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Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et la séance est suspendue, on la débriefe sur notre plateau avec des invités, des députés,
00:06Christophe Najden du groupe Leop, Diana Badiop du groupe socialiste,
00:09et on a le plaisir d'accueillir 4 citoyens aujourd'hui, Afid, Jamila, Lucien et Lana,
00:15ils viendront avec leurs préoccupations.
00:17Un des thèmes de la séance, c'est une promesse qui s'est concrétisée hier,
00:20la gratuité des fauteuils roulants, on écoute la ministre.
00:24Est-ce que tous les fauteuils vont être concernés ? La réponse est oui.
00:27Les fauteuils manuels comme les fauteuils électriques et toutes les typologies de fauteuils
00:32qui répondent d'abord aux critères de certification nécessaires pour la qualité dont ont besoin nos concitoyens,
00:39mais aussi qui vont permettre de répondre à tous les besoins de nos concitoyens en situation de handicap.
00:44Donc oui, il y aura une prise en charge intégrale.
00:47Cette prise en charge, elle se fera sans avance de frais et dans des délais les plus raccourcis possibles.
00:53Vous dire aussi que c'est une forte réforme de simplification,
00:56puisque maintenant nos concitoyens n'auront plus affaire et un dossier à l'assurance maladie,
01:02et à la MDPH, et à leur mutuelle, et à d'autres financeurs, voire même monter des cagnottes.
01:08Ils pourront uniquement avec l'assurance maladie comme interlocuteur,
01:13par ce dossier, par une demande de prise en charge,
01:15enfin avoir cette prise en charge intégrale tant attendue par nos concitoyens.
01:19Et on va retrouver depuis la salle des quatre colonnes,
01:22un député qui avait porté cette loi pour rendre gratuit les fauteuils roulants,
01:26Sébastien Peytavi, est au micro de Clément Méric.
01:29Oui Sébastien Peytavi, on a entendu d'ailleurs la ministre,
01:32Charlotte Parmentier-Lecoq, saluer votre contribution à ce débat.
01:36Alors ça a été un peu long depuis l'annonce d'Emmanuel Macron qui était en avril 2023,
01:39mais ça y est, tous les fauteuils roulants vont être pris en charge par l'État.
01:44Comment vous réagissez à cette annonce ?
01:47Là-dedans, en fait, tous les fauteuils ne seront pas remboursés,
01:50parce qu'en fait aujourd'hui sur les catalogues,
01:51il y a certains fauteuils qui ne seront pas et qui ne sont pas remboursés.
01:54Mais nous avons une évolution considérable,
01:57parce que ça fait plus de 20 ans qu'il n'y avait pas eu d'évolution des tarifs,
02:01alors que la technologie a énormément avancé sur la fabrication des fauteuils.
02:04Donc c'est une très bonne chose, parce qu'en fait il y a beaucoup de personnes
02:08qui n'avaient pas leur fauteuil qui était construit selon leurs besoins,
02:11qui devaient renoncer à certaines options, adjonctions,
02:15et avec toutes les conséquences que ça peut avoir avec certaines personnes
02:17qui n'avaient pas la liberté de pouvoir sortir de chez elles,
02:20peut-être d'avoir un emploi, une vie active, une vie sportive.
02:24Donc là, c'est une avancée qui est importante aujourd'hui.
02:27Mais nous avons de nombreuses interrogations dans la mise en place,
02:31et donc ça va faire partie du travail maintenant.
02:34On va parler de vos interrogations,
02:35mais peut-être concrètement, ça représente combien le coup d'un fauteuil ?
02:38Vous, par exemple, votre fauteuil, il a été pris en charge à quelle hauteur par l'État ?
02:43Alors moi, ça fait 10 ans que j'ai mon fauteuil.
02:45Mon fauteuil donc coûtait 8 500 euros,
02:47et était pris à 580 euros par la Sécurité sociale.
02:50Et vous avez financé le reste ?
02:52Ensuite, il y a ma mutuelle qui prenait 2 000 euros.
02:54Ensuite, il y avait une demande à la maison départementale des personnes handicapées
02:57qui prenait 2 000 euros de plus.
02:59Et puis après, le reste, c'était soit à ma charge, soit en faisant des cagnottes.
03:03Donc c'était un véritable parcours du combattant.
03:05Donc là, le fait d'avoir un financeur unique, la Sécurité sociale,
03:08va éviter toutes ces questions-là.
03:11Mais voilà, maintenant...
03:12Quels sont vos points de vigilance maintenant ?
03:14J'imagine qu'il va y en avoir.
03:15Il y en a déjà pour avoir un fauteuil qui répond aux besoins.
03:20Il va falloir une ordonnance faite par un médecin de rééducation fonctionnelle
03:23ou un ergothérapeute.
03:25Et on connaît aujourd'hui avec les déserts médicaux
03:27la difficulté d'avoir un rendez-vous.
03:29Donc si on a 6 mois, 1 an, pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste
03:33pour avoir l'ordonnance, ça va décaler en fait le temps et les besoins.
03:37D'un mot, je crois que vous lancez un site internet à ce sujet très vite.
03:39Oui, oui, parce qu'il faut suivre.
03:41Enfin, avoir une application de la loi, c'est bien.
03:42Maintenant, il faut suivre pour pouvoir l'améliorer.
03:44Donc on sort un sav.réformefauteuil.fr
03:48pour avoir tous les retours d'expérience
03:50et puis pour pouvoir négocier avec le ministère
03:52pour pouvoir faire évoluer la loi.
03:53Merci beaucoup Sébastien Peytavi.
03:54Merci beaucoup Clément Méric.
03:57On entend, bonne nouvelle,
04:00mais vigilance quand on écoute le reste à charge
04:02que ça pouvait être pour les personnes en situation de handicap.
04:05On se dit qu'effectivement, la gratuité, ça peut changer une vie, Diana Badiop.
04:08Tout à fait.
04:09Encore une fois, je salue le travail de mon collègue
04:12et camarade Sébastien Peytavi
04:15qui nous avait beaucoup émus
04:16lorsqu'il a raconté justement tout son parcours
04:20en tant que personne en situation de handicap.
04:23Et je crois que c'était aussi important
04:24d'avoir un retour, comment dirais-je,
04:28in vivo de ce que peuvent...
04:29Très concrètement.
04:30Voilà, concrètement,
04:31de ce qu'est le parcours d'une personne
04:33qui se retrouve en fauteuil,
04:35comment la prise en charge peut être compliquée,
04:38comment il faut se battre à chaque fois.
04:41Moi, j'ai beaucoup de gens dans ma circonscription
04:43qui viennent me voir en disant
04:44parce que les démarches sont compliquées,
04:46elles sont longues,
04:47elles sont épuisantes.
04:49Quand vous avez un enfant en situation de handicap,
04:50quand vous êtes vous-même en situation de handicap,
04:53c'est encore plus difficile
04:54quand vous avez un handicap invisible.
04:56Et donc, toutes ces choses-là,
04:57en fait, elles doivent être portées
04:59par nous, les législateurs.
05:00Et donc, c'est très bien
05:01que cette loi soit votée.
05:03Il va falloir qu'on fasse le suivi
05:04parce que je rappelle que notre rôle,
05:06c'est aussi de voir comment la loi,
05:08elle est appliquée.
05:08Ce n'est pas seulement de la proposer.
05:10Christophe Nagelaine, vigilant,
05:12c'est peut-être la fin un peu du parcours du combattant,
05:14mais on voit bien, il y a tout un parcours.
05:16Il faut trouver un rendez-vous chez un médecin
05:18pour certifier les besoins.
05:20Tous les fauteuils ne pourront pas être remboursés.
05:22Il y a quand même des points d'attention.
05:23Oui, mais notre collègue Pétavi l'a très bien expliqué.
05:27Ce n'est pas le tout de voter une loi.
05:29Il faut, derrière, attendre les décrets d'application
05:32qui, souvent, ont des délais relativement longs.
05:35On se rend compte aussi qu'entre ce que nous,
05:38on vote dans ce qu'on appelle les lois législatives,
05:40qui sont de manière très large,
05:43et dont on sait que c'est le réglementaire
05:45qui va venir préciser cette loi,
05:48il faut que ce qui sera écrit, concrètement parlant,
05:52ne vienne pas en opposition
05:54ou ne réduise pas trop ce qui est l'esprit de la loi,
05:58le message que nous avons dû faire passer dans cette loi.
06:01Jamila, vous avez suivi dans l'hémicycle
06:03ces annonces, ces réponses du gouvernement
06:05sur cette situation, ces fauteuils roulants remboursés à présent ?
06:09Pour moi, je suis très heureuse
06:11de pouvoir entendre ce type de choses
06:14parce qu'avant, on était obligé, on va dire,
06:16tout simplement, d'avancer l'argent,
06:18moi-même, pour les appareils auditifs.
06:21Donc, me dire, pour les fauteuils roulants,
06:22quand même, c'est inacceptable, on va dire,
06:25de laisser quelqu'un chez lui
06:26sans avoir la possibilité, on va dire,
06:28d'avoir une vie sociale, une vie professionnelle.
06:30C'est un citoyen comme tout le monde.
06:32Donc, voilà, pour moi, je suis très, très, très contente
06:35et, en fait, je voudrais encourager
06:36cette démarche. Merci encore.
06:38Bon, eh bien, écoutez, vous l'avez vécu
06:40en direct dans l'hémicycle.
06:41Dans l'hémicycle, on a aussi beaucoup parlé
06:43de nous, les médias, de l'information.
06:45Faut-il labelliser les médias ?
06:47Écoutez la réponse de la ministre de la Culture,
06:49Rachida Dati.
06:50Jamais le président de la République
06:51ou le gouvernement
06:52n'ont émis l'idée
06:54ou une quelconque proposition
06:55sur une éventuelle labellisation des médias
06:58par l'État.
06:59Jamais.
06:59J'espère au moins que c'est clair et net.
07:03Ensuite, quel est le défi auquel on fait face
07:05aujourd'hui et notamment nos médias,
07:07nos médias traditionnels,
07:09qu'ils soient d'ailleurs de droite ou de gauche ?
07:11Ils font face à une prégnance
07:13de plus en plus importante
07:14des réseaux sociaux
07:15mais aussi des influences étrangères
07:17dans le débat public.
07:19C'est ça, le défi auquel nous sommes confrontés
07:20aujourd'hui.
07:21Et donc, ils sont le réceptacle
07:23de contenus viraux
07:24qui ne respectent rien,
07:26pas même la déontologie journalistique.
07:27Et donc, aujourd'hui,
07:30nos médias traditionnels,
07:31et je le redis,
07:32qu'ils soient de droite ou de gauche,
07:34résistent dans ces bouleversements.
07:36Et donc, notre rôle,
07:38c'est de pouvoir les aider
07:39à maintenir évidemment
07:41cette exigence déontologique journalistique.
07:44Mais jamais l'État
07:45ou le gouvernement
07:46n'aurait l'idée
07:47de labelliser les médias.
07:48Alors, peut-être un label,
07:50en tout cas pas un label
07:51décidé par l'État
07:53et le gouvernement.
07:54Il y a eu beaucoup d'interrogations
07:56sur le sujet.
07:57Christophe Neiglène,
07:58est-ce qu'il faut, oui,
07:59que les médias soient labellisés
08:00en fonction de leur déontologie,
08:02de leur méthodologie ?
08:04Non, je pense que c'est pas...
08:05En tout cas,
08:06la façon dont ça a été amené
08:07n'est clairement pas la bonne.
08:09Moi, je conseillais d'ailleurs,
08:10quand on me demandait tout à l'heure
08:11en conférence de presse,
08:13de conseiller au président de la République
08:14de rester dans ces domaines réservés,
08:16les affaires étrangères
08:17et la défense,
08:18dans la situation
08:19dans laquelle le pays est actuellement,
08:21avec le PLFSS
08:22qui doit être voté ou pas,
08:24le PLF,
08:25le projet de loi de finances,
08:26etc.
08:27Je suis pas sûr
08:28que ce soit
08:29le bon moment
08:30d'essayer
08:31d'allumer des braises
08:33qui n'apporteront rien
08:35ni à la stabilité
08:37ni à l'avancée du pays.
08:38Diena Badiop,
08:39c'était une manière de dire
08:40qu'il faut lutter
08:41contre la désinformation.
08:43C'est vrai qu'il y a eu
08:44un retour,
08:44un peu de boomerang peut-être
08:45pour l'annonce
08:46du président de la République ?
08:47Moi, je crois tout à fait
08:48que le sujet
08:49qu'on a aujourd'hui,
08:50c'est qu'effectivement,
08:51il y a des problèmes
08:52de désinformation.
08:53On sait très bien
08:53qu'on n'a jamais été aussi submergés
08:55par les informations mensongères,
08:59qu'il y a de l'ingérence étrangère,
09:01qu'il y a aussi
09:01des tentatives de manipulation.
09:03Et là-dessus,
09:04nous devons absolument
09:05être vigilants.
09:06Mais je crois
09:06qu'il ne faut pas tout mélanger.
09:08Nous avons des organes de contrôle
09:10tels que l'ARCOM
09:11et d'autres
09:12qui sont là aussi
09:13pour veiller à ce qu'il y ait
09:15de la déontologie.
09:16Moi, je fais totalement confiance
09:17aux journalistes
09:19pour le respecter.
09:21Après, effectivement,
09:22c'est plus un problème
09:23de contenu
09:24et d'incapacité
09:27que nous avons
09:27à contrôler
09:29ces contenus.
09:29Moi, j'étais prof de français.
09:30La première chose
09:31que je disais à mes élèves,
09:32c'est ne croyez pas
09:33tout ce que vous voyez
09:33sur les réseaux.
09:35Ça peut être des faux contenus.
09:37Je les ai même piégés moi-même
09:38avec des faux contenus
09:39sur un devoir.
09:40Ils sont allés pile-poil
09:41avec des mots-clés.
09:42Je dis, voilà,
09:42on peut vous amener
09:43à aller chercher
09:44tel ou tel type de contenu.
09:45Et en fait,
09:46c'est moi qui l'ai fait.
09:47Ce n'est pas quelqu'un d'autre.
09:48Donc, je crois
09:48qu'il faut une éducation
09:49aux médias.
09:50Il faut aussi faire confiance
09:51à celles et ceux
09:52qui font ce métier
09:53avec beaucoup de sérieux.
09:55Et effectivement,
09:56peut-être renforcer
09:57le pouvoir
09:57des organes de contrôle
09:59qui sont déjà existants.
10:01Lucien,
10:01vous avez vu dans l'hémicycle
10:03que c'était un sujet.
10:03Il y a eu trois questions
10:04au gouvernement.
10:05Qu'est-ce que vous,
10:05vous en avez pensé
10:06de cette polémique
10:07sur la labellisation
10:08des médias ?
10:09Je trouve que ce n'est pas
10:10le moment de polémiquer
10:11sur les médias.
10:13Je trouve que la question,
10:14ce n'est pas ni de droite
10:15ni de gauche.
10:16C'est la question
10:17de la liberté de la presse
10:18et la question
10:19de l'éducation aux médias
10:20comme l'a dit
10:20si bien madame la députée.
10:22Quand on est éduqué
10:23aux médias,
10:24on est éduqué aux fake news.
10:25Parce que maintenant,
10:26avec le maximum d'informations
10:27que nous avons tous les jours
10:28grâce à nos smartphones,
10:30grâce à toutes ces choses,
10:33elle est médiatique.
10:34Et puis après aussi,
10:35la concentration du pouvoir
10:37de ceux qui possèdent les médias,
10:39il y a un contrôle
10:39à mettre en place
10:40à ce niveau-là
10:41pour la liberté de la presse.
10:42Mais est-ce qu'il n'y a pas
10:42parfois une limite
10:43qui est un peu floue
10:44entre l'information,
10:45l'opinion ?
10:46C'est ça aussi
10:47qu'on entend beaucoup.
10:48La vérité,
10:49c'est qu'on sait très bien
10:50que la neutralité
10:51des médias n'existe pas.
10:52Il y a toujours
10:52une ligne éditoriale.
10:54C'est comme ça.
10:55On peut l'accepter
10:56à partir du moment
10:57où vous n'avez,
10:59comment dirais-je,
11:00pas la volonté
11:01de tordre la vérité.
11:02Après,
11:03je crois qu'on doit
11:05être exposé
11:06à plusieurs médias
11:07pour justement
11:07pouvoir se faire
11:08sa propre opinion.
11:09C'est pour ça
11:10que la concentration
11:10effectivement
11:11dans la main
11:12d'une seule personne
11:13avec des visées
11:14odologiques claires
11:15et qui justement
11:16biaisent l'information
11:17pose problème.
11:18Moi, je crois
11:19qu'il faut légiférer
11:20là-dessus.
11:21Mais moi,
11:21je suis pour la diversité
11:22des médias,
11:23que chacun puisse
11:23y être exposé,
11:24mais qu'au moins
11:25le contenu
11:26ne soit pas biaisé
11:27au départ
11:28avec une information
11:28mensongère.
11:29Tof, Nejlen,
11:30on voit que cette question
11:30de l'information,
11:31elle peut aussi
11:32avoir des influences
11:33dans les campagnes,
11:34à la campagne présidentielle
11:35en 2027.
11:36Est-ce que cette guerre
11:37de l'information,
11:38elle est importante
11:39aussi à vos yeux ?
11:40C'est surtout
11:41qu'il y a des lignes
11:42éditoriales,
11:43donc il y a des médias
11:45en effet
11:45qui ont des sensibilités.
11:47Néanmoins,
11:48il ne faut pas prendre
11:49non plus
11:50les Françaises
11:51et les Français
11:51pour des bœufs.
11:52Je veux dire,
11:53ils savent très bien
11:53quand ils regardent
11:54une chaîne,
11:56quelle est la ligne
11:56éditoriale
11:57de la chaîne.
11:57et d'ailleurs,
11:58c'est souvent pour ceux-là
12:00qu'ils regardent
12:01cette chaîne-là.
12:02Par contre,
12:02ce sur quoi
12:04on doit impérativement
12:05se positionner
12:06et lutter,
12:07c'est contre
12:07les fausses informations
12:08parce qu'il y a
12:09une différence
12:10en fait
12:10entre une information
12:11dit avec un certain biais
12:13mais qui relate
12:14néanmoins une vérité
12:16mais par ce biais-là,
12:17ça correspond
12:18à la ligne éditoriale
12:18et un mensonge
12:20éhonté,
12:21une fausse information
12:22qui viendrait induire
12:23en erreur
12:24le citoyen
12:25qui regarde
12:26la télévision.
12:27Eh bien nous,
12:28sur LCP,
12:28notre ligne éditoriale,
12:29c'était diffuser
12:30les questions des députés,
12:31les réponses des ministres
12:32mais aussi maintenant
12:32les questions des citoyens
12:33et les réponses des députés.
12:35C'est la séance citoyenne.
12:36Et encore merci à vous quatre
12:42d'avoir accepté
12:43de nous rejoindre
12:44sur ce plateau.
12:45On va commencer
12:46avec vous,
12:46Afit Sécrit.
12:47Vous êtes cadre
12:48dans l'éducation,
12:4951 ans,
12:50Lyon
12:50et vous vouliez parler,
12:51il y a les élections municipales
12:52dans pas longtemps,
12:53justement sur ce lien
12:54dans la démocratie locale.
12:56Alors,
12:56quelle est votre question ?
12:57Absolument,
12:57merci monsieur,
12:58madame la députée.
12:59Ma question,
13:00elle est assez simple
13:01en fait,
13:02c'est que les différentes
13:03successives politiques publiques
13:05d'aménagement
13:06de nos territoires
13:07ont échoué malheureusement
13:08à combattre
13:09ce qu'Éric Morin,
13:11sociologue,
13:11appelait le ghetto français,
13:14engendrant un séparatisme
13:15social criant.
13:18Notre république,
13:19elle ne peut fonctionner
13:19qu'avec des citoyens éclairés.
13:21Alors,
13:21juste avant,
13:21on parlait de l'information,
13:22ça tombe très bien.
13:23Ma question,
13:24c'est comment redynamiser
13:26ce lien habitant,
13:27citoyen,
13:29élu,
13:29local,
13:30politique publique,
13:32notamment à notre niveau
13:33de l'échelle
13:34où les citoyens vivent,
13:35c'est-à-dire
13:35au niveau local.
13:36Quelles sont vos propositions
13:37à ce sujet-là ?
13:38Alors,
13:39tous les deux,
13:39vous êtes investis
13:40dans votre circonscription.
13:41Diana Badiop,
13:42quelle est cette réponse ?
13:43Recrée du lien.
13:45Alors,
13:45moi,
13:45je crois qu'effectivement,
13:46c'est primordial.
13:47C'est-à-dire que si on veut
13:48que les gens continuent
13:50à participer
13:50à notre démocratie
13:52pour qu'ils aillent voter,
13:53il faut qu'ils se disent
13:54que justement,
13:55la personne qu'ils vont choisir
13:56va changer quelque chose
13:58à leur quotidien.
13:59Moi,
13:59j'ai été à Jean-Thomère
13:59pendant 16 ans
14:00et je dis toujours
14:02que c'est certainement
14:03un des mandats
14:04les plus importants
14:06parce que vous êtes
14:06à portée de baffe.
14:08Quand vous faites quelque chose,
14:08vous voyez la conséquence
14:10tout de suite.
14:10Les gens savent exactement
14:12quelle est la décision
14:13que vous avez prise.
14:13Moi,
14:14je crois que la démocratie participative,
14:16c'est un des leviers.
14:17C'est-à-dire qu'on ne peut pas
14:18aller voir les gens
14:19juste six mois
14:19avant chaque élection,
14:21venir défendre un...
14:22Voter pour moi ?
14:22Voilà, voter pour moi
14:23puis après,
14:24on disparaît.
14:24Non,
14:25il faut des conseils de quartier,
14:26il faut des endroits
14:27où les gens peuvent s'exprimer.
14:30On a mis en place,
14:31par exemple,
14:32dans la ville des Mureaux,
14:33on a des conseils des jeunes,
14:35des conseils municipaux
14:36des enfants.
14:37C'est-à-dire qu'ils ont un budget,
14:39ils ont leurs propres conseils
14:40et du coup,
14:42ils viennent nous voir,
14:42nous les grands,
14:43entre guillemets,
14:44et ils ont un conseil
14:45tous les mois
14:45et ensuite,
14:46ils viennent nous faire
14:46des propositions.
14:48Par exemple,
14:48on peut faire pareil
14:49au niveau des quartiers,
14:50c'est-à-dire que
14:51vous avez des conseils de quartier,
14:53les gens sur leur propre environnement,
14:55on a des budgets participatifs aussi,
14:57vous choisissez
14:57quel est le projet
14:59qui vous sied le plus
15:01et ensuite,
15:02celui qui a eu
15:03le plus grand nombre
15:04de suffrages,
15:05il est mis en œuvre.
15:06Voilà des exemples concrets
15:07qu'on a mis en place.
15:08Christophe Nagelan,
15:09est-ce que vous,
15:09dans les Vosges,
15:10vos concitoyens vous disent
15:11j'ai envie de participer
15:12un peu plus que parfois ?
15:13On dit que les gens
15:14veulent participer
15:15et puis en fait,
15:15quand il y a des réunions,
15:17ils ne s'y présentent pas forcément.
15:18C'est extrêmement intéressant
15:19ce que disait la collègue,
15:20qu'on est dans deux situations
15:22complètement différentes,
15:23les Yvelines,
15:24les Vosges,
15:24la plus grande ville
15:26de ma circonscription,
15:26on fait 7800 habitants,
15:29donc des territoires
15:29plutôt ruraux,
15:31mais moi,
15:32tous les jours,
15:33je veux dire,
15:33mis à part les trois jours
15:34où je suis à l'Assemblée,
15:35je suis sur le terrain,
15:37je reçois des personnes
15:38à ma permanence,
15:39je participe
15:39à des manifestations,
15:40il y a un lien très fort
15:42entre les maires
15:43et leurs conseils municipaux
15:44des territoires ruraux
15:45avec les habitants,
15:46parce qu'il y a beaucoup
15:48de dynamisme associatif,
15:50entre autres,
15:51qui fait qu'en réalité,
15:52on est tous députés,
15:55adjoints,
15:55maires,
15:56à portée de baffes,
15:57comme vous le dites très bien,
15:58et surtout auprès des concitoyens
16:00pour qu'ils nous disent
16:02ce qu'ils en pensent,
16:03que ce soit la politique nationale
16:04ou la politique locale.
16:05Après,
16:06j'ai envie de dire,
16:07vous demandez comment
16:07est-ce qu'on peut
16:09recréer ce lien,
16:11redynamiser,
16:12plus ou mieux participer ?
16:14C'est la beauté
16:15de la démocratie,
16:17c'est aussi le fait
16:17de se présenter,
16:18et ça,
16:19tout le monde
16:20peut le faire.
16:21Dans quatre mois,
16:22il y a les élections municipales
16:24avec,
16:24suivant les tailles de ville,
16:26plus ou moins
16:26de personnes
16:27dans ces listes,
16:29la possibilité
16:29d'en faire aussi plusieurs,
16:31et c'est aussi
16:32une des manières
16:33de s'investir
16:34et non seulement
16:35de participer,
16:37mais aussi
16:37d'être responsable
16:39sur les idées
16:40qu'on pourrait porter.
16:41Afid,
16:41vous diriez
16:42qu'il y a eu
16:42un désintérêt
16:43parfois pour
16:45la hacheuse locale,
16:46il y a une crise
16:46de confiance
16:47ou il y a une volonté
16:48de participer,
16:48mais pas savoir comment ?
16:50Il y a ces trois choses
16:51je dirais à la fois,
16:52mais surtout
16:53il y a cette idée
16:53de se dire
16:54bon,
16:54je ne vais pas décider
16:56que tous les six ans
16:57pour l'élection
16:58de mon maire,
16:59c'est au quotidien.
17:00Par exemple,
17:00seriez-vous d'accord
17:01dans le quartier politique
17:02de la ville,
17:03notamment,
17:03on a des conseils citoyens
17:04maintenant,
17:05depuis la loi Lamy
17:052014,
17:07pour qu'on est jusqu'au bout ?
17:08Moi,
17:08je suis co-président
17:10d'un conseil de quartier,
17:10je suis membre
17:11d'un conseil citoyen
17:12sur mon territoire,
17:13à Lyon-la-Duchère,
17:14dans le même arrondissement,
17:16on est dans le comité
17:17de pilotage,
17:18mais on ne décide pas.
17:19Moi,
17:19j'ai eu une expérience
17:20à Birmingham,
17:20en Angleterre,
17:21justement,
17:22un échange
17:22avec des politiques
17:23de la ville,
17:24il y a un conseil
17:25d'administration,
17:26c'est paritaire.
17:27Vous dites,
17:27on vous demande
17:28de réfléchir,
17:29mais après,
17:29vous ne prenez pas
17:30les décisions.
17:31Vous ne décidez pas,
17:31la décision,
17:32c'est toujours...
17:33Parfois,
17:33on demande leur avis,
17:35mais ensuite,
17:35la vérité,
17:36c'est que très souvent,
17:38on a du mal
17:40à partager le pouvoir
17:41et surtout la décision.
17:42Absolument.
17:43C'est-à-dire qu'on aime
17:43bien consulter,
17:44mais on préfère garder
17:45pour soi la décision finale.
17:47Je vous l'accorde totalement.
17:48Moi,
17:48je crois que ce qui serait
17:49intéressant,
17:50effectivement,
17:50qu'on puisse avoir
17:51des commissions paritaires
17:52lorsqu'il s'agit
17:53de sujets qui vous concernent.
17:55Moi,
17:55de la même manière,
17:56j'aurais aimé que,
17:56par exemple,
17:57sur ma circonscription,
17:58une fois par an,
17:59je puisse sonder,
18:01par exemple,
18:02les électeurs
18:03et les électrices
18:04et qu'ils puissent me dire
18:04quel est le sujet
18:05que vous aimeriez
18:06me voir porter
18:07à l'Assemblée
18:08et que,
18:09passer un certain seuil
18:10et celui qui rapporte
18:12le plus de suffrages,
18:14eh bien,
18:14moi,
18:15je m'engage
18:15à le porter
18:16au nom de ma circonscription.
18:17Moi,
18:18je crois que c'est aussi ça
18:18le problème,
18:19c'est qu'on aime
18:20la démocratie représentative,
18:22mais on veut garder
18:23le pouvoir décisionnaire
18:24et c'est bien ça
18:25que nous reprochent.
18:26Moi,
18:26c'est ce que j'entends
18:26dans ma permanence
18:27tous les jours
18:28et vous avez raison,
18:29on est tout le temps
18:29sur le terrain,
18:30on est toujours en train
18:31d'expliquer ce qu'on fait,
18:32mais je crois
18:32qu'effectivement,
18:33un des aspects,
18:34puisque les pays du Nord
18:35et notamment,
18:36effectivement,
18:37aussi au Royaume-Uni
18:38le fait mieux que nous,
18:39c'est-à-dire qu'ils vont
18:40au bout de la consultation,
18:41c'est-à-dire qu'on pose
18:43la question vraiment
18:44et on tient compte
18:45de votre avis à la fin.
18:46Vous pourriez demander
18:47à vos électeurs
18:47si les socialistes
18:48doivent voter ou pas
18:48le budget de la sécurité sociale,
18:50mais ça,
18:50c'est un autre sujet.
18:51Christophe Neiglène,
18:52sur des débats,
18:53leur dire,
18:54voilà,
18:54on vous met ça
18:54entre votre main
18:55et puis à la fin,
18:55vous votez pour,
18:56contre et on l'applique.
18:57Mais c'est,
18:58à titre personnel,
18:59moi je l'ai fait
18:59au moment du vote de confiance
19:00de François Bayrou,
19:02j'étais un des deux députés.
19:03C'est vrai que vous aviez
19:04sollicité vos électeurs.
19:05J'avais sollicité
19:05les habitants
19:06de ma circonscription
19:07sur comment est-ce qu'ils,
19:10comment est-ce qu'ils imaginaient
19:12ce que devrait être
19:14le résultat du vote.
19:15Il y a quelque chose
19:15qui était extrêmement intéressant.
19:17J'avais posé la question
19:18de manière ouverte,
19:19de telle manière
19:20à ce que les gens
19:20puissent m'expliquer
19:21pourquoi...
19:22Pas juste pour ou contre.
19:23Allez plus loin.
19:24Pourquoi fallait voter pour,
19:25pourquoi fallait voter contre,
19:25pourquoi...
19:26Et c'est ça
19:27qui est extrêmement important.
19:28Un quart des personnes
19:29qui ont répondu
19:30l'ont justifié.
19:31Et moi,
19:31ce qui a nourri ma réflexion,
19:33c'est la justification
19:34de cette décision.
19:36Et donc finalement,
19:37il y avait un...
19:38J'ai suivi d'ailleurs ce qu'il y a...
19:39Alors même si j'avais une idée
19:40déjà à la base,
19:43mais néanmoins,
19:44cette consultation,
19:46ce sondage,
19:47est venu conforter mon vote.
19:49On va passer au deuxième thème
19:51en dix secondes.
19:52Je vous donne dix secondes,
19:53pas plus.
19:53Moi je pense que ce serait intéressant
19:55que dans les comités de pilotage
19:56des QPV notamment,
19:57des quartiers en politique de la ville,
19:59que le collège habitant
20:00soit aussi décisionnaire
20:01et non pas simplement
20:02une voie délibérative.
20:03Bien entendu.
20:05Merci pour cet appel.
20:06Jabila Benadar.
20:08Vous avez 43 ans.
20:09Vous habitez à Saint-Ouen-sur-Seine.
20:11Vous êtes sans emploi actuellement.
20:13Et vous alliez nous parler.
20:14On en parlait dans le premier thème.
20:15On a parlé des fauteuils roulants.
20:16Ça, c'est pour les handicaps
20:17plutôt visibles.
20:19Vous, vous vouliez nous éclairer
20:19sur les handicaps
20:20qu'on ne voit pas.
20:21Invisibles.
20:21Exactement.
20:22Donc je suis une citoyenne engagée
20:24à une ville que j'aime plus que tout,
20:26la ville de Saint-Ouen-sur-Seine.
20:28Et la première ville en France
20:31qui a pu mettre en avant
20:32les congés menstruels
20:33pour les agents municipaux.
20:35Donc elles font également
20:36des campagnes de sensibilisation
20:38pour l'endométriose
20:39qui est un handicap invisible.
20:40Et c'est vrai qu'il n'y a pas que
20:44des handicaps visibles.
20:47Il y en a énormément d'invisibles.
20:49Et on subit forcément
20:50une grande discrimination
20:51en sachant bien sûr
20:52que la première discrimination en France
20:55reste l'handicap.
20:57Huit ans d'affilée
20:58selon les sources
20:59des défenseurs des droits.
21:00Donc je préfère toujours le rappeler
21:01parce que vraiment,
21:02c'est quelque chose
21:03qui est très très très important
21:04et qui porte à cœur.
21:06Et j'aurais voulu savoir
21:07pour la fibromagie,
21:08quand est-ce que vous la reconnaissez
21:09en sachant que plein de pays
21:10la reconnaît
21:11et en fait sans reconnaissance
21:13il n'y a pas de droit.
21:14Alors expliquez-nous un petit peu
21:15ce que c'est
21:17comme maladie,
21:18comme handicap.
21:19Bien sûr.
21:19Alors c'est un handicap invisible
21:21qui touche en fait les fibres,
21:23les muscles,
21:23les tendons.
21:24Donc on se retrouve
21:25avec des fatigues chroniques,
21:27des douleurs chroniques.
21:29Malheureusement en fait
21:30on est dans une incompréhension
21:31face aux personnes
21:32qui nous ont toujours connues
21:34parce que voilà,
21:34en fait on se retrouve un peu
21:35dans une dégradation.
21:37Et c'est vrai que c'est très difficile
21:38parce qu'en fait quand on
21:39moi-même qui
21:41passais différentes portes
21:44vu que ça ne se voit pas.
21:45Bien.
21:46Vu que ça ne se voit pas,
21:47malheureusement c'est vrai
21:48qu'on subit la discrimination,
21:50il y a beaucoup de blocages
21:51en sachant que les handicaps
21:53je les ai accueillis
21:54en fait à l'âge adulte
21:55et donc voilà,
21:56c'est quelque chose
21:56de très très difficile.
21:58J'ai besoin de reconnaissance
21:58parce que beaucoup de personnes
21:59souffrent.
22:00Après bien sûr un de mes rêves
22:01ça serait de faire une commémoration
22:02pour les personnes disparues
22:04parce qu'il y a plein de personnes
22:05qui n'ont pas pu avoir
22:06de reconnaissance,
22:07qui n'ont pas pu avoir
22:08de traitement,
22:08qui n'ont pas pu être compris
22:10et malheureusement
22:11qui ont mis fin
22:12à leur jour.
22:12Donc vraiment
22:13je voudrais porter
22:14ce message
22:16qui est très important
22:17pour moi.
22:17et alerter sur cette question
22:19on a parlé du handicap,
22:20on a parlé du remboursement
22:21des fauteuils roulants
22:22mais pour tous ces handicaps
22:23invisibles,
22:24Jamian dit en plus
22:25pour les employeurs,
22:26même pour l'entourage,
22:27c'est pas facile à comprendre
22:28quand les souffrances
22:30on ne les voit pas forcément.
22:31Diana Badiop.
22:32D'abord saluer effectivement
22:33l'action de mon camarade
22:36et ami Karim Bouhamran
22:36qui a été le premier maire
22:37à causer,
22:39justement à mettre en place
22:41ce congé menstruel.
22:44Je suis vraiment très touchée
22:45par ce que vous dites
22:45parce qu'en fait
22:46le problème que nous avons
22:47c'est qu'il y a
22:47un problème de formation.
22:49On n'a pas le dispositif
22:50pour évaluer
22:51et pour caractériser
22:53effectivement
22:54ces handicaps
22:55toutes ces catégories
22:57d'handicaps invisibles.
22:58La première chose
22:58moi je pense
22:59qu'il faudrait déjà
22:59se donner les moyens
23:00déjà d'évaluer
23:01et ensuite
23:02de caractériser
23:03et surtout de former
23:05les médecins
23:06pour qu'ils puissent
23:07être en capacité
23:08justement de faire
23:08le bon diagnostic.
23:10On sait très bien
23:10que par exemple
23:11pour l'endométriose
23:12et bien le premier déconnat
23:13ça a été des années d'errance
23:15pour beaucoup de femmes
23:15beaucoup de souffrances
23:16parce qu'elles n'ont pas
23:18été diagnostiquées
23:18déjà comme il se doit.
23:20Donc première chose
23:21moi je voudrais renforcer
23:22les moyens de diagnostic
23:23qu'on puisse avoir aussi
23:25la possibilité
23:26une fois que c'est reconnu
23:28et bien d'avoir accès
23:29à vos droits
23:30c'est-à-dire d'avoir
23:31une reconnaissance
23:32d'invalidité
23:33etc.
23:34à tel ou tel pourcentage
23:35pour que vous puissiez
23:35du coup être remboursé
23:37pris en charge
23:38et puis je pense
23:40qu'il faut aussi
23:40beaucoup de sensibilisation
23:41parce qu'il faut aussi
23:43changer le regard
23:43qu'on peut avoir
23:44parce qu'il y a
23:44beaucoup de préjugés
23:45ça va
23:46elle se plaint
23:47de ça
23:48ça se voit pas
23:49alors que vous avez
23:50des souffrances
23:51qui sont atroces
23:52parce que c'est
23:52beaucoup de pression
23:53vous l'avez dit
23:54sur vos fibres
23:55ce sont des choses
23:56qui vous immobilisent
23:58à la maison
23:58des choses
23:59qui vous empêchent même
24:00de pouvoir vous concentrer
24:02ou même parfois
24:03de vous tenir debout
24:04mais vu de l'extérieur
24:05vous avez l'air d'aller
24:06très bien
24:07et d'avoir aucun problème
24:08alors qu'en fait
24:09on a besoin
24:09d'un professionnel
24:10pour reconnaître
24:11ce que vous vivez.
24:12Christophe Neiglen
24:13c'était les 20 ans
24:14de la loi
24:15sur le handicap
24:15et c'est vrai
24:16que depuis quelques années
24:17on parle notamment
24:18de tous les handicaps
24:20invisibles.
24:22Oui alors
24:22vous savez moi
24:23j'avais co-signé
24:23la proposition de résolution
24:25de notre collègue
24:25Emmanuel Mont-Antoine
24:26sur justement
24:27la reconnaissance
24:27de la fibromyalgie
24:28et il y a quelques mois
24:31j'avais même déposé
24:32une question écrite
24:32au gouvernement
24:33sur le sujet
24:33je pense que
24:34le point principal
24:36c'est d'abord
24:37la reconnaissance
24:38par la sécurité sociale
24:39de la fibromyalgie
24:42c'est le plus important
24:44à noter
24:45qu'elle n'est pas
24:46sur la liste
24:47des 29 ALD
24:48aujourd'hui
24:49donc il y aurait
24:50concrètement
24:51c'est ça qu'il faut faire
24:52c'est une reconnaissance
24:54par la sécurité sociale
24:55sur cette liste
24:57et derrière
24:57un accompagnement
24:58parce qu'en effet
24:59c'est extrêmement compliqué
25:02à diagnostiquer
25:03parce que c'est un peu
25:05la maladie du mal tout le temps
25:06mal partout
25:07on arrive
25:08à la déceler
25:09uniquement
25:10en réalité
25:12en enlevant
25:13au fur et à mesure
25:15tout ce que ça n'est pas
25:16donc les autres
25:18possibilités
25:19donc il y a en effet
25:21je pense que voilà
25:22le premier point
25:23ce serait déjà
25:23la reconnaissance
25:24par la sécurité sociale
25:26moi ça me fait penser
25:27à Malik
25:28et la maladie de Lyme
25:29pour lesquelles
25:30j'intervenais
25:32et je suis intervenu
25:32très régulièrement
25:33c'est vrai que c'est
25:34beaucoup dans les territoires
25:35ruraux et de montagne
25:36moi dans les Vosges
25:36extrêmement de personnes
25:38qui sont
25:38avec les tics
25:39avec les tics
25:40Jamilav pour vous
25:42si c'était reconnu
25:43en tant qu'affection
25:44longue durée
25:44ça pourrait changer
25:45votre quotidien ?
25:46exactement
25:46parce que déjà
25:47d'autres personnes
25:48voilà on perd
25:49en fait notre entourage
25:50c'est ça
25:51et puis je pense que c'est ça
25:53pour changer le regard
25:54on perd notre travail
25:55voilà donc j'ai dû
25:56perdre mon toit
25:57perdre mon travail
25:58et donc voilà
25:59c'est pas des raisons
26:00voilà j'essaie de me battre
26:00comme je peux
26:01après voilà j'ai la chance
26:02d'être à Vigneux
26:04oh là là
26:04désolé
26:06à Saint-Ouen-sur-Seine
26:07désolé c'est la ville
26:08de ma maman
26:09bah écoutez
26:09c'est pareil
26:10on la salue
26:10on la salue la maman
26:11à Saint-Ouen-sur-Seine
26:12et vraiment je suis très heureuse
26:13pourquoi ?
26:14parce que moi-même
26:15porteuse d'endométriose
26:16d'adémiose
26:16voilà j'ai pu voir ma ville
26:18mettre ça en avant
26:19donc je sais qu'il y a
26:20beaucoup d'espoir
26:20je sais que
26:21à l'Assemblée nationale
26:23vous essayez de faire
26:24votre maximum
26:24pour essayer de mettre
26:25en lumière
26:26les handicaps
26:27les droits
26:27et là ce dont vous parlez
26:29l'endométriose
26:31la fibromyalgie
26:32pardon
26:33ça concerne aussi
26:33beaucoup les femmes
26:34exactement
26:35qui souffrent aussi
26:37parfois beaucoup
26:38et on a le sentiment
26:39que c'est compliqué
26:40pour que ça avance
26:41sur la recherche
26:42sur la reconnaissance
26:43exactement
26:43et en plus de ça
26:44j'ai un handicap aussi auditif
26:46désolé
26:46d'avoir le package
26:47mais c'est vrai que voilà
26:49en fait pour moi
26:50il n'y a pas réellement
26:51besoin d'argent
26:51en fait pour former
26:52il faut juste se former
26:53à la bienveillance
26:53en fait tout est le cœur
26:56en fait à partir du moment
26:57où on soigne son cœur
26:58en fait on a la possibilité
26:59de se connecter au vivant
27:01sachant qu'on est tous
27:03interconnectés
27:04donc ne laissons personne
27:05de côté
27:05merci beaucoup
27:07Jamila
27:07on vous a entendu
27:08on va passer à un troisième thème
27:09avec vous Lucien Fontaine
27:11vous êtes directeur
27:11des relations publiques
27:12vous avez 56 ans
27:13et vous nous venez d'Amiens
27:15et vous vouliez parler
27:16de la sécurité sociale
27:17mais de l'alimentation
27:18oui alors bonjour
27:20et merci de me donner la parole
27:21moi je suis un militant
27:23et j'expérimente
27:25depuis 6 ans
27:26sur la Picardie
27:28et aussi dans une partie du Nord
27:29la sécurité sociale
27:30de l'alimentation
27:31avec la mise en place
27:32de financer
27:33des maraîchers
27:34des producteurs
27:35de circuits courts et bio
27:36pour que les familles
27:37puissent bénéficier
27:38de ces choses
27:39mais pas seulement
27:40qu'elles en bénéficient
27:41parce que
27:42on a fêté les 40 ans
27:44du fameux combat de Coluche
27:46des Restos du Coeur
27:48ce week-end
27:48on a fait encore une campagne
27:50avec la Banque Alimentaire
27:51alors moi
27:52ma question
27:53elle est simple
27:53ne faudrait-il pas
27:54faire évoluer
27:55la sécurité sociale
27:56en y rajoutant
27:57un nouveau pan
27:58comme le défendre
27:59certains députés
27:59comme Boris Tavernier
28:01qui est la sécurité sociale
28:02de l'alimentation
28:03qui permettrait aussi
28:04qu'on arrête
28:05un peu les scandales sanitaires
28:06et qu'on puisse avoir
28:07une véritable
28:08un véritable suivi
28:10de ce que les gens
28:11mangent
28:11dans leurs assiettes
28:12et Lucien
28:12dites-nous bien
28:13la sécurité sociale
28:14de l'alimentation
28:15on cotise un peu
28:16et ensuite on reçoit
28:17comment ça se passe
28:18très concrètement
28:18nous ce qu'on défend
28:19c'est qu'il faudrait
28:20qu'on ait une carte
28:21comme pour la sécurité sociale
28:24qui permettrait
28:25à chaque habitant
28:26de pouvoir avoir
28:27à côté de chez soi
28:28ou très loin de chez soi
28:30parce que malheureusement
28:31les légumes
28:32ça ne pousse pas partout
28:32on l'a oublié
28:34avec une certaine somme
28:35à l'année en fait
28:37mais ça serait
28:37un droit universel
28:40comme pour la sécurité sociale
28:41ce qui permettrait aussi
28:43qu'on puisse réinterroger
28:44notre alimentation
28:45et nos agriculteurs
28:46qui ont du mal
28:47à avoir un salaire
28:49Christophe Neiglène
28:50puisqu'il y a le combat
28:51pour manger
28:52mais il y a aussi
28:52le combat pour mieux manger
28:54bien manger
28:54et manger local
28:56est-ce que ça peut être
28:57une solution
28:57cette sécurité sociale
28:58de l'alimentation ?
29:00Vous savez nous
29:00dans les Vosges
29:01on est en train
29:02de discuter
29:03avec certaines communautés
29:04de communes
29:04pour faire des ordonnances
29:05vertes
29:06pour que les femmes
29:08enceintes
29:09puissent justement
29:10mieux se nourrir
29:13à base d'aliments bio
29:15pour l'instant
29:15chez nous
29:16c'est pas encore acté
29:17mais en tout cas
29:17c'est une démarche
29:18qui progresse
29:19et que je trouve
29:20extrêmement intéressante
29:20faire une sécurité sociale
29:22de l'alimentation
29:23comme toute sécurité sociale
29:24ça amène
29:25à cotiser
29:26à une caisse
29:28donc la question
29:29est de se dire
29:30qui cotise
29:31comment
29:32parce que moi
29:32je veux bien
29:33qu'on mette
29:33tous les services
29:34en place
29:35j'ai aucun problème
29:35avec ça
29:36il faut simplement
29:37bien penser
29:38que tout ce qui existe
29:39en France
29:40est généré
29:41par l'impôt
29:41d'une manière
29:42ou d'une autre
29:43donc la question
29:44est de se dire
29:45qui finance
29:47pourquoi
29:48comment
29:49à quel niveau
29:50qui paye Lucien
29:51écoutez
29:51quand on fait
29:53un don alimentaire
29:54ou un don agricole
29:55ça rentre dans
29:55une niche fiscale
29:57les supermarchés
29:58donnent pas
29:58leur don comme ça
29:59cette niche fiscale
30:00permet 60%
30:01de défiscalisation
30:02donc si on crée
30:04une niche fiscale
30:04avec une cotisation
30:06derrière
30:06pour justement
30:07ce qu'on appelle
30:08la répartition
30:09parce que la sécurité sociale
30:10c'est d'abord
30:10la répartition
30:11je ne paye pas
30:12à la même hauteur
30:13que vous
30:13parce qu'on ne gagne pas
30:14de la même façon
30:15c'est une possibilité
30:17c'est à dire
30:17c'est le système
30:18de répartition
30:18qui existe
30:19dans liberté
30:20égalité fraternité
30:21donc niche fiscale
30:23ce qui veut dire
30:24des recettes
30:24de fait des recettes
30:25en moins
30:26si il y a une niche fiscale
30:27ça veut dire
30:28qu'à un moment donné
30:28on devait avoir
30:29100 euros d'impôt
30:30on n'en récolte
30:31que 30
30:32mais est-ce que ça rapporte
30:34si finalement
30:34les gens mangent
30:35correctement ?
30:37tout dépend
30:37c'est toujours
30:38excuse-moi
30:39pardon
30:39c'est toujours
30:40ce retour
30:42investissement
30:43retour sur investissement
30:44il faut voir
30:45comment c'est fait
30:46qui contribue
30:47et in fine
30:48à qui ça bénéficie
30:50et comment ça bénéficie
30:51Diena Badiop
30:52sur le principe
30:54mais regardons
30:55dans le détail
30:56combien ça coûte
30:57qui paye
30:57pour vous
30:58c'est une bonne idée ?
30:59je trouve que c'est
30:59une très bonne idée
31:00parce qu'en fait
31:00on revient à ce qu'on a
31:02toujours dit
31:02c'est à dire
31:03qu'on doit être en capacité
31:05un des droits fondamentaux
31:06normalement
31:07c'est de pouvoir
31:07bien manger
31:08et donc
31:09moi
31:10on a beaucoup travaillé
31:11au Parti Socialiste
31:12sur ces questions-là
31:13notamment
31:13via mon ancien collègue
31:16député européen
31:16Eric Andrieux
31:17qui a beaucoup travaillé
31:18justement
31:19sur les circuits courts
31:20sur aussi
31:21comment faire
31:22en sorte
31:23que l'on produise mieux
31:24qu'on rémunère
31:25correctement
31:26nos agriculteurs
31:27et ça veut dire aussi
31:29qu'il faudrait
31:30effectivement
31:31le principe
31:31ce serait
31:32qu'on cotise un petit peu
31:33et on redistribue
31:34à celles et ceux
31:35qui sont
31:36les plus nécessiteux
31:38entre guillemets
31:38puisqu'on assure
31:40cette capacité
31:41de bien manger
31:41moi ça me plaît beaucoup
31:42après
31:43il faut regarder
31:44la faisabilité
31:45effectivement
31:45comment on finance
31:46je le découvre aussi
31:48en tant que député
31:49c'est que
31:50chacune des décisions
31:51que nous allons prendre
31:52a une implication financière
31:54et il n'y a pas d'argent magique
31:56il faut être en capacité
31:57de le financer
31:58mais moi je crois
31:59que c'est une bonne chose
32:00effectivement
32:00quitte à utiliser
32:01une niche fiscale
32:02je préfère que cette niche fiscale
32:04profite à tout le monde
32:06pour qu'on mange correctement
32:08parce que ça fait partie
32:09de nos droits fondamentaux
32:10Lucien Fontaine
32:11vous dans votre expérimentation
32:12vous voyez
32:13à quel point
32:14c'est important pour les gens
32:15ils réapprennent
32:16à cuisiner
32:17à mieux se nourrir aussi
32:18ce qu'on voit
32:20c'est que les gens
32:20se réapproprient
32:22ce qui existe
32:23à côté de chez eux
32:23c'est ça
32:24et surtout
32:25ce qu'on voit
32:25c'est que les gens
32:26ont perdu
32:26cette habitude
32:28de se retrouver
32:29dans des lieux
32:29où il y a plein de consommation
32:30dans lesquels
32:31ils se disent
32:31j'ai pas les moyens
32:32quand on pose la question
32:34du bien manger
32:34quand c'est des produits bio
32:35les gens pensent
32:36que c'est pas pour eux
32:37alors que ça coûte moins cher
32:38oui
32:38et puis surtout
32:39en termes d'économie
32:41c'est sur la santé
32:42bah oui
32:42c'est ce que j'allais dire
32:43la santé
32:43à mon avis
32:44c'est pas un investissement
32:46qu'on peut calculer comme ça
32:47on le voit
32:48par rapport aux dépenses
32:49de la sécurité sociale
32:51quand on voit
32:51la lutte contre l'obésité
32:53et toutes les maladies
32:54aussi cardiovasculaires
32:54en fait ça veut dire
32:55qu'effectivement
32:56sur l'obésité
32:56sur les maladies cardiovasculaires
32:59sur tout ce qui est
33:00lutte contre les diabètes
33:01on sait très bien
33:02que ce sont des affections
33:02de longue durée
33:03qui coûtent très cher
33:04à la sécurité sociale
33:06et qu'effectivement
33:06si on pouvait
33:07être dans du préventif
33:09ça ne coûterait moins cher
33:10que du curatif
33:11encore une fois
33:11je trouve que c'est
33:12une excellente idée
33:12maintenant je vous dis
33:13il faut vraiment
33:15qu'on regarde
33:15dans le détail
33:16comment vous financez
33:18comment vous faites en sorte
33:19qu'on bénéficie directement
33:21de cette proposition
33:23avec une carte
33:24effectivement
33:24pour mieux manger
33:25et puis à quelle hauteur
33:27à qui on l'attribue
33:30à quelle hauteur
33:31et moi je suis prête même
33:33moi puisque j'ai plus
33:34les moyens
33:34à contribuer plus
33:36pour que des gens
33:37qui n'en ont pas les moyens
33:38mangent mieux
33:38Christophe Neiglaine
33:39puisque ça rejoint
33:40peut-être aussi
33:41la problématique d'Afid
33:42si c'est
33:42peut-être au point de vue local
33:44on peut peut-être imaginer
33:45des expérimentations
33:46en local
33:47surtout quand on a
33:48des agriculteurs à côté
33:49un circuit vertueux
33:50c'est exactement
33:51ce qui est prévu
33:53pour les ordonnances verbes
33:55dont je parlais tout à l'heure
33:55c'est une prise en charge
33:56par la communauté de commune
33:58pour les femmes enceintes
34:00de la communauté de commune
34:01après il y a
34:02l'esprit
34:03qui va plutôt
34:04dans le bon sens
34:05il y a cette côté
34:06je suis très pragmatique
34:07donc il y a ce côté financement
34:08qui est néanmoins important
34:10après regardez quand même
34:12les dix références
34:13les plus commercialisées
34:15les plus vendues
34:16aujourd'hui en France
34:17c'est intéressant
34:19sur les trois
34:20sur les dix
34:21les dix références
34:22les plus vendues
34:23vous avez trois références
34:24de coca différent
34:25qui n'est pas forcément
34:26la boisson sucrée
34:27le gazeux
34:28la moins chère
34:29vous avez la desperado
34:31qui est en cette position
34:31qui n'est pas forcément
34:32la bière la moins chère
34:34vous avez le nutella
34:34qui n'est pas forcément
34:36la patate
34:36donc à un moment donné
34:37il y a ce qu'on voit
34:39ce qu'on aimerait
34:40il y a la réalité
34:41qui nous rattrape
34:42quand même relativement rapidement
34:43et qui montre bien
34:44qu'aujourd'hui
34:45une majorité de gens
34:47s'orientent
34:48vers des types de produits
34:50qui ne sont pas forcément
34:51les meilleurs
34:51pour la santé
34:52et qui ne sont pas
34:54non plus les moins chers
34:55on a des convictions
34:56qu'on ne met pas forcément
34:57dans le caddie
34:57on va passer
34:58à notre dernier thème
35:00c'est bien résolu
35:01chacun aussi
35:02vous savez
35:03on s'arrange un peu tous
35:04avec nos convictions
35:05de temps en temps
35:05Lana Bouleux
35:09bonjour
35:09vous êtes étudiante
35:10vous avez 18 ans
35:11vous venez de Paris
35:12et vous vouliez savoir
35:13comment les députés
35:14prenaient en compte
35:15les mobilisations sociales
35:16expliquez-nous
35:17votre interpellation
35:17votre question
35:18tout à fait
35:19justement sur la question
35:19de la représentation
35:20on a beaucoup l'impression
35:21qu'il y a beaucoup
35:22de mobilisations sociales
35:23de nouvelles personnes
35:24qui participent
35:25et pourtant
35:25on a l'impression
35:26que les revendications
35:26ne sont pas écoutées
35:27ces mobilisations sociales
35:28moi en tant qu'étudiante
35:29on a personnellement
35:30le temps de s'investir
35:31à ce sujet
35:32de se questionner
35:33on est aussi éduqué
35:34sur ce sujet
35:34et pourtant
35:35on a l'impression
35:35d'une barrière
35:36d'un gap
35:37entre la représentation
35:39et entre les écoutes
35:40des citoyens
35:40qui descendent
35:41par dizaines de milliers
35:42dans la rue
35:43que faire donc
35:44quels outils peuvent être
35:45mis en place
35:45quels que vous
35:46vous faisiez au quotidien
35:46en tant que député
35:47pour essayer de changer ça
35:48sur quel thème
35:49par exemple
35:49la masse et mobilisation
35:51je pense à la mobilisation
35:52par exemple
35:52du 22 septembre
35:53qui était des milliers
35:54de femmes et de personnes
35:55qui sont descendues dans la rue
35:56contre les violences sexuelles
35:58et les VSS en général
35:59comment vous
36:00Diana Badiop
36:01vous regardez
36:03vous surveillez
36:04des mobilisations
36:04je ne sais pas
36:05quand il y en a dans vos circos
36:06par exemple
36:07est-ce qu'on y va
36:08est-ce qu'on regarde
36:09en général on y va
36:10parce que c'est important
36:12parce que c'est comme ça
36:13aussi que vous prenez
36:14le pouls
36:15de la population
36:15c'est-à-dire que
36:16on le reçoit
36:18dans nos permanences
36:19je pense que
36:19mon collègue c'est pareil
36:20les gens vous demandent
36:21des rendez-vous
36:22viennent vous parler
36:22de leurs inquiétudes
36:24vous posez des questions
36:24sur votre action
36:25etc
36:25il y a aussi les mobilisations
36:27sous forme de manifestations
36:28par exemple sur les VSS
36:29on est très heureux
36:32que ma collègue
36:33Céline Thiebo-Martinez
36:34de manière transpartisane
36:36avec monsieur Gouffier-Valente
36:37vienne de déposer
36:38une proposition
36:38qui est soutenue
36:40par quasiment
36:40tous les groupes
36:42de l'Assemblée
36:42d'une loi intégrale
36:43contre les violences
36:44sexistes et sexuelles
36:45c'est une loi
36:46qui va aller
36:47sur les différents niveaux
36:48protéger au niveau
36:49de l'enfance
36:49protéger au niveau
36:50de la justice
36:51mais aussi
36:52protéger au niveau
36:52du travail
36:53c'est-à-dire
36:54regarder
36:55quels sont
36:55les différents aspects
36:56quels sont
36:58les moments
36:59où vous êtes
37:00en fragilité
37:00où vous êtes
37:01possiblement
37:02victime de violences
37:04sexistes et sexuelles
37:05et donc une fois
37:05que vous avez remonté
37:06le fil
37:06comment à chaque étape
37:08de votre vie
37:08on essaye de vous protéger
37:10donc ça c'est une loi intégrale
37:11on est très heureux
37:12parce que c'est un sujet
37:13transpartisan
37:14porté par
37:15je vous dis
37:16la quasi-totalité
37:17des groupes présents
37:18à l'Assemblée
37:18et je crois que c'est aussi
37:19notre rôle
37:19en tant que parlementaire
37:20c'est de dire
37:21voilà un sujet
37:23qui nous mobilise
37:24toutes et tous
37:24comment est-ce qu'on peut
37:25travailler ensemble
37:26ils y ont travaillé
37:27pendant des mois
37:28avec des rencontres
37:29des propositions
37:30maintenant
37:31elle est déposée
37:33on espère
37:33qu'elle sera
37:34finalement
37:34adoptée
37:35à l'Assemblée nationale
37:37Christophe Neiglaine
37:38comment vous
37:38vous observez
37:39parce qu'il y a des députés
37:41pour certaines mobilisations
37:42ils sont d'accord
37:42mais parfois
37:43ils ne sont pas forcément d'accord
37:45alors est-ce qu'on écoute
37:46quand même
37:46on prend le poul
37:47on essaye quand même
37:48d'en tenir compte
37:49il faut toujours écouter
37:50il faut toujours écouter
37:52ceux qui manifestent
37:52mais il faut toujours aussi
37:53écouter la majorité silencieuse
37:54qui elle
37:56ne manifeste pas
37:57mais qui vient aussi
37:59nous voir en permanence
38:00depuis 8 ans
38:01que je suis élu
38:01c'est un peu plus de
38:023100 personnes
38:03que j'ai vues
38:04à ma permanence
38:04c'est un peu plus de
38:05500 manifestations
38:06que je fais
38:07chaque week-end
38:08chaque année
38:09pardon
38:09sur mon territoire
38:11où c'est l'occasion
38:12en dehors
38:13des manifestations organisées
38:14pour que les gens
38:15nous disent
38:16ce qu'ils ont sur les cœurs
38:16sur le sujet d'actualité du moment
38:19le budget par exemple
38:20le budget de la sécurité sociale
38:21au moment des retraites
38:23sur les retraites
38:24à chaque sujet national
38:28quand on est dans nos circonscriptions
38:29le week-end
38:30les gens nous en parlent
38:32et j'ai envie de dire
38:32que c'est à chaque fois
38:33un panel
38:34de personnes différentes
38:36suivant les manifestations
38:37dans lesquelles on est
38:38concernant les manifestations
38:39c'est aussi
38:40vous voyez
38:41j'étais avec les retraités
38:42de la CFDT
38:43qui m'avaient demandé
38:43rendez-vous vendredi
38:44à ma permanence
38:45pour discuter
38:46justement
38:47du PLFSS
38:49bref
38:49c'est
38:50on prend en compte
38:51les personnes
38:52qui manifestent
38:53il faut aussi
38:53prendre en compte
38:54les personnes
38:55qui ne manifestent pas
38:56parce que c'est
38:57important
38:57et puis bon
38:58mathématiquement
38:58ils sont en plus grand nombre aussi
39:00non mais c'est
39:02assez
39:02encore une fois
39:03en étant très
39:04pragmatique
39:05et pourquoi
39:06est-ce que j'aime bien
39:07moi plutôt
39:07ces échantillonnages
39:09par village
39:10par manifestation
39:11parce que souvent
39:12dans les manifestations
39:13c'est aussi les mêmes
39:14qu'on revoit
39:14qu'on revoit très régulièrement
39:16Lana
39:17on a beaucoup de députés
39:19ils nous disent
39:19qu'ils croisent
39:20beaucoup de gens
39:21qu'ils écoutent
39:22mais en même temps
39:22vous nous dites
39:23qu'il y a un sentiment
39:24quoi de déconnexion
39:25de méfiance
39:26on sait que les politiques
39:27les journalistes aussi
39:28donc voilà
39:28chacun prend sa part
39:29mais il y a beaucoup
39:30de méfiance
39:30parmi les jeunes
39:31notamment
39:32vous avez quoi
39:33vous n'avez pas confiance
39:34vous avez l'impression
39:35qu'on ne vous écoute pas
39:36vous avez l'impression
39:36que ça ne remonte pas
39:37on a ce sentiment
39:39qu'il y aurait
39:39une crise de la représentation
39:41c'est un thème
39:42qui revient souvent
39:43on a beau l'étudier
39:44lui dire que ce n'est pas
39:45vraiment une crise
39:46que c'est plus un changement
39:47on veut évidemment
39:48plus de participation
39:49mais on se pose des questions
39:50de se dire
39:50est-ce que c'est à nous
39:51de faire changer les choses
39:51est-ce que c'est à nous
39:52de faire avancer
39:53les revendications
39:54et pourtant
39:55on a toujours l'impression
39:55que notamment
39:56vous avanciez
39:57sur la réforme des retraites
39:58le résultat est là
39:59et la réforme des retraites
40:00est passée
40:00et par différents outils
40:02que ce soit le 49
40:03à l'INA3
40:03ou bien d'autres
40:03on a toujours ce sentiment
40:05que que ce soit
40:06la majorité silencieuse
40:07ou que ce soit
40:07la minorité qui se déplace
40:09les revendications
40:10au final
40:10elles ne sont pas vraiment écoutées
40:11et c'est spécifique
40:12à la jeunesse
40:13ou vous diriez
40:13que c'est plus large ?
40:14je dirais que c'est partagé
40:15je n'ai pas spécifiquement
40:16l'occasion d'en parler
40:17avec beaucoup
40:17mais c'est vrai
40:18d'en parler beaucoup
40:18avec d'autres personnes
40:19notamment plus âgées
40:20mais au cœur des étudiants
40:21on a beaucoup de syndicats
40:22qui justement se révoltent
40:23il reste très peu de temps
40:25cette question
40:25de la réforme des retraites
40:26on voit que les français
40:27ils disent souvent
40:28on a manifesté
40:28on était majoritairement contre
40:29personne ne nous a écouté
40:30la réforme des retraites
40:31mais prenons l'exemple aussi
40:33de la taxe du Kman
40:33on peut prendre plein de choses
40:35en réalité
40:36quand on est en responsabilité
40:37on a parfois
40:39accès à des informations
40:40quand on étudie les textes
40:43qui vont un peu plus
40:44dans le détail
40:45que ce qu'on peut lire
40:46uniquement sur un titre de journal
40:48ou d'ailleurs
40:49que les journalistes eux-mêmes
40:50ne vont pas dans le détail
40:51du projet
40:53ou de la loi
40:55en question
40:56sur les retraits
40:56je pense que tout le monde
40:58avait bien compris
40:58sur les 49-3
41:01non
41:01parce que quand vous dites
41:02il y a eu 23-49-3
41:03sans expliquer
41:04que techniquement
41:04dans la constitution
41:05il ne peut y avoir
41:07que deux budgets
41:08que sur le budget
41:09et un texte hors budget
41:10personne n'avait compris
41:11donc c'est variable
41:13selon les sujets
41:13mais juste
41:14excusez-moi
41:15et très rapidement
41:16parce qu'il nous reste une minute
41:17j'avais un fil
41:18et on a aussi
41:19cette problématique
41:20de dépenses publiques
41:22qui est importante
41:24et pour laquelle
41:26on doit se projeter
41:27vous savez
41:27gouverner
41:28gérer
41:29c'est aussi prévoir
41:29et c'est vrai que des fois
41:31on prend des décisions
41:32qui ne sont pas simples
41:33et qui ne sont pas populaires
41:34qu'on n'a pas envie non plus
41:35de prendre
41:35qui ne sont pas populaires
41:36mais on pense aussi
41:38aux générations futures
41:39juste une phrase
41:39vous parliez des politiques
41:41le politicien
41:43c'est celui
41:43qui pense à l'élection d'après
41:45le politique
41:46c'est celui
41:46qui pense à la génération d'après
41:47et moi quand je prends une décision
41:49j'essaie de penser
41:49à la génération d'après
41:50Diena Badiop
41:51on le voit
41:51à un tout bord confondu
41:52et à la défiance
41:52envers vous les politiques
41:53bien sûr
41:54et je crois que c'est aussi normal
41:55parce que
41:56les exemples récents
41:58montrent que
41:59plusieurs fois
42:00on est allé
42:01à l'encontre
42:02de ce qu'il nous avait dit
42:04c'est à dire
42:04qu'on a plein d'exemples
42:07de mobilisation très forte
42:08où à la fin
42:09en fait
42:09on prend une décision
42:10qui va contre eux
42:11moi je dis que
42:12un effectivement
42:13c'est pas toujours facile
42:15de prendre la bonne décision
42:16parce que parfois
42:16on n'a pas les moyens
42:17de prendre cette décision
42:18mais je crois surtout que
42:20par exemple
42:20sur la réforme de retraite
42:21elle n'aurait pas dû être adoptée
42:22parce qu'elle s'est faite
42:24contre les syndicats
42:25et contre les gens
42:25c'est pour ça
42:26qu'on a demandé une suspension
42:27on redemande un dialogue
42:28mais c'est vrai
42:29un dialogue
42:30et un temps d'explication
42:32pour qu'on puisse
42:32repenser notre système
42:34parce que là
42:34je suis d'accord avec vous
42:35c'est qu'il va falloir
42:36reprendre notre système
42:37Christophe Nagelaine
42:37Diana Badiop
42:38merci infiniment
42:39d'avoir échangé
42:40avec nos invités du jour
42:41Afid, Djamila, Lucien, Elana
42:43merci beaucoup à vous
42:45merci à Pauline
42:46de vous avoir accueillis
42:47et puis merci à vous
42:48de nous avoir suivis
42:48on se retrouve la semaine prochaine
42:50pour une séance de questions
42:51gouvernement du mardi
42:52mais on se retrouve dès demain
42:53parce qu'il y en a une
42:54le mercredi également
42:54rendez-vous 13h55
42:55merci à vous
42:56merci à vous
42:57merci à vous
42:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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