu'elle peut aujourd'hui servir à disqualifier
00:19:08tout citoyen musulman engagé dans la vie démocratique française,
00:19:11dans les partis, dans les associations,
00:19:12voire toute personne musulmane
00:19:14ou identifiée comme telle
00:19:15au sein de l'espace public de notre pays.
00:19:17Et si la menace d'entrisme reste floue,
00:19:19les mesures envisagées pour la combattre
00:19:21sont-elles très concrètes ?
00:19:23Davantage de moyens pour les services de renseignement,
00:19:26de nouvelles possibilités d'incrimination pénale,
00:19:28la faculté élargie de dissoudre des structures
00:19:30et de tarir leurs ressources de financement.
00:19:33C'est cela qui me préoccupe profondément
00:19:35et c'est sur l'ensemble de ces éléments
00:19:37que j'espère pouvoir échanger aujourd'hui avec vous
00:19:39avec sérieux, rigueur et responsabilité.
00:19:41Merci Madame pour ce propos liminaire.
00:19:48Tout d'abord, pour revenir sur les propos
00:19:52que vous avez tenus en mettant en doute
00:19:55l'honnêteté des travaux de notre commission,
00:19:58simplement pour indiquer que sur les références
00:20:00qui sont faites à la compatibilité
00:20:02entre l'islam et les valeurs républicaines,
00:20:05il s'agit en fait d'un sondage
00:20:07fait par le CELVIPOF, d'une étude
00:20:09qui a montré que cette compatibilité
00:20:13donnait lieu à un clivage gauche-droite
00:20:16au niveau des réponses.
00:20:17Pour la population qui se classe à gauche
00:20:22et à cette compatibilité est plus affirmée
00:20:24alors qu'elle paraît plus difficile
00:20:25pour une population de droite.
00:20:27Donc encore une fois, ce n'est pas...
00:20:28Vous vous rendez compte des questions
00:20:29qu'on pose dans les sondages en France ?
00:20:30Voilà, mais il y a une liberté encore
00:20:33des instituts de sondage qu'il faut essayer
00:20:35de maintenir au maximum.
00:20:37Le deuxième point, quand vous parlez,
00:20:40vous citez ce que j'avais indiqué tout à l'heure
00:20:42dans mon propos liminaire,
00:20:44que nous sommes dans un contexte marqué
00:20:45par l'extrême sensibilité de la population musulmane,
00:20:48c'est, entre guillemets, c'est cité
00:20:50du rapport du ministère de l'Intérieur
00:20:52de mai dernier.
00:20:54Là encore, ce n'est pas une pensée
00:20:55qui vient des membres de la commission d'enquête.
00:20:58Il s'agit d'un extrait d'un rapport officiel
00:21:00au ministère de l'Intérieur.
00:21:01Alors, par ailleurs, sur l'audition de tous les partis,
00:21:05nous sommes dans un délai contraint
00:21:07en termes de commission d'enquête.
00:21:08Nous n'avons pas eu d'a priori au départ
00:21:10pour dire nous allons entendre telle ou telle partie.
00:21:12C'est à l'issue des auditions
00:21:14où on s'est rendu compte, effectivement,
00:21:16comme je vous l'ai dit aussi en introduction,
00:21:18qu'il y avait un parti qui était le plus souvent cité,
00:21:20c'est la France insouvise,
00:21:21mais qu'il y avait également,
00:21:23pour ceux qui ont assisté aux auditions,
00:21:25les écologistes qui l'étaient,
00:21:27surtout, et je vous l'ai indiqué également,
00:21:29au niveau local.
00:21:30Quand vous faites référence à Nuance Confusion,
00:21:32je ne suis pas sûr que le terme d'islamophobie
00:21:35que vous revendiquez,
00:21:36qui est refusé notamment par tous les services
00:21:39de renseignement et les services de l'État,
00:21:43améliore la clarification.
00:21:46Parce qu'on voit bien qu'il y a peut-être
00:21:49l'amalgame qui vise à ce que,
00:21:51dès qu'on parle d'islam,
00:21:53on voit derrière tout musulman
00:21:54un islamiste en puissance,
00:21:56c'est un premier amalgame,
00:21:56mais il y a l'autre amalgame qui consiste à dire,
00:21:58dès qu'on parle d'islamisme,
00:21:59on ferait référence à tous les musulmans.
00:22:01Non, on peut parler d'islamisme en tant que tel
00:22:03et faire la distinction entre islam et islamisme.
00:22:05Je crois que le terme islamophobie
00:22:06rajoute à la confusion.
00:22:09Voilà, donc j'ai bien noté que,
00:22:11et c'est directement en lien avec les travaux
00:22:14de notre commission,
00:22:15il n'y a pas à votre sens d'entrisme dans votre parti
00:22:18et d'ontacte, je crois que c'est important.
00:22:21Mais la question que je souhaiterais aussi vous poser
00:22:23avant de laisser la parole au rapporteur,
00:22:24c'est est-ce que vous considérez
00:22:25qu'il y a aujourd'hui un entrisme islamiste
00:22:27ou un des risques d'entrisme islamiste
00:22:29dans notre société ?
00:22:32Alors, sur ce qui est de...
00:22:35le propos que je juge malheureux
00:22:37sur l'extrême sensibilité,
00:22:38qu'il soit juste dans votre question,
00:22:39dans un rapport, ne change rien au fait
00:22:41que je crois qu'il faut être extrêmement prudent
00:22:42quand on parle de plusieurs millions
00:22:45de nos concitoyens
00:22:45qui forment une population diverse, plurielle
00:22:47et qui n'a pas à être caractérisée globalement
00:22:50pour une supposée extrême sensibilité.
00:22:52Une commission, voilà, d'enquête,
00:22:54pour moi, et un rapport institutionnel encore plus,
00:22:57un devoir d'exactitude et de neutralité
00:22:58et ça commence par la manière dont on désigne
00:23:00celles et ceux dont on parle.
00:23:01Pour ce qui est de l'islamophobie,
00:23:03je me réfère à ce document
00:23:06qui a été produit par la commission des lois.
00:23:08Sabrina Sebaïv a été rapporteure de ce travail
00:23:11avec Ludovic Mendes
00:23:12qui est Ensemble pour la République
00:23:15et Marietta Karalamani
00:23:17qui est socialiste.
00:23:18Donc, c'était un rapport transpartisan
00:23:20et qui rappelle bien, oui,
00:23:22que l'islamophobie est un mot
00:23:25qu'on doit pouvoir utiliser.
00:23:27J'entends parfois,
00:23:29ici et là,
00:23:30qu'il y a un préjugé tenace
00:23:32qui attribue la paternité de ce mot
00:23:34au Mola iranien
00:23:34qui, en 1979,
00:23:36aurait ainsi espéré discréditer leurs opposants.
00:23:38Mais le terme date en réalité de 1910
00:23:41comme l'a rappelé l'historien Nicolas Lebourg.
00:23:44Et il est utilisé par les institutions internationales,
00:23:46par exemple par l'ONU,
00:23:48par le Conseil de l'Europe
00:23:49ainsi que par les chercheurs en sciences sociales.
00:23:50Il est globalement admis
00:23:51dans le langage courant
00:23:53comme désignant non pas
00:23:54la critique autorisée d'une religion,
00:23:56je l'ai dit dans mon traduction,
00:23:57mais la peur, la haine, l'hostilité
00:23:58ou la violence envers les institutions
00:23:59en raison de leur appartenance réelle
00:24:02ou supposée à l'islam.
00:24:02Donc, je veux bien que ce mot soit remis en question
00:24:05par cette commission d'enquête.
00:24:05Je ne pense pas que c'était son objet,
00:24:07mais moi, je revendique de l'utiliser
00:24:08et manifestement, je ne suis pas la seule.
00:24:11Ensuite, vous m'aviez posé la question
00:24:14dans votre introduction
00:24:15du rapport sur les frères musulmans.
00:24:19Alors, quand même préciser que ce rapport
00:24:21qui a été présenté dans un Conseil de défense
00:24:24le mercredi 21 mai dernier,
00:24:27il a été commandé par Gérald Darmanin
00:24:29il y a plus d'un an
00:24:29et ce rapport devait être classifié,
00:24:31mais Bruno Retailleau a souhaité le rendre public.
00:24:34Soit, c'est son droit.
00:24:34Il a même fait puiter,
00:24:36je trouve ça plus compliqué,
00:24:38des extraits dans le Figaro
00:24:39dès le dimanche 8 mai,
00:24:40alors que la sortie était le mercredi 21 mai.
00:24:42On voit bien là le lien entre
00:24:43essayer d'objectiver des faits
00:24:45et faire de la politique avec.
00:24:46Et pour moi, c'est compliqué
00:24:47de traiter des sujets aussi sérieux
00:24:49de cette manière-là.
00:24:51Seule une partie,
00:24:53celle portant sur les services de sécurité
00:24:54n'a finalement pas été publiée.
00:24:56Je veux bien comprendre pourquoi.
00:24:57Mais à la fin,
00:24:59ce rapport, il dit quoi ?
00:25:01Et ça répondra à votre question
00:25:02sur existe-t-il de l'antrisme islamiste en France.
00:25:06La France compterait aujourd'hui
00:25:07entre 400 et 1 000 frères musulmans.
00:25:09Ça, c'est le rapport
00:25:09que vous citez à l'appui qui le dit.
00:25:11C'est-à-dire 0,001%
00:25:14de la population française,
00:25:15même si le nombre reste difficile à établir.
00:25:18Ensuite, le budget de musulmans de France,
00:25:21donc c'est la branche française des frères musulmans,
00:25:22c'est 500 000 euros annuels
00:25:25et ça a baissé de moitié depuis 5 ans.
00:25:28Le rapport recens 139 lieux de culte
00:25:30affiliés à des musulmans en France
00:25:32et 68 autres considérés
00:25:33comme proches de la mouvance frériste,
00:25:37soit au total seulement 7% des mosquées
00:25:39puisqu'il y en a 2 600 en tout.
00:25:43Le document estime que 10% des lieux de culte
00:25:46ouverts dans la période 2010-2020
00:25:49y seraient affiliés,
00:25:50ce qui correspond à un ensemble
00:25:52de 91 000 fidèles,
00:25:53sachant qu'un fidèle peut fréquenter
00:25:54une mosquée sans adhérer à la mouvance,
00:25:56comme le précise le rapport lui-même.
00:25:58Donc ça veut dire 0,01%
00:26:00des 7,5 millions de musulmans en France.
00:26:03Ensuite, il y a 4 200 élèves sur 12 millions
00:26:05qui seraient scolarisés dans leurs 21 établissements,
00:26:080,4% des établissements
00:26:10et 127 clubs sportifs sur 360 000,
00:26:13c'est-à-dire 0,04% des clubs sportifs
00:26:16qui seraient liés à la confrérie,
00:26:18ce qui rassemble en tout
00:26:19plus de 65 000 adhérents.
00:26:22Sur la trentaine d'ONG considérés comme islamistes,
00:26:2416 sont dirigés par des salafistes,
00:26:26je mets entre guillemets,
00:26:27c'est les mots du rapport,
00:26:28et donc c'est un courant sunniste,
00:26:30un concurrent marqué par une lecture littéraliste
00:26:32et rigoriste des textes,
00:26:33mais le rapport en identifie seulement 4,
00:26:37relevant ou ayant relevé
00:26:38de la mouvance frériste.
00:26:40Et donc voilà, le rapport pointe finalement
00:26:42un danger d'un islamisme municipal,
00:26:44composite au plan idéologique,
00:26:45mais très militant,
00:26:46avec des effets croissants
00:26:47dans l'espace public
00:26:48et le jeu politique local.
00:26:49n'étant pas spécialiste,
00:26:51je me permets de citer le rapport
00:26:53pour répondre à votre question.
00:26:56Mais voilà, je crois aussi au pluralisme,
00:27:00qu'on demande aux musulmans
00:27:01de cacher tous les signes de leur foi,
00:27:03qu'ils disparaissent même de l'espace public.
00:27:04Pour certains, moi, je crois au pluralisme,
00:27:06à une république qui respecte
00:27:07les croyances de chacun,
00:27:09et c'est pas cette société
00:27:09de la suspicion permanente
00:27:10que je veux pour notre pays.
00:27:12Je rajoute que ce qui est inquiétant aujourd'hui,
00:27:14c'est que c'est même plus
00:27:15les frères musulmans dont on parle,
00:27:17en réalité, tout ce qui est associé
00:27:19à la relation musulmane devient suspect.
00:27:21Une boucherie halal, frérisme.
00:27:23Une ado voilée sur un terrain de basket,
00:27:25frérisme.
00:27:26Une rhum couvrante portée par l'influenceuse
00:27:28Léna Situation à Cannes, frérisme.
00:27:30À un moment, je pense que ça devient
00:27:32très compliqué de vivre ensemble comme ça.
00:27:36L'objet de notre commission d'enquête,
00:27:39c'est l'islamisme,
00:27:40c'est pas le frérisme.
00:27:41Contrairement au rapport du ministre
00:27:43à l'Intérieur qui lui portait vraiment
00:27:44sur les frères musulmans,
00:27:45les chiffres que vous indiquez
00:27:46sont effectivement...
00:27:47Vous m'interrogez sur le rapport,
00:27:48mais je peux prendre le reste après.
00:27:49Voilà, mais nous, on est bien,
00:27:51les travaux de notre commission d'enquête
00:27:53ne sont pas que sur le frérisme,
00:27:55le salafisme, le wabisme, etc.
00:27:58Et puis, quand vous indiquez
00:27:59que tout devient un frérisme,
00:28:00à ce moment-là,
00:28:01les chiffres seraient beaucoup plus importants
00:28:03que si vraiment c'était le cas,
00:28:05que les chiffres qui ont été donnés,
00:28:06qui encore une fois correspondent
00:28:07au mode d'implantation des frères musulmans
00:28:10qui se fait par infiltration
00:28:11et par diffusion à partir
00:28:13d'un noyau sélectionné.
00:28:15Je vais laisser la parole
00:28:16à M. le rapporteur
00:28:18pour ses questions.
00:28:20Merci, M. le Président.
00:28:24Votre micro, par exemple.
00:28:26Merci, M. le Président.
00:28:31Merci, Marine Tondelier,
00:28:33pour vos propos liminaires.
00:28:35Merci d'avoir accepté aussi facilement
00:28:37cette audition.
00:28:38Vous avez pris contact très rapidement
00:28:40avec les services de l'Assemblée,
00:28:42signe du respect que vous donnez
00:28:43à nos institutions.
00:28:45Alors, j'aurais une première question.
00:28:47Le rapport sur les frères musulmans
00:28:49évoque l'implantation de réseaux islamistes
00:28:51dans certains territoires de la République.
00:28:54Ces auteurs considèrent que les élus
00:28:55sont aujourd'hui en première ligne
00:28:56face à la montée de cette mouvance
00:28:58et affirment que le danger
00:28:59d'un islamisme municipal,
00:29:01composite au plan idéologique,
00:29:03mais très militant,
00:29:04avec des effets croissants
00:29:05dans l'espace public
00:29:06et le jeu politique local,
00:29:08apparaît bien réel.
00:29:09Que pensez-vous de ces affirmations
00:29:11alors que des polémiques
00:29:13ont pu, ces dernières années,
00:29:14affecter plusieurs mairies
00:29:15dirigées par votre parti ?
00:29:17Quel regard portez-vous
00:29:19sur le cas du maire de Colombes,
00:29:21dont la mairie a été perquisitionnée
00:29:22par la police il y a quelques jours
00:29:23pour des soupçons de favoritisme
00:29:25visant des associations islamistes,
00:29:28après qu'il ait choisi d'ignorer
00:29:29les alertes du préfet des Hauts-de-Seine ?
00:29:31Avez-vous échangé avec lui
00:29:33à ce sujet ?
00:29:34Merci, M. le rapporteur.
00:29:37Mme Toderienne.
00:29:38Alors, sur votre première question
00:29:40relative au rapport des frères musulmans,
00:29:44je pense avoir été déjà très longue
00:29:45sur le sujet,
00:29:46mais puisque vous focalisez
00:29:48à la fin de votre question
00:29:49sur l'affirmation
00:29:51comme que certains territoires
00:29:53seraient plus concernés que d'autres,
00:29:55j'ai envie de vous dire,
00:29:56évidemment, et en réalité,
00:29:58moi, dans ce rapport,
00:29:59je n'apprends rien.
00:30:00Ce qui est écrit dans ce rapport
00:30:01était dans les rapports précédents.
00:30:03Il n'y a pas de scoop spécifique
00:30:05qui auraient été dans ce rapport.
00:30:08Voilà, le fameux entrisme massif
00:30:10serait incarné par 400 personnes.
00:30:12Est-ce qu'on est en train de dire
00:30:13que 400 individus suffiraient
00:30:14à islamiser la société française
00:30:15et à renverser la République ?
00:30:16Franchement, ce n'est pas crédible.
00:30:17Notre République, j'espère,
00:30:19est bien plus solide que ça.
00:30:21Et voilà, moi, je ne crois pas
00:30:23au mythe du grand complot musulman
00:30:25pour prendre le pouvoir,
00:30:26mais qu'il y ait certains territoires
00:30:29sur lesquels ce soit difficile,
00:30:31c'est certain.
00:30:32Je vous l'ai indiqué dans mon introduction,
00:30:33je pense que si on voulait y remédier vraiment,
00:30:35il faudrait peut-être commencer
00:30:36par faire en sorte que les services publics
00:30:38ne disparaissent pas de ces territoires.
00:30:42Et je maintiens cette affirmation.
00:30:44Ensuite, pour ce qui est,
00:30:46vous m'interrogez gentiment
00:30:47sur les mairies écologiques,
00:30:49je pense que vous faites référence
00:30:50pour commencer à Strasbourg,
00:30:52où je rappelle déjà
00:30:53le concordat est en vigueur.
00:30:54Donc c'est un cas un peu particulier,
00:30:56mais il y avait une affaire
00:30:57qui m'avait paru totalement injuste.
00:30:59Et donc je vais en profiter
00:31:01pour pouvoir expliquer
00:31:02ce qui s'est passé.
00:31:04On est en 2021
00:31:04et le conseil municipal de Strasbourg
00:31:07vote le principe d'une subvention
00:31:09de 2,5 millions d'euros
00:31:10en faveur de la construction
00:31:12de la mosquée Eyoud Sultan.
00:31:14Alors je précise,
00:31:15c'est lié au fait
00:31:17qu'il y ait le concordat
00:31:18à Strasbourg, en Alsace,
00:31:22et donc que les cultes
00:31:24peuvent obtenir des subventions publiques,
00:31:26notamment pour la construction
00:31:27d'un édifice religieux,
00:31:28à peu près 10% du coût total
00:31:30des chantiers d'édifices religieux.
00:31:32Donc le conseil municipal
00:31:33vote la construction
00:31:34de la mosquée Eyoud Sultan
00:31:35dans le quartier de la Ménon
00:31:37et dans la nuit qui suit,
00:31:39Gérald Darmanin
00:31:40dénonce cette décision
00:31:41dans un tweet,
00:31:42et donc je vous lis ce tweet,
00:31:43la mairie verte de Strasbourg
00:31:44finance une mosquée soutenue
00:31:45par une fédération
00:31:46qui a refusé de signer
00:31:47la charte des principes
00:31:48de l'islam en France
00:31:49et qui défend un islam politique.
00:31:51Ça c'est les accusations
00:31:52du ministre,
00:31:53qui à l'époque
00:31:54est ministre de l'Intérieur.
00:31:54Et il ajoute vivement
00:31:56que tout le monde ouvre les yeux
00:31:57et que la loi séparatisme
00:31:58soit bientôt votée
00:31:59et promulguée.
00:32:01Vous ne pouvez pas m'empêcher
00:32:02de penser que ce tweet
00:32:02a une visée très politique
00:32:05puisqu'en fait
00:32:05il se sert de cette argumentation
00:32:06pour donner un argument
00:32:08au vote de sa loi séparatisme.
00:32:09Mais ce qui me choque
00:32:10énormément dans cette affaire,
00:32:12c'est que le ministre
00:32:13de l'Intérieur
00:32:14se réveille le lendemain
00:32:15pour interpeller
00:32:17et dénoncer
00:32:17et stigmatiser publiquement
00:32:19la maire de Strasbourg,
00:32:20publiquement,
00:32:21alors que le devoir
00:32:22d'un ministre de l'Intérieur,
00:32:23s'il a des éléments de nature
00:32:25à devoir changer des votes
00:32:27ou retirer des votes
00:32:29de subvention
00:32:30du conseil municipal,
00:32:31dans une société
00:32:32qui démocratiquement va bien,
00:32:34on appelle les services,
00:32:35on appelle la maire.
00:32:36Et la maire,
00:32:37pour le coup,
00:32:38on en avait discuté ensemble,
00:32:39m'avait clairement dit
00:32:40que jamais,
00:32:41jamais,
00:32:42on ne lui avait donné
00:32:43une quelconque alerte
00:32:45sur cette association-là.
00:32:46Et c'est pour ça
00:32:47que je vous dis
00:32:48à ce micro
00:32:48et très tranquillement
00:32:49qu'on a parfois
00:32:51la sensation
00:32:51que,
00:32:53je ne dis pas l'État,
00:32:54mais je veux dire
00:32:54certains ministres
00:32:55cherchent à piéger
00:32:56les élus locaux,
00:32:57à régler des comptes,
00:32:58à faire de la politique
00:32:58politicienne
00:32:59avec des institutions,
00:33:00ce qui me paraît
00:33:01très grave
00:33:01et particulièrement
00:33:02quand on est ministre
00:33:03de l'Intérieur.
00:33:04Et donc,
00:33:05voilà,
00:33:05je le dis vraiment clairement,
00:33:07ni le ministère
00:33:07ni la préfecture
00:33:08n'avait alerté la maire
00:33:09et finalement,
00:33:10pour information,
00:33:11les dirigeants
00:33:11de la mosquée
00:33:12ont retiré
00:33:13leur demande
00:33:13de subvention
00:33:14et les porteurs
00:33:15du projet,
00:33:16voilà,
00:33:18c'est une citation officielle,
00:33:19les porteurs du projet
00:33:20ont constaté
00:33:20le besoin de consolider
00:33:21leur plan de financement
00:33:22et ont retiré
00:33:22le 15 avril
00:33:23leur demande de subvention.
00:33:24Voilà ce qu'il en est.
00:33:26Ensuite,
00:33:26pour ce qui est de Colombes,
00:33:28j'ai, oui,
00:33:28échangé avec le maire
00:33:30parce que c'est une information
00:33:31à ma connaissance,
00:33:33le temps passe vite,
00:33:33mais je crois que ça date
00:33:34de la semaine dernière,
00:33:35ces articles de presse
00:33:36que j'ai lus
00:33:36et donc dans ces cas-là,
00:33:38évidemment,
00:33:38que j'appelle
00:33:39les élus concernés.
00:33:42J'ai pris des notes
00:33:43que je ne retrouve plus
00:33:44dans ma foultitude de notes
00:33:45vu toutes les questions
00:33:47que vous nous aviez envoyées.
00:33:49Hop,
00:33:49ça va être dans celle-ci.
00:33:50Enfin,
00:33:50peu importe.
00:33:50En tout cas,
00:33:51moi,
00:33:51il n'avait pas grand-chose
00:33:53à déclarer publiquement
00:33:55et donc moi non plus
00:33:56puisque c'est une affaire
00:33:57qui est en cours
00:33:58et donc dans ces cas-là,
00:33:59c'est quand même compliqué
00:33:59de...
00:34:00La commission d'enquête
00:34:01ne se substitue pas
00:34:02à la justice.
00:34:03Je retrouve mes notes
00:34:04à l'instant.
00:34:07Effectivement,
00:34:08voilà,
00:34:08on en a parlé
00:34:09et donc il me disait
00:34:10les choses très clairement.
00:34:12J'ai pris en note
00:34:13pour pouvoir vous donner
00:34:14exactement ces mots
00:34:15dans l'enquête.
00:34:17Soit ils trouveront
00:34:17quelque chose
00:34:18et on prendra
00:34:19nos dispositions
00:34:19et on se portera
00:34:20même partie civile.
00:34:21Donc,
00:34:21il n'y a aucune ambiguïté
00:34:22sur ce sujet.
00:34:23Soit ils ne nous trouvent rien
00:34:24et au moins les choses
00:34:25seront claires.
00:34:27Et il ajoute,
00:34:28nous croyons à la justice
00:34:29dès l'instant
00:34:29où elle est rigoureuse
00:34:30et je m'associe
00:34:31pleinement à ses propos.
00:34:32Voilà.
00:34:33Merci.
00:34:36Vous soulevez un problème
00:34:37des relations
00:34:38entre préfets et maires
00:34:39qu'on a entendu
00:34:39à plusieurs reprises
00:34:40d'ailleurs
00:34:40dans le cadre
00:34:42de nos auditions.
00:34:43Il y aura sûrement
00:34:43des propositions
00:34:44à ce niveau-là
00:34:45pour améliorer
00:34:45la communication.
00:34:46Monsieur le rapporteur.
00:34:46Merci.
00:34:54Donc,
00:34:55dans une enquête
00:34:56sur les accusations
00:34:57d'entrismes islamistes
00:34:58concernant les écologistes
00:34:59publiées en août 2025,
00:35:01deux journalistes
00:35:02Dupont affirment
00:35:03que soucieux
00:35:04de gagner des voix,
00:35:04je cite,
00:35:05soucieux de gagner des voix
00:35:07dans les classes populaires,
00:35:08le parti des écologistes
00:35:09s'est engagé
00:35:10dans une dérive communautariste.
00:35:12Faisons d'ailleurs
00:35:12état de dissension
00:35:13à ce sujet
00:35:14au sein de votre parti.
00:35:16Je crois que vous avez
00:35:16transmis à ce magazine
00:35:18un droit de réponse
00:35:19à cet article.
00:35:20Pourriez-vous nous faire
00:35:21part de vos appréciations ?
00:35:25Perdu.
00:35:26Alors,
00:35:27donc tout d'abord
00:35:27ce droit de réponse,
00:35:29commencez par vous dire
00:35:30que le point
00:35:31dont l'article relève
00:35:33plus du torchon
00:35:33que de l'article,
00:35:34je le dis,
00:35:34cet article est inadmissible.
00:35:35Il a meurtri
00:35:36beaucoup d'adhérents
00:35:36de notre pays.
00:35:37On a longuement débattu
00:35:38de nos instances internes
00:35:40non pas pour dire
00:35:40mon Dieu,
00:35:41regardez ce qui est écrit,
00:35:43sortons tous
00:35:44de ce mouvement,
00:35:45c'est horrible
00:35:45ce que nous faisons,
00:35:46mais parce que
00:35:46les militants étaient
00:35:47scandalisés
00:35:47de la manière
00:35:48dont nous parlions
00:35:49de certains d'entre nous
00:35:51que nous connaissons
00:35:52depuis longtemps,
00:35:53certains adhérents
00:35:54depuis 2002,
00:35:55depuis bien avant
00:35:56que moi-même
00:35:57je devienne adhérente
00:35:57de ce parti en 2009,
00:35:59des figures politiques
00:36:00qui mettent beaucoup
00:36:01d'énergie dans la vie politique,
00:36:02qui sont au-delà
00:36:03de tout soupçon,
00:36:04comme la maire de Strasbourg,
00:36:05on vient d'en parler,
00:36:06comme la présidente
00:36:07du groupe
00:36:08à la mairie de Paris,
00:36:09je vais en parler aussi.
00:36:10Et donc on a fait,
00:36:11on a été vraiment meurtris,
00:36:12très choqués.
00:36:12On en a fait
00:36:13un très long droit
00:36:14de réponse
00:36:14que le point a refusé
00:36:16de publier,
00:36:17alors que beaucoup
00:36:18de propos tenus
00:36:18dans cet article
00:36:19relevé,
00:36:19je le dis,
00:36:20du pénal.
00:36:21Ali Rani,
00:36:21notamment militant
00:36:22de Roubaix depuis 2002,
00:36:24a porté plainte,
00:36:25on verra ce que cela donne,
00:36:26mais ce n'est pas acceptable
00:36:27de faire du journalisme
00:36:29comme ça.
00:36:30Moi je suis vraiment
00:36:30pour le respect
00:36:31du droit des journalistes,
00:36:32mais je suis pour que
00:36:33les journalistes
00:36:34respectent aussi
00:36:34leur déontologie professionnelle.
00:36:36une fois que je vous ai dit ça,
00:36:38je peux du coup
00:36:39vous donner un peu
00:36:40le contenu
00:36:40de ce droit de réponse,
00:36:41il faisait 10 pages,
00:36:42donc je ne vais pas
00:36:42tout vous faire,
00:36:45mais attendez,
00:36:46je cherche là aussi
00:36:47parce que j'avais recopié,
00:36:48donc il y avait notamment
00:36:50par exemple ce cas
00:36:50en novembre 2020
00:36:51au conseil de Paris
00:36:52d'écologistes parisiens
00:36:56qui dit l'article du point
00:36:58s'oppose à Anne Hidalgo
00:37:01qui veut donner le nom
00:37:02de Samuel Paty
00:37:02à une rue de la capitale.
00:37:04Donc là,
00:37:05ils mettent entre parenthèses
00:37:06la présidente du groupe ELV
00:37:07Fatoumata Kone
00:37:08invoque des raisons techniques.
00:37:09Bon, ça c'est l'article du point,
00:37:12comme si on cherchait
00:37:12des prétextes techniques
00:37:13pour dire
00:37:14oulala, une rue,
00:37:14une rue, une place
00:37:15Samuel Paty,
00:37:16on ne veut pas la voter.
00:37:17Évidemment que tous les écologistes
00:37:18avaient l'intention
00:37:19de voter cette dénomination
00:37:21Samuel Paty,
00:37:23ça ne fait pas l'ombre d'un doute
00:37:24et je peux vous dire
00:37:25que j'ai pu le vérifier moi-même.
00:37:27Nous sommes en novembre 2020
00:37:28si vous vous rappelez bien
00:37:29en période de Covid
00:37:30et donc les instances
00:37:32dans les différentes assemblées
00:37:33délirantes reprennent
00:37:34mais reprennent
00:37:36de manière un peu spécifique
00:37:37à distance
00:37:38avec des votes électroniques,
00:37:40des visios,
00:37:40enfin tout ça
00:37:41est assez compliqué.
00:37:41Et sur ce vote précis,
00:37:43vous pouvez vérifier,
00:37:44il n'y a pas de problème,
00:37:44vous pouvez même convoquer
00:37:45à une algo,
00:37:46il y a un dysfonctionnement
00:37:47majeur du système de vote.
00:37:49Et donc,
00:37:49dans tous les groupes
00:37:50du Conseil de Paris,
00:37:52des gens qui ont voté pour
00:37:53sont comptabilisés contre
00:37:54et je dis vice-versa,
00:37:55j'en sais rien,
00:37:56je ne pars rien dans le détail,
00:37:56mais ce qui est sûr,
00:37:57c'est que tous les écologistes
00:37:58voulaient voter pour,
00:37:59il y avait la sensation
00:38:00d'avoir voté pour,
00:38:01mais ce n'est pas
00:38:01ce que donne le relevé
00:38:02et il y a eu
00:38:02évidemment un rectificatif
00:38:03fait ensuite.
00:38:04Mais vous voyez
00:38:05à quel point
00:38:05c'est manhonnête
00:38:06d'accuser notre présidente
00:38:08de groupe
00:38:09comme par hasard
00:38:10Fatoumata Kone,
00:38:11peut-être n'aurait-elle
00:38:13pas eu les mêmes accusations
00:38:14si elle ne s'était pas
00:38:16appelée ainsi
00:38:17et c'est,
00:38:17je vais vous dire,
00:38:18une certaine Rachida Dati
00:38:19qui lui a dit également
00:38:20qu'elle savait
00:38:20ce que ça faisait
00:38:21d'être visé
00:38:22pour son nom
00:38:23et son prénom.
00:38:24Et donc,
00:38:25voilà,
00:38:25ce moment dans l'article du point
00:38:27est profondément mensagé
00:38:28et s'ils avaient pris
00:38:29la peine de nous poser
00:38:30la question,
00:38:30on aurait pu leur expliquer
00:38:31plutôt qu'ils expliquent
00:38:33des âneries.
00:38:34Et donc,
00:38:35voilà,
00:38:36sur le fond,
00:38:37l'article ne repose
00:38:37sur aucune preuve,
00:38:38je ne vais pas vous faire
00:38:38tous les faits
00:38:39mais je vais vous donner
00:38:40un exemple.
00:38:41Aucun fait établi,
00:38:42rien qui tienne
00:38:42devant une commission
00:38:43d'enquête en tout cas
00:38:44et encore moins
00:38:45devant un tribunal
00:38:45et la dérive communautariste
00:38:47entre guillemets
00:38:48qu'on nous prête,
00:38:49pure fabrication,
00:38:50l'entrisme islamiste
00:38:51que certains veulent nous coller,
00:38:52de la même mot,
00:38:53soyons sérieux,
00:38:54si le moindre élément
00:38:55tangible problématique
00:38:56existait,
00:38:56cette commission
00:38:57l'aurait déjà sur sa table
00:38:58et ça n'est pas le cas
00:38:59tout simplement
00:39:00parce qu'il n'en est rien.
00:39:03Merci Madame la Présidente.
00:39:03Je précise juste quand même
00:39:04que pour adhérer
00:39:06chez les Verts,
00:39:07il faut signer
00:39:08la charte des Verts mondiaux.
00:39:09Je vais vous lire
00:39:10un petit extrait
00:39:10de la charte des Verts mondiaux
00:39:12pour que vous voyez
00:39:12qu'à mon avis
00:39:13les islamistes
00:39:13seraient ravis de la signer.
00:39:16La charte des Verts mondiaux
00:39:17précise donc
00:39:17la reconnaissance
00:39:18et le respect
00:39:19des minorités sexuelles,
00:39:20l'égalité entre les femmes
00:39:21et les hommes
00:39:22dans toutes les sphères
00:39:23de la vie sociale,
00:39:24économique,
00:39:25politique et culturelle.
00:39:26C'est un échantillon,
00:39:27je pourrais aussi vous lire
00:39:28les passages
00:39:29sur la non-violence,
00:39:29etc.
00:39:30Vous verrez que nos valeurs
00:39:31sont bien loin
00:39:31de celles que défendent
00:39:33les islamistes.
00:39:34Merci Monsieur le rapporteur.
00:39:38Merci Monsieur le Président.
00:39:39Merci Madame Tondoli
00:39:41pour votre réponse.
00:39:42Le département du Nord
00:39:43a fait l'objet
00:39:44de nombreuses alertes
00:39:45concernant des personnalités
00:39:46proches
00:39:47des mouvements islamistes.
00:39:48A Roubaix,
00:39:49Monsieur Ali Rani,
00:39:50présenté comme proche
00:39:51de Tariq Ramadan
00:39:52et de l'imam
00:39:53Hassan Ikouisen,
00:39:55avait été investi
00:39:56par les Verts
00:39:56aux élections cantonales
00:39:57de 2021
00:39:58après, semble-t-il,
00:40:00avoir été jugé
00:40:01trop ambiguë
00:40:02sur la laïcité
00:40:03par le groupe
00:40:03insoumis local.
00:40:05Aviez-vous eu connaissance
00:40:06de ce cas,
00:40:07même si c'était préalable
00:40:08à votre prise de fonction
00:40:09et qu'en pensez-vous ?
00:40:11Le parti des écologistes
00:40:12a-t-il pu constater
00:40:13des cas d'antrisme
00:40:14en son sein
00:40:14et si oui,
00:40:15a-t-il mis en oeuvre
00:40:16des mécanismes
00:40:16pour les prévenir ?
00:40:18Bon, c'est assez stupéfiant.
00:40:21Donc Ali Rani,
00:40:22oui, je le connais
00:40:23depuis 2009.
00:40:24Je pense que c'est
00:40:24l'un des premiers militants
00:40:25que j'ai rencontrés
00:40:26quand j'ai adhéré
00:40:26chez les Verts.
00:40:27Pourquoi ?
00:40:27Parce que j'ai adhéré,
00:40:29enfin, je n'ai pas adhéré
00:40:30pour ça,
00:40:30mais il se trouve
00:40:30que quelques semaines
00:40:31après mon adhésion,
00:40:32mon maire de gauche,
00:40:34à il un beau moment,
00:40:35a été mis en prison
00:40:35pour digi-chef d'inculpation
00:40:36et que nous avons
00:40:37eu une élection partielle
00:40:38que potentiellement,
00:40:40Marine Le Pen
00:40:40ou Steve Rivois,
00:40:41ils ont fait plus,
00:40:41je ne sais plus
00:40:42qui était un,
00:40:42qui était deux,
00:40:42parce que ça a changé
00:40:43entre 2008 et 2009,
00:40:44je ne sais plus
00:40:44dans quel sens.
00:40:45En tout cas,
00:40:46l'extrême droite
00:40:46pouvait l'emporter
00:40:47en 2009,
00:40:48été 2009.
00:40:49Et donc,
00:40:50il y a beaucoup
00:40:50de copains militants
00:40:52qui se déplacent
00:40:53et le groupe de Rubé
00:40:56se mobilise énormément
00:40:57parce qu'ils disent
00:40:59nous, on habite à Rubé,
00:41:00ça nous fait très peur
00:41:01ce qui se passe à Hénin
00:41:02et donc,
00:41:03on est à vos côtés.
00:41:04Je rencontre Ali comme ça
00:41:05que j'ai croisé
00:41:06dans ma vie militante
00:41:07en permanence depuis
00:41:08avec qui je n'ai jamais
00:41:09eu de problème,
00:41:10qui a fait l'objet
00:41:11de beaucoup de diffamations,
00:41:12notamment dans l'article
00:41:12du point,
00:41:13j'en parlais justement
00:41:13avant que vous posiez
00:41:14la question
00:41:14et qui a porté plainte
00:41:16pour cela.
00:41:16Donc,
00:41:16je vous propose
00:41:17que comme ça a été le cas
00:41:18pour le lycée Averro-S
00:41:19dans le Nord,
00:41:20comme ça a été le cas
00:41:21pour Pastel FM,
00:41:23la radio au sein
00:41:24de laquelle Ali intervient
00:41:25parfois,
00:41:26tous les procès
00:41:27ont toujours été gagnés.
00:41:28Donc,
00:41:28encore une fois,
00:41:28on ne peut pas procéder
00:41:29par insinuation.
00:41:30Soit on a des faits,
00:41:31la justice fait son travail,
00:41:32soit il n'y en a pas
00:41:33et on laisse les gens tranquilles.
00:41:35Et puis,
00:41:35vous voyez,
00:41:35c'est quand même
00:41:36assez stupéfiant aussi
00:41:37ces allers-retours.
00:41:38c'est-à-dire qu'on parle
00:41:39d'entrisme,
00:41:40après on parle de séparatisme,
00:41:42bientôt on va nous parler
00:41:43d'entre-deutisme,
00:41:44comme ça,
00:41:44ceux qui sont nis
00:41:45dans l'entrisme
00:41:45et dans le séparatisme
00:41:46auront aussi des problèmes.
00:41:47Enfin,
00:41:47il y a un moment
00:41:47où j'ai du mal
00:41:48à avoir la cohérence
00:41:48entre toutes ces accusations.
00:41:53Et alors,
00:41:53je constate
00:41:54que le groupe
00:41:54insoumis local
00:41:55avait des griefs
00:41:56d'entrisme
00:41:57contre l'Iranie,
00:41:57donc j'imagine
00:41:58que ce sera porté
00:41:59à leur défense
00:42:00dans les prochaines auditions.
00:42:01Juste pour clarifier
00:42:06effectivement les termes,
00:42:07c'est important,
00:42:08quand même,
00:42:08dans le cadre
00:42:09de nos travaux,
00:42:11on distingue,
00:42:13quand je dis on,
00:42:13c'est un pronom impersonnel,
00:42:15donc c'est surtout
00:42:16le gouvernement,
00:42:17les services de renseignement
00:42:18distinguent trois phases
00:42:19qui ont été d'abord
00:42:20la phase des attentats
00:42:21qui se traduit
00:42:22par le menace
00:42:24et puis des actes
00:42:25terroristes et djihadistes,
00:42:26puis ensuite
00:42:27le séparatisme
00:42:29qui a donné lieu
00:42:30à la loi
00:42:30se confortant
00:42:32les respects
00:42:32des principes
00:42:33de la République
00:42:33séparatistes,
00:42:34c'est-à-dire la volonté
00:42:35de certaines communautés
00:42:36de se mettre
00:42:36en dehors
00:42:37de la société
00:42:39et de la République
00:42:40et actuellement
00:42:42on est sur une troisième phase
00:42:43qui correspond
00:42:44à de l'entrisme
00:42:46qui concerne effectivement
00:42:47la volonté
00:42:48d'infiltrer
00:42:49par des structures
00:42:51sociales ou économiques
00:42:52la société
00:42:53en vue d'une
00:42:54ré-islamisation.
00:42:55Voilà les étapes
00:42:58sur lesquelles
00:42:59nous travaillons
00:43:00qui font consensus
00:43:02non pas sur l'ensemble
00:43:03du champ politique
00:43:03j'entends bien
00:43:04mais en tout cas
00:43:04au niveau des services
00:43:06de l'État
00:43:06qui travaillent
00:43:07sur ces sujets.
00:43:08Monsieur le rapporteur.
00:43:09Si je peux juste ajouter
00:43:10sur Ali Rani
00:43:11par rapport
00:43:11à ce que vous dites
00:43:12encore une fois
00:43:13il est adhérent
00:43:14je vérifierai la date
00:43:15je vous la transmettrai
00:43:15mais en tout cas
00:43:16bien avant moi
00:43:17je crois qu'il est adhérent
00:43:17depuis 2002.
00:43:19Donc bon
00:43:19on parle d'entrisse
00:43:21comme un fait nouveau
00:43:21en politique
00:43:22ça aurait été vraiment
00:43:23très très prémédité.
00:43:24Ensuite
00:43:25moi je vous le dis
00:43:26avec Ali
00:43:26j'ai eu des désaccords
00:43:27politiques parfois
00:43:27il y a des fois
00:43:28on n'a pas été d'accord
00:43:29il y a des fois
00:43:29mais comme dans tout
00:43:30mouvement politique sain
00:43:31où la démocratie existe
00:43:32des fois on n'a pas été d'accord
00:43:33par contre
00:43:34comme vous me dites
00:43:35le groupe
00:43:35la France insoumise locale
00:43:37a dit que je ne sais pas quoi
00:43:38en 2021
00:43:39il faut quand même savoir
00:43:40et vous faites de la politique
00:43:41vous le savez
00:43:41que dans la politique locale
00:43:43les choses sont parfois
00:43:44très compliquées
00:43:45et que des groupes
00:43:46vont être en friction
00:43:47parce qu'en concurrence
00:43:48c'était le cas
00:43:48au départemental
00:43:49de 2021
00:43:51dans quasiment tout
00:43:51le département du Nord
00:43:52et donc des accusations
00:43:53comme c'est souvent le cas
00:43:54à Roubaix
00:43:56et je s'y trouvais
00:43:56parce qu'à l'Iranie
00:43:57il se trouvait de Roubaix
00:43:58mais c'est le cas
00:43:58il y a des groupes locaux
00:43:59des villes
00:44:00des villes municipales
00:44:01je suis bien placée
00:44:02moi mon mère a été mise en prison
00:44:03pour 18 chefs d'inculpation
00:44:04voilà c'est comme ça
00:44:05c'est la vie politique locale
00:44:06qui est la mienne
00:44:07et je fais avec
00:44:07et donc il y a des endroits
00:44:08où vous tombez
00:44:09au milieu de paniers de crabes
00:44:10où tous les coups sont permis
00:44:12et sur tous les coups bas
00:44:13voilà
00:44:14monsieur le rapporteur
00:44:17merci
00:44:19en octobre 2023
00:44:21suite à un rassemblement
00:44:22durant lequel
00:44:23des manifestations
00:44:24avaient scandé
00:44:25à la Ouagbar
00:44:25vous avez déclaré
00:44:27je vous cite
00:44:27je rêve d'un monde
00:44:29où je pourrais manifester
00:44:30pour le peuple palestinien
00:44:31le peuple israélien
00:44:32et pour la paix
00:44:33sans être amalgamé
00:44:34à des gens qui crient
00:44:35à la Ouagbar
00:44:36place de la république
00:44:37hier
00:44:37ce qui est débile
00:44:38et choquant
00:44:39suite à une polémique
00:44:41les jeunes écologistes
00:44:42ayant notamment critiqué
00:44:43publiquement votre position
00:44:44vous êtes revenu
00:44:47sur votre déclaration
00:44:48en indiquant la regrettée
00:44:50et en présentant
00:44:50vos excuses
00:44:51pourquoi être revenu
00:44:53sur vos propos
00:44:53quel regard portez-vous
00:44:55par ailleurs
00:44:56sur des élus
00:44:56qui s'affichent
00:44:57aux côtés d'individus
00:44:58comme Elias Imzalen
00:44:59de Perspective Musulmane
00:45:00condamné pour apologie
00:45:01du terrorisme
00:45:02ou Omar Al-Foumi
00:45:03d'Urgence Palestine
00:45:04ces élus
00:45:05ne vous semblent-ils
00:45:06pas cautionner
00:45:07les dérives
00:45:07et contribuer
00:45:08à amalgamer
00:45:09la défense
00:45:10d'une juste cause
00:45:11avec la défense
00:45:12de l'islamisme
00:45:13pour l'instant
00:45:16nous sommes dans le bingo
00:45:17de toutes les questions
00:45:18que j'avais prévues
00:45:19et donc je vais vous répondre
00:45:21très sereinement
00:45:22sur les propos
00:45:23concernant
00:45:24à la Ouagbar
00:45:24oui les jeunes écolons
00:45:25ont pris position
00:45:26publiquement contre moi
00:45:27ils ont eu raison
00:45:28et Sabrina
00:45:29pour être tout à fait
00:45:29tout à fait en transparence
00:45:31devant vous
00:45:32Sabrina a s'ébahie
00:45:32je pense que t'es la première
00:45:33à m'avoir dit
00:45:34en sortant de l'émission
00:45:35t'as dit une connerie
00:45:36t'étais très fâchée
00:45:37je me rappelle
00:45:38on en a beaucoup discuté
00:45:39et je ne me suis pas excusée
00:45:41parce que j'étais victime
00:45:44je ne sais pas quoi
00:45:44de pression interne
00:45:45je me suis excusée
00:45:46parce que j'avais dit
00:45:46une connerie
00:45:47aussi simplement que ça
00:45:48et je vais vous expliquer
00:45:48pourquoi j'avais dit
00:45:49une connerie
00:45:49on est à l'époque
00:45:51donc moi je suis devenue
00:45:53secrétaire nationale
00:45:54des écolos
00:45:54en décembre 2022
00:45:55on est à l'époque
00:45:574 salariés
00:45:58on bosse à peu près
00:45:5990 heures par semaine
00:46:00puisqu'en plus
00:46:00on a des salariés
00:46:01aux 32 heures
00:46:01donc le vendredi
00:46:02le lundi
00:46:03tout le monde n'est pas là
00:46:03je ne sais même pas
00:46:04comment on a fait
00:46:04on prévoit de changer
00:46:05tout notre parti
00:46:06les statuts
00:46:06le nom
00:46:09je ne fais que ça
00:46:11et on a une grande convention
00:46:13de lancement
00:46:14de mémoire
00:46:14la date vous vérifierez
00:46:15c'est le 13 octobre
00:46:162023
00:46:18donc c'est la grande convention
00:46:19où on a que les militants
00:46:20votent dans la nuit
00:46:21on a les résultats
00:46:21ça y est on change de nom
00:46:22de logo
00:46:23de statut
00:46:23on lance tout ça
00:46:24et c'est voilà
00:46:25sauf qu'entre temps
00:46:26il y a eu le 7 octobre
00:46:27donc on a eu des mois
00:46:28des mois pour préparer
00:46:29une grande fête de l'écologie
00:46:30qui vous imaginez bien
00:46:32quelques jours après 7 octobre
00:46:34prendre une dimension
00:46:35très particulière
00:46:36plus la convention
00:46:38est le samedi
00:46:39et le vendredi
00:46:39il y a ce drame
00:46:41avec Dominique Bernard
00:46:42cet attentat terroriste
00:46:43à Arras
00:46:44moi il se trouve
00:46:44que je suis du Pas-de-Calais
00:46:46tout le monde arrive
00:46:47très perturbé
00:46:47on se dit
00:46:47est-ce qu'on maintient
00:46:48c'est un moment
00:46:48mais comme pour tout le pays
00:46:50chacun avait prévu
00:46:51de faire des choses
00:46:52des mariages
00:46:52des fêtes
00:46:53tout est un peu bizarre
00:46:54très lourd
00:46:56très pesant
00:46:56et puis
00:46:57au lieu d'être
00:46:58dans le recueillement
00:46:59ce que moi
00:46:59spontanément
00:47:00j'ai envie de faire
00:47:01dans ces moments là
00:47:02rapidement
00:47:03on est dans
00:47:03l'invective collective
00:47:04et moi
00:47:04je le dis
00:47:05en tant que femme politique
00:47:06je suis solide
00:47:08sur mes valeurs
00:47:08et j'aime bien pouvoir
00:47:09adresser les sujets
00:47:10vraiment
00:47:11pas en commentant
00:47:12je sais pas qui
00:47:12et je sais pas quoi
00:47:13et donc
00:47:14on avait prévu
00:47:14plein de médias
00:47:15qui demandaient
00:47:16des interviews
00:47:16depuis longtemps
00:47:17en disant
00:47:17quand il y aura
00:47:18le nouveau mouvement
00:47:18on avait prévu
00:47:19pour parler du nouveau mouvement
00:47:20plein de médias
00:47:20et je me retrouve
00:47:21tous les jours
00:47:22sur C'est à vous
00:47:23sur
00:47:24là en l'occurrence
00:47:25c'est sur France Info
00:47:26l'émission de Gilles Borstein
00:47:26qui dure une heure
00:47:27je fais des émissions
00:47:28d'une heure tous les jours
00:47:28où je devais parler
00:47:29des verts
00:47:29du renouveau des verts
00:47:30où je ne parle que
00:47:31du conflit israélo-palestinien
00:47:32mais c'est pas grave
00:47:33c'est un sujet
00:47:33qui est éminemment important
00:47:34dire que les attaques
00:47:37étaient terroristes
00:47:38sans problème
00:47:39dire que
00:47:39à l'époque
00:47:40qu'Israël
00:47:41prépare une incursion
00:47:43terrestre à Gaza
00:47:44et qu'on en est très inquiet
00:47:45voilà
00:47:46je me rappelle
00:47:46on me dit
00:47:47c'est antisémite
00:47:48de dire ça
00:47:49M.Banchard
00:47:50je me disais
00:47:50pas du tout
00:47:50ah bah si
00:47:52c'est la position de l'IFI
00:47:53bah non
00:47:53c'est la position de l'ONU
00:47:54enfin bref
00:47:54tout ça
00:47:55c'était le débat public
00:47:57j'en voulais beaucoup
00:47:58à certains
00:47:58qui l'avaient un peu
00:47:59échauffé
00:48:01parce que du coup
00:48:01le débat public
00:48:02était d'un niveau
00:48:03déplorable
00:48:03et on ne parlait plus
00:48:05ni des victimes
00:48:06des attentats
00:48:07ni des palestiniens
00:48:08qui craignaient pour leur vie
00:48:10et la suite a donné raison
00:48:11aussi à ça
00:48:11mais parce que
00:48:12en fait on ne parlait
00:48:13que de commentaires
00:48:14de tweets
00:48:15de trucs
00:48:15de réponses
00:48:16enfin c'était insupportable
00:48:17et cette émission
00:48:17pendant une heure
00:48:18c'est ça
00:48:18et à la fin
00:48:19on me dit
00:48:21madame
00:48:22on va vous montrer
00:48:23il y avait une manifestation
00:48:25aujourd'hui
00:48:25est-ce que vous étiez
00:48:26bah non
00:48:26je précise en plus
00:48:27que j'étais tellement fatiguée
00:48:28que j'avais demandé
00:48:29plusieurs fois
00:48:29à annuler cette émission
00:48:30parce que c'était
00:48:30le dernier jour
00:48:31avant les vacances
00:48:31et j'avais dit
00:48:32je suis pas en état
00:48:33j'arrive plus à tout suivre
00:48:33des émissions comme ça
00:48:34il faut les préparer
00:48:35et on avait pas dormi
00:48:36quasiment depuis
00:48:36de nombreux jours
00:48:38j'étais pas en état quoi
00:48:39et alors que l'équipe le sait
00:48:41puisque j'avais essayé d'annuler
00:48:42ils m'ont crié dessus
00:48:43personne n'a jamais fait ça
00:48:44ils m'ont appuyé sur ma culpabilité
00:48:46toute l'équipe est dans la merde
00:48:47ils ont préparé plusieurs jours
00:48:48donc je finis par maintenir
00:48:49ils savent que j'ai pas eu le temps
00:48:50préparé comme d'habitude
00:48:51et ils me disent
00:48:52on va vous montrer une image
00:48:53qui est arrivée ce matin
00:48:54ou la veille je sais plus
00:48:55on va pas vous mettre le son
00:48:57et on va vous expliquer
00:48:58donc je vois une image
00:48:59de manifestation
00:49:00je n'ai pas le son
00:49:01et monsieur Bernstein me dit
00:49:02à la fin de cette manifestation
00:49:04des gens ont crié
00:49:06à la Ouagbar
00:49:06à la Ouagbar
00:49:07qu'en pensez-vous ?
00:49:08je fais
00:49:08vous pouvez regarder la réponse
00:49:10un tunnel de 5 minutes
00:49:12en disant
00:49:13parce que vous me posez
00:49:14la question aussi
00:49:15sur Omar Alsoumi
00:49:16sur j'ai manifesté
00:49:17avec je sais pas qui
00:49:17je sais pas quoi
00:49:18je sais pas comment
00:49:18ce que j'explique
00:49:20dans ma longue digression
00:49:21c'est que
00:49:22et je réponds comme ça
00:49:23à votre deuxième partie de question
00:49:24je rêve oui d'un monde
00:49:26où on puisse manifester
00:49:27pour des causes justes
00:49:28qui devraient finalement
00:49:30surclasser tout le reste
00:49:30sans être toujours
00:49:31ramenés à des polémiques
00:49:33c'est la raison pour laquelle
00:49:34en me disputant aussi
00:49:36avec certains à gauche
00:49:37ou même dans mon mouvement
00:49:38qui n'avaient pas trop compris
00:49:39j'étais allée à la manifestation
00:49:40contre l'antisémitisme
00:49:41organisé par
00:49:43Yael Brown-Pivet
00:49:44et par Gérard Lachette
00:49:44sur des mots d'ordre
00:49:46que franchement
00:49:47j'aurais pas tous écrits comme ça
00:49:48sur
00:49:49avec la participation
00:49:51de Marine Le Pen
00:49:52qui avait posé un cas de conscience
00:49:53à plein de personnes
00:49:53et moi j'avais en tant que secrétaire nationale
00:49:55défendu
00:49:55que l'antisémitisme
00:49:57est un sujet trop grave
00:49:59pour qu'on
00:50:00tergiverse
00:50:01ergote
00:50:02se trouve des prétextes
00:50:03pour ne pas y aller
00:50:03donc à titre personnel
00:50:04j'y étais allée
00:50:04mais aussi en engageant mon mouvement
00:50:06bon
00:50:07j'avais dit à la fin
00:50:09de cette manifestation
00:50:09que j'aurais aimé
00:50:10que
00:50:11de la même manière
00:50:12quand on manifeste
00:50:13pour
00:50:14le droit international
00:50:16le droit humain
00:50:17le droit humanitaire
00:50:17à Gaza
00:50:18on soit capable
00:50:18d'avoir des grandes marches
00:50:19comme il y a eu d'ailleurs
00:50:20à Amsterdam
00:50:21à New York
00:50:22à Londres
00:50:22des marées humaines
00:50:24pour défendre
00:50:25les droits élémentaires
00:50:27des palestiniens
00:50:27sans même aller plus loin que ça
00:50:28et donc
00:50:29ça n'a jamais existé en France
00:50:31pour plein de raisons
00:50:31je ne vais pas vous faire tout le débat
00:50:32sur la répression des manifestations
00:50:33sur comment ça s'est fait
00:50:34mais ça ne s'est jamais fait en France
00:50:36et oui je revendique
00:50:38d'être à l'aise
00:50:38à ces manifestations
00:50:39aussi
00:50:39parfois même
00:50:40sur notre propre mot d'ordre
00:50:41quand le mot d'ordre exact
00:50:43on n'était pas entier d'accord
00:50:44on faisait notre propre mot d'ordre
00:50:44et nous y allions
00:50:45parce que c'est là
00:50:46qu'était notre place
00:50:46et j'aurais aimé
00:50:47que d'autres partis politiques
00:50:49fassent de même
00:50:50donc vous voyez
00:50:50j'explique tout ça
00:50:51sur cette chaîne télé
00:50:53et à la fin
00:50:54il me dit
00:50:54non mais à la Ouagbar
00:50:55il me redisait
00:50:55à la Ouagbar
00:50:56il criait à la Ouagbar
00:50:57qu'en pensez-vous
00:50:57et donc je finis par dire
00:50:58écoutez je sais pas
00:50:59c'était débile
00:50:59j'ai l'impression de
00:51:00vous voyez
00:51:01il me pousse tellement
00:51:02dans mes retranchements
00:51:02il criait à la Ouagbar
00:51:03comme si c'était
00:51:04le slogan de toute la manif
00:51:06et donc je dis
00:51:07bah oui c'était débile
00:51:07je dis la phrase
00:51:08que vous avez citée
00:51:09mais je le dis vraiment
00:51:10acculé
00:51:11et en disant
00:51:11Marine
00:51:11tu dis ça pour qu'il te lâche
00:51:13t'es usée
00:51:13mais c'est pas ça
00:51:14qu'il fallait dire
00:51:14et en sortant
00:51:15je suis sur une moto-taxi
00:51:16ça m'arrive très rarement
00:51:17mais pour le coup
00:51:18cette fois-ci
00:51:18j'étais très pressée
00:51:19parce que j'emmenais mon fils
00:51:20en vacances
00:51:21et il fallait pas que je rate le train
00:51:22et je descends de la moto-taxi
00:51:24j'avais des messages
00:51:25de Sabrina
00:51:25de Jean-Diccolo
00:51:26de tout le monde
00:51:26en disant Marine
00:51:26t'as craqué à la fin
00:51:28l'interview était nickel
00:51:29mais là à la fin
00:51:29ça va pas du tout
00:51:30tu vas te faire accuser
00:51:31évidemment mes meilleurs amis
00:51:32y compris à gauche
00:51:33font monter, monter, monter
00:51:35la vidéo
00:51:35pour que tout le monde
00:51:36ne voit que ça
00:51:36et c'est un moment
00:51:37je suis mortifiée
00:51:38parce que je déteste
00:51:38ça m'arrive
00:51:39comme à tout politique
00:51:40de faire des erreurs
00:51:41sauf que moi
00:51:42je pense que je suis une des seules
00:51:43à les reconnaître tout le temps
00:51:44à m'excuser
00:51:45parce que je déteste
00:51:46provoquer
00:51:47de la haine
00:51:48d'une humiliation
00:51:48du chagrin
00:51:50ou même de la honte
00:51:52ou voilà
00:51:53j'étais vraiment pas fière
00:51:55de ce que j'avais fait
00:51:55je l'ai déploré
00:51:56et j'en suis mortifiée
00:51:57encore aujourd'hui
00:51:58donc voilà
00:51:59et donc j'ai regretté
00:52:00parce qu'en fait
00:52:00à la Ouagbar
00:52:01moi je ne suis pas
00:52:02de confession musulmane
00:52:03je connais mal ce culte
00:52:05et il se trouve que
00:52:06le mot n'a pas été crié
00:52:07à tort et à travers
00:52:08toute la manif
00:52:08c'était des expressions
00:52:10à la fin d'une minute
00:52:11de silence
00:52:12comme ça se fait
00:52:13traditionnellement
00:52:14pour chacun
00:52:14et en réalité
00:52:15je comprends
00:52:17que ça ait pu heurter
00:52:18certains qui aient vu ça
00:52:18en disant
00:52:19pourquoi ils disent ça
00:52:19dans mon imaginaire
00:52:21ça veut dire autre chose
00:52:22mais dans les faits
00:52:23les personnes
00:52:23qui ont dit ça
00:52:24à la fin d'une minute
00:52:25de silence
00:52:25n'ont rien fait de mal
00:52:26et je le maintiens
00:52:26voilà
00:52:27merci
00:52:29monsieur le rapporteur
00:52:31madame Tondelier
00:52:40vous avez invité
00:52:41le rappeur Médine
00:52:42au journée d'été
00:52:43de votre parti
00:52:44en septembre 2023
00:52:45celui-ci
00:52:46s'était illustré
00:52:47par l'utilisation
00:52:48de sémantiques
00:52:49islamistes
00:52:50dans son oeuvre
00:52:50et par des attitudes
00:52:51polémiques
00:52:52que je rappelle
00:52:52d'abord les termes
00:52:54de sa chanson
00:52:54dont laïque
00:52:55crucifions les laïcars
00:52:57comme à Golgotha
00:52:58ou je mets des fatwas
00:53:00sur la tête des cons
00:53:01ensuite
00:53:03il s'est aussi illustré
00:53:04par plusieurs photos
00:53:05douteuses
00:53:05sur des contes militants
00:53:07exemple photo
00:53:07d'un t-shirt
00:53:08djihad
00:53:09enfin je rappelle
00:53:11un tweet
00:53:12utilisant un jeu
00:53:12de mots perçu
00:53:13comme un sous-entendu antisémite
00:53:15à l'endroit de la juriste
00:53:15Rachel Kahn
00:53:16où il avait écrit
00:53:17rescanpe
00:53:18vous avez confirmé
00:53:21son invitation
00:53:22d'ailleurs
00:53:2215 jours
00:53:23après ce tweet
00:53:24ces journées d'été
00:53:25constituent un événement
00:53:26politique
00:53:27et non culturel
00:53:28quel message politique
00:53:29entendez-vous
00:53:30apporter à vos militants
00:53:31et sympathisants
00:53:32en mettant en avant
00:53:33un tel artiste
00:53:34je précise que je ne suis
00:53:38ni l'avocate
00:53:39ni la porte-parole
00:53:40de Médine
00:53:40dont j'avais
00:53:41pour le coup
00:53:42jamais
00:53:42écouter la musique
00:53:44avant de l'inviter
00:53:44au journal d'été
00:53:45je vais vous expliquer
00:53:45comment ça se passe
00:53:47je l'écoutais depuis
00:53:48parce que du coup
00:53:48j'ai eu tellement
00:53:49de questions à répondre
00:53:49que je l'ai écouté
00:53:50et je vous mets au défi
00:53:51pour une grosse majorité
00:53:53des rappeurs
00:53:54d'aller écouter
00:53:54au mot par mot
00:53:55les textes
00:53:56et d'en faire
00:53:57l'exégèse
00:53:57et l'analyse de textes
00:53:58voilà
00:53:59c'est un art
00:54:00on n'est pas là
00:54:00pour avoir une discussion
00:54:00culture
00:54:01mais vous savez
00:54:02très bien
00:54:03pourquoi je dis ça
00:54:04là
00:54:04ensuite
00:54:05nous allons au journal d'été
00:54:06au Havre
00:54:07il y a un appel
00:54:08à candidature
00:54:09c'est la ville du Havre
00:54:10qui postule
00:54:10et donc dans ces cas là
00:54:11on regarde un peu
00:54:12qui sont les personnalités
00:54:13locales qu'on pourrait inviter
00:54:14et je me rappelle
00:54:15d'une réunion
00:54:16du bureau exécutif
00:54:17donc on est en
00:54:18c'était
00:54:19ouais c'était en
00:54:202023
00:54:21été 2023
00:54:23exact
00:54:24donc c'est notre première
00:54:25journal d'été
00:54:25dans la nouvelle mandature
00:54:26avec la nouvelle équipe
00:54:27et
00:54:28la personne qui s'occupe
00:54:30des journal d'été
00:54:30ce n'est pas moi
00:54:31propose deux personnalités
00:54:32locales à inviter
00:54:33en disant
00:54:34je vous préviens
00:54:34on n'est pas d'accord
00:54:35avec ces personnes
00:54:36mais on est dans leur ville
00:54:37et les locaux disent
00:54:38c'est eux un peu
00:54:39les emblèmes de la ville
00:54:40il faut les inviter à débattre
00:54:41donc le premier
00:54:42c'est Edouard Philippe
00:54:43on dit
00:54:44il faut faire un grand débat
00:54:45avec lui
00:54:45ça va parler
00:54:47terminal métanier
00:54:48nucléaire etc
00:54:48on ne sera pas d'accord
00:54:49on ne peut pas me dire
00:54:50que je suis d'accord
00:54:50politiquement
00:54:51avec Edouard Philippe
00:54:52mais voilà on l'invite
00:54:53et il y a le rappeur
00:54:54Medine
00:54:55qui est l'artiste local
00:54:57qui est très aimé
00:54:58au Havre etc
00:54:58je précise d'ailleurs
00:54:59que quelques semaines plus tard
00:55:00juste après les journalités
00:55:02d'ailleurs vous savez
00:55:02Emmanuel Macron
00:55:04avait organisé
00:55:05des rencontres de Saint-Denis
00:55:06vous vous rappelez
00:55:07il avait convié
00:55:07tous les chefs de parti
00:55:08je l'avais appris
00:55:09depuis le Havre
00:55:09donc c'était vraiment
00:55:10la semaine d'après
00:55:10et qu'après un été entier
00:55:13de polémiques
00:55:13des semaines
00:55:14et des semaines de polémiques
00:55:16des semaines
00:55:16alors que j'entends
00:55:18des choses très choquantes
00:55:19tous les jours
00:55:19dans le débat politique
00:55:20qui sont oubliées en deux heures
00:55:21et dont personne
00:55:22ne s'excuse jamais
00:55:23après des semaines de débat
00:55:24Edouard Philippe
00:55:24vient voir en disant
00:55:25alors du coup
00:55:26tu as rencontré Medine
00:55:27il est sympa
00:55:27et je lui dis
00:55:28mais tu te fous de moi
00:55:29il me fait
00:55:29ah non mais moi
00:55:30j'ai déjà reçu en mairie
00:55:31puis enfin je le trouve
00:55:31très sympa
00:55:32il est vraiment très sympa
00:55:34il nous aide
00:55:34sur plein de trucs
00:55:35et je dis
00:55:35ça ne vous est pas venu
00:55:37à l'esprit
00:55:37d'intervenir dans le débat
00:55:38pour juste dire ça
00:55:39il m'a dit
00:55:39ah non c'était votre truc
00:55:40enfin je veux montrer
00:55:42aussi toute l'hypocrisie
00:55:43qu'il y a autour
00:55:44de ces sujets
00:55:45et donc oui
00:55:46il y a eu un énorme débat
00:55:48et surtout
00:55:49le fait que
00:55:50sur les réseaux sociaux
00:55:51avec les codes
00:55:52qui sont ceux
00:55:52des réseaux sociaux
00:55:53dont je pense qu'on devrait
00:55:54parfois plus s'éloigner
00:55:55il surréagit
00:55:57à un propos de Rachel Kahn
00:55:58en disant rescapé
00:55:59ce qui est inadmissible
00:56:00et moi je me rappelle
00:56:01immédiatement l'appeler
00:56:01en disant
00:56:01mais qu'est-ce que tu viens
00:56:02de tweeter
00:56:03et il me dit
00:56:04bah oui mais rescapé
00:56:04alors déjà il y a plein
00:56:05de jeux de mots
00:56:06avec la famille Kahn
00:56:07moi je ne savais pas
00:56:07que sa famille
00:56:08ils se surnommaient
00:56:09entre eux la famille Kahn
00:56:09Kahn AP
00:56:10Mexican Food
00:56:12dit sa femme
00:56:12quand elle partage
00:56:15une recette des guacamole
00:56:15enfin bref
00:56:16je ne savais pas
00:56:17qu'ils étaient des jeux
00:56:17de mots avec Kahn
00:56:18donc je ne comprenais rien
00:56:18et je lui dis
00:56:19mais tu te rends compte
00:56:19rescapé c'est pas possible
00:56:20et il me répond
00:56:21bah oui mais il y a
00:56:28pas les mêmes degrés
00:56:29d'acceptation
00:56:29mais il se trouve
00:56:30que là tu as un événement
00:56:31politique
00:56:31et donc évidemment
00:56:32que c'est les règles
00:56:34politiques qui s'appliquent
00:56:35à ta présence
00:56:35et tu es maintenant jugé
00:56:36selon les critères
00:56:37du débat politique
00:56:37et donc il s'excuse
00:56:40ce qui là aussi
00:56:40des commentaires
00:56:42que j'ai vus derrière
00:56:43est assez rare
00:56:44pour un rappeur
00:56:45et certains lui ont
00:56:46beaucoup reproché
00:56:47de cette excuse
00:56:47en disant
00:56:48tu ne devrais pas
00:56:48t'excuser
00:56:49il l'a fait
00:56:49je pense que ça lui
00:56:51voilà ça lui a été
00:56:52reproché
00:56:52et je me rappelle
00:56:55d'avoir une discussion
00:56:56où il me dit
00:56:56parce qu'il était aussi
00:56:57accusé d'avoir tenu
00:56:58un propos homophobe
00:56:59en 2015
00:56:59et il me dit
00:57:01tu vois sur l'homophobie
00:57:02moi il me dit
00:57:03j'ai grandi
00:57:03avec des codes
00:57:05où je n'ai pas été
00:57:06déconstruit comme vous
00:57:07dans l'univers
00:57:08qui était le mien
00:57:09ce n'est pas des choses
00:57:09qu'on m'a appris
00:57:10donc il dit
00:57:10sur l'homophobie
00:57:12je me suis déconstruit
00:57:13et il me dit
00:57:14sur l'antisémitisme
00:57:15je dois me déconstruire aussi
00:57:16puisque là
00:57:17maintenant que tu m'expliques
00:57:18ok
00:57:18mais c'est vrai
00:57:19que quand je l'écris
00:57:19alors après
00:57:20encore une fois
00:57:20je ne suis ni son avocate
00:57:21ni sa porte-parole
00:57:22donc voilà
00:57:22mais c'est ça qu'il me dit
00:57:23à l'époque
00:57:24j'en discute y compris
00:57:25avec la première ministre
00:57:26avec le CRIF
00:57:26avec la LICRA
00:57:27enfin on a plein de discussions
00:57:28et je me rappelle
00:57:31à plusieurs grands
00:57:31responsables associatifs
00:57:32de ce pays
00:57:33que je nommerai pas
00:57:34pour ne pas les mettre
00:57:34en difficulté
00:57:35mais des personnes
00:57:35qui s'occupent vraiment
00:57:36de l'antisémitisme
00:57:37je leur dis
00:57:38en fait
00:57:39l'antisémitisme
00:57:40aujourd'hui
00:57:40il est partout
00:57:41on a du mal
00:57:42à le combattre
00:57:43nous aussi
00:57:43on était encore ce midi
00:57:44chez les Verts
00:57:45en formation sur le sujet
00:57:47puisqu'on a fait une formation
00:57:48de lutte contre l'antisémitisme
00:57:50à tous nos candidats
00:57:51au municipal
00:57:51il se trouve que c'était ce midi
00:57:53on en a plusieurs
00:57:54de prévus
00:57:54pour vraiment
00:57:55sachant que l'antisémitisme
00:57:56comme toutes les formes de racisme
00:57:58sont très diffus
00:57:58dans la société
00:57:59il faut former tout le monde
00:58:00tout le temps
00:58:01donc nous on le fait
00:58:02mais je dis
00:58:03aux responsables associatifs
00:58:04avec qui je discute
00:58:06en fait nous on fait quoi
00:58:07on fait comme vous
00:58:07on fait des tribunes
00:58:08on fait des tracts
00:58:09on fait des colloques
00:58:10alors ça touche des personnes
00:58:12mais ça touche pas
00:58:14toute la société
00:58:14et donc du coup
00:58:15comme Medin avait l'air
00:58:17de s'amender
00:58:17enfin il m'avait expliqué
00:58:18toute l'histoire
00:58:19et il avait l'air
00:58:20prêt à s'amender
00:58:20je me suis dit
00:58:21peut-être que j'ai eu tort
00:58:22j'en sais rien
00:58:23mais je me suis dit
00:58:24s'il fait ce canapé
00:58:26qu'on avait prévu
00:58:26qui était pas un truc
00:58:27pour lui servir la soupe
00:58:28qui était un échange
00:58:29très franc
00:58:29vous pourrez regarder
00:58:30d'ailleurs
00:58:30je pense que tout l'échange
00:58:31était nickel
00:58:33qu'on soit d'accord
00:58:33ou pas avec ce qui est dit
00:58:34je me suis dit
00:58:35si lui
00:58:35il reconnaît publiquement
00:58:37avoir dit une erreur
00:58:38que c'est pas ok de faire ça
00:58:39que l'antisémitisme
00:58:40est un problème
00:58:40bah alors on aura touché
00:58:42des personnes
00:58:43qu'on touche pas
00:58:43par des campagnes de tracts
00:58:45ou par des tribunes
00:58:46dans la presse nationale
00:58:48donc voilà
00:58:50ça a provoqué
00:58:50un débat dans mon mouvement
00:58:51mais dans les deux sens
00:58:52c'est à dire qu'il y avait
00:58:53des personnes qui disaient
00:58:53franchement
00:58:54ne nous laissons pas
00:58:55voilà
00:58:56c'est un invité
00:58:57on n'a pas dit
00:58:58qu'on était d'accord
00:58:58avec lui
00:58:59ce truc est aussi
00:59:00utilisé pour nous nuire
00:59:01d'autres qui étaient choqués
00:59:02il y a eu des expressions
00:59:03aussi dans la presse
00:59:04et moi de toute façon
00:59:05à partir du moment
00:59:05où on était là
00:59:06c'était pas spécifiquement
00:59:08ma décision
00:59:08mais c'était à moi
00:59:09de l'assumer
00:59:09c'est ce que j'ai fait
00:59:11et ça n'a pas été
00:59:13tout à fait simple
00:59:13oui
00:59:14merci
00:59:16madame
00:59:16monsieur le rapporteur
00:59:18merci
00:59:20il y a quelques jours
00:59:21à Saint-Ouen
00:59:22votre candidate
00:59:23Sabrina de Canton
00:59:24a dû renoncer
00:59:25à sa candidature
00:59:27après qu'on lui ait
00:59:28expliqué
00:59:28en interne
00:59:30que finalement
00:59:31une candidate homosexuelle
00:59:32serait mal acceptée
00:59:33dans certains quartiers
00:59:34populaires de la ville
00:59:35considérez-vous
00:59:37que ces pressions
00:59:37relèvent de l'influence
00:59:38de normes sociales
00:59:39conservatrices
00:59:40liées à des courants
00:59:41islamistes
00:59:42présents dans ces territoires
00:59:43et comment expliquez-vous
00:59:45que votre parti
00:59:46tout en affichant
00:59:47un engagement
00:59:47en faveur des minorités
00:59:48notamment sexuelles
00:59:50n'ait pas été en mesure
00:59:51de protéger
00:59:52sa candidate
00:59:53face à ces pressions
00:59:54qui sont en totale
00:59:55contradiction
00:59:55avec les valeurs
00:59:56de la République
00:59:57que vous entendez
00:59:58que nous entendons défendre
00:59:59alors sur cette affaire
01:00:03déjà vous dire
01:00:03que ma réaction
01:00:05publique a été immédiate
01:00:06sans appel
01:00:08et c'est
01:00:08tout à fait normal
01:00:10elle me cause d'ailleurs
01:00:11quelques réactions
01:00:12houleuses
01:00:12mais c'est comme ça
01:00:13et je ne regrette rien
01:00:14je trouve que j'ai eu
01:00:15la seule réaction
01:00:15qu'il fallait avoir
01:00:16j'ai été mise au courant
01:00:18de ces agissements
01:00:20présumés
01:00:21puisqu'il y a une procédure
01:00:22qui est en cours
01:00:22et chez nous
01:00:23on a l'habitude
01:00:23de procéder par contradictoire
01:00:25donc il y a une procédure interne
01:00:26on verra ce qu'elle donne
01:00:27mais je n'ai pas de raison
01:00:28de douter
01:00:28de ce que me dit
01:00:30Sabrina de Canton
01:00:32en fait je suis mise au courant
01:00:33par notre secrétaire nationale
01:00:34adjoint à la vie interne
01:00:35je ne sais plus quel jour
01:00:36c'était le jour
01:00:37de mon déplacement à Amiens
01:00:38donc on pourra retrouver ça
01:00:39sur les réseaux sociaux
01:00:40je suis dans le train
01:00:41il m'appelle pour me dire
01:00:42Marine est-ce que tu as vu
01:00:42la vidéo que Sabrina vient d'envoyer
01:00:44je lui dis pas du tout
01:00:45et donc il me dit
01:00:46attends je te l'envoie
01:00:47il me dit qu'elle a envoyé ça
01:00:48sur le groupe local
01:00:49enfin son équipe
01:00:50de 50 personnes à Saint-Ouen
01:00:51donc c'est normal
01:00:52que je ne l'ai pas reçu directement
01:00:53mais il me dit
01:00:53il faut que tu regardes ça
01:00:54c'est grave
01:00:55il faut qu'on s'en occupe
01:00:57donc François Thuyelet
01:00:57secrétaire nationale
01:00:58à la vie adjoint
01:00:58qui est la personne
01:00:59qui s'occupe
01:00:59de toutes les affaires internes
01:01:01dans l'équipe
01:01:02de la direction des Verts
01:01:03je regarde cette vidéo
01:01:04de 8 minutes
01:01:04où Sabrina explique
01:01:07en effet
01:01:07alors je ne sais plus
01:01:08si elle explique comme ça
01:01:09ou si c'est ce qu'elle m'a dit après
01:01:10mais en réalité
01:01:11elle était dans une réunion Zoom
01:01:12avec les 5-6 personnes
01:01:13avec lesquelles
01:01:14ils font les municipales
01:01:15elle se déconnecte
01:01:17parce qu'en fait
01:01:17elle leur dit
01:01:17je dois aller à une autre réunion Zoom
01:01:19donc elle se déconnecte
01:01:19pour changer de réunion
01:01:20et en fait elle se trompe
01:01:21au lieu de se connecter
01:01:22à sa nouvelle réunion
01:01:23elle se reconnecte
01:01:24à la réunion
01:01:24dont tout le monde pense
01:01:25qu'elle est partie
01:01:25donc elle assiste
01:01:26à une discussion sur elle
01:01:26de toute son équipe
01:01:29ce qui est humainement
01:01:30évidemment
01:01:32perdure
01:01:32et dans cette discussion
01:01:33enfin
01:01:34donc il y a des choses
01:01:35qui sont dites
01:01:36dans cette discussion
01:01:36sur elle
01:01:37alors que les gens
01:01:37pensent qu'elle n'est pas là
01:01:38et évidemment
01:01:39ça réveille des choses
01:01:41dont moi
01:01:41elle ne m'avait pas parlé
01:01:43auparavant
01:01:44et donc
01:01:45voilà dans cette vidéo
01:01:46du coup elle dit
01:01:47voilà ce qui vient de se passer
01:01:48et du coup je vous dis
01:01:49ce qui se passe depuis des mois
01:01:50et elle annonce
01:01:51dans cette même vidéo
01:01:51en même temps
01:01:52qu'elle renonce
01:01:53à se présenter au municipal
01:01:54je l'appelle immédiatement
01:01:56dès que je sors du train
01:01:57parce qu'évidemment
01:01:57ça demandait un peu
01:01:58de confidentialité
01:01:59dans les trains
01:02:00surtout dans ma région
01:02:01en Picardie
01:02:01je suis reconnue
01:02:03et je l'appelle
01:02:04en disant
01:02:04écoute Sabrina
01:02:05je viens de voir
01:02:05ta vidéo
01:02:07je suis stupéfaite
01:02:08et donc je demande
01:02:10comment il va
01:02:10je prends un peu
01:02:11de ses nouvelles
01:02:11voilà c'est dur
01:02:13et je lui dis
01:02:15il y a un truc
01:02:16dont je dois te parler
01:02:17par contre
01:02:17c'est que si tu nous avais
01:02:18alerté avant
01:02:19en fait on aurait pu
01:02:20trouver des moyens
01:02:22ça aurait été compliqué
01:02:23c'est sûr
01:02:23parce qu'une fois
01:02:23toute l'équipe
01:02:24qui est autour de vous
01:02:25vous n'avez plus confiance
01:02:26c'est très difficile
01:02:27mais je dis
01:02:28on aurait toujours pu
01:02:28trouver des solutions
01:02:29au moins regarder ensemble
01:02:30ce qu'on pouvait faire
01:02:31ce que tu souhaitais
01:02:31qu'on fasse
01:02:31là finalement
01:02:32tu nous préviens
01:02:33en même temps
01:02:35que tu démissionnes
01:02:35donc c'est difficile
01:02:36pour nous
01:02:37c'est très frustrant
01:02:38parce qu'on ne peut pas
01:02:38on a la sensation
01:02:39que c'est trop tard
01:02:40et qu'on ne peut pas t'aider
01:02:40et elle me dit
01:02:42oui
01:02:42je ne sais plus
01:02:43ces termes exacts
01:02:44je ne veux pas trahir
01:02:44sa pensée
01:02:45mais elle me dit
01:02:46en gros
01:02:46c'est très conscient
01:02:48de ma part
01:02:48c'est parce que
01:02:49vous auriez sans doute
01:02:49réussi à me reconvaincre
01:02:51de repartir
01:02:53d'essayer
01:02:53mais en fait
01:02:54c'est trop tard
01:02:55la confiance est rompue
01:02:57etc
01:02:57pas avec nous
01:02:58mais avec son équipe locale
01:03:00donc voilà
01:03:01se passent quelques jours
01:03:02nous on a un secrétaire exécutif
01:03:04donc c'est les 6 personnes
01:03:05secrétaire nationaux
01:03:05secrétaire national adjoint
01:03:06trésorière porte parole
01:03:07où on se réunit
01:03:08parce qu'on lui demande
01:03:09entre temps
01:03:10de faire un écrit
01:03:10où elle pose tous les faits
01:03:11les dates
01:03:12les trucs
01:03:12les faits reprochés
01:03:13elle nous l'envoie
01:03:14sur cette base
01:03:14le secrétaire exécutif
01:03:15ça nous prend pas très longtemps
01:03:17on déclenche une procédure
01:03:19disciplinaire interne
01:03:20parce qu'encore une fois
01:03:20chez nous
01:03:21c'est sur la base
01:03:21du contradictoire
01:03:22et ça paraît logique
01:03:23mais on le déclenche tout de suite
01:03:24le mail est envoyé
01:03:252-3 jours après
01:03:26pour déclencher la procédure
01:03:27et ça paraît dans la presse
01:03:284-5 jours après
01:03:29donc c'est à dire
01:03:30qu'au moment où ça paraît
01:03:31dans la presse
01:03:31vous dites
01:03:31vous avez pas su la protéger
01:03:32vous avez attendu
01:03:33que ce soit public
01:03:33non la procédure
01:03:35avait été déclenchée
01:03:35avant que ce soit rendu public
01:03:37dans la presse
01:03:38et ce que j'ai cru comprendre
01:03:39c'est qu'elle avait rendu
01:03:40ça public dans la presse
01:03:40parce que le maire
01:03:42de Saint-Ouen
01:03:42Karim Bouamran
01:03:44commençait à raconter
01:03:45la FI je sais pas quoi
01:03:46enfin bref
01:03:46elle dit
01:03:47j'étais en train
01:03:47d'être dépossédée
01:03:48de mon récit
01:03:48puisque moi je me taisais
01:03:49j'avais plein de propositions
01:03:51médiatiques
01:03:51je ne devais pas suite
01:03:52mais j'étais en train
01:03:53d'être dépossédée
01:03:53de mon propre récit
01:03:54par des gens
01:03:55qui racontaient
01:03:56ce qu'ils avaient envie
01:03:56de raconter
01:03:57mais qui n'étaient pas
01:03:57ni mon histoire
01:03:58ni ce que je ressentais
01:03:59donc elle a trouvé
01:04:01nécessaire de prendre
01:04:02la parole publiquement
01:04:02pour écrire sa propre histoire
01:04:04et c'est à ce moment là
01:04:05moi je ne savais pas trop
01:04:06qu'elle n'avait pas rendu
01:04:07public sa vidéo
01:04:08tout le monde n'était pas
01:04:09au courant dans le mouvement
01:04:09donc ce n'était pas moi
01:04:10de faire une déclaration
01:04:11sur Twitter
01:04:11avant qu'elle en parle
01:04:13une fois qu'elle en a parlé
01:04:14je l'ai fait immédiatement
01:04:16dans une autre discussion
01:04:18que j'ai eue avec elle
01:04:19puisqu'on s'est appelé
01:04:19plusieurs fois
01:04:20je lui ai dit
01:04:22voilà
01:04:23elle voyait un peu
01:04:24sur les réseaux sociaux
01:04:25la tournure que ça prenait
01:04:26le fait que la fachosphère
01:04:27se soit aussi emparée
01:04:28de ses propos
01:04:29pour en faire
01:04:29ce qu'ils avaient envie
01:04:30d'en faire
01:04:30et elle m'a dit
01:04:32être choquée
01:04:33parce qu'elle a fait
01:04:33d'ailleurs un communiqué
01:04:34qui dit
01:04:34je ne veux pas laisser
01:04:35les quartiers
01:04:35être stigmatisés
01:04:37dans cette affaire
01:04:37parce qu'en fait
01:04:38elle a grandi
01:04:39dans ces quartiers
01:04:40et dans une famille
01:04:42voilà
01:04:43plurielle
01:04:45comme c'est le cas
01:04:46dans le coup de l'entrée
01:04:47et elle dit
01:04:47en fait
01:04:47c'est la partie de ma famille
01:04:48plutôt très fortunée
01:04:50et pas du tout
01:04:52dans l'islam et compagnie
01:04:54c'est plutôt dans cette partie-là
01:04:55que mon homosexualité
01:04:56a été la moins bien comprise
01:04:58et que ça a été
01:04:58le plus dur pour moi
01:04:59et donc elle m'a dit
01:05:00il faut arrêter
01:05:01il n'y a pas plus
01:05:02d'homophobie
01:05:03à Saint-Ouen
01:05:03qu'à Versailles
01:05:04c'était sa phrase exacte
01:05:05dans la conversation
01:05:06téléphonique
01:05:06et voilà
01:05:08elle m'avait dit
01:05:08que je pouvais le dire
01:05:09devant vous
01:05:10si j'avais la question
01:05:10parce que je lui ai dit
01:05:11à mon avis Sabrina
01:05:12je vais avoir la question
01:05:13à cette audition
01:05:14ça n'a pas loupé
01:05:14et donc voici
01:05:15notre réponse
01:05:16nous entendons bien
01:05:19la réponse
01:05:20et votre réaction
01:05:21par rapport à la situation
01:05:22mais en amont
01:05:23est-ce que ça amène
01:05:24de votre part
01:05:25une réflexion
01:05:26pour éviter
01:05:27que des phénomènes
01:05:28comme ceux-là
01:05:29se produisent
01:05:31au sein même
01:05:32de votre formation
01:05:33évidemment
01:05:34qu'il y a des conclusions
01:05:35à en tirer
01:05:36mais sur tous les partis
01:05:37parce qu'en réalité
01:05:38des femmes
01:05:39jeunes
01:05:41parfois racisées
01:05:44parfois de minorités
01:05:45d'orientation sexuelle
01:05:46c'est très très fréquent
01:05:49en fait
01:05:50mais le plus commun
01:05:50c'est que les femmes
01:05:51partent en silence
01:05:52en réalité
01:05:52en silence
01:05:53sur la pointe des pieds
01:05:55Sabrina elle a le courage
01:05:56de dénoncer
01:05:56les choses
01:05:58de prendre la parole
01:05:58en public
01:05:59et donc ça donne
01:06:00un écho médiatique
01:06:02à cette situation particulière
01:06:03mais malheureusement
01:06:04ça n'est pas la première
01:06:05et ça n'est pas la dernière
01:06:06pour que ce soit
01:06:07peut-être pas la dernière
01:06:08mais que ça n'arrive
01:06:09quasiment plus
01:06:10c'est un travail
01:06:11dont on est tous responsables
01:06:12nous on a
01:06:13dans notre
01:06:14dans notre mouvement
01:06:16donc au moment
01:06:16de la refondation
01:06:17dont je vous ai parlé
01:06:18tout à l'heure
01:06:18on a créé
01:06:19quelque chose
01:06:19qui s'appelle
01:06:19l'Académie verte
01:06:20c'est donc au fur et à mesure
01:06:20que nos moyens
01:06:21sont revenus
01:06:22et ont pu être priorisés
01:06:23en termes salariés
01:06:24et en termes de budget
01:06:26on a pu mettre en place
01:06:28une Académie verte
01:06:28donc c'est vraiment
01:06:29un cycle de formation
01:06:30c'est dans ce cadre là
01:06:31qu'on avait la formation
01:06:32sur la lutte contre
01:06:33l'antisémitisme ce midi
01:06:34et donc on a
01:06:36un parcours de formation
01:06:37à la fois
01:06:37il y a différents niveaux
01:06:38il y a des parcours de formation
01:06:38pour tous les adhérents
01:06:40notamment il y a des documents
01:06:42aussi qui sont remis
01:06:43aux nouveaux arrivants
01:06:44pour leur expliquer
01:06:44voilà vous êtes rentrés
01:06:45dans ce moment
01:06:45bienvenue
01:06:46voici nos valeurs
01:06:47mais y compris sur le validisme
01:06:49par exemple
01:06:49de ne pas dire
01:06:49ce gouvernement est sourd
01:06:50à je ne sais pas quoi
01:06:51la commission handicap
01:06:52dit alerter aussi là-dessus
01:06:53ça heurte des gens
01:06:54sur les discriminations sexuelles
01:06:57sur le racisme
01:06:58sur l'antisémitisme
01:06:59il y a plein de
01:06:59voilà plein de
01:07:00de formations qui sont dispensées
01:07:02donc pour
01:07:02d'informations dispensées aussi
01:07:04donc pour tous les adhérents
01:07:05il y a un parcours ensuite
01:07:06qui là a été décidé
01:07:08il y a quelques semaines
01:07:09qui est en train d'être déployé
01:07:10donc sur les cadres
01:07:11parce qu'évidemment
01:07:12être animateur d'un groupe local
01:07:13c'est pas les mêmes responsabilités
01:07:15que tous les adhérents
01:07:17et puis après il y a des formations
01:07:18là encore plus spécifiques
01:07:19pour les élus
01:07:20donc les parlementaires
01:07:22les maires
01:07:23pour être dans des instances internes
01:07:25il y a des formations aussi
01:07:26à avoir validé
01:07:27et donc ça c'est en cours
01:07:28de déploiement
01:07:29ça a beaucoup avancé
01:07:30on a commencé par les violences
01:07:31sexistes et sexuelles
01:07:33on est là sur les
01:07:33on a même formé des formateurs
01:07:35par région
01:07:36qui sont capables eux-mêmes
01:07:37de faire des formations
01:07:38dans les régions
01:07:38donc c'est un travail
01:07:40de longue haleine
01:07:40est-ce que je suis satisfaite
01:07:42de la situation actuelle ?
01:07:44La réponse est non
01:07:45et surtout vu mon naturel
01:07:46très exigeant
01:07:47mais je pense que
01:07:49voilà
01:07:49c'est une réflexion
01:07:51qui doit être menée
01:07:51dans tous les partis politiques
01:07:52et je ne pense pas
01:07:53qu'on fasse moins
01:07:54ou plus mal
01:07:54que les autres
01:07:55voilà
01:07:55je ne m'en réjouis pas
01:07:57pour autant
01:07:58Merci monsieur le rapporteur
01:08:01Merci
01:08:02notre assemblée
01:08:04a été récemment marquée
01:08:05par une polémique
01:08:06liée à la présence
01:08:07de fillettes voilées
01:08:08dans les tribunes
01:08:09de l'hémicycle
01:08:09interrogé sur cette polémique
01:08:11notamment par la presse
01:08:13vous avez répondu
01:08:14sur le port du voile
01:08:15par les maires
01:08:15accompagnatrices
01:08:16de sorties scolaires
01:08:17et non sur la problématique
01:08:19de voilement des fillettes
01:08:20qualifiant les critiques
01:08:22d'islamophobes
01:08:23vous défendez le port du voile
01:08:25comme un choix individuel
01:08:26y compris pour des mineurs
01:08:28dans le même temps
01:08:29votre parti soutient
01:08:30les femmes
01:08:31qui ailleurs dans le monde
01:08:32se battent
01:08:33contre le voile
01:08:33lorsqu'il leur est imposé
01:08:35par des régimes islamistes
01:08:36pouvez-vous expliquer clairement
01:08:38comment vous conciliez
01:08:39ces deux positions
01:08:40comment en France
01:08:41distinguez-vous
01:08:42le choix libre
01:08:42d'une fillette
01:08:43de l'influence
01:08:44de normes religieuses
01:08:45ou communautaires
01:08:45contraignantes
01:08:46et quelle garantie
01:08:47votre parti propose-t-il
01:08:49pour éviter
01:08:49que la défense
01:08:50du choix individuel
01:08:51ne contribue
01:08:52en réalité
01:08:53à renforcer
01:08:54des pressions
01:08:55ou des mécanismes
01:08:55d'emprise
01:08:56contraires
01:08:57à l'émancipation
01:08:59des femmes
01:08:59que vous dites défendre
01:09:00je ne vois pas
01:09:04la contradiction
01:09:05qu'il y a
01:09:06dans le début
01:09:06de votre question
01:09:06en fait nous
01:09:07on est pour que
01:09:07les femmes
01:09:08fassent ce qu'elles veulent
01:09:09c'est à dire
01:09:09qu'aucun voile
01:09:10ne leur soit imposé
01:09:11nulle part dans le monde
01:09:13mais que celles
01:09:13qui veulent porter le voile
01:09:15de manière consciente
01:09:17et parce que
01:09:18c'est leur pratique religieuse
01:09:19puisse le faire
01:09:19sans être stigmatisé
01:09:20et discriminé
01:09:22d'après ça
01:09:22je rappelle quand même
01:09:23je vérifierai le chiffre
01:09:24mais je crois que
01:09:25vous perdez
01:09:26à partir du moment
01:09:26où vous décidez
01:09:27de porter le voile
01:09:2880% de chances
01:09:29d'être pris
01:09:29pour une alternance
01:09:30par exemple
01:09:31et ça c'est quand même
01:09:32un sujet
01:09:32dont on doit s'occuper
01:09:33parce que
01:09:34encore une fois
01:09:34c'est un droit
01:09:35dans le pays
01:09:36et la laïcité
01:09:36c'est l'état
01:09:37qui doit être neutre
01:09:38c'est pas
01:09:38tous les français
01:09:39qui n'ont pas le droit
01:09:40d'avoir une religion
01:09:41et que ça se voit
01:09:45dans l'espace public
01:09:45ça c'est pas interdit
01:09:46ensuite
01:09:47j'en profite
01:09:50pour en parler
01:09:50parce qu'il y a eu
01:09:51l'étude IFOP
01:09:52qui est sortie
01:09:52et qui a donné
01:09:54des chiffres
01:09:54qui me paraissent
01:09:56importants
01:09:57quand même
01:09:57de remettre
01:09:58dans l'ordre
01:09:58donc c'est une étude IFOP
01:09:59qui présente
01:10:00des données
01:10:01solides
01:10:02puisque
01:10:03il y a 14 000
01:10:04c'est un échantillon
01:10:04de 14 000 personnes
01:10:05ce qui est beaucoup
01:10:06pour un sondage
01:10:07et donc comme
01:10:07la première question
01:10:08c'était en gros
01:10:08est-ce que vous
01:10:09vous déclarez musulman ou pas
01:10:11à la fin
01:10:12c'est un échantillon
01:10:13de 1000 personnes musulmanes
01:10:15quand on arrive
01:10:16donc l'échantillon de 1000
01:10:17pour un sondage
01:10:18c'est correct
01:10:18ensuite
01:10:19quand on demande
01:10:21en fait quand on cherche
01:10:22le nombre de femmes
01:10:22qui portent le foulard
01:10:23dans les personnes interrogées
01:10:24c'est finalement réduit
01:10:26à 149 personnes
01:10:27sur les 14 000 de départ
01:10:29le sondage dit lui-même
01:10:31une base de 150 effectifs
01:10:33ça nous paraît
01:10:33un seuil minimal
01:10:34mais acceptable
01:10:35pour analyser ces données
01:10:36on voit qu'on est juste
01:10:38pour arriver à 149
01:10:40ça je tire d'un article
01:10:41de Mediapart
01:10:42sur lequel je suis en train
01:10:42de m'appuyer
01:10:43pour arriver à ces 149
01:10:44l'entreprise
01:10:45donc IFOP a choisi
01:10:46d'inclure
01:10:46les 33 femmes
01:10:48qui avaient dit porter
01:10:49rarement le voile
01:10:50et les 24
01:10:52indiquant l'enlever
01:10:53au travail
01:10:54ou sur leur lieu d'étude
01:10:55sinon le nombre
01:10:56de françaises musulmanes
01:10:57qui se voilent
01:10:58entre guillemets
01:10:59moi c'est pas comme ça
01:10:59que j'aurais formulé
01:11:00mais sinon ça aurait été
01:11:0191 répondantes
01:11:02et là c'était pas
01:11:02un échantillon représentatif
01:11:04ils ne pouvaient pas
01:11:04en faire grand chose
01:11:05il est d'ailleurs écrit
01:11:06dans l'une des pages
01:11:07du rapport
01:11:07qu'en raison de la faiblesse
01:11:08des effectifs
01:11:09les résultats détaillés
01:11:10de cette question
01:11:11doivent être interprétés
01:11:12avec prudence
01:11:13ce qui n'a pas empêché
01:11:14le Figaro d'en titrer
01:11:15un article à part
01:11:16extrait d'une interview
01:11:17de François Croce
01:11:18et Europe 1
01:11:18d'affirmer
01:11:19qu'une jeune musulmane
01:11:20sur deux
01:11:20aujourd'hui est voilée
01:11:22sur ces 149 femmes interrogées
01:11:25il y en a seulement
01:11:262%
01:11:272% de 149 femmes
01:11:29sur 14 000 personnes interrogées
01:11:31dont 1 000
01:11:32se déclarant musulmans
01:11:33ou musulmanes
01:11:34seulement 2%
01:11:35ont indiqué
01:11:36porter le voile
01:11:36ou le foulard
01:11:37sous pression des proches
01:11:39tandis que 42%
01:11:41ont dit le faire
01:11:42pour se sentir en sécurité
01:11:44donc ça c'est en guillemets
01:11:45c'est leur mot
01:11:45et 15%
01:11:46pour ne pas être perçues
01:11:47comme une femme
01:11:48impudique ou indécente
01:11:49on voit bien
01:11:51que là il s'agit
01:11:51donc d'autres choses
01:11:52pour ces femmes là
01:11:53et l'IFOP
01:11:54conclut
01:11:56ça me laisse pantoise
01:11:58proportion totale
01:11:59de femmes
01:11:59de musulmans
01:12:00voilés
01:12:01pour faire face
01:12:02au risque de pression
01:12:03pesant sur les femmes
01:12:0459%
01:12:05là
01:12:06Vincent Thiberge
01:12:07que vous avez auditionné
01:12:08s'interroge
01:12:09en disant
01:12:10enfin dit Thibery
01:12:11d'ailleurs je crois
01:12:11il dit
01:12:12sur le voile
01:12:14ces additions
01:12:14donnent quand même
01:12:15des trucs très bizarres
01:12:16on mélange pression
01:12:17des proches
01:12:17et sécurité
01:12:18l'IFOP
01:12:19contacté
01:12:19a estimé
01:12:20je cite
01:12:21il n'y avait pas
01:12:22de meilleur terme
01:12:22pour désigner
01:12:23globalement
01:12:23ces femmes
01:12:24qui portent le voile
01:12:24pour des raisons
01:12:25de sécurité
01:12:26pour ne pas apparaître
01:12:27impudique au regard
01:12:28des autres
01:12:28pour éviter le regard
01:12:29des hommes
01:12:29ou sous pression
01:12:30mais est-ce qu'on peut
01:12:31réellement mettre
01:12:32dans une même case
01:12:33intitulée
01:12:33pour faire face
01:12:34aux risques et pressions
01:12:35une femme
01:12:36qui ne souhaiterait
01:12:38ou par ses frères
01:12:40ou par d'autres gens
01:12:40et une femme
01:12:42qui souhaite le porter
01:12:43par volonté
01:12:44de ne pas tirer
01:12:44le regard des hommes
01:12:45c'est tout ça
01:12:46pour vous dire
01:12:46que le voile
01:12:46c'est un sujet sérieux
01:12:47que je trouve
01:12:48qu'on traite
01:12:49n'importe comment
01:12:50dans le débat
01:12:50en faisant des amalgames
01:12:51en mélangeant tout
01:12:52et n'importe quoi
01:12:52et donc voilà
01:12:542% qui portent le foulard
01:12:56sous la pression de proches
01:12:57c'est déjà trop
01:12:58je suis entièrement d'accord
01:12:58avec vous
01:12:59mais ce n'est pas
01:12:59les sondages
01:13:00qu'on nous sort
01:13:01d'habitude
01:13:02ensuite
01:13:03on voit bien
01:13:05que les jeunes femmes
01:13:06qui portent le voile
01:13:06ont été instrumentalisées
01:13:07par l'extrême droite
01:13:08dans une énième polémique
01:13:09islamophobe
01:13:10raciste et sexiste
01:13:11je regrette profondément
01:13:13je l'ai dit
01:13:14je le lui ai dit
01:13:15et un courrier
01:13:15du groupe écologiste
01:13:16lui a d'ailleurs été envoyé
01:13:17la réponse
01:13:18de la présidente
01:13:19de l'Assemblée nationale
01:13:19qui s'est engouffrée
01:13:20dans une polémique
01:13:21montée de toute pièce
01:13:23je le dis d'ailleurs
01:13:24ce groupe avait été
01:13:25invité par Marc Fénaud
01:13:27qui n'est pas écologiste
01:13:28qui n'est même pas de gauche
01:13:29et voilà
01:13:30c'est retombé sur nous
01:13:32à la fin
01:13:32alors qu'on ne voit pas
01:13:33trop de rapport
01:13:33il y a plusieurs dizaines
01:13:35de personnes
01:13:35qui visitent l'Assemblée nationale
01:13:36chaque jour
01:13:37certaines portent des signes religieux
01:13:39que ce soit le voile
01:13:40ou d'autres signes
01:13:40ce qui est tout à fait
01:13:41autorisé par règlement
01:13:42de l'Assemblée nationale
01:13:43et celui-ci ne mentionne pas
01:13:45les signes religieux
01:13:45comme interdit
01:13:46lors d'une visite
01:13:46mais parle de couvre-chef
01:13:48ce qui à l'époque
01:13:49faisait référence
01:13:49au chapeau haute forme
01:13:50à l'époque où le règlement
01:13:51a été écrit
01:13:52donc les écoliers
01:13:53et les écolières
01:13:53d'écoles privées confessionnelles
01:13:55puisque avec la loi de 2004
01:13:57le port du voile
01:13:57est interdit à l'école publique
01:13:58mais les écoliers et écolières
01:14:01d'écoles privées confessionnelles
01:14:02ont le droit
01:14:03de se présenter
01:14:03avec des signes religieux
01:14:04et dans ce cas précis
01:14:06il s'agissait bien
01:14:07d'une école privée musulmane
01:14:09donc sur cette polémique
01:14:09moi je tiens à dire
01:14:10d'abord et avant tout
01:14:11tout mon soutien
01:14:12à ces jeunes filles
01:14:13et à leur famille
01:14:14qui se sont retrouvées
01:14:15sujet médiatique et politique
01:14:16alors que nous devrions
01:14:17seulement nous réjouir
01:14:18de voir que nos institutions
01:14:19plaisent et intéressent
01:14:20vous parliez de séparatisme
01:14:22là on a des jeunes
01:14:22qui veulent venir voir
01:14:23comment fonctionnent
01:14:24nos institutions
01:14:25et ensuite
01:14:26il ne faut pas être dupe
01:14:27l'extrême droite ne porte
01:14:28ni dans son coeur le féminisme
01:14:29ni les libertés individuelles
01:14:31leur problème
01:14:31n'est pas que des jeunes filles
01:14:32portent le voile
01:14:33leur problème c'est la présence
01:14:34de personnes racisées
01:14:35à plus forte raison musulmane
01:14:37dans les institutions
01:14:37qu'ils voudraient excluantes
01:14:38et exclusives
01:14:39et des parlementaires
01:14:40du groupe écologiste et social
01:14:41ont déjà fait remonter
01:14:42que certaines personnes racisées
01:14:44et ou musulmanes
01:14:45avaient annulé leur visite
01:14:46de l'Assemblée nationale
01:14:48par peur de se voir
01:14:49exclues ou stigmatisées
01:14:50c'est grave
01:14:51cela dépasse
01:14:53ce que nous pouvons accepter
01:14:54pour notre démocratie
01:14:55et notre vivre
01:14:56ensemble
01:14:57voilà ce que je tire
01:14:58de cette histoire
01:14:58je rebondis par rapport
01:15:01à des propos
01:15:01que vous avez
01:15:02exposés
01:15:03à plusieurs reprises
01:15:05s'agissant
01:15:06de la formation
01:15:07à l'antisémitisme
01:15:08que votre
01:15:09formation politique
01:15:10dispense
01:15:12à destination
01:15:14des candidats
01:15:15des élus
01:15:15des parlementaires
01:15:16avez-vous dit
01:15:17si j'ai bien compris
01:15:18je voulais très précisément
01:15:19vous demander
01:15:20qui forme
01:15:21à l'antisémitisme
01:15:23quel organisme
01:15:24quelle personnalité
01:15:24est-ce que vous savez
01:15:26si dans cette formation
01:15:29à la lutte
01:15:30contre l'antisémitisme
01:15:31est prise en compte
01:15:33la définition opérationnelle
01:15:34de l'alliance internationale
01:15:35pour la mémoire
01:15:35de l'Holocauste
01:15:36définition opérationnelle
01:15:37qui a été reconnue
01:15:38par le Parlement européen
01:15:39par l'Assemblée nationale
01:15:40par le Sénat
01:15:41dans des résolutions
01:15:41votées à une très large majorité
01:15:44et qui fait maintenant
01:15:45autorité
01:15:45dans beaucoup
01:15:46des travaux
01:15:47menés par plusieurs
01:15:49organismes d'État
01:15:51et je voulais vous demander
01:15:52une dernière petite chose
01:15:53est-ce que
01:15:54puisqu'il y a
01:15:55des élections municipales
01:15:57qui approchent
01:15:58et que vous êtes responsable
01:15:59d'une importante
01:16:00famille politique
01:16:02est-ce que vous êtes
01:16:03favorable
01:16:04comme certains maires
01:16:06d'Europe Écologie
01:16:08Les Verts
01:16:08au port du Birkini
01:16:10dans les piscines
01:16:11municipales
01:16:12ou à l'aménagement
01:16:13d'horaires séparés
01:16:14entre les femmes
01:16:15et les hommes
01:16:15merci
01:16:16merci madame Lecrippe
01:16:18madame Thévenot
01:16:19merci monsieur le président
01:16:21madame Tondelier
01:16:22j'ai écouté
01:16:23votre réponse
01:16:24en préambule
01:16:25de ces questions
01:16:25sur le voilement des fillettes
01:16:26et j'observe
01:16:27un petit décalage
01:16:28et j'espère que vous
01:16:29arriverez à m'éclairer
01:16:29on parle ici
01:16:31du voilement des fillettes
01:16:32et vous répondez
01:16:33islamophobie
01:16:33on parle voilement des fillettes
01:16:34vous répondez
01:16:35liberté des femmes
01:16:36on parle voilement des fillettes
01:16:37vous répondez
01:16:38choix personnel
01:16:39que les choses soient claires
01:16:41personne ne remet en question
01:16:42la liberté d'une femme adulte
01:16:44de disposer de son corps
01:16:45et donc de sa tenue
01:16:46mais ici il s'agit d'enfants
01:16:47et de voilement des fillettes
01:16:49et précisément
01:16:50est souvent l'un des premiers outils
01:16:52d'entrisme idéologique
01:16:53visant à normaliser
01:16:55dans l'espace public
01:16:55une vision rigoriste
01:16:56allant à l'encontre
01:16:57de la protection
01:16:58que nous devons garantir
01:16:59aux plus jeunes d'entre nous
01:17:00car j'espère que vous en conviendrez
01:17:02la capacité de décider pleinement
01:17:04pour un enfant
01:17:05n'est pas la même
01:17:05que pour un adulte
01:17:07donc ma question
01:17:08est assez simple
01:17:09et sans détour
01:17:10oui ou non
01:17:11êtes-vous pour le voilement
01:17:13des fillettes ?
01:17:15Merci Madame Thévenot
01:17:17Madame Tordelier
01:17:18Donc pour répondre
01:17:23à la première question
01:17:24donc cette formation
01:17:26sur l'antisémitisme
01:17:27en fait il y a eu
01:17:27plusieurs sessions
01:17:29puisque par exemple
01:17:29tous les parlementaires
01:17:30doivent la suivre
01:17:31donc je sais que le groupe
01:17:31à l'Assemblée nationale
01:17:33l'a suivi
01:17:33là c'était pour les chefs de file
01:17:35et les candidats au municipal
01:17:36et il y en aura d'autres
01:17:37enfin il y en a très régulièrement
01:17:38elle est assurée par
01:17:40en fait les deux co-responsables
01:17:41du groupe de travail
01:17:42contre l'antisémitisme
01:17:44qui je pense d'ailleurs
01:17:46qu'on est le premier parti
01:17:47et le seul à ma connaissance
01:17:48à avoir un groupe de travail
01:17:49sur le sujet
01:17:49et donc je les en remercie
01:17:51parce que je sais
01:17:52à quel point
01:17:53c'est des sujets
01:17:54qui sont difficiles
01:17:55et se sont beaucoup battus
01:17:56pour ce groupe
01:17:57qui existe
01:17:57pour qu'ils puissent avoir
01:17:58mettre en oeuvre
01:18:00ces formations
01:18:00pour qu'ils puissent les assurer
01:18:01et donc elle s'appelle
01:18:02Alice Timsit
01:18:03elle est élue conseillère de Paris
01:18:05et Jonas Cardoso
01:18:06qui est lui du Mulhouse
01:18:08mais je crois qu'il est
01:18:08en région parisienne
01:18:09en ce moment
01:18:10pour ses études
01:18:11pour le travail
01:18:12et voilà
01:18:13ils sont remarquables
01:18:14ils fournissent un énorme travail
01:18:16et ils sont par ailleurs
01:18:18membres du groupe Golem
01:18:19voilà
01:18:20en toute transparence
01:18:21et alors le contenu
01:18:23de cette formation
01:18:23je l'ai suivi moi-même
01:18:24ce midi
01:18:25c'est parce que
01:18:26en fait on avait fait
01:18:28pour les parlementaires
01:18:28moi je ne suis pas parlementaire
01:18:29donc je n'avais pas suivi
01:18:30donc je trouve que c'est important
01:18:31que tous les membres
01:18:32de la direction la suivent
01:18:33ce qui était très intéressant
01:18:34c'est qu'ils
01:18:35en fait ils présentaient
01:18:37des tweets
01:18:37ou des visuels
01:18:40en démontrant à chaque fois
01:18:42leur caractère antisémite
01:18:43alors pour certains
01:18:44c'est assez évident
01:18:46mais par exemple
01:18:47parce que je voyais les questions
01:18:49en même temps dans le chat
01:18:49et à un moment
01:18:50ils parlaient des dragons célestes
01:18:51alors il y a plein de gens
01:18:52qui disaient
01:18:52mais on ne sait pas ce que c'est
01:18:53et donc ils disaient
01:18:53bah oui en fait
01:18:54il y a une double peine
01:18:55c'est à dire qu'il y a des visuels
01:18:57ou des propos
01:18:57ou des références
01:18:58qui vont
01:18:59enfin la personne juive
01:19:00elle tout de suite
01:19:01va savoir que c'est elle
01:19:02qui est visée
01:19:02qui est antisémite
01:19:03mais c'est des codes
01:19:05que tout le monde
01:19:05ne maîtrise pas
01:19:06donc parfois
01:19:07des gens autour d'elle
01:19:08pendant
01:19:09enfin dans une conversation
01:19:10ou dans un lieu
01:19:10elle va tout de suite
01:19:11percevoir le caractère
01:19:13antisémite du propos
01:19:14ou du visuel
01:19:14quand les gens autour d'elle
01:19:16ne vont pas le percevoir
01:19:17et donc c'est une forme
01:19:17de solitude
01:19:18dans l'antisémitisme ressenti
01:19:20et donc il y avait plein de questions
01:19:21en disant
01:19:21mais ça vient d'où
01:19:22les dragons célestes
01:19:22ah bah c'est un manga
01:19:23oui mais les mangas
01:19:23du coup c'est antisémite
01:19:24non les mangas
01:19:25pas forcément
01:19:26mais c'est ce symbole
01:19:27qui est extrapolé
01:19:28et qui voilà
01:19:29et donc il y avait plusieurs symboles
01:19:32notamment le Mekissa
01:19:33sur des pancartes
01:19:34pendant des manifestations
01:19:35pendant le Covid
01:19:36où il y a plein de militants écolos
01:19:38qui très sincèrement
01:19:39ne savaient pas
01:19:40que Mekissa
01:19:40était un même antisémite
01:19:42repris d'une interview
01:19:43de l'époque
01:19:44donc vous voyez
01:19:45c'était vraiment
01:19:45pour que les gens
01:19:46puissent déceler
01:19:47partout où ça a lieu
01:19:49être en soutien
01:19:50des personnes victimes
01:19:51d'antisémitisme
01:19:52à des moments
01:19:53où sans avoir eu la formation
01:19:54sur certaines expressions
01:19:57on ne va pas forcément
01:19:58avoir la référence
01:19:59et comprendre
01:19:59donc ça nous paraissait
01:20:00important aussi
01:20:01pour être en soutien
01:20:02soi-même
01:20:02de ne pas tenir
01:20:03de propos antisémites
01:20:04c'était évident
01:20:04mais aussi de percevoir
01:20:06des fois
01:20:07des propos
01:20:08qui sont tenus
01:20:09comme ça en public
01:20:09dans des assemblées délibérantes
01:20:11et que personne ne repère
01:20:12sauf celles qui en sont victimes
01:20:13ce qui les fait
01:20:14énormément souffrir
01:20:15et ce n'est pas admissible
01:20:16ensuite sur le burkini
01:20:19madame
01:20:20Devnaud
01:20:22moi je
01:20:22je
01:20:24comment
01:20:26comment
01:20:26ah bon excusez-moi
01:20:29j'ai fait
01:20:29j'ai plusieurs
01:20:31j'ai fait des barres
01:20:32comme ça
01:20:33je ne sais plus où s'arrêter
01:20:33où commencer la question suivante
01:20:34donc sur le burkini
01:20:35en fait
01:20:36la laïcité
01:20:38elle ne s'applique pas
01:20:38à la piscine
01:20:39c'est à dire qu'en fait
01:20:39la laïcité
01:20:40c'est des fonctionnaires
01:20:41ou dans l'exercice
01:20:42de leurs fonctions
01:20:42peuvent pas
01:20:43porter de symbole religieux
01:20:45dans les piscines
01:20:46ce qui s'applique
01:20:47c'est les lois d'hygiène
01:20:48et donc en fait
01:20:49il y a des piscines
01:20:49qui font le choix
01:20:50pour des régions d'hygiène
01:20:51de l'autoriser
01:20:52d'autres de l'interdire
01:20:52et voilà
01:20:53et on voit aussi
01:20:54qu'il y a la question
01:20:55très précise du burkini
01:20:56qui peut être
01:20:57voilà
01:20:57qui pour le coup
01:20:58est un vêtement religieux
01:20:59mais il y a aussi
01:20:59des personnes
01:20:59qui se couvrent
01:21:00parce que
01:21:01dans des piscines extérieures
01:21:03il y a des problèmes
01:21:03avec le soleil
01:21:03des personnes
01:21:04qui ont subi des opérations
01:21:05qui ont des problèmes
01:21:05de santé
01:21:05des problèmes de pudeur
01:21:07aussi parfois
01:21:07et vous
01:21:08alors ça c'est pour le coup
01:21:09je suis sûre que c'est vous
01:21:10qui avez posé la question
01:21:11sur les
01:21:12les zones non mixtes
01:21:15alors vous vous parlez
01:21:15pour les
01:21:15non c'était vous aussi
01:21:16décidément
01:21:17désolé
01:21:18donc pour les piscines
01:21:19non mixtes
01:21:20moi j'ai vu passer
01:21:21il n'y a pas longtemps
01:21:21une polémique
01:21:22sur des basiques
01:21:22fit non mixtes
01:21:24alors en l'occurrence
01:21:25celui qui était
01:21:26mis en avant
01:21:27dans les tweets
01:21:28twitter devient
01:21:29de plus en plus
01:21:30nauséabond
01:21:30de toute façon
01:21:30c'était le basique
01:21:31évidemment je crois
01:21:32de Roubaix
01:21:32ou de je ne sais plus où
01:21:33mais en fait
01:21:34des basiques fit
01:21:35non mixtes
01:21:36il y en a dans plein de villes
01:21:37et c'est pas forcément
01:21:38des personnes de confession
01:21:39voilà
01:21:40des personnes musulmanes
01:21:41qui vont en fait
01:21:42c'est des personnes
01:21:43des femmes
01:21:43qui en ont marre
01:21:44de se faire emmerder
01:21:45tout le temps
01:21:45par des hommes
01:21:46il y a eu
01:21:46le sujet
01:21:48il n'y a pas longtemps
01:21:49des wagons non mixtes
01:21:50aussi dans les transports
01:21:51en commun
01:21:51moi j'ai dit moi-même
01:21:53que je ne pensais pas
01:21:53que c'était une solution
01:21:54parce qu'en fait
01:21:54l'agression
01:21:55elle n'arrive pas
01:21:55juste dans le wagon
01:21:56elle peut arriver
01:21:57entre chez toi
01:21:57sur le quai
01:21:59moi ça m'est arrivé
01:21:59dans le taxi
01:22:00en sortant
01:22:01d'un transport en commun
01:22:02donc vous voyez
01:22:02c'est forcément
01:22:04des solutions
01:22:05qui ne résolvent pas
01:22:06grand chose
01:22:06mais j'ai dit
01:22:07moi si ce wagon existait
01:22:08bah oui j'irais dedans
01:22:08parce qu'en fait
01:22:09j'en peux plus
01:22:09comme plein de femmes
01:22:10des remarques incessantes
01:22:11dans ce pays
01:22:15et ça ira sûrement mieux
01:22:17et puis
01:22:17pour ce qui est
01:22:18de la question
01:22:19là pour le coup
01:22:20je suis vraiment sûre
01:22:21que c'est la vote
01:22:21parce que c'est la dernière
01:22:22sur ma feuille
01:22:22en fait la question
01:22:23c'est est-ce que c'est légal
01:22:24ou est-ce que c'est illégal
01:22:25soit c'est légal
01:22:27et donc c'est légal
01:22:29soit c'est illégal
01:22:30et c'est illégal
01:22:31et donc
01:22:32moi j'en ai parlé
01:22:34pour préparer cette audition
01:22:35j'ai vu pas mal
01:22:35de spécialistes
01:22:36y compris des personnes
01:22:37que vous avez auditionné
01:22:37qui me disaient
01:22:38que le port du voile
01:22:39chez les fillettes
01:22:39c'était quand même
01:22:40très très marginal
01:22:41à l'échelle du pays
01:22:42et de l'islam
01:22:45on parle d'un lycée
01:22:46qui est confessionnel
01:22:47donc c'est quand même
01:22:48encore une autre histoire
01:22:49je peux vous dire d'ailleurs
01:22:50que moi j'ai bien vu
01:22:51la différence
01:22:52je suis dans les Hauts-de-France
01:22:54dans le Nord-Pas-de-Calais
01:22:55j'ai suivi toute la polémique
01:22:56sur Riaumont
01:22:57et donc
01:22:59pendant des années
01:23:00il y a eu un lycée
01:23:02voilà confessionnel privé
01:23:03qui fonctionnait très très mal
01:23:04où rien n'a été fait
01:23:05j'ai suivi la polémique
01:23:06sur Averroès
01:23:07qui a gagné tous
01:23:08ses procès en justice
01:23:09parce que c'était
01:23:09un lycée musulman
01:23:10non mais je le dis
01:23:10il y a en fait
01:23:11il y a du deux poids
01:23:12du deux poids de mesure aussi
01:23:13sur comment on traite
01:23:14les établissements confessionnels
01:23:16selon qu'ils soient
01:23:17catholiques ou musulmans
01:23:18c'est un fait
01:23:19c'est un fait
01:23:20et dans le Nord
01:23:21il se trouve que
01:23:21y compris Jean-René Lecer
01:23:22qui est un ancien sénateur
01:23:24les Républicains
01:23:25et Pierre Mathieu
01:23:25le directeur du Centre Pôle
01:23:26se sont assurgés
01:23:27en disant que c'était
01:23:27pas une manière de faire
01:23:28et donc soit c'est interdit
01:23:30ou vous voulez que ce soit interdit
01:23:31vous le faites interdire
01:23:32soit c'est légal
01:23:32et on n'a pas à stigmatiser
01:23:34des personnes qui font quelque chose
01:23:35qui n'est pas interdit
01:23:36parce qu'elles sont
01:23:37elles ont eu le malheur
01:23:38de vouloir venir voir
01:23:38un débat à l'Assemblée Nationale
01:23:39c'est ça que je vous ai dit
01:23:40dans ma réponse
01:23:41et dans les experts
01:23:43que j'ai interrogés
01:23:43ils me disaient que non seulement
01:23:44c'était marginal
01:23:45mais qu'en plus ça relevait souvent
01:23:46pour le coup d'un mimétisme
01:23:48par exemple des jeunes filles
01:23:49qui en allant accompagner
01:23:51leur maman à la prière
01:23:52s'habillaient comme elle
01:23:53et comme étaient habillées
01:23:53toutes les femmes
01:23:54au moment de cette prière
01:23:54que c'était pas forcément
01:23:55quelque chose
01:23:56qui durait longtemps
01:23:58dans le temps
01:23:59et y compris dans la journée
01:24:01je vous dis
01:24:02ce que les spécialistes m'ont dit
01:24:03je ne suis pas
01:24:03une spécialiste du sujet
01:24:04vous êtes parlementaire
01:24:05si vous voulez travailler précisément
01:24:06sur le sujet
01:24:07faites-le
01:24:07et je pense que le groupe
01:24:08parlementaire écolo
01:24:09sera très content
01:24:10d'y participer
01:24:11voilà
01:24:12voilà donc pour cette audition
01:24:14de Marine Tondelier
01:24:15secrétaire nationale
01:24:16d'Europe Écologie Les Verts
01:24:18devant la commission d'enquête
01:24:20de l'Assemblée Nationale
01:24:21qui cherche à établir
01:24:22d'éventuels liens
01:24:24entre représentants
01:24:25de partis politiques
01:24:25et mouvements
01:24:26qui propagent
01:24:27l'idéologie islamiste
01:24:29les auditions vont se poursuivre
01:24:31devant cette commission d'enquête
01:24:33LCP sera bien sûr au rendez-vous
01:24:35et le prochain qui est attendu
01:24:36c'est Jean-Luc Mélenchon
01:24:38à suivre dans le prochain épisode
01:24:40à bientôt sur notre antenne
01:24:41ciao ciao
01:24:42Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:47Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:49Sous-titrage Société Radio-Canada
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