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  • il y a 2 jours
Trois photographes, trois visions du monde, trois rythmes opposés. À Saint-Étienne et ses alentours, Regards Croisés nous plonge dans l’univers de Jessica Buczek, photographe animalière patiente, d’Alex Martin, photographe sportif à la recherche de l’instant décisif, et de Pierre Suchet, maître du noir et blanc et de la chambre photographique. Entre attente, fulgurance et contemplation, ce documentaire interroge notre rapport au temps et à l’image. À travers leurs regards, c’est notre propre manière de voir le monde qui est mise en lumière.

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Transcription
00:00La photographie, ce langage silencieux qui dit tout.
00:14A Saint-Etienne, trois photographes cherchent, chacun à leur manière, à raconter le monde à travers l'image.
00:24Leur technique, leur matériel, leur approche, tout les distingue.
00:31Du numérique au film argentique, de la chambre grand format au simple smartphone,
00:37leurs gestes racontent à eux seuls plus d'un siècle d'évolution technologique.
00:45Leurs univers, si proches physiquement, semblent pourtant à des années-lumières les uns des autres.
00:55A travers eux, c'est notre propre regard que l'on interroge.
01:00Trois photographes, trois manières de capturer le monde.
01:03Et peut-être, trois façons de le comprendre.
01:06Allez-vous.
01:10Merci.
01:11Merci.
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02:29Merci.
02:31Ça fait 25 ans que je fais ça j'ai commencé dans un petit Journal dans l'ouest de la France où je couvrais les rencontres sportives départementales pour le supplément des sports à l'époque.
02:45qu'on n'avait pas internet, on était en argentique encore avec la pellicule et j'ai
02:52appris mon métier là-bas, dans le dur, sur les petites compètes.
02:58En général, j'arrive deux heures avant le début d'un match pour avoir le temps de
03:08bien préparer mon matériel, m'assurer que j'ai des batteries, que tout mon matos soit
03:13prêt, et très vite je vais sur le terrain, parce que les équipes viennent faire la reconnaissance
03:22du terrain, ce qu'on appelle, donc c'est une heure et demie avant le début du match,
03:27les gars arrivent en jogging claquette pour aller voir comment est la pelouse, sentir aussi,
03:34ils ont besoin de ça, sentir le lieu où ils sont, et puis c'est un moment convivial,
03:41les mecs discutent ensemble, boivent un petit café, voient leurs potes qui sont dans l'équipe
03:47adverse qu'ils vont affronter dans pas longtemps, mais avec qui ils ont joué quelques années
03:52avant, ou en sélection, et voilà, c'est chouette, et c'est des moments où je peux aussi en profiter
04:01pour faire les photos d'un président, d'un directeur sportif, ça c'est des photos qui
04:07sont très importantes pour le journal, c'est top, allez Habib regarde nous, ouais super,
04:14aïe aïe aïe aïe aïe, là c'est Kianou, bah oui là c'est vraiment une photo qui
04:34était importante, d'avoir le nouveau coach avec le fond uni comme ça, c'est vraiment un
04:43truc qui me plaît, c'est, je trouve ces photos toujours très classe, donc ouais je suis
04:50plutôt content.
04:51C'était le premier match où je croisais Habib Bey dans son costume de nouvel
04:57entraîneur du Stade Rennais, donc Habib Bey, je l'ai connu comme joueur, je l'ai photographié
05:04comme joueur, après je l'ai côtoyé comme il était consultant pour la télé, mais là il
05:10avait son costume d'entraîneur du Stade Rennais, qui est malgré tout un grand club en France,
05:17son premier poste en première dive, et Habib venait à Geoffroy Guichard avec cette nouvelle
05:27étiquette, et pour moi c'était indispensable de pouvoir être très focus sur lui pour avoir
05:33différents angles, différents styles de portraits pour immortaliser ce moment-là.
05:42Et à ce moment-là…
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43:56étape importante de la photographie c'est vrai qu'avec le numérique on s'est habitué à regarder
44:00les photos sur écran ou même sur smartphone bon c'est quand même des conditions très dégradées
44:05je considère que c'est des conditions très dégradées pour voir une photo c'est à la fois
44:11très commode c'est certes mais pour moi la finalité de l'acte photographique c'est soit
44:19faire une expo soit faire un livre alors j'ai eu le plaisir de faire les deux sur le dans le cadre
44:27du furan et je trouve que le rapport à la matérialité d'un tirage ou la matérialité d'une impression dans
44:35un livre elle est vraiment vraiment importante et faire appel à des professionnels de l'impression
44:45de livres ou du tirage ben voilà ça aboutit enfin c'est l'étape finale quoi pour moi on n'a pas fini
44:54le travail si on n'est pas allé jusque là et c'est important de faire appel à des gens qui dont c'est
45:01le métier c'est un métier des tireurs c'est un métier d'être imprimeur et quand je les vois faire
45:06je suis vraiment toujours admiratif j'ai l'impression que c'est rien mais ça va amener une présence après
45:12tu me dis oui tu me dis non oui oui je peux tu vois c'est un compromis entre ce qu'on a vu au
45:19départ et puis également l'aquarelle on le voit qu'il est texturé quand même tu vois celui-ci
45:23quoi d'accord ce sont des très beaux papiers il ya un grammage différent parce que des fonds les
45:28contre-colle
45:28il ya de moins en moins de photographeur donc moi j'ai fait de la photographeur ce montage à lui bien
45:43sûr a plus rien à voir là
45:48c'est ce que je te disais ça n'a rien à voir en plus l'autre est un peu plus complexe et tout que
46:01c'est là tu vois ça n'a rien à voir ça te plaît ça te plaît ça a rien à voir ça a rien à voir
46:08avec le tu vois le mat le mat c'est magnifique mais ça te plaît pas là c'est différent c'est
46:13pas ton truc c'est pas ton truc voilà voilà puis ça va bien avec la photo la brillance de l'eau
46:21le prestige il est un petit peu un petit peu texturé tu vois qui n'a pas sur le barriquet
46:25tu as vu un beau piqué tu as vu le détail et tout que c'est là tu as vu comme c'est bon ah ouais
46:55j'ai l'impression de prendre un chemin de traverse et puis de donner une forme de
47:13je refuse pas la technologie je veux dire mon smartphone il est bien pratique pour faire
47:20mes repérages pour pour faire des cartes interactives je la refuse pas la technologie
47:25mais oui il ya une forme de luxe mais je dirais plus c'est une forme de combat cercle c'est de
47:34c'est de ménager un espace de liberté dans un monde qui nous pousse à aller toujours plus vite
47:43d'être efficace
47:46d'être rentable
47:50voilà là je trouve que c'est bien de ralentir c'est bien de ralentir la photographie et je trouve
47:59que ça a une démarche assez proche de ceux qui gèrent les rivières pendant longtemps on les a
48:05canalisé pour accélérer les rivières les faire aller plus vite vers l'océan et on se rend compte
48:11avait après coup que c'est c'est pas comme c'est pas la bonne voie il faut ralentir les rivières donc je
48:18trouve que voilà cette démarche de ralentissement au niveau photographique elle a du sens par rapport
48:23à ce sujet qui m'occupe depuis plus d'une décennie
48:28à ce qui m'occupe depuis plus d'une décennie
48:32qui a été en train de faire aller plus vite
48:33pour le temps
48:34de la vie
48:35de la vie
48:37et que je m'occupe depuis plus d'une décennie
48:38sur le moment
48:39et que je pense que c'est un autre
48:39de la vie
48:40pour le temps
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