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  • il y a 19 heures
Invité de Léa Salamé dans "Quelle époque !" sur France 2, Jean-Louis Aubert est revenu sur un épisode douloureux de sa carrière : la séparation du groupe Téléphone en 1986.

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Transcription
00:00Après dix ans de carrière et cinq albums, vous décidez de vous séparer. Pourquoi à ce moment-là ?
00:07Parce qu'on n'arrivait plus à avancer, à répéter ensemble.
00:11Il y avait de la frustration.
00:13Mais ce que je voyais, c'est qu'en répétition, ça embêtait tout le monde d'aller répéter un peu.
00:20Qu'est-ce qu'il y a, Paul ?
00:21Qu'est-ce qu'il y a, Paul ?
00:22Désolé, j'ai que ça sur moi.
00:30Merci, Paul.
00:34Il a le cœur sur la main.
00:37Quelle pince, vraiment.
00:3932 centimes.
00:41Qui a 32 centimes dans la poche ?
00:43Moi, ça reste entre nous.
00:44Tu l'avais préparé à l'avance, parce que moi, je n'ai jamais ça dans ma poche.
00:47En tout cas, la séparation d'avec téléphone est un événement en France.
00:51Hugo ?
00:52L'annonce de votre séparation, ça a été une vraie déflagration médiatique à l'époque.
00:57Il faut dire que téléphone, c'était vraiment énorme.
00:5810 ans d'existence, 5 albums, 470 concerts, 6 millions de disques vendus.
01:04Alors forcément, la fin du groupe est une grosse info.
01:07Vous êtes partout dans la presse.
01:08Et l'annonce est carrément faite au journal de 20h.
01:11Rien ne va plus pour téléphone.
01:13Le groupe prog français a décidé de se dissoudre.
01:15Une auto-dissolution due peut-être à des divergences musicales,
01:19mais aussi à une certaine lassitude.
01:20Un peu comme les Beatles, chacun des membres de téléphone continuera seul.
01:24Et c'est un certain Philippe Manoeuvre qui commente le cataclysme.
01:28Depuis quelques jours, la rumeur circulait, c'est désormais officiel.
01:33Téléphone n'existe plus.
01:35Après 3 millions d'albums vendus et 10 ans de triomphe,
01:38le premier groupe de rock français explose.
01:41Dans ce reportage, on vous sent quand même sacrément abattu.
01:44L'ambiance a l'air très lourde.
01:45On a décidé ça comme ça parce que tout le monde avait envie.
01:49Et surtout, il n'y avait pas l'enthousiasme et la volonté de faire ce nouvel album.
01:56C'était devenu presque une entreprise.
01:58Des fois, j'avais l'impression d'aller à l'usine quand j'allais aux répétitions.
02:04Ce n'était pas comme avant.
02:07C'est fort ce qu'il dit quand même Bertignac.
02:09L'impression d'aller à l'usine quand il allait faire des répétitions.
02:13Oui, je ne sais pas s'il redirait.
02:15Oui.
02:16Je ne sais pas comment réagissent les gens qui allaient vraiment à l'usine à l'époque.
02:18Exactement.
02:18En tout cas, certains de vos fans ont très mal pris l'annonce de votre séparation.
02:23Et vous en parlez d'ailleurs dans le sujet du JT.
02:25Il y a un truc que je n'aime pas, c'est certains fans qui parlent d'abandon.
02:30Soit qu'on abandonne, soit qu'on les abandonne.
02:33Je crois qu'il faut bien qu'ils se rendent compte que c'est pour être positif qu'on fait ça.
02:38Et pas pour être négatif.
02:40Et surtout, on ne veut pas ternir ce qu'on a fait.
02:43Ça, c'est vrai.
02:45C'est vrai.
02:48Oui, il y a les alliances.
02:53Déjà, j'ai l'impression que quand on est face à une adversité...
02:56Tiens, reprends ton pression.
02:58On est plus unis.
03:00Et puis, vous savez bien, dans les couples et tout ça,
03:02il vaut mieux se séparer avant de se mettre sur la gueule.
03:05On va ternir une vraie histoire d'amour qui a existé.
03:08Et ça vous a fait souffrir dans les années qui ont suivi, cette séparation ?
03:12Ça m'a fait plus souffrir dans les années qui ont précédé.
03:16Avant la séparation.
03:17Ben oui. Ben oui, parce qu'il y avait cette forme de solitude.
03:21Vous savez, dans Un autre monde, qui est une chanson, tout le monde...
03:24Mais moi, je dis, à un moment, la réalité, ta réalité.
03:27J'étais malade dans cette petite piole Gare de l'Est.
03:31Et je dis, tu fais le chanteur qui dit, je rêvais d'un autre monde.
03:34La chanson dit ça, c'est marrant.
03:35Et tout le monde, tous les partis politiques m'ont appelé pour dire,
03:39ce que je peux prendre, je rêvais d'un autre monde.
03:42Mais en fait, moi, je dis, la chanson, elle dit, balaye devant ta porte.
03:46Tu chantes que tu rêves d'un autre monde, mais la réalité, elle est en train de te coucher.
03:51Et quand j'ai bougé la fête tournée, ce que dit la chanson, la réalité m'a pardonné.
03:58Et c'est vrai que c'était un jour, c'était vraiment, j'étais prêt de mourir, là, encore, tiens.
04:05Et en fait, il y a une voix qui a dit, écoute, soit tu meurs, soit tu sors dans la rue.
04:10Je suis sorti dans la rue, en une semaine, mon destin a changé.
04:13Et comme ça, si ça vous arrive, faites ça.
04:17C'est écrit sur votre front.
04:19Il y a des gens qui vont venir vers vous, vous aider.
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