- il y a 12 heures
Avec Stéphanie Coleau
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00:00:00Les BFM Awards, le BIFOR, Stéphanie Collot.
00:00:0818h30 sur BFM Business, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:00:13Nous sommes sous la pyramide du Louvre pour l'événement de l'année pour les entreprises, les BFM Awards 21e édition.
00:00:22Avec pour thème cette année, les entreprises françaises moteurs de l'innovation européenne.
00:00:28L'Europe pris en étau entre une Chine qui surproduit et les Etats-Unis qui assomment le reste du monde avec les droits de douane.
00:00:37Et l'Europe dans tout ça et la France.
00:00:39On va évidemment beaucoup parler d'innovation, de compétitivité, d'intelligence artificielle aussi.
00:00:46Mais d'abord, on va aller retrouver tout de suite Nathan Cocampo.
00:00:49Nathan, vous êtes près de la scène. Tout le monde se prépare en coulisses.
00:00:54Oui, Stéphanie, l'heure est au dernier réglage pour cette 21e édition des BFM Awards.
00:00:58Une édition tournée vers l'Europe pour mettre en lumière les entreprises françaises qui font rayonner l'innovation européenne.
00:01:0620h, top départ de la cérémonie qui récompensera 7 dirigeants et entreprises.
00:01:11Révélation de l'année, entrepreneurs de l'année et bien sûr le grand prix tant attendu du grand manager de l'année.
00:01:16Et pour cette 21e édition, toujours du beau monde, plus de 500 décideurs issus des plus grandes entreprises hélicantes françaises.
00:01:23Avec une séquence très attendue là aussi, une séquence autour de l'intelligence artificielle baptisée nos champions de l'IA.
00:01:30On aura aussi un hommage à Claude Bébéard, fondateur d'AXA et Louis Schwetzer, ancien patron de Renault.
00:01:36Voilà, plein d'autres surprises artistiques.
00:01:38Je vous en dis pas plus pour garder un maximum de suspense.
00:01:41Rendez-vous donc 20h pour cette cérémonie, présentée par leur closier sous cette magnifique pyramide du Lourdes.
00:01:47Et on vous retrouvera tout au long de ce B4, Nathan Cocampo.
00:01:50Merci beaucoup.
00:01:51Mais d'abord, j'accueille mes premiers invités.
00:01:53Léonidas Calogero-Poulos, bonjour.
00:01:55Bonsoir.
00:01:56Vous êtes le PDG de Médiation et Arguments, auteur de Les Entrepreneurs au cœur de la République.
00:02:01Et Wilfried Galland, bonjour.
00:02:03Bonjour.
00:02:04Directeur de la stratégie chez Montpensier Arbevel.
00:02:07Bienvenue dans ce B4 des BFM Awards.
00:02:09La cérémonie va débuter dans moins d'une heure et demie maintenant.
00:02:12Je le disais, le thème cette année, c'est l'Europe.
00:02:15L'Europe qui doit se défendre face au danger qui vient de Chine, la surcapacité industrielle de la Chine
00:02:21et la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis de l'autre.
00:02:25Tout ça, ça menace notre compétitivité à nous.
00:02:29Est-ce que, selon vous, l'Europe a pris conscience aujourd'hui de sa place dans cet étau ?
00:02:36Je vais vous dire, je pense que l'Europe n'a pas totalement pris conscience de la place des entrepreneurs dans l'Europe.
00:02:41Elle n'a pas pris conscience du fait que les défis principaux qu'elle a relevé, ce sont des défis d'innovation.
00:02:47Et l'innovation, ce sont les entrepreneurs.
00:02:50Ce n'est pas les réglementations, ce n'est pas l'administration, ce n'est pas les lois, ce n'est pas les normes.
00:02:55Ce sont les entrepreneurs.
00:02:56Ils doivent être véritablement mis en avant.
00:02:59D'ailleurs, aujourd'hui, ce soir, grâce au BFM Award, c'est le cœur battant de tout ce qui fait le potentiel de notre pays
00:03:07et de notre continent qui est rassemblé ce soir.
00:03:10Je pense qu'il est temps que cette révolution se fasse, qu'à la fois en Europe et en France,
00:03:16on est vraiment conscience que si on veut être une locomotive dans le monde,
00:03:21c'est d'abord et avant tout les entrepreneurs qu'il faut regarder,
00:03:23avant de regarder l'appareil d'État ou l'appareil institutionnel européen.
00:03:27Wilfried Galland, est-ce que l'Europe a pris conscience de son retard en la matière ?
00:03:32Je pense que la prise de conscience commence.
00:03:35On reste quand même très parcellaire dans notre approche
00:03:37parce que l'Europe s'est quand même construite à la base comme une cathédrale normative.
00:03:41C'est ce qu'elle est profondément.
00:03:43Et donc il est extrêmement dur pour l'Europe de renoncer à la façon dont elle s'est bâtie
00:03:48pour se projeter dans ce qu'on peut appeler aujourd'hui un jeu de puissance.
00:03:52L'Europe ne s'est jamais pensée comme étant acteur d'un jeu de puissance.
00:03:55Elle commence à le faire.
00:03:57Désormais, il faut effectivement qu'elle travaille davantage sur la projection
00:04:01plutôt que sur la défense et sur...
00:04:03plutôt qu'être en défensif, ça ne suffit pas.
00:04:07Il faut qu'elle soit en projection, il faut qu'elle soit assertive sur ses atouts
00:04:11parce qu'elle ne peut pas tout faire, l'Europe ne peut pas tout faire.
00:04:14Il va falloir à un moment donné qu'on sache, nous aussi, dire
00:04:17nous avons des atouts et pas uniquement notre marché de consommation.
00:04:20Nous savons produire et produire, ça veut également dire savoir jouer les rapports de force.
00:04:24L'Europe commence à le faire, ça reste quand même très parcellaire.
00:04:26Mais alors justement, on avait eu le rapport Draghi il y a quelques mois.
00:04:30Oui, le rapport Draghi, là.
00:04:31Il est sorti le rapport Draghi, mais depuis ?
00:04:33Il a plus d'un an.
00:04:35Mais il faut juste voir à quel point le rapport Draghi
00:04:38provoque une révolution de mentalité dans tout l'appareil européen.
00:04:42Pourquoi ?
00:04:43L'Europe, et Wilfred Galland a raison de le dire,
00:04:45s'est principalement construite en disant
00:04:47qu'il va falloir qu'on dompte les États
00:04:50et les penchants, les mauvais penchants des États
00:04:53et de leurs entreprises à vouloir se protéger.
00:04:56Il va falloir qu'on leur donne des règles, il va falloir qu'on leur dit...
00:04:58Quelque part comme si l'Europe s'était faite contre les Européens.
00:05:00Or, ce dont nous avons besoin, c'est d'une Europe
00:05:03qui permet de nous organiser par rapport aux autres puissances,
00:05:08par rapport à la Chine, à l'Asie, par rapport aux États-Unis.
00:05:10Et on voit à quel point nous avons besoin, en capacité de riposte,
00:05:14donc d'unir nos forces et pas du tout de nous opposer les uns aux autres.
00:05:18Donc c'est une véritable nouvelle Europe
00:05:19que Mario Draghi a mise en scène dans son rapport.
00:05:22Est-ce qu'on peut pour autant rattraper le retard ?
00:05:24Bien sûr qu'on peut rattraper le retard.
00:05:26Mais je ne vous cache pas que l'énergie sur laquelle je pense
00:05:28qu'on peut collectivement compter,
00:05:30c'est beaucoup plus celle des entrepreneurs
00:05:31pour pousser l'Europe et ses institutions à aller dans le bon sens
00:05:35que simplement à rester dans l'incantation
00:05:38et attendre que le mouvement se fasse tout seul.
00:05:40Wilfried Galland ?
00:05:41Je dirais rattraper le retard, oui bien sûr,
00:05:43mais il faut savoir choisir ses combats.
00:05:44L'Europe ne pourra pas tout faire,
00:05:46ne pourra pas rattraper tous les retards qu'elle a pris.
00:05:49Donc il va falloir qu'elle choisisse
00:05:50là où effectivement elle peut,
00:05:52par sa capacité d'innovation,
00:05:53par sa capacité là aussi de projection dans l'avenir,
00:05:55elle peut exister de nouveau
00:05:57pour compenser un certain nombre de choses.
00:05:59Donc l'Europe doit choisir ses combats
00:06:01et elle doit le faire.
00:06:02Là aussi, et je rejoins ce que vient de dire Léonidas,
00:06:04elle doit se faire d'abord et avant tout
00:06:05par les entrepreneurs et non pas par les juristes.
00:06:08C'est un changement quand même qui est assez fondamental.
00:06:10Ça c'est effectivement fondamental.
00:06:12Léonidas, on a eu une lettre des patrons,
00:06:14une tribune des patrons,
00:06:152000 patrons qui ont signé la même tribune dans l'Express.
00:06:20La réponse du Premier ministre hier,
00:06:22les patrons très inquiets de la folie fiscale
00:06:24au Parlement, à l'Assemblée et au Sénat,
00:06:26plus à l'Assemblée qu'au Sénat d'ailleurs,
00:06:29la réponse du Premier ministre,
00:06:31le chaos, ce serait l'absence de budget.
00:06:34Écoutez, je pense que le Premier ministre a raison.
00:06:36S'il n'y avait pas de budget,
00:06:37ça serait véritablement un chaos général
00:06:40et tout le monde en saurait impacter,
00:06:42l'appareil d'État comme la nation
00:06:43et ses entrepreneurs.
00:06:44Mais il faut aussi avoir à l'esprit
00:06:46qu'il y aura à la fin un budget.
00:06:48Et c'est totalement normal
00:06:50parce que la réponse que le Premier ministre a apportée,
00:06:53que je prends presque personnellement,
00:06:54j'étais signataire également
00:06:55comme 2000 autres chefs d'entreprise
00:06:57de cette lettre qui a été un stop.
00:07:01Voilà, il faut arrêter.
00:07:02Mais c'est totalement normal
00:07:03que les entrepreneurs participent au débat.
00:07:06Le Premier ministre répond en disant
00:07:07c'est normal, c'est le débat démocratique,
00:07:09c'est le débat parlementaire.
00:07:10Nous faisons partie également de ce débat.
00:07:12Nous sommes pleinement partie prenante
00:07:15de la vie républicaine.
00:07:17Nous sommes des contributeurs à l'intérêt général
00:07:19par les innovations, par les emplois créés,
00:07:22par l'ensemble des richesses distribuées.
00:07:24Il faut qu'également la sphère politique,
00:07:28l'ensemble des responsables politiques
00:07:29prennent l'habitude d'entendre également les entrepreneurs.
00:07:32Ce ne sont pas uniquement des assiettes fiscales.
00:07:35Nous sommes également là pour jouer un rôle.
00:07:36Toutes les innovations en matière de santé,
00:07:38en matière d'énergie, en matière d'industrie,
00:07:40de numérique, de souveraineté,
00:07:41c'est les entrepreneurs qui vont les apporter.
00:07:43Ils ont également droit de citer.
00:07:45Wilfried Galland ?
00:07:46Moi, je dirais qu'un budget, oui,
00:07:48mais pas au prix d'un mauvais budget.
00:07:50C'est-à-dire que la question, c'est
00:07:52il ne faut pas que les hommes politiques
00:07:54soient trop auto-centrés,
00:07:56fassent preuve de ce narcissisme
00:07:57qui consiste à dire
00:07:58sans nous, ce sera le chaos.
00:08:00En fait, il ne faut pas que le prix
00:08:01de la stabilité politique,
00:08:02ce soit l'instabilité économique,
00:08:04ce sera le chaos économique.
00:08:06Il faut qu'effectivement
00:08:06que les hommes politiques français,
00:08:08les parlementaires,
00:08:09construisent les conditions de la prospérité.
00:08:12Si c'est pour construire les conditions
00:08:13d'un appauvrissement de la nation,
00:08:14ça n'est pas la peine de faire un budget.
00:08:16Ça n'est vraiment pas la peine de faire un budget.
00:08:17Donc l'objectif, c'est de faire un bon budget,
00:08:19ce n'est pas de faire un budget à tout prix.
00:08:21Ça, effectivement, il va falloir que ça rentre
00:08:23dans le cerveau d'un certain nombre de personnes.
00:08:25Ça n'est pas un budget à tout prix,
00:08:27c'est un bon budget capable de créer
00:08:29des conditions de la prospérité.
00:08:30Et là, vous y croyez un bon budget, là ?
00:08:33Écoutez, en tout état de cause,
00:08:34il est certain que l'équation politique
00:08:36d'un parlement qui est très éclatée,
00:08:39ce n'est pas la responsabilité du Premier ministre,
00:08:41cette photographie que nous voyons,
00:08:42de faire le meilleur budget possible
00:08:44avec cette équation.
00:08:46C'est en tout cas un objectif qui est salutaire.
00:08:49Il y a encore quelques semaines avant d'y arriver,
00:08:51mais durant l'ensemble de ce parcours,
00:08:53je pense que chacun doit prendre conscience
00:08:56que nous sommes dans notre rôle
00:08:58à régulièrement tirer des salettes d'alarme
00:09:00quand, à l'évidence,
00:09:01certains nids rouges sont franchis.
00:09:02Ce n'est pas par volonté de perturber,
00:09:05c'est par volonté de préserver l'essentiel.
00:09:07Et effectivement, en termes de prélèvement obligatoire,
00:09:09la cote d'alerte est largement atteinte.
00:09:11Il ne faut pas la dépasser.
00:09:12Et là, vous craignez la fin, clairement,
00:09:13de la politique de l'offre.
00:09:15C'est clairement la fin.
00:09:17Est-ce que, pour autant,
00:09:18les entrepreneurs, vous pensez
00:09:19qu'il va y avoir l'émergence de mouvements,
00:09:21comme il y avait eu le mouvement des pigeons,
00:09:22souvenez-vous, en 2013 ?
00:09:23Je pense que les entrepreneurs,
00:09:24vous avez vu que quantité de mouvements
00:09:26l'entrepreneur s'organisent
00:09:27pour avoir des propositions.
00:09:29Il y en a en MEDEF,
00:09:30il y a Nouveaux Français,
00:09:32300 pour entreprendre,
00:09:33le Cercle des entrepreneurs engagés.
00:09:35Enfin, il y en a de toutes parts.
00:09:36Et ces propositions,
00:09:38elles montrent à quel point...
00:09:39Vous pensez à Benjamin Constant
00:09:40qui disait, chacun de son rôle,
00:09:42les représentants de la nation,
00:09:43il faut les lois,
00:09:44les entrepreneurs,
00:09:44il faut leurs industries,
00:09:46chacun a sa place,
00:09:46sauf qu'il termine
00:09:47les deux dernières pages
00:09:48de sa liberté des modernes
00:09:50et la liberté des anciens.
00:09:52C'est-à-dire,
00:09:52quand véritablement,
00:09:53ça ne va plus,
00:09:53les entrepreneurs doivent revenir
00:09:55dans l'organisation de la cité,
00:09:57prendre la parole
00:09:58et s'appliquer.
00:09:59C'est là où nous en sommes aujourd'hui.
00:10:00C'est très positif,
00:10:01c'est très constructif.
00:10:03Il n'y a rien de séditieux à tout ça.
00:10:04Il n'y a que la volonté
00:10:05de très patriotique,
00:10:08très patriotique,
00:10:08d'aider notre pays
00:10:09à être la locomotive de l'Europe.
00:10:12C'est véritablement notre foi sincère.
00:10:15C'est que nous sommes en capacité
00:10:16de jouer ce rôle.
00:10:17Je pense que tous les politiques
00:10:19que nous rencontrons
00:10:19reconnaissent dans les entrepreneurs
00:10:21aujourd'hui
00:10:22cette volonté
00:10:22de faire avancer
00:10:23collectivement notre pays.
00:10:25Un dernier mot,
00:10:26Wilfried ?
00:10:27En fait,
00:10:27je pense que le plus important,
00:10:28c'est d'éviter
00:10:29l'exil intérieur.
00:10:30C'est-à-dire,
00:10:31effectivement,
00:10:31d'éviter le fait
00:10:32que les entrepreneurs
00:10:33se recroquevillent
00:10:34et que nous ayons finalement
00:10:35un tissu économique
00:10:36qui s'effrite
00:10:38par manque de projection.
00:10:39Là,
00:10:40les entrepreneurs parlent,
00:10:42agissent.
00:10:42C'est le mieux
00:10:43de ce qui peut arriver.
00:10:44Le pire,
00:10:44ce serait effectivement
00:10:45de se recroqueviller
00:10:46parce qu'on sait
00:10:46que dans le monde de puissance
00:10:48dont nous venons de parler,
00:10:49quand on se recroqueville,
00:10:50ça ne se termine jamais très bien.
00:10:51On est loin d'être croquevillés.
00:10:53Je pense que nous sommes ici
00:10:54et toute la soirée
00:10:56on va montrer.
00:10:57On va mettre à l'honneur
00:10:58tout au long de cette soirée
00:10:59les entreprises
00:11:00sous la pyramide du Louvre.
00:11:02Merci beaucoup
00:11:03à tous les deux.
00:11:04Wilfried Galland,
00:11:04directeur de la stratégie
00:11:06chez Montpensier Arbevel,
00:11:08Léoné Deas,
00:11:09Calogéro-Poulos,
00:11:10PDG de médiation
00:11:12et arguments,
00:11:12auteur des entrepreneurs
00:11:14entrepreneurs au cœur de la République.
00:11:16Ce qui nous réunit aujourd'hui.
00:11:18Merci beaucoup.
00:11:19Merci beaucoup à tous les deux.
00:11:20Je vous laisse céder votre place
00:11:22à nos prochains invités
00:11:24de ce BIFOR.
00:11:26Je vous rappelle
00:11:26qu'on est ensemble
00:11:27jusqu'à 20 heures,
00:11:29jusqu'au début
00:11:30de cette cérémonie
00:11:31des BFM Awards,
00:11:3321e édition
00:11:35avec pour thème cette année
00:11:37les entreprises françaises
00:11:39moteurs de l'innovation européenne.
00:11:41Et j'accueille à l'instant
00:11:42sur le plateau
00:11:43Carole Juge-Léwelline.
00:11:45Bonjour.
00:11:46Bonsoir.
00:11:46Vous êtes fondatrice de June,
00:11:48la marque de produits d'hygiène
00:11:49et de soins.
00:11:50Et Moussa Kamara,
00:11:50bonsoir.
00:11:51Bonsoir.
00:11:52Vous êtes le fondateur
00:11:52de l'association
00:11:53Les Déterminés
00:11:54qui soutient les entrepreneurs
00:11:56dans les banlieues
00:11:57et les milieux ruraux.
00:11:59Carole, d'abord une question,
00:12:00d'abord un mot
00:12:01sur le contexte,
00:12:02on commence fort,
00:12:03économique et politique
00:12:05aujourd'hui
00:12:06avec les discussions
00:12:08compliquées
00:12:09autour du budget,
00:12:10autour de la fiscalité.
00:12:10Comment vous regardez ça
00:12:12de votre point de vue
00:12:13d'entrepreneur ?
00:12:14Les entrepreneurs
00:12:15de la French Tech
00:12:15ne sont pas différents
00:12:17de tous les Français.
00:12:18Ils sont tous inquiets
00:12:19parce que je pense
00:12:20que tout le monde
00:12:20aujourd'hui en France
00:12:21est assez inquiet.
00:12:21Est-ce qu'on va avoir
00:12:22un budget ?
00:12:22Qu'est-ce qu'il va y avoir
00:12:23dans ce budget ?
00:12:24Je pense que les entrepreneurs
00:12:25ont un peu le sentiment
00:12:26de ne pas être
00:12:27ni écoutés ni soutenus.
00:12:28Il y a un vrai manque
00:12:30d'éducation autour de
00:12:32c'est quoi finalement
00:12:33le travail qu'on fait.
00:12:34Alors j'aime bien répéter
00:12:36cette phrase
00:12:36mais un entrepreneur
00:12:37ou un patron
00:12:38c'est dans 99,9% du temps
00:12:40ce n'est pas quelqu'un
00:12:42qui vit sur un yacht
00:12:43et qui passe son temps
00:12:43à boire des cocktails
00:12:44en regardant son capital
00:12:46improductif fructifié.
00:12:47C'est quelqu'un
00:12:48qui est tous les jours
00:12:49à côté de ses salariés,
00:12:51qui est au charbon
00:12:51et qui travaille dur.
00:12:53Et c'est vrai que
00:12:54j'aime bien rappeler
00:12:55cette phrase
00:12:55c'est que rendre les riches
00:12:57moins riches
00:12:57n'a jamais rendu
00:12:57les pauvres moins pauvres.
00:12:59Et en fait je pense
00:13:00que le vrai problème
00:13:01auquel il faut s'attaquer
00:13:02c'est celui-là.
00:13:03Aujourd'hui
00:13:03de nombreux entrepreneurs
00:13:04sont inquiets
00:13:05mais comme les français.
00:13:08Moussa Kamara
00:13:08vous faites une passerelle
00:13:10en quelque sorte
00:13:11entre le monde économique
00:13:12et le monde des banlieues
00:13:14le milieu rural.
00:13:16Quel est l'état actuel
00:13:17de cette relation
00:13:19aujourd'hui ?
00:13:20L'état actuel
00:13:21de cette relation
00:13:21elle est ce qu'elle est
00:13:23aujourd'hui.
00:13:23Il y a un manque
00:13:24de confiance
00:13:25comme vous le disiez
00:13:27tout à l'heure
00:13:28et surtout
00:13:28il faut redonner
00:13:29de la confiance
00:13:30il faut essayer
00:13:31de faire en sorte
00:13:31qu'à un moment donné
00:13:32dans ce pays
00:13:32si on veut
00:13:33que le pays avance
00:13:34il faut aussi
00:13:34faire confiance
00:13:36aux entrepreneurs
00:13:36c'est pas
00:13:37en restant
00:13:39dans un flou
00:13:40comme ça
00:13:40qu'on va redonner
00:13:41confiance.
00:13:41Moi j'accompagne
00:13:42des entrepreneurs
00:13:42depuis 10 ans
00:13:43dans les territoires
00:13:44qui parfois
00:13:45sont très éloignés
00:13:45des bassins économiques
00:13:47et la croissance
00:13:47l'énergie est là
00:13:51il y a une envie
00:13:52il y a une vraie volonté
00:13:52d'entreprendre
00:13:53de sortir de ces conditions
00:13:55et de créer des choses
00:13:55et pour ça
00:13:56il faut créer
00:13:56de la confiance
00:13:57et essayer
00:13:58de faire en sorte
00:13:59que la croissance
00:13:59de notre pays
00:14:00elle puisse repartir.
00:14:01Est-ce que ça veut dire
00:14:02ça fait 10 ans
00:14:02que vous avez créé
00:14:03les déterminés
00:14:04est-ce que ça veut dire
00:14:04que c'est plus difficile
00:14:05aujourd'hui
00:14:06qu'il y a 10 ans ?
00:14:07Non je ne dirais pas
00:14:07que c'est plus difficile
00:14:08aujourd'hui qu'il y a 10 ans
00:14:09aujourd'hui il y a pas mal
00:14:10de dispositifs
00:14:10il y a des initiatives
00:14:11on arrive aussi
00:14:12on arrive aussi à s'identifier
00:14:13à des modèles
00:14:14qui aujourd'hui
00:14:15quotidien nous inspirent
00:14:16des entrepreneurs
00:14:17qui créent des choses
00:14:18et qui partent de rien
00:14:19mais le plus important
00:14:20c'est aujourd'hui
00:14:21la situation qu'on traverse
00:14:22elle n'est pas évidente
00:14:24en plus on est sorti
00:14:24d'une crise de Covid
00:14:25il y a eu une crise économique
00:14:26un peu avant
00:14:27et là aujourd'hui
00:14:28on repart dans une incertitude politique
00:14:32qui crée aussi
00:14:32une incertitude économique
00:14:33par derrière
00:14:34et l'objectif c'est
00:14:35il faut vite qu'on arrive
00:14:36à se mettre d'accord
00:14:37parce que qu'est-ce qu'on veut
00:14:38dans les 5, 10, 15 prochaines années
00:14:40pour notre pays
00:14:41un pays en déclin
00:14:42ou un pays qui est en capacité
00:14:43de pouvoir repartir
00:14:45recréer de la croissance
00:14:47de la valeur
00:14:47créer des emplois
00:14:48redonner des opportunités
00:14:51à des milieux d'entrepreneurs
00:14:53qui se lancent dans notre pays
00:14:54voilà
00:14:55pour ça il faut du courage
00:14:56il faut aussi
00:14:58il faut du courage
00:14:59et l'envie d'entreprendre est là
00:15:00mais voilà
00:15:00il faut impulser
00:15:02il faut donner envie
00:15:03de continuer
00:15:04de poursuivre
00:15:05l'entreprise
00:15:07et cette envie
00:15:08d'entreprendre
00:15:09Carole
00:15:09est-ce que
00:15:10selon vous
00:15:11on écoute suffisamment
00:15:12les entrepreneurs
00:15:13aujourd'hui dans le débat public
00:15:14on a vu
00:15:15à l'Assemblée nationale
00:15:16le débat autour
00:15:17de la taxe Zuckman
00:15:18est-ce que vous avez eu
00:15:19l'impression
00:15:19qu'on tapait
00:15:20sur les entrepreneurs
00:15:21sur les chefs d'entreprise
00:15:23je pense que notre
00:15:24classe politique
00:15:25souffre d'un problème
00:15:26qui est la méconnaissance
00:15:28du milieu entrepreneurial
00:15:29du milieu de l'entreprise
00:15:31pour beaucoup d'entre eux
00:15:32et je dis ça
00:15:32sans aucune amertume
00:15:33moi j'étais prof
00:15:34dans ma vie d'avant
00:15:35et la seule entreprise privée
00:15:36dans laquelle j'ai travaillé
00:15:37c'est la mienne
00:15:37donc je pense qu'il y a
00:15:39une vraie volonté
00:15:40d'éducation des entrepreneurs
00:15:41je sais que pendant
00:15:43la précédente campagne
00:15:45présidentielle
00:15:45dans le cadre
00:15:46de France Digital
00:15:47de mandat à France Digital
00:15:48on a fait beaucoup
00:15:49de lobbying
00:15:49pour expliquer aux candidats
00:15:51à l'élection présidentielle
00:15:52qui n'étaient pas du tout
00:15:52d'ailleurs de bon bord personnel
00:15:54pour leur expliquer
00:15:55qu'est-ce qu'il fallait faire
00:15:56en termes d'innovation
00:15:57pour essayer de favoriser
00:15:59justement l'innovation
00:16:00les start-up
00:16:00dans les prochaines années
00:16:01c'est un vrai travail
00:16:02de lobby et d'éducation
00:16:03de la classe politique
00:16:04je pense qu'aujourd'hui
00:16:05on a une classe politique
00:16:06qui est très fragmentée
00:16:07dans laquelle il y a
00:16:08énormément de gens
00:16:08qui ne savent pas
00:16:09ce que c'est que de travailler
00:16:10dans une entreprise
00:16:10et qui ont encore une fois
00:16:12cette vision
00:16:12complètement romanticisée
00:16:14de qu'est-ce qu'un patron
00:16:15et donc on a beau
00:16:17leur faire passer
00:16:18en commission parlementaire
00:16:19des patrons
00:16:19de différentes tailles
00:16:20de différentes origines
00:16:21on a toujours
00:16:22systématiquement
00:16:23l'impression
00:16:24qu'on est là
00:16:26pour faire de l'argent
00:16:27sur le dos
00:16:27des pauvres gens
00:16:28qui s'arrêtent pour nous
00:16:29je pense qu'il y a
00:16:30quelque chose de fondamental
00:16:31on oublie
00:16:31que le travail
00:16:32pour absolument
00:16:34tout le monde
00:16:35c'est une énorme
00:16:36verticale de fierté
00:16:37les gens sont fiers
00:16:38de bosser
00:16:38ils sont fiers
00:16:39de pouvoir payer
00:16:39une maison
00:16:41de pouvoir payer
00:16:42l'éducation
00:16:43de leurs enfants
00:16:44de pouvoir mettre
00:16:44à manger sur la table
00:16:45et je pense qu'aujourd'hui
00:16:47le travail tel que
00:16:48les français l'entendent
00:16:49n'est plus assez
00:16:50rémunérateur
00:16:50pour qu'il soit satisfaisant
00:16:52et donc
00:16:53on cherche entre guillemets
00:16:54quelqu'un à qui blâmer
00:16:55et finalement
00:16:56on va blâmer les patrons
00:16:57alors que
00:16:57malheureusement
00:16:58j'ai envie de dire
00:16:59nous on n'y est pour rien
00:17:00on est d'ailleurs ceux
00:17:00qui créeront le plus
00:17:01d'emplois
00:17:02aujourd'hui en France
00:17:03Moussa Kamara
00:17:05est-ce que le climat
00:17:06actuel selon vous
00:17:07autour des débats
00:17:08sur la fiscalité
00:17:09est-ce que vous pensez
00:17:10que ça peut risquer
00:17:11de tuer l'entrepreneuriat
00:17:13est-ce que ça peut risquer
00:17:13de voir
00:17:14est-ce qu'on va voir
00:17:15partir des pépites
00:17:16par exemple
00:17:17selon vous
00:17:17je ne pense pas
00:17:18que ça tuera l'entrepreneuriat
00:17:19parce que les gens
00:17:20auront toujours besoin
00:17:21d'entreprendre
00:17:22d'une manière ou d'une autre
00:17:22et on voit que
00:17:24ce fort envie
00:17:25d'émancipation économique
00:17:27elle existe
00:17:27c'est juste que dommage
00:17:28que les talents
00:17:29et ceux qui réussissent
00:17:30très bien
00:17:30parfois peuvent se poser
00:17:32la question
00:17:33de partir ailleurs
00:17:33vous ça vous est arrivé
00:17:35dans les pépites
00:17:37que vous accompagnez
00:17:38moi j'ai vu des entrepreneurs
00:17:39partir ailleurs
00:17:39à l'étranger
00:17:40pour plein de raisons
00:17:41parce que parfois aussi
00:17:42le manque d'investissement
00:17:44qu'on ne fait pas
00:17:46forcément sur eux
00:17:47le manque de confiance
00:17:48qu'on n'a pas
00:17:49à leur donner
00:17:51quand il faut aller
00:17:52chercher des marchés
00:17:53et tout
00:17:53c'est compliqué
00:17:54donc il y en a
00:17:55parfois ils peuvent partir
00:17:56et qui marchent très bien aussi
00:17:57qui marchent très bien ici
00:17:58qui marchent à l'étranger
00:17:59et qui pourraient réussir
00:18:01encore plus
00:18:01parce que moi j'encourage
00:18:02toujours celles et ceux
00:18:04qui entreprennent
00:18:04à rester local
00:18:05parce que c'est important
00:18:06parce qu'un entrepreneur
00:18:07ce qu'il va générer
00:18:10de manière positive
00:18:11dans son environnement
00:18:12c'est très concret
00:18:14il va créer de la valeur
00:18:16il va créer de la richesse
00:18:17il va permettre
00:18:17de créer des emplois
00:18:18il va permettre aussi
00:18:19de redonner
00:18:20de la confiance
00:18:21et de l'emploi
00:18:22à ceux et celles
00:18:22qui parfois pensent
00:18:23qu'ils ont l'impression
00:18:24qu'ils ne peuvent pas réussir
00:18:25dans notre pays
00:18:26et ça c'est hyper important
00:18:27c'est pour ça
00:18:27les débats sur la taxe
00:18:29Juckman etc
00:18:30c'est des débats politiques
00:18:32aujourd'hui
00:18:33quand on regarde
00:18:34les entrepreneurs
00:18:34qui créent des choses
00:18:36assez positives
00:18:37c'est de l'économie réelle
00:18:39c'est un commerce
00:18:39de proximité
00:18:40c'est quelqu'un
00:18:40qui va créer
00:18:41sa marque
00:18:42son produit
00:18:43local
00:18:44qui va pouvoir aussi
00:18:45permettre de vivre
00:18:47correctement
00:18:47de faire vivre sa famille
00:18:48et peut-être son environnement
00:18:50à côté de lui
00:18:50donc ça
00:18:51c'est de manière très concrète
00:18:53ce sont les sujets d'aujourd'hui
00:18:54et on a l'impression
00:18:54que parfois
00:18:55il y a des sujets
00:18:56qui prennent plus de place
00:18:57que d'autres
00:18:57et on oublie
00:18:58de parler à celles et ceux
00:19:00qui représentent
00:19:01la majorité
00:19:01des entrepreneurs
00:19:02qui sont dans notre pays
00:19:03aujourd'hui
00:19:04dans nos quartiers
00:19:05dans nos villages
00:19:05dans nos centres-villes
00:19:06et c'est ceux-là
00:19:07qu'il faut s'adresser
00:19:08il ne faut pas les oublier
00:19:08et bien justement
00:19:09le mot de la fin
00:19:10avec vous Carole
00:19:11si vous aviez
00:19:11un conseil à donner
00:19:13ou deux conseils à aller
00:19:14à un entrepreneur
00:19:15qui veut se lancer aujourd'hui
00:19:16je vous dirais
00:19:18la même chose
00:19:18qu'on me demande tout le temps
00:19:19quel est le conseil
00:19:20que je donnerais
00:19:20à la Carole
00:19:21qui avait 20 ans
00:19:22les choses vont toujours
00:19:24vers le mieux
00:19:24même si parfois
00:19:25on passe par des phases
00:19:26qui sont plus difficiles
00:19:27l'évolution et l'histoire
00:19:28nous montrent
00:19:29que le monde
00:19:29va toujours vers mieux
00:19:30après parfois
00:19:31on passe par des phases
00:19:32un petit peu difficiles
00:19:33pour y aller
00:19:33on est en plein dedans
00:19:34donc j'ai bon espoir
00:19:35qu'on va s'en sortir
00:19:36par le haut
00:19:37après voilà
00:19:38il faut rester soutien
00:19:39et moteur
00:19:40et voilà
00:19:41se dire qu'on a foi
00:19:42en notre pays
00:19:42et dans notre capacité
00:19:43à rebondir
00:19:44il faut y croire
00:19:45et nous on y croit
00:19:46au BFM Awards
00:19:46merci beaucoup
00:19:47à tous les deux
00:19:48d'avoir participé
00:19:49à ce B4
00:19:51je vous laisse céder
00:19:51votre place
00:19:53aux prochains invités
00:19:54je vous rappelle
00:19:55qu'on est ensemble
00:19:56jusqu'à 20h
00:19:57tout au long
00:19:58de cette
00:19:59de cette
00:20:00enfin juste avant
00:20:01cette cérémonie
00:20:02des BFM Awards
00:20:04consacrée
00:20:05à l'Europe
00:20:07et aux entreprises
00:20:08françaises
00:20:09qu'elles placent
00:20:10dans l'innovation
00:20:11en Europe
00:20:12on va aussi parler
00:20:14d'industrie
00:20:15à l'instant
00:20:16tout de suite
00:20:16là
00:20:17avec mes deux
00:20:18prochains invités
00:20:18bonsoir
00:20:20Anne-Charlotte
00:20:20Fredenucci
00:20:21bonsoir
00:20:21vous êtes présidente
00:20:23d'Ametra
00:20:23c'est une entreprise
00:20:24industrielle
00:20:25spécialisée dans
00:20:25l'ingénierie
00:20:27mécanique et électrique
00:20:28et Laurent Vronskry
00:20:29bonsoir
00:20:30bonsoir à tous
00:20:31vous êtes directeur
00:20:32général d'AirVor
00:20:32une PME industrielle
00:20:34à Argenteuil
00:20:35c'est le dernier
00:20:36fabricant français
00:20:37de compresseurs d'air
00:20:39absolument
00:20:40on va en parler
00:20:42j'en parlais un peu avant
00:20:44avec mes invités précédents
00:20:46les patrons ont adressé
00:20:46une lettre
00:20:47à l'exécutif
00:20:49ont signé une tribune
00:20:50pour dénoncer
00:20:51la folie fiscale
00:20:52autour des débats budgétaires
00:20:55au Parlement
00:20:56Sébastien Lecornu
00:20:58a répondu hier
00:20:59en disant
00:21:00en fait le vrai chaos
00:21:01ce serait l'absence
00:21:01de budget
00:21:02quel est votre ressenti
00:21:04vous en tant qu'industrielle
00:21:06sur ces questions
00:21:07Anne-Charlotte
00:21:08en tant qu'industrielle
00:21:11chez Ametra
00:21:11vous avez rappelé
00:21:13notre activité
00:21:13il faut bien comprendre
00:21:14que nous sommes face
00:21:15à une concurrence mondiale
00:21:16lorsque nous concevons
00:21:18et que nous fabriquons
00:21:19un banc de test
00:21:21d'autodirecteur de missiles
00:21:22pour Safran
00:21:23nos concurrences
00:21:24sont en Allemagne
00:21:24aux Etats-Unis
00:21:25au Mexique
00:21:26en Inde
00:21:26et nos prix
00:21:27sont calculés
00:21:28en fonction
00:21:29de notamment
00:21:30la fiscalité
00:21:31qui pèse
00:21:32sur nos entreprises
00:21:33donc plus la pression
00:21:34fiscale est forte
00:21:34moins nous sommes compétitifs
00:21:36moins nous avons possibilité
00:21:37de développer
00:21:38des emplois en France
00:21:39donc oui
00:21:40il nous faut un budget
00:21:40mais un budget
00:21:41à tout prix
00:21:42et un budget
00:21:42qui nous rende
00:21:43non compétitifs
00:21:44face à la concurrence mondiale
00:21:45ça n'est pas une bonne solution
00:21:46non plus
00:21:47Laurent Wrocchi
00:21:48un budget
00:21:49mais pas à tout prix
00:21:50pas au prix
00:21:51de n'importe quelle concession
00:21:52oui je pense que le vrai risque
00:21:54c'est de casser
00:21:55la machine économique
00:21:56donc Anne-Charlotte
00:21:57a souligné
00:21:57le risque fiscal
00:21:59effectivement
00:21:59depuis la dissolution
00:22:01c'est le concours
00:22:01l'épine
00:22:02de la mesure fiscale
00:22:03la plus punitive
00:22:04mais ça a également
00:22:05un impact
00:22:06sur les décideurs
00:22:07sur les agents économiques
00:22:08et si demain
00:22:09on sort un budget
00:22:10qui est extrêmement pénalisant
00:22:12on va dissuader
00:22:12énormément d'agents économiques
00:22:14français
00:22:14à investir
00:22:16à prendre des risques
00:22:17à développer
00:22:18leurs sociétés
00:22:19et leurs affaires
00:22:19dans l'hexagone
00:22:20et on va également
00:22:21bien évidemment
00:22:22décourager les agents économiques
00:22:23qui sont à l'extérieur
00:22:24de notre pays
00:22:25et qui voulaient choisir la France
00:22:27qui voulaient choose France
00:22:29pour investir
00:22:30donc le risque est là
00:22:31moi je pense qu'il vaut mieux
00:22:32un budget technique
00:22:33que d'avoir un budget
00:22:34qui casse la machine économique
00:22:35alors on va parler
00:22:36d'industrie
00:22:37justement de cette machine économique
00:22:39l'état déploie des moyens financiers
00:22:40important quand même
00:22:41depuis le Covid
00:22:41pour essayer de
00:22:42relocaliser
00:22:44des sites de production
00:22:45des usines
00:22:46en France
00:22:47mais pour autant
00:22:49comme en 2024
00:22:49cette année
00:22:50le nombre de fermetures
00:22:51d'usines
00:22:52va dépasser
00:22:53le nombre de créations
00:22:54qu'est-ce qui ne fonctionne pas
00:22:56on a les moyens financiers
00:22:58mais ça ne fonctionne pas
00:22:59Anne-Charlotte
00:23:00le problème
00:23:02c'est l'absence de stabilité
00:23:04Laurent Wonski
00:23:05le soulignait à l'instant
00:23:06on décourage
00:23:07les acteurs économiques
00:23:08chez Ametra
00:23:09nous avons
00:23:10de très gros
00:23:11investissements
00:23:12nous devons croire
00:23:14en l'avenir
00:23:14pour mettre
00:23:15un million sur la table
00:23:16chaque année
00:23:17dans nos systèmes
00:23:17d'information
00:23:18pour monter
00:23:19nos niveaux
00:23:19de cybersécurité
00:23:20pour lancer
00:23:21des formations
00:23:22qui ne seront rentables
00:23:23que dans plusieurs années
00:23:24lorsque nos collaborateurs
00:23:26atteindront le niveau
00:23:26maturité prévu
00:23:27par ces formations
00:23:28donc si je dois
00:23:30prendre des décisions
00:23:30aujourd'hui
00:23:31il faut que je les prenne
00:23:32avec une visibilité
00:23:33sur le long terme
00:23:35et l'exemple d'Ametra
00:23:36est valable
00:23:37dans le reste
00:23:37de l'économie
00:23:38il nous faut de la stabilité
00:23:39il nous faut de la visibilité
00:23:41sur une politique industrielle
00:23:42française
00:23:43c'est ça qui manque
00:23:44Laurent Wronski
00:23:44c'est la stabilité
00:23:45la visibilité
00:23:46surtout dans le secteur
00:23:47industriel
00:23:48où on a besoin
00:23:48de temps long
00:23:49finalement
00:23:49le temps politique
00:23:52auquel nous assistons
00:23:53qui est très court termiste
00:23:54n'a absolument rien à voir
00:23:56avec le temps industriel
00:23:57je veux dire que
00:23:58l'unité minimum
00:23:59pour nous
00:23:59c'est 10 ans
00:24:00quand vous lancez
00:24:00les programmes de développement
00:24:01vous êtes sur 10 ans
00:24:02donc le maître mot
00:24:03et on ne peut pas légiférer
00:24:05pour instaurer la confiance
00:24:06on peut légiférer
00:24:07pour faire des taxes
00:24:08ça on vient de le voir
00:24:09mais on ne peut pas faire une loi
00:24:10pour obliger les agents économiques
00:24:12à avoir confiance
00:24:13et ce à quoi nous assistons
00:24:14maintenant
00:24:15depuis la dissolution
00:24:17ne contribue pas
00:24:18à donner confiance
00:24:20aux agents économiques
00:24:21que nous sommes
00:24:21et aux industriels
00:24:22que nous sommes
00:24:23parce que les industries
00:24:24de pointe qui s'en sortent
00:24:26je veux dire
00:24:26Anne Charlotte l'a souligné
00:24:27pour son activité
00:24:28moi j'ai une activité
00:24:29qui est très différente
00:24:29de la sienne
00:24:30mais je suis aussi exportateur
00:24:31à 90%
00:24:32donc les activités industrielles
00:24:34qui se portent bien
00:24:35ne peuvent pas être limitées
00:24:37à l'hexagone
00:24:37elles sont forcément planétaires
00:24:39et si elles sont planétaires
00:24:40elles se frottent
00:24:41elles se frottent
00:24:42à une concurrence
00:24:42qui est planétaire
00:24:43entre la Chine
00:24:44qui a des surcapacités
00:24:46industrielles impressionnantes
00:24:48les Etats-Unis
00:24:49qui imposent des droits
00:24:50de douane
00:24:50au reste du monde
00:24:52est-ce que selon vous
00:24:54l'Europe a pris conscience
00:24:55là de l'urgence
00:24:56de la situation ?
00:24:57je pense que si vous voulez
00:24:58nous sortons
00:24:59d'une grande période
00:25:00d'angélisme
00:25:01en clair
00:25:02on a joué
00:25:02un match de foot international
00:25:04avec deux équipes
00:25:05sur le même terrain
00:25:05mais deux ensembles
00:25:07de règles très différentes
00:25:08c'est-à-dire que moi
00:25:09je connais bien la Chine
00:25:10c'est-à-dire que les règles
00:25:11ne sont pas respectées
00:25:13donc on a eu droit
00:25:14à du pillage technologique
00:25:16en règles
00:25:17on a importé
00:25:19des produits chinois
00:25:20sur le territoire européen
00:25:21qui n'étaient pas conformes
00:25:23à des normes européennes
00:25:24et maintenant
00:25:24on commence
00:25:25petit à petit
00:25:26à prendre conscience
00:25:26que peut-être
00:25:27qu'on n'a pas joué
00:25:28avec les mêmes règles
00:25:29mais je pense
00:25:29qu'on a toutes nos chances
00:25:30la preuve
00:25:31nous sommes là
00:25:32nous avons les entreprises
00:25:33qui sont florissantes
00:25:34on se bat sur la planète
00:25:36et on prouve chaque jour
00:25:37que nous pouvons être compétitifs
00:25:38mais il faudrait
00:25:39qu'on arrête
00:25:40de nous mettre
00:25:40des boulets au pied
00:25:40voilà
00:25:41et Anne-Charlotte
00:25:42Fredenucci
00:25:43c'est quoi nos atouts
00:25:44en France et en Europe
00:25:46plus largement
00:25:47selon vous
00:25:47au niveau industriel
00:25:48sur quoi il faut miser
00:25:50pour relancer
00:25:51notre industrie
00:25:53alors je suis convaincue
00:25:54que nous avons
00:25:54beaucoup d'atouts
00:25:55le premier
00:25:55c'est certainement
00:25:56la qualité de notre main d'oeuvre
00:25:57chez Ametra
00:25:58cette année
00:25:59nous allons recruter
00:25:59une centaine d'ingénieurs
00:26:00et de techniciens
00:26:01et quand on voit
00:26:02la qualité des jeunes
00:26:04qui sortent
00:26:04de nos écoles d'ingénieurs
00:26:06de nos formations techniques
00:26:07de nos universités
00:26:08franchement
00:26:09moi ça me donne
00:26:10la pêche
00:26:10ça me donne envie
00:26:11de continuer à travailler
00:26:11dans l'industrie
00:26:12et de continuer à embaucher
00:26:13et à former
00:26:14ces jeunes ingénieurs
00:26:15ça c'est un premier atout
00:26:17le deuxième atout
00:26:18c'est que nous avons
00:26:19un champ européen
00:26:21à l'intérieur
00:26:22duquel nous pouvons pousser
00:26:23des projets industriels
00:26:24on cite toujours Airbus
00:26:26comme étant
00:26:27le succès industriel
00:26:28mais d'autres projets
00:26:30comme le système
00:26:31de combat aérien du futur
00:26:32où le MGCS
00:26:33le système de combat
00:26:35principal terrestre
00:26:37sont dans les tuyaux
00:26:38et méritent d'être poussés
00:26:39et appuyés politiquement
00:26:41c'est là où l'industrie
00:26:42et le politique
00:26:43ont vraiment besoin
00:26:44d'avancer dans le même sens
00:26:45ces projets industriels européens
00:26:47ont besoin
00:26:48de volonté politique
00:26:49pour avancer
00:26:50mais ce sont
00:26:51les projets du futur
00:26:52volonté politique
00:26:54visibilité
00:26:55c'est vraiment ce qui nous manque
00:26:56pour aller de l'avant
00:26:57encore là
00:26:57aujourd'hui dans l'industrie
00:26:58en Europe et en France
00:27:00Laurent Vronskri
00:27:01ça sera le mot de la fin
00:27:01vous savez on parle
00:27:03malheureusement souvent
00:27:04de l'industrie
00:27:04en montrant les usines
00:27:05qui ferment
00:27:05et les pneus qui brûlent
00:27:06mais la France
00:27:07a une chance extraordinaire
00:27:08elle a conservé
00:27:09parfois à petite échelle
00:27:11sa base industrielle
00:27:12donc la France
00:27:15est un pays
00:27:15qui a un héritage industriel
00:27:17très important
00:27:17donc il suffit
00:27:18de le faire fructifier
00:27:19et bien voilà
00:27:20c'était le mot de la fin
00:27:22merci beaucoup
00:27:22Laurent Vronski
00:27:23merci beaucoup
00:27:23Anne-Charlotte
00:27:24Frédé-Nucci
00:27:25on marque une pause
00:27:26on va se retrouver
00:27:27dans un instant
00:27:28avec nos invités
00:27:29toujours en direct
00:27:30depuis la pyramide
00:27:31du Louvre
00:27:33plus que quelques minutes
00:27:34avant le début
00:27:35de la cérémonie
00:27:37des BFM Awards
00:27:3721ème édition
00:27:39à tout de suite
00:27:4019h sur BFM Business
00:27:51soyez les bienvenus
00:27:52si vous nous rejoignez
00:27:53on est en direct
00:27:54depuis la pyramide
00:27:55du Louvre
00:27:56pour l'événement
00:27:57de l'année
00:27:58pour les entreprises
00:27:58les BFM Awards
00:27:5921ème édition
00:28:01qui va récompenser
00:28:03évidemment
00:28:04les talents
00:28:04de cette année
00:28:052025
00:28:06on retrouve tout de suite
00:28:08Nathan
00:28:09Cocampo
00:28:10Nathan
00:28:10la cérémonie
00:28:11commence dans
00:28:12moins d'une heure
00:28:13et ça y est
00:28:14la salle se remplit
00:28:15petit à petit
00:28:15oui Stéphanie
00:28:16comme vous le voyez
00:28:16les invités
00:28:17commencent à arriver
00:28:18pour cette 21ème édition
00:28:19des BFM Awards
00:28:20une édition tournée
00:28:22vers l'Europe
00:28:23pour mettre en lumière
00:28:24ces entreprises françaises
00:28:25qui font rayonner
00:28:26l'innovation européenne
00:28:2820h
00:28:28top départ
00:28:29de cette cérémonie
00:28:30qui récompensera
00:28:317 dirigeants
00:28:32et entreprises
00:28:33révélation de l'année
00:28:33entrepreneurs de l'année
00:28:35le grand prix
00:28:35du manager de l'année
00:28:36pour cette 21ème édition
00:28:38toujours du bon monde
00:28:39plus de 500 décideurs
00:28:41issus des plus grandes entreprises
00:28:42et licandes françaises
00:28:43avec une séquence
00:28:45très attendue
00:28:46autour de l'intelligence artificielle
00:28:47baptisée
00:28:48nos champions de l'IA
00:28:49j'en dis pas plus
00:28:50vous verrez
00:28:51on aura aussi
00:28:51un hommage
00:28:52à Claude Bébéard
00:28:53fondateur d'AXA
00:28:54et Louis Schwetzer
00:28:55ancien patron de Renault
00:28:56qui nous ont quitté cette année
00:28:57et encore quelques
00:28:58surprises artistiques
00:29:00avec peut-être
00:29:01Jimmy Gressier
00:29:02qui viendra faire un tour
00:29:03aussi ici
00:29:03sous cette pyramide
00:29:04du Louvre
00:29:05je vous en dis pas plus
00:29:06top départ 20h
00:29:07avec leur closier
00:29:08sous cette magnifique
00:29:09pyramide du Louvre
00:29:10merci beaucoup
00:29:11Nathan
00:29:11on vous retrouve
00:29:12évidemment en direct
00:29:14dans quelques instants
00:29:16pour nous faire vivre
00:29:16ces coulisses
00:29:17de cette 21ème édition
00:29:19des BFM Awards
00:29:20je suis avec
00:29:21Fabrice Bagne
00:29:22bonsoir
00:29:22bonsoir Stéphanie
00:29:24vous êtes le directeur
00:29:25de BNP Paribas
00:29:26banque privée en France
00:29:27BNP Paribas
00:29:28c'est le partenaire historique
00:29:30de ces BFM Awards
00:29:32mais vous
00:29:33c'est votre première
00:29:34si je ne me trompe pas
00:29:35oui exactement
00:29:36vous êtes bien renseigné
00:29:37je viens
00:29:37je débute seulement
00:29:38je suis à la tête
00:29:39de la banque privée
00:29:40de BNP Paribas
00:29:41en France
00:29:41depuis quelques jours
00:29:42j'étais auparavant
00:29:43en charge
00:29:44de BNP Paribas
00:29:45Cardiff
00:29:45la compagnie d'assurance
00:29:46du groupe
00:29:47mais peu importe
00:29:48l'essentiel
00:29:49c'est que notre partenariat
00:29:50continue
00:29:51et je suis heureux
00:29:52de m'inscrire
00:29:52sur la durée
00:29:53sur un partenariat
00:29:54qui a je crois
00:29:55plus de 20 ans
00:29:55maintenant
00:29:56absolument
00:29:56le marché de la banque privée
00:29:58on sait
00:29:59c'est un marché
00:30:00en pleine mutation
00:30:01en pleine transformation
00:30:02si on regarde l'avenir
00:30:04de ce côté
00:30:04de la banque privée
00:30:06c'est quoi
00:30:07aujourd'hui selon vous
00:30:08les principaux défis
00:30:09de ce secteur
00:30:10alors ça c'est une question
00:30:12difficile
00:30:12s'il fallait choisir
00:30:14un défi
00:30:15je dirais
00:30:15l'impact du digital
00:30:17le digital est partout
00:30:18il va impacter
00:30:19notamment
00:30:19les manières
00:30:20de distribuer
00:30:21nos produits
00:30:21avec l'essor
00:30:22des banques privées
00:30:23en ligne
00:30:24des acteurs
00:30:25full digitaux
00:30:26des plateformes digitales
00:30:27mais aussi
00:30:28l'impact du digital
00:30:29sur les usages
00:30:31que nous avons
00:30:32avec les clients
00:30:33sur les interactions
00:30:34avec nos clients
00:30:35au quotidien
00:30:36comment elle se développe
00:30:37l'IA au sein
00:30:38de BNP Paribas
00:30:39banque privée
00:30:40alors c'est
00:30:41des programmes
00:30:42nombreux
00:30:42en fonction
00:30:43des domaines
00:30:44d'action
00:30:45de compétences
00:30:46où nous essayons
00:30:47de chercher
00:30:48des solutions
00:30:49au service
00:30:50de nos clients
00:30:51afin d'apporter
00:30:52du plus
00:30:53l'essentiel
00:30:54c'est la qualité
00:30:55la sécurité
00:30:56des opérations
00:30:58et des conseils
00:30:59que nous donnons
00:31:00à nos clients
00:31:01gagner en productivité
00:31:03aussi j'imagine
00:31:04comment vous accompagnez
00:31:06concrètement
00:31:07les entreprises
00:31:07aujourd'hui
00:31:08dans ce monde
00:31:09en pleine mutation
00:31:10écoutez je crois
00:31:12que nous avons une chance
00:31:13chez BNP Paribas
00:31:13c'est d'avoir
00:31:14un setup
00:31:15très large
00:31:16nous sommes capables
00:31:17de donner des conseils
00:31:19d'accompagner
00:31:20nos clients
00:31:21les entrepreneurs
00:31:22en matière
00:31:23de fusion
00:31:24acquisition
00:31:25en matière
00:31:25d'investissement
00:31:26en matière
00:31:27d'investissement
00:31:28dans les marchés
00:31:28financiers
00:31:29mais aussi
00:31:29sur les crédits
00:31:30l'assurance
00:31:31dont je parlais
00:31:32tout à l'heure
00:31:32un scope
00:31:33très large
00:31:34on peut aussi
00:31:34appuyer des conseils
00:31:36par exemple
00:31:36en art
00:31:36ou en philanthropie
00:31:38je crois que c'est
00:31:39un des appannages
00:31:40du groupe BNP Paribas
00:31:41de pouvoir faire ça
00:31:43c'est de ça
00:31:43dont elles ont besoin
00:31:44aujourd'hui
00:31:44les entreprises françaises
00:31:45que vous accompagnez
00:31:46c'est de conseils
00:31:47avant tout
00:31:47je crois
00:31:48je crois que l'expertise
00:31:49est clé
00:31:49il faut des conseils
00:31:50le bon conseil
00:31:51au bon moment
00:31:52à la bonne personne
00:31:53c'est ce que nous essayons
00:31:55de faire au quotidien
00:31:56vous rencontrez
00:31:57des entrepreneurs
00:31:58chaque jour
00:31:59quel est leur état
00:32:01d'esprit
00:32:01aujourd'hui
00:32:02écoutez
00:32:03c'est effectivement
00:32:04parfois un peu difficile
00:32:06vous le savez
00:32:06aussi bien que moi
00:32:07il y a des incertitudes
00:32:08il y a beaucoup de discussions
00:32:09je les trouve résilients
00:32:11devant cette incertitude
00:32:14concentrée sur leurs projets
00:32:16le développement
00:32:17de leurs activités
00:32:18la réussite de leurs projets
00:32:19et nous sommes là
00:32:20pour les accompagner
00:32:21il faut être patient
00:32:22voir ce que ces discussions
00:32:24vont donner
00:32:25et nous verrons
00:32:26les BFM Awards
00:32:2821ème édition
00:32:29ça fait plus de 20 ans
00:32:30que BFM Business
00:32:30met à l'honneur
00:32:32les entrepreneurs
00:32:32les entreprises
00:32:33l'économie française
00:32:34donc
00:32:35mais vous aussi
00:32:36vous avez vos propres
00:32:37événements
00:32:37je crois qu'il y en a un
00:32:38qui ne devrait pas tarder
00:32:39c'est donc une semaine
00:32:40oui vous êtes manifestement
00:32:41vraiment bien informé
00:32:43effectivement
00:32:44nous allons rassembler
00:32:45je crois
00:32:45près de 1000 entrepreneurs
00:32:46le 9 décembre
00:32:47à la bourse du commerce
00:32:48de monsieur Pinault
00:32:50avec l'intervention
00:32:51d'entrepreneurs
00:32:52extrêmement réputés
00:32:54c'est encore
00:32:54une surprise
00:32:55et puis
00:32:56des corners
00:32:57pour nos clients
00:32:58pour discuter
00:32:59avec les meilleurs experts
00:33:00de BNP Paribas
00:33:01j'espère qu'on aura
00:33:02un succès
00:33:03aussi fort
00:33:05que celui d'aujourd'hui
00:33:06et bien on vous le souhaite
00:33:06en tout cas
00:33:07merci beaucoup
00:33:07Fabrice Bagne
00:33:09d'avoir participé
00:33:10à ce BFOR
00:33:11je vous souhaite
00:33:11une bonne cérémonie
00:33:13merci beaucoup Fabrice
00:33:14merci beaucoup Stéphanie
00:33:15on va continuer
00:33:16évidemment
00:33:17ce BFOR
00:33:19cette émission
00:33:19consacrée
00:33:20à cette
00:33:2121ème édition
00:33:23des BFM Awards
00:33:25je vais accueillir
00:33:27dans un instant
00:33:27le patron
00:33:28de la compagnie
00:33:29des Alpes
00:33:30Dominique Thillot
00:33:32qui est
00:33:33le directeur général
00:33:34de cette compagnie
00:33:36Dominique Thillot
00:33:38qui peut
00:33:40je vous en prie
00:33:40allez-y
00:33:41on va passer devant la caméra
00:33:42c'est pas grave
00:33:43on est en direct
00:33:44c'est toujours un peu compliqué
00:33:45l'organisation
00:33:46bonsoir Dominique Thillot
00:33:47bonsoir
00:33:48je le disais
00:33:49vous êtes directeur général
00:33:49de la compagnie
00:33:50des Alpes
00:33:51alors c'est un peu
00:33:52votre journée
00:33:53vous avez annoncé
00:33:54des résultats
00:33:55record
00:33:56ce matin
00:33:57je vais donner quelques chiffres
00:33:58un chiffre d'affaires
00:33:59qui progresse de 13%
00:34:00à 1,4 milliard d'euros
00:34:02bénéfice net en hausse
00:34:04de 16%
00:34:05ce soir
00:34:06on peut dire
00:34:07que vous êtes un homme heureux
00:34:08oui
00:34:08on est heureux
00:34:09comme toutes les équipes
00:34:10de la compagnie des Alpes
00:34:11c'est avant tout
00:34:12le travail d'années
00:34:13d'années
00:34:14d'années de travail
00:34:15pour faire vivre
00:34:16des expériences
00:34:17il y a un tel appétit
00:34:18une telle envie
00:34:19de vivre des expériences
00:34:21entre collègues
00:34:23en famille
00:34:25et donc
00:34:25c'est ça notre créneau
00:34:27et c'est ça
00:34:27qu'on essaie
00:34:28de réaliser
00:34:30chaque jour
00:34:30pour que l'expérience
00:34:31soit plus belle
00:34:32chaque jour
00:34:32alors comment s'annonce
00:34:34la saison
00:34:342025-2026
00:34:37dans les stations
00:34:38pour l'instant
00:34:39tous les voyants
00:34:40sont au vert
00:34:41un très bon flux
00:34:42de réservations
00:34:44de la neige
00:34:44et nous
00:34:47on lance aussi
00:34:48un premier train de nuit
00:34:48le Travelski Night Express
00:34:50à partir du 19 décembre
00:34:52chaque semaine
00:34:53qui va relier
00:34:54qui va relier
00:34:55Paris-Garde-Lyon
00:34:56à la vallée
00:34:57de la Tarentaise
00:34:58jusqu'à l'arrivée
00:34:59à Bonsaint-Maurice
00:35:00et donc
00:35:00on est très fiers
00:35:01de pouvoir contribuer
00:35:02réduire un peu
00:35:03notre empreinte carbone
00:35:05ça reste une goutte d'eau
00:35:07mais chaque goutte compte
00:35:08alors on a aussi appris
00:35:10une très bonne nouvelle
00:35:11pour vous
00:35:12la semaine dernière
00:35:12vous gardez
00:35:13l'exploitation
00:35:14de la station
00:35:15de La Plagne
00:35:16qui est la plus grande
00:35:16d'Europe
00:35:17je crois
00:35:18même du monde
00:35:19du monde
00:35:19vous gardez cette exploitation
00:35:21pour 25 ans
00:35:22vous aviez perdu
00:35:23Tignes
00:35:24il y a un an
00:35:25c'est un soulagement
00:35:27du coup aujourd'hui
00:35:28de garder
00:35:29cette station
00:35:30de La Plagne
00:35:31déjà Tignes
00:35:32on ne l'avait pas perdue
00:35:33parce que c'était
00:35:33la fin normale
00:35:34d'une délégation
00:35:35de services publics
00:35:37mais oui
00:35:37effectivement
00:35:38on est très fiers
00:35:39d'avoir gagné
00:35:39la plus grande station
00:35:40au monde
00:35:41donc le plus gros
00:35:42contrat au monde
00:35:43lié aux remontées mécaniques
00:35:44on en est très fiers
00:35:46c'est évidemment
00:35:46un travail considérable
00:35:47pendant l'appel d'oeuvre
00:35:48qui a duré
00:35:48de près de 15 mois
00:35:49mais au-delà de ça
00:35:50c'est l'excellence
00:35:51d'exécution
00:35:52depuis des années
00:35:54et des années
00:35:54et c'est ça aussi
00:35:56qui crée
00:35:56un halo
00:35:58j'allais dire
00:35:58sur notre capacité
00:36:01un entrain
00:36:02et une confiance
00:36:03sur notre capacité
00:36:05à renouveler
00:36:05ce contrat
00:36:07et puis il faut savoir
00:36:08c'est toujours difficile
00:36:09se remettre en cause
00:36:10on l'exploite
00:36:11depuis plus de 30 ans
00:36:12se remettre en cause
00:36:14avoir des idées neuves
00:36:15innover
00:36:15c'est ce que les équipes
00:36:16de La Plagne
00:36:17et bien au-delà de La Plagne
00:36:18d'ailleurs au sein du groupe
00:36:19ont su faire
00:36:21alors la croissance
00:36:23elle est aussi tirée
00:36:24et presque surtout
00:36:25par la branche
00:36:26loisirs
00:36:27le parc Astérix
00:36:28a accueilli
00:36:28près de 3 millions
00:36:29de visiteurs
00:36:30sur le dernier exercice
00:36:31et vous annoncez
00:36:33l'ouverture
00:36:34d'un autre parc Astérix
00:36:35mais en Allemagne
00:36:36pourquoi l'Allemagne ?
00:36:37expliquez-nous
00:36:37alors oui
00:36:38ça serait un premier
00:36:39parc Astérix
00:36:41en dehors de France
00:36:42parce que l'Allemagne
00:36:43est le deuxième marché
00:36:45en Europe
00:36:45j'allais dire
00:36:47pour les aventures
00:36:48d'Astérix
00:36:49il faut rendre hommage
00:36:50aussi aux éditions
00:36:51Albert René
00:36:52avec lesquelles
00:36:53nous collaborons
00:36:54qui font un travail
00:36:54considérable
00:36:55par les films
00:36:56par les séries
00:36:57par bien sûr
00:36:59la bande dessinée
00:37:01par le parc Astérix
00:37:02aussi
00:37:02et bientôt
00:37:03dans 5 ans
00:37:04on renommera
00:37:05un parc
00:37:06que nous avons acheté
00:37:07en juin dernier
00:37:08en Allemagne
00:37:09entre Berlin
00:37:10et Leipzig
00:37:10et on le renommera
00:37:12donc étape par étape
00:37:13en 5 ans
00:37:14on le transformera
00:37:15en parc Astérix
00:37:16et dès mars 2026
00:37:18il y aura une première zone
00:37:19pour les familles
00:37:20qui sera sur le thème
00:37:21d'idées fixes
00:37:22qui est très célèbre
00:37:23en Allemagne
00:37:24donc ça ne sera pas
00:37:24la copie conforme
00:37:25du parc Astérix
00:37:26qu'on venait
00:37:27en région parisienne ?
00:37:27non ça ne sera pas
00:37:27la copie conforme
00:37:28non non bien sûr
00:37:29donc les clients
00:37:30et les fans français
00:37:31pourront aussi aller en Allemagne
00:37:32pour découvrir le parc
00:37:33bien sûr ça sera une expérience
00:37:34toujours différente
00:37:34d'idées fixes
00:37:35alors le Futuroscope
00:37:36a connu une forte progression
00:37:37aussi du nombre
00:37:39de ses visiteurs
00:37:402,6 millions
00:37:41vous devriez faire
00:37:43des annonces
00:37:44en début d'année prochaine
00:37:45concernant le Futuroscope
00:37:46est-ce qu'on peut avoir
00:37:47quelques indices ?
00:37:48oui
00:37:48il y a une croissance
00:37:50absolument fantastique
00:37:51du Futuroscope
00:37:52avec notamment
00:37:53l'ouverture
00:37:53de l'Aquascope
00:37:54qui a été élu
00:37:55meilleur parc aquatique
00:37:56au monde
00:37:57par tous les prix
00:37:58qui décernent
00:37:58toutes les entités
00:37:59qui décernent
00:38:00des prix mondiaux
00:38:01quand on investit
00:38:03le client le voit
00:38:04et le client vient
00:38:05et donc
00:38:06on arrive à la fin
00:38:08d'une première séquence
00:38:09d'investissement
00:38:10on est en train
00:38:11de travailler
00:38:11sur la seconde
00:38:12on a déjà annoncé
00:38:13un hôtel thématisé
00:38:15qui sera absolument extraordinaire
00:38:17on aura l'occasion
00:38:17j'en suis sûr
00:38:18d'en reparler
00:38:19avec plaisir
00:38:19et on travaille
00:38:20sur peaufiner
00:38:21toujours l'amélioration
00:38:23de l'expérience
00:38:24pour que chacun
00:38:26et chacune
00:38:27qui vient
00:38:27dans ce parc
00:38:29puisse avoir
00:38:30une expérience
00:38:30avec toujours
00:38:31quelque chose
00:38:31d'un peu neuf
00:38:32toujours quelque chose
00:38:33d'un peu neuf
00:38:34un peu bluffant
00:38:34entre guillemets
00:38:35surprenant
00:38:36et c'est ça
00:38:37notre métier
00:38:37c'est créer du bonheur
00:38:38créer du loisir
00:38:39et aujourd'hui
00:38:41on le voit
00:38:42ces activités
00:38:44de loisir
00:38:45ces activités
00:38:46de voyage
00:38:47même
00:38:47sont très
00:38:48sanctuarisés
00:38:49par les ménages français
00:38:50qui ont par ailleurs
00:38:52d'autres éléments
00:38:54d'inquiétude
00:38:55sur le pouvoir d'achat
00:38:56notamment
00:38:57oui sur le pouvoir d'achat
00:38:58mais au delà
00:38:59du pouvoir d'achat
00:38:59c'est l'épargne
00:39:00qui est énorme
00:39:01en France
00:39:02y compris
00:39:02dans les populations
00:39:03moins favorisées
00:39:05et l'épargne
00:39:07c'est un problème
00:39:08de confiance
00:39:09il manque de la confiance
00:39:10la confiance
00:39:11débloquera l'épargne
00:39:12des ménages
00:39:13débloquera l'investissement
00:39:14des entreprises
00:39:14et recréera
00:39:15un chemin vertueux
00:39:17vers la croissance
00:39:18aujourd'hui
00:39:20la compagnie des Alpes
00:39:21c'est beaucoup plus
00:39:21qu'un groupe
00:39:22de tourisme
00:39:23c'est clairement
00:39:24aujourd'hui
00:39:24votre écosystème
00:39:25c'est le loisir
00:39:26l'expérience
00:39:27du loisir
00:39:28du départ
00:39:29vous avez parlé
00:39:30du train
00:39:31du départ
00:39:32vraiment le départ
00:39:34du voyage
00:39:34jusqu'aux pistes
00:39:36de ski
00:39:36oui on essaie
00:39:37de créer
00:39:38des expériences
00:39:38dès la gare de Lyon
00:39:39quand on monte
00:39:41dans le train
00:39:41et qu'on a le bonheur
00:39:43de faire ce trajet
00:39:44de nuit
00:39:44mais le trajet
00:39:46de nuit
00:39:46sur une semaine
00:39:48c'est 5 jours
00:39:48de vacances
00:39:49et c'est 8 jours
00:39:50de ski
00:39:50puisque vous avez
00:39:51les 2 samedis
00:39:52en plus
00:39:52grâce au trajet
00:39:53de nuit
00:39:53et beaucoup
00:39:55de trajets
00:39:56en moins
00:39:56par ailleurs
00:39:57et donc
00:39:57on essaie
00:40:00de recréer
00:40:00toujours quelque chose
00:40:01qui va surprendre
00:40:03et qui va se dire
00:40:04mes vacances
00:40:05elles commencent
00:40:05dès que je monte
00:40:06dans le train
00:40:06à la gare de Lyon
00:40:07voilà
00:40:07si vous cherchiez
00:40:09des idées
00:40:09de vacances
00:40:11vous pouvez aller voir
00:40:12du côté de la compagnie
00:40:13des Alpes
00:40:13merci beaucoup
00:40:14Dominique Thillot
00:40:16je rappelle que vous êtes
00:40:17le directeur général
00:40:18de la compagnie
00:40:19des Alpes
00:40:20j'accueille dans
00:40:21un instant
00:40:21sur ce plateau
00:40:23Julien Duval-le-Roy
00:40:24bonjour
00:40:25bonsoir Stéphanie
00:40:26vous êtes président
00:40:27du directoire
00:40:28de la maison
00:40:28du Val-le-Roy
00:40:29la maison du Val-le-Roy
00:40:31c'est évidemment
00:40:32les champagnes
00:40:33les champagnes
00:40:33du Val-le-Roy
00:40:35secteur particulièrement
00:40:36touché par les droits
00:40:37de douane américains
00:40:38j'ai envie de vous demander
00:40:40comment ça se passe
00:40:41chez vous
00:40:41depuis l'instauration
00:40:42des 15%
00:40:43de droits de douane
00:40:44cet été
00:40:45c'est vrai qu'on n'a pas
00:40:46été gâtés
00:40:46au début de l'été
00:40:48on a pris 15%
00:40:49de taxes
00:40:49on n'avait pas
00:40:50l'information
00:40:51au préalable
00:40:52moi j'étais en déplacement
00:40:53au Texas
00:40:54au mois de mars
00:40:54Trump nous avait gratifié
00:40:55d'un intuit
00:40:56de 100% de taxes
00:40:57donc on est presque
00:40:58rassurés avec 15%
00:40:59néanmoins
00:41:00l'impact sur le marché
00:41:01on ne peut pas encore
00:41:02le quantifier
00:41:02et l'effet va être
00:41:03d'autant renforcé
00:41:05que le dollar
00:41:05a perdu 10%
00:41:06depuis le début de l'année
00:41:07par rapport à l'euro
00:41:08donc on va avoir
00:41:09ces 15% de taxes
00:41:10et cet effet de vise également
00:41:11donc une double peine
00:41:13double peine
00:41:14ça va être néfaste
00:41:15le marché américain
00:41:16est le plus grand marché
00:41:17pour l'export
00:41:18pour le champagne
00:41:19c'est 10% du marché
00:41:20donc ça va être conséquent
00:41:22et ça représente combien
00:41:23les Etats-Unis
00:41:24pour votre chiffre d'affaires
00:41:25c'est à peu près pareil
00:41:26pour nous
00:41:26on est à 10%
00:41:27de notre chiffre d'affaires
00:41:28donc il va falloir
00:41:29trouver d'autres marchés
00:41:30d'autres débouchés
00:41:31pour ces bouteilles
00:41:31justement j'allais vous demander
00:41:32est-ce que vous allez vous ouvrir
00:41:33à d'autres marchés
00:41:34en conséquence ?
00:41:35alors on est déjà
00:41:36très présent à l'exportation
00:41:37notamment en Asie
00:41:38ou en Europe du Nord
00:41:39on va continuer cet effort
00:41:40et puis s'ouvrir également
00:41:41sur une autre clientèle
00:41:43les entreprises
00:41:44ça tombe bien ce soir
00:41:45et les particuliers
00:41:46et quelles ont été
00:41:48les autres conséquences
00:41:50de l'instauration
00:41:50de ces droits de douane
00:41:51pour vous
00:41:51est-ce que vous avez dû
00:41:52par exemple licencier
00:41:53revoir des projets
00:41:54d'investissement ?
00:41:56non licencier non
00:41:56par contre on a des appels
00:41:58d'offres qui ont été
00:41:59arrêtés, stoppés
00:41:59on a des contrats
00:42:01qui vont être difficiles
00:42:02à honorer
00:42:02des contrats à la coupe
00:42:03qu'on avait gagné dans certains hôtels
00:42:04et puis on va sortir
00:42:05au niveau du prix
00:42:06qui était attendu
00:42:06de ces hôtels
00:42:07vous produisez
00:42:09400 000 bouteilles par an
00:42:11en 1980
00:42:12aujourd'hui
00:42:13votre production
00:42:14moyenne annuelle
00:42:15c'est entre
00:42:164,5 et 5 millions
00:42:18de bouteilles
00:42:19c'est colossal
00:42:21vous êtes
00:42:22vous représentez
00:42:23combien de
00:42:24quelle est votre part de marché
00:42:27en France par exemple ?
00:42:28vous vendez combien de bouteilles
00:42:28en France ?
00:42:29alors on est à 70%
00:42:31de bouteilles à l'export
00:42:3230% en France
00:42:33par contre les chiffres
00:42:34que vous annoncez
00:42:35ne sont plus exacts
00:42:36on était sur cela
00:42:37il y a quelques années
00:42:37et on a réduit drastiquement
00:42:39notre volume
00:42:40pour vendre uniquement
00:42:41du Duval-le-Roy
00:42:41on était présent
00:42:42dans le passé
00:42:43avec un volume
00:42:44fait pour des marques
00:42:45d'acheteurs
00:42:45pour la grande distribution
00:42:46on a arrêté ces contrats
00:42:47petit à petit
00:42:48d'abord en France
00:42:49puis à l'export
00:42:50sans casse sociale
00:42:51en réduisant notre volume
00:42:52et notre stock
00:42:53pour quoi ?
00:42:53pour monter en gamme ?
00:42:55pour en premier mis
00:42:55tout à fait
00:42:57et on a changé aussi
00:42:58notre achat raisin
00:42:59plus sur des premiers
00:43:00et des grands crus
00:43:00et maintenant
00:43:01on travaille avec plus de 200 restaurants étoilés
00:43:03avec Relais Château
00:43:04avec tout le groupe Ducasse
00:43:05donc on a tout à fait changé
00:43:06de modèle
00:43:07alors Noël approche
00:43:08j'ai envie de vous demander
00:43:09comment elle s'annonce
00:43:10cette saison hivernale
00:43:13pour vous
00:43:13cette saison des fêtes ?
00:43:15pour nous et pour la Champagne
00:43:15c'est évidemment
00:43:16une grosse période
00:43:17on est sur une année
00:43:18assez flat
00:43:19au niveau du Champagne
00:43:20il n'y aura pas de croissance
00:43:21cette année
00:43:22donc on est sur des fêtes
00:43:23qui vont être un peu ternies
00:43:24par les résultats économiques
00:43:25néanmoins
00:43:26la Champagne sait rebondir
00:43:27on est moins à plainte
00:43:28que d'autres vignobles
00:43:29qui arrachent
00:43:30une trentaine de milliers d'hectares
00:43:31à Bordeaux
00:43:32dans le Languedoc
00:43:33ou à Cognac
00:43:33donc la Champagne
00:43:34n'en est pas là
00:43:35elle réduit sa production
00:43:36pour faire face à cette crise
00:43:37et se prépare à l'avenir
00:43:40on a également
00:43:41une réserve qualitative
00:43:42lorsqu'on a plus de raisins
00:43:43lorsque le rendement agronomique
00:43:44n'est pas exact
00:43:45ne matche pas
00:43:47ce qu'il y a au niveau
00:43:49de la demande
00:43:51que l'administration nous demande
00:43:52on peut mettre des raisins
00:43:54de côté
00:43:54et préparer l'avenir
00:43:56avec une meilleure qualité
00:43:57donc lorsqu'on aura
00:43:58un aléa climatique
00:43:59par exemple du gel
00:44:00ou de la grêle
00:44:00on pourra libérer ses raisins
00:44:02pour produire des champagnes
00:44:03de meilleure qualité
00:44:04donc on prépare l'avenir
00:44:05dans la crise
00:44:07la maison du Val-le-Roy
00:44:09c'est aussi
00:44:10et évidemment
00:44:11une affaire de famille
00:44:12votre mère Carole du Val-le-Roy
00:44:15vous a passé le flambeau récemment
00:44:16et vous dirigez aujourd'hui
00:44:17la maison
00:44:18avec deux de vos frères
00:44:19comment elle s'est passée
00:44:20cette transition
00:44:21entre deux générations
00:44:24comment ça se passe ?
00:44:25elle s'est passée
00:44:25de manière très naturelle
00:44:27on lui a dit
00:44:27fais ce que t'aimes
00:44:28travaille à la carte
00:44:29et on fera le reste
00:44:30et bon
00:44:31elle l'avait bien mérité
00:44:32elle a repris l'entreprise
00:44:33en 91
00:44:33au décès de son mari
00:44:34de notre père
00:44:35et elle lui avait promis
00:44:36de transmettre l'entreprise
00:44:38aux enfants
00:44:38et c'est ce qu'elle a fait
00:44:39nous ça fait 15 ans
00:44:40qu'on est revenus
00:44:41dans l'entreprise
00:44:41et on lui a dit
00:44:42voilà lève le pied
00:44:43fais ce que tu aimes
00:44:43on fera le reste
00:44:44et c'est comme ça
00:44:45que ça s'est organisé
00:44:46suivant les appétences
00:44:47c'est les compétences
00:44:47de chacun
00:44:48et toujours avec le même objectif
00:44:50faire de Duval-le-Roy
00:44:51une pépite
00:44:51et le spécialiste
00:44:52du Chardonnay
00:44:52comment vous regardez
00:44:54en dernier mot
00:44:55la situation politique
00:44:56en France
00:44:56le débat fiscal
00:44:57à l'Assemblée nationale
00:44:59au Sénat
00:45:00comment vous regardez ça
00:45:02vous depuis
00:45:03vos exploitations
00:45:05agricoles de Champagne ?
00:45:07oui on trouve
00:45:07le spectacle
00:45:08assez aberrant
00:45:09je vous parlais
00:45:10de la transmission
00:45:11qui a été réalisée
00:45:11en 91
00:45:12nous en 91
00:45:13on ne pouvait pas
00:45:14payer la transmission
00:45:15on est passé avant
00:45:16le pacte du treil
00:45:17donc on a dû emprunter
00:45:18pendant 20 ans
00:45:19pour payer cette succession
00:45:21on faisait des chèques
00:45:22à l'Etat
00:45:22donc nous on était
00:45:22asphyxiés
00:45:23paralysés
00:45:24par tous ces impôts
00:45:26pendant que nos concurrents
00:45:27se développaient
00:45:27achetaient des vignes
00:45:28investissaient
00:45:29sur le marketing
00:45:30ou un réseau de distribution
00:45:31donc on a été paralysés
00:45:33et nous on trouve ça
00:45:34complètement dommageable
00:45:36de détruire les entreprises
00:45:37donc nous on a pu résister
00:45:39mais beaucoup
00:45:39en sont morts
00:45:41de cette crise
00:45:41vous avez pu résister
00:45:42vous avez gardé
00:45:43cette empreinte familiale aussi
00:45:44on est toujours à 100%
00:45:46familial et indépendant
00:45:47ce qui est très rare
00:45:48en Champagne
00:45:48et surtout pour une maison
00:45:49de notre taille
00:45:50effectivement
00:45:50merci beaucoup
00:45:51en tout cas
00:45:51Julien Duval-le-Roy
00:45:52je rappelle que vous êtes
00:45:53le président du directoire
00:45:55de la maison Duval-le-Roy
00:45:56avec vos deux frères
00:45:58merci beaucoup
00:45:59on est toujours
00:46:00sous la pyramide du Louvre
00:46:02avec nos invités
00:46:03qui se succèdent
00:46:04sur le plateau
00:46:04du Bifor
00:46:06bonsoir
00:46:07Bertrand Godineau
00:46:08bonsoir
00:46:09vous êtes le directeur
00:46:10d'EasyJet
00:46:11pour la France
00:46:11et les Pays-Bas
00:46:13vous avez récemment
00:46:15passé un coup de gueule
00:46:16contre l'augmentation
00:46:17des taxes
00:46:18dans le secteur aérien
00:46:19quelles ont été
00:46:21les répercussions
00:46:22pour vous
00:46:22de ces augmentations
00:46:24de taxes ?
00:46:25en fait la bonne nouvelle
00:46:25c'est que
00:46:26EasyJet fête aujourd'hui
00:46:27ses 30 ans
00:46:28et la deuxième compagnie aérienne
00:46:30en France
00:46:30et on vient d'annoncer
00:46:31nos résultats
00:46:31qui sont nos meilleurs
00:46:32résultats de l'histoire
00:46:33et donc globalement
00:46:34pour EasyJet
00:46:35en tant que compagnie aérienne
00:46:36ça fonctionne bien
00:46:38ce qui est plus inquiétant
00:46:39c'est l'impact
00:46:40sur le tourisme
00:46:40puisque la France
00:46:42était la première
00:46:43destination mondiale
00:46:44pour les tourismes
00:46:46et aujourd'hui
00:46:46on voit clairement
00:46:47un phénomène
00:46:48qui est avec la taxation
00:46:49il y a moins d'étrangers
00:46:50qui viennent en France
00:46:51et comme la taxation
00:46:52est plus incitative
00:46:53pour pousser les français
00:46:54à l'étranger
00:46:54il y a plus de français
00:46:55qui vont dépenser
00:46:56leur argent à l'étranger
00:46:57et donc nous
00:46:58on trouve ça particulièrement
00:46:58dommage pour l'industrie
00:47:00du tourisme en France
00:47:01effectivement
00:47:01c'est quoi aujourd'hui
00:47:02le niveau de l'activité
00:47:04de votre activité en France
00:47:06par rapport au reste
00:47:06de l'Europe par exemple
00:47:07alors en fait
00:47:08on le voit
00:47:08de manière générale
00:47:09il y a un décalage
00:47:11de l'industrie aéronautique
00:47:12en France
00:47:13par rapport au reste d'Europe
00:47:14il y a un décalage
00:47:15d'à peu près 4 points
00:47:16et c'est à peu près
00:47:17vrai pour EasyJet
00:47:18également
00:47:19on a eu une décroissance
00:47:20de notre trafic
00:47:21en 2025 sur la France
00:47:22alors qu'on a eu
00:47:23une croissance de 4%
00:47:24sur l'ensemble du réseau
00:47:25et en fait
00:47:26finalement nous
00:47:27c'est pas très grave
00:47:28parce qu'en fait
00:47:29on va envoyer
00:47:29des passagers français
00:47:31plus loin
00:47:32mais on regrette
00:47:33effectivement
00:47:33l'impact que ça a
00:47:35sur l'attractivité
00:47:35de la France
00:47:36et en fait
00:47:37on s'aperçoit
00:47:37que la taxation
00:47:38elle a eu un effet
00:47:40négatif de 2,3 milliards
00:47:42l'augmentation
00:47:42de la taxation
00:47:43de 2,3 milliards
00:47:44sur l'industrie du tourisme
00:47:45et en fait
00:47:46ce qui a généré
00:47:47en fait 800 millions
00:47:47de recettes fiscales
00:47:50de moins
00:47:50et donc en fait
00:47:51le rendement net
00:47:52de l'impôt
00:47:53a été négatif
00:47:54donc tout le monde
00:47:55a été perdant
00:47:55dans cette affaire
00:47:56tout le monde est perdant
00:47:57dans cette affaire
00:47:57selon vous
00:47:58tout à fait
00:47:58c'est vraiment
00:47:59dommageable
00:48:00mais en particulier
00:48:01on pense aux restaurateurs
00:48:02aux hôteliers
00:48:03qui ne peuvent pas
00:48:05délocaliser
00:48:06leurs hôtels
00:48:07leurs restaurants
00:48:08est-ce que vous envisagez
00:48:09de fermer
00:48:10des destinations
00:48:12en France
00:48:12comme Ryanair le fait
00:48:14par exemple ?
00:48:15alors en fait
00:48:15ce qu'on a déjà fait
00:48:17en fait quand on regarde
00:48:17sur les vols domestiques
00:48:18qui sont beaucoup plus taxés
00:48:19que les vols internationaux
00:48:21on a déjà aujourd'hui
00:48:22600 000 sièges de moins
00:48:23par rapport à 2019
00:48:24600 000 sièges de moins
00:48:27et on a notamment
00:48:28arrêté de desservir
00:48:29des villes comme Tarbes
00:48:30Toulon
00:48:31et donc ça pose
00:48:33effectivement un souci
00:48:34pour à la fois
00:48:34le tourisme
00:48:35et aussi la connectivité
00:48:36des régions
00:48:37on est la première
00:48:38compagnie aérienne
00:48:39en région
00:48:40on est la première à Nice
00:48:41première à Bordeaux
00:48:41première à Lyon
00:48:42première à Nantes
00:48:43et en fait
00:48:44ce qu'on voit
00:48:45c'est que
00:48:45si on a moins de lignes
00:48:46vers ces villes-là
00:48:47ou vers d'autres villes
00:48:49plus petites
00:48:49finalement c'est les PME
00:48:51de ces villes-là
00:48:52c'est les grosses entreprises
00:48:52et c'est l'industrie
00:48:54du tourisme
00:48:54qui malheureusement
00:48:56en souffrira
00:48:56d'autant plus
00:48:57pour d'autres connexions
00:48:59vers la France
00:49:00parce que les connexions
00:49:01comme Paris-Toulon
00:49:01par exemple pour vous
00:49:02elles ne sont pas rentables
00:49:03c'est ça ?
00:49:04alors oui
00:49:04après il faut vraiment
00:49:05séparer la connectivité
00:49:06de Paris
00:49:07vers la région
00:49:08où de manière générale
00:49:09le réseau de trains
00:49:10apporte une réponse
00:49:11qui est tout à fait adaptée
00:49:12il faut penser plutôt
00:49:13des liaisons transversales
00:49:16sur lesquelles
00:49:17il n'y a souvent pas
00:49:18d'autres options
00:49:19que l'avion
00:49:19et c'est là où
00:49:20on est particulièrement inquiets
00:49:22comment elle s'annonce
00:49:24l'année 2026
00:49:25pour EasyJet
00:49:26en France et en Europe ?
00:49:28alors on est relativement optimiste
00:49:29on vient d'annoncer
00:49:30nos résultats
00:49:31notamment avec une augmentation
00:49:32de notre objectif
00:49:33sur ce qu'on appelle
00:49:34EasyJet Holidays
00:49:35qui est une offre
00:49:36dans laquelle on propose
00:49:37à la fois
00:49:37des chambres d'hôtel
00:49:38des transferts
00:49:39et évidemment
00:49:40les liaisons aériennes
00:49:41et on a atteint
00:49:43notre objectif
00:49:43qu'on s'était fixé
00:49:44250 millions de profits
00:49:45on l'a remonté
00:49:46à 450 millions
00:49:47donc on est optimiste
00:49:49pour la performance
00:49:50de la compagnie
00:49:51au global
00:49:52on est effectivement
00:49:53plus inquiet
00:49:54sur la partie
00:49:54liaison aérienne
00:49:56de la France
00:49:56et connectivité
00:49:57sur lequel
00:49:58on est sur l'hiver
00:50:01sur une stabilisation
00:50:03de notre réseau
00:50:03et pas une croissance
00:50:04comme on aurait pu l'espérer
00:50:05est-ce que vous craignez
00:50:06en tout cas
00:50:08pour la France
00:50:08que les liaisons
00:50:10à terme
00:50:11quittent la France
00:50:12et aillent plutôt
00:50:12en Espagne
00:50:13sur d'autres hubs
00:50:15comme Amsterdam
00:50:16en fait vous avez des pays
00:50:17comme l'Angleterre
00:50:18où finalement
00:50:19quand vous êtes en Angleterre
00:50:20vous avez du beau temps
00:50:20vous n'avez pas trop le choix
00:50:21vous allez vers le sud
00:50:22vous avez des pays
00:50:22comme l'Espagne
00:50:23ou le Maroc
00:50:23où finalement
00:50:24vous faites venir des touristes
00:50:26et en fait nous
00:50:26on est un peu entre les deux
00:50:27on est à la fois
00:50:28un point de destination
00:50:29et un point d'arrivée
00:50:30et en fait ce qu'on voit
00:50:31c'est qu'effectivement
00:50:32il y a moins de Britanniques
00:50:33notamment on fait venir
00:50:335 millions de Britanniques
00:50:34par an en France
00:50:34qui viennent
00:50:35et on a plus de Français
00:50:36qui partent
00:50:37on vient
00:50:38on a annoncé l'ouverture
00:50:39d'une base
00:50:43et donc en fait
00:50:44on voit un développement
00:50:45de ces pays
00:50:46qui investissent massivement
00:50:48avec une offre
00:50:49d'hôtels de qualité
00:50:50avec sur l'Egypte
00:50:51notamment
00:50:51on vient de lancer
00:50:53Luxor
00:50:53où on offre
00:50:54des croisières
00:50:55sur le Nil
00:50:55sur le Maroc
00:50:58on offre notamment
00:50:58des connexions
00:50:59sur Tangier
00:51:00sur Essaouira
00:51:01sur évidemment Marrakech
00:51:03et donc c'est vraiment
00:51:03ces pays
00:51:05qui disent
00:51:05venez nous voir
00:51:06on investit
00:51:07on a une hôtellerie de qualité
00:51:08et on vous incite
00:51:09à venir
00:51:10pour voyager ce pays
00:51:12C'est sûr que
00:51:13la France
00:51:14dans ces conditions-là
00:51:15fait difficilement poids
00:51:17notamment au niveau du temps
00:51:18est-ce que vous pensez
00:51:19que tout ce dont on vient
00:51:20de parler là
00:51:20l'attractivité de la France
00:51:22elle en a vraiment pris un coup
00:51:23depuis l'instauration
00:51:25de toutes ces taxes
00:51:25et le climat aussi social
00:51:27C'est sûr que le pays
00:51:27reste fantastique
00:51:28et le fait qu'il y ait des gens
00:51:29qui viennent visiter
00:51:29la tour Eiffel
00:51:30ou Disneyland Paris
00:51:31ça arrivera toujours
00:51:32ce qui est important
00:51:33dans la notion
00:51:34d'être présent
00:51:35et on a 1800 employés
00:51:36en France aujourd'hui
00:51:37c'est de permettre
00:51:38d'avoir aussi des connexions
00:51:40pas que au mois d'août
00:51:40mais effectivement
00:51:41sur l'ensemble de l'année
00:51:42et je pense que c'est
00:51:43un point fort d'EasyJet
00:51:43d'avoir cette présence
00:51:44dans 22 aéroports en France
00:51:46d'avoir 6 bases
00:51:47d'avoir 6 employés
00:51:48qui sont présents
00:51:50pour assurer cette connectivité là
00:51:51et aujourd'hui
00:51:52c'est difficile
00:51:52d'aller investir massivement
00:51:54en France
00:51:54alors que d'autres pays
00:51:56nous disent
00:51:56venez investissez
00:51:57on vous soutiendra
00:51:58On va espérer
00:52:00que vous restiez
00:52:00tout de même en France
00:52:01Merci beaucoup
00:52:02Bertrand Godineau
00:52:04Je rappelle que vous êtes
00:52:04le directeur d'EasyJet
00:52:06pour la France
00:52:06et pour les Pays-Bas
00:52:08Je vous laisse rejoindre
00:52:09les invités
00:52:10la cérémonie va pas tarder
00:52:13à démarrer
00:52:13dans moins de 30 minutes
00:52:16désormais
00:52:17on va marquer une pause
00:52:18et on revient
00:52:19dans un instant
00:52:20avec tous nos invités
00:52:21à tout de suite
00:52:2219h30 sur BFM Business
00:52:36soyez les bienvenus
00:52:37si vous nous rejoignez
00:52:38on est en direct
00:52:39sous la pyramide du Louvre
00:52:41un lieu majestueux
00:52:43pour les BFM Awards
00:52:4521ème édition
00:52:46on perd pas temps
00:52:48on retrouve tout de suite
00:52:49Nathan Cocampo
00:52:50Nathan
00:52:51la cérémonie commence maintenant
00:52:53dans moins de 30 minutes
00:52:54est-ce que tout est prêt ?
00:52:56Je crois que vous êtes bien accompagné
00:52:57oui Stéphanie
00:52:58comme vous le voyez
00:52:59et surtout peut-être
00:52:59entendez dans quelques instants
00:53:01les invités sont accueillis
00:53:02en musique
00:53:03ici sous cette pyramide du Louvre
00:53:04pour cette 21ème édition
00:53:06des BFM Awards
00:53:07une édition centrée
00:53:08sur l'Europe
00:53:09pour mettre à l'honneur
00:53:10les entreprises françaises
00:53:11qui font rayonner
00:53:12l'innovation européenne
00:53:1420h
00:53:15début de la cérémonie
00:53:16dans quelques minutes
00:53:16maintenant
00:53:17qui récompensera
00:53:187 dirigeants
00:53:19et entreprises
00:53:20l'entrepreneur de l'année
00:53:21la révélation de l'année
00:53:22le grand prix
00:53:23du manager
00:53:23de l'année
00:53:24pour cette 21ème édition
00:53:26toujours du beau monde
00:53:27comme vous pouvez le voir
00:53:28plus de 500 décideurs
00:53:29issus des plus grandes entreprises
00:53:31et les campes françaises
00:53:32avec une séquence
00:53:33particulièrement attendue
00:53:34autour de l'intelligence artificielle
00:53:36baptisée
00:53:37nos champions de l'IA
00:53:38j'en dis pas plus
00:53:39on aura aussi
00:53:40un hommage à Claude Bébéard
00:53:41fondateur d'AXA
00:53:42et Louis Schwetzer
00:53:43ancien patron de Renault
00:53:45et enfin
00:53:45d'autres surprises culturelles
00:53:47comme on peut le voir ici
00:53:48avec pourquoi pas
00:53:49un Jimmy
00:53:50Jimmy Gressier
00:53:51qui viendra aussi
00:53:52peut-être sur cette scène
00:53:53des BFM Awards
00:53:54top départ
00:53:5520h
00:53:55présenté par Laure Closier
00:53:57sous cette magnifique pyramide du Loup
00:53:58merci beaucoup Nathan
00:54:00en attendant
00:54:01je reçois Georges Marigiano
00:54:03bonsoir
00:54:04bonsoir
00:54:04vous êtes associé
00:54:05chez KPMG
00:54:06directeur national
00:54:07du marché ETI
00:54:08et membre du comité
00:54:09de direction
00:54:10de l'audit
00:54:10vous auditez donc
00:54:12les entreprises
00:54:13vous êtes en ce sens
00:54:14un témoin privilégié
00:54:15de la santé
00:54:16des entreprises
00:54:17aujourd'hui
00:54:18de leur état de santé
00:54:20justement
00:54:20quel est-il
00:54:21l'état de santé
00:54:22des entreprises
00:54:22alors c'est vrai
00:54:23c'est vrai
00:54:24avec un poste
00:54:25d'observation
00:54:25comme notre métier
00:54:27l'audit
00:54:27et chez KPMG
00:54:28une pluralité de clients
00:54:29on a une vision
00:54:31assez large
00:54:31sur l'état de santé
00:54:32des entreprises
00:54:33globalement
00:54:34même si
00:54:35il y a plus
00:54:36de défaillances
00:54:37d'entreprises
00:54:37si on atteint
00:54:38même un niveau
00:54:39assez important
00:54:39comme avant
00:54:40le Covid
00:54:41nos entreprises françaises
00:54:43sont quand même
00:54:43assez robustes
00:54:44et résilientes
00:54:45alors il y a
00:54:46un point d'attention
00:54:47quand même
00:54:48c'est qu'il faut
00:54:49de la stabilité
00:54:50politique
00:54:51de la stabilité
00:54:52fiscale
00:54:53et probablement
00:54:55moins d'inflation
00:54:56normative
00:54:57c'est un peu
00:54:57tout ce qu'on a
00:54:58actuellement
00:54:58exactement
00:54:59c'est un écosystème
00:55:01qui malheureusement
00:55:01est un combo
00:55:02assez difficile
00:55:03voilà
00:55:04donc malgré tout
00:55:05vous nous dites
00:55:05que les entreprises
00:55:07françaises sont
00:55:07résilientes
00:55:08pour autant
00:55:09les chefs d'entreprise
00:55:10ils ont le moral
00:55:10aujourd'hui ?
00:55:11alors les entreprises
00:55:12sont résilientes
00:55:13maintenant les chefs
00:55:13d'entreprise
00:55:14les chefs d'entreprise
00:55:15ils sont tous les jours
00:55:16leur quotidien
00:55:17c'est d'être dans
00:55:17leur entreprise
00:55:18donc ils sont la tête
00:55:20dans le guidon
00:55:20ils travaillent
00:55:21mais il y a
00:55:22de l'exaspération
00:55:23c'est vrai
00:55:24qu'ils ont
00:55:25il ne faut pas croire
00:55:27que la France
00:55:27est dans une bulle
00:55:28d'accord
00:55:29donc il y a
00:55:30de l'exaspération
00:55:31parce qu'il faut
00:55:32financer
00:55:32les grandes transformations
00:55:34la digitalisation
00:55:35avec en fond d'écran
00:55:37l'intelligence artificielle
00:55:38la décarbonation
00:55:40toutes ces grandes transitions
00:55:41il faut les financer
00:55:42et pour les financer
00:55:43il faut de la visibilité
00:55:45de la stabilité
00:55:46et c'est ce qu'on n'a pas
00:55:47aujourd'hui
00:55:47vous avez vu
00:55:48cette tribune
00:55:49dans l'Express
00:55:502000 patrons
00:55:50qui dénoncent
00:55:52la folie fiscale
00:55:54au parlement
00:55:54autour du débat budgétaire
00:55:56le premier ministre
00:55:59Sébastien Lecornu
00:56:00qui leur répond
00:56:00le chaos
00:56:01ce serait l'absence
00:56:02de budget
00:56:03comment vous vous positionnez
00:56:05sur ces questions là
00:56:07quel est votre ressenti
00:56:08alors déjà
00:56:09le premier sentiment
00:56:10c'est que
00:56:11quand vous avez
00:56:11toutes les organisations
00:56:13patronales
00:56:14de l'U2P
00:56:15au MEDEF
00:56:16en passant
00:56:16par la CPME
00:56:17quand vous avez
00:56:18également
00:56:19le métier
00:56:20croissance plus
00:56:21tous les patrons
00:56:22qui s'unissent
00:56:23pour la première fois
00:56:24pour produire une tribune
00:56:25de ce niveau là
00:56:26c'est un cri d'alarme
00:56:29c'est que l'heure est grave
00:56:30c'est que voilà
00:56:30donc j'espère
00:56:32que le gouvernement
00:56:33entend ce cri d'alarme là
00:56:34parce que
00:56:35encore une fois
00:56:35les emplois
00:56:36c'est les entreprises
00:56:37les entreprises
00:56:39vous les accompagnez
00:56:40dans leur stratégie
00:56:42de développement
00:56:43d'acquisition
00:56:44de croissance
00:56:45notamment pour les ETI
00:56:47les entreprises
00:56:47de taille intermédiaire
00:56:48aujourd'hui
00:56:50elles ont besoin
00:56:50de quoi
00:56:50nos ETI françaises ?
00:56:53alors c'est vrai
00:56:53que ma fonction
00:56:54c'est de dire
00:56:54à la direction
00:56:55chez KPMG
00:56:56du marché ETI
00:56:57mais vous savez
00:56:58les ETI françaises
00:56:59elles ont besoin
00:56:59comme toutes
00:57:00les entreprises françaises
00:57:02de la petite entreprise
00:57:03au grand compte
00:57:04elles ont besoin
00:57:05de sérénité
00:57:06on en a pas beaucoup
00:57:07de stabilité fiscale
00:57:09j'y reviens
00:57:10et d'inflation
00:57:11de moins
00:57:12d'inflation normative
00:57:14vous savez
00:57:14qu'on a quand même
00:57:15400 000 normes
00:57:16en France
00:57:17et qu'on chiffre
00:57:18que ça coûte environ
00:57:19entre 3 et 4%
00:57:20du PIB
00:57:21il y a quelques mois
00:57:22on cherchait
00:57:2344 milliards
00:57:24si vous faites le calcul
00:57:25les normes
00:57:26c'est une centaine de milliards
00:57:27donc il y a peut-être
00:57:28un gisement là
00:57:29voilà
00:57:29ouais
00:57:29il y a encore
00:57:30on peut encore
00:57:31faire des progrès
00:57:32KPMG dispose
00:57:33une cinquantaine de bureaux
00:57:34sur le territoire français
00:57:36vous êtes un témoin privilégié
00:57:38encore une fois
00:57:38de la santé des entreprises
00:57:40comment on peut
00:57:41rattraper notre retard
00:57:43par rapport
00:57:43au Mittelstand allemand
00:57:44les fameuses entreprises
00:57:46de taille intermédiaire allemande
00:57:47qui sont un peu
00:57:48notre modèle
00:57:49qu'on en vit
00:57:50alors
00:57:51quel est l'état des lieux
00:57:53des ETI
00:57:54en France
00:57:55en Allemagne
00:57:56et un peu en Europe
00:57:57il y a
00:57:586800 ETI
00:57:59en France
00:58:00il y en a
00:58:018000 en Italie
00:58:0210 000 au Royaume-Uni
00:58:0417 000 en Allemagne
00:58:06ce qui fait la force
00:58:07de l'Allemagne
00:58:08et même de l'Italie
00:58:09quand on se compare
00:58:10parce que les ETI
00:58:11c'est souvent
00:58:11les territoires
00:58:13et donc c'est une richesse
00:58:14homogène
00:58:15sur l'ensemble
00:58:16d'un territoire
00:58:16très honnêtement
00:58:18je ne pense pas
00:58:19qu'on rattrapera
00:58:20l'Allemagne
00:58:21et le Mittelstand allemand
00:58:22qui fait partie
00:58:22de la culture allemande
00:58:23donc
00:58:24la mauvaise nouvelle
00:58:25c'est qu'on est en retard
00:58:26la bonne nouvelle
00:58:28en creux
00:58:28c'est qu'il y a 20 ans
00:58:29il y avait environ
00:58:314800 ETI en France
00:58:32on en a 6800
00:58:34aujourd'hui
00:58:35ça veut dire
00:58:35qu'on arrive
00:58:36à conserver
00:58:37des ETI en France
00:58:38notamment
00:58:39grâce au pacte
00:58:40d'Utreil
00:58:40on reviendra peut-être
00:58:42là-dessus
00:58:42mais il faut le sanctuariser
00:58:43et par ailleurs
00:58:44on arrive aussi
00:58:45avec un écosystème
00:58:46favorable
00:58:46à faire croître
00:58:48des PME
00:58:49pour qu'elles deviennent
00:58:50ETI
00:58:50voilà parce que
00:58:50les ETI françaises
00:58:51il faut le dire
00:58:52elles sont souvent
00:58:52très souvent familiales
00:58:54est-ce que la survie
00:58:58de ces ETI-là
00:58:59dépend du pacte d'Utreil
00:59:01et de la sanctuarisation
00:59:02de ce pacte d'Utreil
00:59:03alors plusieurs choses
00:59:05effectivement
00:59:0570% des ETI françaises
00:59:07sont familiales
00:59:08à dominante
00:59:09ou à majorité familiale
00:59:10deuxième chiffre
00:59:11encore 70%
00:59:12elles sont dans les territoires
00:59:14d'accord
00:59:14c'est important
00:59:15parce que
00:59:16c'est de l'industrie
00:59:17dans les territoires
00:59:18troisième élément
00:59:19le PIB de la France
00:59:21c'est moins de 10%
00:59:23sur l'industrie
00:59:24les ETI
00:59:25c'est 40%
00:59:27d'activité industrielle
00:59:28donc si on réindustrie
00:59:29la France
00:59:29et c'est une question
00:59:31de souveraineté
00:59:31il faudra passer
00:59:32par les ETI
00:59:33maintenant
00:59:34le pacte d'Utreil
00:59:35moi je plaide
00:59:37c'est un peu
00:59:37ma minute militante
00:59:38je plaide
00:59:39pour la sanctuarisation
00:59:40du pacte d'Utreil
00:59:41pourquoi ?
00:59:42parce que
00:59:42s'il n'y a pas
00:59:44cette fiscalité
00:59:46qui n'est pas
00:59:48qui n'est pas
00:59:49une faveur fiscale
00:59:50qui est un abattement
00:59:51dans le cadre
00:59:52d'une transmission
00:59:52familiale
00:59:53avec des contraintes
00:59:55ça reste dans la famille
00:59:56il faut conserver
00:59:58les titres
00:59:58pendant 6 ans
01:00:00tout un tas
01:00:00d'éléments
01:00:01de contraintes
01:00:02on ne conserve pas
01:00:03les ETI
01:00:03et les sociétés
01:00:04familiales
01:00:04en France
01:00:05je prends un exemple
01:00:06s'il n'y a pas
01:00:07de pacte d'Utreil
01:00:08on est imposé
01:00:09sur la plus-value
01:00:10à partir d'un million
01:00:118 à 45%
01:00:12avec un pacte d'Utreil
01:00:13on est à 7-8%
01:00:14je note qu'en Italie
01:00:15la transmission
01:00:16des entreprises
01:00:17c'est taxée à 4%
01:00:19et il n'y a pas
01:00:19de pacte d'Utreil
01:00:20en Allemagne
01:00:21jusqu'à 100 millions
01:00:22d'euros
01:00:22c'est très favorable
01:00:23donc ça explique
01:00:25pourquoi il y a
01:00:26des ETI familiales
01:00:27dans ces pays là
01:00:28et qui sont conservées
01:00:29bien sûr
01:00:29on a encore
01:00:30des progrès à faire
01:00:31autre chose
01:00:32il n'y a pas
01:00:33de capitalisme
01:00:33financier en France
01:00:35les retraites
01:00:36c'est par répartition
01:00:37c'est pas par capitalisation
01:00:38donc il faut
01:00:39conserver ce capitalisme
01:00:40familial
01:00:41dans les territoires
01:00:43et favoriser
01:00:44les transmissions
01:00:45votre message est passé
01:00:46merci beaucoup
01:00:47Georges Maré-Giano
01:00:48pour KPMG
01:00:49d'avoir participé
01:00:50à ce
01:00:51BIFOR
01:00:51des BFM Awards
01:00:54je vous laisse
01:00:55rejoindre la salle
01:00:56merci beaucoup
01:00:57bonne fin de soirée
01:00:57au revoir
01:00:58de cette soirée
01:00:59exceptionnelle
01:01:00depuis la pyramide
01:01:02du Louvre
01:01:02nous sommes en direct
01:01:04sur BFM Business
01:01:05et j'accueille
01:01:05Maurice Lévy
01:01:06bonjour
01:01:07vous êtes le président
01:01:09d'honneur de Publicis
01:01:10vous observez le monde
01:01:11économique depuis
01:01:12des années
01:01:14maintenant
01:01:14comment vous qualifierez-vous
01:01:17le climat actuel
01:01:19que l'on vit aujourd'hui
01:01:20pour les entreprises françaises
01:01:21on a vu mieux
01:01:22on a vu mieux
01:01:23c'est malheureusement triste
01:01:25mais depuis
01:01:25pas mal de temps
01:01:27et en particulier
01:01:27depuis les européennes
01:01:29on est dans une situation
01:01:31d'incertitude
01:01:32avec du stop and go
01:01:34avec des changements
01:01:35de gouvernement
01:01:36et avec
01:01:38des apprentis sorciers
01:01:39à l'assemblée
01:01:40qui jouent
01:01:41un peu
01:01:42à la roulette
01:01:42et qui votent
01:01:45à peu près
01:01:45n'importe quoi
01:01:46sans se préoccuper
01:01:47des conséquences
01:01:49sur le moral
01:01:49des gens
01:01:50et puis surtout
01:01:51sur l'impression
01:01:51que ça donne
01:01:52à l'international
01:01:53le vrai problème
01:01:54lorsqu'on voit
01:01:55ce spectacle
01:01:55c'est qu'il y a eu
01:01:58depuis pas mal d'années
01:01:59un effort considérable
01:02:01pour faire venir
01:02:02des investisseurs étrangers
01:02:03et tout d'un coup
01:02:05on leur dit
01:02:06la France
01:02:07est reprise
01:02:08par ses démons
01:02:09et elle recommence
01:02:10à jouer
01:02:11à l'apprenti sorcier
01:02:12comme un drogué
01:02:13qui aurait replongé
01:02:14en quelque sorte
01:02:15oui
01:02:16alors
01:02:16on peut comprendre
01:02:19la situation
01:02:20elle n'est pas facile
01:02:21le premier ministre
01:02:24n'a pas de majorité
01:02:25et il n'a même pas
01:02:27une majorité relative
01:02:28et donc
01:02:29il a une minorité relative
01:02:31d'une certaine façon
01:02:32donc c'est extrêmement difficile
01:02:34et il est sous surveillance
01:02:35de tout le monde
01:02:36le premier ministre
01:02:37qui dit au patron
01:02:38qui s'inquiète
01:02:39de cette folie fiscale
01:02:41au parlement
01:02:41le premier ministre
01:02:42qui leur répond
01:02:43oui mais l'absence de budget
01:02:45ce serait ça
01:02:45le vrai chaos
01:02:46quel est votre ressenti
01:02:48sur cette question
01:02:49bon
01:02:50je ne suis pas un expert
01:02:52mais j'ai l'impression
01:02:53que s'il n'y avait pas
01:02:54de budget
01:02:55on serait dans la reconduction
01:02:58des dépenses
01:02:58et la reconduction
01:03:01des recettes
01:03:01donc de ce fait
01:03:02on serait dans une situation
01:03:04où probablement
01:03:05on dépenserait moins
01:03:07que l'année dernière
01:03:10c'est pas une mauvaise chose
01:03:12puisque le problème principal
01:03:14auquel nous sommes confrontés
01:03:15c'est la dépense
01:03:17et cette dépense
01:03:19nous n'arrivons pas
01:03:19à la maîtriser
01:03:20et quels que soient
01:03:22les efforts qui sont faits
01:03:23les promesses
01:03:23qui sont faites
01:03:24et ceci depuis des décennies
01:03:26on dit on va s'attaquer
01:03:27à la dépense
01:03:28et on n'y arrive jamais
01:03:29donc le sujet
01:03:32essentiel pour la France
01:03:34pour qu'elle puisse
01:03:36tenir son rang
01:03:36pour qu'elle soit capable
01:03:39de rembourser sa dette
01:03:41pour qu'elle soit respectée
01:03:44quand elle est dans les grandes
01:03:45manifestations internationales
01:03:46c'est bien sûr
01:03:48de maîtriser sa dépense
01:03:50de façon à être de nouveau
01:03:51capable d'avoir des marges
01:03:54de manœuvre avec son budget
01:03:55et aujourd'hui
01:03:56c'est très difficile
01:03:57Est-ce que vous pensez aujourd'hui
01:03:58que les discussions
01:04:00auxquelles on assiste
01:04:01au Parlement
01:04:02à l'Assemblée
01:04:02et au Sénat
01:04:03elles vont tuer
01:04:05l'envie d'entreprendre
01:04:06en France ?
01:04:08Pardon mais je n'ai rien entendu
01:04:09Je disais
01:04:11est-ce que vous pensez
01:04:12que les discussions budgétaires
01:04:13autour du budget 2026
01:04:16au Sénat
01:04:17et à l'Assemblée
01:04:18est-ce que vous pensez
01:04:19que ça va tuer
01:04:19l'entrepreneuriat en France ?
01:04:21Je ne pense pas
01:04:22que ça le tuera
01:04:23mais en tous les cas
01:04:24on était parti
01:04:26et depuis
01:04:28une quinzaine d'années
01:04:30sur
01:04:31un changement
01:04:33de comportement
01:04:34de la jeunesse
01:04:35avec une jeunesse
01:04:36extrêmement volontaire
01:04:38et capable
01:04:39de s'investir
01:04:41de vouloir créer
01:04:42sa start-up
01:04:43etc.
01:04:44Il est vrai
01:04:45qu'en ce moment
01:04:45on ne peut pas dire
01:04:48que ce soit l'engouement
01:04:49donc
01:04:49j'ai peur
01:04:51des conséquences
01:04:53j'espère
01:04:53que les choses
01:04:55vont s'arrêter
01:04:55très vite
01:04:56et qu'on n'aura pas
01:04:57ce genre de situation
01:04:59larvée
01:05:00et qui va porter
01:05:02un préjudice
01:05:03sérieux
01:05:04à la France
01:05:04Alors
01:05:05dernière question
01:05:06Maurice Lévy
01:05:06on est dans une période
01:05:07de forte polarisation
01:05:09politique
01:05:10forte polarisation
01:05:11médiatique aussi
01:05:12est-ce que selon vous
01:05:13les chefs d'entreprise
01:05:14doivent parler
01:05:15à tous les partis
01:05:16politiques en France
01:05:17en vue de la présidentielle
01:05:18par exemple ?
01:05:21Alors
01:05:21moi j'ai l'impression
01:05:22que les partis
01:05:25politiques
01:05:25ne tiennent pas
01:05:27compte de la réalité
01:05:28aujourd'hui
01:05:28et que
01:05:30effectivement
01:05:31notre devoir
01:05:32c'est de prendre
01:05:34un bâton de pèlerin
01:05:35de frapper
01:05:35à toutes les portes
01:05:37et de leur expliquer
01:05:38la situation
01:05:38et de faire en sorte
01:05:40que
01:05:41qui que ce soit
01:05:42qui vienne au pouvoir
01:05:43prenne les choses
01:05:46au sérieux
01:05:46et traite
01:05:48les problèmes
01:05:49de fond
01:05:49auxquels
01:05:50nous sommes
01:05:50confrontés
01:05:51Merci beaucoup
01:05:52Maurice Lévy
01:05:53Merci à vous
01:05:53Je rappelle que vous êtes
01:05:54le président d'honneur
01:05:55de Publicis
01:05:56Je vous laisse regagner
01:05:57la salle
01:05:58et la cérémonie
01:06:01qui devrait commencer
01:06:02dans quelques minutes
01:06:03maintenant
01:06:04le temps
01:06:05d'accueillir
01:06:06Hervé Jouf
01:06:06Bonsoir
01:06:07Bonsoir
01:06:08Vous êtes le président
01:06:09d'IJ31
01:06:10écosystème de santé
01:06:11qui regroupe
01:06:11notamment
01:06:12des réseaux
01:06:12de pharmacie
01:06:14mais pas seulement
01:06:153,3 milliards d'euros
01:06:17de chiffre d'affaires
01:06:18en 2024
01:06:19500 salariés
01:06:208 filiales
01:06:21Vous aviez reçu
01:06:21le prix de l'entrepreneur
01:06:23de l'année
01:06:24lors de la 20ème édition
01:06:25des BFM Awards
01:06:26c'était en janvier dernier
01:06:28Votre leitmotiv à vous
01:06:30c'est de rendre
01:06:30la santé accessible
01:06:32au plus grand nombre
01:06:33Exactement
01:06:34Alors justement
01:06:35le budget de la sécu
01:06:362026
01:06:37il est arrivé aujourd'hui
01:06:39à l'Assemblée nationale
01:06:40le calendrier est serré
01:06:42parce qu'il doit être voté
01:06:43avant le 9
01:06:44il y a plusieurs points
01:06:45de crispation
01:06:46notamment les franchises
01:06:48médicales
01:06:49les socialistes
01:06:50demandent au gouvernement
01:06:51de renoncer
01:06:53à les augmenter
01:06:54Quelle est votre position
01:06:55vous sur le sujet ?
01:06:57Peut-être en préambule
01:06:59quand même
01:06:59parce que vous me dites
01:07:00j'ai été élu
01:07:01entrepreneur de l'année
01:07:02l'année dernière
01:07:03effectivement
01:07:03un entrepreneur
01:07:06ça va être visionnaire
01:07:06donc ça doit pouvoir
01:07:08montrer ce que l'entreprise
01:07:09va faire
01:07:10et donner du sens
01:07:11On est dans un métier
01:07:12vous parlez de santé
01:07:13où on est à 6 ministres
01:07:15en 2 ans
01:07:15Comment voulez-vous
01:07:17parler de santé
01:07:18quand il y a eu 6 ministres
01:07:19en 2 ans ?
01:07:19C'est comme si moi
01:07:20dans mon entreprise
01:07:21il y a eu 6 dirigeants
01:07:22il n'y a pas de vision
01:07:24donc on travaille
01:07:25au jour le jour
01:07:26et quand on travaille
01:07:27au jour le jour
01:07:28malheureusement
01:07:28on ne prépare pas
01:07:29notre futur
01:07:30donc là on est dans
01:07:31un flou le plus total
01:07:33un brouillard
01:07:34et d'un jour à l'autre
01:07:36le brouillard s'épaissit
01:07:37s'éclaircit
01:07:38et on n'y voit rien
01:07:39et comment dans ces cas-là
01:07:40vous vous adaptez
01:07:41vous ?
01:07:42le principe
01:07:43de tout chef d'entreprise
01:07:44c'est d'essayer
01:07:44d'avoir des réponses
01:07:46un peu à toutes les situations
01:07:47on essaie d'entraîner
01:07:48nos pharmaciens
01:07:49à être un peu moins
01:07:50dépendants de l'état
01:07:51et on essaie aussi
01:07:52d'expliquer aux députés
01:07:54aux sénateurs
01:07:54ce que j'ai pu faire
01:07:55au travers d'un courrier
01:07:56que j'ai envoyé
01:07:57au mois de juillet
01:07:57quand les remises
01:07:59sur les génériques
01:07:59ont baissé
01:08:00en disant
01:08:00votre acte aujourd'hui
01:08:02c'est un acte
01:08:03court terme
01:08:03pour récupérer de l'argent
01:08:05il est bien
01:08:06mais à moyen long terme
01:08:07en fait
01:08:07vous tuez le réseau officinal
01:08:09et ça
01:08:10c'est important
01:08:10que vous ayez en tête
01:08:11et les députés
01:08:12et les sénateurs
01:08:13ont extrêmement bien réagi
01:08:14c'est-à-dire
01:08:14j'ai reçu plein
01:08:15d'expliquer moi
01:08:16monsieur Jouve
01:08:17dites moi
01:08:17pourquoi en fait
01:08:18ce maillage officinal
01:08:20peut être mis en danger
01:08:21et donc voilà
01:08:22donc là
01:08:23vous parlez des franchises
01:08:24oui en fait
01:08:25vous avez deux axes
01:08:26aujourd'hui
01:08:26soit on pénalise
01:08:28l'entreprise
01:08:28voilà
01:08:29et là
01:08:29il y a une créativité
01:08:30de dingue en ce moment
01:08:31soit on pénalise
01:08:32le patient
01:08:33et là en l'occurrence
01:08:34c'est le patient
01:08:35donc le patient
01:08:36lui dit
01:08:36vous allez avoir
01:08:37votre franchise
01:08:38elle va doubler
01:08:39le patient
01:08:40on est en train
01:08:40de lui dire
01:08:40votre assurance
01:08:41va être plus chère
01:08:42parce que
01:08:43forcément la santé
01:08:44le patient
01:08:45va lui dire
01:08:45votre paire de lunettes
01:08:46c'était une tous les deux ans
01:08:48maintenant ça va y être
01:08:49une tous les trois ans
01:08:50donc effectivement
01:08:51dans ce flou
01:08:52on essaie de trouver
01:08:53des solutions
01:08:54alors ça fait plusieurs hivers
01:08:55que la France est touchée
01:08:57par une pénurie
01:08:57de médicaments
01:08:59notamment des antibiotiques
01:09:01comme l'amoxicilline
01:09:02comment il s'annonce
01:09:03l'hiver 2026 là
01:09:04compliqué
01:09:05quand les pharmaciens
01:09:07se sont mis en grève
01:09:07cet été
01:09:08en fait
01:09:09qu'est-ce qu'il disait
01:09:10il disait
01:09:10vous nous demandez
01:09:11de gagner moins
01:09:12en faisant le même travail
01:09:13et vous allez pénaliser
01:09:15nos amis industriels
01:09:16avec des remises
01:09:18complémentaires
01:09:18sur leurs médicaments
01:09:19au lieu de s'attaquer
01:09:21peut-être
01:09:21ou de demander
01:09:22un effort
01:09:22sur les médicaments
01:09:23chers
01:09:23en faisant attention
01:09:25parce que si on tape
01:09:26trop sur les médicaments
01:09:27chers
01:09:27ils ne seront pas vendus
01:09:28en France
01:09:28et donc la France
01:09:29qui est quand même
01:09:31un champion
01:09:31dans la santé
01:09:33peut se retrouver
01:09:34en fait
01:09:35à être en amont
01:09:36pour trouver
01:09:36des nouvelles molécules
01:09:37qui seront vendues
01:09:38à l'étranger
01:09:39par contre
01:09:39sur les molécules
01:09:40du quotidien
01:09:40vous parlez
01:09:41de l'amoxicilline
01:09:42c'est tellement
01:09:43si peu cher vendu
01:09:44que l'industriel
01:09:45va peut-être essayer
01:09:46de trouver un pays
01:09:47où ça sera mieux acheté
01:09:48j'ai un exemple
01:09:49à Ventoline
01:09:50entre la France
01:09:51et l'Italie
01:09:52le prix est deux fois
01:09:53supérieur en Italie
01:09:54entre la France
01:09:55et l'Allemagne
01:09:55c'est trois fois supérieur
01:09:56et je ne sais pas
01:09:57si vous avez vu
01:09:58mais il y a eu un accord
01:09:59en Angleterre
01:10:01entre les industriels
01:10:02et l'Etat
01:10:04pour augmenter
01:10:05de 25%
01:10:05le prix des médicaments
01:10:0625%
01:10:08parce qu'ils se rendent compte
01:10:09qu'il y a de plus en plus
01:10:09de pénuries
01:10:10et que ces pénuries
01:10:11en fait
01:10:11elles sont usibles
01:10:12à la population
01:10:13et oui
01:10:13évidemment
01:10:14aujourd'hui
01:10:15IJ31
01:10:16vous êtes présent
01:10:17en Espagne
01:10:17et en Italie
01:10:18justement
01:10:19est-ce que vous allez
01:10:20poursuivre cette politique
01:10:21d'une européanisation
01:10:23j'ai envie de dire
01:10:23alors on va essayer
01:10:24parce que
01:10:25vous nous avez mis ça
01:10:26en avant l'année dernière
01:10:27on est un modèle
01:10:28qui s'exporte
01:10:29vous imaginez
01:10:29un modèle de pharmacie
01:10:31français
01:10:31qui s'exporte
01:10:32en Espagne
01:10:33en Italie
01:10:33j'espère en Belgique
01:10:35en début d'année prochaine
01:10:35donc on doit être fier
01:10:37de pouvoir dire
01:10:37notre modèle français
01:10:38et ce modèle aujourd'hui
01:10:39malgré tout
01:10:40il est attaqué
01:10:41vous voyez
01:10:41vous pouvez avoir des députés
01:10:43ce qui a été le cas
01:10:44ces jours-ci
01:10:45qui a déposé un amendement
01:10:46disant
01:10:46les groupements
01:10:47comme les nôtres
01:10:48pourraient ne plus exister
01:10:49parce que ce ne sont pas
01:10:50des coopératives
01:10:51et là on marche sur la tête
01:10:52on est dans un monde
01:10:55qui devient de plus en plus fou
01:10:56merci beaucoup Hervé Jouve
01:10:58je rappelle que vous êtes
01:10:59le président
01:11:00d'IJ31
01:11:02et lauréat du prix
01:11:04de l'entrepreneur de l'année
01:11:05de la précédente édition
01:11:07de la 20ème édition
01:11:08des BFM Awards
01:11:09mais là
01:11:09nous sommes bien
01:11:10à la 21ème édition
01:11:13des BFM Awards
01:11:14la cérémonie va
01:11:16très bientôt
01:11:17commencer
01:11:18dans moins de 20 minutes
01:11:19maintenant
01:11:20mais j'accueille
01:11:21avec beaucoup d'émotion
01:11:23à la veille
01:11:24bonsoir
01:11:24vous êtes le président
01:11:26de l'Express
01:11:27fondateur du groupe
01:11:28Next Radio
01:11:28TV
01:11:29RMC
01:11:30BFM
01:11:31c'est vous
01:11:32qui êtes à l'honneur
01:11:32qui êtes à l'initiative
01:11:34des BFM Awards
01:11:36vous avez été le premier
01:11:37finalement
01:11:37à célébrer
01:11:38les entrepreneurs
01:11:39aujourd'hui
01:11:40on est à la 21ème édition
01:11:42d'abord
01:11:44qu'est-ce que ça vous fait
01:11:45de voir que ce rendez-vous
01:11:46il continue
01:11:47il perdure aujourd'hui
01:11:48d'abord ça me fait plaisir
01:11:50d'être là
01:11:51de célébrer
01:11:52les entrepreneurs
01:11:53c'est quelque chose
01:11:53de très important
01:11:54quand on a créé
01:11:56les BFM Awards
01:11:57donc il y a effectivement
01:11:5821 ans
01:11:58c'était un peu
01:12:00un pari
01:12:00parce que BFM
01:12:01sortait tout juste
01:12:02d'une situation
01:12:03compliquée
01:12:04parce que j'avais racheté
01:12:05la radio BFM
01:12:06à la barre du tribunal
01:12:07donc remettre des prix
01:12:08c'était un peu osé
01:12:09finalement
01:12:10c'était un moment
01:12:11il n'y avait plus
01:12:11beaucoup de cérémonies
01:12:13de remise de prix
01:12:13qui célébraient
01:12:14les entrepreneurs
01:12:15il y avait un espace
01:12:16on l'a saisi
01:12:17et depuis 21 ans
01:12:18c'est une belle réussite
01:12:20effectivement
01:12:21et grâce à vous
01:12:22Alain Veil
01:12:23la tribune des 2000 patrons
01:12:25qui dénonce
01:12:25la folie fiscale
01:12:27la dérive budgétaire
01:12:29dans le débat
01:12:30elle a été publiée
01:12:31dans votre hebdomadaire
01:12:32L'Express
01:12:33vous l'avez aussi signée
01:12:34est-ce que vous êtes inquiet
01:12:36de l'environnement
01:12:36économique et politique
01:12:37dans lequel nous sommes
01:12:38aujourd'hui ?
01:12:39Oui on est dans une période
01:12:40très inquiétante
01:12:41je pense que
01:12:42la génération politique
01:12:44actuelle
01:12:44est devenue
01:12:46assez incompétente
01:12:47au sens littéral du terme
01:12:48c'est-à-dire qu'elle n'a pas
01:12:49le logiciel
01:12:50par rapport à la situation
01:12:51elle est dans le déni
01:12:52un peu comme un entrepreneur
01:12:53qui serait en difficulté
01:12:55et qu'il ne saurait pas faire
01:12:56qu'il ne saurait pas
01:12:57prendre de nouvelles décisions
01:12:58qu'il ne saurait pas
01:12:59créer la rupture
01:13:00c'est un peu ce qui se passe
01:13:01tout le monde est dans le déni
01:13:02et sur des schémas
01:13:03anciens
01:13:04complètement dépassés
01:13:05une folie fiscale
01:13:07c'est le seul réflexe
01:13:08qu'on a
01:13:08de créer des taxes
01:13:09ça ne demande pas
01:13:10beaucoup de talent
01:13:11d'ailleurs
01:13:11et c'est pour ça
01:13:12qu'il faut des gens
01:13:13qui pensent autrement
01:13:14et c'est pour ça
01:13:15que cette tribune
01:13:16vous l'avez accueillie
01:13:17dans les colonnes
01:13:18de l'Express
01:13:19l'environnement médiatique
01:13:21il évolue aussi
01:13:22énormément
01:13:23avec la polarisation
01:13:25de certains médias
01:13:26est-ce que
01:13:28selon vous
01:13:28l'évolution vers
01:13:29des médias d'opinion
01:13:31c'est une fatalité
01:13:32aujourd'hui ?
01:13:33Les médias traditionnels
01:13:34comme la télévision
01:13:35doivent s'adapter
01:13:37aussi à l'époque
01:13:38c'est-à-dire
01:13:38que s'il y a un décalage
01:13:39trop important
01:13:40entre les réseaux sociaux
01:13:42le digital
01:13:43et les chaînes
01:13:44de télévision
01:13:44et les radios
01:13:45et bien
01:13:46la nouvelle génération
01:13:47va basculer exclusivement
01:13:49sur les réseaux sociaux
01:13:50avec leur qualité
01:13:51et leurs défauts
01:13:53donc le fait
01:13:53que des chaînes
01:13:54aient pris
01:13:55un certain nombre
01:13:56de libertés
01:13:56par rapport
01:13:57à la réglementation
01:13:58à la loi même
01:13:59mais qui ont su
01:14:01rencontrer leur public
01:14:02c'est très important
01:14:04donc ça marche
01:14:06donc après
01:14:06le régulateur
01:14:07qui a un peu de mal
01:14:08à suivre
01:14:08qui a un peu dépassé
01:14:09aujourd'hui
01:14:10il doit s'adapter
01:14:11pour que finalement
01:14:13la télévision
01:14:14la radio
01:14:14qui dépendent
01:14:15d'un régulateur
01:14:16parce qu'ils utilisent
01:14:17des fréquences publiques
01:14:18qui sont rares
01:14:18ce régulateur doit s'adapter
01:14:20mais il a du mal
01:14:21à le faire aujourd'hui
01:14:21est-ce que selon vous
01:14:23vous parliez des réseaux sociaux
01:14:24de la digitalisation
01:14:24est-ce que selon vous
01:14:25les réseaux sociaux
01:14:26c'est un danger
01:14:27pour l'information
01:14:28aujourd'hui
01:14:28ou au contraire
01:14:29il faut que l'information
01:14:30entre et pénètre davantage
01:14:32dans les réseaux sociaux
01:14:32le progrès technologique
01:14:34il ne faut pas le voir
01:14:34comme un danger
01:14:35par contre il peut y avoir
01:14:37des dérives
01:14:37il y a des avantages
01:14:38aux réseaux sociaux
01:14:39c'est liberté d'expression
01:14:41ça permet
01:14:41à beaucoup de gens aussi
01:14:43de lancer
01:14:44leurs propres médias
01:14:45mais il y a des dérives
01:14:47on l'a vu en Roumanie
01:14:48il n'y a pas longtemps
01:14:49les élections
01:14:50ont été truquées
01:14:51elles ont dû être annulées
01:14:52par des puissances étrangères
01:14:54en l'occurrence
01:14:54vraisemblablement
01:14:55la Russie
01:14:56donc il y a des dérives
01:14:58il y a aussi
01:14:58la manipulation
01:14:59des algorithmes
01:15:00qui est très dangereuse
01:15:02TikTok est une entreprise chinoise
01:15:03on ne sait pas trop
01:15:04comment les algorithmes
01:15:05de TikTok sont gérés
01:15:06donc oui il y a des risques
01:15:08et donc c'est une époque nouvelle
01:15:09à laquelle il faut s'adapter
01:15:10et c'est pour ça
01:15:11que les marques de presse
01:15:12comme BFM
01:15:13comme d'autres
01:15:14sont très importantes
01:15:15parce qu'elles apportent
01:15:16des garanties
01:15:16en matière de contrôle
01:15:18de l'information
01:15:18alors Emmanuel Macron
01:15:19a défendu depuis plusieurs semaines
01:15:21l'idée d'une labellisation
01:15:23des sites d'information
01:15:25une labellisation
01:15:26qui s'est confiée
01:15:27à des professionnels
01:15:28pour vous ça va dans le bon sens
01:15:29ça ?
01:15:29la question est intéressante
01:15:31on ne sait pas trop
01:15:32ce qu'a dit Emmanuel Macron
01:15:33parce qu'il y a eu
01:15:34beaucoup de manipulations
01:15:36justement sur le digital
01:15:37de ce qui avait été dit
01:15:38non je crois que
01:15:41effectivement
01:15:42les journalistes
01:15:43les actionnaires
01:15:43des entreprises de presse
01:15:44doivent prendre ce problème
01:15:45là en main
01:15:46mais c'est à nous
01:15:47d'avoir des marques
01:15:48qui sont garantes
01:15:49de la qualité
01:15:50et les gens ne doivent pas
01:15:51prendre pour argent comptant
01:15:52la première information
01:15:53qu'ils trouvent sur le digital
01:15:54ils doivent vérifier
01:15:55que ça vient d'une source
01:15:57sérieuse
01:15:57et c'est pas si compliqué
01:15:58il y a des nouveaux entrants
01:15:59qui viennent du monde digital
01:16:01et qui sont des sources
01:16:02très sérieuses
01:16:03donc c'est pas
01:16:04l'exclusivité
01:16:06des marques anciennes
01:16:07les marques digitales
01:16:08peuvent apporter des garanties
01:16:09mais les gens
01:16:10doivent vérifier
01:16:11que l'information
01:16:11est délivrée
01:16:12par une marque sérieuse
01:16:13merci beaucoup
01:16:14Alain Veil
01:16:15merci de m'avoir accueilli
01:16:16je rappelle que vous êtes
01:16:16le président de l'Express
01:16:17le fondateur de Next Radio TV
01:16:19et le fondateur
01:16:21de ces BFM Awards
01:16:22merci
01:16:23merci beaucoup
01:16:24merci mille fois
01:16:25BFM Awards
01:16:2621ème édition
01:16:27on va marquer une petite pause
01:16:29parce que la cérémonie
01:16:30elle va commencer
01:16:31dans quelques minutes
01:16:33dans un instant
01:16:34Jean-David Chamboredon
01:16:36et Frédéric Mazella
01:16:36seront sur ce plateau
01:16:37juste avant le top départ
01:16:39de la cérémonie
01:16:39à tout de suite
01:16:40les BFM Awards
01:16:45le BFM Awards
01:16:46sur BFM Business
01:16:48on est de retour
01:16:56dans le BFM Awards
01:16:57la cérémonie va débuter
01:16:59dans quelques minutes
01:17:00le temps de poser
01:17:01quelques questions
01:17:02à mes deux invités
01:17:04deux grands entrepreneurs
01:17:05m'ont rejoint
01:17:06sur le plateau
01:17:06bonjour
01:17:07Jean-David Chamboredon
01:17:09vous êtes
01:17:10le président exécutif
01:17:11du fonds d'investissement
01:17:12ISAE
01:17:12membre fondateur
01:17:13de France Digital
01:17:14et Frédéric Mazella
01:17:15co-fondateur
01:17:16de Blablacar
01:17:17et de la plateforme
01:17:18solidaire DIFT
01:17:19alors vous vous connaissez
01:17:20depuis quand même
01:17:21un petit moment
01:17:22maintenant
01:17:22Jean-David
01:17:23vous avez été le premier
01:17:24à investir dans Blablacar
01:17:25si je ne me trompe
01:17:27n'oubliez pas
01:17:28de parler dans le micro
01:17:28oui c'était en 2010
01:17:30donc c'était il y a
01:17:31il y a maintenant
01:17:3215 ans et 6 mois
01:17:33voilà 15 ans et 6 mois
01:17:35et vous avez signé
01:17:36Jean-David
01:17:36votre
01:17:37dans
01:17:37dans l'Express
01:17:39cette tribune
01:17:40sur l'inquiétude
01:17:42des chefs d'entreprise
01:17:43liée à la folie fiscale
01:17:45actuelle
01:17:45au sein du Parlement
01:17:47il vous inquiète
01:17:49aujourd'hui
01:17:49le contexte politique
01:17:50et économique
01:17:51depuis
01:17:54on va dire
01:17:5518 mois
01:17:55ou 2 ans
01:17:56le contexte général
01:17:57est assez
01:17:59économiquement
01:17:59est assez
01:18:00frustrant
01:18:01déprimé
01:18:01on va dire
01:18:02beaucoup d'attentisme
01:18:03beaucoup de gens
01:18:04qui attendent
01:18:06d'en savoir plus
01:18:06avant de lancer
01:18:07des investissements
01:18:08ou de lancer
01:18:08des projets
01:18:08etc
01:18:09et ça on le ressent
01:18:10au niveau des investissements
01:18:12au niveau des
01:18:12des start-up
01:18:13qui vendent
01:18:14au grand groupe
01:18:14des projets
01:18:15etc
01:18:15et puis c'est clair
01:18:16que les derniers épisodes
01:18:18sur les lois de finances
01:18:21sont
01:18:21alors on ne sait pas du tout
01:18:22ce qui va en sortir
01:18:23mais
01:18:23c'est plus inquiétant
01:18:25de savoir
01:18:26qu'il peut y avoir
01:18:26une instabilité
01:18:28pareille
01:18:29et puis
01:18:29une telle incompréhension
01:18:31des vrais enjeux
01:18:32les vrais enjeux
01:18:33c'est pas
01:18:33marginalement
01:18:35d'aller taxer
01:18:35un peu plus le capital
01:18:36les vrais enjeux
01:18:37c'est de
01:18:38faire fonctionner
01:18:39un modèle social
01:18:39qui a un peu vieilli
01:18:41et qui doit vraiment
01:18:42être modernisé
01:18:42et donc
01:18:43les entrepreneurs
01:18:44regardent ça
01:18:45en trouvant ça
01:18:46un peu pitoyable
01:18:47et c'est pour ça
01:18:48qu'il y a eu
01:18:48cette tribune
01:18:49avec un titre
01:18:50que j'aime bien
01:18:51trop c'est trop
01:18:51parce que je pense
01:18:52que c'est vraiment
01:18:53ce que pensent
01:18:54beaucoup d'entrepreneurs
01:18:55Frédéric Mazella
01:18:56vous partagez
01:18:56cette exaspération
01:18:57des patrons ?
01:18:59Je pense surtout
01:18:59que c'est l'état d'esprit
01:19:00qui est difficile
01:19:02parce que vous savez
01:19:03créer une entreprise
01:19:05évidemment c'est compliqué
01:19:05et forcément
01:19:07ce qu'on attend
01:19:08plutôt sur le chemin
01:19:09c'est de l'aide
01:19:10et de l'encouragement
01:19:11quand on crée de l'emploi
01:19:12quand on crée
01:19:13de la croissance
01:19:14quand on crée
01:19:15des services utiles
01:19:16pour tout le monde
01:19:16c'est vrai qu'on s'attendrait
01:19:18plus à être encouragé
01:19:19à le faire
01:19:20plutôt que parfois
01:19:21à avoir des bâtons
01:19:22dans les roues
01:19:22donc c'est un petit peu
01:19:23plus l'état d'esprit
01:19:25global
01:19:25qu'on aimerait voir
01:19:27autour de l'entrepreneuriat
01:19:28alors cela dit
01:19:29l'écosystème
01:19:30est très dynamique
01:19:30puisque sur les deux
01:19:31dernières années
01:19:32et même en Europe
01:19:32c'est plus de 27 000
01:19:34sociétés créées
01:19:36sur l'Europe
01:19:37en France
01:19:38on voit le secteur
01:19:39de l'IA
01:19:39qui est très très actif
01:19:41il y a 600 entreprises
01:19:42dans l'intelligence artificielle
01:19:44générative
01:19:44qui ont été créées
01:19:46récemment en France
01:19:47donc on en a sous le pied encore
01:19:49on en a sous le pied encore
01:19:50oui mais surtout que
01:19:51bon en plus
01:19:52il y a un écosystème
01:19:53très favorable
01:19:53pour la création
01:19:54d'entreprises en France
01:19:55on a des incubateurs
01:19:56des accélérateurs
01:19:58on a maintenant du financement
01:19:59par rapport à
01:19:59il y a une dizaine d'années
01:20:00il y a beaucoup plus
01:20:01de financement
01:20:01même s'il y a eu
01:20:02des hauts et des bas
01:20:02sur les 3-4 dernières années
01:20:04on est toujours
01:20:05à un niveau de financement
01:20:06qui est assez élevé
01:20:06donc il y a tout
01:20:07pour construire
01:20:08une belle société
01:20:09en plus on sait
01:20:09maintenant s'exporter
01:20:10on l'a montré
01:20:11on a des très beaux succès
01:20:12alors on pourrait citer
01:20:13Backmarket
01:20:14Doctolib
01:20:17bon voilà
01:20:17on a des sociétés
01:20:18qui ont montré
01:20:19qu'avec la technologie
01:20:21basée en France
01:20:22on est capable
01:20:22de s'étendre à l'étranger
01:20:23de créer de la valeur
01:20:24pour le pays
01:20:24de créer de la croissance
01:20:25et donc c'est ça
01:20:26qu'il faut aller chercher
01:20:27et Jean-David
01:20:28on peut aller plus loin
01:20:29comment on favorise
01:20:30encore davantage
01:20:31l'innovation
01:20:32en France et en Europe
01:20:33selon vous ?
01:20:34Moi je pense que
01:20:34ce qui a été fait
01:20:35depuis la création
01:20:36de ce qu'on appelle
01:20:37maintenant la French Tech
01:20:38est remarquable
01:20:39comme le disait Fred
01:20:40on a créé
01:20:41non seulement des milliers
01:20:42de startups
01:20:42mais sans doute
01:20:43quelques centaines d'ETI
01:20:45qui sont des champions
01:20:46dans leur niche
01:20:48dans leur géographie
01:20:49etc
01:20:49ce qu'il ne faut pas
01:20:51c'est que ça s'arrête
01:20:51parce que c'est
01:20:52moi je compare souvent
01:20:54un écosystème
01:20:54avec un tas de sable
01:20:55s'il commence à s'effondrer
01:20:57la pointe elle est moins haute
01:20:59et donc si effectivement
01:21:00on décourage
01:21:01les business angels
01:21:02les investisseurs
01:21:03early stage
01:21:04d'investir du capital français
01:21:06dans ces entreprises
01:21:07et puis qu'on décourage
01:21:08les investisseurs étrangers
01:21:09à venir
01:21:10parce que
01:21:11on a une fiscalité punitive
01:21:13ou une façon
01:21:14de taxer les sociétés
01:21:17qui est inefficace
01:21:19et bien on va faire
01:21:20redescendre le tas de sable
01:21:21et c'est ça vraiment
01:21:23sur lequel il faut être vigilant
01:21:24et c'est pour ça
01:21:25quand on me demande
01:21:27de mobiliser
01:21:28je le fais
01:21:28parce que ça fait 25 ans
01:21:30que je travaille là dessus
01:21:31et vous avez déjà mobilisé
01:21:32vous étiez à l'initiative
01:21:34du mouvement des pigeons
01:21:34porte-parole de ce mouvement
01:21:36pour le PLF 2013
01:21:37je pensais que je serais
01:21:38à la retraite
01:21:39en tant que pigeon
01:21:39et puis là je m'aperçois
01:21:41qu'on me demande
01:21:41de sortir de mon pigeonnier
01:21:43et de revenir
01:21:44et je le fais volontiers
01:21:45parce que c'est vraiment
01:21:46quelque chose
01:21:46qui est très important
01:21:47pour le pays
01:21:47avoir un écosystème tech
01:21:50puissant
01:21:51c'est quelque chose
01:21:52qui permet de construire
01:21:53l'avenir
01:21:54Frédéric Mazella
01:21:55comment on donne
01:21:57Jean-David le disait
01:21:59il n'y a pas de problème
01:21:59de financement aujourd'hui
01:22:01finalement le
01:22:01enfin non plutôt
01:22:03il n'y a pas de problème
01:22:03d'envie d'entreprendre
01:22:05le problème c'est plutôt
01:22:05le financement
01:22:06c'est ça ?
01:22:08Oui en fait ce qu'il faut
01:22:09c'est bien regarder
01:22:10les exemples en fait
01:22:11les exemples et les inspirations
01:22:13ça donne envie d'entreprendre
01:22:14je pense que ça
01:22:15c'est très important
01:22:15alors la France
01:22:16est tout de même
01:22:17très bien dotée
01:22:18on a beaucoup de gens
01:22:19qui ont envie d'entreprendre
01:22:21il faut bien montrer
01:22:22que c'est une voie positive
01:22:23non seulement d'épanouissement
01:22:24de création d'emplois
01:22:25de création de nouveaux services
01:22:27c'est quelque chose
01:22:28de très important
01:22:29pour le futur
01:22:29vous savez quand on entreprend
01:22:31quand on crée une société
01:22:32on a une vision
01:22:33très long terme en fait
01:22:34et on est très très long terme
01:22:35pour le pays
01:22:36on ne regarde pas
01:22:36à un an, deux ans, trois ans
01:22:38quand on crée une société
01:22:38on regarde à minimum
01:22:39dix ans
01:22:40voire quinze
01:22:41voire vingt
01:22:42vous savez
01:22:42Blablacar va fêter ses vingt ans
01:22:44l'année prochaine
01:22:44oui c'est ça
01:22:46c'est ce temps-là
01:22:46sur lequel on bâtit
01:22:47des grandes sociétés
01:22:48et c'est ce temps-là
01:22:49qu'il faut avoir en tête
01:22:50quand on encourage
01:22:52l'innovation
01:22:53et la création
01:22:54de nouveaux projets
01:22:55dans son pays
01:22:56donc on s'attend
01:22:57à ce que l'écosystème
01:22:58favorise cette vision-là
01:23:00merci beaucoup à tous les deux
01:23:01on va voir justement
01:23:02dans un instant
01:23:04parce que la cérémonie
01:23:05va commencer
01:23:06je vous laisse
01:23:07rejoindre votre table
01:23:09tout de suite
01:23:10la cérémonie va commencer
01:23:12dans un instant
01:23:13les BFM Awards
01:23:14édition
01:23:1521ème édition
01:23:17c'est parti
01:23:18merci
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